Et maintenant ?
Ségolène ROYAL a remporté la primaire du PS. L’heure est parait-il désormais au rassemblement des militants PS pour la victoire en 2007.
Personnellement cela n’est pas pour moi aussi simple. Je n’ai pas l’intention de renier mes convictions, ni ce que j’ai défendu ces dernières années. Ségolène ROYAL est la candidate du PS, pour autant je reste en total désaccord avec ses positions sur les 35h00, les professeurs, la Turquie, la carte scolaire, l’encadrement militaire, les jurys citoyens, le blairisme, le TCE, etc.
Dois – je mettre mes convictions dans ma poche et en bon petit soldat légaliste adopter une nouvelle posture, de nouvelles convictions ou croyances et repartir pour la campagne de Ségolène ROYAL ?
Une autre solution est de rentrer tranquillement « dans le rang », attendre que les choses se passent en assurant un service militant minimum. Après tout, si elle a été élue avec plus de 60 % des voix, (70 % des les BdR), les forces militantes ne doivent pas manquer, et on n’a pas besoin de moi.
Il est clair que ces deux postures possibles ne sont pas dans mon caractère. Il convient certainement de faire une analyse sereine du vote Ségolène au sein du PS et de l’évolution même du PS qui s’est transformé en parti de supporters. Il n’en demeure pas moins que je ne mettrais pas mes convictions dans ma poche, et je crois toujours à ce que je défends depuis des années.
Hier soir se tenait un 2ème meeting de la gauche antilibérale à Montpellier, après celui du Mans. Il était retransmis en direct sur Internet. Jean – Luc MELENCHON est descendu de Paris pour y assister et intervenir. Il a été chaleureusement accueilli par José BOVE, Marie George BUFFET, Raoul Marc JENNAR, Claude DEBONS, Patrick BRAOUZEC, Yves SALESSE, etc. Sa place est clairement dans cette mouvance où il a un vrai rôle à jouer.
A l’écoute des différents intervenants, il est évident que Ségolène ROYAL est loin de faire l’adhésion de "l’autre Gauche". Le PS va jouer dans les prochains mois sur la menace d’un second 21 avril 2002, en rejetant la responsabilité sur les autres candidatures de Gauche. Ce n’est pas une bonne manière pour rassembler des militants antilibéraux qui ne seront pas prêts à accepter n’importe quoi.
Le PS ne doit pas refaire les erreurs de 2002. Si déjà, on annonce depuis des semaines un duel Sarkozy – Royal, on oublie une fois de plus le 1er tour, tout en négligeant Le Pen toujours en embuscade…
Rester au PS pour y faire quoi et avec qui pour quel objectif ? Quitter le PS pour y faire quoi et avec qui pour quel objectif ? Je n’ai pas arrêté de position aujourd’hui. Il ne s’agit pas d’une posture de mauvais perdant, mais d’une vraie réflexion personnelle sur un engagement politique.
Mon seul objectif aujourd’hui c’est de faire gagner la gauche contre SARKOZY et Le PEN, sur un vrai programme de Gauche, pour vraiment changer la société.
Des initiatives de camarades dans la même situation que moi se profilent déjà. C’est encourageant et redonne un peu d’espoir…
A suivre.