90 secondes contre le blocus de GAZA...
J'ai reçu le lien de cette petite vidéo sur GAZA. Merci Pierre.
C'est simple et très didactique.
Et pour en savoir plus, cliquez ICI
DH
Pour mieux connaitre l’histoire
politique de Vitrolles, gérée pendant 5 années (1997 - 2002) par l'extrême droite et le couple Bruno et Catherine MEGRET, plus de 200 articles de presse sont à votre
disposition (colonne de droite, rubrique "thèmes" sur ce blog). A l'heure de la banalisation de l'extrême droite, un devoir de mémoire s'impose avec l'expérience vécue à Vitrolles.
90 secondes contre le blocus de GAZA...
J'ai reçu le lien de cette petite vidéo sur GAZA. Merci Pierre.
C'est simple et très didactique.
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DH
Pierre STAMBUL du bureau national de l'Union Juive Française pour la Paix a donné récemment une conférence à Marseille.
Son intervention circule sur Internet, car elle doit être partagée.
Le conflit de Gaza n'est pas toujours simple à comprendre, et les responsabilités sont nombreuses et partagées. Il n'en demeure pas moins, que Pierre STAMBUL apporte un autre éclairage, et permet de mieux appréhender et comprendre certaines choses.
Dans le cadre du collectif Vitrollais de défense du peuple de Gaza, nous allons essayer de la faire venir à Vitrolles, avec un autre intervenant.
A méditer...
DH
À Marseille le 15 janvier 2009
Pierre Stambul (Bureau National de l'Ujfp).
La guerre sanglante que l'armée israélienne mène à Gaza n'est pas venue de nulle part. Tzipi Livni a prévenu tous les partis politiques sionistes 48 heures avant l'agression et tous l'ont approuvée, y compris le Meretz (la gauche sioniste). Le mouvement « La Paix Maintenant » et les écrivains dits « de gauche » (mais farouchement sionistes) Amos Oz, Avraham Yehoshua et David Grossman ont aussi approuvé l'invasion en prônant peu après une trêve. Tous partagent le point de vue officiel en Israël : pour eux, le Hamas est un monstre infréquentable contre lequel le droit de tuer va de soi, même s'il y a des « dommages collatéraux ».
Des Israéliens juifs anticolonialistes s'opposent à la guerre. Ils témoignent et manifestent quotidiennement avec un grand courage. Ils ne représentent qu'une petite minorité (il paraît que 95% des Israéliens juifs étaient d'accord avec la perspective d'attaquer le Hamas) mais leur importance et leur influence dépassent leur nombre. Tous sont non sionistes ou antisionistes. Ils sont les seuls à comprendre la nature du crime commis à Gaza : crime de guerre et crime contre l'humanité. Il faudra bien qu'on en finisse avec l'impunité de cet Etat-voyou. Cela passera par le boycott d'Israël tant que durera l'occupation et par le jugement des criminels de guerre.
Une idéologie totalitaire
En Israël, tout est sioniste. L'identité, la mentalité, l'histoire enseignée, les médias, les lois, l'air que l'on respire. Personne ne peut échapper à cette idéologie qui s'insinue partout. Au nom de cette idéologie, 60 ans après la création de l'Etat d'Israël, la moitié des Bédouins du Néguev vivent dans des bidonvilles sans route, ni eau, ni électricité, ni maison en dur, parce que l'Etat Juif ne reconnaît pas leurs villages et leurs actes de propriété. Entre Méditerranée et Jourdain, il y a environ 5 millions de Palestiniens et 5 millions et demi de Juifs. À cause du sionisme, les premiers n'ont aucun droit. Ils sont soit bombardés et massacrés, soit occupés, soit des sous citoyens dans leur propre pays. L'apartheid s'est installé.
Dans l'histoire multiple et diverse du judaïsme, le sionisme a fait irruption, il y a un peu plus d'un siècle et il a la prétention aujourd'hui de s'imposer à tous les Juifs. Si on le critique et qu'on n'est pas juif, on est forcément antisémite. Si on est juif, alors on est un « traître qui a la haine de soi ». Et si on est palestinien, le sionisme délivre un droit de tuer, pour la bonne cause bien sûr, la sacro-sainte « sécurité d'Israël ».
Il n'en a pas toujours été ainsi. En 1948, tous les grands noms du judaïsme américain avec en tête Albert Einstein et Hannah Arendt signent une adresse au président Truman lui enjoignant d'arrêter ou d'expulser le terroriste Menahem Begin qui vient de massacrer 200 villageois à Deir Yassine. Aux yeux du monde, le judaïsme à l'époque, c'est Rosa Luxembourg, Freud, Kafka, Einstein, Arendt. Toutes étaient non croyant-e-s et non sionistes comme la majorité des 6 millions de morts du génocide nazi. Comment est-on arrivé à cette inversion qui fait que les valeurs de fascistes (je ne trouve pas d'autre mot) comme Begin, Shamir, Liberman , Sharon se sont imposées et sont devenues celles des criminels Olmert, Perès, Barak, Livni ...ou celles d'un grand nombre de dirigeants communautaires en France.
Cette mutation est incompréhensible si on n'examine pas ce qu'est le sionisme : à la fois un nationalisme, une forme de colonialisme, un messianisme qui a fabriqué un « homme juif nouveau ». Et une idéologie devenue ultra militariste, ayant fabriqué un pays devenu la tête de pont de l'impérialisme au Proche-Orient. Une idéologie affirmant offrir un « havre de paix » aux Juifs. Avec à la clé une instrumentalisation du génocide nazi et de l'antisémitisme.
Une histoire falsifiée
Les sionistes ont fabriqué une histoire fantastique du judaïsme. Alors que la grande majorité des premiers sionistes étaient non-croyants et souvent très hostiles aux religieux, ils sont allés chercher dans la Bible toutes les « justifications » au projet colonial qu'ils étaient en train d'inventer.
Depuis des dizaines d'années, il y a consensus chez les archéologues et les spécialistes de l'histoire antique (lire « La Bible Dévoilée » de Finkelstein et Silberman chez Bayard). Les épisodes d'Abraham et de Moïse sont totalement légendaires. Mais, ce qui est plus important, la conquête de Canaan par Josué est totalement légendaire. Ce texte qui est une véritable apologie du nettoyage ethnique et du massacre de « l'autre » n'a aucune réalité historique. C'est pourtant lui qui sert de base « historique » à l'installation des colons en Cisjordanie et aux partisans de l'expulsion des Palestiniens (la moitié de la société israélienne y est favorable). Il n'y a aucune trace archéologique de l'existence du royaume unifié de David et Salomon. À l'époque, Jérusalem était un village. Il est très probable que le royaume d'Israël (détruit par les Assyriens) et celui de Juda (détruit par les Babyloniens) aient toujours été des entités distinctes. Et il est surtout avéré que, pendant toute l'antiquité des peuples différents, des langues différentes et des religions différentes ont cohabité sur cette terre qui était un véritable carrefour. Les sionistes qui affirment que c'est la terre du peuple juif et que l'Etat d'Israël est une reconstitution du « royaume unifié » ont entériné une légende religieuse à laquelle ils ne croyaient pas eux-mêmes.
