Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Recherche

Référencement

Il y a actuellement  

  personnes connectées à Over-Blog dont  

  sur ce blog
  Blogue Parade - L'annuaire des blogues francophones - BlogueParade.com

 

Wikio - Top des blogs - Politique

Archives


Pour mieux connaitre  l’histoire politique de Vitrolles, gérée pendant 5 années (1997 - 2002) par l'extrême droite et le couple Bruno et Catherine MEGRET, plus de 200 articles de presse sont à votre disposition (colonne de droite, rubrique "thèmes" sur ce blog). A l'heure de la banalisation de l'extrême droite, un devoir de mémoire s'impose avec l'expérience vécue à  Vitrolles.

Cette histoire politique est désormais complétée par des vidéos que vous pouvez retrouver dans le thème "l'histoire politique de Vitrolles en vidéo", dans la colonne de droite. Cette rubrique sera renseignée au fil du temps.

@ DH
20 octobre 2006 5 20 /10 /octobre /2006 21:47


Le second débat pour la désignation du candidat socialiste s’est déroulé hier à Clermont - Ferrand. Comme il n’était pas télévisé, et hors micro, vous trouverez camarades internautes, quelques comptes rendus parus dans la presse.

 
DH
 

Devant les militants, les présidentiables socialistes réservent leurs attaques à la droite

 

LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 20.10.06 | 06h39  •  Mis à jour le 20.10.06 | 10h02


Ségolène Royal, Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius ont évité soigneusement toute confrontation, au risque d'une réunion aseptisée, devant quelque 3 000 militants attentifs et réservés, jeudi soir 19 octobre, à Clermont-Ferrand.

 

Deux jours après leur premier exercice télévisé, les trois prétendants à l'investiture socialiste pour 2007 ont cultivé pendant deux heures chacun son style : Mme Royal dans le registre de "la proximité", M. Strauss-Kahn, dans celui de la pédagogie, et M. Fabius dans l'affirmation passionnée de convictions antilibérales.

 

Les militants socialistes des autres régions et les Français ne pourront s'en faire une idée : caméras et micros étaient bannis, à l'initiative de la direction du PS, sous prétexte de ne pas donner des armes à la droite par la confrontation intra-socialiste.

Contrairement au grand oral des présidentiables à Lens, le 16 septembre, le débat de Clermont-Ferrand a été celui d'une attention peu démonstrative des militants. En ouverture, la chanson "Le Chiffon rouge", un hymne de la gauche, avait cédé la place à une musique techno...

 

"UNE POLITIQUE OFFENSIVEMENT ANTILIBÉRALE"

 

Les trois candidats, loin de s'ignorer, se sont donné à plusieurs reprises du "Ségolène", du "Dominique" et du "Laurent". Mais M. Fabius n'a pas caché ses désaccords avec ses concurrents, notamment sur le rôle de l'Etat.

 

Lanterne rouge dans les sondages auprès des sympathisants – mais ce seront les militants qui voteront –, Laurent Fabius, très souvent applaudi, est celui qui a le plus mobilisé la salle, en usant de ses talents reconnus de tribun. Il s'est fait le héraut d'"une politique offensivement antilibérale", pour lui la seule orientation capable de faire gagner la gauche en 2007 et de faire oublier l'échec de Lionel Jospin en 2002. Il a invité la gauche à "ne pas mettre ses pieds dans les thèmes" de la droite, le plus sûr moyen à ses yeux de courir à l'échec.

 
"DONNER UN DÉSIR D'AVENIR À LA FRANCE"
 

Première à s'exprimer, Ségolène Royal a délivré un discours extrêmement général, reprenant ses formules maintes fois testées : "développement équitable contre désordre libéral", "donner un désir d'avenir à la France". "La politique moderne, c'est écouter pour agir juste", a déclaré Mme Royal en prononçant un énième plaidoyer pour "la démocratie participative", devenue sa marque de fabrique.

 

La présidente de Poitou-Charentes, qui fait toujours la course en tête dans les sondages, a encore promis de "mettre fin à l'insupportable distance entre les discours et les actes, qui sape la confiance en la politique".

Un discours pimenté peu après par une sortie virulente contre le système bancaire français. Répondant à une question, Ségolène Royal l'a accusé de "s'enrichir sur le dos des pauvres" et de "plonger des familles dans le surendettement". Un tonnerre d'applaudissements a salué cette charge.

