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Pour mieux connaitre  l’histoire politique de Vitrolles, gérée pendant 5 années (1997 - 2002) par l'extrême droite et le couple Bruno et Catherine MEGRET, plus de 200 articles de presse sont à votre disposition (colonne de droite, rubrique "thèmes" sur ce blog). A l'heure de la banalisation de l'extrême droite, un devoir de mémoire s'impose avec l'expérience vécue à  Vitrolles.

Cette histoire politique est désormais complétée par des vidéos que vous pouvez retrouver dans le thème "l'histoire politique de Vitrolles en vidéo", dans la colonne de droite. Cette rubrique sera renseignée au fil du temps.

@ DH
21 janvier 2011 5 21 /01 /janvier /2011 05:36

 

Parmi les lectures hebdomadaires, il y a les Inrockuptibles. J’ai bien aimé l’article sur la Tunisie qui parle du moment précis où « tout à basculé ».


Jean-François KAHN notamment a beaucoup disserté sur les révolutions et comment elles arrivaient. Ce n’est jamais le grand soir préparés des années à l’avance, mais un évènement qui fait que tout bascule. Le détonateur dans le cas présent, c’est le jeune qui s’est immolé. Mais il y a eu un autre déclic, comme le raconte très bien le romancier Abdelaziz Belkhodja…

 

DH

 

NB : Je conseille aussi un autre article pour comprendre le régime de Ben Ali, cliquez ICI.


 

 http://medias.lepost.fr/ill/2011/01/16/h-4-2372789-1295173812.jpg

Romancier célèbre au Maghreb, Abdelaziz Belkhodja nous fait revivre la journée qui a précédé la chute de Ben Ali. Un récit qui remonte le cours de l’histoire jusqu’à Bourguiba.

Toute révolution bascule à un moment précis. Le 13 janvier au soir, après trois semaines de révolte, Ben Ali a tenté une dernière fois de renverser la tendance en promettant de se retirer à la fin de son mandat en 2014, de baisser le prix des denrées de première nécessité et de donner enfin au peuple tous ses droits déjà promis il y a vingt-trois ans.


Quelques minutes plus tard, ayant obtenu l’autorisation de manifester malgré le couvre-feu, les milices de Ben Ali sortent et crient victoire. Les cortèges de miliciens, dans des voitures flambant neuves sorties des concessions automobiles de la famille proche du dictateur arrivent à faire illusion, mais pas longtemps.


Les médias nationaux, aux ordres, ont eux aussi reçu des instructions. Une émission à grand spectacle, programmée sur la principale chaîne publique nationale dépasse l’entendement. Le langage est libre, mais il y a un hic : les interventions sont orchestrées par un présentateur à succès qui n’est autre que le patron de Cactus Productions, la boîte qui a phagocyté cette chaîne publique en lui imposant ses propres programmes par l’entremise du frère de Mme Ben Ali. Cette mascarade résume ce que vit le pays depuis le règne sans partage de Ben Ali.

 

La pire nuit pour beaucoup d'entre nous

 

Beaucoup ont été dupes. Mais beaucoup aussi savaient que le lendemain aurait lieu la grève générale décrétée par l’UGTT (Union générale tunisienne du travail), une grève nationale qui avait déjà réussi l’avant-veille à Sfax et la veille à Kairouan. Mais la manipulation de la veille allait-elle faire hésiter le “marais” ?

 

Ce fut la pire nuit de la vie de beaucoup d’entre nous. Le lendemain, ça devait passer ou casser, et si ça cassait, notre vie était foutue. Depuis trois semaines, nous avions lancé des appels à la révolution, rassemblé sur Internet le maximum de sympathisants et publié des articles détaillés sur la corruption de l’entourage de Ben Ali. Largement de quoi être assassinés dans un régime comme celui-ci.

 

Ça faisait longtemps que je ne dormais plus chez moi, mais cette nuit-là, après avoir pris les précautions d’usage, j’ai serré contre moi le fusil de mon père (un ancien ministre de Bourguiba mort bien avant la déliquescence du pouvoir de ce dernier, et c’est peut-être bien la raison pour laquelle mon fusil a miraculeusement échappé à la police de Ben Ali) et me suis endormi d’un seul coup pour être réveillé au petit matin par une série de coups de téléphone d’amis qui voulaient m’accompagner à la manif.

