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Pour mieux connaitre  l’histoire politique de Vitrolles, gérée pendant 5 années (1997 - 2002) par l'extrême droite et le couple Bruno et Catherine MEGRET, plus de 200 articles de presse sont à votre disposition (colonne de droite, rubrique "thèmes" sur ce blog). A l'heure de la banalisation de l'extrême droite, un devoir de mémoire s'impose avec l'expérience vécue à  Vitrolles.

Cette histoire politique est désormais complétée par des vidéos que vous pouvez retrouver dans le thème "l'histoire politique de Vitrolles en vidéo", dans la colonne de droite. Cette rubrique sera renseignée au fil du temps.

@ DH
9 avril 2011 6 09 /04 /avril /2011 05:40

 

 


 

A lire !!

 

DH

 


  

Le journal Regards a organisé une rencontre entre Jean-Luc Mélenchon et Olivier Besancenot. Retrouvez ci-dessous l'article publié par le mensuel. Des vidéos de cette rencontre sont également disponible sur le site de Regards.


 

Regards : Que changent les révolutions qui se déroulent dans le monde arabe?

Olivier Besancenot : Elles montrent que c'est possible. Pour la génération anticapitaliste née du lent renouveau du mouvement social au début des années 90, cela montre que nous ne sommes pas condamnés à vivre dans un monde sans révolution. Le peuple fait irruption sur la scène politique et prend en main son propre destin au-delà des échéances électorales. Il s’affronte non seulement aux dictatures mais aussi aux intérêts impérialistes et occidentaux.

 

Le courant politique auquel j’appartiens à toujours dit qu’il n’y avait pas un modèle de révolution. Chacune a ses spécificités mais mais s'inscrit toujours dans un contexte. Aujourd'hui, c'est celui de la faillite du capitalisme. On ne peut pas comprendre ce qui se passe en Tunisie, en Egypte ou en Libye qu’avec des lunettes braquées sur les questions démocratiques. C’est une faillite politique dans mondialisation capitaliste. Avant le capitalisme n’était confronté qu’à ses propres contradictions, ce qui était déjà pas mal. Là, la contradiction est portée par le camp d’en face, les opprimés. Comme l’énonçait mon ami et camarade Daniel Bensaïd, le champ des possibles est toujours ouvert, et cela, on le savoure aujourd’hui en direct live!

Jean-Luc Mélenchon : La première impression, c’est celle de recevoir un appuis et ça, c’est magique. Ces révolutions vont vaciller la thèse du choc des civilisations que nous avait vendu la droite et l'extrême droite. L'idée selon laquelle les peuples sont conditionnés par leur culture et que derrière chaque culture, il y a une religion. Donc naturellement, quand les Arabes se mettent en mouvement c'est forcément pour réclamer plus de religion. Or nous avons vu un peuple demander de la liberté, de la dignité et de la démocratie. Voilà qui bat en brèche le fatalisme et une vision raciste du monde.

 

Bien qu'elles interviennent dans des cultures, des pays et contextes différents, les révolutions manifestent toujours des constantes. On retrouve toujours une situation qui accumule les motifs d’explosion. Mais ce n’est pas parce que ces conditions sont réunies que la révolution éclate. Par exemple la misère ne déclenche pas la révolution en soi. Quoi qu’il en soit elle n’éclate jamais pour des raisons idéologiques. Cela part toujours d’un événement ou d’une situation simple, que j’ai appelé le bug. La mécanique se met en place en partant d’un fait social, prend une dimension d’exigence démocratique et revient au fait social parce qu’on ne fait pas une révolution pour être de nouveau mal traité à l’usine.

Regards : Mais concrètement, ces révolutions changent-elles quelque chose dans votre perception du phénomène révolutionnaire?

Olivier Besancenot : èmesiècle, un communisme ou un écosocialisme, peu importe le terme, mais une société non capitaliste. Ce que ça change, même pour la gauche, c’est qu’on peut maintenant discuter de révolution. C’est tout de même savoureux! Il y a encore quatre ou cinq ans, pour discuter de questions stratégiques liées au partage des richesses, au capitalisme ou au rapport à la propriété ce n’était pas évident, même avec la gauche. La droite n’était pas la seule à discréditer l’idée même de révolution. Aujourd’hui les compteurs sont remis à zéro et c’est une bonne chose. Nous avons en tout cas la démonstration qu’une révolution peut se faire en dehors des échéances électorales.

Regards : Toujours la même opposition entre la rue et les urnes?

Olivier Besancenot : L’opposition entre la rue et les urnes est stérile. On a besoin des partis politiques. Ils sont utiles dans les moments de reflux, aident à la mémoire collective, à l’organisation des militants et à faire la jonction entre les secteurs de la révolution. Mais il faut s’assurer qu’ils ne parlent pas à la place du peuple, qu’ils aient la préoccupation de faire la synthèse du social et du politique.

 

Là, c’est sûrement un désaccord entre nous. Même quand on l'appelle révolution citoyenne comme toi, ça ne peut pas être une promesse électorale, parce qu'elle doit être une rupture en termes d’implication populaire avec l’idée de délégation de pouvoir.

Jean-Luc Mélenchon
: Dans mon esprit, il n’y a jamais eu d’opposition entre le phénomène révolutionnaire et la question civique. Une révolution éclate comme un tremblement de terre, pour des raisons qui rendent compte d’un système d’ensemble. Ca peut se passer pendant une période électorale ou en dehors.

 

La révolution se signale certes comme un acte de rupture mais ensuite, ce n’est l’émeute permanente. Je parle de révolution citoyenne parce qu’il s’agit de faire la synthèse des deux et d'accomplir les tâches de la révolution. La première caractéristique d’une révolution c’est le changement de l’ordre institutionnel. Il faut décrire le chemin que l'on compte emprunter pour faire naître un ordre différent, d’où la nécessité de la constituante. Deuxièmement, il s’agit d’obtenir une modification radicale du régime de la propriété. Troisièmement, il faut se pencher sur les valeurs qui sont inscrites comme vecteur du processus révolutionnaire. En 1789, il fallait abattre la monarchie, changer l’ordre de la propriété et instaurer la liberté, l’égalité et la fraternité. Aujourd’hui, il faut abattre l’ordre présidentialiste de la Vème république et étendre les droits des citoyens. La citoyenneté ce n’est pas seulement la civilité, c’est l’exercice du pouvoir dans un cadre collectif. Le projet révolutionnaire doit marier la question du mouvement général de la société à son expression institutionnelle et légale.

 

La révolution citoyenne, mot d’ordre emprunté aux révolutions sud-américaines, essaye de donner une solution concrète.

Olivier Besancenot : Si aujourd’hui tu penses que révolution et suffrage universel ne sont pas contradictoires, c’est une bonne avancée. Pour nous en tout cas, ça n’a jamais été incompatible.