Dans la théorie sioniste, le peuple juif a été expulsé de sa terre au moment de la guerre menée par Titus et de la destruction du temple. Il aurait vécu 2000 ans en exil dans des conditions épouvantables jusqu'à ce que le sionisme lui permette de retourner dans son pays.
Or cette théorie est une affabulation. Dans « Comment le peuple juif fut inventé » (chez Fayard), Shlomo Sand montre, documents à l'appui, qu'il n'y a eu ni exil ni retour. Au moment de la destruction du temple, il y avait déjà des Juifs à Babylone, Alexandrie, Rome, en Espagne ...Après la défaite face aux Romains, c'est la religion qui s'est dispersée, pas le peuple. Donc les descendants des Hébreux sont essentiellement les Palestiniens. Ben Gourion en était d'ailleurs persuadé et il a d'abord songé à les intégrer au projet sioniste.
Pendant plusieurs siècles dans l'empire Romain puis dans d'autres régions, la religion juive a été prosélyte. Les Juifs ont formé un pourcentage notable des habitants de l'empire romain. De nombreuses conversions ont eu lieu plus tard chez les Berbères d'Afrique du Nord puis chez les Khazars (une tribu turque ayant établi un empire entre Caspienne et Mer Noire). Bref les Juifs d'aujourd'hui seraient majoritairement descendants de convertis. Quant au retour, à plusieurs reprises, les Juifs auront l'occasion de s'installer à Jérusalem et ils préfèreront aller à Bagdad, Alexandrie ou Salonique. Il n'y a pas de « race » juive et (d'après Sand) même pas de « peuple » juif. La théorie sioniste de l'exil et du retour est complètement une construction idéologique.
Les sionistes ont instrumentalisé l'épisode de Massada. Après la prise de Jérusalem par Titus, des Juifs révoltés sont assiégés par les Romains dans la citadelle de Massada au-dessus de la Mer Morte et ils préfèrent le suicide à la reddition. D'où le complexe de Massada : « personne n'aime les Juifs, ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes et ils sont menacés en permanence de destruction ». En réalité, les révoltés de Massada étaient des fanatiques religieux (les zélotes) qui ont commencé par massacrer les Juifs qui acceptaient le mélange avec les autres peuples de la région et la souveraineté romaine.
Diaspora et antisémitisme.
Pour les sionistes, la diaspora (=dispersion) est une parenthèse qui se serait terminée avec la fondation de l'Etat d'Israël. C'est faux : la diaspora est le centre de l'histoire des différents judaïsmes. C'est le lieu où la religion s'est structurée. C'est là que les différentes langues juives (judéo-arabe, ladino, yiddish) se sont développées. Le sionisme s'est acharné à faire disparaître les langues, les traditions et les cultures des différentes communautés juives de la diaspora. La plupart des Israéliens ont des noms et des prénoms qui n'ont rien à voir avec ceux de leurs ancêtres. L'Hébreu s'est imposé, la culture israélienne a fonctionné comme un effaceur du passé. Pour fabriquer l'Israélien nouveau, il a fallu « tuer » le Juif (le cosmopolite, le minoritaire, le dispersé). La plupart des Israéliens ignorent tout de leur histoire. Cette absence de mémoire, remplacée par une mémoire falsifiée est une des explications de leur indifférence à « l'autre ».
Le sionisme décrit la vie en diaspora comme une suite ininterrompue de persécutions et de malheurs qui auraient pris fin avec la création d'Israël. Avec l'idée que le mélange ou l'égalité des droits entre Juifs et Non Juifs est impossible et que les Juifs ne peuvent vivre qu'entre eux dans un Etat juif.
Il y a là une vision réductrice. La persécution des Juifs commence sous l'empereur Constantin (IVe siècle ap JC) quand le christianisme devient religion officielle. Cet antijudaïsme chrétien a des origines multiples : le christianisme est issu du judaïsme, les 2 religions ont longtemps été en concurrence, l'accusation de « déicide » est centrale chez les Chrétiens. Les Juifs subiront de très nombreuses expulsions (la plus importante étant l'Espagne en 1492), de grands massacres (croisades, Ukraine), un enfermement et une discrimination systématiques. Mais il y a eu aussi des périodes plus fastes marquées par une vie culturelle intense. Les sionistes essaient de montrer que les Musulmans ont toujours été les ennemis des Juifs. C'est faux : le statut de « dhimmi » n'est certes pas la citoyenneté, mais il a assuré aux Juifs une paix relative qui n'a rien à voir avec les persécutions chrétiennes.
C'est paradoxalement l'Emancipation des Juifs européens (qui commence au XVIIIe siècle en Allemagne et en France) qui provoque la transformation de l'antijudaïsme chrétien en antisémitisme racial. Le Juif personnifie l'obstacle à la construction d'Etats-nations ethniquement purs. Il devient le bouc émissaire de tous les nationalismes. C'est le consensus antisémite en Europe qui permettra le génocide nazi.
Le sionisme contre l'Emancipation.
Vers 1900, une dizaine de millions de Juifs vivent en Europe de l'Est. Ils parlent le Yiddish. Les transformations sociales les ont massivement prolétarisés. Une grande partie d'entre eux abandonne la religion et se tourne vers les idées socialistes. Pour beaucoup, la révolution, en émancipant les prolétaires, résoudra la question de l'antisémitisme. Si les principaux partis révolutionnaires mettent entre parenthèse la « question juive », le Bund, parti révolutionnaire juif, propose dans le cadre de la Révolution, une « autonomie culturelle » des Juifs là où ils vivent.
C'est à cette époque qu'apparaît le sionisme. Il se présente au départ comme une version juive des différents nationalismes (qui mèneront à la boucherie de 1914 et au nazisme) avec l'équation simple : un peuple = un état. Problème : s'il y a à l'évidence un peuple Yiddish entre Baltique et Mer Noire, ce peuple a peu à voir avec les Juifs marocains, irakiens ou yéménites. Les sionistes inventent donc le peuple et l'exil. Alors que le Bund crée des milices d'autodéfense contre les pogromistes, les sionistes considèrent que l'antisémitisme est inévitable, qu'il est inutile de le combattre et que la seule solution est la fuite vers le futur Etat Juif. Ils tournent délibérément le dos à toute idée d'égalité, d'émancipation, de citoyenneté, de mélange. Peu avant sa mort, Herzl rencontre un des pires ministres antisémites du tsar en lui expliquant que sionistes et tsaristes ont des intérêts communs : faire partir un maximum de Juifs. Le pogrom de Kichinev ou l'Affaire Dreyfus sont utilisés pour convaincre que tout combat en Europe est inutile. L'Affaire Dreyfus a pourtant montré que l'antisémitisme concernait toute la société et que la victoire des forces de progrès était possible.
