Le blog politique de Didier HACQUART, Maire adjoint PS à Vitrolles (2002 - 2008). Après 5 années de gestion MEGRET Vitrolles est retourné dans le giron Républicain après l'élection partielle d'octobre 2002 ! Fin 2008 je quitte le PS pour le Parti de Gauche.
Stock-options: magot d'un milliard d'euros pour les PDG du CAC 40
La France va mal, il faut « relancer la machine », «le moral des français est au plus bas », etc. Il faut revoir l’ISF, les droits de succession, revoir le code du travail, le droit de grève pour redresser la France, etc. Autant de slogans lancés lors de la campagne électorale.
Le journal l’Expansion de cette semaine nous rassure. Tout ne va pas si mal pour tout le monde, et les mesures à venir du Nouveau gouvernement sont là pour les rassurer…
En effet, les patrons des quarante premières entreprises françaises possèdent un magot potentiel d'un peu plus d'un milliard d'euros, somme qu'ils empocheraient s'ils exerçaient l'intégralité de leurs stock-options, selon un calcul du magazine L'expansion paru mercredi.
De nombreux grands groupes attribuent à leurs dirigeants ces "options sur actions", leur permettant d'acquérir des actions à un prix fixé d'avance, souvent très inférieur au cours de Bourse réel. Lorsque le dirigeant exerce cette option, il peut ainsi revendre des actions avec une plus-value importante.
Parmi les patrons du CAC 40 en poste en 2006, 37 possèdent des stocks-options de leur entreprise. S'ils les exerçaient intégralement, ils empocheraient 1,070 milliard d’euros au total (aux cours de Bourse du 9 mai), en plus de leur salaire, selon le mensuel économique.
L'ancien président du groupe de construction Vinci, Antoine Zacharias, possède ainsi des options pour une valeur virtuelle de 254 millions, suivi par l'ancien PDG de L'Oréal Lindsay Owen-Jones, pour 104 millions.
Seuls les patrons d'EDF, Pierre Gadonneix, de France Télécom, Didier Lombard, et de GDF, Jean-François Cirelli, n'en bénéficient pas.
Les cadres dirigeants bénéficient aussi de cette aubaine: environ 141.000 responsables des entreprises du CAC 40 pourraient réaliser des plus-values de 17,7 milliards d'euros et ont effectivement perçu 2,4 milliards l'an dernier.
La répartition des stock-options est très inégalitaire selon les entreprises: 39,8% des salariés d'Alcatel-Lucent en bénéficient, contre 0,1% chez Peugeot et 4% en moyenne dans les sociétés du CAC 40. Il n'y en a pas chez EDF et GDF.
En 2006, seize patrons ont exercé leurs options, pour un montant total de 58 millions d'euros. Au premier rang: Jean-Louis Beffa, du groupe de BTP Saint-Gobain, qui a gagné 11,8 millions d'euros dans l'opération. Daniel Bouton (Société Générale) a empoché 7,9 millions et Bertrand Collomb (Lafarge) 6,8 millions.
Les stock-options sont d'autant plus attractives que les cours de la Bourse sont élevés. Le CAC 40 a progressé de 17,53% en 2006 et a déjà gagné 8,46% depuis le 1er janvier.
C'est pour avoir exercé des stock-options avant l'annonce publique de nouveau retards de l'Airbus A380 que l'ancien coprésident exécutif d'EADS Noël Forgeard et plusieurs dirigeants du groupe européen sont soupçonnés de délit d'initié.
A méditer, …
DH