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Pour mieux connaitre  l’histoire politique de Vitrolles, gérée pendant 5 années (1997 - 2002) par l'extrême droite et le couple Bruno et Catherine MEGRET, plus de 200 articles de presse sont à votre disposition (colonne de droite, rubrique "thèmes" sur ce blog). A l'heure de la banalisation de l'extrême droite, un devoir de mémoire s'impose avec l'expérience vécue à  Vitrolles.

Cette histoire politique est désormais complétée par des vidéos que vous pouvez retrouver dans le thème "l'histoire politique de Vitrolles en vidéo", dans la colonne de droite. Cette rubrique sera renseignée au fil du temps.

@ DH
1 décembre 2009 2 01 /12 /décembre /2009 06:09

«Les Impactés», la crise de France Télécom



En 2007, France Télécom est en pleine restructuration. France Télécom vient de lancer Next, vaste plan industriel qui s'accompagne d'une profonde restructuration interne. Objectif : faire partir 22.000 salariés, les moins expérimentés, les moins adaptables, et en recruter 6000 sur les métiers en croissance...


Le comité d'établissement d'Ile-de-France avait alors commandé à la compagnie Naje une pièce de théâtre sur la souffrance des salariés, conséquence de cette réorganisation massive. Un documentaire qui porte le nom de la pièce, «Les Impactés», a été tiré de cette expérience.


Mediapart diffuse ce film de 45 minutes qui alterne extraits de la pièce, témoignages de salariés et d'élus syndicaux.



A voir pour mieux comprendre...



 



DH

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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
26 novembre 2009 4 26 /11 /novembre /2009 04:39

 



 

 

Si c’est le Figaro qui le dit…La baisse de la TVA à 5,5 % pour les restaurateurs est une arnaque qui nous coute cher en tant que contribuable (3,2 milliards de recettes fiscales en moins). Lorsque j'ai préparé ce post samedi, j'ignorai que lundi les sénateurs de droite monteraient aussi au créneau !

 

DH

 


 

 

Restauration : l'addition ne baisse toujours pas

 

Pour le deuxième mois consécutif, les prix dans les cafés et les restaurants sont restés stables, après quatre mois d'application de la TVA à 5,5%, censée pourtant se traduire par une baisse des prix d'environ 3%.

 

Les restaurateurs rechignent toujours à baisser les prix. Selon les données publiées vendredi (13/11/02009) par l'Institut national de la statistique (Insee), les additions dans les cafés et les restaurants n'ont pas baissé. Les prix sont en effet restés stables en octobre pour le deuxième mois consécutif, après quatre mois d'application de la TVA à 5,5%, censée se traduire par une baisse des prix d'environ 3%. Pire, dans les seuls restaurants, les prix sont remontés de 0,1% sur un mois (-0,5% sur un an).

 

Depuis le 1er juillet, date d'entrée en vigueur de la TVA 5,5% pour la restauration à table, le repli est de 1,46%. Dans les cafés, l'indice est parfaitement stable. Sur un an, l'Insee évalue le recul des prix à 0,3% et sur quatre mois, la diminution est de 1,06%. En septembre, les prix étaient déjà restés stables dans la restauration. En juillet, ils avaient baissé de 1,3%, puis de 0,2% en août.

 

 

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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
13 novembre 2009 5 13 /11 /novembre /2009 09:18



 

La taxation des indemnités d’accidents du travail seront taxées. Cela a été voté en commission des finances, avant de passer devant les parlementaires prochainement.

 

 

 

Une pétition nationale circule, et il n’est pas encore trop tard…

 

Cliquez ICI.

 

 

J’ai trouvé sur Marianne.fr, l’article ci-après qui illustre finalement tout à fait bien la situation. « Taxons les pauvres, c’est bien plus simple ».

 

Si je ramène cela à notre cantonale partielle de Vitrolles, n’oublions pas qu’il y a un représentant  de l’UMP, porteur de cette politique qu’il faut combattre, sans parler d’une gauche trop timorée sur ces sujets. Alors la vraie alternative, c’est  le Front de Gauche !


DH

 

NB : La loi a été voté le vendredi 13 novembre. Elle doit maintenant passer au Sénat.

 


 

 

 

Taxons les pauvres, c'est bien plus simple

 

Le gouvernement ne va pas augmenter les impôts, il augmente les taxes, c'est bien plus chic, et ça touche surtout les classes moyennes et inférieures, et les accidentés du travail. Ulcéré par ces choix, Slovar analyse la politique fiscale du gouvernement et relaie la pétition contre la taxation des indemnités-maladie.

 

 « Il y a quelque chose d’obscène dans la mesure annoncée qui vise à imposer les indemnités des accidentés du travail. C’est s’en prendre aux salariés dans leur chair. Alors que, subordonnés à l’employeur, ils viennent d’être brutalement vulnérabilisés par un accident survenu au travail ».


