Le collectif de défense de la Poste s'est mobilisé face à la suppression d'emplois sur la ville qui remet en cause à terme de service public, et un bureau de poste sur 3.
Aujourd'hui nous serons sur le marché pour distribuer le tract suivant. Le combat continue...
L'enjeu, c'est bien évidemment la privatisation de La Poste, j'y reviendrai prochainement.
DH
Des citoyens, le PCF, le Parti de Gauche, le NPA, le PS, la CGT membres du Comité de défense du service public de la Poste de Vitrolles
Compte rendu du conflit de la Poste à Vitrolles
Après 12 jours de grève, le personnel a repris le travail, les dernières négociations ayant permis de récupérer un emploi.
C'est donc 3 emplois qui vont disparaître sur les 5 prévus initialement.
Nous ne pouvons pas nous en satisfaire : la situation tendue que nous connaissions dans le fonctionnement du service public va s'aggraver avec ces 3 suppressions d'emplois sur 20.
La Direction départementale de La Poste s'est fendue d'une rencontre avec les élus le lundi 29 juillet en mairie de Vitrolles.
Une délégation d'usagers a interpellé les représentants de la Poste avant leur entrée en Mairie pour leur faire part de leur vigilance à venir devant les disfonctionnements que ne manquera pas de connaître le service public postal sur Vitrolles.
D'après ce que nous ont rapporté les élus de leur entrevue, la Direction s'est voulue rassurante quant au fonctionnement futur des bureaux et a tenté de justifier les pertes d'emplois par la nécessité de dégager des bénéfices dans le fonctionnement de La Poste.
La Direction persiste à considérer les « usagers » comme des « clients ». Il ne s'agit pas d'une simple question de vocabulaire.
A un usager on doit un service de qualité rendu par une institution dont la vocation première n'est pas le profit.
Un client est source de profit, la finalité première étant de dégager des dividendes au profit d'éventuels actionnaires.
Toute la restructuration actuelle de La Poste vise à mettre en place une activité d'entreprise « intéressante » financièrement en vue de faire le lit de la privatisation.
Chacun comprendra que les capitaux privés sont à l'affut mais n'interviendront que s'ils sont assurés d'un retour sur investissement suffisant.
La direction de La poste a affirmé aux élus vouloir maintenir l'activité des bureaux du Roucas et de La Frescoule avec toutefois un bémol d'importance concernant le Roucas: en cas de situation exceptionnelle (maladies, congés ...) un agent ne pourra rester seul pour des questions de sécurité (merci patron !) et le bureau devra fermer ponctuellement ;
Chacun aura compris que cette situation exceptionnelle risque de se produire régulièrement et que pour maintenir l'activité permanente du bureau, il faudrait se la payer, par exemple par des renforts municipaux qui seraient à la charge de la mairie donc des contribuables. Toujours la même logique : le profit pour le privé , les pertes pour le public.
Une commission de suivi, à laquelle sera associée la municipalité sera mise en place pour faire le point au bout d'un an.
Nul besoin de dire que pour notre part, nous refusons ce scénario et que nous n'attendrons pas la commission du suivi pour organiser la riposte chaque fois que nécessaire. nous mènerons toute l'activité nécessaire locale, départementale et nationale pour nous opposer à tout changement du statut de La Poste.
Parmi ces actions le refus de fermetures inopinées des bureaux du Roucas ou de Vitrolles sud et d'exiger les renforts suffisants pour leur activité permanente.
Quelques enseignements concernant le conflit :
- Des rapports nouveaux ont été créés entre le personnel et les usagers : plus de 2500 signatures de soutien en quelques jours. Relations nouvelles entre collectif, usagers et personnel. Organisation de la solidarité financière ( les grévistes verront leur salaire de juillet amputé d'un tiers.)
- Intervention des usagers à l'appel du collectif avec le personnel, une première fois au bureau du Roucas (délégation d'usagers, personnel au 10ème jour du conflit) une seconde fois au bureau de La Frescoule en présence d'une délégation importante d'élu(e)s ceints de leur écharpe après que le personnel soit intervenu la veille dans une suspension de séance du conseil municipal et qu'une motion ait été votée à l'unanimité.
Ces actions ont contraint la Direction à accepter l'ouverture de négociations.
A noter que les 2 fois nous avons du menacer d'empêcher physiquement le bureau de fonctionner (utilisation de cadres et d'agents embauchés de façon précaire sur qui les pressions sont faciles à exercer) pour qu'enfin des discussions s'ouvrent avec le personnel.
- Il est à regretter toutefois la perte de temps dans la collaboration personnel-usagers pénalisante dans l'efficacité et le déroulement du conflit.
Quel avenir ?
La suppression de 3 emplois sera fatalement source d'aggravation des conditions de travail des personnels et de disfonctionnement du service public postal sur la ville.
Le collectif aura, avec le personnel, des contacts réguliers permettant de répondre de façon réactive rapide au mauvais fonctionnement des services et proposera aux usagers l'organisation des ripostes nécessaires pour l'exigence d'une qualité de service que nous sommes en droit d'attendre.
Pour ce faire, le collectif a besoin de se renforcer et de s'organiser pour permettre l'information la plus rapide et la plus efficace possible des Vitrollaises et Vitrollais.
Nous avons donc besoin de collecter adresses ( classiques et électroniques) de tou(tes)s celles et ceux qui souhaitent garder un service postal public et de qualité.
Ces adresses sont à communiquer à : pradelpierre@wanadoo.fr ou à remettre à un militant du comité.
Avec la garantie aux usagers que ces adresses ne serviront que pour l'activité du comité de défense du service public de la Poste sauf indication expresse de leur part.
Vitrolles le 5 juillet 2009