 

"CHANGER LE RAPPORT DE LA POLITIQUE À LA VÉRITÉ"

 

Tout aussi posé que Mme Royal, Dominique Strauss-Kahn s'est présenté en champion d'une gauche de "la vérité", seule à même de ne pas décevoir pour avoir trop promis. "Nous devons changer le rapport de la politique à la vérité, dans notre pays. Non, on ne distribuera pas plus que l'on a produit", a affirmé le député du Val-d'Oise, crédité d'une progression auprès des sympathisants PS dans plusieurs sondages.

 

M. Strauss-Kahn s'est fait le chantre d'une gestion rigoureuse. Il faut "cesser de faire croire que les socialistes veulent fuir dans le déficit, car la dette publique c'est payer des intérêts, et alors, l'effort de redistribution est presque annihilé par la dette publique", a-t-il dit. DSK a décliné son credo social-démocrate. "Nous sommes la gauche et nous sommes attachés à cette société solidaire qui ne laisse pas le marché décider" de tout sans contrepoids.

 


Vendredi 20 octobre 2006, mis à jour à 07:59
 
Les présidentiables PS attaquent la droite à Clermont-Ferrand
 
 Reuters
 

Tour à tour sur une même tribune mais sans jamais se croiser, les trois présidentiables socialistes ont attaqué la droite jeudi soir à Clermont-Ferrand, lors du premier meeting régional de la campagne pour l'investiture.

 

Dernier à prendre la parole en vertu d'un tirage au sort, Laurent Fabius a exhorté le Parti socialiste à ne "pas mettre ses pieds en quoi que ce soit dans les engagements de la droite".

 

"Il faut que la gauche soit directement, offensivement antilibérale", a souligné l'ancien Premier ministre, sur un ton extrêmement offensif, le poing levé, applaudi par les 3.000 militants réunis à la Maison des sports.

 

"La droite prône l'individualisme, elle cherche la division. Evidemment, elle finit par récolter ce qu'elle a semé et à l'élection de 2007 elle arrivera divisée", a renchéri Dominique Strauss-Kahn, pour qui Nicolas Sarkozy n'est "évidemment qu'une queue de comète" de "l'épopée lamentable de Jacques Chirac".

 

Ségolène Royal a, elle, senti chez les Français une "farouche envie" de battre la droite qui "dresse les gens les uns contre les autres".

 

"La politique de la droite se résume aujourd'hui à une phrase: elle demande aux salariés de travailler plus et aux riches de payer moins", a déclaré la présidente de la région Poitou-Charentes.

 

Chacun des candidats à la candidature disposait d'un temps de parole équivalent pour ce premier "côte à côte" de campagne mais devait répondre à trois questions différentes - dont ils connaissaient la teneur - posées par des militants triés sur le volet.

 
"QUI EST-CE QUI SAUVE LE MONDE?"
 

Seule anicroche dans ce débat au cordeau, une militante a interpellé les présidentiables du haut des gradins. "Qui est-ce qui sauve le monde?", a-t-elle crié en direction du parterre.

 

"Ce ne sont pas, comme on me le suggère à ma droite, Jésus. Ce sont les valeurs laïques du socialisme", a répliqué sans se démonter Laurent Fabius, alors à la tribune.

 

Parlant devant un grand panneau proclamant "Réussir ensemble le changement", le titre du projet adopté par le PS pour 2007, Ségolène Royal a pris un ton nettement plus à gauche que lors de ses allocutions précédentes.

 

Le "vrai scandale" de la tarification bancaire c'est que "les riches ont les moyens de renégocier leurs prêts", a-t-elle dénoncé. La droite "permet aux riches de s'enrichir sur le dos des pauvres".

 

Interrogée sur sa future politique de l'immigration, la favorite des sondages a suggéré que tous les immigrés s'arrêtent de travailler pendant 24 heures en France. "Ce serait quand même très pédagogique", a-t-elle ironisé.

 

Totalement engagé dans le "marathon enthousiasmant mais éreintant" de l'investiture, Dominique Strauss-Kahn a proposé un "chemin praticable" sur lequel les socialistes doivent avancer pour "durer" au pouvoir une fois l'élection remportée.