C’est par ces mots que commence la pétition : « Contre la mesure annoncée qui vise à taxer les indemnités des accidentés du travail »


Vous direz, sans doute, oui mais (entre autre) après les :


Taxes sur les revenus du capital (RSA), Augmentation des cotisations retraite, Taxe sur les chiffres d’affaire des mutuelles, Taxe sur l’intéressement et la participation, Taxe sur les stocks-options, Franchises médicales, Taxes sur les opérateurs de téléphone et d’Internet (pour payer les chaînes publiques), Taxes sur les chaînes privées, Taxes sur les compagnies pétrolières, Primes à la cuve (c’est Total qui paye), Taxes sur ordinateurs et clés USB, Taxes sur les poissons vendus en grande surface, ...


Et en attendant la taxe carbone, plus rien ne nous étonne !


Et pourtant, en vue des élections régionales, le Président et ses séides l’ont clamé haut et fort : « Il n’y aura pas d’augmentation des impôts » mais très pudiquement, seulement de ... nouvelles taxes !


Afin de combler les déficits de l’Etat et de la Sécurité sociale le gouvernement vous a concocté de quoi rétablir une partie des effets de sa mauvaise gestion.



Hausse de la TVA sur les climatiseurs : Aujourd’hui, un ménage qui passe par une entreprise pour faire installer la climatisation chez lui, paye une TVA réduite à 5,5 % sur ces équipements de climatisation si son logement a plus de deux ans. A partir de 2010, le taux de TVA sera ramené à 19,6 %.


Les indemnités de départ à la retraite davantage fiscalisées : A partir de 2010, les indemnités de départ volontaire à la retraite, hors plan social, seront soumises à l’IR au premier euro, et non plus à partir de 3 050 euros comme aujourd’hui. - Source Le Figaro Placement


Sachez néanmoins que : « Le ministre du Budget reste opposé à toute réforme du bouclier fiscal qui permet aux ménages de ne pas verser en impôts plus de 50% de leur revenu. Or, les députés UMP et du Nouveau centre demandent de sortir la CRDS et la CSG du calcul de l’assiette du bouclier. La CRDS et la CSG permettent de financer la dette de la Sécu et de combler son déficit chronique.

Malgré le déficit de la Sécu et de l’Etat, Eric Woerth a rappelé, mardi, le dogme absolu de la politique budgétaire de Nicolas Sarkozy: pas de hausse d’impôt, ni révision de l’assiette du bouclier fiscal. « La prochaine étape, lorsqu’on a fait sauter le verrou du bouclier fiscal, c’est faire sauter le verrou des hausses d’impôt pour tout le monde! », a prévenu M. Woerth .../ ...  »  - Source
Challenges

 

Au moins, vous êtes prévenu : Des taxes mais PAS D’AUGMENTATION DES IMPOTS, sauf si on décide de faire sauter le bouclier fiscal ! Vous avez entendu les classes moyennes et pauvres, votre soutien aux plus fortunés est donc indispensable. Sinon ...


Sans avoir besoin d’une traduction, on comprend très vite que le gouvernement et une grande partie des parlementaires UMP ont plus de considération pour les titulaires du bouclier et des niches fiscales que pour ceux qui sont victimes d’un accident du travail invalidant. Il est vrai que depuis quelques temps, les « sapeurs camembert » qui nous gouvernent s’illustrent en creusant de nouveaux trous pour en boucher d’autres.


Car, bien que plusieurs partis ou formation politiques, ainsi que le MEDEF se soient prononcés contre cette mesure :


« Michel Sapin, secrétaire national du PS chargé de l’économie, a parlé de « double peine » pour les salariés victimes d’un accident du travail. Le président du Modem, François Bayrou, a jugé la mesure foncièrement injuste : une victime d’accident du travail perd déjà, a-t-il souligné, toute la partie de sa rémunération liée à l’activité, comme les primes et heures supplémentaires.


Le porte-parole du Nouveau Centre, Maurice Leroy, a jugé le projet « indécent ». Marie-George Buffet (PCF) a accusé la majorité UMP de vouloir « faire payer le plus grand nombre » en ajoutant : « Chaque fois que quelqu’un parle d’égalité à l’UMP, c’est pour rabioter un droit ».


Pour la CGT, Bernard Thibault a qualifié le projet de « scandaleux et honteux ». Le syndicat Solidaires a fait remarquer que l’indemnité n’était pas un salaire, et ne représentait que 60% du salaire journalier de base pendant les 28 premiers jours d’arrêt, puis 80% ensuite. L’Association des paralysés de France, enfin, s’est dite « consternée ». - Source LCI


«  ... / ... Pour le Medef, les indemnités journalières pour accident du travail, qui garantissent (avec un plafond) 60% du revenu pendant les 28 premiers jours d’arrêt, sont une « prestation à caractère indemnitaire financée par un régime d’assurance dont les seules ressources sont les cotisations employeurs ». A cette aune, « elles n’ont pas une nature de revenu et il n’est donc pas justifié qu’elles soient dans l’assiette du revenu imposable ».


Dans un courrier envoyé hier à Laurence Parisot, la FNATH (association des accidentés de la vie), qui s’oppose fortement au projet de la majorité, souhaitait justement « connaître la position du Medef sur cette proposition, qui, si elle était adoptée, devrait entraîner une forte augmentation des contributions des entreprises à la branche accidents du travail et maladies professionnelles ».