Les sionistes, très souvent laïques voire athées, s'emparent du texte biblique et décident de s'installer en Palestine. C'est le fameux mensonge fondateur de Zangwill (« une terre sans peuple pour un peuple sans terre »). Leur installation commence donc par la négation de l'existence du peuple palestinien. Du coup, ils fabriquent une histoire de la Palestine, où paraît-il les Juifs auraient vécu sans interruption depuis 4000 ans. C'est bien sûr faux. Après la dernière révolte juive contre les Romains (Bar Kochba), il y a très peu de Juifs en Palestine, la population étant devenue chrétienne puis musulmane. Vers 1900, les Juifs forment 4% de la population en Palestine, ce qui est la même proportion que dans les pays voisins. Ils sont majoritairement arrivés au XVIIIe siècle, sont très bien intégrés et sont contre toute idée d'Etat Juif.
Jusqu'à la deuxième guerre mondiale, les sionistes seront très minoritaires parmi les Juifs. Ceux qui émigrent pour fuir la misère ou l'antisémitisme partent très majoritairement vers les Etats-Unis ou l'Europe occidentale. Toutes les élections qui ont lieu en Pologne ou en Lituanie dans les ghettos montrent que les partis sionistes sont minoritaires. En 1939, il n'y a que 3% de la population juive mondiale qui est partie en Palestine.
Le sionisme n'est pas au départ religieux. Le courant religieux sioniste (celui du rabbin Kook) sera au départ très faible, les religieux étant majoritairement sceptiques, voire très hostiles au sionisme. Ils considèrent que l'Etat Juif se substituent au Messie. Il faudra attendre 1967 avec l'émergence du courant national-religieux pour voir l'horrible synthèse entre colonialisme et intégrisme.
Du colonialisme au nettoyage ethnique.
Les sionistes sont arrivés en Palestine avec le même complexe de supériorité vis-à-vis des autochtones et le même comportement que les colonialistes de l'époque. Il s'agissait d'accaparer le maximum de terre et de repousser, confiner, domestiquer le peuple qui vivait là. Au musée de la ville israélienne de Hadera, il y a une grande photo avec la légende : « Moshé X, fondateur de Hadera ». Autour de l'individu en question, il y a une quinzaine de Palestiniens, mais les fondateurs du musée n'ont même pas vu qu'ils existaient. Tout sera bon pour acquérir des terres. L'argent qui sert à « arroser » quelques féodaux et à valoriser les terres mais aussi la force. La déclaration Balfour marque la complicité entre le sionisme et l'impérialisme. Pour Balfour qui partage les préjugés antisémites de l'époque, c'est un coup double : faire partir les Juifs d'Europe et assurer une présence européenne au Moyen-Orient où l'empire ottoman s'est effondré.
Quand les Palestiniens réalisent que l'immigration juive a pour projet d'établir un Etat juif et de les déposséder de leur propre pays, ils se révoltent (1929, 1936) et c'est l'armée britannique qui les écrase. Pendant toute cette période, les sionistes construisent un véritable appareil d'état et ils sont totalement absents de la lutte contre la montée du nazisme. Pire, l'aile droite du sionisme dont le chef de file est Jabotinski, s'inspire directement des idées fascistes (il a vécu en Italie et admirait Mussolini) pour proposer dès 1930 l'expulsion des Palestiniens au-delà du Jourdain. Le groupe Stern d'Itzhak Shamir (futur premier ministre d'Israël) avait une telle conscience du génocide nazi qu'il assassinera des soldats britanniques jusqu'en 1942 et tentera de négocier avec les Nazis.
Les sionistes ont joué un rôle confidentiel dans la résistance juive au nazisme qui a été principalement communiste ou bundiste. Et pourtant, c'est le génocide (qui a tué la moitié des Juifs européens et a fait définitivement disparaître le Yiddishland) qui va permettre la fondation d'Israël.
Les Européens, les Américains et les Soviétiques se rallient dès 1945 à l'idée d'un Etat Juif. Ils vont faire payer au peuple palestinien pour un crime européen (l'antisémitisme et le génocide) dans lequel il n'a pas le début d'une responsabilité.
On sait de façon sûre, les nouveaux historiens israéliens (surtout Ilan Pappé) ayant confirmé ce que les Palestiniens ont toujours dit, que l'expulsion de 800000 Palestiniens en 1948 était préméditée. Ce nettoyage ethnique (la Naqba) est un crime et aucune paix ne pourra être signée sans la reconnaissance de ce crime qu'il faudra, d'une façon ou d'une autre, « réparer ». Or, pour le sionisme, cette reconnaissance est une négation du projet fondateur et de la prétendue légitimité de ce projet. Dans le film sioniste « Décryptage », Ehud Barak interviewé le dit : « j'aurais voulu qu'Arafat reconnaisse la légitimité du sionisme ». Bref il aurait voulu sa capitulation. On est au cœur du problème. Le sionisme est bien un obstacle à la paix.
Ajoutons puisque aujourd'hui le Hamas est accusé de terrorisme que le terrorisme sioniste pendant la guerre de 48 a été bien réel avec l'Irgoun et le groupe Stern (mais la Haganah, armée officielle occupait les zones « nettoyées » par les terroristes). De Deir Yassine à l'attentat contre l'hôtel King David ou à l'assassinat du comte Bernadotte, on voit que les auteurs de ces crimes sont devenus plus tard Premiers ministres. Et aujourd'hui, on découvre que Tzipi Livni qui a travaillé dans les services secrets est la responsable d'un attentat anti-palestinien à Rome.
La politique du fait accompli et l'instrumentalisation du génocide.
Après 1948, les sionistes ont accéléré la stratégie qui leur avait si bien réussi en se faisant reconnaître par l'ONU sur des frontières qui n'avaient plus rien à voir avec celles du plan de partage : la stratégie du fait accompli. Dès 1949, les terres et les propriétés des Palestiniens chassés sont confisquées. Alors qu'Israël a dû reconnaître dans les conventions d'armistice de 1949 le droit au retour des Palestiniens, ce droit va immédiatement être nié et même présenté comme une revendication inacceptable mettant en question l'existence d'Israël.
En 1948, il y a moins d'un million de Juif dans le nouvel état. Tout va être mis en route pour provoquer partout l'émigration. Sionisme et antisémitisme vont devenir complémentaires, le second alimentant le premier et le premier cherchant à provoquer le second quand l'émigration se tarit. L'arrivée d'un million de Juifs du monde arabe est le résultat conjoint d'une propagande très intense pour les arracher de pays où ils vivaient depuis des siècles et de l'attitude de la plupart des gouvernements arabes ravis de ces départs. Pour les Juifs venus des pays de l'Est, la persistance d'un antisémitisme d'état a provoqué une rupture avec le communisme (qui avait la sympathie d'un très grand nombre de Juifs) et l'émigration vers Israël.