 

Peu à peu, les cris deviennent plus forts

 

Serrés dans la petite voiture empruntée à un ami pour éviter les filatures, nous nous sommes dirigés vers Tunis et son centre. A mon arrivée avenue Bourguiba, pas un chat. Première angoisse. On avance. Avenue de France, pas un chat. Deuxième angoisse. On emprunte la rue Jazira pour se diriger vers la place Mohamed-Ali, du nom du premier syndicaliste tunisien. Là, l’espoir. Une foule compacte, déterminée et entraînée par de puissants slogans. Je jette un coup d’oeil autour de moi : la plupart des manifestants sont d’humbles travailleurs venus défendre leur dignité.

 

Tout à coup, je vois de l’autre côté de la place une amie, fille d’un ancien ministre elle aussi, puis un, deux, trois, dix, cent amis. Les coeurs se réchauffent, les cris deviennent plus forts, l’hymne national est entonné à plusieurs reprises, ponctué de chants accusant les autorités de corruption et appelant Ben Ali à démissionner. Je m’aperçois que j’ignore une partie de notre hymne national – mais il a été tellement profané depuis cinquante ans par les promesses non tenues que je ne m’en étonne pas.

 

Sous la pression des manifestants, le barrage explose

 

J’essaie de regarder devant et derrière pour estimer le nombre de manifestants, mais je n’y arrive pas : je ne vois plus les limites de la foule. Tout à coup, le cortège s’élance dans les ruelles pour atteindre l’avenue Bourguiba. A droite et à gauche, je reconnais des miliciens du Rassemblement constitutionnel démocratique, le parti de Ben Ali, pour les avoir vus quadriller le public au stade. Ils sont très nombreux, organisés, mais ils ont reçu les instructions consécutives au discours de la dernière chance : éviter à tout prix la violence.

 

Devant l’avenue Bourguiba, un barrage de miliciens. Le face-à-face dure quelques minutes mais la pression des manifestants est forte et le barrage explose. La foule s’engage entre la cathédrale de Tunis et l’ambassade de France. L’armée a déployé son dispositif, les manifestants sympathisent avec les soldats, embrassades, accolades puis la foule avance dans l’avenue, elle est grossie par ceux qui arrivent de toutes les rues perpendiculaires. Les mêmes chants sont repris et, petit à petit, les manifestants se concentrent devant le symbole par excellence du régime de Ben Ali : le ministère de l’Intérieur.

 

C’est devant ce même ministère que, vingt-trois ans auparavant, Ben Ali avait reçu ses premiers vivats et c’est là qu’ont lieu les tortures. C’est le siège de la terreur mise en place par Ben Ali pour s’assurer un pouvoir absolu. C’est à partir de là qu’il a sorti l’épouvantail islamiste pour mieux contrôler la société et mettre dans un même sac tous les opposants. Les flics ont remplacé jusqu’à nos ministres et nos ambassadeurs pour finir par ternir profondément l’image de notre pays sur tous les plans.

 

C’est pour cette raison que la colère des manifestants s’est focalisée sur ce ministère haï. Derrière moi, un homme crie :

“Cinq, cinq des miens ont disparu derrière ces murs, disparu, et plus rien n’en est sorti ! Ils n’ont jamais été enterrés !”

 

Le moment où tout bascule

 

L’horreur. Les chants deviennent plus puissants, la famille Ben Ali, honnie, est le sujet de plusieurs slogans. L’un d’entre eux répond au discours du président sur la baisse du prix des denrées de première nécessité : “On accepte l’augmentation des prix, mais pas de Ben Ali.” Beaucoup de chants, de slogans, mais il manquait LE mot.

 

Et là je reviens à ma première phrase : Toute révolution bascule à un moment précis. Ce moment est arrivé avec un mot unique, crié avec une puissance dévastatrice par tous. Un mot que je ne peux écrire en lettres minuscules tellement il résonne encore dans ma tête : DÉGAGE ! C’est à ce moment précis que j’ai compris qu’on avait gagné, je me suis retourné vers mes amis les larmes aux yeux en leur criant, “mais c’est quoi ça ?”

 

DÉGAGE ! : un mot qui résume l’incommensurable besoin des Tunisiens d’en finir avec un intrus de la politique, arrivé au pouvoir à cause du vieillissement du pouvoir d’un Bourguiba qui, s’il avait gardé sa lucidité et la Constitution de la République, n’aurait jamais nommé un militaire inculte à la tête d’un pays qui depuis l’Indépendance s’est illustré par la priorité donnée à l’enseignement.