La FNATH mettait en avant dans ce courrier des rapports annuels de performance des ministères publiés précédemment, qui comprenaient des évaluations des niches fiscales. Le gouvernement écrivait alors, souligne l’association, que la suppression de l’exonération d’impôt sur le revenu risquerait de conduire à une augmentation des cotisations employeurs de près de 10% pour préserver les ressources des victimes d’accidents du travail ... / ...  »  Source Les Echos


Le ministre du Budget Eric Woerth a réaffirmé mardi que « le gouvernement « soutiendrait » la fiscalisation des indemnités journalières pour les accidents du travail, réclamée par le chef des députés UMP Jean-François Copé. ... / ... « Si un amendement parlementaire pour étendre l’application de ce principe aux indemnités journalières pour les accidents de travail est déposé, le gouvernement le soutiendra », a-t-il ajouté. Cette disposition devrait être discutée dans le cadre du projet de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) la semaine prochaine ».- Source Boursorama


Car, comme l’a dit Luc Chatel : «  Nous défendons le bouclier fiscal comme un outil de justice fiscale et sociale » (Article Slovar publié sur Marianne2)

Quand même, vous conviendrez que, ce n’est quand même pas la faute du gouvernement et de sa majorité si les français dans leur grande majorité ont une autre vision de la justice fiscale et sociale !


Après tout, en votant pour Nicolas Sarkozy et des députés de droite, ils ont accepté de donner les clés de la maison France avec le numéro de la carte bancaire. Alors, maintenant, il faut payer ... content, non pardon ... comptant !


Bien que nous ayons compris que le gouvernement et ses soutiens sont devenus définitivement sourds aux demandes, remarques ou revendications des français, nous pensons qu’il est indispensable de leur faire savoir que nous n’acceptons pas certaines mesures de «  justice fiscale et sociale »



C’est pourquoi nous avons décidé de relayer la pétition : « Contre la mesure annoncée qui vise à taxer les indemnités des accidentés du travail » dont nous vous donnons ci-dessous le texte intégral.



Contre la mesure annoncée qui vise à taxer les indemnités des accidentés du travail
Il y a quelque chose d’obscène dans la mesure annoncée qui vise à imposer les indemnités des accidentés du travail. C’est s’en prendre aux salariés dans leur chair. Alors que, subordonnés à l’employeur, ils viennent d’être brutalement vulnérabilisés par un accident survenu au travail.


Alors qu’ils ne touchent déjà que 80 % puis 60 % du salaire journalier de base. Alors qu’ils sont frappés par les franchises médicales et les déremboursements.

Alors que, très souvent, leur avenir est devenu incertain du fait du handicap qu’ils subissent. La justice serait, au contraire, que les accidentés touchent davantage que la totalité de leur salaire, à titre de réparation.


Ne pas imposer jusque-là les indemnités journalières des accidentés du travail n’était qu’une frêle compensation. La supprimer serait scandaleux. D’autant que le total des accidents du travail vient d’augmenter de 0,4 % depuis 2 ans. Et que les suicides à cause du travail, et pas seulement à France Télécoms, ne sont pas reconnus légalement autant qu’il le faudrait comme des accidents.


Il faudrait aller exactement dans la voie inverse et mieux prévenir, protéger, réparer les accidents et les victimes. Car il y a 2 morts par jour au travail dans le seul secteur privé, 16 % de plus entre 2006 et 2008.


On dénombre 720 150 accidents du travail avec arrêt par an, 46 436 accidents avec incapacité permanente, 37 millions de journées d’indemnisation AT. Les rapports officiels reconnaissent, d’autre part, que le chiffre de 43 832 maladies professionnelles, avec 8, 7 millions de journées d’IT, est largement sous-déclaré.

Ce sont des chiffres ? Non, ce sont des vies. Des dizaines de milliers de vies que l’organisation du travail brise. Nous appelons à la mobilisation pour réagir, alerter, rassembler tous celles et ceux qui sont scandalisé-e-s, de façon à faire reculer, catégoriquement, cette mesure inique, intolérable, inhumaine.



Retrouvez les articles de Slovar sur son blog

 

Mercredi 21 Octobre 2009

 

Source : http://www.marianne2.fr

 

 

 

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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
11 novembre 2009 3 11 /11 /novembre /2009 04:55




Diffusion du film les médicamenteurs, c'est demain !!!!

 

 

Le comité de défense de la sécurité sociale de Vitrolles, Marignane, Saint Victoret organise le 12 novembre 2009 à 21 heures au cinéma « les lumières » de Vitrolles ( accueil à partir de 20 heures autour du verre de l’amitié ) la projection du documentaire « les médicamenteurs ».

 

Ce film stigmatise le rôle des laboratoires pharmaceutiques dans le système de santé français.


Un débat en présence du Docteur Foucras, intervenant dans le film, suivra la projection.


Si possible, une réponse quant à la participation serait la bienvenue !

