Hier soir, mardi 30 septembre 2008, Eric Woerth le ministre du budget était interviewé sur Canal+ dans l'émission de Michel Denisot.
Ali Baddou l'a interrogé au sujet de la crise financière, et de la remise en cause du libéralisme, avec l'intervention de l'état, etc. En fait cela remet en cause, tout le discours tenu jusqu'ici par le gouvernement et la droite. Le ministre répond simplement qu'il est pragmatique, et qu'aujourd'hui l'état doit intervenir pour sauver les banques, c'est comme ça !
En lisant le canard Enchainé, dans l'avion en revenant de Paris, je tombe sur une brève « Le pragmatique de l'Elysée »
« Les diatribes contre le capitalisme, l'appel à une remise à plat du système financier et monétaire mondial... Le discours de Sarko a frappé les esprits et fait rigoler d'aucuns : conversion soudaine à l'internationalisme prolétarien ? Au keynésianisme ?
De l'aveu de Sarkozy lui-même, il faut simplement y voir la marque du pragmatisme : Je suis comme les américains, a - t il expliqué à des proches, le marché tant que c'est possible, l'interventionnisme quand c'est nécessaire.
Et bien sur le sarkozysme quant on a tout essayé. »
Tout d'abord j'en déduis qu'Eric Woerth n'a rien inventé et reprend le discours de son patron. Est-ce une consigne et un plan média ?
Ensuite, je parlerai plus de cynisme que de pragmatisme, en rappelant comme le dit Sarko sous une autre forme, « les déficits sont publics, et les bénéfices doivent restés privés »... Plutôt que de pragmatisme, on reconnait bien le cynisme de la droite.
DH