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Pour mieux connaitre  l’histoire politique de Vitrolles, gérée pendant 5 années (1997 - 2002) par l'extrême droite et le couple Bruno et Catherine MEGRET, plus de 200 articles de presse sont à votre disposition (colonne de droite, rubrique "thèmes" sur ce blog). A l'heure de la banalisation de l'extrême droite, un devoir de mémoire s'impose avec l'expérience vécue à  Vitrolles.

Cette histoire politique est désormais complétée par des vidéos que vous pouvez retrouver dans le thème "l'histoire politique de Vitrolles en vidéo", dans la colonne de droite. Cette rubrique sera renseignée au fil du temps.

@ DH
31 octobre 2006 2 31 /10 /octobre /2006 08:10
 

6. Éducation
 
 
 

Au travers des cahiers de doléances, les critiques contre l’école sont nombreuses. Toutes en fait se résument au sentiment que l’école au mieux ne brise pas ou plus les prédestinations sociales, au pire qu’elle contribue à les renforcer.

 
 
 

Au banc des accusés, on retrouve d’abord les politiques d’orientation précoce qui imposent des choix définitifs que l’on regrette ensuite, souvent pour évacuer au plus vite les élèves en difficulté, et le manque d’information sur l’orientation y compris à l’université ; le manque criant de moyens de l’Éducation Nationale ; le manque de lien entre les formations et le monde du travail à l’université ; le mensonge de la méritocratie qui ne permet pas aux meilleurs des collèges et lycées dits sensibles de vraiment s’en sortir ; les effectifs trop importants dans les classes ; l’absence d’accompagnement individuel des élèves en difficulté ou qui ne peuvent trouver d’aide chez eux ; la faiblesse des bourses, dans le secondaire et le supérieur, qui sont très loin de couvrir tous les frais, et dont les plafonds de revenus sont scandaleusement bas, sans rapport avec la réalité économique ; le coût des études, en particuliers des frais d’inscription à la fac et plus encore dans les écoles de commerce et les grandes écoles ; les ZEP, dont la plupart appellent à la Culture L’école n’est pas le seul lieu d’acquisition du savoir. Les territoires ne sont pas égaux en matière d’équipements culturels : l’accès au théâtre, au cinéma d’art et d’essai, aux bibliothèques et médiathèques, aux musées est bien plus facile dans les quartiers aisés que dans les quartiers populaires.

 
 
 

Propositions : · Développer les équipements culturels dans les quartiers populaires, sans faire des choix soit disant adaptés à la population : les enfants des quartiers populaires doivent accéder à la « grande » culture autant que les autres, ils n’ont pas besoin qu’on sélectionne pour eux, de manière paternaliste, ce qui leur convient. · Valoriser dans les programmations des grandes institutions culturelle françaises (Comédie Françaises, BNF, Musées …) les arts et la culture de tous les pays et tous les peuples, notamment ceux qui ont fournis de nombreux migrants en France. Suppression au profit d’établissements de bon niveau pour tous et toutes, tant l’étiquette ZEP est désormais synonyme d’échec et de relégation, et non pas d’aide : parfois il s’agit de fermer les collèges et lycées concernés, parfois d’abandonner le dispositif. Pour une part minoritaire mais significative des personnes qui se sont exprimées, le rapport à l’école est très hostile : sentiment que l’institution est accusatrice et stigmatisante envers les parents, qu’elle n’a jamais cherché à comprendre les problèmes de l’enfant ou de la famille, ou encore que les enseignants ou l’institution pratiquent la discrimination raciale.

 
 
 

Pour cette fraction de la population qui a probablement le plus besoin de son aide, l’école est devenu e une source de violence sociale supplémentaire bien plus qu’un refuge. Les principales propositions des cahiers de doléances. · Augmenter le budget de l’éducation nationale. · Créer des postes d’enseignants supplémentaires. · Augmenter les Bourses, réviser à la hausse les plafonds d’attribution. · Abaisser les effectifs par classe. · Favoriser l’accès des élèves issus des classes populaires aux grandes écoles. · Renforcer les moyens en matière d’orientation pour que les élèves puissent avoir un référent ou un tuteur qui les accompagne vraiment dans leurs choix et réformer le rôle du conseiller d’orientation, afin de privilégier le maintien en scolarité et dans le cursus généra l ; luter contre la discrimination dans l’orientation. Petite enfance Concernant la petite enfance, c’est bien sûr la difficulté à trouver une place en crèche, et parfois son coût qui sont dénoncées dans les cahiers de doléance.