 

Bourguiba a redonné de la fierté aux Tunisiens

 

Mais il serait injuste de ne citer Bourguiba que pour s’être accroché au pouvoir, même si cet acharnement a fait perdre à la Tunisie un quart de siècle. Car Bourguiba avait une obsession : changer la mentalité du Tunisien, lui enlever la terrible notion de “fatalité” si ancrée en lui qu’elle lui fait tout accepter. Bourguiba, sans jamais renier l’héritage arabomusulman du pays, ne voulait pas qu’il rate le train de l’histoire en rejetant un Occident dont la culture et les valeurs étaient dominantes en ce XXe siècle.

 

Bourguiba, adepte de Bergson, croyait en la science et la volonté. On se souvient de son fameux discours du Palmarium (1973), une anthologie de la pensée bourguibienne, un moment unique dans l’histoire politique arabe contemporaine. Alors que Kadhafi, (eh oui, déjà) était en train de prononcer un discours où il insultait et défiait les Etats-Unis, Bourguiba, malade, convoqua son chauffeur et quitta le palais de Carthage pour rejoindre le colonel.

 

Une fois au Palmarium, il prit la parole et dit à Kadhafi :

 

“Tu veux faire la guerre aux Etats-Unis, tu sais ce que tu vas recevoir ? Une baffe.”

Il ajouta, pour corroborer ses propos que la chaudière du palais de Carthage étant tombée en panne, il fallut faire appel à un ingénieur français pour la réparer. Ce pragmatisme, Bourguiba en avait aussi fait la démonstration sept ans auparavant, en 1965, à Jéricho, quand il a dit aux Palestiniens : “Mais prenez donc ce que l’on vous donne, et vous finirez par vaincre !” Ce qui avait fait dire à Golda Meir : “Voilà le véritable danger.”

 

Ce pragmatisme, Bourguiba en usait avec son peuple. A travers la radio, puis la télé, il lui donnait les leçons de civisme et comportementales nécessaires pour sortir du sous-développement. Si je cite à plusieurs reprises Bourguiba, c’est parce que grâce à Internet les jeunes Tunisiens qui sont nés après lui ont pu le découvrir. Cet homme leur parle avec la clarté et la puissance d’un bon sens complètement absent du discours et des actes de Ben Ali.

 

Cette découverte leur a donné une fierté qu’ils ignoraient et c’est pour cela que les réseaux sociaux ont été déterminants dans cette révolution. C’est à travers eux que la jeunesse a découvert son histoire, a appris à débattre et acquis une culture absente de son environnement réel. En Tunisie, le virtuel a généré un nouveau réel. Après les jeunes, les parents se sont mis à internet où ils pouvaient retrouver tout ce qui était interdit ou ignoré par les médias locaux.

 

Une immolation pour une renaissance ?

 

Et c’est bien pour cette raison qu’à la mort de Mohamed Bouazizi, un jeune diplômé obligé de vendre des fruits à l’étal pour subvenir aux besoins de sa famille, le pays s’est soulevé. Pourquoi Mohamed Bouazizi, alors que depuis vingt ans des opposants ont voué leur vie à défendre la dignité de leur pays confisqué ? Parce que Bouazizi a choisi de mettre fin à sa vie par une immolation. Acte disproportionné avec les vexations qui l’ont provoqué. Acte puissant, qui ne peut s’apparenter à un suicide, qui contient une puissante révolte.

 

Le battement d’ailes d’un papillon peut-il déclencher une tornade à l’autre bout du monde ? L’immolation de Bouazizi, peut-elle déclencher la renaissance du monde arabe ?

 

Abdelaziz Belkhodja

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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
12 décembre 2010 7 12 /12 /décembre /2010 05:20

 


 

Et dire que la dernière fois, les gens du noooooord s’étaient moqués des Marseillais bloqués par la neige !

 

C’est vrai qu’à Marseille, il n’y avait que 40 centimètres de neige et à Paris 10…

 

Plus sérieusement, ce qui m’hallucine dans ces histoires, c’ets que certains ont oublié que la nature est plus forte que tout, et notamment que l’activité économique. Ce genre d’évènement nous ramène à la réalité et aux vraies valeurs…

 

 

DH

 

 


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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
8 décembre 2010 3 08 /12 /décembre /2010 05:40

 

 

 


 

Intéressant, non les citoyens qui prennent leur destin en main ?

 

DH

 

 


 

La Révolution citoyenne, en Europe aussi c'est possible !

 

http://www.lepartidegauche.fr/images/stories/islande.jpg

 

Vendredi, 03 Décembre 2010

 

 

Suivant les exemples latino-américains du Venezuela, de la Bolivie et de l’Equateur, l’Islande a entamé, ce samedi 27 novembre un processus populaire de refondation républicaine.