 

Le Parti de Gauche est bien évidemment associé à ce comité avec notamment le PCF, le NPA, etc.

 

DH

 

 

Pour en savoir plus : http://didier-hacquart.over-blog.com/article-presentation-du-film-les-medicamenteurs-a-vitrolles--38354501.html

 

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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
2 novembre 2009 1 02 /11 /novembre /2009 05:40

Il y a quelques mois, j'avais évoqué sur ce blog le livre de Naomi Klein, la « stratégie du choc ». Daniel MERMET revient sur ce livre dans son émission « Là Bas si j'y suis », avec une interview de l'auteur.

 

L'émission est disponible en audio sur son site. Comme d'habitude, elle démarre par « le répondeur ».

 

Toujours passionnant, et hautement instructif...

 

DH

 


 

La stratégie du choc :
la montée d’un capitalisme du désastre

 

Émission diffusée le mercredi 28 octobre 2009

 

 

Qu’y a-t-il de commun entre le coup d’Etat de Pinochet au Chili en 1973, le massacre de la place Tiananmen en 1989, les attentats du 11 septembre, la guerre en Irak, le tsunami , le cyclone Katrina, la crise financière aujourd’hui ?


Pour Naomi Klein, tous ces moments de notre histoire récente sont liés à l’avènement d’un « capitalisme du désastre » qui met sciemment à contribution crises et désastres pour substituer la loi du marché et la barbarie de la spéculation aux valeurs démocratiques auxquelles les sociétés aspirent...


Nouvelle diffusion de l’entretien avec Naomi Klein, traduit par Renaud Lambert

 

Pour écouter, cliquez ICI. (091028.mp3)

 

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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
30 octobre 2009 5 30 /10 /octobre /2009 06:13





Nous nous étions battus, il y a quelques mois contre le fichier Edvige. Je crois qu'il va falloir à nouveau nous mobiliser suite à la parution de 2 décrets par le gouvernement le jour de la sainte Edvige. Si, si vous pouvez vérifier !

 

Mais comme il faut mieux se méfier de l'humour de Sarko 1er, il faut lire d epret les décrets et rien n'est réglé.

 

A suivre donc...

 

DH


 

 

Deux décrets ressuscitent le décret créant Edvige !

 

Communiqué du collectif « Non à Edvige »


Datés du 16 octobre, jour de la sainte Edwige, et publiés le 18 octobre, deux décrets ressuscitent le décret créant Edvige, pourtant retiré le 20 novembre 2008, après une mobilisation de près de 250 000 citoyens et 1300 organisations.

 

Datés du 16 octobre, jour de la sainte Edwige, et publiés le 18 octobre, deux décrets ressuscitent le décret créant Edvige, pourtant retiré le 20 novembre 2008, après une mobilisation de près de 250 000 citoyens et 1300 organisations

 

Il est indéniable que cette mobilisation n’a pas été totalement ignorée, qu’il s’agisse de l’abandon nécessaire d’une mesure phare, celle qui consistait à ficher la vie sexuelle et l’état de santé, considérées comme des données sensibles au sens de l’article 8 de la loi du 6 janvier 1978, ou du mélange des finalités, aujourd’hui distinctes dans deux textes différents, ou bien encore de la traçabilité de l’accès aux données et à leur effacement mieux garantis. Pour autant, de nombreuses dispositions qui avaient fait réagir perdurent. Ainsi :

 

 le fichage des mineurs dès 13 ans sur la base de la présomption d’atteinte à la sécurité publique ou des mineurs dès 16 ans pour les enquêtes administratives liées à la sécurité publique,

 

 le recueil de données sensibles comme les « activités publiques » ou les « motivations politiques, religieuses, philosophiques ou syndicales », considérées comme pouvant être incompatibles avec l’exercice de certaines fonctions ou missions, sans que soient mieux précisées ces « motivations »,

 

 ou bien encore « l’origine géographique » qui pourrait conduire à stigmatiser des populations non seulement au regard de leur origine ethnique, mais également au regard de leur résidence dans certains quartiers.

 

Les organisations membres du collectif « Non à Edvige » déplorent et dénoncent le fait que des décrets ont été signés dans la précipitation, alors que de nombreux représentants de l’État et parlementaires, y compris de la majorité présidentielle, avaient convenu que la création de tout fichier portant atteinte aux libertés et aux droits fondamentaux devait être du ressort de la loi.

 

Ils considèrent que ces deux décrets ne répondent en rien aux objections qui avaient été émises à l’encontre d’Edvige. Ils appellent donc à une mobilisation de même ampleur. Ils se réservent par ailleurs le droit de former des recours contre ces décrets devant le Conseil d’État. Ils réclament qu’un large débat démocratique s’instaure sur la question du fichage.

 

Paris, le 20 octobre 2009

 

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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
27 octobre 2009 2 27 /10 /octobre /2009 05:51

 

Dans quelques semaines se tiendra le sommet de Copenhague. C'est un enjeu important pour l'avenir de la planète ! Pour que du sommet sorte de réelles actions, il faut, une fois d e se mobiliser.