 
 
 

Propositions : · Augmentation des places en crèche. · Privilégier les crèches collectives et mixtes (quant aux origines) · Création de haltes -garderies. · Baisser les coûts des modes de gardes. · Luter contre l’échec scolaire et refuser la facilité des orientations techniques ou professionnelles précoces liées à l’échec scolaire. Soutenir et valoriser les cursus techniques et professionnels pour que ces formations soient réellement de qualité, qualifiante et choisies. · Développer l’aide éducative et psychologique avec maintien dans la scolarité. · Aider et impliquer les familles en difficulté face à l’éducation (faible niveau de qualification, précarité et faiblesse des revenus, familles monoparentales …) au travers de médiateurs, psychologues, éducateurs, interprètes … · Associer réellement les élèves à la gestion des établissements. ·

 
 
 

Concernant les ZEP : les uns demandent leur suppression tant le dispositif leur semble inefficace, stigmatisant et discriminant ; les autres appellent à leur renforcement afin d’atteindre une réelle efficacité pour la réussite de tous. · Création d’une allocation autonomie pour les jeunes de 18 à 25 ans en formation ou en insertion. · Renforcer l’instruction civique (voir thème citoyenneté). Voir ... · le thème emploi pour ce qui concerne la formation continue etc. afin de privilégier le maintien en scolarité et dans le cursus général ; luter contre la discrimination dans l’orientation. Petite enfance Concernant la petite enfance, c’est bien sûr la difficulté à trouver une place en crèche, et parfois son coût qui sont dénoncées dans les cahiers de doléance.

 
 
 

Propositions : · Augmentation des places en crèche. · Privilégier les crèches collectives et mixtes (quant aux origines) · Création de haltes -garderies. · Baisser les coûts des modes de gardes. · Luter contre l’échec scolaire et refuser la facilité des orientations techniques ou professionnelles précoces liées à l’échec scolaire. Soutenir et valoriser les cursus techniques et professionnels pour que ces formations soient réellement de qualité, qualifiante et choisies. · Développer l’aide éducative et psychologique avec maintien dans la scolarité. · Aider et impliquer les familles en difficulté face à l’éducation (faible niveau de qualification, précarité et faiblesse des revenus, familles monoparentales …) au travers de médiateurs, psychologues, éducateurs, interprètes … · Associer réellement les élèves à la gestion des établissements. ·

 
 
 
7. Religion
 
 
 

L’islam est sali par les médias, des personnalités « intellectuelles » ou politiques. Dans les cahiers de doléance, ceux qui s’expriment sur la religion parlent de l’islam.

 
 
 

Si certains regrettent la loi d’interdiction du voile à l’école, l’essentiel des cahiers sur ce sujet évoquent l’inégalité que subit l’islam en France (concernant les lieux de culte, les cimetières …), les effets secondaires de la loi sur le voile en terme de regard social, de discrimination dans le monde de l’entreprise ou à l’embauche, et surtout, l’amalgame permanent entre islam et islamisme, islam et terrorisme, et l’idée sous -jacente que les musulmans ne seraient pas loyaux à la France et à la République.

 
 
 

Beaucoup font le constat du nombre insuffisant de mosquée s et par conséquent, du développement anarchique de sales de prière dans des lieux inadaptés, ce qui pourrait laisser le champ libre aux mouvements les plus radicaux. Il en est de même de l’absence de cursus de formation des imams en France.

 
 
 

Si une partie des doléances regrette la place « marginale » des religions dans la société, une autre estime à l’inverse que la religion devrait rester strictement confinée au domaine privé. Les principales propositions des cahiers de doléances. · Luter contre les obstacles multiples mis à l’acquisition des terrains nécessaires à la construction de mosquées, d’établissements scolaires religieux et contre la rétention de permis de construire et des autorisations d’ouvrir. · Favoriser les moments d’informations et d’échanges sur les religions, les actions œcuméniques afin de faire connaître les points de convergence et surtout d e luter contre les amalgames, en particulier dans les médias. · Harmoniser les pratiques religieuses de manière nationale. · Appliquer strictement la loi de 1905, qui garantit parfaitement la liberté de culte et protège l’espace public et les athées.

 
 
 


8. Répartition des richesses

 
 
 

Les personnes qui ont rempli les cahiers de doléances sont nombreuses à évoquer un sentiment d’injustice né du constat que les riches s’enrichissent et que les pauvres s’appauvrissent. Au -delà de l’exclusion qui frappe une grande partie de la population, c’est pour ceux qui semblent appartenir à la classe moyenne, la crainte de la paupérisation et du déclassement social, qui s’exprime fortement.