Le fait accompli va prendre un tour nouveau en 1967. On sait maintenant que les menaces de Nasser ont été un prétexte. La guerre, l'annexion et la colonisation étaient programmées. L'annexion (par vote de la Knesset) de Jérusalem Est a lieu dès 1967. Elle sera suivie de celle du Golan. Ne disposant pas du « personnel » pour créer des colonies, les travaillistes au pouvoir vont littéralement créer le courant national-religieux (qui représente aujourd'hui 1/4 de la population) en leur offrant des colonies. C'est Ygal Allon (réputé être « de gauche ») qui est à l'origine de cette colonisation. 500000 Israéliens vivent aujourd'hui dans les territoires conquis en 1967 et tout a été fait pour faire disparaître la « ligne verte » et rendre l'annexion définitive.
Le sionisme a eu au départ une attitude ambiguë vis-à-vis du génocide. Les rescapés ont été très mal reçus en Israël (aujourd'hui, beaucoup vivent sous le seuil de pauvreté). On opposait leur prétendue résignation à l'Israélien fier de lui qui défrichait, se battait et « transformait le désert en jardin ». Mais très rapidement, le gouvernement a vu le parti à tirer du génocide. D'où la création du musée Yad Vashem, l'arrestation et l'exécution d'Eichmann. Plus tard le « devoir de mémoire » est devenu obligatoire.
Aujourd'hui, ce devoir est devenu une horreur. Il y a d'abord l'idée que les Juifs ont été, sont et seront toujours des victimes. Les Israéliens ont « peur de ne plus avoir peur », ça les obligerait à examiner l'impasse meurtrière dans laquelle ils se trouvent. Quand les dirigeants israéliens ont négocié avec les Palestiniens, le seul sujet qu'ils voulaient traiter, c'était la sécurité de l'occupant. Pour eux, le « peuple élu », c'est celui qui a tous les droits. Les sionistes célèbrent les quatre Israéliens tués par les Qassams du Hamas et se moquent totalement des 1000 morts de Gaza. Israël est le pays (après la Turquie) où il y a le plus de négationnistes du génocide arménien, le seul génocide valable étant celui des Juifs. Couramment on présente les Palestiniens comme les héritiers du Nazisme. Arafat a été qualifié de « nouvel Hitler » et Begin a dit en 1982 en lançant ses troupes sur Beyrouth « qu'il avait l'impression d'attaquer le bunker d'Hitler ». Sharon a déclaré lors du 60e anniversaire de la libération d'Auschwitz que cela prouvait que « les Juifs ne pouvaient se défendre que par eux-mêmes », bref que tout était permis. Pour les rescapés et leurs descendants (dont je suis), cette instrumentalisation est obscène.
Le sionisme prétendait apporter un « havre de paix » aux Juifs persécutés. Il a fabriqué un projet criminel pour les Palestiniens mais suicidaire pour les Israéliens et même pour les Juifs. S'il y a bien un pays où les Juifs sont en insécurité, c'est Israël et il en sera ainsi tant que la destruction de la Palestine se poursuivra.
Israël est devenu un pays odieusement militariste. On dit d'ailleurs que ce n'est pas un pays doté d'une armée mais « une armée dotée d'un état ». D'ailleurs la plupart des dirigeants politiques viennent de l'armée ou des services secrets. Et Israël est devenu une tête de pont de l'Occident au Moyen-Orient dans le cadre du « choc des civilisations ». Ce pays incarne l'Occident face aux « barbares ». D'où le « permis de tuer » à Gaza qui a été octroyé.
Le sionisme a gommé les différences idéologiques
Les différents gouvernements d'Union Nationale en Israël ou le fait qu'en France, le CRIF soutienne inconditionnellement toute politique israélienne montrent qu'il n'y a aucune différence entre sionistes de droite et sionistes « de gauche ». Les premiers ont toujours été « sincères ». Ils sont depuis 70 ans pour le nettoyage ethnique et l'expulsion des Palestiniens. Les seconds ont fait la même chose mais sans oser l'avouer. La « gauche » sioniste était au pouvoir au moment de tous les crimes commis par la Palestine : la Naqba, la colonisation, la construction du mur de l'Apartheid. Jamais les sionistes n'ont accepté les Palestiniens comme des égaux. Le processus d'Oslo a échoué parce que tous les courants sionistes exigeaient une capitulation des Palestiniens, une renonciation à tous leurs droits, l'acceptation de bantoustans éclatés qu'on aurait baptisé Etat palestinien.
Il n'y a pas de sionisme à visage humain. Le crime commis à Gaza et l'indifférence en Israël face à ce crime en sont une preuve supplémentaire. La paix fondée sur l'égalité des droits et la justice passera par une « désionisation » d'Israël, une rupture avec cette fuite en avant criminelle. Le sionisme a rendu plus que malade la société israélienne devenue autiste et complice de crimes.
Alors, nous dira-t-on, vous autres antisionistes, vous êtes pour la destruction de l'Etat d'Israël ? Ne mélangeons pas les choses. Les Israéliens juifs (5 millions et demi de personnes) forment aujourd'hui un peuple et ils resteront. Mais aucune paix n'est envisageable sans une égalité totale, politique et économique entre les peuples de la région. Quelle que soit la solution envisagée (un ou deux états), cela devra être les sociétés de tous leurs citoyens. Donc oui l'existence d'un « Etat Juif » (Etat Français, ça sonne mal et ça rappelle de mauvais souvenirs, n'est-ce pas ?) où les Non Juifs sont des sous citoyens est un cauchemar. Un Etat ne peut pas être à la fois juif et démocratique, c'est une contradiction. La paix passe par le respect de la citoyenneté de tous et par celui des droits humains fondamentaux.
Il y a quelques jours, j'évoquais une partie des dessous de l'attaque de GAZA par les Israéliens et les intérêts liés au gaz naturel...
Les journalistes internationaux ne peuvent pas accéder à GAZA. Il est donc très difficile de savoir ce qui s'y passe exactement.
Des médecins norvégiens de la Croix Rouge sont intervenus, non sans mal à Gaza. Ils ne peuvent pas se taire sur ce qu'ils ont vu.
Gaza, serait-il le terrain d'expérimentation d'un nouveau type d'armement, la question est posée.
A lire cet article du Monde...
Notamment, pour toutes ces raisons, la mobilisation continue, avec un nouvel appel pour une manifestation à Marseille le samedi 17 janvier à 15h30 à la prote d'Aix à Marseille...
A suivre,
DH
Des médecins évoquent l'usage "d'un nouveau type d'arme" à Gaza
Al-Arish (Egypte), envoyée spéciale
Les blessés d'un type nouveau - adultes et enfants dont les jambes ne sont plus que des trognons brûlés et sanguinolents - ont été montrés ces derniers jours par les télévisions arabes émettant de Gaza. Dimanche 11 janvier, ce sont deux médecins norvégiens, seuls occidentaux présents dans l'hôpital de la ville, qui en ont témoigné.
Les docteurs Mads Gilbert et Erik Fosse, qui interviennent dans la région depuis une vingtaine d'années avec l'organisation non gouvernementale (ONG) norvégienne Norwac, ont pu sortir du territoire la veille, avec quinze blessés graves, par la frontière avec l'Egypte. Non sans ultimes obstacles : "Il y a trois jours, notre convoi, pourtant mené par le Comité international de la Croix-Rouge, a dû rebrousser chemin avant d'arriver à Khan Younès, où des chars ont tiré pour nous stopper", ont-ils dit aux journalistes présents à Al-Arish.
