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Le blog politique de Didier HACQUART, Maire adjoint PS à Vitrolles (2002 - 2008). Après 5 années de gestion MEGRET Vitrolles est retourné dans le giron Républicain après l'élection partielle d'octobre 2002 ! Fin 2008 je quitte le PS pour le Parti de Gauche.

19/06/1995 : Le FN échoue à Vitrolles


ll échoue à Vitrolles et à Dreux, il gagne Marignane et Toulon

 

Article paru dans l'édition de l’HUMNITE du 19 juin 1995.

 

RESULTATS très attendus à Vitrolles (Bouches-du-Rhône), Dreux (Eure-et-Loir), Mulhouse (Haut-Rhin). Des villes tests pour le FN. Dans ces villes, la mobilisation des anti-extrémistes a permis la défaite de ce parti aux dents longues. En revanche, il a conquis trois communes du midi de la France : Marignane, Toulon et Orange. A Dreux, Marie-France Stirbois (FN) est battue face à Gérard Hamel, resté seul en lice, après le retrait des listes de gauche et divers droite. Le candidat RPR a obtenu 60,69% des voix contre 39,31% à son adversaire.

 

A Vitrolles, Bruno Mégret (FN), arrivé largement en tête au premier tour, échoue face au maire sortant socialiste Jean-Jacques Anglade, qui conduisait la liste des forces de progrès. La participation des électeurs à Vitrolles était de 85,16%, soit dix points de plus qu’au premier tour. Haineux, Le Pen dénonce la « stratégie de rassemblement du gang de l’établissement », dans la défaite des candidats du FN, notamment dans ces deux communes. Ajoutant que cette victoire s’est imposée avec « l’appui des bataillons beurs ».

 
….
 

Cependant, le parti de Le Pen remporte trois mairies : Orange (Vaucluse), Toulon (Var) et Marignane (Bouches-du-Rhône). Avec cette dernière, il conquiert sa première ville de plus de 30.000 habitants. La liste conduite par Daniel Simonpieri y a obtenu 37,27% des voix. Elle devance celle de l’UDF Jean Montagnac (36,29%) et celle de Guy Martin (divers droite, 25,90%). A Orange, la liste du Front national, conduite par Jacques Bompard, arrive en tête avec 35,93% des voix, devant le maire sortant divers gauche Alain Labé, qu’il distance de seulement 87 voix. A Toulon, le FN prend la mairie. La liste de Jean-Marie Le Chevallier obtient 37,03% des voix, celle du sénateur-maire sortant de droite François Trucy, 34,86%.

 

Premières réactions
 
...
 

Le dépit de Le Pen

 

Le chef du Front national interrogé hier soir sur France 2, à 20 h 15, n’a pas caché sa déception devant l’échec des candidats lepéniste à Vitrolles ou à Dreux. Il a notamment déclaré : « Il semble que la stratégie du gang de l’establishment, de toutes les forces politiciennes l’ait emporté grâce aux bataillons des Beurs. » Après avoir regretté que Marie-France Stirbois et Bruno Mégret soient battus, il a indiqué que le FN « irait au doublement ou au triplement des élus ».

 

Henri Emmanuelli : « un début d’alerte pour le gouvernement »

 

Le premier secrétaire du Parti socialiste Henri Emmanuelli a estimé, dimanche soir, que les résultats du second tour des élections municipales constituaient « un début d’alerte pour le gouvernement ». « L’attentisme des Français est là, a-t-il ajouté, ils n’ont pas l’air d’avoir beaucoup apprécié ce qui s’est passé, ils attendent et il va falloir que M. Juppé se dépêche de leur répondre ». Enfin, il a regretté « l’absence de gestes clairs » de l’UDF et du RPR pour ce second tour.

 
 

La défaite amère de Marie-France Stirbois

 

Marie-France Stirbois, candidate du Front national à Dreux (Eure-et-Loir), a laissé échapper sa colère hier devant le piètre résultat obtenu par sa liste au second tour des élections municipales. Elle a déclaré que « le front républicain a appelé les Beurs, et les Beurs ont voté pour le front républicain. Un jour, le président s’appellera Mohamed. Ils (le front républicain) sont allés jusqu’à la dernière minute chercher des Beurs ».

 

Jean-Jacques Anglade victorieux à Vitrolles

 

Le maire sortant de Vitrolles (Bouches-du-Rhône), réélu face Bruno Mégret du Front national, a fait part hier de sa satisfaction devant les résultats : « C’est une victoire de la mobilisation des Vitrollais et des Vitrollaises. Ils ont exprimé un avertissement au premier tour, mais ils ont clairement exprimé au second tour que Vitrolles ne méritait pas l’anathème. » Bernard Tapie, qui a mené la campagne du second tour à Vitrolles, a estimé qu’« on ne pouvait pas se faire à cette idée. Cela aurait été trop dangereux aux portes de Marseille (...). Au porte-à-porte, les gens ont dit ce qu’ils avaient sur le cœur. Il faudra le prendre en compte ». Plus tard, devant la colère de Le Pen face aux résultats, il a déclaré : « Je comprends que M. Le Pen soit en colère. Pour moi, mon rendez-vous agréable de ce soir, c’était de l’entendre dire ces choses-là. »

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