Collectif Vitrollais de défense de La Poste :
Compte rendu du rassemblement devant le bureau de poste le 21 juin.
A l’appel du collectif vitrollais de défense du service public de la Poste, prés d’une centaine de personnes en présence d’élu(e)s vitrollais se sont réunies devant le bureau de poste le lundi 21 juin à 14 heures pour exiger de la poste qu’elle revienne sur son projet de réduction des horaires d’ouverture à la Frescoule, fermeture du Roucas l’après-midi et de centralisation des instances (recommandés, colis) sur le bureau principal.
Pierre Pradel, porte parole du collectif est intervenu pour rappeler les exigences de la population et dénoncé l’attitude de la Poste qui n’a pas répondu à nos demandes d’audience.
Devant le refus de la Direction de nous recevoir, le bureau de poste a été occupé et son fonctionnement perturbé.
En guise de réponse, la Direction a fait appel à la police qui n’a rien fait d’autre que constater notre détermination.
La Direction a persisté dans son refus de concertation jusqu’au moment (prés de 2 heures) où elle a du se rendre compte que nous ne quitterions pas le bureau sans fixation de rencontre.
Un rendez vous a été obtenu pour vendredi 10 heures pour une audience pour laquelle, nous avons exigé et obtenu la présence de la Direction départementale de La Poste.
Le collectif a rappelé hier, et le rappellera vendredi : « nous continuerons nos actions tant que la Poste ne sera pas revenue sur sa nouvelle organisation. ».
C’est pourquoi, nous appelons les Vitrollais à se réunir encore plus nombreux samedi 26 juin à 9 heures devant le bureau de poste principal.
Nous ferons le compte rendu de la rencontre de la veille avec la Direction et déciderons des modalités de la poursuite de notre action en fonction des réponses apportées.
Lors de sa présentation de son projet au personnel, la Direction avait indiqué que les nouveaux horaires et la centralisation des instances n’étaient pas négociables et devaient s’appliquer. Avec le soutien des usagers, le collectif tient à dire que ces questions ne sont effectivement pas négociables et qu’elles ne s’appliqueront pas : la poste doit revenir aux anciennes prestations fournies et améliorer le service public notamment par la création d’un bureau pour les quartiers des vignettes et de la gare.
La direction de la poste doit comprendre qu’elle ne pourra pas compter sur notre lassitude, elle devra s’habituer à notre présence tant que sa « nouvelle organisation » ne sera pas abandonnée.
Rendez vous en nombre samedi 26 juin à 9 heures devant le bureau de poste du centre ville de Vitrolles.
DH
Pour en savoir plus, cliquez ICI
21 juin à 14h00 : Non au démantèlement du service public postal à Vitrolles ! (10/06/10)
La grogne des usagers de La Poste monte d'un cran (04/06/10)
Intervention le 21 juin devant la Poste.
Mesdames, Messieurs,
Au nom du collectif vitrollais de défense du service public postal, je vous remercie de bien avoir voulu répondre à notre proposition de rassemblement.
Ce collectif est né à l’occasion du changement de statut de la Poste opéré il y a quelques mois, il a organisé le référendum qui a démontré la massive opposition des français en général et des vitrollais en particulier à ce changement de statut. Le collectif a également permis, en occupant le bureau du Roucas, l’ouverture de négociations lors de la grève de plus d’une semaine il y a quelques mois.
A l’issue de ce conflit, la Direction locale de la poste de Vitrolles a reçu quatre personnes au nom du collectif : messieurs Barnier, Brun, Nabéra et moi même. Il nous a été indiqué ce jour là que l’on ne toucherait plus aux horaires d’ouverture des bureaux.
Mensonge ! puisque même pas un an après, on annonce le projet de fermeture du Roucas l’après midi, la diminution des horaires à Sud et centre et la centralisation des instances en centre ville.
Rappelons nous la teneur des débats à l’assemblée nationale concernant la privatisation de la Poste appelée pudiquement « changement de statut », on nous a affirmé que l’apport de nouveaux capitaux permettrait l’amélioration du service public par une modernisation et une meilleure présence postale.
On nous a menti une fois encore !
