Le blog politique de Didier HACQUART, Maire adjoint PS à Vitrolles (2002 - 2008). Après 5 années de gestion MEGRET Vitrolles est retourné dans le giron Républicain après l'élection partielle d'octobre 2002 ! Fin 2008 je quitte le PS pour le Parti de Gauche.
Encore un point qui a été caché aux citoyens français, la construction au niveau de l'Europe d'un grand marché transatlantique. Qui plus est, cela s'est fait avec le soutien d'une majorité d'eurodéputés socialistes français.
Avons - nous été informés ? Cela a - t - il été débattu dans les instances du PS ? Voilà une des questions soulevées par la contribution « Réinventer la Gauche » de Jean-Luc Mélenchon.
Refuser ou pas l'Europe américaine, est un de points qui devra être trancher au prochain congrès du PS
A méditer...
DH
Pour mémoire sur le même sujet : http://didier-hacquart.over-blog.com/article-2865308.html
REFUSER L'EUROPE AMERICAINE
Le Parti socialiste européen (PSE) vient d'engager un tournant crucial dans le projet de construction européenne. Le PSE fait en effet du « renforcement du dialogue transatlantique » une priorité de la politique européenne. Mais en réalité il s'agit déjà plus que d'un simple dialogue.
La gauche démocrate en Europe s'est en effet engagée, en accord avec la droite européenne, dans la construction d'un futur « grand marché transatlantique ». Ce projet avait été mis en échec par le gouvernement de Lionel Jospin en 1998. Mais il a été relancé en 2006 par deux rapports dont l'un défendu par une députée européenne du SPD en faveur d'un « grand marché transatlantique sans entraves en 2015 ». A l'époque les députés européens de notre parti s'y sont opposés. En mai 2008, une nouvelle résolution favorable à un marché commun transatlantique a été adoptée par le Parlement européen. Cette fois, la quasi totalité des eurodéputés PS français l'ont soutenue. Pourquoi ce changement de position ? Aucun débat au sein de notre parti n'a été organisé. C'est pourtant un choix fondamental.
Le projet de grand marché transatlantique prévoit la création d'une zone de libre échange pour les services, l'élimination des barrières douanières, technique et réglementaire au commerce, la libéralisation des marchés publics de la propriété intellectuelle et des investissements. Il engage l'Europe dans une promotion fanatique du libre échange au niveau mondial comme le montre la déclaration commune du sommet UE-USA du 10 juin dernier : « nous résisterons au sentiment protectionniste à l'intérieur et nous nous opposerons au protectionnisme à l'étranger. Les modèles du libre et juste échange et de l'investissement ouvert sont les piliers de la croissance économique mondiale ». Il consacre l'évolution de l'Union européenne vers une vaste zone de libre-échange uniquement motivée par la libre circulation des biens et des services.
De plus, ce marché commun n'a pas seulement un objectif économique. Il est officiellement présenté comme la « base propice à l'établissement ferme du partenariat transatlantique, qui permettra à l'Union et aux États Unis de relever ensemble les défis politiques et économiques mondiaux ». Il est même proposé de créer à terme une véritable « Assemblée transatlantique ».
C'est donc un projet politique de grande ampleur impliquant des Institutions communes aux deux côtés de l'Atlantique. Quand et où tout cela a-t-il été discuté devant les citoyens ? Il faut refuser absolument cette bifurcation du projet européen. Car si nous voyons bien son objectif économique, nous voyons aussi sa signification géopolitique. Il donne corps au projet de formation d'un « Occident politique » voulu par la doctrine américaine du « Choc des civilisations ». Telle est la ligne adoptée par de très nombreux dirigeants européens et en France par Nicolas Sarkozy. Cette vision géopolitique repose sur l'idée que l'hégémonie de « l'Occident » est mise en cause et qu'il faudrait répondre au phénomène par une intégration croissante des nations « occidentales » sur le plan économique comme militaire.
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