 

Depuis la Commune, on sait que pour changer les choses il ne faut pas substituer un gouvernement à autre mais abolir l’appareil d’état pour établir un nouveau mode de fonctionnement démocratique qui fonctionne du bas vers le haut. Le temps social n’est pas forcément le temps politique et le temps politique pas le temps électoral. Au Caire par exemple, ils ne veulent pas d’élections trop vite, car en Egypte, on sait que les voixélectorales peuvent s’acheter et que si on organise des élections trop vite, Moubarak repasse tout de suite. On est dans l’interstice entre le déjà plus et le pas encore. Dans ce processus, il faut garder l’obsession de l’implication populaire. Mon objectif, c’est que le peuple prenne et garde le pouvoir, personne d’autre, pas même un parti révolutionnaire. C’est la question stratégique centrale.

Jean-Luc Mélenchon : Nous devons avoir une vue des tâches qui sont à accomplir mais aussi de la méthode. Nous ne sommes pas les porteurs d’eau de la révolution chargés de passer l’éponge sur le front du lutteur. On a des idées, on sait de quel côté il faut aller. C’est une bataille concrète. A chaque étape, il y a des décisions à prendre. Là, concrètement, nous devons mettre toutes les chances de notre côté. Il y a une lutte sociale? Il faut y être. Et dans une lutte, comme disait Marx, c’est moins le résultat qui compte que le sentiment de l’union grandissante. Il faut aussi faire ça sur le plan politique. On ne va quand même pas regretter que les gens votent ni s’en foutre au motif que «c’est une démocratie bourgeoise».

 

La question que nous avons en commun, c’est la recherche de la clé de l’implication populaire. Elle doit être pensée comme un acte à organiser.

 

Je me bats pour que nous soyons majoritaires dans des élections. Je ne peux pas me contenter d’attendre qu’il se passe quelque chose. Il faut provoquer les choses, au plan institutionnel parce que aujourd’hui on ne sait pas faire autrement.

Olivier Besancenot : Ce que tu proposes, c’est un processus par le haut. Moi, je milite pour un processus par le bas. Dire qu’on peut aller au gouvernement et qu’ensuite on va se battre pour l’implication populaire, on l’a entendu des années. Même avec les meilleures intentions, tu ne seras pas en mesure d’impliquer la population parce que tu seras pris au piège d’alliance politique. A l’arrivée, c’est le pouvoir économique qui décide.

Dans le mouvement sur les retraites, la responsabilité du mouvement ouvrier était d’assurer un bras de fer politique avec Sarkozy et pas de serrer les fesses en attendant 2012. Le mouvement ouvrier na pas pris la responsabilité d’aller à la grève générale. A partir de ce processus là, on aurait pu imaginer tout une série d’éléments en termes de perspectives politiques... Toi, tu étais partis sur le référendum. Si les revendications ne sont pas portées par la base, ça ne marchera pas.

J

ean-Luc Mélenchon : On peut tout transformer en désaccord insurmontable ou tenter de comprendre. Toi, tu mets en avant que la démocratie la plus directe possible est nécessaire pour allumer le moteur de la révolution. Je n’en disconviens pas mais j’essaye d’en traiter concrètement. Tu prends l’exemple des retraites et estime que la mobilisation était suffisante pour provoquer quelque chose de plus élevé d’un point de vue politique. Ce n’est pas la vision que j’en ai eu. Le référendum, était une exigence formulée au pouvoir. Il s'agissait de montrer que c’était possible de faire autrement, qu’on mettait le pouvoir au défi de demander son avis au peuple. En revanche, je n’ai jamais dit qu’il fallait choisir entre le referendum et le mouvement social. Il fallait les deux.

Olivier Besancenot
: Eh bien pars et gagne! Tu crois que les capitalistes vont se laisser faire?


Regards: Ca pose la question de la violence?

Jean-Luc Mélenchon : Et de la loi, peut-être, avant la violence…

Olivier Besancenot : La loi et les institutions ne règlent pas le problème de la violence. Il ne suffira pas demain d’une bonne loi pour obtenir des capitalistes qu’ils restituent ce qu’ils ont volé. Ce ne sont pas des enfants de cœur. Et de notre côté, il ne faut pas être naïf. Un programme anticapitaliste ne s’appliquera pas simplement et tranquillement après une bonne campagne électorale. Il y aura une confrontation. Le CAC 40 ne va pas se laisser faire.

Regards : Pourquoi l’anticapitalisme ne profite pas de la crise du capitalisme?

Jean-Luc Mélenchon : C'est la force de maintien de l’ordre tel qu'il est. Cela passe par les mesures les plus brutales, comme la criminalisation de l’action syndicale ou par des choses moins visibles de l’idéologie dominante, relayée par les appareils de divertissement et médiatiques, qui mettent dans les têtes qu’on ne peut rien faire, que c’est l’ordre du monde.

Olivier Besancenot : Pour pondérer, il y a des idées qui sont débattues à gauche et qui ne l’étaient pas avant. On parle maintenant répartition des richesses ou écarts de salaire… Même au PS! Ca nous renforce.

 

Mais nous avons une responsabilité commune, dans le contexte de la montée de Marine Le Pen, c’est de ne pas tergiverser. Devant un ennemi fasciste et populiste, on unie ses forces. La gauche doit assurer un programme de rupture pas seulement dans les revendications, mais vis-à-vis d’un système. C’est cette absence de remise en question du système qui fait monter le Front national. D’où mon insistance sur la nécessité de partir du bas, du peuple.

Regards : Dans «le bas», ce qu’on entend souvent c’est une totale incompréhension vis à vis des divisions de la gauche.

Olivier Besancenot : Oui, mais on entend aussi dire qu’il faudrait qu’il y ait qu’une seule gauche autour PS. Mais il n’y a pas qu’une seule gauche même si l’appel unitaire est légitime. L’arrivée de DSK renforce l’idée qu'il y deux grandes orientations politiques à gauche. L’une sociale libérale et l’autre, qui veut en sortir. Et il n’y a pas que des partis dans cette famille. Il faudrait une candidature de rassemblement anticapitalistecapable d’exprimer la radicalité du mouvement social. Il faut discuter d’un programme, des alliances et du casting. Pour moi par exemple, tu ne peux pas être candidat parce que tu es à la tête d’un parti politique. L’unité, ce n’est pas le ralliement. Le désaccord entre nous, ce n’est pas seulement l’implication dont nous parlions tout à l’heure, mais le contrôle populaire sur le pouvoir. Les réunions en tête à tête entre partis, on connaît, ça ne marche pas.

Regards : Mais tout de même, sur les programmes, vous êtes d’accord au fond. Qu’est ce qui justifie que vous ne soyez pas ensemble?

