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Pour mieux connaitre  l’histoire politique de Vitrolles, gérée pendant 5 années (1997 - 2002) par l'extrême droite et le couple Bruno et Catherine MEGRET, plus de 200 articles de presse sont à votre disposition (colonne de droite, rubrique "thèmes" sur ce blog). A l'heure de la banalisation de l'extrême droite, un devoir de mémoire s'impose avec l'expérience vécue à  Vitrolles.

Cette histoire politique est désormais complétée par des vidéos que vous pouvez retrouver dans le thème "l'histoire politique de Vitrolles en vidéo", dans la colonne de droite. Cette rubrique sera renseignée au fil du temps.

@ DH
27 mars 2007 2 27 /03 /mars /2007 12:47


Au-delà du clivage Gauche – Droite, il faut bien comprendre que ce sont 2 visions de la société et du vivre – ensemble qui s’affrontent. Pour moi il est essentiel de battre la Droite de SARKOZY, sans se laisser abuser par le centrisme de François BAYROU.

 
 
 

François BAYROU se veut une autre ligne centriste ni à gauche, ni à droite. Pourquoi pas après tout ? Mais il me parait essentiel de bien lire son programme et d’écouter son discours, comme ceux de Nicolas SARKOZY. Ce sera l’objet de cette nouvelle série d’articles. Aujourd’hui, sur le thème de l’emploi, les différences sont minces entre SARKOZY et BAYROU.

 
 
 
DH
 
 
 

Bayrou, l’UDF et SARKOZY, l’UMP, même programme ?

 
 
 

1er thème : l’emploi

 
 
 
 
 

Comme Sarkozy, Bayrou refuse d’augmenter le SMIC

 
 
 

Le programme de François BAYROU ne prévoit aucune augmentation du SMIC. Lors de sa conférence de presse sur la politique économique et sociale, il a d’ailleurs confirmé qu’il préférait « alléger les charges pour que les salaires augmentent, plutôt que prendre la décision brutale d'augmenter le smic » (conférence de presse du 23 février, d’après Reuters). Pourtant, dans la mesure où elles profitent surtout aux entreprises, les baisses de charges ne contribuent pas souvent à l’augmentation des salaires …

 
 
 

Comme Sarkozy, Bayrou propose de « travailler plus pour gagner plus »

 
 
 

Bayrou renvoie les salariés au « jeu libre des heures supplémentaires pour gagner plus » (programme sur son site de campagne), une démarche quasi identique à la « liberté de travailler plus pour gagner plus » vantée par Sarkozy. Pour « permettre aux salariés qui le souhaitent d’améliorer leur revenu », Bayrou propose de « majorer leur paiement de 35 % entre 35 et 39 heures » (programme sur son site de campagne). Pour il en compense le coût pour l’entreprise par une nouvelle baisse équivalente de charges ! La mesure ne serait toutefois que de très faible portée. Elle ne concernerait que les 4 premières heures au-delà de 35h. Or, celles-ci sont déjà majorées aujourd’hui de 25 %. Le gain final sur la fiche de paie sera donc ridicule, de l’ordre de 85 centimes par heure sup au SMIC, soit un gain mensuel maximum de 14 euros ! Pas de quoi relancer le pouvoir d’achat ! La hausse du SMIC de 5 % dès juillet 2007, annoncée par Ségolène Royal, représenterait au contraire un gain immédiat de 50 euros mensuels.

 
 
 

Cette majoration Bayrou de 35 % aurait aussi un effet pervers pour les salariés qui veulent et peuvent faire plus de 4 heures sup. Ils verraient alors leur majoration de paiement retomber à 25 % entre 39 et 43 heures. Ils gagneraient alors moins en travaillant plus, soit exactement le contraire de ce que prétend faire Bayrou.

 
 
 

La rhétorique de la « liberté de travailler plus » chère à Bayrou et Sarkozy se heurte aussi à la réalité du fonctionnement des entreprises, dans lesquelles ce ne sont pas les salariés qui choisissent de faire des heures sup. 1,3 millions d’entre eux sont même forcés de travailler moins qu’ils ne le voudraient à temps partiel, ce dont Bayrou ne parle jamais pour ne pas froisser le MEDEF.

 
 
 

Comme Sarkozy, Bayrou veut un contrat de travail unique pour licencier plus facilement

 
 
 

Autre point d’entente avec l’UMP, la simplification drastique du code du travail au détriment des salariés. Mesure phare : la création d’un contrat de travail unique que Bayrou appelle « CDI universel à droits progressifs ». Derrière la formule anodine, le modèle de ce contrat unique que défend aussi Sarkozy c’est le CNE (avec sa période de 2 ans sans aucun droit), que Bayrou s’est d’ailleurs engagé à « ne pas abroger » (le 15 février sur France 2) avant la fin de son expérimentation pendant 2 ans.