Deux jours plus tard, le convoi est passé, mais les médecins, et l'ambassadeur de Norvège venu les accueillir, furent bloqués toute la nuit "pour des raisons bureaucratiques" à l'intérieur du terminal frontalier égyptien de Rafah, entrouvert pour des missions sanitaires seulement. Cette nuit-là, des vitres et un plafond du terminal furent cassés par le souffle d'une des bombes lâchées à proximité.
"A 2 MÈTRES, LE CORPS EST COUPÉ EN DEUX; À 8 MÈTRES, LES JAMBES SONT COUPÉES, BRÛLÉES"
"A l'hôpital Al-Chifa, de Gaza, nous n'avons pas vu de brûlures au phosphore, ni de blessés par bombes à sous-munitions. Mais nous avons vu des victimes de ce que nous avons toutes les raisons de penser être le nouveau type d'armes, expérimenté par les militaires américains, connu sous l'acronyme DIME - pour Dense Inert Metal Explosive", ont déclaré les médecins.
Petites boules de carbone contenant un alliage de tungstène, cobalt, nickel ou fer, elles ont un énorme pouvoir d'explosion, mais qui se dissipe à 10 mètres. "A 2 mètres, le corps est coupé en deux; à 8 mètres, les jambes sont coupées, brûlées comme par des milliers de piqûres d'aiguilles. Nous n'avons pas vu les corps disséqués, mais nous avons vu beaucoup d'amputés. Il y a eu des cas semblables au Liban sud en 2006 et nous en avons vu à Gaza la même année, durant l'opération israélienne Pluie d'été. Des expériences sur des rats ont montré que ces particules qui restent dans le corps sont cancérigènes", ont-ils expliqué.
Un médecin palestinien interrogé, dimanche, par Al-Jazira, a parlé de son impuissance dans ces cas : "Ils n'ont aucune trace de métal dans le corps, mais des hémorragies internes étranges. Une matière brûle leurs vaisseaux et provoque la mort, nous ne pouvons rien faire." Selon la première équipe de médecins arabes autorisée à entrer dans le territoire, arrivée vendredi par le sud à l'hôpital de Khan Younès, celui-ci a accueilli "des dizaines" de cas de ce type.
Les médecins norvégiens, eux, se sont trouvés obligés, ont-ils dit, de témoigner de ce qu'ils ont vu, en l'absence à Gaza de tout autre représentant du "monde occidental" - médecin ou journaliste : "Se peut-il que cette guerre soit le laboratoire des fabricants de mort ? Se peut-il qu'au XXIe siècle on puisse enfermer 1,5 million de personnes et en faire tout ce qu'on veut en les appelant terroristes ?"
Arrivés au quatrième jour de la guerre à l'hôpital Al-Chifa qu'ils ont connu avant et après le blocus, ils ont trouvé un bâtiment et de l'équipement "au bout du rouleau", un personnel déjà épuisé, des mourants partout. Le matériel qu'ils avaient préparé est resté bloqué au passage d'Erez.
"Quand cinquante blessés arrivent d'un coup aux urgences, le meilleur hôpital d'Oslo serait à la peine, racontent-ils. Ici, les bombes pouvaient tomber dix par minutes. Des vitres de l'hôpital ont été soufflées par la destruction de la mosquée voisine. Lors de certaines alertes, le personnel doit se réfugier dans les corridors. Leur courage est incroyable. Ils peuvent dormir deux à trois heures par jour. La plupart ont des victimes parmi leurs proches, ils entendent à la radio interne la litanie des nouveaux lieux attaqués, parfois là où se trouve leur famille, mais doivent rester travailler... Le matin de notre départ, en arrivant aux urgences, j ai demandé comment s'était passé la nuit. Une infirmière a souri. Et puis a fondu en larmes."
A ce moment de son récit, la voix du docteur Gilbert vacille. "Vous voyez, se reprend-il en souriant calmement, moi aussi..."
Sophie Shihab, Le Monde.fr du 12/01/09
Mardi, 13 Janvier 2009 13:23
Communiqué du Parti de Gauche
Le Parti de Gauche, qui a manifesté samedi dernier contre les bombardements israéliens à Gaza, s'oppose fortement à toute exploitation de ce conflit visant à le transformer en affrontement communautaire dans notre pays et ailleurs. Il condamne avec la plus grande fermeté les actions antisémites qui ont augmenté depuis le début de l'offensive israélienne notamment l'attaque subie par une synagogue à St Denis.
Pour autant, la mobilisation continue...
Samedi 17 Janvier à 15h30 Porte d'Aix à Marseille
Une Grande Manifestation encore plus nombreuse pour faire cesser les massacres à Gaza et soutenir La Palestine.
Il n'y a que notre mobilisation et celle des peuples pour peser, sur notre gouvernement, l'Union Européenne, les Etats-Unis et les Gouvernements arabes afin qu'ils fassent cesser les massacres du gouvernement Israélien à Gaza et qu'enfin une solution juste soit négociée pour la Palestine. 60 ans cela suffit.
Pour en savoir plus :
Communiqué du Parti de Gauche sur l'exploitation du conflit à Gaza
GAZA, mobilisations unitaires à Aix Marseille Martigues le 10 janvier
GAZA : Le Parti de Gauche dans la rue à Marseille le 3 janvier 2009
Communiqué du Parti de Gauche du 1er janvier 2009
Communiqué du Parti de Gauche du 29 décembre 2008
Et :
Arrêtons le massacre du peuple palestinien, Appel unitaire à Vitrolles
Dans la série, « on ne nous dit pas tout », j'ai trouvé un article intéressant sur certains dessous du conflit de GAZA.
Derrière le conflit se cachent des intérêts financiers pour un contrôle stratégique de réserves de gaz naturel.
Malheureusement et comme trop souvent, ces intérêts hautement stratégiques » ( ???) génère des centaines de victimes innocentes.
A méditer...
DH
Mondialisation.ca , Le 12 janvier 2009
L'invasion militaire de la Bande de Gaza par les Forces israéliennes, est directement liée à la possession et au contrôle de réserves stratégiques de gaz en mer.
Il s'agit d'une guerre de conquête: on a découvert de vastes réserves de gaz au large du littoral de Gaza en 2002.
Dans un accord signé en novembre 1999, l'Autorité palestinienne (AP) a garanti des droits de prospection de gaz et de pétrole d'une durée de 25 à British Gas (BG Group) et son partenaire situé à Athènes Consolidated Contractors International Company (CCC), une propriété des familles libanaises Sabbagh et Koury.
