Le gouvernement veut ouvrir le capital de La Poste. En bon français, c'est la privatisation de la poste qui est en jeu.
Mes camarades du PS hésitent s'il faut ou non faire un référendum sur ce sujet.
Pourquoi ? Tout simplement, car une bonne partie du PS n'est en fait pas franchement contre cette privatisation, pardon, ouverture du capital.
Pour moi, voilà un enjeu du congrès de Reims. Quels services publics voulons - nous ? Quel positionnement le PS prend - t-il sur ce dossier sans hypocrisie ?
Pour moi, la ligne est claire (hi ! hi !), je signe déjà pétition qui se met en place. !
A suivre...
DH
Ouverture du capital de La poste, quels services publics voulons - nous demain ?
A peine confirmée sa volonté de déposer un projet de changement de statut et d'ouverture du capital, la direction de La Poste se lance dans une grande campagne de communication.
Accessible sur l'intranet, diffusé à tous les cadres, le rouleau compresseur des privatiseurs est lancé. Et comme si cela ne suffisait pas, à la rentrée de septembre, 15 000 cadres seront royalement réunis par Bailly pour leur intimer l'ordre de diffuser la bonne parole à tout le personnel.
L'argument majeur repose sur la question de la rentabilité de l'entreprise. La direction évoque la charge de la dette qui limiterait la croissance externe.
Ce qu'il faut retenir
La charge de la dette n'est pas aussi lourde que certains veulent le laisser croire. Elle se monte certes à plus de 5 milliards d'euros, mais, au regard de l'importance de cette entreprise, elle reste limitée.
La Poste produit tout de même un chiffre d'affaires de 20 milliards d'euros et réalise un résultat net de 1 milliard d'euros. D'ailleurs, le ratio dette nette / excédent brut d'exploitation s'élevait à 2,90 au 31 décembre 2007 contre 3,57 au 31 décembre 2006.
A titre de comparaison, ce ratio est de 7 pour TNT, l'opérateur néerlandais, pourtant très souvent pris en exemple. Il est, de plus, important de souligner que plus du tiers de la dette de La Poste française est la conséquence d'une contribution de 2 milliards d'euros au budget de l'Etat en 2006 dans le cadre du dossier retraite.
Ouvrir le capital pour financer des achats à l'étranger notamment n'est pas une idée nouvelle. C'était déjà l'argument avancé pour justifier le changement de statut de France Télécom en 1996. Le résultat en a été brillant avec 70 Milliards d'euros de dettes en 2001.
Depuis pour revenir à une situation plus saine économiquement, le personnel de cette entreprise paye un lourd tribu en matière d'emplois, de conditions de travail, de stress, de suicides au travail.
Signez la pétition en ligne : http://www.pastouchealaposte.ras.eu.org/