 
 
 

Comme Sarkozy, il se cale sur la ligne défendue par le MEDEF qui réclame depuis le départ un contrat de travail unique plus souple, notamment en matière de licenciement. Dans la loi de cohésion sociale (2005), Bayrou a d’ailleurs voté avec les parlementaires UDF la suppression des protections contre les licenciements qu’avait prévu le gouvernement Jospin : fin de l’obligation de négocier la RTT avant tout licenciement, fin du droit d’opposition suspensif du comité d’entreprise en cas de fortes menaces sur l’emploi. Et aujourd’hui, Bayrou ne cache pas sa volonté d’aller encore plus loin dans le sens demandé par le MEDEF en privilégiant la « rupture de contrat par consentement mutuel » (rapporté par les Echos du 13 mars 2007), ce qui affaiblirait considérablement les salariés face aux employeurs et réduiraient leurs droits à indemnisation en cas de perte d’emploi.

 
 
 

Comme Sarkozy, Bayrou promet de nouvelles baisses de charges patronales

 
 
 

En matière de cadeaux aux entreprises, Bayrou envisage même de faire plus fort encore que Sarkozy, en promettant « deux emplois sans charges patronales pour chaque entreprise » (programme sur son site de campagne). Une mesure qui coûterait 8 milliards d’euros, soit l’équivalent du budget de la Justice. Des pertes considérables pour le financement de la sécurité sociale, qui s’ajouteraient aux 22 milliards d’exonérations de charges existantes, sans que leur efficacité pour l’emploi n’ait pourtant jamais été démontrée.

 
 
 

Comme Sarkozy, Bayrou combat la réduction du temps de travail

 
 
 

Comme on l’a mentionné ci-dessus, Bayrou et les parlementaires UDF ont soutenu depuis 2002 les diverses mesures de démantèlement des 35 heures, y compris celles qui conduisaient à gagner moins quand on travaille plus. Dans ces lois, il a aussi validé la déconnection des baisses de charges patronales par rapport à la réduction du temps de travail, ce qui n’a pu que ralentir les créations d’emplois permises par la RTT.

 
 
 

Il continue aujourd’hui sur cette ligne d’hostilité aux 35 heures, en affirmant par exemple dans son programme (sur son site de campagne) que  « les inconvénientsdes 35 heures sont évidents. » Pourtant, il est avéré que les 35 heures ont permis de créer massivement des emplois (au moins 350 000 selon une étude de 2004 de la DARES au ministère de l’emploi), alors que Bayrou ne démontre jamais comment il compte créer des emplois de son côté. Il propose d’en rajouter dans la baisse du coût du travail qui est déjà pratiquée massivement depuis 15 ans sans que ses effets soient avérés comme l’a relevé la Cour des comptes.

 
 
 

Pire, à supposer que la relance des heures supplémentaires voulue par Bayrou fonctionne, cela désinciterai un certain nombre d’employeurs à embaucher, en préférant intensifier le travail de ceux qui ont déjà un travail.

 
 
 

Dans les PME, Bayrou promet le contraire de ce qu’il a voté depuis 2002

 
 
 

Concernant les petites entreprises (moins de 20 salariés), Bayrou s’insurge que la majoration des heures sup au-delà de 35h ne soit que de 10 % et pas de 25 % comme dans les entreprises de plus de 20 salariés : « Il est injuste et scandaleux pour nous que l’heure supplémentaire dans une petite entreprise rapporte moins au salarié que dans une entreprise de plus de vingt ! » (programme sur son site de campagne). Il propose donc comme Sarkozy d’y remédier en alignant tout le monde sur la même majoration.

 
 
 

Problème : lui et son groupe ont voté pour le maintien de cette majoration à 10 % pour les entreprises de moins de 20, en approuvant les deux lois d’assouplissement des 35h : loi de janvier 2003 approuvée par Bayrou et tous les députés UDF et loi de janvier 2005 approuvée par tous les députés UDF présents au moment du vote, Bayrou étant alors absent en séance. Bayrou et l’UDF ont ainsi contribué à empêcher le passage la majoration de 10 % à 25 % dans les PME, ce que les lois Aubry du gouvernement Jospin avaient pourtant programmé pour le 31 décembre 2002.

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Published by Didier HACQUART - dans Présidentielles 2007