Le blog politique de Didier HACQUART, Maire adjoint PS à Vitrolles (2002 - 2008). Après 5 années de gestion MEGRET Vitrolles est retourné dans le giron Républicain après l'élection partielle d'octobre 2002 ! Fin 2008 je quitte le PS pour le Parti de Gauche.
Le débat SARKOZY – ROYAL, vu par jean Luc MELENCHON
Pugnacité et audace sont les mots qui reviennent dans la bouche de tous les socialistes. Jean-Luc Mélenchon ne déroge pas à la règle. Le sénateur PS se félicite de la prestation de Ségolène Royal.
1 - Orange: Votre analyse de la prestation de Nicolas Sarkozy?
Il a passé un sale quart d'heure. Il a essuyé les plâtres d'un exercice nouveau: un homme affrontant en public une femme. Ça change tout, aucun des codes habituels ne fonctionne. On peut comprendre qu'il ait eu du mal. Le candidat UMP a sous-évalué la personnalité de Ségolène Royal. Moi, je n'avais aucun doute qu'elle le plierait en quatre! Je l'ai vue au sein du gouvernement et dans l'hémicycle. J'ai même assisté à quelques engueulades. Ségolène Royal est quelqu'un d'insubmersible et de vraiment battant. Nicolas Sarkozy a dû penser qu'il finirait par trouver une prise notamment quand il l'a accusée d'avoir perdu son sang froid.
2 - Orange: Selon vous, Ségolène Royal a parfaitement bien géré ce face-à-face?
A ceux qui l'accusent d'avoir été agressive, je réponds que c'est de bonne guerre. Mais ce n'est pas conforme à ce qu'on a vu. On a vu quelqu'un de pugnace. Si l'on ne peut pas l'être entre les deux tours d'une élection présidentielle, à quel moment peut-on l'être? Si on ne peut pas supporter ça, il faut faire autre chose. Nicolas Sarkozy s'est retrouvé avec, en face de lui, quelqu'un de plus fort psychologiquement et qui maîtrisait les dossiers bien mieux que ce qu'il pensait. On a eu de beaux moments pour nous: des moments d'indignation de la part de Ségolène Royal, des moments où elle a allongé les coups avec élégance.
3 - Orange: Y a-t-il un grand gagnant de ce débat?Propos recueillis par Chloé Juhel. Orange.fr
Non, mais Ségolène Royal marque le point. Ils ont été tous les deux conformes à ce qu'on peut attendre d'un débat de 2e tour. On a eu clairement quelqu'un de gauche et quelqu'un de droite. On est sorti du marshmallow de la semaine dernière. Ségolène Royal conclut une semaine où elle a repris la main: elle n'est jamais restée dans un registre passif. Autre chose: pendant le débat, Patrick Poivre d'Arvor a pu passer pour partisan, même si ce n'était pas son intention. Il intervenait chaque fois que Nicolas Sarkozy était en difficulté pour détendre, en quelque sorte, l'atmosphère.