 

Après le congrès d'Epinay, en 1971, la gauche "promettait la rupture mais (...) peinait à la mettre en œuvre". Pour 2007, le PS doit retenir la "leçon d'Epinay" et tenir ses promesses une fois aux affaires, a fait valoir l'ancien ministre de l'Economie.

 
"IL VA FALLOIR TENIR BON"
 

Pour apporter un "souffle nouveau" au socialisme et à la France, le futur président de la République de gauche devra "changer le rapport de la politique à la vérité".

 

En terrain ami au cœur d'une fédération qui l'a massivement soutenu lors du congrès du Mans, en novembre 2005, Laurent Fabius a prononcé un discours présidentiel offensif sous les yeux de ses compétiteurs, assis au premier rang.

 

Contrairement à Ségolène Royal et Dominique Strauss-Kahn qui ne l'ont jamais cité, l'ancien Premier ministre s'est référé très souvent au projet présidentiel du PS.

 

"Le projet socialiste, c'est l'alternative à la mondialisation financière", a-t-il martelé, défendant à nouveau sa proposition d'augmenter le smic de 100 euros immédiatement après la présidentielle.

 

"Pour des personnes qui gagnent 1.000 euros net par mois, il faut qu'avec l'arrivée de la gauche au pouvoir ils gagnent un peu plus qu'avec la droite", a-t-il insisté, alors que ses rivaux ont remis en cause cette proposition lors du débat télévisé de mardi soir consacré aux questions économiques et sociales.

 

"Cette campagne sera rude contre la droite parce que nous avons en face de nous des gens redoutables qui disposent de moyens colossaux financiers et médiatiques et qu'il n'hésiteront pas à s'en servir", a-t-il expliqué. "La seule force que nous ayons avec nous, c'est vous, les militants. Il va falloir tenir bon".

 


Les candidats du PS veulent convaincre à gauche
 

De notre envoyé spécial à Clermont-Ferrand NICOLAS BAROTTE.

 Publié le 20 octobre 2006

 

Actualisé le 20 octobre 2006 : 07h29

 

Ségolène Royal, Laurent Fabius et Dominique Strauss-Kahn ont tenu hier leur premier débat régional à Clermont-Ferrand.

 

LA MAISON des sports de Clermont-Ferrand est pleine à craquer : près de 3 000 personnes assises sur un mur de gradins impressionnant. Elles sont venues assister au premier « débat régional d'investiture » entre les trois candidats Ségolène Royal, Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius. Des sympathisants se sont invités aux côtés des militants, dans une fédération principalement favorable aux deux derniers prétendants.

 

À leur entrée, les deux challengers marchent côte à côte. Ségolène Royal, la grande favorite, est un pas derrière eux. Mais les caméras et les photographes sont sur elle, avant de devoir sortir : les télévisions et les radios n'ont pas le droit d'enregistrer les discours. Les journalistes ont même dû batailler pour pouvoir travailler avec leurs ordinateurs !

 

Chacun à leur tour, les prétendants prennent place à la tribune. Ségolène Royal est la première. « La France est au bord du déclin », lance-t-elle, parce qu'elle est « en de mauvaises mains ». Décidée à se montrer offensive, elle cible l'adversaire : « En 2007, deux conceptions opposées de l'exercice du pouvoir vont s'affronter : la solidarité, la réconciliation d'un côté, la brutalité de l'autre ». Outre ses désormais traditionnelles formules sur « l'ordre juste » ou le « désir d'avenir », elle s'en prend au « système bancaire qui s'enrichit sur le dos des pauvres pour redistribuer aux riches ». Thème inhabituel chez elle, elle s'aventure aussi sur le terrain de la laïcité pour proposer de « supprimer l'article de loi qui oblige les communes à payer la scolarisation des enfants dans le privé ».

 

«Ne pas mettre nos pieds dans les pas de la droite »

 

Dominique Strauss-Kahn prend la suite. Plus structuré, l'ancien ministre veut comprendre les mutations de la société et proposer un chemin « praticable ». Ce qui veut dire ne pas « rester dans le slogan, l'imprécation », et ne pas retomber dans les réponses du « passé ». La voie de DSK passe aussi à gauche : « La gauche n'est pas là pour s'adapter mais pour transformer », dit-il. La social-démocratie qu'il propose repose sur « quatre piliers » : la protection, la promotion individuelle, le respect de chacun, la vérité. Rassembleur, il promet que la gauche sera unie en 2007.

 

Comme lors du débat de Lens, mi-septembre, Laurent Fabius termine. Usant de son talent d'orateur, il invite les militants à tirer les leçons des années précédentes. « Il faut que la gauche soit offensivement antilibérale, il ne faut pas mettre nos pieds dans les pas de la droite. » Persuadé d'avoir plus que les autres une stature de chef d'État, il poursuit : « Le rôle du président n'est pas celui du premier ministre ou tel ou tel ministre. Il est de tracer un chemin, donner une explication du monde. » À la fin de son discours, il choisit d'assumer sa différence avec Ségolène Royal en contestant sa vision de la régionalisation, en ce qui concerne par exemple de la politique d'immigration. « On a besoin d'une décentralisation forte, mais on a besoin d'un État fort qui corrige les inégalités. »

 

 
Le PS à Clermont ferraille
 

Dominique Strauss-Kahn, Ségolène Royal et Laurent Fabius à leur arrivée à Clermont-Ferrand. REUTERS

 

Après le débat télévisé de mardi, les trois postulants à l'investiture pour 2007 se sont retrouvés hier soir face aux militants d'Auvergne.

 

Par David REVAULT D'ALLONNES

 

LIBERATION : Vendredi 20 octobre 2006 - 06:00

 

Clermont-Ferrand envoyé spécial

 
 

Le «socialo show» s'est arrêté dans le Puy-de-Dôme. Quarante-huit heures après s'être confrontés sur les chaînes parlementaires, les trois prétendants socialistes à l'investiture s'offraient, hier, aux militants de la région Auvergne, venus ­ officiellement à 3000 ­ à la Maison des sports de Clermont pour le premier des trois débats régionaux face aux militants. Entre les représentants des concurrents, la négociation préparatoire à ce «débat régional d'investiture» fut nettement moins épineuse que celle précédant le premier débat télé. Mais la séance se rapprocha davantage d'un cérémonial à l'albanaise adapté au pays de Michelin que d'un libre-échange total entre camarades. Ni caméras ni appareils photo (hormis pour une séance de pose de trois minutes). Un quart d'heure de présentation par candidat, puis trois questions pour chacun, posées par des militants triés sur le volet. Les trois compétiteurs sont rentrés groupés, sur une musique electro. Ségolène Royal, première oratrice, a centré le renouveau sur sa personne. «La politique moderne, c'est d'abord écouter pour agir juste. 2007 sera aussi une révolution démocratique», a-t-elle entamé. Avant de rappeler que, sondages obligent, elle semble la mieux placée pour gagner, atout maître aux yeux de militants qui nourrissent «une farouche envie de battre la droite». «Combattre sans relâche les inégalités» et les «excès de la mondialisation libérale et financière», fustiger un «système bancaire qui s'enrichit sur le dos de pauvres pour pouvoir redistribuer aux riches» : face aux militants, Ségolène Royal a soigné le profil gauche. Non sans glisser, à l'adresse de Laurent Fabius, la nécessité d' «accomplir ce que les socialistes ont toujours promis mais jamais vraiment réalisé : changer le rapport de force entre capital et travail». 

 

Des terres où la candidate ne s'était pas aventurée aussi franchement lors du débat de mardi, et sur lesquelles Dominique Strauss-Kahn a semblé lui aussi chasser. Citant Malraux : «La France est grande quand elle parle à tous les hommes.» Prenant le parti des immigrés «pourchassés, poursuivis, mis de côté parce que la couleur de leur peau n'est pas la couleur dominante de notre pays». Un DSK social et égalitariste, donc, qui, fort de son expérience sarcelloise, l'assure : «Il faut que la République revienne dans les cités, qu'elle y apporte l'égalité. Il faut plus que de l'argent, il faut du respect.» 

 

L'argent, il en fut évidemment question dans l'intervention de Laurent Fabius tonnant contre ce «capitalisme, financier, mondial, en train de tout envahir». Et qui, face à ces incursions, a rendu coup pour coup. Côté DSK : «Je suis pour le contrat, mais je demande qu'avec la même force l'Etat intervienne pour le gouvernement de la gauche.» Côté Ségolène Royal, ensuite : «La politique de l'immigration et les universités n'ont aucun besoin d'être régionalisées.» Et de conclure, habilement : «La seule force que nous ayons avec nous, c'est vous, les militants.» Pour leur plus grand plaisir politique.