Jean-Luc Mélenchon : Je suis d’accord. Rien ne justifie qu’on ne soit pas ensemble. Nous sommes un petit parti. A peine 8000 adhérents. La stratégie du rassemblement s’imposait à nous, d’où le Front de gauche. Nous avons un exemple de rassemblement dans le Limousin, lors des Régionales où Front de gauche et NPA main dans la main ont fait 14% au premier tour et 20% au second. De la même manière aujourd’hui, on devrait être ensemble et construire une force populaire. Tu as raison, ça ne peut pas être le ralliement. Mais ça ne peut pas être non plus un assentiment total sur ce que tu dis. Il faut tolérer que tout le monde ne soit pas du même avis.

 

De toutes façons, ces histoires de candidature nous mettent mal à l’aise parce que nous ne sommes pas d’accord avec cette forme de représentation inhérente à la Cinquième république. Comment, en effet, une telle variété de mouvements pourraient être représentés par une seule et unique personne. Alors dans cette situation, l’enjeu est de proposer un candidat qui soit en mesure de mettre en place une structure collective. Si nous faisons ensemble, nous ferons quelque chose d’extraordinaire.

Olivier Besancenot : Sur le programme, il y a des choses à discuter. Je prends simplement l'exemple du secteur bancaire qui touche à la répartition des richesses. Tu proposes un pôle public et pas un monopole bancaire, qui est notre proposition. Ce n'est pas la même chose. Le pôle public en question se trouvera forcément en concurrence avec les banques privées et devra suivre les règles d'un fonctionnment capitaliste.

Regards : Au Congrès du NPA, on entendait les questions qui se posent autour de votre possible candidature Jean-Luc Mélenchon : votre passé avec les socialistes et votre participation à un gouvernement PS.

Jean-Luc Mélenchon : Je suis consterné que ma réponse ne soit pas entendue sur ce sujet. J’ai rompu avec le mouvement socialiste et écrit un bouquin de 350 pages pour expliquer pourquoi ce mouvement a raté la marche en s’enfonçant dans la social-démocratie à l’européenne. J’ai un rapport critique à mon passé. Alors que dois-je faire? Me flageller en demandant pardon. Personne n’est habilité à me fournir ou non un certificat de bon révolutionnaire. Quant à la participation à un gouvernement socialiste, j’ai répondu le jour même où j’ai proposé ma candidature. Je n’irai dans aucun autre gouvernement que celui que je dirigerai.

Regards : Qu’est-ce que vous lisez en ce moment, qu’est ce qui vous inspire dans la pensée critique contemporaine?

Jean-Luc Mélenchon : Je lis le bouquin d’Ignacio Ramonet sur les médias. Cette affaire là est très importante, c’est la deuxième peau du système. C'est un appareil à normaliser les cerveaux, c’est notre ennemi. Il faut éduquer et préparer les esprits à lutter contre ça et non accepter l’autorité journalistique.

Olivier Besancenot : Franz Fanon, par exemple, est encore et toujours d’actualité. J’ai une citation de lui dans ma poche: «Nous ne devons pas cultiver l’exceptionnel, chercher le héros, autre forme du leader. Nous devons soulever le peuple, le meubler, le différencier, le rendre humain. Politiser, c’est ouvrir l’esprit, c’est éveiller l’esprit, c’est comme disait Cesaire, inventer des âmes. Il n’y a pas d’homme illustre capable de tout. Les mains magiciennes ne sont en définitive que les mains du peuple».



Propos recueillis par Clémentine Autain et Rémi Douat

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Published by Didier HACQUART - dans PARTI DE GAUCHE
8 avril 2011 5 08 /04 /avril /2011 05:47

 

 


 

 

Le nucléaire fera partie du débat en 2012 ; c’est un choix de société et ce qui se passe au Japon interpelle tout le monde, y compris ceux qui n’étaient pas anti-nucléaire à la base.

 

On connait la position de Nicolas SARKOZY « pro-nucléaire » et de l’UMP. Au PS, il y a les pros et les antis. Manifestement la position reste ambigüe même après le Japon… Qu'il y ait débat c'est normal et mêm sain, mais le PS doit être clair avec les électeurs.

 

Pour le Parti de Gauche, la position est claire… C’est la sortie du nucléaire ! C'est un point de divergence avec le PS.

 

DH

 

 


 

 

Le PS ne se sort pas du nucléaire

 

 

Juste après la catastrophe de Fukushima, dès le 15 mars, Jean-Marc Ayrault, le patron des députés socialistes, demande au gouvernement un moratoire sur les nouvelles installations nucléaires [PDF].

 

On pense alors que c’est la nouvelle position du PS sur le sujet. Mais le soir-même, Jean-Marc Ayrault subit les foudres de Martine Aubry qui lui reproche de s’être trop avancé.

 

Pourtant, le lendemain, la direction du parti rédige un projet de communiqué qui va plus loin, dans lequel il est dit qu’il faut réfléchir à une politique énergétique «sans nucléaire». 

 

Au Bureau national, Alain Richard et François Rebsamen, très pro-nucléaires, sont furieux, ils obtiennent le retrait de cette phrase qui reviendrait à changer, d’un coup, comme ça, la doctrine des socialistes sur une question essentielle.

 

Et puis voilà que sur Canal+, quelques jours plus tard, Martine Aubry explique qu’il faut, à terme, «sortir du nucléaire».


Parti Socialiste

 

Le lendemain matin, Harlem Desir, précise que «non non!», Martine Aubry voulait dire «sortir du TOUT nucléaire».

 

Bon, fermez le ban. Et bien non! Le 28 mars Martine Aubry, sur France inter, dit ceci:

 

«Il y a un avant et un après Fukushima, il faut aller au plus vite sur la question de la sortie du nucléaire.»

 

Visiblement s’il y a effectivement un avant, il y plusieurs «après Fukushima» au PS…

 

Et puis le PS publie son projet pour 2012 dans lequel il s’agit bien de sortir du «TOUT nucléaire»

 

Et là, on croit que la position est enfin arrêtée et que, même si cette expression «sortir du tout nucléaire» n’est pas spécialement limpide, puisqu’on n’est pas dans le «tout nucléaire», le PS reste en faveur de cette forme d’énergie quitte à en réduire progressivement la part.

 

En réalité, cette position est une concession de Martine Aubry au reste de la direction du PS.

 

La première secrétaire, elle, a changé d’avis. Elle pense maintenant qu’il faut sortir du nucléaire. Elle se différencie des Verts en estimant qu’il faudra certainement beaucoup plus que 25 ans pour ça, mais Fukushima plus son expérience au Pôle Energie de Pechiney (souvenir du temps où elle faisait partie de la direction de cette entreprise), l’ont fait évoluer.

 

Le projet présidentiel, lui, reste fondamentalement nucléariste. Il dit globalement ceci: «Ne gâchons pas des années de succès techniques et économiques parce que la gestion privée du nucléaire au Japon a été un désastre.»