 

Un appel pour l'urgence climatique et la justice sociale est lancé. Le Parti de Gauche y adhère.

 

Pour en savoir plus : http://climatjustice.org/

 


 

 

DH

 


 

 

Urgence climatique, justice sociale

Copenhague décembre 2009



Nous sommes à la croisée des chemins. Issu de l’activité humaine, dans le cadre d’un modèle de production agricole et industriel que les sociétés industrialisées ont mis en place et qui se répand sur l’ensemble de la planète, le réchauffement climatique met en danger les moyens d’existence et les vies de milliards d’êtres humains, et menace d’extinction des millions d’espèces. D’ores et déjà, des populations entières sont affectées, en particulier les femmes, les peuples indigènes, les paysan-ne-s et, de façon générale, les plus défavorisés.

Face à cette crise écologique et sociale, mouvements sociaux, organisations écologistes, politiques et scientifiques du monde entier appellent à une action urgente et radicale.

Du 7 au 12 décembre prochains, la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique se tiendra à Copenhague. Elle doit déterminer les objectifs et les solutions à mettre en œuvre à l’échelle internationale pour prolonger le protocole de Kyoto, qui prend fin en 2012.

Selon les climatologues, il faudrait que les pays industrialisés, premiers responsables de l’émission des gaz à effet de serre (GES), réduisent leurs émissions de 25 à 40 % d’ici à 2020 et de 80 à 95 % d’ici à 2050 (par rapport à 1990). Faire diminuer les émissions dans ces proportions est impératif pour limiter à 2°C la hausse des températures par rapport au niveau de l’ère préindustrielle. Au-delà, l’emballement climatique se produirait. Il ne serait plus possible de maintenir une température vivable sur terre.

Les politiques actuelles sont dans l’impasse

Jusqu’ici, les mesures mises en œuvre et prévues par les différents États sont tout à fait insuffisantes. Les mesures que préconise notamment l’Union Européenne, qui n’envisage de réduire ses émissions que de 20 % en 2020, sont très en deçà des enjeux. Et alors que leurs émissions de GES par habitant sont les premières au monde, la proposition des Etats-Unis (réduction de 5 % des émissions sur la même période) est, quant à elle, une véritable provocation vis-à-vis des autres Nations.

Les solutions proposées actuellement ne sont pas crédibles. Car elles reposent essentiellement sur les mécanismes de marché alors que la crise économique et financière a, une fois encore, montré leur incapacité à se substituer à l’action publique et collective. La politique du « marché pilote » international de droits à polluer est clairement défaillante et les projets de l’Union européenne et des Etats-Unis en la matière relèvent du mirage idéologique.

Les fausses solutions sont également technologiques. Le nucléaire, outre qu’il s’agit d’une technologie porteuse de risques majeurs, ne peut être en aucun cas la solution : même un développement ambitieux du parc nucléaire ne réduirait les émissions de gaz à effet de serre que de façon très marginale. Les agrocarburants industriels quant à eux posent de nombreux problèmes environnementaux et aggravent la crise alimentaire sans contribuer à la baisse des émissions.

Des mesures véritablement alternatives sont nécessaires

Les objectifs de réduction des émissions de GES à atteindre ne peuvent l’être que par l’adoption, par les collectivités, les pays et les ensembles régionaux, de mesures radicales et alternatives :

- Démocratisation de l’économie, qui doit être orientée vers la satisfaction des besoins sociaux et le respect des contraintes écologiques, et non par le profit à tout prix, par les diktats de la société de consommation et du productivisme ; cela implique le soutien aux circuits courts, à l’économie sociale et solidaire, au secteur coopératif ;

- Réorientation des investissements (notamment de recherche) vers les énergies renouvelables, la cogénération, l’efficacité énergétique et les projets écologiquement soutenables ; valorisation de la sobriété énergétique ;

- Reconnaissance et protection des biens publics mondiaux tels que l’énergie, le climat, les forêts, la terre et l’eau ; arrêt de la déforestation, protection des forêts primaires et des océans, et, de façon générale, défense de la biodiversité sauvage et cultivée ;

- Relocalisation des activités économiques, rapprochement des lieux de vie et de travail, maîtrise de l’urbanisation, développement des transports collectifs, limitation du transport aérien ; taxation juste et progressive, au niveau national et international, de l’énergie et des transports les plus polluants ;

- Retour à la régulation du commerce international, garantissant notamment la souveraineté alimentaire et le développement massif de l’agriculture paysanne, au Nord;

- Promotion d’un modèle alimentaire alternatif au modèle des pays industrialisés (majoritairement à base de protéines animales) afin de pouvoir diminuer les surfaces cultivées pour l’alimentation animale, donc réduire les émissions de GES du secteur agricole ;

- Rénovation massive des bâtiments et promotion de la construction écologique.

