J’ai déjà évoqué à plusieurs reprises la subjectivité des sondages qui semblent gouverner nos choix, notamment pour la désignation du candidat PS à la présidentielle. 4 Députés PS montent au créneau sur ce sujet.
Effectivement, j’avais moi aussi noté, que les sondages parlaient des sympathisants PS qui mettaient Ségolène en tête. Hors, n’en déplaise à certains, ce ne sont pas les sympathisants qui votent en novembre, mais les militants qui ont leur carte à jour. Ce n’est pas du tout la même chose. Le candidat PS est désigné par l'intérieur du Parti et non par l'extérieur...
Les militants ne doivent pas être abusés. Ils doivent choisir sur de vraies valeurs, sur de vrais débats.
Quatre députés socialistes saisissent le CSA sur l'objectivité des sondages
PARIS, 5 oct 2006 (AFP) - Quatre députés socialistes ont adressé jeudi une lettre ouverte au CSA lui demandant de "rappeler solennellement et publiquement les médias à leur devoir d'objectivité et de rigueur" à propos des sondages consacrés aux primaires au sein du PS.
Selon Pierre Bourguignon (Seine-Maritime), Didier Mathus (Saône-et-Loire), Paul Quilès (Tarn) et René Rouquet (Val-de-Marne), "le véritable matraquage de sondages sur les primaires au sein du PS qu'imposent les médias aux adhérents est devenu insupportable" et "devant tant d'excès, la déontologie des médias est en cause".
Dans la campagne pour l'investiture socialiste, MM. Bourguignon et Rouquet apportent leur soutien à Dominique Strauss-Kahn, tandis que MM. Mathus et Quilès ont pris position pour Laurent Fabius.
Evoquant la récente prise de position de la Commission des sondages, rappelant dans Libération que les sympathisants du PS sondés sur leur préférence, ne sont pas les adhérents socialistes qui vont voter, les quatre députés mettent notamment en cause un sondage Ipsos rendu public jeudi, reposant sur un échantillon de 245 personnes "proches du PS".
"Si l'on considère que cela (le nombre de sympathisants du PS, NDLR) correspond à environ 6 millions d'électeurs pour 180.000 adhérents, les militants représentent 3%, soit dans cet échantillon d'IPSOS, seulement 7 personnes", assurent-ils.
"Les sondages fabriqués dans ces conditions ne peuvent pas être scientifiquement et techniquement fondés", poursuivent MM. Bourguignon, Mathus, Quilès et Rouquet.
"En les présentant de manière fallacieuse et en entretenant sciemment et délibérément la confusion entre adhérents et sympathisants, les médias contribuent à donner à voir aux adhérents du PS une réalité qu'on voudrait leur imposer et qui est certainement de nature à orienter leur choix", concluent-ils.