Laurent Joffrin ose dire ce samedi matin sur France inter que la gauche ne dit rien sur la crise financière...
Il n'a qu'à publier nos communiqués (Démocratie et Socialisme)...
Il y a des dizaines d'excellents communiqués de diverses sources, dont ceux de la gauche socialiste, sur la crise financière avec des analyses pointues, des solutions, des alternatives !
Mais Laurent Joffrin ne les entend pas parce que ces analyses précisent que c'est une crise du système capitaliste libéral, "la plus grand crise financière depuis cent ans" selon Alan Greenspan
1000 milliards de dollars sont donnés aux copains et aux coquins banquiers, aux plus riches des rois de la finance, pour combler leurs méfaits. Ils socialisent les pertes après avoir privatisé les profits.
Alors qu'il n'y a pas d'argent pour les salaires, la faim, les écoles, les équipements et services publics, les hôpitaux, les pandémies, ils trouvent 1000 milliards de dollars pour rétablir, conforter, encourager les spéculateurs ! C'est un crime sans nom contre l'humanité !
C'est un système féodal, qui s'effondre : il n'y a pas l'ombre d'une théorie, pas une justification, pas une cohérence, il ne s'agit que de cynisme, de pillage, de rapport de force entre dominants, voleurs, exploiteurs...
Ces derniers ne sont même pas sanctionnés, destitués, jugés, non, ils sont blanchis, ils partent avec des trésors de guerre...
Trois hommes sur cette planète possèdent davantage que les 48 pays les plus pauvres...
Tandis que les peuples, les salariés paient une seconde fois avec ses impôts, sa sueur et son sacrifice les détournements volontaires des banques.
Ce monde capitaliste "néo libéral" qui crache sur l'état et les services publics tend pourtant sa sébile à l'état, à la puissance publique pour se renflouer, mais il n'est pas à cela prés...
Il y a une alternative, le socialisme : la démocratie, le pouvoir des citoyens, de la république parlementaire, sur l'économie, le contrôle des marchés, un ordre public social qui l'emporte sur les gabegies, pillages, déréglementations, qui redistribue les richesses à ceux qui en créent l'essentiel, les salariés.
- Transparence financière, ouverture des livres de compte des banques, réglementation strict des opérations de bourses
- sanction juridique, économique, pénale contre les fraudeurs et spéculateurs
- fermeture totale des "paradis fiscaux", interdiction des actions pourries,
- interdiction des stocks option, parachutes dorés, retraites chapeaux, plafonnement des salaires avec un salaire maxima (20 000 euros),
- hausse immédiate du Smic à 10 euros de l'heure, 200 euros pour tous pour une relance de l'économie,
- un grand pôle bancaire public dominant, crédit et investissement
- respect de la démocratie, des votes des citoyens, contre le TCE ou le traité de Lisbonne
Gérard Filoche, samedi 20 septembre 2008
Ces libéraux qui siphonnent toutes les richesses de l'état, pillent les services publics, s'attaquent en permanence à l'impôt républicain, les voilà qui en appellent à l'état contre les méfaits de leurs banquiers, aventuriers, spéculateurs sans foi ni loi.
200 milliards par là pour cautionner Fanny Mae et Freddie Mac, Lehman Brothers, 85 milliards par ci pour équilibrer AIG, l'état US paie les frasques du privé en dépit de tous les credos libéraux. Et on va nous demander l'équivalent de ce côté de l'Atlantique.
C'est la faillite du libéralisme.
Ils nous mentent soir et matin : la main invisible du marché était censée, selon eux, réguler le monde, mais voilà que c'est à la main visible des états qu'ils font appel pour sauver leurs sales dessous de table, leurs vols et leurs tricheries.
Ils ne sont même pas punis, ceux qui ont fait les fautes, en pillant nos salaires, puis en demandant à piller nos impôts pour réparer leurs dilapidations.
Pendant ce temps-là, Sarkozy donne la priorité de ses « courtes nuits » à protéger les yachts des riches dans la mer d'Aden. France inter invite un financier qui ose affirmer qu'il n'y a « pas de meilleur système, sinon, c'est le communisme ». Comme s'il n'y avait que le système stalinien comme alternative : il y a la République sociale, une république socialiste démocratique, où l'économie est placée sous contrôle parlementaire, syndical et citoyen, ou des lois encadrent les marchés, ou les salariés qui produisent les richesses en reçoivent la part qu'ils méritent, où les voleurs et spéculateurs avérés qui détournent des milliards vont en prison et ne reçoivent pas des milliards de stocks option, de retraites et parachute dorés.
Gérard Filoche mercredi 17 septembre D&S
(*) http://www.democratie-socialisme.org/