La Justice climatique et sociale doit être au centre des politiques mises en œuvre

Les responsabilités historiques des pays du Nord et du mode de développement productiviste dans cette crise globale doivent être reconnues. La justice et l’équité exigent que soit réparée la dette écologique du Nord, a minima par l’annulation des dettes du Tiers-Monde. Les transferts technologiques respectueux de l’environnement et des sociétés au Sud doivent être financés et l’aide publique au développement augmentée, sans que cela exonère le Nord de ses propres objectifs de réduction des émissions. Les réfugiés climatiques doivent être reconnus et accueillis.

Au sein de chaque pays, des mesures d’accompagnement et de justice sociale sont indispensables afin que chacun puisse faire face aux changements à opérer, en ayant la certitude que les efforts seront partagés par tou-te-s. Il faut garantir un accès juste et équitable aux biens et services essentiels tels que l’énergie, qui ne doivent pas être laissés au marché mais faire l’objet d’une réappropriation par la société.

Une autre répartition des richesses doit permettre une transition solidaire vers des économies écologiques, au Nord comme au Sud. Le droit au travail pour tous est au cœur de cette répartition. C’est pourquoi un emploi décent permettant un revenu digne doit être garanti à chacun-e. Les revenus financiers et du patrimoine doivent être lourdement taxés afin de dégager les moyens nécessaires à la transformation des économies.

La gestion des financements doit être démocratique et garantir la participation des populations locales.

Les sommes colossales investies dans le sauvetage du système bancaire montrent que les moyens financiers existent. Les mesures à prendre doivent être débattues démocratiquement et faire l’objet de politiques publiques audacieuses, passant outre les intérêts des grands lobbies – notamment des hydrocarbures, et définissant une production industrielle axée sur les besoins et non sur le profit ainsi qu’une répartition plus juste des richesses naturelles et produites.

En France, nous appelons les associations de défense de l’environnement, syndicats, associations de solidarité internationale, organisations politiques, collectivités locales, et plus généralement tous les citoyen-ne-s à rejoindre la mobilisation internationale et à organiser des initiatives communes pour peser sur les décisions du sommet de Copenhague de décembre 2009.



Mobilisons-nous maintenant pour le climat et la justice sociale.

Premiers Signataires :

4D (Dossiers et Débats pour le Développement Durable), Acme France (Association pour le Contrat Mondial de l’Eau), Action Consommation, A.C.! Agir ensemble contre le chômage, AE2D (Agir pour un Environnement et un Développement Durables), Aitec – IPAM (Association Internationale de Techniciens, Experts et Chercheurs – Initiatives Pour un Autre Monde), Amis de la Terre, Attac France, Avenir Climat, Bizi !, CADTM France (Comité pour l’annulation de la dette du Tiers Monde), Centre national d’information indépendante sur les déchets (Cniid) Confédération Paysanne, Ecorev’, Europe solidaire sans frontières (ESSF), Fac Verte, Fondation Copernic, Fondation Sciences Citoyennes, France Amérique Latine, France Tibet, FSU (Fédération Syndicale unitaire), IDD (Immigration Développement Démocratie), LDH (Ligue des Droits de l’Homme), Mémoire des Luttes, Mouvement de la Paix, MRJC (Mouvement Rural de Jeunesse Chrétienne), Réseau Féministe « Ruptures », Réseau Sortir du Nucléaire, Union des Familles Laiques (UFAL), Union Syndicale Solidaires, Vélorution Paris Île-de-France, Zone d’Ecologie Populaire (ZEP)

Soutenu par :

Alter Ekolo, Alternative Libertaire, Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique (FASE), Gauche Citoyenne, Gauche Unitaire, Jeunes Verts, Les Alternatifs, Les Verts, Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS) Parti de Gauche, NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste), Utopia

 

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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
25 octobre 2009 7 25 /10 /octobre /2009 05:31

Les Députés votent la surtaxe des banques



Hourra, le monde de la finance va désormais trembler. Sarko enfin est à la hauteur de ses discours et la droite s'engage pour faire changer le monde de la finance, pour qu'enfin il revienne aux réalités !


Bravo à Sarko ! Bravo aux députés de droite qui malgré leurs réticences ont pris leurs responsabilités !



Les banques seront taxées d'une taxe exceptionnelle de 10 % sur les bénéfices pour l'année 2010. Bien sûr que c'est insuffisant, mais c'est une première avancée. Les banques ne sont -elles pas responsables de la crise financière. Les salariés ne paient -il pas la crise économique actuelle conséquence de la première ?


Mais est-ce le WE ? Ai-je lu un peu trop l'article ? Ce serait une erreur d'un député de droite !!!!!!!!!!!!!!! Il va falloir les faire revoter ???!!!



C'était trop beau. Finalement Sarko reste Sarko et des Députés de Droite, des Députés de Droite fidèles à leurs valeurs. Ce ne sont décidément pas les miennes...



Bon dimanche quand même !...



DH

 


Les députés votent la surtaxe des banques par « erreur »

Par Julien Martin | Rue89 | 24/10/2009 | 

 

Dans la série « plus c'est gros, plus ça passe », le gouvernement vient de faire une nouvelle démonstration de ses difficultés à contenir le vent de révolte qui couve au sein de la majorité. Alors que Bercy s'y était dit opposé, l'Assemblée nationale a adopté vendredi par 44 voix contre 40 un amendement instituant une taxe exceptionnelle de 10% sur les bénéfices des banques pour l'année 2010.