 



Les candidats socialistes unis... contre la droite



NOUVELOBS.COM | 20.10.06 | 14:39



Pour leur 2ème débat, les trois candidats à la candidature socialistes se sont retrouvés à Clermont-Ferrand, devant 3.000 militants, sans les médias. Un seul ennemi : la droite.

 

Tous unis contre Nicolas Sarkozy: pour leur premier débat "régional" de la campagne interne du PS devant les militants à Clermont-Ferrand, Ségolène Royal, Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius se sont retrouvés jeudi soir 19 octobre sur leur plus petit dénominateur commun, le combat contre la droite en 2007.


Hasard du tirage au sort, la favorite des sondages à gauche a parlé la première, visiblement sereine pour cette première confrontation publique de deux heures devant près de 3.000 militants et sympathisants à la Maison des sports de Clermont-Ferrand, fédération PS à tendance pro-Fabius et pro-DSK. "C'est un moment de plaisir", a-t-elle assuré à son arrivée dans une énorme bousculade qui a failli tourner au pugilat.



"Délinquance de masse"


S'attaquant bille en tête à la droite, elle a fustigé son "échec flagrant", sans jamais citer le président de l'UMP. "Elle demande aux salariés de travailler plus et aux riches de payer moins", "dresse les Français les uns contre les autres" et a "fabriqué de la délinquance de masse".


"En 2007, deux conceptions opposées de l'exercice du pouvoir vont s'affronter: la solidarité, la réconciliation, l'espoir, le désir d'avenir d'un côté et la brutalité de l'autre", a-t-elle assuré.


Mais si elle a dit sentir "une farouche envie, un désir profond, une volonté immense de battre la droite", la candidate de "l'ordre juste" a prévenu que "rien n'est acquis", que "la victoire n'est pas donnée". Et cette chantre de la démocratie participative d'insister sur la nécessité "d'associer les électeurs à la définition de notre projet", car "les socialistes n'ont pas encore réponse à tout". Une réplique implicite à DSK qui venait d'affirmer, sûr de lui: "nous vivons un moment historique, dans quelques mois la gauche va gagner!"



"Libéral", "bushiste" et "communautariste"



La campagne de 2007 "sera rude", a également alerté Laurent Fabius, intervenu le dernier, s'attaquant à un Nicolas Sarkozy "libéral", "bushiste" et "communautariste". L'ancien Premier ministre, haussant la voix, a mis en garde ceux qui, au PS, seraient tentés de marcher sur les plates-bandes de la droite, allusion à sa rivale. "Il faut que la gauche soit directement, offensivement antilibérale.
Il ne faut pas mettre ses pieds en quoi que ce soit dans les engagements de la droite".


Fait notable, Ségolène Royal a d'ailleurs semblé orienter son discours plus à gauche, évoquant comme Laurent Fabius "le capital et le travail". Ainsi a-t-elle fustigé "le système bancaire qui s'enrichit sur le dos des pauvres" et proposé d'"interdire les publicités scandaleuses" de boîtes aux lettres qui "font basculer des familles entières dans le surendettement".



"La France d'après Sarkozy"


Pas moins féroce contre le gouvernement, Dominique Strauss-Kahn, applaudi à son arrivée une rose à la main, a montré du doigt une droite qui "a rapetissé la France", qui "ne veut pas parler à tous les hommes" mais "aux marchés" et qui "n'a que la répression à la bouche". Quant au président de l'UMP, "il propose aux Français la France d'après. Nous nous proposons la France d'après Nicolas Sarkozy", a-t-il moqué.
"Le régime qui est en place est à bout du souffle, l'épopée lamentable de Jacques Chirac se termine et Nicolas Sarkozy n'est finalement qu'une queue de comète", a-t-il raillé sous les rires de la salle.


"Même édentés, les vieux dirigeants de la droite continuent à se donner des coups de dents!", a moqué le candidat "social-démocrate".


Contrairement au débat télévisé de mardi soir, celui-ci se déroulait sans micro ni caméra, hormis pour quelques images au début. Au final, l'échange était peu spontané: les neuf questions posées -trois différentes par candidat- étaient connues d'avance.


Prochaine confrontation entre les trois prétendants: mardi soir 24 octobre, en direct sur les chaînes parlementaires. (AP)

 
 
 

PS : un débat sans confrontation



Laurent Fabius, Ségolène Royal et Dominique Strauss-Kahn : les trois candidats à l'investiture socialiste pour la présidentielle ont tenu jeudi 19 octobre au soir leur premier débat régional à Clermont-Ferrand devant 3.000 militants. Evitant toute confrontation, ils ont réservé leurs attaques à la droite



Ségolène Royal, Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius ont évité soigneusement tout affrontement, au risque d'une réunion aseptisée, devant 3.000 militants attentifs et réservés, jeudi 19 octobre au soir à Clermont-Ferrand.

Deux jours après leur premier exercice télévisé (pour le revoir en vidéo, cliquez ici), les trois prétendants à l'investiture socialiste pour 2007 ont cultivé pendant deux heures chacun leur style : Ségolène Royal dans le registre de "la proximité", Dominique Strauss-Kahn dans celui de la pédagogie, et Laurent Fabius dans l'affirmation passionnée de convictions anti-libérales.



Les militants socialistes des autres régions et les Français ne pourront s'en faire une idée : caméras et micros étaient bannis, à l'initiative de la direction du PS, sous prétexte de ne pas donner des armes à la droite par la confrontation intra-socialiste.

Contrairement au grand oral des présidentiables à Lens le 16 septembre, le débat de Clermont-Ferrand a été celui d'une attention peu démonstrative des militants. En ouverture, la chanson "Le chiffon rouge", un hymne de la gauche, avait cédé la place à une musique techno...

 

Fabius veut une gauche offensivement anti-libérale

 

Les trois candidats, loin de s'ignorer, se sont donné à plusieurs reprises du "Ségolène ", du "Dominique" et du "Laurent". Mais Laurent Fabius n'a pas caché ses désaccords avec ses concurrents, notamment sur le rôle de l'Etat.



Lanterne rouge dans les sondages auprès des sympathisants - mais ce seront les militants qui voteront -, Laurent Fabius, très souvent applaudi, est celui qui a le plus mobilisé la salle, en usant de ses talents reconnus de tribun.

Il s'est fait l'avocat tranchant d'"une politique offensivement anti-libérale", la seule orientation capable de faire gagner la gauche en 2007 et de faire oublier l'échec de Lionel Jospin en 2002, selon lui. Il a invité la gauche à "ne pas mettre ses pieds dans les thèmes" de la droite, le plus sûr moyen à ses yeux de courir à l'échec.

 
Ségolène Royal vitupère contre le système bancaire
 

Première à s'exprimer, Ségolène Royal a délivré un discours extrêmement général, reprenant ses formules maintes fois testées : "développement équitable contre désordre libéral", "donner un désir d'avenir à la France". "La politique moderne, c'est écouter pour agir juste", a déclaré Ségolène Royal en prononçant un énième plaidoyer pour "la démocratie participative", devenue sa marque de fabrique.

La présidente du Poitou-Charentes, qui fait toujours la course en tête dans les sondages, a encore promis de "mettre fin à l'insupportable distance entre les discours et les actes, qui sape la confiance en la politique".


Un discours pimenté peu après par une sortie virulente contre le système bancaire français. Répondant à une question, Ségolène Royal l'a accusé de "s'enrichir sur le dos des pauvres" et de "plonger des familles dans le surendettement". Un tonnerre d'applaudissements a salué cette charge.

 

Strauss-Kahn se veut le champion d'une gauche "de la vérité"

 

Tout aussi posé que Ségolène Royal, Dominique Strauss-Kahn s'est présenté en champion d'une gauche de "la vérité", seule à même de ne pas décevoir pour avoir trop promis. "Nous devons changer le rapport de la politique à la vérité, dans notre pays. Non, on ne distribuera pas plus que l'on a produit", a affirmé le député du Val-d'Oise, crédité d'une progression auprès des sympathisants PS dans plusieurs sondages.

Dominique Strauss-Kahn s'est fait le chantre d'une gestion rigoureuse. Il faut "cesser de faire croire que les socialistes veulent fuir dans le déficit, car la dette publique c'est payer des intérêts, et alors, l'effort de redistribution est presque annihilé par la dette publique", a-t-il dit.

Partager cet article
Repost0
Published by Didier HACQUART - dans Parti Socialiste