Ces droits sur les gisements de gaz en mer sont de 60 % pour British Gas, de 30 % pour Consolidated Contractors, et de 10 % pour le Fonds d'investissement palestinien. (Haaretz, 21 octobre 2007)
L'accord AP-BG-CCC inclut l'exploitation des gisements et la construction d'un gazoduc. (Middle East Economic Digest , 5 janvier 2001)
La licence de BG couvre toute la zone maritime située au large de Gaza, laquelle est contigüe à plusieurs installations gazières israéliennes. (Voir la carte ci-dessous). Il convient de souligner que 60 % des réserves de gaz le long du littoral de Gaza et d'Israël appartient à la Palestine.
BG Group a foré deux puits en 2000 : Gaza Marine-1 et Gaza Marine-2. British Gas estime que les réserves sont de l'ordre de 1,4 billions de pieds cubes, évaluées à environ 4 milliards de dollars. Ce sont les chiffres publiés par British Gas.
La dimension des réserves de gaz palestiniennes pourrait s'avérer largement supérieure.
Carte 1
Qui possède les réserves de gaz ?
La question de la souveraineté sur les gisements gaziers de Gaza est cruciale. D'un point de vue légal, ces réserves appartiennent à la Palestine.
La mort de Yasser Arafat, l'élection du gouvernement du Hamas, ainsi que la débâcle de l'Autorité Palestinienne ont permis à Israël de prendre de facto le contrôle de ces réserves.
British Gas (BG Group) a négocié avec le gouvernement de Tel-Aviv. En revanche, le gouvernement du Hamas n'a pas été consulté en ce qui a trait à la prospection et l'exploitation des gisements gaziers.
L'élection du premier ministre Ariel Sharon en 2001 fut un tournant majeur dans cette affaire. À l'époque, la souveraineté de la Palestine sur les réserves gazières en mer était contestée à la Cour suprême d'Israël. M. Sharon affirmait sans ambiguïté qu´« Israël n'achèterait jamais de gaz de la Palestine», suggérant ainsi que les réserves marines de Gaza appartenaient à Israël.
En 2003, Ariel Sharon a opposé son veto à un premier accord, qui aurait permis à British Gas d´approvisionner Israël en gaz naturel provenant des puits marins de Gaza. (The Independent , 19 août 2003).
La victoire électorale du Hamas en 2006 a contribué à la chute de l'Autorité Palestinienne, par conséquent confinée à la Cisjordanie sous le régime mandataire de Mahmoud Abbas.
En 2006, British Gas «était sur le point de signer un accord pour acheminer le gaz en Égypte. » (Times, 28 mai 2007). Selon les reportages, le premier ministre britannique de l'époque, Tony Blair est intervenu pour le compte d'Israël pour faire capoter l'accord avec l'Égypte.
L'année suivante, en mai 2007, le Cabinet israélien a approuvé une proposition du premier ministre Ehud Olmert, « d'acheter du gaz de l'Autorité Palestinienne.» Le contrat proposé était de 4 milliards de dollars et les profits envisagés à 2 milliards de dollars, dont un milliard irait aux Palestiniens.
Toutefois, Tel-Aviv n'avait aucune intention de partager ses recette avec la Palestine. Une équipe de négociateurs israéliens a été constituée par le Cabinet israélien afin d'arriver à un accord avec le BG Group en écartant à la fois le gouvernement du Hamas et l'Autorité Palestinienne :.
«Les autorités de la Défense israéliennes veulent que les Palestiniens soient payées en biens et en services, et insistent pour que le gouvernement du Hamas ne reçoive aucun argent.» (Ibid, souligné par l'auteur.)
L'objectif était avant tout de rendre caduc le contrat signé en 1999 entre le groupe BG Group et l'Autorité Palestinienne., alors sous Yasser Arafat.
En vertu de l'accord proposé en 2007 avec BG, le gaz palestinien des puits marins de Gaza devait être acheminé au port israélien d'Ashkelon par un gazoduc sous-marin, transférant ainsi à Israël le contrôle de la vente du gaz naturel.
Le plan a échoué et les négociations ont été suspendues :
«Le chef du Mossad, Meir Dagan, s´est opposé à la transaction pour des raisons de sécurité, craignant que les recettes engrangées ne servent à financer le terrorisme (Membre de la Knesset Gilad Erdan, allocution à la Knesset sur « Les intentions du vice-premier ministre Ehud Olmert d'acheter du gaz des Palestiniens alors que les paiements profiteront au Hamas», 1er mars 2006, cité dans l´article du lieutenant-gé néral (à la retraite) Moshe Yaalon, Does the Prospective Purchase of British Gas from Gaza's Coastal Waters Threaten Israel's National Security? Jerusalem Center for Public Affairs, octobre 2007)
L'intention d´Israël était d'éviter la possibilité que des redevances soient payées aux Palestiniens. En décembre 2007, BG Group s´est retiré des négociations avec Israël, et, en janvier 2008, ils ont fermé leur bureau en Israël. (site Internet de BG ).
Le plan d'invasion à l´étude
Selon des sources militaires israéliennes, le plan d'invasion de la bande de Gaza, nommé l'«Opération Cast Lead» (Opération Plomb durci) a été mis en branle en juin 2008 :
"Des sources de la Défense ont déclaré qu'il y a six mois [en juin ou avant], le ministre de la Défense Ehoud Barak a demandé aux Forces Israéliennes de se préparer pour cette opération, bien qu´Israël ait commencé à négocier un accord de cessez-le-feu avec le Hamas. (Barak Ravid, Operation "Cast Lead": Israeli Air Force strike followed months of planning , Haaretz, 27 décembre 2008)
Durant ce même mois, les autorités israéliennes ont contacté British Gas afin de reprendre des négociations cruciales relativement à l'achat du gaz naturel de Gaza :
« Les directeurs général du Trésor et du ministère des Infrastructures nationales Yarom Ariav et Hezi Kugler ont convenu d'informer BG qu'Israël souhaitait renouer les pourparlers.
Les sources ont ajouté que BG n'a pas encore répondu officiellement à la requête d'Israël, mais que des cadres de la compagnie viendraient probablement en Israël dans quelques semaines afin de discuter avec des officiels du gouvernement. » (Globes online- Israel's Business Arena, 23 juin 2008)
Chronologiquement, la décision d'accélérer les négociations avec British Gas (le Groupe BG) coïncidait avec la planification de l'invasion de Gaza amorcée en juin. Il semble qu'Israël s'empressait de conclure un accord avec BG Group avant l'invasion, dont la planification était déjà à un stade avancé.
Qui plus est, ces négociations étaient menées par le gouvernement d'Ehoud Olmert, qui était au courant qu'une invasion militaire était planifiée. Selon toute vraisemblance, le gouvernement israélien envisageait aussi un nouvel accord politico-territorial « d'après-guerre » pour la bande de Gaza.
En fait, les négociations entre British Gas et les officiels israéliens étaient en cours en octobre 2008, soit 2 à 3 mois avant le début des bombardements le 27 décembre.