 

Depuis l’effondrement du système financier islandais en octobre 2008, l’Islande traverse une grave crise économique, sociale et politique. Alors que le pouvoir politique islandais a prouvé son incapacité à faire face aux conséquences de ce naufrage, 25 citoyens ont été élus au suffrage universel direct, parmi plus de 520 candidats de tous âges et conditions sociales, pour rédiger une nouvelle constitution.

 

Outre l’organisation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, l’Assemblée Constituante devra se prononcer sur les modes de participation des citoyens au processus démocratique, notamment par voie référendaire. Elle traitera aussi de l’espace accordé aux institutions internationales dans l’exercice des pouvoirs souverains et de la question de la propriété  et l’utilisation des ressources naturelles.

 

Déjà, en mars dernier, les islandais prenaient leur destin en main en se prononçant par referendum contre tout remboursement de la dette de 3,9 milliards d’euros contractée par les banques du pays, estimant à raison que ce n’était pas au contribuable de payer un telle somme pour les erreurs de gestion d’une entreprise privée.

 

Aujourd’hui, partout en Europe, les parlements nationaux sont soumis aux chantages d’institutions internationales soumises aux intérêts financiers de la classe dominante et votent des plans d’austérité qui rationnent les populations, pillent les fonds publics, aggravent les inégalités et laissent le pouvoir aux mains de ceux qui ont provoqués la débâcle financière. Cet évènement indique, une fois encore, que seule la souveraineté du peuple permettra de trouver une issue politique à la crise économique et sociale. Un exemple à suivre !

 

(Source : http://www.pouruneconstituante.fr/spip/spip.php?article349 )

 


 

 

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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
7 décembre 2010 2 07 /12 /décembre /2010 05:00

 

 


 

Est-il utile de conseiller la lecture du Monde Diplomatique ?

 

Si ce n’est pas encore le c as, je vous livre l’édito de Serge HALIMI de ce mis-ci sur l’équité. Je n’avais pas personnellement, vu le sujet soyus cet angle.

 

A méditer…

 

DH

 


 

Contre l’équité

 

 

Désormais, les libéraux se soucient des pauvres. Au Royaume-Uni, par exemple, le premier ministre conservateur David Cameron veut, s’inspirant de son prédécesseur travailliste Anthony Blair, augmenter massivement les frais d’inscription à l’université (1). Il s’agirait d’une mesure sociale. Objectif ? Ne pas mettre à la charge de l’ensemble des contribuables des études supérieures dont la plupart des « clients » proviennent des couches aisées. L’Etat réalise une économie ; les pauvres disposent de bourses. Il y a trois ans, en France, l’éditorialiste Jacques Julliard estimait déjà que « la gratuité, c’est une subvention aux riches qui envoient leurs enfants à l’université (2). » Faire payer des droits d’inscription élevés constituerait donc une réforme égalitaire…

 

L’ampleur des déficits publics permet d’étendre ce raisonnement à l’ensemble des prestations sociales, en remettant en cause leur caractère universel. Les allocations familiales, pour commencer : « Au-delà d’un certain seuil [de revenus], on ne s’aperçoit tout simplement pas qu’on touche des “allocs”. L’argent de l’Etat est ici dépensé en pure perte », a réitéré l’ancien ministre de droite Luc Ferry, auquel fit écho l’ancien premier ministre socialiste Laurent Fabius (3). Vient ensuite la couverture médicale : évoquant son père, « hospitalisé pendant quinze jours en service de pointe », Alain Minc, conseiller de M. Nicolas Sarkozy et néanmoins proche de Mme Martine Aubry, a feint de s’offusquer que « la collectivité française ait dépensé 100 000 euros pour soigner un homme de 102 ans. (...) Il va falloir s’interroger pour savoir comment on récupère les dépenses médicales sur les très vieux en mettant à contribution leur patrimoine ou celui de leurs ayants droit. Ce serait au programme socialiste de le proposer (4). » Enfin, vient le tour des pensions de retraite : l’hebdomadaire libéral The Economist a regretté que M. George Osborne, ministre britannique des finances, n’ait pas systématisé son attaque « contre le principe d’universalisme propre au système social. Il aurait pu, par exemple, cibler les avantages coûteux accordés aux retraités indépendamment de leurs revenus (5). »

 

Ainsi, les libéraux paraissent se soucier de l’« équité » de la redistribution après avoir amoindri la progressivité de l’impôt... Leur prochaine étape est connue d’avance ; les Etats-Unis en ont fait l’expérience : dans des systèmes politiques dominés par les classes moyennes et supérieures, l’amputation des services publics et des aides sociales devient un jeu d’enfant quand les couches privilégiées cessent d’y avoir accès. Elles estiment alors que ces avantages alimentent une culture de la dépendance et de la fraude ; le nombre des bénéficiaires se réduit ; un contrôle tatillon leur est imposé. Placer les aides sociales sous condition de ressources, c’est donc presque toujours programmer leur disparition pour tous.

