La défense de l’accès au soin est essentielle. Le gouvernement avance encore masqué sur ce sujet, mais d’ores et déjà le projet de mise en place d’une franchise est la première étape vers une remise en cause de soins de qualité pour tous.L’association Convergence s’engage sur le sujet.A suivre,DH
Convergence Nationaledes Collectifs
de Défense et de Développement des Services Publics
Hôtel de Ville - 23000 GUÉRETTél : 06 81 98 94 46 - Courriel : nosfuturs@tiscali.fr
Internet : http://www.v-s-p.orgPour la défense de l’accès aux soins de qualité pour toutes et tousAvant les élections présidentielles, le plan Douste-Blazy de 2004 sur la réforme de l’assurance maladie avait apparemment ramené une dynamique d’équilibre. Après les élections, N. Sarkozy et son gouvernement « découvrent » un dérapage des dépenses et, une nouvelle fois, la dramatisation du soi-disant « trou de la Sécu » leur sert à justifier des mesures dites inévitables, comme celle de la franchise de soins (médicaments, consultations, analyses et hôpital).
Il s’agit d’une somme forfaitaire que le malade devra acquitter avant de pouvoir prétendre au remboursement de la Sécu ou de la mutuelle complémentaire. Sarkozy a même annoncé que cette franchise sera modulable selon l’état des comptes de la Sécurité Sociale. Comme pour la voiture, avant de faire jouer l’assurance pour la réparer, il faut commencer par payer la franchise ; pour la santé, Sarkozy veut d’abord la carte bleue avant la carte vitale et la carte de mutuelle !
Le but réel est, paraît-il, de responsabiliser le malade en le contraignant à payer de sa poche, et toujours plus, pour pouvoir se soigner ; mais il s’agit surtout de le pénaliser suffisamment pour le faire renoncer aux soins pris en charge par la Sécu. Or, déjà aujourd’hui, un français sur cinq renonce à des soins faute d’argent ! La mise en place de cette franchise aggravera donc encore cette situation pour les travailleurs pauvres, les retraités, les jeunes… Pour les plus pauvres, ose dire Roselyne Bachelot, des mesures d’accompagnement sont envisagées : que se passera-t-il pour ceux juste au-dessus des minima sociaux ?
La franchise est dangereuse et aberrante d’un point de vue sanitaire : en retardant les soins précoces, elle entraînera une détérioration et l’aggravation de l’état de santé du patient, et donc, des soins plus importants, plus coûteux et, peut être, une dégradation irrémédiable.
La franchise est injuste et scandaleuse d’un point de vue social : elle approfondira encore plus les inégalités devant la maladie, tout comme leur projet de TVA sociale d’ailleurs.
La franchise est une mesure illégale d’un point de vue comptable : elle participera à la transformation de notre Sécurité Sociale (payée par notre salaire) en compagnie d’assurances.
Notre Santé ne relève pas de leur système marchand et assurantiel et nous refusons cette nouvelle étape de la privatisation de l’assurance maladie.
La Convergence Nationale des Collectifs de Défense de Développement des Services Publics s’oppose fermement aux franchises et participe, avec ses partenaires syndicalistes, associatifs, professionnels et politiques, à la mobilisation pour construire un système de santé public pris en charge à 100 %.