En novembre 2008, les ministères israéliens des Finances et des Infrastructures nationales ont sommé Israel Electric Corporation (IEC) d'entamer des négociations avec British Gas concernant l'achat de gaz naturel de ses concessions en mer à Gaza. (Globes, 13 novembre 2008)
Yarom Ariav, directeur général du ministère des Finances, et Hezi Kugler, directeur général du ministère des Infrastructures Nationales, ont écrit récemment à Amos Lasker, chef de la direction d´IEC, l'informant de la décision du gouvernement de permettre aux négociations d'aller de l'avant, conformément à la proposition cadre approuvée plus tôt cette année.
Il y a quelques semaines, le conseil d´administration d´IEC, dirigé par le président Moti Friedman, a approuvé les principes de la proposition cadre. Les pourparlers avec BG Group commenceront dès que le conseil d´administration approuvera l'exemption pour l´offre. (Globes, 13 novembre 2008)
Gaza et la géopolitique de l'énergie
L'occupation militaire de Gaza a pour but de transférer la souveraineté des gisements gaziers à Israël, en violation du droit international.
À quoi pouvons-nous nous attendre après l'invasion ?
Quelle est l'intention d'Israël en ce qui concerne le gaz naturel de la Palestine ?
Y aura-t-il un nouvel arrangement territorial, avec le stationnement de troupes israéliennes et/ou la présence de « forces de maintien de la paix » ?
Assisterons-nous à la militarisation de la totalité du littoral de Gaza, lequel est stratégique pour Israël ?
Les gisements gaziers palestiniens seront-ils purement et simplement confisqués, et la souveraineté israélienne sur les zones maritimes de la bande de Gaza sera-t-elle déclarée unilatéralement?
Si cela devait arriver, les gisements gaziers de Gaza seraient intégrés aux installations adjacentes d'Israël en mer. (Voir la carte 1 ci-dessus).
Ces diverses installations en mer sont aussi reliées au couloir de transport énergétique d´Israël, qui se prolonge du port d'Eilat, port maritime terminal du pipeline sur la Mer Rouge, au terminal du pipeline à Ashkelon, et vers Haïfa au nord. Le corridor se rattacherait éventuellement par un pipeline israélo-turc, actuellement à l'étude, au port turc de Ceyhan.
Ceyhan est le terminal du pipeline Trans-Caspien Bakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC). « On envisage la liaison du pipeline BTC au pipeline Trans-Israel Eilat-Ashkelon, aussi connu sous le nom d'Israel´s Tipline. » (Voir Michel Chossudovsky, The War on Lebanon and the Battle for Oil , Global Research, 23 juillet 2006).
Lire l'article original en anglais : War and Natural Gas: The Israeli Invasion and Gaza's Offshore Gas Fields
Traduction: Pétrus Lombard. Révisée par Julie Lévesque pour Mondialisation.ca.
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=11756
http://internationalnews.over-blog.com/article-26735734.html
Vitrolles se mobilise avec un appel unitaire MRAP 13, NPA, Parti de Gauche, PC, « Vitrolles vraiment à gauche », pour un rassemblement le dimanche 11 janvier à 11h00, place de l'Hôtel de Ville.
Pour en savoir plus :
Communiqué du Parti de Gauche du 29 décembre 2008
Communiqué du Parti de Gauche du 1er janvier 2009
DH
GAZA : arrêtons le massacre du peuple palestinien
Appel unitaire à Vitrolles
Un million et demi de personnes soumises depuis 18 mois à un blocus cruel qui les prive de nourriture et de médicaments ainsi que de tous les biens de première nécessité ont été également régulièrement bombardées. Il s'agit d'une punition collective et donc d'un crime de guerre aux termes de la 4e Convention de Genève art. 33 bis.
L'Union Européenne a pourtant donné son feu vert à l'état d'Israël pour ce crime en décidant à l'initiative de sa présidence française, et contre l'avis du parlement européen, du « rehaussement » des relations Union Européenne-Israël.
Depuis le 27 décembre, des centaines de Palestiniens, dont de nombreux civils (femmes, enfants, vieillards), ont été tués, et des milliers ont été blessés. Cette agression brutale est encore un nouveau crime de guerre. L'armée israélienne n'a pas hésité à viser des cibles situées dans des zones d'habitation dense. L'escalade se poursuit avec l'offensive terrestre, où les combats se mènent au milieu d'une population déjà largement fragilisée et démunie de tout.
Cette situation appelle une riposte forte des citoyens du monde car face à la carence de la «communauté internationale», seule la voix des peuples pourra imposer la paix dans la justice.
nous appelons
les Vitrollais, Vitrollaises et habitants(es) des communes limitrophes à se mobiliser pour exiger...
- L'arrêt des massacres à Gaza et de l'intervention militaire israélienne.
- La levée immédiate et totale du blocus.
- La suspension de tout accord d'association entre l'Union Européenne et Israël.
- Des sanctions immédiates contre Israël.
- La protection de la population de Gaza et de tout le peuple palestinien
RASSEMBLEMENT
dimanche 11 janvier 2009 à 11h00
place de l'Hôtel de Ville de Vitrolles.
A l'appel de la Fédération MRAP 13, NPA, Parti de Gauche, PCF, Vitrolles Vraiment à Gauche.
J'avoue très humblement ne pas être un spécialiste de la question palestinienne. Le conflit Israël - Hamas, et la nécessité quelque part de se positionner sur un tel conflit, comme la fait le Parti de Gauche, mais aussi l'organisation syndicale à laquelle j'appartiens, m'a conduit à me documenter un peu plus que d'habitude.
J'ai apprécié l'édito de Marianne de cette semaine, qui me parait être un bon résumé.
A suivre...
DH
Israël - Hamas,la guerre ingagnable
par Maurice SZAFRAN de Marianne
Entre Noël et jour de l'an, le feu et la mort se sont donc, une fois de plus, abattus sur Gaza, cette bande de terre qui symbolise non pas seulement l'enfer dans la région maudite des monothéismes, mais une forme d'apocalypse sur Terre. La destruction, physique mais surtout spirituelle, d'un peuple cadenassé entre la mer, les infranchissables barrages israéliens et une frontière avec l'Egypte que le vieux président Hosni Moubarak ferme à double tour tant il redoute, avec raison, la maléfique influence du Hamas et des Frères musulmans. Un peuple, le peuple palestinien, crève sous nos yeux et le monde se tait, trop absorbé à dépaqueter les cadeaux de fin d'année. Tout cela, l'immense Amos Oz le sait.
Avec deux autres romanciers israéliens, David Grossman et Avraham B. Yehoshua, Oz, la conscience du mouvement pour la paix, Oz, qui, depuis 1967, depuis le premier jour de l'occupation clame qu'Israël perd sa substance et son âme en opprimant ses voisins, qu'il y a urgence, dans l'intérêt bien compris de tous, à édifier un Etat palestinien en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, Oz, une nouvelle fois, a pressé les deux parties à s'imposer un cessez-le-feu immédiat. Mais... Car il y a un mais : Oz, quelques jours auparavant, avait appelé à une opération militaire contre le Hamas. Oz avait soutenu les bombardements ordonnés par le ministre israélien de la Défense, le travailliste Ehoud Barak. C'était à n'y rien comprendre.
