Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le blog politique de Didier HACQUART, Maire adjoint PS à Vitrolles (2002 - 2008). Après 5 années de gestion MEGRET Vitrolles est retourné dans le giron Républicain après l'élection partielle d'octobre 2002 ! Fin 2008 je quitte le PS pour le Parti de Gauche.

Candidat Socialiste : Un choix historique


Candidat socialiste :
 
un choix historique
 
 
 

 d’après  Michel Soudais ( journaliste à Politis )

 
 
 

L’élection du candidat socialiste pour la présidentielle n’a rien du prix de camaraderie. Non seulement parce que l’esprit de franche camaraderie n’existe plus depuis longtemps entre Laurent Fabius, Ségolène Royal et Dominique Strauss-Kahn, mais surtout parce qu’ils incarnent des orientations fortement divergentes qui engagent la nature même du parti socialiste.

 
 
 

Le choix du candidat socialiste à l’élection présidentielle est tout sauf anodin. Et pourtant ! Lundi encore, à dix jours du scrutin interne par lequel plus de 180 000 adhérents socialistes doivent désigner qui de Laurent Fabius, Ségolène Royal ou Dominique Strauss-Kahn sera le champion du PS en avril 2007, François Hollande prétendait que ce choix n’était pas... politique. En effet, pour le Premier secrétaire du PS, qui s’exprimait dans Libération, il ne s’agit pas de choisir entre des « orientations » mais entre des « personnalités, qui, au-delà de leurs différences, porteront le même projet ». La course à la désignation se résume donc à un concours de popularité où il s’agirait de voter pour celui ou celle qui a la faveur des médias et la meilleure cote dans les sondages. À ce jeu, Ségolène Royal excelle. Elle ne convainc pas, elle plaît, et enregistre d’ailleurs plus de ralliements que d’adhésions. Elle n’explique pas ce qu’elle compte faire, elle se contente d’évoquer des valeurs et de manier des symboles dans une campagne laconique.

 
 
 

Il convient pourtant de tordre le cou à cette double imposture. Imposture politique puisqu’elle dépolitise un choix fondamentalement politique. Et cherche à faire croire qu’entre les trois prétendants, c’est bonnet rose et rose bonnet. C’est au lendemain du référendum sur le traité constitutionnel européen que l’entourage de François Hollande a conçu ce calendrier où le projet devait être arrêté bien avant la désignation du candidat censé le porter. Si la manœuvre n’a pas permis au Premier secrétaire de restaurer son crédit après son échec électoral au référendum, elle a néanmoins permis de faire oublier le débat d’orientation politique qui venait de diviser profondément les socialistes sur l’Europe. Celui-ci reste toutefois bien vivace. Non seulement les trois candidats développent chacun une vision de la relance européenne dans la ligne de leurs prises de position antérieure, mais leur discours sur les questions économiques et sociales n’est pas le même suivant qu’ils entendent inscrire leur action dans le cadre des orientations néolibérales de l’Union européenne ou s’y opposer.

 
 
 

Imposture institutionnelle, enfin. Car dans la logique des institutions de la Ve République, que l’instauration du quinquennat a encore renforcées, ce ne sont pas les élus de la majorité parlementaire ­ quand celle-ci coïncide avec la majorité présidentielle ­ qui décident de l’orientation fondamentale du gouvernement, mais le président de la République. Les premiers peuvent bien être élus sur un projet conçu par leur parti et approuvé par ses militants, ils ne sont pas décideurs. L’histoire politique récente en fournit maints exemples. Et tout indique que Ségolène Royal n’y ferait pas exception. En dépit du ralliement d’Arnaud Montebourg, son discours et sa campagne traduisent un alignement sur la logique présidentialiste de la Ve République : une personnalité s’impose par une relation directe avec le peuple, au-delà des partis.

 
 
 

Pour les adhérents socialistes, la question n’est pas tant de choisir entre trois porte-parole d’un même projet, dont Mme Royal assure déjà qu’il « n’est pas le petit livre rouge », mais de trancher entre des visions différentes de la politique, des institutions, de la société française, de la construction européenne, ou de la mondialisation. L’enjeu est historique. François Hollande le sait si bien qu’il ne peut s’empêcher de vendre la mèche. À mots couverts. Dans l’entretien qu’il a accordé à Libération, le compagnon de Ségolène Royal espère que « le vote du 16 [novembre] et si nécessaire du 23 soit fondateur ». Si ce choix peut être fondateur, c’est bien parce qu’il pourrait accoucher d’un Nouveau Parti socialiste, comme la désignation de Tony Blair, il y a douze ans, avait précédé la fondation du New Labour.

 
Lire l’ensemble du dossier dans Politis n° 925
 
 
 

Vous souhaitez en savoir un peu plus long sur les conditions de la désignation du candidat socialiste à la présidentielle, faites un petit tour sur le blog du sénateur socialiste  Jean-Luc MELENCHON  en cliquant ici . C’est particulière ment édifiant !

 
 
 

Pour en savoir plus :


http://agauche-rassembleretconstruire.hautetfort.com/

 
 
Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :