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Le blog politique de Didier HACQUART, Maire adjoint PS à Vitrolles (2002 - 2008). Après 5 années de gestion MEGRET Vitrolles est retourné dans le giron Républicain après l'élection partielle d'octobre 2002 ! Fin 2008 je quitte le PS pour le Parti de Gauche.

Le FN continue de peser sur la vie politique française


Le Front National continue de peser sur la vie politique française (*) :

faits et réalités

 
 
 
 

Quatre ans après le coup de tonnerre du premier tour de l'élection présidentielle du 21 avril 2002, l'extrême droite et son leader, Jean-Marie Le Pen, continuent de peser sur la vie politique française, révèle un sondage IFOP-Acteurs publics publié vendredi 21 avril 2006 dans Metro.

Sur 1 009 personnes interrogées les 6 et 7 avril, plus d'un tiers (35 %) estiment que l'extrême droite enrichit le débat politique, contre 65 % d'un avis contraire.

Elles sont 34 % à affirmer que l'extrême droite, incarnée notamment par le Front national (FN) de Jean-Marie Le Pen, est proche des préoccupations des Français. Ce pourcentage est encore plus élevé parmi les ouvriers (43 %). A titre de comparaison, 43 % des personnes interrogées estiment que l'extrême gauche enrichit le débat politique.

Les pourcentages sont également très élevés parmi les employés (54 % estiment que l'extrême droite enrichit le débat politique) et les habitants des communes rurales (44 %).

En revanche, 71 % des moins de 25 ans estiment que l'extrême droite n'enrichit pas le débat politique.

L'immigration est citée par 43 % des sondés comme étant le domaine dans lequel la présence de l'extrême droite paraît le plus utile pour enrichir le débat, suivie par la sécurité (31 %). Le chômage n'est cité que par 14 % des sondés, l'éducation par 7 % et la protection sociale par 5 %.

A titre de comparaison, le chômage et la protection sociale sont cités par 61 % des sondés comme étant les domaines dans lesquels la présence de l'extrême gauche paraît la plus utile pour enrichir le débat politique en France.

"Emeutes dans les banlieues de l'automne 2005, mouvements sociaux consécutifs au contrat première embauche en 2006, autant de crises hexagonales qui (...) semblent renforcer l'extrême droite", commente Frédéric Dabi, directeur du département opinion publique de l'IFOP.

 
(*) Extrait d'un article paru dans le journal Le Monde du 21 avril 2006


 

Les chiffres de ce sondage ont remis sur la scène publique le FN et son leader. Ils ont été largement diffusés dans la presse et à la télévision. Cela m’interpelle quelque part.

 
Tout d’abord, je n’ai pas la compétence pour remettre en cause les instituts de sondage, mais je suis surpris de voir que l’opinion française est sondée sur un échantillon de 1009 personnes. Par comparaison, un sondage que nous avons effectué sur la ville de Vitrolles a été fait sur un échantillon de 400 personnes. Ce sondage a été très décrié pour la non représentativité de notre ville de moins de 40 000 habitants par l’opposition de la Droite Vitrollaise Unie (UMP + ex FN + ex MNR) et du FN !…
 
Ensuite, ce qui m’interpelle ce sont les résultats du sondage réalisé après l’affaire du CPE. Après les grandes mobilisations au niveau national, alors que le FN était pour le CPE, contre les manifestants, contre l’attitude du gouvernement qui a abrogé le CPE « en cédant à la rue », il est surprenant que le FN ait une aussi grande audience. A ce sujet je pense qu’il faut sans cesse rappeler les positions du FN sur tous les sujets d’actualité. Il faut aussi sans cesse rappeler les échecs cuisants des gestions municipales des villes FN et MNR. Vitrolles est malheureusement un bel exemple.
 
Ce qui est rassurant cependant dans ce sondage, c’est la non crédibilité du FN auprès des jeunes. Le renouveau passera par eux !... (*)
 
Un autre point qui m’interpelle c’est la publicité faite par les médias. Quand on sait qui contrôle les médias, et parfois pour qui « ils roulent », on ne peut que s’interroger sur l’interprétation des sondages et les objectifs fixés. On ne peut que s’étonner de l’énergie mise en œuvre pour remettre au centre du débat la sécurité et l'immigration par exemple.
 
Est – ce pour faciliter l’ascension de Nicolas SARKOZY toujours en quête du graal ? Remettre la sécurité au centre du débat, n’est – ce pas l’occasion pour lui de faire de la surenchère pour récupérer l’électorat FN, comme nous le voyons actuellement. C’est aussi une bonne opportunité pour lui de faire oublier le CPE…
 
A Gauche aussi nous avons une responsabilité. Le débat ne doit pas être entre Le PEN et SARKOZY. Nous devons agir sur toutes les  insécurités sociales que sont  le chômage, le démantèlement du code du travail, la précarité, les difficultés pour se loger, se déplacer, la protection des biens, etc.

La déliquescence actuelle du pouvoir aux mains d’un parti politique l'UMP, doit nous interpeller sur nos institutions qui ne sont plus adaptées. La Gauche doit revenir sur ses fondamentaux et être proche de son légitime électorat. Sans état d’âme le gouvernement actuel travaille lui, effectivement pour son électorat.

 
"Une autre société est possible !" (voir article sur la conférence de Jean - François KAHN). L’accompagnement simple avec une touche à Gauche du néolibéralisme est une erreur de cap !
  

Seule une Gauche Unie sur des objectifs clairs sera en capacité de faire face à un vote contestataire et de refus de la classe politique. La désignation du candidat de Gauche n’est pas une affaire de marketing et de sondage. La gauche ne doit pas tomber dans ces dérives. Jusqu’à preuve du contraire, comme me le rapportait un salarié de mon entreprise, « ce ne sont pas les sondages qui me diront pour qui je dois voter »…  A méditer.


 


(*) Vous pouvez signer l'appel pour faire de la jeunesse une priorité nationale :   

http://www.toc-mag.com/site_v2/



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