 

Pour le PS, la sûreté nucléaire tient donc au caractère public de l’exploitation. Un argument –soit dit au passage– qu’il n’aurait pas fallu sortir après Tchernobyl et sa gestion totalement publique…

 

Samedi, le projet présidentiel doit être avalisé par le Conseil national du PS. A cette occasion, les anti-nucléaires socialistes comme Aurélie Filippetti ou Christophe Caresche présenteront un amendement intitulé, de façon assez maline, l’«amendement Aubry», proposant la sortie du nucléaire en s’inspirant de ce qu’a dit Martine Aubry sur France Inter.

 

Le projet ne sera certainement pas modifié cette fois-ci, mais le candidat désigné par les primaires précisera sa pensée et c’est à ce moment-là que les socialistes changeront peut-être de position.

 

François Hollandereste attaché au nucléaire, Martine Aubry veut en sortir… Quant à Dominique Strauss-Kahn, favorable au nucléaire, il serait, aux dernières nouvelles, en train de sérieusement réfléchir à la question.

 

Sur ce point, au moins, les primaires socialistes permettront peut-être un débat de fond intéressant.

 

Thomas Legrand

 

 

 

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Published by Didier HACQUART - dans PARTI DE GAUCHE
7 avril 2011 4 07 /04 /avril /2011 05:26


 

Qu'on se le tienne pour dit !

 

DH

 


 

 

 

   

 

Le Parti de Gauche considère que la laïcité est un des fondements de notre République et regrette que l'esprit de la loi fondatrice de 1905, malmenée par de nombreuses mesures anti-laïques, ne soit plus toujours respecté.

 

Les nombreuses dérogations fiscales votées par la majorité UMP, les financements publics des écoles privées, très majoritairement confessionnelles, le statut d'Alsace Moselle, et encore beaucoup d'autres réalités scandaleuses, représentent en tout près de 10 milliards d'euros d'argent public qui, chaque année, participent au financement et à la promotion de certains cultes.

 

C'est pour mettre un terme à cette situation que le PG a présenté hier sa proposition de loi «  Pour la promotion de la laïcité et la clarification des règles de son application concrète ».

 

Mais de tout cela aujourd'hui, le « grand » débat sur la laïcité organisé par l'UMP n'a pas dit un mot. Parmi les 26 propositions portées par Jean-François Copé, dont la seule obsession semble être la présence de concitoyens musulmans, certaines pourraient presque faire sourire par leur inconséquence.

 

Il faudrait, selon l'UMP, une loi pour interdire « à quiconque de se prévaloir de ses croyances pour s'affranchir des règles communes ». Mais c'est déjà le cas !

 

Il faudrait encore légiférer pour veiller « à l'interdiction de se soustraire au programme scolaire obligatoire ». Mais cette loi existe déjà depuis plus d'un siècle !

 

Il faudrait également « éviter que des ministres du culte aient un lien de subordination avec un Etat étranger ». Certes, pourquoi pas, mais les évêques catholiques se verront-ils inquiétés pour leur relation avec l'Etat du Vatican ? L'UMP va-t-il s'opposer au récent achat par la Fédération de Russie, d'un terrain en plein Paris, non loin de la tour Eiffel, pour construire une cathédrale orthodoxe ?

 

La liste est longue de toutes ces mesures gadgets portées par le parti de Nicolas Sarkozy.

La laïcité n'est pas à géométrie variable selon les religions. Elle s'applique à tous. La proposition de loi présentée par le PG est la seule proposition sérieuse qui garantit la laïcité. Elle mérite au moins autant de publicité que le barnum inutile et dangereux qui s'est tenue cet après midi.

 

Pascale Le Néouannic et Alexis Corbière

 

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Published by Didier HACQUART - dans PARTI DE GAUCHE
6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 06:08

 


 

 

La vidéo avait le buzz et Jean-Luc Mélenchon en avait pris la figure.

 

Voici la version compléte prise d'une autre caméra, et cela devient trsè différent...

 

DH

 

 

 

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Published by Didier HACQUART - dans PARTI DE GAUCHE
5 avril 2011 2 05 /04 /avril /2011 05:41

 


 

Dommage...


DH

    


 

Un programme ni socialiste ni réaliste


Dimanche, 03 Avril 2011

 

 

http://www.lepartidegauche.fr/images/stories/chapeau-magique-4.jpg

 

 

Les propositions du PS pour 2012 seront « sérieusement à gauche » et « d'une gauche sérieuse » apprend-on aujourd'hui dans la presse. Mais les premières mesures annoncées augurent le contraire. Le programme qui nous est présenté n'est en effet ni socialiste ni réaliste.

 

On ne peut être « sérieusement à gauche » et ne rien dire sur la hausse des salaires, sur la précarité, sur les retraites, sur la réduction du temps de travail. On ne peut être « la gauche sérieuse » sans stratégie efficace pour gouverner face aux banques et aux traités européens.

 

Ce programme recycle des promesses anciennes mais ne propose pas de réponses à la hauteur de la crise actuelle.


Face à la crise sociale et au chômage, il propose 50 000 emplois jeunes de moins que la gauche plurielle n'en avait créés. Le salaire maximum que nous proposons serait mis en œuvre uniquement dans les rares entreprises dans lesquelles l'Etat est encore présent au capital. Le PS est ici bien moins audacieux que la Confédération Européenne des Syndicats qui veut l'appliquer partout.

 

Face à la crise économique, au lendemain d'un krach historique, le PS ne dit rien de la nécessité de reprendre le pouvoir sur la finance. A côté de la proposition d'une banque publique d'investissement, il ne propose aucune mesure pour encadrer l'activité des banques privées. C'est donc un programme FMI-compatible.

 

Face à la crise écologique, rappelée par la catastrophe de Fukushima, ces propositions sont en retrait sur les déclarations récentes de Martine Aubry sur la sortie du nucléaire. Il est seulement question de modifier le mix énergétique, ce que même le gouvernement actuel avait accepté lors du Grenelle de l'Environnement.

 

Face à la crise démocratique, c'est le silence radio. Ce n'est guère étonnant sachant que le PS a remisé la Sixième République aux oubliettes au moment où elle apparaît plus nécessaire que jamais.

 

Heureusement, les électeurs qui recherchent une réponse sérieuse à gauche pourront compter en 2012 sur le Front de Gauche et son programme partagé.

 

François Delapierre

 

A lire aussi les positions de DSK sur le nucléaire :

 

http://www.alternatives-economiques.fr/les-vies-cachees-de-dsk-vincent-giret-et-veronique-le-billon_fr_art_136_14000.html

 

http://seaus.free.fr/spip.php?article79

 

François HOLLANDE et le nucléaire :

 

http://deputes.lessocialistes.fr/nos-expressions/fran-ois-hollande-r-duire-la-part-du-nucl-aire-mais-pas-en-sortir

 


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Published by Didier HACQUART - dans PARTI DE GAUCHE
4 avril 2011 1 04 /04 /avril /2011 05:11


En avant pour 2012 !