 

Serge Halimi.

 

(1) M. Cameron entend porter de 3 290 à 9 000 livres sterling par an (10 600 euros) des droits d’inscription universitaires que M. Blair avait déjà fait passer, en 2004, de 1 125 à 3 000 livres.

(2) LCI, 7 juillet 2007.

(3) Respectivement dans Le Figaro du 18 novembre 2010 et sur Europe 1 le 4 novembre 2010.

(4) « Parlons Net », France Info, 7 mai 2010.

(5) The Economist, Londres, 23 octobre 2010

 

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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 05:11

 


 

« L’affaire Cantona » fait beaucoup de bruit. J’en ai déjà parlé. Dans le Monde Magazine de ce Week-End, il y a un article sur les « frappés de la monnaie locale ». En fait cela se rejoint, car que rejetons-nous ? C’est la spéculation !…

 

L’idée de Cantona est jugée dangereuse par certains, tout simplement parce les banques ne détiennent pas l’intégralité des sommes que nous leur confions. Si nous tentons de récupérer notre argent les banques s’écroulent. En pratique, cela n’est même pas possible, car par exemple nous sommes plafonnés sur nos retraits de carte bancaire, même si sur notre compte nous avons 10 fois plus que le plafond !

 

Aujourd’hui seules 2,7% des transactions financières sont consacrées à l’économie réelle. Localement, en France, Allemagne, Canada se développent des monnaies locales pour les échanges réels et qui évitent la spéculation. C’est la cas de L’Abeille.

 

En final, c’est toute la question de à quoi sert l’argent, ou plus exactement la monnaie qui est posée. Hélas, les fondamentaux sont perdus depuis longtemps…

 

DH

 


 

 

Zoom sur une monnaie locale : l'exemple de l'ABEILLE à Villeneuve-sur-Lot.

 

 

 

Le 14.10.2010 par L'équipe du | Réseau Sol

 

Depuis moins de dix ans, nous assistons à un vaste mouvement de création de monnaies complémentaires de par le monde (plus de 5000 expériences en cours, de nature très variées). Elles visent toutes à introduire dans l'économie du sens, des valeurs sociales et écologiques : le « Chiemgauer » en Allemagne, le « Ithaca Hour » aux Etats Unis, le « Calgary Dollar » au Canada, ou le SOL en France, plus spécifique à l'économie sociale et solidaire. En France, des monnaies locales sont en train de fleurir : prenons exemple sur l'Abeille. http://www.alpesolidaires.org/files/images/abeille.jpg

 

L'association " Agir pour le Vivant " a pour objet de promouvoir les projets à but écologique, éco-sociétal, dans les domaines qui concourent au bien-être du vivant. Elle tient régulièrement des conférences, organise des projections, anime des débats et intervient dans les établissements scolaires.

 

Au détour d'une conversation, une interrogation interpelle : "Quand on voit le nombre de magasins qui ferment, on se dit jusqu’à quand ? Est-ce qu’on ne peut pas faire quelque chose pour empêcher ça et redynamiser l’économie locale ? "

 

Ainsi nait l'idée d'une monnaie anti-spéculative, d'une monnaie qui ne sert qu’à échanger, inspirée notamment par le Sol et le Chiemgauer (Allemagne).

Et en janvier 2010, l'Abeille prend son envol !

 

Comment créer une monnaie locale ?

 

Pour commencer, l'association " Agir pour le vivant " est très bien implantée sur le territoire, ses acteurs sont connus et reconnus. Ils se sont emparés du Guide de mise en œuvre d'une monnaie complémentaire locale de Philippe Derudder tout en rencontrant les personnes ressources capables d'accompagner leur projet.

 

Sans attendre, ils décident de se lancer : ils rencontrent un artiste et un imprimeur capables de réaliser des coupons à l'image du patrimoine local, ils impriment les coupons sécurisés et numérotés puis vont sur les marchés sensibiliser la population et les commerçants. La monnaie locale prend du volume.

