Le blog politique de Didier HACQUART, Maire adjoint PS à Vitrolles (2002 - 2008). Après 5 années de gestion MEGRET Vitrolles est retourné dans le giron Républicain après l'élection partielle d'octobre 2002 ! Fin 2008 je quitte le PS pour le Parti de Gauche.
Cela doit être plus fort que lui, lorsqu'il disparaît des médias, il ne peut s'empêcher de relancer la polémique pour que l'on reparle de lui. Voilà que Jean - Marie Le PEN repart sur le « détail de l'histoire ». Jean Marie Le Pen se permet même de parler des « ouvriers » qui travaillaient notamment pour IG Farben.
Mais sait - il vraiment ou feint -il d'ignorer ce qu'était IG Farben ?
A lire aussi « Les grandes entreprises allemandes dans les camps nazis » et les pratiques d'IG Farben...
Ses propos sont encore une fois totalement scandaleux. Même sa fille ne le soutient pas.
Pour avoir l'interview complète es journalistes du journal BRETONS, je vous renvoie à Médiapart, dont je vous recommande l'abonnement....
DH
Jean-Marie Le Pen récidive sur les chambres à gaz (*)
Selon Jean-Marie Le Pen, les chambres à gaz sont décidément bien "un détail de l'histoire de la Seconde guerre mondiale". Revenant dans le mensuel Bretons du mois de mai, sur sa déclaration faite le 13 septembre 1987 au grand Jury RTL-Le Monde qui lui a valu d'être condamné à 1,2 millions de francs (183 200 euros) d'amende, le président du Front national lance : "J'aurais parlé, même de très loin, du génocide vendéen, personne n'aurait été choqué. J'ai dit que les chambres à gaz étaient un détail de l'histoire de la seconde guerre mondiale : ça me paraît tellement évident. Si ce n'est pas un détail, c'est l'ensemble. C'est toute la guerre mondiale alors."
Aux journalistes, Didier Le Corre, rédacteur en chef, et Tugdual Denis qui lui rappellent "le processus : déporter des gens, les amener dans des camps juste pour les faire tuer", Jean-Marie Le Pen répond : "Mais, ça, c'est parce que vous croyez à ça. Je ne me sens pas obligé d'adhérer à cette vision-là. Je constate qu'à Auschwitz il y avait l'usine IG Farben, qu'il y avait 80 000 ouvriers qui y travaillaient. A ma connaissance ceux-là n'ont pas été gazés en tout cas. Ni brûlés."
Et lorsque les deux journalistes évoquent les travaux des historiens, il réplique que "ce n'est pas le problème". "Je n'ai pas contesté, j'ai dit que c'était un détail", précise-t-il en ajoutant : "En quoi cela méritait-il 150 millions (d'anciens francs) d'amende ?"
M. Le Pen, injoignable, a affirmé, vendredi 25 avril, via un communiqué qu'il n'avait "pas autorisé" le magazine Bretons"à publier cette interview" et même qu'il le lui avait "interdit expressément par lettre recommandée il y a 15 jours". "Vrai" répond M. Le Corre, qui précise que ce refus de publication était lié à un différend sur la couverture du mensuel. "Nous avons fait cet entretien le 4 avril à Montretout et l'avons envoyé pour relecture à Jean-Marie Le Pen peu de temps après", explique-t-il au Monde.
Le 14, Alain Vizier, l'attaché de presse du président du FN, se serait inquiété de savoir si celui-ci ferait la couverture du magazine. S'entendant répondre "non" il aurait déclaré que "dans ce cas M. Le Pen n'était pas d'accord pour que l'entretien soit publié". "Le 15, nous avons reçu un mail, puis une lettre recommandée disant : "En désaccord sur les conditions de parution de l'interview que je vous ai accordée, je vous exprime mon refus de la publier."" A aucun moment le président du FN ne fait référence aux propos rapportés dans le magazine.
Marine Le Pen, vice-présidente du parti, a expliqué vendredi sur BFM-TV qu'elle "ne partage pas sur ces événements la même vision que (son)père". "Je crois que Jean-Marie Le Pen ne voulait pas créer cette polémique, puisqu'il a interdit au journal la publication de cette interview", a-t-elle ajouté.
Voulait-il vraiment éviter le polémique ? "On ne venait pas du tout pour le faire parler des Arabes, des juifs ou de la seconde guerre mondiale, mais pour une interview sur le paradoxe qui existe entre le fait qu'il se réclame toujours de la Bretagne alors que le vote breton pour le FN n'existe quasiment pas", raconte M. Denis au site d'information Médiapart.
Inaudible depuis ses revers à l'élection présidentielle, puis aux législatives et municipales, M. Le Pen parvient à refaire parler de lui. N'a-t-il pas dit en 2005 : "Un Front gentil, ça n'intéresse personne !"
Christiane Chombeau
Article paru dans l'édition du Monde.fr du 27.04.08