 
 
 

En outre, on peut noter, en particulier pour les moins de 18 ans, que la société de consommation télé que présentée par les médias, a induit une représentation déformée de la société française et notamment une surévaluation du pouvoir d’achat moyen. Le rôle des médias dans cette course aux signes extérieurs de .richesse nous semble déterminant Les doléances soulèvent souvent le sentiment d’être exclu du partage des fruits de la croissance.

 
 
 

Les bénéfices colossaux, les taux de retour sur investissement plus haut que jamais, les réalisations de stock options pour des sommes qui dépassent l’imagination accréditent l’idée que ça ne va pas mal pour tout le monde, d’autant plus que les pouvoirs publics se préoccupent manifestement plus d’abaisser les prélèvements fiscaux (élévation des plafonds de l’ISF) de ces quelques privilégiés, que de luter contre la pauvreté.

 
 
 

En outre, de nombreuses personnes dénoncent l’inflation massive depuis le passage à l’Euro et par conséquent une baisse substantielle du pouvoir d’achat. Les principales propositions des cahiers de doléances. · Loi de régulation des financières et impôt beaucoup plus lourd s sur les revenus spéculatifs. · Assises des cotisations sociales sur les salaires et sur les bénéfices. · Arrêt de la politique de privatisation des services publics. · Mise en œuvre d’une meilleure redistribution pour une meilleure répartition des richesses. · Création d’une banque nationale populaire offrant des prêts sans intérêts pour les plus défavorisés et des microcrédits. · Loi et moyens financiers pour une véritable aide au développement des pays pauvres.

 


9. Citoyenneté & Politique

 
 
 

Un très fort désir d’implication citoyenne apparaît dans les cahiers de doléances. Mais la politique traditionnelle est très décriée : « On n’y comprend rien ! » est la ritournelle, à laquelle on ajoute le manque de respect des engagements pris, le manque de proximité et d’écoute, de consultation et de prise en compte des citoyens et de leurs besoins.

 
 
 

Le sentiment que la « classe politique » est une caste privilégiée (économiquement et au plan judiciaire) revient régulièrement. Une large part des classes populaires ne se sent pas représentée. L’âge avancé des hommes politiques est évoqué comme principale source du gouffre. Néanmoins, le manque de métissage des responsables politiques est pointé lorsque le problème de la discrimination est évoqué. C’est parfois la trop grande professionnalisation de la politique qui est dénoncée et l’on propose de supprimer l’ENA.

 
 
 

Dans le même objectif, il y a de nombreux appels à l’interdiction du cumul des mandats, pour laisser de la place aux « nouveaux français », et pour une réforme des institutions, parfois pour une sixième république. La démocratie participative et locale est plébiscitée, les personnes qui se sont exprimées souhaitent des cadres de débats. Elles dénoncent le manque d’information et de formation aux questions politiques, comme la laïcité ou les questions économiques et sociales. Concernant les étrangers, les cahiers appellent au droit de vote des immigrés, ainsi qu’à une politique de régularisation des sans -papiers. Concernant les médias, de nombreuses personnes dénoncent leur manque d’indépendance politique et économique.

 
 
 

Les principales propositions des cahiers de doléances. · Loi organisant le contrôle de la réalisation des promesses de campagne. · Droit de vote pour les immigrés. · Politique de régularisation des sans - papiers. · Décompte des votes blancs et nuls aux élections. · Développer l’usage du référendum pour les grandes décisions. · Réformer les institutions et changer de République. · Renforcer l’Éducation Civique à l’école et mettre en œuvre programme d’éducation à citoyenneté pour les 13 -25 ans. · Programme de sensibilisation laïcité. Application de la loi à tous : les élus doivent être sanctionnés comme les autres.  Création d’espaces de débats, développement de la démocratie participative. Création de comités de quartiers concernant les décisions et orientations locales. Mise en place de panneaux d’information dans les quartiers populaires. Généralisation et renforcement des conseils municipaux des jeunes, pour leur donner des espaces de parole. · Renforcer l’indépendance des médias.

 


10. Santé

 
 
 

Les cahiers de doléances évoquent en particulier le coût des soins, notamment les médicaments non remboursés. Concernant la CMU, les cahiers de doléances dénoncent le plafond d’attribution trop bas : de nombreuses personnes n’y ont pas droit mais n’ont pas les moyens pour une complémentaire santé, ce qui rend l’accès à de nombreux soins difficile (optique, orthodontie, spécialistes…).