 

En à peine plus de six mois, une quarantaine d'entreprises sont séduites et se prennent au jeu. Une large gamme de produits est désormais accessible en Abeille, comme en témoigne Françoise Lenoble, bénévole de l'association : " nous avons un artisan qui fabrique des savons bio, des maraichers, un producteur de viande, une libraire, une coiffeuse, une boulangerie, une couturière, un producteur de viande, un horticulteur , un hôtel-restaurant ainsi qu’un naturopathe, un ostéopathe… bref de quoi répondre à beaucoup de besoins quotidiens. "

 

L'abeille est une monnaie fondante sur le même principe que le Chiemgauer allemand : tous les six mois, il faut racheter des vignettes pour redonner de la valeur au coupon (2% de sa valeur).

 

Ces fonds peuvent aider ponctuellement une entreprise en difficulté, un porteur de projet éthique et local, etc. L'abeille envisage aussi de développer le volet social en donnant la possibilité de convertir l'Abeille en temps et en initiant des partenariats entre les collectivités locales et des associations d'insertion par l'activité économique.

 

Souhaitons un bon vol à l'Abeillle !

 

Compte-rendu d'entretien avec Brigitte Balavoine et de Françoise Lenoble, bénévoles à Agir pour le Vivant. (Séminaire national Sol - Martissan, Tarn-et-Garonne - Août 2010)

 

http://agirpourlevivant.org

 


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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
4 décembre 2010 6 04 /12 /décembre /2010 06:09

 


 

L’appel d’Eric CANTONA commence à prendre de l’ampleur et a agacé, notamment notre Ministre de l’Economie Christine LAGARDE. C’est plutôt un bon signe pour moi.

 

On peut trouver l’appel utopiste, irréaliste, sans intérêt, etc. néanmoins, il faut comprendre le message qu’il y a derrière cet appel. Le communiqué d’ATTAC France sur le sujet me va assez bien.

 

DH

 


 

L'appel d'Eric Cantona : le temps est venu d'agir pour des banques citoyennes

 

Suite à l'interview d'Eric Cantona à Presse-Océan, suggérant aux clients de retirer leur argent des banques pour faire s'écrouler leur système de domination, un "buzz" s'est constitué sur Internet. Un site "Bankrun" a été créé pour appeler à un retrait massif et simultané d'argent le 7 décembre prochain. Selon les initiateurs de ce site, il s'agit de dénoncer les ravages d'un "système financier mondialisé dérégulé et incontrôlable", et d'exiger "la création d’une banque citoyenne, au service des citoyens".

Cette initiative rencontre un écho certain auprès de citoyens atterrés de voir les plans d'austérité déferler sur l'Europe au motif qu'il faudrait "rassurer les marchés financiers" et sauver les banques. Nombreux sont ceux qui souhaitent agir ici et maintenant, pour montrer aux gouvernants qu'ils refusent ces politiques irresponsables.

Au stade actuel l'action citoyenne n'a que très peu de chance de déclencher un mouvement de retrait généralisé, susceptible de menacer les banques. Leur stabilité est d'ailleurs bien plus mise en danger par la folle vague de spéculation actuellement en cours contre l'euro... En outre les liens apparents sur le web de certains promoteurs de l'initiative "Bankrun" avec des secteurs de l'extrême-droite doivent inciter à la prudence.


Il n'en demeure pas moins que la mobilisation des citoyens doit se développer pour exiger la mise au pas des banques prédatrices. Les mouvements citoyens doivent en même temps favoriser l'émergence de banques alternatives, solidaires et écologiquement responsables, comme le proposent par exemple les Amis de la Terre, l'une des associations fondatrices d'Attac  (voir http://www.amisdelaterre.org/IMG/pdf/Guide_banques_VSite.pdf): c'est alors que l'appel aux citoyens à transférer leurs comptes bancaires aura un sens.


L'écho important de la proposition d'Eric Cantona montre qu'une attente forte existe dans la société. Attac lutte depuis douze ans contre la domination de l'industrie financière. Nous nous engageons à renforcer dans la durée l'action citoyenne contre le pouvoir de la finance, pour l'émergence de banques alternatives et solidaires, et pour la socialisation du système bancaire. L’association continuera à s'y employer dans les mois à venir avec ses partenaires.


Attac France,


Paris, le 3 décembre 2010

 

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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
3 décembre 2010 5 03 /12 /décembre /2010 05:38

 


 

J’aime bien le courrier des lecteurs de Télérama avec les petites brèves.

 

J’ai apprécié cette semaine celle-ci :

 

" Malin 

 

Ils n’ont pas fait grève, ils n’ont pas manifesté, ils ont obtenu la suppression de l’impôt sur la fortune. Ils sont les plus forts, les riches ! " (Pierre BOUDRY, ROCHEPAULE)

 

Et je rajouterai, en plus nous étions bien plus nombreux qu'eux dans la rue...

 

DH

 


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25 novembre 2010 4 25 /11 /novembre /2010 05:22

 

 


 

Dans le dernier remaniement du gouvernement, il y a un point qui finalement a fait peu de bruit, tellement il parait naturel. Cela ne chose guère de monde que ce soit le Président de la République qui désigne le chef de l’UMP ! Jean-François COPE à l’UMP fait effectivement partie du dispositif Sarkozien pour la présidentielle de 2012.

 

C’est une petite, quoique, différence entre l’UMP et les partis de gauche. A Gauche, ce sont les militants qui votent et désignent le secrétaire général (ou autre appellation) de leur parti. A droite, la désignation vient du chef suprème sans qu'un quelconque avis soit demandé aux militants. C'est une forme de conception de la démocratie ?

 

 C’est peut-être aussi pour cela que je suis de gauche, entre autres…

 

C’était la pensée du jour !

 

DH

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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
18 novembre 2010 4 18 /11 /novembre /2010 06:33

 


 

La laïcité est en danger en France. Il faut toujours être vigilant. Pour preuve ce projet de loi déposé à l’Assemblée Nationale… Les élus UMP des BdR sont bien représentés. Il faut le faire savoir..

 

DH

 

 


N° 2875

_____

 

ASSEMBLÉE NATIONALE

CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958

TREIZIÈME LÉGISLATURE

 

Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 19 octobre 2010.

 

PROPOSITION DE LOI

 

visant à exonérer les écoles privées sous contrat d’association
de la taxe foncière sur les propriétés bâties,

 

(Renvoyée à la commission des affaires culturelles et de l’éducation, à défaut de constitution
d’une commission spéciale dans les délais prévus par les articles 30 et 31 du Règlement.)

présentée par Mesdames et Messieurs

 

Jean-Sébastien VIALATTE, Élie ABOUD, Jean AUCLAIR, Sylvia BASSOT, Jacques Alain BÉNISTI, Marc BERNIER, Jean-Marie BINETRUY, Claude BIRRAUX, Claude BODIN, Philippe BOËNNEC, Marcel BONNOT, Chantal BOURRAGUÉ, Loïc BOUVARD, Valérie BOYER, Françoise BRANGET, Dominique CAILLAUD, Patrice CALMÉJANE, François CALVET, Yves CENSI, Jean-François CHOSSY, Dino CINIERI, Pascal CLÉMENT, Louis COSYNS, Jean-Michel COUVE, Olivier DASSAULT, Bernard DEBRÉ, Bernard DEPIERRE, Jean-Pierre DECOOL, Lucien DEGAUCHY, Rémi DELATTE, Dominique DORD, Daniel FASQUELLE, Yannick FAVENNEC, Jean-Michel FERRAND, Alain FERRY, André FLAJOLET, Marc FRANCINA, Yves FROMION, Cécile GALLEZ, Claude GATIGNOL, Guy GEOFFROY, Franck GILARD, Georges GINESTA, Jean-Pierre GIRAN, Claude GOASGUEN, François-Michel GONNOT, Philippe GOSSELIN, Jacques GROSPERRIN, Christophe GUILLOTEAU, Maryse JOISSAINS-MASINI, Christian KERT, Patrick LABAUNE, Marc LE FUR, Michel LEJEUNE, Lionnel LUCA, Thierry MARIANI, Muriel MARLAND-MILITELLO, Jean-Pierre MARCON, Patrice MARTIN-LALANDE, Christian MÉNARD, Damien MESLOT, Étienne MOURRUT, Yves NICOLIN, Christian PATRIA, Dominique PERBEN, Bernard PERRUT, Étienne PINTE, Henri PLAGNOL, Jean PRORIOL, Didier QUENTIN, Éric RAOULT, Jacques REMILLER, Jean ROATTA, Fernand SIRÉ, Max ROUSTAN, Alain SUGUENOT, Christian VANNESTE, Patrice VERCHÈRE, Philippe VITEL, André WOJCIECHOWSKI et Marie-Jo ZIMMERMANN,

députés.

 

EXPOSÉ DES MOTIFS

 

Mesdames, Messieurs,

Il est incontestable que les écoles privées sous contrat d’association rendent des services extrêmement appréciables aux communes sur lesquelles elles sont implantées.

 

C’est ainsi qu’elles assurent l’enseignement dans un certain nombre de communes dépourvues d’établissements publics.

 

À ce titre, elles permettent aux collectivités territoriales d’être dispensées des charges lourdes qui devraient leur incomber.