Dans un pays démocratique, quelques semaines avant des élections législatives où une droite nationaliste à la fois obtuse et machiavélique semble pouvoir triompher, notamment grâce aux roquettes que les islamistes du Hamas déversent à jets continus sur le sud d'Israël, l'opinion publique pèse lourd, très lourd. Les Israéliens exigeaient, dans leur immense majorité, que le Hamas, ses chefs politiques, son encadrement militaire et ses combattants soient châtiés au centuple. Si elle entendait encore écarter Benyamin Netanyahou du pouvoir, si elle prétendait rassurer les électeurs, si elle se refusait à disparaître dans le trou noir de la politique israélienne, la centriste Tzipi Livni, ministre des Affaires étrangères, n'avait plus le choix : approuvée, soutenue - quel paradoxe de l'histoire - par Oz, Grossman.Yehoshua et la quasi-totalité du mouvement pour la paix, il lui fallait convaincre le gouvernement d'attaquer Gaza. Convaincre, car le Premier ministre par intérim, Ehoud Olmert, désormais libéré de toute contingence politique, n'y était pas favorable. Il savait pertinemment qu'une fois encore Israël allait s'aventurer dans une guerre paradoxale, une guerre « ingagnable », une guerre à l'issue improbable, une guerre qui saccagerait l'image d'Israël, qui réunirait dans la détestation de l'Etat juif les opinions publiques arabes. Terrible cynisme de la politique.
Aujourd'hui, après tant de morts, il faut poser « la » bonne question, la seule qui vaille : Israël, ses responsables politiques de droite et de gauche, son état-major militaire, ont-ils cru, un instant, pouvoir ainsi se débarrasser du Hamas ? La réponse est éclatante : non, évidemment non. Mieux que personne, les Israéliens savent à quel point le Hamas est désormais ancré au plus profond du peuple palestinien, dans ses mosquées, ses écoles, ses services sociaux. Le lien avec les islamistes n'a cessé de se renforcer, à Gaza comme en Cisjordanie. On ne gagne pas une guerre contre des lanceurs de roquettes adulés par leur peuple. Tôt ou tard, on négocie. Les Israéliens le savent, même Netanyahou.
Mais la logique du Hamas, et c'est toute la folie de cet affrontement aussi terrifiant qu'étrange, ne diffère guère de la logique... israélienne. Les chefs du Hamas s'imaginent-ils que leur guérilla finira par saper le fondement d'Israël ? Evidemment pas. Espèrent-ils user durablement Israël par les bombardements ? Pas davantage. Il aura suffi d'observer le Hamas ces dernières semaines pour comprendre que sa démarche est politique, radicalement et strictement politique. Pourquoi, à l'exclusion de ce défi politique, les islamistes ont-il refusé, avec une obstination sans pareille, la prolongation de la trêve ? Pourtant, l'Autorité palestinienne, celle de Mahmoud Abbas son ennemi juré, l'Egypte, l'Arabie saoudite, la Ligue arabe, les ont suppliés d'accepter. Pas question. Au contraire, le Hamas a rompu la trêve ; le Hamas s'est lancé dans une campagne échevelée de tirs de roquettes ; le Hamas a persisté alors qu'il savait qu'Israël n'avait plus le choix, qu'Israël allait cogner, fort, très fort, et que cela provoquerait des désastres dans la population palestinienne. Israël ne se fait aucune illusion : le Hamas sortira de cet affrontement à la fois diminué et intact. Les islamistes ne croient pas plus à l'efficacité de leur pluie de roquettes sur les civils israéliens. Alors, pourquoi ce déferlement de fer, de feu, de sang ? Chacun des protagonistes cache, sous ses proclamations patriotiques et ses lamentations victimaires, un scénario inavouable.
Le principal souci du Hamas ne réside pas en Israël. C'est à Ramallah, capitale de la Cisjordanie, qu'on peut le trouver. L'ennemi numéro un des islamistes n'est pas un juif israélien, c'est un Palestinien musulman, il a pour nom Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne que les dirigeants de Gaza cherchent depuis à renverser par tous les moyens. En figure du résistant inébranlable, le Hamas discrédite Abbas pour mieux se préparer à atteindre son ultime objectif : le contrôle politique sur l'ensemble de la Palestine. En cela, le Hamas se conduit comme un parti « normal ».
Israël, lui, est lié dans une alliance (pas si) secrète à la Jordanie, à l'Arabie Saoudite et, surtout, à l'Egypte. Ces trois pays arabes mènent une guerre de tous les instants contre l'islamisme jihadiste, ce qu'on appelle le terrorisme. Il leur faut, coûte que coûte, réduire la puissance et l'influence du Hamas. C'est pour eux une question de vie ou de mort. En coulisse, ils ont fait comprendre au gouvernement de Jérusalem qu'ils verraient d'un bon œil l'opération à laquelle nous assistons. L'axe militaire Le Caire-Jérusalem est apparu au grand jour lorsque la ministre des Affaires étrangères israélienne a rendu visite au président égyptien l'avant-veille du déclenchement des bombardements sur Gaza.
Les « grands » de ce monde magouillent leurs combines au prix du sang de leur peuple. Comme d'habitude.
Manifestation le Samedi 3 janvier 2009 à 15h00 Porte d'Aix à Marseille
Rassemblement le Samedi 3 janvier 2009 à 18h00 à La Rotonde à Aix en Provence
Mobilisons - nous !
Le Parti de Gauche sera présent !
A lire le communiqué du Parti de Gauche.
GAZA : ARRETONS LE MASSACRE DU PEUPLE PALESTINIEN !
1 million et demi de personnes assiégées, affamées, bombardées depuis 18 mois c'est une punition collective et donc un crime de guerre aux termes de la 4e convention de Genève art.33Bis. 1 million et demi de personnes qui subissent une agression d'une violence sans précédent de l'armée israélienne, c'est encore un crime de guerre !
L'union Européenne a donné le feu vert à Israël pour ce crime en décidant à l'initiative de sa présidence française, et contre le parlement européen, du « rehaussement » des relations Union Européenne -Israël.
Nous organisations de solidarité avec le Peuple Palestinien exigeons :
-l'arrêt des bombardements du massacre à Gaza
-la levée immédiatement et totale du blocus
-la suspension de tout accord d'association entre l'UE et Israël
-des sanction immédiates contre Israël
-la protection de la population de Gaza et de tout le peuple palestinien
Nous appelons à une manifestation le Samedi 3 janvier à 15H00 à la Porte d'Aix Marseille
Premiers Signataires au 31/12/08 :
CNCU-ALTERNATIFS-ACU, Parti de Gauche, Rassemblement Franco Palestinien pour la Paix (RFPP), Femmes en Noir, Ass. Présence Citoyenne, La LDH, Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), UD. GGT, PCF BdR, UJFP, FEN, Ass. EPI, MESSAGES, Jeunes Musulmans de France, Centre Musulman de France, Palestine 13, AEMA, CMF, la CIMADE, AFPS, Grandir à Gaza, AJIAL, VPAIXMED, ATMF