Mme Mégret expose son programme au « Berliner Zeitung »
Article paru dans l'édition de l’HUMANITE du 24 février 1997.
Catherine Mégret s’épanche dans la presse allemande en accordant une interview au « Berliner Zeitung » à paraître ce lundi. Voici quelques morceaux choisis du maire Front national de Vitrolles.
« NOUS allons retirer immédiatement l’ensemble des aides publiques à tous les immigrés et donner l’argent à des Français. » « Vous allez voir comme ils vont disparaître rapidement, ceux qui ne sont ici que pour l’argent. »
Mme Mégret promet également de retirer les subventions aux « organisations d’origine étrangère ou de gauche pour la simple raison qu’elles n’y ont pas droit ici ».
Elle proclame sa volonté de « mettre de l’ordre dans la culture », s’en prenant à « toute cette culture du rap qui n’est pas notre affaire ». « On doit faire attention à ce que les influences étrangères ne soient pas trop fortes », dit-elle.
« Un musicien de rap ou un musicien noir ne ressentiront jamais les choses comme nous », commente-t-elle. « Toute personne un tant soit peu raisonnable sera d’accord pour dire qu’il y a des différences entre les races », ajoute Mme Mégret qui soutient qu’il y a « tout simplement des différences génétiques ».
Pour elle, « Jean-Marie Le Pen l’a bien expliqué, quand il a dit que les Noirs étaient plus doués pour le sport et la danse que les Blancs, qui ont eux-mêmes d’autres atouts ». Elle promet toutefois de ne pas « retirer la presse de gauche » des bibliothèques municipales « pour ne pas donner un argument à la gauche ».
En matière de sécurité, Mme Mégret entend supprimer les postes de travailleurs sociaux créés par ses prédécesseurs pour leur substituer des policiers qui « au lieu de faire de la prévention, interviendront durement ». Les délinquants sont « toujours les mêmes », dit-elle, « ce sont avant tout les immigrés dont le principe est de faire beaucoup d’enfants pour recevoir des prestations sociales et qui ne s’occupent ensuite plus d’eux ».
Elle pense ainsi qu’« à Vitrolles et dans beaucoup d’autres villes, on peut dire » que la criminalité est synonyme d’immigration » . Nous avons été élus pour « faire peur » aux délinquants, ajoute-t-elle.