Quant aux députés qui ont voté ce texte, soit ils ont été complices soit on les a trompés eux aussi, auquel cas ils devraient avec nous s’élever contre les fermetures de bureaux de poste. Nous attendons la position de notre député qui est dans ce cas.
La réaction des usagers devant le projet de réorganisation de la poste à Vitrolles témoigne de leur volonté de ne plus accepter les mauvais coups qui se font malgré eux. « trop c’est trop on n’accepte plus des décisions prises contre notre avis» nous ont dit plusieurs personnes lors de la pétition qui a récolté à ce jour plus de 1200 signatures.
Dès qu’il a eu connaissance du projet, le collectif a sollicité une audience auprès de la Direction départementale de La Poste et auprès du Maire de Vitrolles.
Monsieur le Maire nous a reçus et confirmé son désaccord avec le projet de La Poste et s’est engagé à écrire à la Direction en ce sens.
Quant à La Poste, c’est un silence assourdissant malgré trois relances téléphoniques de ma part. Le DRH, que j’ai eu personnellement s’était engagé à nous répondre et pourtant rien !
Est ce du mépris ou sont ils gênés aux entournures ? Que ce soit l’un ou l’autre, il faudra bien qu’ils entendent la population de Vitrolles.
Nous savons que la fermeture partielle du Roucas préfigure sa fermeture définitive et nous ne l’acceptons pas.
Les syndicats de la Poste nous ont informés du projet de La poste de conserver un millier de bureaux sur le plan national, uniquement ceux qui sont jugés rentables.
Mais qu’est ce que cela veut dire rentable ? et rentable pour qui ? S’agit il de rentabiliser les capitaux ou rentabiliser l’efficacité du service public ?
Oui pour nous, il est rentable d’assurer aux habitants des quartiers excentrés un service postal permanent et de qualité qu’il s’agisse des personnes âgées, des commerçants et artisans et de la vitalité de nos quartiers, cette rentabilité là ne se mesure pas et pourtant elle est inscrite dans la loi, la Poste étant tenue au maintien et à l’organisation du service public.
Et bien ! non seulement, nous refusons la fermeture du Roucas, les réductions d’horaires, mais nous exigeons de prendre en compte les besoins des habitants des quartiers des vignettes et de la Gare en créant un nouveau bureau dans ce secteur de Vitrolles.
Que va –t-il donc se passer maintenant ? Nous allons demander à être reçus, immédiatement et en attendant, nous vous proposons d’occuper le bureau. Ils ferment le Roucas, nous fermons le centre ville le temps de la manifestation.
Ils n’ont pas voulu nous recevoir à froid, ils nous entendront à chaud ! Ce qui est certain c’est que ce rassemblement n’est pas un baroud d’honneur. On n’est pas du genre : « on s’est fait entendre et on rentre à la maison » .Non, nous sommes là et nous reviendrons tant que nécessaire.
Nous disons à la Direction : tant que vous ne reviendrez pas sur votre projet, nous aurons l’occasion de nous revoir.
Aujourd’hui, nous sommes déjà nombreux malgré l’horaire ne permettant pas la participation de ceux qui travaillent, J’ose espérer que la Direction va faire preuve d’un peu de discernement en prenant en compte la détermination de la population qui tient à sa poste et son service public et nous recevoir immédiatement.
Nous vous proposons d’attendre le résultat de notre rencontre avec la Direction si celle ci a lieu, nous libèrerons ensuite les lieux. Nous vous proposons de leur laisser le temps de la réflexion en les laissant tranquilles jusqu’à samedi où nous nous rassemblerons de nouveau dans les mêmes conditions permettant une participation de ceux qui travaillent dans la semaine.
La Direction doit savoir que nous ne cèderons pas, le service public de la Poste nous appartient, pas question de le laisser filer.
Je voudrais saluer en votre nom les élu(e)s qui sont venus nous apporter leur soutien.
Vous le savez, le collectif a été créé par des organisations politiques (Parti de Gauche, PCF, NPA, PS) et syndicales (CGT, FSU), mais il est ouvert à tous les citoyens et si vous en êtes d’accord, nous nous adresserons aux élu(e)s absents aujourd’hui dont le député pour qu’ils apportent un soutien à notre action.