 
 
 

Les discriminations commises par de nombreux médecins libéraux qui refusent les patients bénéficiant de la CMU ou de l’AME sont pointées du doigt, ainsi que les fermetures de dispensaires et de petites unités hospitalières Les jeunes filles expriment le besoin d’un accès facilité à des consultations gynécologiques dans un cadre accueillant et rassurant, permettant un suivi dans la durée, et à des coûts raisonnables. Elles n’ont pas toutes la chance de pouvoir obtenir de l’aide et du soutien de la part de leur mère, en matière de prévention, de contraception, ou dans les moments difficiles. La faiblesse des moyens et l’inefficacité de la médecine de prévention scolaire est également pointé du doigt.

 
 
 

Le problème le plus souvent évoqué concerne la santé au travail. Les conditions de travail des classes populaires sont encore souvent très violentes pour le corps et le psychisme (pression à la productivité,  harcèlements) entraînant de nombreuses maladies professionnelles non reconnues du stress.. , Il est extrêmement difficile de faire reconnaître les handicaps liés au travail, en particulier pour tous ceux qui sont mal armés face aux démarches complexes et aux multiples embûches de l’administration. Les personnes victimes d’accidents du travail ont également du mal à être reconnues ; Elles sont mal  protégées fac e aux difficultés économiques qui découlent de leur accident Un certain nombre de personnes évoquent le problème de la maladie mentale d’un de leur proche. Ils reprochent le manque d’accompagnement et de solutions de prise en charge, et l’incarcération d e nombreux malades mentaux.

 
 
 

Les plus fragiles parmi les personnes qui ont remplis les cahiers de doléances évoquent la question des insuffisances de la prévention épidémique et toxicologique, en termes de moyens et d’information. Les personnes confrontées à la misère évoquent le problème de la malnutrition. Les cahiers de doléances s’insurgent enfin contre le pouvoir et les bénéfices des grands laboratoires pharmaceutiques, notamment quant à leur rôle néfaste en matière de lute contre les maladies qui frappent les populations non solvables, en France et à l’étranger.

 
 
 

Les principales propositions des cahiers de doléances. § Loi pour une meilleure protection sociale et économique des personnes souffrant de maladie et de handicapes consécutifs au travail. § Inverser la politique actuellement orientée à la réduction de la solidarité nationale : forfait hospitalier, parts non remboursées des consultations et des médicaments, et déremboursement de médicaments : revenir vers une prise en charge à 100% par les caisses de solidarité des travailleurs. A défaut, relèvement du plafond de revenus pour l’attribution de la CMU. § Mettre en œuvre une vraie politique de prévention sanitaire, en milieu scolaire, professionnel, et ouvrir des centres d’information et de prévention dan s les quartiers populaires. § Augmenter le budget de la santé. § Certains proposent de supprimer le système du médecin traitant et en particulier l’obligation d’une consultation préalable chez le généraliste. § Luter contre les discriminations à l’encontre des bénéficiaires de la CMU et des AME dans la médecine libérale. § Loi instaurant la lute contre la malnutrition. § Développement d’un vrai secteur public de recherche et de production pharmaceutique. § Interdire la prise en compte de données médicales dans le calcul des risques par les compagnies d’assurance et les banques (assurance vie, attribution de crédits…). § Création de dispensaires modernes et de qualité dans les quartiers populaires et maintien des petites unités hospitalières territoriales. § Campagne de sensibilisation et de responsabilisation sur le coût de la santé.

 
 
 


11. Les femmes

 
 
 

Les contributions sur la situation des femmes soulignent trois grands thèmes :

 
 
 

1. L’égalité hommes / femmes dans le monde du travail en matière de rémunération et de promotion ; la précarité subie en terme de temps partiel et la discrimination à l’embauche liée à la « menace » de grossesse.

 
 
 

2 .Les jeunes files expriment très fortement l’exigence du respect auquel elles ont droit quelque soit leur tenue vestimentaire, leur choix de vi e, leur orientation personnelle (qu’il s’agisse du droit d’avoir une vie sentimentale et sexuelle libre ou d’adhérer à un modèle religieux ou traditionnel quel qu’il soit) et professionnelle.

 
 
 

3. La protection des femmes contre les violences et l’exploitation. Il faut offrir un cadre de protection (éloignement et logement, insertion économique, aide linguistique si nécessaire, aide psychologique et éducative) pour les femmes victimes de mariage forcé ou pour celles qui souhaitent sortir de la polygamie celles qui sont victimes de sexisme, coups, violences conjugales, asservissement, agression sexuelle et viol , et pour les femmes étrangères victimes des réseaux de traite des êtres humains (esclavagisme moderne ou prostitution). Les familles monoparentales dans les quartiers populaires (essentiellement des femmes seules avec enfants) sont littéralement abandonnées à leur sort.

