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Pour mieux connaitre  l’histoire politique de Vitrolles, gérée pendant 5 années (1997 - 2002) par l'extrême droite et le couple Bruno et Catherine MEGRET, plus de 200 articles de presse sont à votre disposition (colonne de droite, rubrique "thèmes" sur ce blog). A l'heure de la banalisation de l'extrême droite, un devoir de mémoire s'impose avec l'expérience vécue à  Vitrolles.

Cette histoire politique est désormais complétée par des vidéos que vous pouvez retrouver dans le thème "l'histoire politique de Vitrolles en vidéo", dans la colonne de droite. Cette rubrique sera renseignée au fil du temps.

@ DH
20 octobre 2008 1 20 /10 /octobre /2008 06:39



Le débat fait rage au PS entre ceux qui voulaient voter « pour » le plan Sarkozy comme Manuel Valls (voir son interview dans le JDD), ceux qui se sont abstenus avec une certaine hypocrisie occasionnant un manque de visibilité politique, et ceux qui ont voté contre (Marc Dolez, Jean-Luc Mélenchon).


Certes il fallait sauver le système bancaire, mais cela ne valait pas un blanc seing à Sarkozy. Par ailleurs, il faut bien comprendre ce qu'il y a dans ce fameux plan. Je vous renvoie à l'Hebdomadaire Marianne de cette semaine qui détaille et analyse ce plan. J'y reviendrai, prochainement.


A la lecture de ce dossier, j'ai eu la surprise que le trop fameux Camdessus revenait sur la scène publique. C'est hallucinant, et pour « sauver » la France et l'Europe, Sarkozy n'a pas trouvé mieux ?


Je voulais faire un post la dessus. Mais je me suis aperçu que Jean Luc Mélenchon est aussi intervenu sur ce sujet. Comme il le fait mieux que moi, je reproduit ici son article.


Camdessus est le symbole même de l'ultra libéralisme. Mettre cet homme de 75 ans à la tête de l'organisme prévu pour refinancer les banques avec l'argent du contribuable est une hérésie, et un signe fort donné aux libéraux, pour dire, que « rien ne changera ». C'est un signe pour parait-il, « redonner la confiance », mais à qui, et pourquoi faire  ?...


A suivre,

DH



Au secours Camdessus est de retour, par Jean-Luc Mélenchon (*)


La Caisse d'épargne a perdu six cent millions dans un incident ! Un incident ! Il s'agit d'un montant égal au budget annuel de la rénovation urbaine en France. Mine déconfite des commentateurs. Il y a quelques jours quand on leur disait que pendant la nationalisation et la débâcle les spéculateurs continuaient leur sale besogne ils prenaient des airs excédés par tant d'acharnement à dénoncer de malheureux traders en déroute! Quand la mer engloutira les terres basses du fait du réchauffement climatique, les voyous de la finance lanceront à fond les machines à produire des maillots de bains et spéculeront sur le prix des cercueils. Le capitalisme ne peut pas être moralisé. Il est d'essence amorale. Et la nécessité d'accumuler en toutes circonstances est un code génétique qui ne peut pas être modifié. Sans oublier la force de l'habitude. Ca vaut aussi pour les responsables politiques de droite à commencer par le président de la République. En nommant le Frankenstein du FMI, le sinistre sieur Camdessus, à la tête de l'organisme prévu pour refinancer les banques avec l'argent du contribuable, Nicolas Sarkozy, aux discours si anticapitalistes depuis peu, a adressé à la bien-pensance mondiale un clin d'œil qui devrait nous glacer. Camdessus ! Au secours !


Michel Camdessus est tristement connu pour son passage à la tête du FMI de 1987 à 2000. Ses exploits avaient à ce point discrédités l'institution et provoqués de tels désastres qu'il a du quitter son poste avant la fin de son mandat. Libéral exalté il avait donné à l'action du FMI un tournant particulièrement brutal à l'égard des plus pauvres. Partout où il est passé avec son char sanglant de privatisations et réductions des dépenses publique d'éducation et de santé, les économies émergentes locales ont été rasées. Naturellement il n'en est rien résulté de mieux pour personne. Au contraire. Sous sa direction le fond a aggravé et même dès fois déclenché des crises terrifiantes. Au total une dizaine lui est directement imputable : Mexique en 1994, Asie du sud est (1997-1998), Russie (1998), Brésil (1999). Et plus que tout : l'Argentine en 2000- 2001. Là, il avait déjà commencé a sculpter ses rêves dans la chair du peuple argentin dès 1998. Avec les grands airs indispensables en de telles circonstances et la mine pompeuse de ses sortes de rebouteux de l'économie il avait vanté son laboratoire argentin : « L'argentine a une histoire à raconter au monde : une histoire sur l'importance de la discipline fiscale, des changements structurels et une politique monétaire rigoureusement maintenue ». Musique bien connue. Quelques mois plus tard l'Argentine s'effondrait sous l'effet des mesures de Camdessus. La pauvreté passait de 25 % de la population 70%. De toute cette période Camdessus, la CNUCED (commission de l'ONU pour le développement et le commerce) conclura qu'elle a « provoqué le chaos en extrême orient et en Russie et neutralisé tous les progrès accomplis en Amérique latine »


De tels exploits le signalent à l'attention des libéraux français. Pour marquer sa détermination à faire la rupture, Nicolas Sarkozy lui confie en 2004 un rapport sur la croissance dont il dira de façon ridicule qu'il était devenu son livre de chevet, rien de moins. Ce document traduisait en français les remèdes de cheval que Camdessus affectionne : suppression des trente cinq heures, arrêt de l'augmentation du SMIG, non remplacement d'un fonctionnaire sur deux et ainsi de suite. Tout cela ira ensuite nourrir le catalogue de mesures rabâchées par le MEDEF, le programme de Nicolas Sarkozy et le conseil de François Bayrou. Cette notice biographico-politique serait incomplète si l'on oubliait de mentionner que Camdessus est membre du conseil consultatif de l'école de commerce de l'université de Navarre qui est directement gérée par l'Opus dei, sainte association à qui il avait déjà emprunté le professeur juan José Torribio pour l'assister comme directeur exécutif du FMI quand il l'a présidé. Michel Camdessus, consultant financier de l'Etat du Vatican a été nommé par Jean-Paul II membre du conseil pontifical justice et paix chargé de la promotion de la doctrine sociale de l'église. Ca ne s'invente pas. C'est ce personnage sulfureux, couvert de crimes économiques et directement lié à une secte catholique extrémiste qui gèrera l'usage d'un fond d'un montant supérieur au budget annuel de la République française. On ne pouvait faire pire choix.


(*) http://www.jean-luc-melenchon.fr/?p=631



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Published by Didier HACQUART - dans Congrès PS 2008