Nouveau couac ? Christine Lagarde aurait en tout cas eu de quoi être gênée par ce vote, elle qui avait attiré l'attention sur cette taxe en se prononçant très clairement contre, dans une interview accordée lundi aux Echos :

« Il n'est pas question de prendre une mesure à caractère national qui plomberait le système bancaire français, qui s'est bien comporté pendant la crise. »

Au lieu de cela, aussitôt la décision de l'Assemblée nationale connue, le ministère de l'Economie a immédiatement fait savoir à l'AFP qu'il s'agissait en réalité d'une « erreur technique ». Et à l'élu UMP Jean-François Lamour de voler au secours du gouvernement en expliquant avec embarras à France Info qu'il votait pour lui-même et un autre député et avait « appuyé sur le mauvais bouton ». (Ecouter le son)



« Entre un et deux milliards d'euros »

Le vote dudit amendement n'était pourtant que la suite logique de son adoption en commission des Finances de l'Assemblée nationale. Les voix de députés du Nouveau Centre et de l'UMP s'étaient déjà jointes à celle de l'opposition, et notamment du président socialiste de la commission Didier Migaud, à l'origine de la disposition qu'il justifiait dans Le Monde :

« L'Etat ayant joué le rôle d'assureur de dernier ressort au cours de la crise bancaire de l'automne 2009, il est normal qu'il reçoive la contrepartie de cette couverture exceptionnelle en faveur de l'intérêt général. »

Cette surtaxe, prévue pour s'appliquer uniquement en 2010, aurait permis de rapporter entre un et deux milliards d'euros à l'Etat qui connaît un déficit record. Mais de la même manière que Bercy avait refusé d'entrer au capital des banques auxquelles il avait prêté de l'argent, il vient de nouveau de montrer son opposition à une trop importante ingérence dans les finances des établissements bancaires.

« Entre le vote pour et le vote contre »

Plaidant donc « l'erreur technique », le gouvernement a indiqué qu'il demandera lundi à l'Assemblée nationale d'annuler cet amendement par un nouveau vote. Une façon de faire qui est loin de plaire à Jérôme Cahuzac, député socialiste, au micro de RTL :

« Cette mandature a débuté il y a depuis deux ans et demi et, si je comprends bien, les responsables de la majorité sont en train de nous expliquer que certains de leurs membres ne savent toujours pas faire la différence entre le vote pour et le vote contre… Je laisse à vos auditeurs le soin d'apprécier la vraisemblance de cet argument. »



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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
24 octobre 2009 6 24 /10 /octobre /2009 05:19




Il devrait à nouveau créer l'évènement, Michael Moore sort un nouveau film, « Capitalism : A love story » . Une fois de plus cela devrait être décapant et efficace.

 

A suivre dans les salles obscures !

 

DH

 

 


Michael Moore sort son bulldozer anti-capitaliste par Seb Musset

 

 

 

Le nouveau film de Michael Moore « Capitalism : A love story » sort en France le 25 novembre. Seb Musset l'a vu, il nous raconte les attaques acerbes contre le capitalisme, mais aussi l'espoir que le réalisateur tente d'instiller.

 

 

Michael Moore revient à la base. Le cinéaste de gauche, natif du Michigan[1], conclut avec « Capitalism : A love story » un cycle de films entamé vingt ans plus tôt avec l’émouvant Roger and Me{2] : la trahison du peuple américain par son gouvernement, la réduction à néant de ses espérances, la vente à la découpe de l’industrie et des services publics par des élites au service exclusif des corporations privées.


Pas de pitié avec eux. Par essence, le capitalisme génère le mal et toute tentative de le réguler est une arnaque, spécialement lorsque cette régulation (à base de subventions publiques sans retour) est entre les mains d’incompétents et/ou de corrompus : c’est en gros la thèse du dernier opus, le plus radical, du réalisateur un tantinet blasé qui «n’en peut plus de vivre aux Etats-Unis mais qui refuse d’en partir».


La «love story» est l’objet du premier segment du film. Comme tout enfant de la classe moyenne américaine ayant grandi dans les années 60, le petit Michael a bénéficié des retombées d’une croissance continue basée sur un emploi stable du père, une consommation de biens de transgression et une foi absolue dans le capitalisme comme modèle unique et bienfaiteur. Amour trahi, croyance battue en brèche depuis deux décennies jusqu’au point de non-retour : La crise des subprimes et le sauvetage des banques.


Moore est fidèle à son style : le bulldozer. Articulés autour de transitions plus ou moins heureuses, se succèdent des segments présentant des situations cocasses ou abjectes affectant des américains moyens appauvris en un claquement de bulle spéculative :


•    Des familles expropriées de leur maison (pourtant remboursée) dormant dans une camionnette à 30 mètres de chez elles.