 
 
 

Les principales propositions des cahiers de doléances. · Mettre en place un véritable contrôle de la parité des salaires avec des sanctions. · Sanctionner les entreprises dans lesquelles, statistiquement, la progression de carrière des femmes est plus lente et celles dans lesquelles elles n’ont de fait, pas accès aux postes de direction. · Organiser une grande campagne d’information sur le droit de s femmes, d’incitation au respect et contre le sexisme (notamment dans la pub). · Création d’associations et d’actions éducatives en direction des jeunes garçons, notamment pour mettre en évidence l’apport que l’émancipation des femmes peut leur apporter. · Lutter contre les discriminations ou les insultes liées aux jugements de valeur sur le physique et les tenues vestimentaires (mini jupe ou voile). · Organiser dans les commissariats un accueil adapté aux femmes victimes de viols et de violences sexuelles pour ne pas ajouter un traumatisme et une violence supplémentaire. · Organiser un réseau national de lieux d’information, d’accueil et de prise en charge. · Renforcement de l’allocation parent isolé en faveur des familles monoparentales, et l’é tendre jusqu’à la fin des études. De même pour les allocations familiales. · Ouverture de foyers d’accueil supplémentaires.

 
 
 
EPILOGUE
 
 
 

Vous venez de prendre connaissance de l’essentiel des éléments recueillis durant les rencontres citoyennes que notre collectif ACLEFEU a réalisé suite aux « révoltes sociales » de l’automne 2005. La volonté de vivre dignement conformément à la devise de la République – Liberté, Egalité, Fraternité - est sans conteste la priorité de ceux qui se sont exprimés à travers les cahiers de doléances, sur tout le territoire. A la lecture de ce document, il est indéniable que toutes les personnes rencontrées expriment un profond « mal être » qui résulte notamment de l’absence d’écoute des attentes des habitants.

 
 
 

C’est pourquoi il est extrêmement important que dès à présent, vous entrepreniez la démarche de redresser la France. Les gens souffrent non pas d’une difficulté unique, mais de plusieurs, qui anéantissent leur moral. L’accumulation de ces difficultés et l’absence de perspectives meilleures les démotivent. Le travail effectué est représentatif de la diversité des citoyens, quelque soit leur âge, origine, profession, conviction personnelle, religieuse ou politique, leur lieu de résidence.

 
 
 

 Les cahiers de doléances rassemblent la parole de toutes celles et ceux qui ont souhaité exprimer leurs exigences et leurs besoins, à destination de la classe politique, qui préside au bon fonctionnement et à l’application des valeurs de la République. Ce recueil de témoignages révèle une accumulation de négligences o u de carences. Néanmoins, les « doléants » veulent croire encore en la République et dans ses valeurs.

 
 
 

Les Français sont solidaires les uns des autres et souhaitent participer « ensemble et unis » à une transformation positive de la société. Ils entendent désormais utiliser leur droit de vote, examiner la concordance entre vos programmes et leurs attentes, puis l’efficacité de votre action. Décidés à devenir les acteurs de ce changement, ils attendent de vous que vous meniez les actions nécessaires à l’amélioration de leurs vies au quotidien, que vous les écoutiez, que vous les impliquiez.

 
 
 

A vous de transcrire ces propositions en actions concrètes en proposant les moyens de les rendre réalisables. Ils sont convaincus de l’intérêt que vous porterez à leur parole et que votre action tiendra compte de leurs propositions même si elles ne sont pas formatées dans le langage précis des spécialistes. Certaines peuvent paraître naïves de prime abord, mais elles expriment les besoins et les espoirs des petites gens. C’est au nom de toutes les personnes qui se sont exprimées et de toutes celles qui croient en un avenir meilleur que le collectif ACLEFEU vous transmet modestement ce document. Les électeurs et les autres sont impatients d’en voir les résultats.

 
 
 

Pour notre part, dès demain, nous lancerons une grande campagne d’inscription sur les listes électorales. Mais l’histoire des cahiers de doléances ne s’arrêtera pas là. Dans les mois qui viennent, nous saurons vous rappeler les revendications et les espoirs qu’ils portent. Nous approfondirons l’analyse par régions, classes d’âges, par genre…

 
 
 

Fait à Clichy – sous - Bois le 22 octobre 2006 par le collectif ACLEFEU.

 
 
 

Pour en savoir plus : http://aclefeu.blogspot.com/

 
 
 
 
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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !