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Le blog politique de Didier HACQUART, Maire adjoint PS à Vitrolles (2002 - 2008). Après 5 années de gestion MEGRET Vitrolles est retourné dans le giron Républicain après l'élection partielle d'octobre 2002 ! Fin 2008 je quitte le PS pour le Parti de Gauche.

Vitrolles, Marignane, Toulon, Orange : constat d'échec du FN


Vitrolles, Marignane, Toulon, Orange :

Constats d’échec du FN (*)

 
 
 

Il y a plus de vingt ans, maintenant, que le Front national s'est installé dans le paysage politique. C'est une force marginale et cependant menaçante, capable de peser lourdement sur le débat démocratique, comme en 2002, et de s'effacer ensuite. Son potentiel électoral est un enjeu essentiel de la campagne pour l'élection présidentielle de 2007.En dépit de ses scores, le FN n'est parvenu à s'installer durablement dans aucune position institutionnelle.


Des quatre mairies importantes qu'il détenait avant les municipales de 2001, les électeurs lui en ont retiré deux, Toulon et Vitrolles. Il a perdu les deux autres par le départ des maires, qui ont rejoint l'UMP dans le cas de Marignane et le Mouvement pour la France (MPF) dans le cas d'Orange.

 

L'histoire de Toulon est la plus révélatrice de l'incapacité du Front national à exercer les responsabilités auxquelles il se porte candidat. Dans la plus grande des communes où ils avaient conquis le pouvoir en 1995, ses cadres et ses élus n'ont pas réussi à résoudre la contradiction entre leur programme et les réalités sociales d'une ville de 160 000 habitants. Fidèle à Jean-Marie Le Pen, le maire, Jean-Marie Le Chevallier, s'est inspiré de son dilettantisme et de sa recherche permanente du conflit. Ce qui peut marcher pour attirer l'attention sur la scène médiatique nationale est désastreux quand il s'agit de diriger des services municipaux et de produire du consensus dans la population.

 
A Vitrolles, Bruno Mégret, qui tenait la mairie par l'intermédiaire de sa femme, a essayé de répondre aux besoins de la majorité de la population tout en illustrant les idées de l'extrême droite sur des sujets symboliques ou culturels, faute de pouvoir le faire dans des domaines où s'imposent la législation et la réglementation nationales. Il n'a pas réussi, néanmoins, à inventer un « frontisme municipal » comme les communistes, tout aussi marginaux dans les années 1920 que le FN quatre-vingts ans plus tard, avaient fabriqué un communisme municipal. Passé par le moule de la haute fonction publique, Bruno Mégret a rompu avec Jean-Marie Le Pen. Mais cet adepte d'une extrême droite plus sophistiquée que celle de son ancien patron et se nourrissant des élaborations idéologiques de la nouvelle droite postnazie n'a pas pu tirer de son culturalisme radical des recettes de gestion électoralement performantes (Voir rapport de la cour régionale des Comptes de juillet 2002 :


  http://didier-hacquart.over-blog.com/article-1599219.html

 

 
La sortie du FN semble s'opérer plus sûrement vers la droite dure, mais républicaine - Daniel Simonpieri, maire de Marignane, s'est fait admettre chez les élus UMP des Bouches-du-Rhône -, ou vers le souverainisme incantatoire, mais encore républicain, quand Jacques Bompard, maire d'Orange, s'associe avec Philippe de Villiers. En s'éloignant ou en donnant l'apparence de s'éloigner des transgressions de l'extrême droite, ces élus pensent se mettre en situation d'élargir leur assise électorale.
 
 
 

Extraits d’un article paru dans l'édition du journal Le Monde du 22 avril 2006

 
 
  
 

Complément : Un rapport de la Cour Régionale des Comptes pointe la gestion de la Mairie de Marignane. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, on retrouve dans ce rapport beaucoup de points similaires à ceux énoncés dans le rapport sur la Ville de Vitrolles de 2002 (gestion financière, gestion du personnel, etc.).

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