Le blog politique de Didier HACQUART, Maire adjoint PS à Vitrolles (2002 - 2008). Après 5 années de gestion MEGRET Vitrolles est retourné dans le giron Républicain après l'élection partielle d'octobre 2002 ! Fin 2008 je quitte le PS pour le Parti de Gauche.
Réunis au MEDEF, à Paris, les leaders des organisations patronales des pays les plus riches se mettent d’accord pour ne rien changer au système.
« Avec toutes nos organisations, nous représentons plus de 70 % du PIB mondial », fanfaronne Laurence Parisot. « Et 80 % des investissements dans le monde entier », ajoute un peu plus tard le pantagruélique Jurgen R. Thumann, président du patronat allemand. Après quelques mois difficiles, les dirigeants des organisations patronales des pays les plus riches veulent reconquérir le terrain perdu avec la crise. Ce jeudi soir,
Ils sont reçus par Nicolas Sarkozy, à l’Élysée, et vendredi, ils communiqueront leurs revendications à José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne. Aux yeux du MEDEF et de ses cousins états-uniens, canadiens, japonais, russes, allemands, britanniques et italiens, il s’agit, après avoir sollicité à cor et à cri les secours publics au secteur bancaire et à l’industrie, d’écarter les hypothétiques prétentions des gouvernements à contrôler les marchés financiers et les entreprises.
« Nous sommes tous convaincus que seule l’économie de marché permet la création de richesses, le développement et l’innovation, se félicite Laurence Parisot. Seules les entreprises peuvent réellement sortir nos économies de la récession. Certes les États ont un rôle, notamment quand il s’agit de sauver et de bien faire fonctionner les marchés financiers. Mais en aucun cas, ils ne doivent intervenir dans les entreprises. »
Derrière ce refrain néolibéral, parfaitement intact malgré l’explosion systémique actuelle, les patronats des pays les plus riches se montrent très soudés, en particulier pour inciter les États membres de l’Organisation mondiale du commerce à conclure le cycle de négociations de Doha. « Ce serait une façon de marquer la préférence de tous pour les échanges économiques et une manière de montrer notre refus de tout protectionnisme », insiste la présidente du MEDEF. Bon bougre, Tom Donohue, président des chambres de commerce des États-Unis, se dit prêt à enfreindre les principes élémentaires de l’économie de marché pour sauver l’industrie automobile : « Si, à court terme, et de manière ciblée, il faut aider la filière, on soutiendra cette initiative, mais nous sommes tous d’accord pour refuser un engagement des États à long terme dans les industries automobiles. »
Thomas Lemahieu
(*) Lu dans l’Humanité du 4 décembre 2008