 

DH


 

Samedi, 02 Avril 2011

 

http://www.lepartidegauche.fr/images/stories/illustrations/ban_fdg.png

 

Après le très bon résultat du Front de Gauche aux élections cantonales, les trois formations qui le composent se sont réunies pour faire le point de leurs échanges concernant le développement et l'élargissement de leur action, notamment en vue des échéances de 2012.

 

Ils ont adopté un texte sur leurs orientations stratégiques (ci joint) en vue d'un accord global pour les élections présidentielles et législatives. Dans ce cadre, ils poursuivent leurs discussions sur les deux autres volets de leur accord global, celui des législatives et celui du programme partagé du Front de Gauche.

 

Ils s'adresseront sur cette base aux forces de la gauche de transformation sociale et écologique et à toutes celles et ceux qui partagent leurs orientations stratégiques. Ils ont décidé également de l'organisation d'un meeting commun début mai contre  "le pacte pour l'Euro" proposé par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel et pour une autre Europe.

 

Cet accord comportera au final ce texte « stratégique » et deux annexes : nos principales mesures du programme populaire et partagé et un accord cadre pour les législatives.

 

Les élections cantonales viennent de confirmer le rejet massif de la politique de Nicolas Sarkozy et de son gouvernement. Elles ont aussi confirmé que rien n'est plus urgent que la construction d'une réponse alternative, de gauche, à cette politique.

 

L'abstention massive de nos concitoyen-ne-s a traduit l'écart grandissant entre les aspirations populaires et les réponses apportées par la politique à leurs attentes. Nous sommes dans une véritable crise du pouvoir politique. Et la montée des votes en faveur du Front National, encouragée par la banalisation honteuse de ses thèmes favoris par l'UMP a renforcée encore cette crise. 


Le défi à relever est donc de la toute première importance. Cette question est au cœur de la création du Front de Gauche et de son activité. Les résultats à la hausse qu'il a obtenus dans ces élections cantonales valident ces choix. Ils créent une dynamique dont le Front de Gauche entend profiter pour ouvrir une véritable alternative.


Le présent document s'efforce de présenter cette démarche, constitutive du Front de Gauche, pour les prochaines échéances politiques.

 

Notre pays et notre peuple, comme ceux de l'Europe et du Monde, subissent de plein fouet les effets de la crise capitaliste. Cette crise est historique : elle est lourde de danger sur le plan social, écologique, démocratique, culturel et pour la paix. Elle risque d'entraîner une régression majeure pour l'humanité. Elle se note dans l'approfondissement de la crise de l'écosystème humain. Le tremblement de terre et le raz de marée au Japon ont rappelé l'unité de la communauté humaine et son intérêt général. L'activité économique ne peut plus être pensée sans partir de son impact à long terme sur l'écosystème qui rend possible la vie humaine.


Les logiques financières à l'œuvre ont fait la démonstration de leur nocivité à l'encontre des besoins humains et de la planète. Elles ne sont pourtant jamais remises en cause. Les plans de rigueur se multiplient sur la base des mêmes principes de réduction de la dépense publique, de pression sur les salaires et sur les conditions de travail avec comme conséquence le développement du chômage et de la précarité. Sous l'impulsion d'Angela Merkel et de Nicolas Sarkozy, les dirigeants de l'Union européenne enfoncent les peuples dans l'hyper austérité et laminent les acquis sociaux et les services publics. Ils veulent même désormais museler les Parlements et les budgets nationaux. Ces politiques exclusivement tournées vers le profit de quelques uns font exploser les inégalités et les injustices et engendrent une crise sociale, démocratique et écologique sans précédent


Face à la crise, la cupidité des marchés financiers et des gros actionnaires est de plus en plus insupportable.

 

Insupportable quand le chômage frappe durement chaque famille et que les groupes du CAC 40 annoncent fièrement que plus de 43 milliards d'euros auront été distribués à leurs actionnaires en 2010.


Insupportable quand, inquiets pour leur avenir, les femmes et les hommes de notre pays doivent faire face à l'arrogance d'un pouvoir UMP-MEDEF qui annonce clairement sa détermination de s'attaquer à toutes les avancées sociales conquises depuis la Libération.
La société que nous construit Nicolas Sarkozy et sa majorité en plein accord avec la présidente des patrons, Mme Parisot, est celle de la régression sociale généralisée au seul profit des actionnaires.


La société que nous prépare la droite est foncièrement injuste, elle est une impasse pour notre pays, pour l'Europe, pour les peuples du monde entier. En France, des voix de plus en plus nombreuses s'y opposent, à l'image du fort mouvement social qui aura marqué la fin de l'année 2010. Ces voix portent l'intérêt général et constituent un appui formidable pour le changement.


En Tunisie et en Égypte, et dans le monde arabe en général, les révolutions citoyennes et sociales en cours se font au nom de droits universels : la démocratie, les libertés et le partage des richesses. De nature différente, ces mouvements se font écho. Les peuples tunisiens et égyptiens renversent des régimes soutenus jusqu'à la dernière minute par le gouvernement français et des deux côtés de la Méditerranée, les oligarchies entendent le même message : dégage ! Ce nouveau « printemps des peuples » confirme que nous sommes entrés dans une période de profonds bouleversements.


De l'autre côté de la Méditerranée comme en France, le Front de gauche est aux côtés de ceux qui combattent pour un monde meilleur et résistent à cette politique .


Comme il l'a déjà fait en 2010, il soutient les luttes qui continuent de se développer chaque jour. Nous sommes au rendez-vous, avec des propositions, dans les batailles pour les libertés, l'égalité des droits, l'école, la santé, la justice et tous les services publics, face aux réformes gouvernementales sur la dépendance et la fiscalité. Nous agissons contre le chômage et la précarité, pour la défense de l'emploi, pour le pouvoir d'achat, le droit au logement de qualité pour tous, la préservation de l'environnement, pour l'égalité des droits entres les femmes et les hommes... Le Front de gauche est disponible pour contribuer aux rassemblements les plus larges sur toutes ces questions.


Mais il ambitionne davantage. A la désespérance du système capitaliste doit répondre une idée neuve : le bonheur. Voilà ce qu'il est temps de proclamer de nouveau à gauche, voilà ce qu'il convient d'incarner devant le suffrage universel en présentant une politique de progrès humain durable qui réponde aux exigences sociales et réduise les inégalités.


Pour cela il est nécessaire de proposer une alternative aux politiques libérales et sociales libérales menées en France ces dernières années.


Nous ne voulons pas nous contenter d'une simple alternance, telle qu'elle est mise en œuvre par la sociale démocratie en Europe, qui se contente d'accompagner le libéralisme.


