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Pour mieux connaitre  l’histoire politique de Vitrolles, gérée pendant 5 années (1997 - 2002) par l'extrême droite et le couple Bruno et Catherine MEGRET, plus de 200 articles de presse sont à votre disposition (colonne de droite, rubrique "thèmes" sur ce blog). A l'heure de la banalisation de l'extrême droite, un devoir de mémoire s'impose avec l'expérience vécue à  Vitrolles.

Cette histoire politique est désormais complétée par des vidéos que vous pouvez retrouver dans le thème "l'histoire politique de Vitrolles en vidéo", dans la colonne de droite. Cette rubrique sera renseignée au fil du temps.

@ DH
20 septembre 2009 7 20 /09 /septembre /2009 05:29



Joseph STIGLITZ
, prix Nobel d’économie, a remis dernièrement son rapport au Président de la République. Il était chargé dans le cadre d’une commission « d’identifier les informations complémentaires nécessaires pour aboutir à des indicateurs de progrès social plus pertinents que le PIB ».

 

La démarche est intéressante et novatrice. Le rapport montre que l’on peut « mesurer le bonheur », autrement que par le PIB, la croissance, etc. En effet le PIB d’un pays peut croitre, alors que la pauvreté augmente, que la protection sociale diminue, les niveaux de retraite sont bas, etc.

 

Enfin la démarche doit être saluée et encouragée. Pour autant, la prudence reste de mise sur ce que fera Sarko de ce rapport comme d’autres d’ailleurs ? A ce propos je vous livre la rubrique de Bernard MARIS, « l’autre économiste » sur France Inter.  A lire aussi la chronique de  de Jessica THOMAS dans Marianne2.fr.

 

DH

 

 


 

 

Le rapport Stiglitz, par Bernard MARIS

 

 

Nicolas Sarkozy a plaidé hier pour un changement de la mesure du progrès économique et social.

 

Peut-on mesurer le progrès ? Peut-on mesurer le bonheur ? C’est hélas pas si facile que ça. Nicolas Sarkozy s’est attaqué, je cite, à la « religion du chiffre » ce qui est tout de même assez plaisant, quand on sait que cette religion fait des ravages en matière de sécurité par exemple. Mais bon. Il est clair que le produit national brut augmente chaque année, et que pourtant, vous ne vous sentez pas plus heureux (en tout cas pas moi) qu’il y a vingt ans où j’étais beaucoup plus pauvre. Il est probable que cette croissance masque deux choses :

 

1) de fausses valeurs ; ce n’est pas parce que des traders gagnent des milliards, que vous êtes plus heureux, même si en moyenne, vous plus les traders êtes beaucoup plus riches.

 

2) des dégâts irréversibles ne sont jamais comptabilisés et devraient l’être. Si vous vivez dans un environnement nécrosé par votre richesse même, par les litres d’essence que vous consommez et les kilomètres de bitume que vous avez coulé, sans plus aucune hirondelle dans le paysage, dans un univers carcéral, vous êtes certainement plus riche, mais plus bougon, grognon, boudeur.

 

Un embouteillage augmente la richesse...

 

C’est l’exemple très classique repris par Joseph Stiglitz, l’économiste qui, à la tête de la commission éponyme, cherche de nouveaux indicateurs de bien être. Lorsque vous êtes dans un embouteillage vous consommez de l’essence (richesse), des pilules anti-stress (richesse) vous provoquez un accident (richesse car ambulanciers, pompiers, infirmières et médecins) etc. Remarquable dans le discours de Nicolas Sarkozy est sa remise en cause de la notion de moyenne, la moyenne qui est la base de la rhétorique économique. La moyenne cache l’inégalité. Si certains se gavent, et si d’autres s’appauvrissent, tout le monde en moyenne s’enrichit, ce qui ne veut rien dire. Aux Etats-Unis, le PIB moyen augmente de 9% depuis dix ans, mais le revenu médian, le revenu de l’américain qui est au milieu, qui a 50% d’américains plus riches et 50% plus pauvres, lui il diminue de 5% !

 

Le marché n’indique donc pas les « bonnes valeurs »...

 

C’est ce que dit le Président – même s’il ajoute aussitôt qu’il croit toujours en lui, un peu comme on croit en la divinité. Le marché ne tient jamais compte que de l’instant. Tout ce qui se situe au delà de quelques années n’a aucune valeur pour lui, ne parlons pas de ce qui concerne les générations futures, dont il n’a que faire.

 

La phrase : « de Miguel de Unamuno : Si nous pouvions en économie politique laisser de coté cette terminologie damnée de la valeur, de la richesse, du revenu, du capital, mots si gros de vie latente, mais si corrompus par le péché original » « L’essence de l’Espagne »

 


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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !