En tant qu'ancien Socialiste, je reçois toujours les informations par internet de la Fédération du PS des Bouches du Rhône.
C'est marrant car une époque, ils voulaient me virer, et une fois que je suis vraiment parti en novembre 2009 pour rejoindre le Parti de Gauche, je suis resté sur les listes.
Mais ce n'est pas cela le plus intéressant. Ce qui vaut l'objet de ce billet, c'est le passage suivant du mail du 20 mars 2009 :
Européennes
Monsieur Jacques DELORS, ancien président de la commission européenne, a accepté de présider le comité de soutien de la liste socialiste conduite par Vincent PEILLON dans le sud-est.
Jacques Delors a ainsi répondu favorablement à la demande de Vincent Peillon.
L'ensemble des colistiers de Vincent PEILLON se réjouit de cet appui qui place clairement leur campagne dans la continuité de notre engagement européen socialiste.
Une semaine plus tard, nous apprenons que Jacques DELORS verrait bien Fillon ou Juppé à la tête de la Commission Européenne !
Les socialistes des Bouches du Rhône doivent se féliciter du choix de leur Président de Comité de soutien à Vincent PEILLON. La continuité de l'engagement se fera avec Juppé ou FILLON au parlement Européen. C'est vrai qu'il y a parfois des alliances de circonstances entre le PSE et le PPE.
Quand je disais, qu'il y avait un problème de ligne politique au PS...
A suivre !
DH
UE - Delors verrait Fillon ou Juppé à la tête de la Commission
PARIS, 26 mars (Reuters) - Jacques Delors, président de la Commission européenne de 1985 à 1995, verrait bien François Fillon ou Alain Juppé diriger l'exécutif de l'UE.
Un Français - conservateur - à la tête de la Commission ? Le scénario circule mais n'est pas d'actualité, le libéral portugais José Manuel Barroso semblant assuré d'un second mandat de cinq ans après avoir obtenu l'appui non seulement de ses soutiens conservateurs, mais aussi de certains socialistes.
Le président de l'exécutif communautaire sera désigné le 15 juillet par le Parlement européen à la suite des élections européennes du 7 juin, a précisé Hans-Gert Pttering, président de l'assemblée de Strasbourg.
Un accord politique devrait être scellé lors du Conseil européen des 18 et 19 juin, mais José Manuel Barroso a d'ores et déjà partie gagnée, ou pratiquement. Le Premier ministre britannique, le travailliste Gordon Brown, la chancelière allemande Angela Merkel et le président du gouvernement espagnol, le socialiste José Luis Zapatero, lui ont apporté leur soutien explicite.
En revanche, Nicolas Sarkozy, qui en avait fait son favori dans un passé récent, s'est ostensiblement abstenu de se prononcer en sa faveur lors du sommet extraordinaire du 1er mars dernier sur la crise économique, même s'il a vanté ses qualités. Le président français lie le choix du président de la Commission européenne à l'issue du référendum irlandais sur le traité de Lisbonne qui ne devrait intervenir qu'en octobre. La gestion de José Manuel Barroso, au cœur de la crise économique et financière, a été critiquée en France dans les rangs diplomatiques et au sein de la classe politique.
LA FRANCE BIEN SERVIE
Au Parlement européen, les socialistes français tentent de constituer un front anti-Barroso, lui reprochant notamment son attitude face à la crise, mais aussi son mutisme sur les vols secrets de la CIA. Ils sont cependant relativement isolés. S'agissant de la crise, "les torts sont partagés", entre la Commission européenne et les Etats, a déclaré jeudi l'ancien ministre français des Finances, Jacques Delors, sur France Inter.
A la question de savoir qui, dans le futur, pourrait prendre les rênes de la Commission, il a répondu : "Je verrais bien des gens comme François Fillon ou Alain Juppé".
Le nom du Premier ministre français est parfois évoqué en coulisses - une fois sa mission achevée à Matignon.Mais des diplomates européens soulignent combien il serait difficile de confier ce poste à un ressortissant d'un grand pays qui risque d'être accusé par les 21 "petits" pays de l'Union européenne de vouloir constituer un directoire.
En outre, la France est bien servie à l'heure actuelle dans la répartition des postes internationaux prestigieux. Jean-Claude Trichet préside la Banque centrale européenne (BCE), Pascal Lamy dirige l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et Dominique Strauss-Kahn est directeur général du Fonds monétaire international (FMI).
L'entourage de François Fillon se refuse à tout commentaire. Quant à l'ancien Premier ministre Alain Juppé, il a dit à Reuters n'être "candidat à rien" mais a réaffirmé sa disponibilité à servir son pays.
L'avis du père de Martine Aubry, premier secrétaire du Parti socialiste, ne manque pas de mordant à l'heure o le PS tente de refaire son unité. Jacques Delors a choisi de présider le comité de soutien à Vincent Peillon, tête de liste du PS dans le Sud-Est pour les européennes et proche lieutenant de Ségolène Royal.
"Si c'est la gauche qui gagne les élections européennes, vous me réinvitez", a-t-il plaisanté sur France Inter.
(Sophie Louet, édité par Yves Clarisse)
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