Face à la gravité de la crise, aux enjeux de civilisation qui sont ceux de notre époque, face à la droite et à la menace de l'extrême-droite, la gauche est placée devant le défi de porter une véritable ambition de changement en rompant clairement avec la logique du système capitaliste et des modèles productivistes. Elle doit faire renaître l'espoir et redonner son sens à l'action politique en plaçant les citoyennes et les citoyens au cœur même des processus politiques sous peine de se « disloquer » comme on le constate dans d'autres pays européens. Parce qu'il est le seul à proposer d'unir toutes celles et ceux qui veulent rompre concrètement avec le système et à vouloir créer les conditions pour rassembler une majorité autour d''un programme de transformation, le Front de gauche est la force la plus utile et crédible pour porter cette ambition.


De nombreuses femmes et de nombreux hommes à gauche sont en attente d'une véritable alternative. Celles et ceux, syndicalistes et militants associatifs qui construisent au quotidien les résistances aux politiques de la droite. Celles et ceux qui se reconnaissent dans les courants alternatifs ou de transformation sociale de la gauche. Mais aussi nombre de celles et ceux qui sympathisent pour le Parti Socialiste ou Europe Ecologie-Les Verts et qui constatent aujourd'hui que les politiques d'accompagnement du libéralisme mènent la gauche à l'impasse.


Pour ces raisons, le Front de Gauche souhaite développer la logique de rassemblement qu'il porte, l'enraciner partout dans le pays, s'ouvrir à toutes celles et tous ceux qui veulent contribuer à notre démarche dans le prolongement de leur engagement citoyen, syndical ou associatif. Toutes les voies de cet engagement peuvent être imaginées, dans des formes d'association à notre démarche dont nous voulons débattre avec elles et eux. Cela pourrait, par exemple prendre la forme d'Assemblée citoyenne du Front de Gauche. L'essentiel est que nous impulsions tous ensemble cette démarche de rassemblement.


Le Front de gauche est dans cet esprit favorable à s'élargir à des formations politiques qui partageraient les orientations stratégiques qu'il propose et les grandes lignes de son programme. C'est sur cette base, qu'il répondra aux organisations qui demandent à construire ce rassemblement.


C'est avec cette ambition que nous voulons aborder les échéances électorales de 2012.

 
Nous voulons battre Sarkozy, créer les conditions d'une victoire durable de la gauche avec un gouvernement qui remette en cause les logiques financières dominantes, rassembler largement sur les contenus d'un programme populaire partagé construit avec nos concitoyen-ne-s, donner à voir une autre façon de faire de la politique par des campagnes collectives menant de front les échéances présidentielles et législatives.


Notre mettrons tout en œuvre pour empêcher Sarkozy de faire un second mandat.


Sarkozy doit être battu en 2012. Le bilan de celui dont l'histoire retiendra qu'il fut le « Président des riches », est catastrophique. Les inégalités ne cessent de s'approfondir entre une toute petite minorité de « profiteurs » et l'immense majorité de notre peuple. Toutes les mesures que prend ce gouvernement ne font qu'accroitre ce fossé.


Cinq ans de Sarkozysme auront mis à mal plusieurs décennies d'avancées sociales et démocratiques en hypothéquant gravement l'avenir de notre pays, les conditions de vie de millions de femmes et d'hommes et les perspectives d'avenir de notre jeunesse. Cinq années supplémentaires de Sarkozy et de sa majorité seraient un désastre.


Battre Sarkozy c'est aussi gagner la bataille des idées, contester les logiques que veulent nous imposer ceux qui profitent de cette collusion entre la finance et les représentants politiques qui les servent.

 

Nous voulons combattre résolument le Front National .


Battre la droite et l'extrême droite, c'est aussi s'attaquer au venin que constitue le Front National et le dénoncer sans aucune concession. Loin d'être une réponse à la question sociale, sa politique discriminatoire de « préférence nationale » constitue un réel danger pour l'ensemble du monde du travail. Le Front National c'est la violence du libéralisme conjuguée au racisme et à la xénophobie. Le Front National est un relais des politiques libérales et anti sociales qui vise en réalité à détourner l'aspiration au changement de nos concitoyens.


Il peut servir d'épouvantail pour étouffer toute véritable alternative en étant utilisé comme la caution du bipartisme. Comme dans de nombreux pays d'Europe, il pourrait devenir l'allié indispensable d'une droite totalement décomplexée qui ne cesse de banaliser ses discours. Pour faire reculer le Front National, il faut une alternative politique qui incarne la transformation radicale du système. C'est ce que le Front de Gauche propose.


Nous élaborons un programme populaire et partagé.


Pour élaborer notre programme, nous avons ouvert un processus qui, au travers d'une multitude d'initiatives à travers le pays, permette de construire à des dizaines de milliers de mains le contenu des grandes réformes qu'un gouvernement de gauche devra engager.


Ce programme répondra aux impératifs écologiques et donnera clairement priorité à la satisfaction des besoins sociaux, éducatifs et culturels grâce à une politique de progrès humain.


Nous voulons faire sauter les interdits et les dogmes capitalistes, qui verrouillent déjà le débat présidentiel tel qu'on veut nous l'imposer, même à gauche.


Nous voulons une autre répartition des richesses pour qu'elle profite davantage au plus grand nombre. Il faut récupérer les 195 milliards qui sont partis des poches du travail vers ceux du capital ! Nous proposons l'instauration d'un salaire et d'un revenu maximum, et le SMIC à 1600 euros net.


Nous repenserons librement la création et l'utilisation de ces richesses pour construire de l'égalité, de la justice, de la solidarité, de l'emploi, de la formation et du bien être durable et partagé. L'argent sera orienté vers ces objectifs avec, à cette fin, la mise en place d'un pôle financier public


Les enjeux écologiques (réchauffement climatique, perte de biodiversité, pollutions) seront au cœur des politiques proposées, notamment, par la mise en œuvre de la Planification écologique débattue et votée au Parlement, afin d'organiser les moyens nécessaires à moyen et court termes.


Nous voulons une assemblée constituante pour construire une nouvelle République en impliquant totalement le peuple. La 6ème République sera le résultat d'une pratique politique et d'une conception de la démocratie qui tourne le dos au présidentialisme de la 5ème République.


Pour gouverner à gauche et changer d'Europe, cela commence par se libérer du carcan du traité de Lisbonne. Le Front de gauche veut rompre avec les politiques néolibérales imposées par l'UE et les gouvernements nationaux pour construire de nouvelles logiques solidaires de progrès, de partage et de coopération librement consenties par les peuples, avec eux et pour eux.


