Adjoint au maire, délégué au Personnel Municipal de 2002 à 2008, quelques souvenirs
Guy Obino ne m’ayant pas reconduit sur sa liste pour le mandat 2008-2014, je me suis occupé ces derniers jours à faire le ménage dans mon bureau à la mairie !
Tout en ayant rempli 4 grands sacs poubelles de 150 litres, cela a été l’occasion de retrouver quelques souvenirs…
Tout d’abord, il y a tous les dossiers techniques particuliers que j’ai été amené à traiter pendant ces années en tant que Président des Commissions Administratives Paritaires (CAP) et Comités Techniques Paritaires (CTP), sans oublier les grands dossiers relatifs au régime indemnitaire, les protocoles de résorption de la précarité, etc. tout cela a été résumé finalement lors de mon intervention au dernier conseil municipal de la mandature.
5 années en tant qu’adjoint délégué au personnel, c’est aussi des centaines de personnes rencontrées lors de mes « rendez-vous du vendredi ». Cela concernait les agents de la commune, mais aussi, des habitants de Vitrolles en recherche d’emploi. Ne disposant pas malheureusement de « baguette magique », je me suis efforcé de traiter toutes ces situations avec le maximum d’humanité et d’honnêteté, en ne promettant jamais ce qui n’était pas possible. La satisfaction, c’est d’avoir parfois trouvé des solutions. Le regret, c’est que cela n’a pas toujours été possible… Ces RdV resteront gravés dans ma mémoire, car c’est une grande expérience sur la réalité vécue, la détresse souvent, les attentes des personnes en grande précarité envers les élus, etc. Ces RdV étaient pour finir, des leçons de politique concrétes…
Vider les armoires, c’est aussi retrouver quelques anecdotes qui nous ramènent à ce qu’était la mairie en 2002, dirigée de 1997 à 2002 par Catherine Mégret, maire FN puis MNR…
L’affaire Patrice B.Pour la première fois de ma vie, un jugement m’a accordé 1 € de dommages-intérêts, que d’ailleurs je n’ai jamais touché !
Moi, le maire et d’autres élus, nous avions en effet reçu une lettre recommandée, signée ( !) d’un agent titulaire de la commune, chargée d’insultes et surtout de menaces directes à notre encontre « Je vous promets que vous regretterez de m’avoir connu. Je vous fais le serment devant Dieu que vous renierez jusqu’à votre venue au monde ».
Nous avons reçu cette lettre le 8 novembre 2002, 2/3 semaines seulement après les élections d’octobre 2002…
Cet agent n’était à priori pas très content du vote des Vitrollais d’octobre 2002, et se sentait très inquiet de l’arrivée des « socialo-communistes », comme aime encore le rappeler l’ex 1er adjoint FN, MNR de Catherine Mégret, Hubert FAYARD, aujourd’hui le nouvel ami du candidat UMP Christian BORELLI…
Pendant quelques temps, redoutant le syndrome de Nanterre, nous avions renforcé les mesures de sécurité d’accès au conseil municipal, redoutant le syndrome de Nanterre…
Patrice B. a ensuite démissionné de la Fonction publique territoriale…
Plus surprenante l’affaire Marie-Amélie D.Cette personne avait un contrat d’auxiliaire à la mairie de Vitrolles depuis 1999. Son contrat arrivant à échéance, nous avions décidé de ne pas le renouveler à son échéance début 2003.
J’ai reçu cette personne dans mes RdV du vendredi, suite à sa demande. Je lui ai expliqué les raisons de notre décision, liée à des problèmes budgétaires et de nécessaire maitrise de la masse salariale.
Ma surprise est venue, lorsque qu’une semaine plus tard, j’ai reçu une lettre de sa part, jugeant que son « éviction » était d’ordre politique… Elle termina sa lettre en me proposant de pouvoir réécouter les propos que j’avais tenus lors de notre entretien ! En clair, elle avait enregistré mes propos à mon insu, bien sûr !
En me refaisant le film, elle avait effectivement cherché à me faire dire, que son éviction était liée à sa proximité avec les Mégret, ce que je n’avais pas fait…
Je me rappelle aussi, qu’elle demandait mon indulgence pour le logement de fonction qu’elle occupait en toute illégalité, et que bien évidemment nous demandions sa restitution. A ce sujet, nous avions en effet été obligé de faire le tour des boites aux lettres des appartements de fonction de la ville pour savoir qui était dans quel appartement (logements de fonction réservés aux instituteurs), pour avoir un état exhaustif de la situation…
Son mari, qui avait sévi à la mairie de Vitrolles est venu aussi en RdV quelques temps plus tard. Il avait la particularité d’avoir été embauché au service sécurité, par les Megret, puis viré par les Mégret. Jugeant, son « licenciement » par les Mégret abusif, il venait voir la nouvelle municipalité pour demander des dommages et intérêts ! C’était un ancien militaire, un peu barbouze d’après ce que j’avais compris. C’était le dernier RdV de la journée, et je me suis senti un peu seul au second étage de la mairie, quand explicitement il m’a menacé « je sais qui vous êtes, je sais où vous habitez, etc. ». C’était fin 2002, début 2003, et c’était l’époque des découvertes. Par la suite, j’ai pris plus de précautions…
Pour finir, j’ai appris ensuite que Marie-Amélie D. a été recrutée par la mairie de Marignane, dirigée par un certain maire, MNR à l’époque, Daniel Simonpiéri…
Pour son mari, il était évidemment hors de question de lui verser un quelconque dédommagement ! C’était son problème, pas le notre. Il n’avait qu’à lancer une procédure administrative, ce qu’il n’avait pas fait dans les délais alors que les Mégret étaient encore en responsabilité.
A suivre…
DH