 

C’est pourquoi il est proposé ici aux collectivités territoriales qui le souhaitent d’exonérer de taxe foncière sur les propriétés bâties les écoles privées sous contrat d’association qui en feront la demande.

 

Telle est la raison pour laquelle nous vous demandons d’adopter, Mesdames, Messieurs, la présente proposition de loi.

 

PROPOSITION DE LOI

 

Article 1er

 

Après l’article 1382 C du code général des impôts, il est inséré un article 1382 D ainsi rédigé :

« Art. 1382 D. – Les collectivités territoriales et les établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre peuvent, par délibération prise dans les conditions prévues à l’article 1639 A bis, exonérer, pour la part de taxe foncière sur les propriétés bâties qui leur revient, les bâtiments des écoles privées sous contrat d’association.

« La délibération porte sur la part revenant à chaque collectivité territoriale ou établissement public de coopération intercommunale à fiscalité propre.

« Pour bénéficier de cette exonération, le propriétaire doit adresser, avant le 1er janvier de la première année au titre de laquelle l’exonération est applicable, une déclaration au service des impôts du lieu de situation des biens comportant tous les éléments permettant leur identification. »

Article 2

 

Les pertes de recettes qui pourraient résulter pour les collectivités territoriales de l’application de la présente loi sont compensées à due concurrence par le relèvement de la dot

 

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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
17 novembre 2010 3 17 /11 /novembre /2010 05:24

 

 


 

Il était de bon ton de nous expliquer qu’en Angleterre les sujets de sa majesté eux comprennent la nécessité des réformes contrairement à nous les français qui nous plaignons toujours.

 

Résultat : des émeutes en Angleterre des étudiants qui « osent se plaindre parce que les droits d’inscription en faculté passent de 3300 livres à 6000 voire 9000 livres.

 

http://humanite.fr/sites/default/files/imagecache/une_article_horizontal/london.jpg

 

Comme quoi…

 

DH

 

 


 

Cameron met le feu aux poudres dans les facs

 

Des milliers d’étudiants et d’enseignants ont manifesté mercredi à Londres pour dénoncer les coupes du premier ministre dans le budget de l’enseignement supérieur.

 

Londres, correspondance. Cinquante mille étudiants et enseignants sont descendus dans la rue mercredi pour défendre les universités contre le programme de rigueur du gouvernement. Une telle manifestation à Londres ne s’était pas vue depuis de très longues années. Mais la colère était à la hauteur de ce que veulent imposer les conservateurs. Les frais d’inscription à l’université en Angleterre devraient considérablement augmenter d’ici à 2012, certaines facultés pouvant jusqu’à tripler les frais d’entrée, a annoncé le cabinet de coalition rassemblant les conservateurs et les libéraux-démocrates le 3 novembre. Actuellement, ces frais ne dépassent pas 3 300 livres (3 800 euros) par étudiant et par an. Mais le gouvernement a décidé que les universités pourront les fixer à 6 000 livres, et dans « des circonstances exceptionnelles » à 9 000 livres. Et les étudiants seraient obligés de rembourser ces frais après avoir trouvé un emploi à la fin de leurs études : un lourd fardeau à porter à l’avenir.

 

Le plan de rigueur du premier ministre David Cameron dit envisager des économies de 40 % sur quatre ans dans l’éducation supérieure. D’où, la manifestation de mercredi (10/11/2010) , organisée par le Syndicat national des étudiants en liaison avec celui des enseignants.

 

Dans la foule près du Parlement à Westminster se trouvait David Barclay, président du syndicat des étudiants à la prestigieuse université d’Oxford, avec quatre cents de ses camarades. « Les étudiants d’Oxford n’acceptent pas d’assister à la décimation des fonds pour l’enseignement, a-t-il déclaré, ni que la prochaine génération d’étudiants soit alourdie d’une dette insupportable pendant que notre université devienne de nouveau un refuge pour l’élite privilégiée. »

 

Dans les médias, c’est le débordement de quelques centaines de personnes à la fin de la manifestation qui a attiré surtout l’attention. Millbank Tower, le quartier général du Parti conservateur, a été envahi et occupé pendant quelque temps. La violence d’une petite minorité de manifestants a été dénoncée par le syndicat des étudiants. 32 personnes ont été arrêtées et la police fait état de 14 blessés, dont 7 policiers.

 

Le programme de rigueur (pour payer les dettes créées par des banquiers) est ressenti par d’autres couches de la population. Ainsi, les sans-emploi pourront être obligés de travailler gratuitement pour garder leurs allocations. La colère sera exprimée encore plus dans la rue.

 

Peter Avis (L’huma.fr)

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