Enfin nous voulons une France qui, en toute indépendance des intérêts américains et en solidarité avec les pays du sud, agira pour la paix et la coopération internationale. Cela commence par la sortie de nos troupes d'Afghanistan et de l'OTAN, la rupture avec les relations néo coloniales et la Françafrique, la construction de nouveaux rapports Nord Sud.
Pour construire plus en avant ce programme, des espaces de débats, forums, ont été ouverts dans toute la France : Face à la crise du régime, quelle République ? Face au tout-marchand, quels services publics et biens communs ? Face à l'échec du Traité de Lisbonne, quelle Europe? Face à l'impasse de la financiarisation, l'argent pour quoi faire ? Face à la catastrophe écologique, quelle alternative ? Face à l'exploitation, au chômage et à la précarisation, comment changer la place du travail ? Face à la mondialisation capitaliste et aux guerres, quelle politique internationale ? Face à la marchandisation des savoirs, quelle école nous voulons ?


D'autres initiatives ont été ou sont engagées : sur la question de l'agriculture, des retraites, le droit des femmes ou sur l'art et la culture.


Ce processus est ouvert largement à toutes celles et ceux qui partagent nos objectifs de changement. Ils et elles sont les bienvenus pour élaborer à égalité de responsabilité ces propositions.


Le Front de gauche adoptera son programme populaire et partagé au printemps et c'est sur la base de ce programme qu'il désignera ses candidatures.


Nous voulons incarner à gauche une ambition politique qui réponde aux attentes populaires et soit en rupture avec les logiques imposées par les marchés financiers.


Nous voulons initier une démarche inédite qui vise à créer les conditions d'une majorité de gauche dans notre pays qui réponde à ces objectifs. Seule la conduite d'une autre politique peut permettre une victoire durable sur la droite.


Tout cela nécessite un changement du rapport des forces au sein de la gauche en faveur des forces de la transformation sociale.


Pour y parvenir, nous voulons impulser une véritable dynamique populaire, liée aux luttes sociales, en construisant des propositions, un programme populaire partagé par celles et ceux qui veulent prolonger leurs luttes dans une perspective de changement durable.
Notre voulons faire de l'intervention populaire la force motrice de la construction d'une véritable alternative.


Ce qui se passe, dans des contextes politiques différents, en Amérique du sud, en Tunisie, en Égypte... témoigne que c'est l'intervention des peuples qui peut changer la donne.


En France rien ne sera non plus possible sans cette intervention populaire.


Avec le programme du Front de Gauche, nous entendons engager dans tout le pays une grande campagne mobilisatrice de celles et ceux qui se situent dans cet objectif. Nous voulons convaincre tous les électeurs de gauche, mais aussi ceux et celles qui s'abstiennent, ceux et celles qui ne croient plus en l'action politique pour reconstruire un véritable espoir. Nous voulons mettre en débat publiquement et porter le plus largement possible les mesures de ruptures nécessaires au changement.


Nous ambitionnons de les rendre majoritaire à gauche, pour changer vraiment de politique et retrouver ainsi la confiance des classes populaires.


Par notre action et nos initiatives, nous voulons faire émerger un rassemblement à gauche sur un programme de transformation ce qui implique de créer les conditions pour faire bouger la gauche dans cette direction. C'est pourquoi nous allons mener une véritable confrontation des points de vue à gauche sur le contenu et la mise en œuvre des grandes transformations sociales nécessaires. Un rassemblement majoritaire est une condition indispensable pour faire émerger une alternative, mais celui-ci doit se faire sur des propositions à la hauteur des défis auxquels nous sommes confrontés. Nous soumettrons au débat public les principaux axes d'une politique de transformation sociale et écologique et de rupture avec les politiques libérales et productivistes portées par notre programme et nous proposerons aux autres forces de gauche, dont le Parti Socialiste et Europe Ecologie - Les Verts, de se positionner sur ces enjeux incontournables.


Loin de toute conception d'aménagement du système, nous voulons rendre majoritaire dans notre peuple et dans la gauche les idées de transformation sociale et écologique. Nous entendons ainsi œuvrer à clarifier le débat à gauche auprès de nos concitoyennes et concitoyens afin qu'ils tranchent en connaissance de cause devant le suffrage universel, entre deux orientations qui parcourent la gauche, celle de l'accommodation au système et celle de son rejet.

 
Ce processus concerne les forces qui composent aujourd'hui la gauche. Et l'enjeu pour impulser une véritable alternative est d'unir le peuple lui-même sur un projet de transformation. Voilà la tache principale qui attend le Front de Gauche s'il veut atteindre ses objectifs.


Notre volonté est de construire une victoire aboutissant à l'élection d'un président de gauche et d'une majorité de gauche au parlement permettant de former le gouvernement de transformation sociale, écologique et démocratique qui prendra immédiatement les mesures de ruptures concrètes avec le libéralisme et le productivisme dont notre pays a besoin. A l'inverse, qu'on ne compte pas sur nous pour appliquer une politique qui ferait encore payer aux salariés et aux classes populaires la crise du capitalisme.


Avec les échéances de 2012 nous voulons donner à voir une autre façon de faire de la politique, et pour cela animer des campagnes résolument collectives, en menant de front les échéances présidentielles et législatives.


Nous voulons mener campagne en donnant déjà à voir notre conception de la république et de la démocratie. L'élection présidentielle, dont nous combattons le principe, est conçue pour bipolariser la vie politique, et marginaliser les projets réellement alternatifs dans le débat politique. En minimisant les élections législatives, et donc le rôle du Parlement, en privilégiant le choix d'un seul homme ou d'une seule femme et en personnalisant ce débat à outrance, elle dénature la démocratie. Nous allons rompre avec cette manière de concevoir le débat politique, qui éloigne le peuple de l'engagement politique nécessaire.


Les candidatures du Front de gauche que nous construisons pour les élections présidentielle et législatives vont incarner la démarche collective et partagée du Front de gauche.
Nous allons « subvertir » la logique présidentielle de la 5ème République en menant de front, élections présidentielles et législatives. Le Front de Gauche aura plus de 1200 candidats, un ou une candidate à la présidentielle tout autant que nos candidat-e-s titulaires et suppléants aux législatives.


Des collectifs de circonscription animés par nos candidats, et d'autres personnalités jugés nécessaires, permettront aux femmes et aux hommes qui le souhaitent d'être actrices et acteurs de la dynamique du Front de Gauche.


Un collectif national, présidé par une personnalité du Front de Gauche qui ne soit pas la ou le candidat(e) à la présidentielle, se mettra en place pour les deux élections. Il rassemblera des représentants de nos partis, des personnalités à l'image de la diversité de notre rassemblement et plusieurs des candidats et candidates aux législatives à qui il sera proposé d'être des porte-paroles nationaux de nos thèmes de campagne. Il sera chargé d'animer la campagne collective dans le respect de nos engagements et accords communs, la finalisation, la mise en débat et la popularisation de notre programme partagé


Ces candidat(e)s aux présidentielle et législatives porteront, ensemble, tout à la fois la démarche qui a présidé à la création du Front de Gauche, le programme partagé adopté par le Front de Gauche et la stratégie de changement voulue par notre Front.


Un accord national fixera les modalités de désignation des candidat-e-s en tenant compte de leur aptitude à rassembler un maximum d'électeurs sur notre programme ainsi que d'une représentativité équitable des formations politiques actuelles et à venir du Front de Gauche. Il rappellera notre volonté commune de faire réélire les député-e-s sortant(e)s Front de Gauche et de réunir nos élu-e-s dans un même groupe à l'assemblée nationale. Il fixera également les modalités financières.

 

Nous aurons ainsi au total une campagne présidentielle et législative collective avec un programme partagé, des candidatures partagées, des temps de paroles partagés, des tribunes partagées, un matériel officiel partagé et une ambition partagée.

 
Avec cet accord, nous voulons engager un véritable élargissement populaire et citoyen du Front de Gauche, en nous adressant largement aux électeurs et électrices socialistes, écologistes, républicain-ne-s, communistes, alternatifs mais plus largement à tous les hommes et les femmes qui veulent que ça change, au peuple qui n'en peut plus des oligarques qui l'étranglent ici comme là-bas...

 

Paris, le 31 mars 2011

 

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Published by Didier HACQUART - dans PARTI DE GAUCHE
3 avril 2011 7 03 /04 /avril /2011 04:52

 


 

 

Après

 

http://img.over-blog.com/333x500/0/20/74/44/Suite-III/Nucleaire-.jpg

la suite...

 

IMG.jpg

 

DH

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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
2 avril 2011 6 02 /04 /avril /2011 05:59

 


 

Je ne pense pas qu’il faille sauver l’industrie nucléaire, mais pour le reste je suis d’accord !

 

Et désolé par rapport à certains contradicteurs sur ce blog, je n’ai pas plus confiance en France avec EDF, AREVA et consorts, sans oublier le lobby pro-nucléaire.

 

DH

 


 

Branle-bas de combat pour sauver Fukushima et l'humanité

 

La communauté internationale doit agir au plus vite afin d'empêcher l'évaporation en quantité immense de particules radioactives de la centrale de Fukushima.

 http://www.slate.fr/sites/default/files/imagecache/node-story/fukushimareacteur4.jpg

 

L'heure est très grave. Un scénario mettant en cause l'intégrité à moyen terme de l'humanité ne peut plus être exclu. Si les cuves ou les piscines stockant les combustibles irradiés des réacteurs de Fukushima cèdent sous l'effet de la chaleur, d'une explosion ou d'une réplique sismique, on verra se dégager, sous forme liquide ou gazeuse, dans la mer, dans l'air ou en sous-sol, des quantités immenses de matériaux radioactifs. Et même, s'il s'agit de l'enceinte de confinement du troisième réacteur, des quantités considérables de plutonium. Avec, alors, des conséquences certaines sur la contamination d'une partie du Japon, devenant largement inhabitable; et avec d'autres implications, moins certaines, sur la contamination de la planète entière.


Tout cela parce que les autorités nucléaires japonaises ont, pour des raisons de pure rentabilité financière, construit cette centrale là où il ne le fallait pas et refusé d'y installer toutes les sécurités qui leur avaient été proposées. Et parce que, depuis le début de la catastrophe, ces mêmes autorités ont accumulé erreur sur erreur dans la gestion des secours, laissant des jours durant les réacteurs sans refroidissement, causant des dommages irréparables aux systèmes de protection encore intacts et, par un mélange d'orgueil et de goût du secret, refusant longtemps l'aide internationale et ne communiquant pas la réalité de ce qu'ils savaient sans doute être, depuis le début, une catastrophe méritant une mobilisation planétaire.

 

En agissant ainsi, ces autorités ont d'abord mis en danger le magnifique peuple japonais, qu'ils ont sous-informé; et en particulier des travailleurs, mal payés, employés à des tâches extrêmement dangereuses, pour lesquelles ils n'étaient pas formés. Désormais, afin de ne pas avouer qu'ils ont menti, ces mêmes responsables refusent la coopération des spécialistes étrangers; et c'est la planète tout entière qu'ils mettent en danger.


Il est ahurissant que la «communauté internationale», désormais (et c'est heureux) si prompte à réagir, à s'indigner à la moindre violation des droits de l'homme, reste, dans ce cas, totalement impavide: on demande poliment aux responsables japonais ce qu'ils font; on n'insiste pas lorsqu'ils refusent notre aide; on évacue nos ressortissants; on fait des communiqués lénifiants. Pour ne pas paniquer les populations. Pour sauver l'industrie nucléaire. Pour dormir encore quelques jours tranquilles.

Tout cela est absurde. L'industrie nucléaire ne pourra être, éventuellement, sauvée que si cette catastrophe est enrayée au plus vite. Il faut donc d'urgence mettre en place un consortium mondial de toutes les compétences. Il faut que nos amis japonais acceptent au plus vite la venue sur place des meilleurs spécialistes mondiaux de la gestion de l'après-accident. Ce qui sera, d'ailleurs, le seul moyen de savoir ce qui se passe vraiment à l'intérieur de cette centrale. Sans attendre les conclusions de ces spécialistes, il faut, d'ores et déjà, envoyer sur place, par avion, tous les hélicoptères, lances à incendie, robots, bétonneuses qu'on pourra trouver pour organiser un confinement efficace de ces réacteurs et mettre fin à ce désastre. Il n'est plus temps de s'interroger sur le droit ou le devoir d'ingérence. Mais d'agir.

 

Jacques Attali

 

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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
1 avril 2011 5 01 /04 /avril /2011 05:53

 


 

Lu dans Télérama et ailleurs me semble-t-il ?

 

DH

 


 

Tout ça pour ça ...?

 

 

En 1986, JUPPE et LONGUET avaient déjà des responsabilités au gouvernement. EN 1986, un nuage radioactif nous menaçait déjà avec Tchernobyl. En 1986, DRUCKER te SABATIER souriaient déjà à la télévision. En 1986, on bombardait déjà la Libye. En 1986, la guerre sévissait déjà en Afghanistan. En 1986, le FN perçait déjà dans les sondages. En mars 2011, apparemment…..rien n’a changé. Tout ça pour ça ?

 

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Published by Didier HACQUART - dans PARTI DE GAUCHE
31 mars 2011 4 31 /03 /mars /2011 06:31

 

 

 


 

J’aime bien la remarque de Bernard THIBAULT, le patron de la CGT au sujet du FN.

 

Elle était où Marine le PEN lorsque les salariés manifestaient par millions dans la rue pour défendre leur retraite , elle qui se dit « proche des gens » ?

 

En dénonçant au contraire les manifestants, ne se faisait-elle pas le porte parole du patronat ?

 

C’est tout pour aujourd’hui…

 

DH

 


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Published by Didier HACQUART - dans PARTI DE GAUCHE