•    Un agent immobilier s’autoproclame fièrement « le vautour », spécialisé dans la revente immédiate de ces maisons

.
•    Des assurances vie contractées sur le dos de salariés par leurs employeurs à leur bénéfice exclusif (et son équation logique : Nos employés ne meurent pas assez jeunes !). Exemple : L’employeur gagne 5 millions de dollars à la mort d’un de ses salariés (qui a bossé 18 ans dans la boîte) et ne reverse rien à la famille qui doit s’endetter pour financer les obsèques (C’est-y-pas une grande famille le capitalisme !)


•    Des pilotes de ligne moins rémunérés que des managers de fast-food (et sa conséquence directe : des crashs en série.)


•    Des étudiants s’endettent à hauteur de 150.000 dollars pour financer un cursus qu’ils rembourseront en développant de nouvelles martingales boursières et autres pièges à pauvres pour leurs banques bourreaux.


•    Le culte financier du produit dérivé foireux (que même leurs créateurs peinent à expliquer).


•    Des ados injustement envoyés en prison par paquets de 1000 avec la complicité d’un juge payé sur commission
pour gonfler les bénéfices d’un concessionnaire carcéral privé.


•    Le passage en force au Congrès du plan Paulson de soutien aux banques malgré la désapprobation populaire.

 

 


 

J’en passe et des pires. C’est le worst-of illustré de ce que l’on peut lire ici depuis deux ans : Une kermesse aux raclures à en filer la nausée même à Sabine Herold, un truc qui donne envie de péter à coup de pelle de la berline allemande à vitres teintées et chauffe-nuque (ça détend) et de sortir le canon à merde aux points presse de Luc Chatel.


C’est en toute logique désespérée qu’en bout de film, un Moore arrivé au bout du paradoxe du cinéaste contestataire distribué par une major et auréolé dans tous les festivals, guide son spectateur sur le chemin de la riposte citoyenne massive. Prenez votre destin, votre entreprise et vos économies en main et retrouvez le sens du collectif : c’est à vous d’écrire la suite.


Invité à l’avant-première, je craignais moins pour le fond du film que pour sa forme. D’autant que j’avais des réserves avec les récentes œuvres du cinéaste, spécialement le palmé Fahrenheit 9/11 sorte de Fox News inversé aussi manichéen que ce qu’il dénonce.
Lié à son ambition d’œuvre somme et contraint par son format, Capitalism a ce principal défaut de brasser les thématiques à un rythme parfois indigeste (ce qui est clairement énoncé dans un « préambule pour cardiaques ») et de passer rapidement sur des personnages ou des thèmes qui méritaient de s’y arrêter. Notamment l’autogestion des entreprises (rarement évoquée dans les médias français, elle est littéralement inconnue de la majorité des américains) qui est probablement la perspective la plus épanouissante et rémunératrice pour le salarié (ce qui explique sa sous-médiatisation alors qu’elle fonctionne depuis des années dans de nombreuses entreprises, petites et grandes ).

Faisant feu de tout bois pour étayer la démonstration parfois simpliste mais souvent jouissive, le film de Moore est avant tout un travail de vulgarisation sur les pathologies chroniques du capitalisme débridé conçue pour parler au plus grand nombre de ces sujets qui les intéressent peu mais qu’ils subissent tant. A défaut d’être un grand film et malgré son mauvais titre, Capitalism : A love story s’impose comme une œuvre d’intérêt collectif facile d’accès, à projeter en classe histoire de décrypter les raisons du désastre et envisager sérieusement une gestion alternative de l’état privilégiant l’homme et non le profit.

Pistes clairement exposées par F.D Roosevelt peu avant sa mort dans un discours final «oublié» par l’histoire :
« 
-     Le droit pour chacun à un travail utile et correctement rémunéré;

•    Le droit pour chacun de manger à sa faim, de pouvoir se vêtir et d’avoir des loisirs;

•    Le droit pour tout fermier de cultiver et vendre ses produits à un tarif lui permettant, à lui et sa famille, une vie décente;

•    Le droit pour tout entrepreneur, petit ou grand, d’échanger dans une atmosphère dégagée de la compétition et de la domination des monopoles domestiques ou internationaux;

•    Le droit pour chaque famille à un toit décent;

•    Le droit pour chacun à la protection médicale, et aux meilleurs conditions de santé possibles;

•    Le droit pour chacun à une protection contre les conséquences économiques de la vieillesse, de la maladie, des accidents de la vie et du chômage;

•    Le droit pour chacun a une bonne éducation. »



Capitalism : A love story en salles le 25 novembre.

 


(1) Michigan, état du nord, jadis le plus riche, aujourd'hui parmi les plus pauvres de l'Amérique. Ghettos, villes fantômes, infrastructures en ruine : à visiter d'urgence pour se faire une véritable idée du niveau de tiers-mondisation interne atteint par la plus grande puissance économique mondiale. Avis aux fans d'M6 : Si vraiment vous voulez devenir propriétaires, vous pouvez acheter dans les faubourgs de Détroit des quartiers complets pour le prix d'une Twingo.

[2] Roger and Me (1989) sur les conséquences durant les années Reagan, de la désindustrialisation du Michigan passant du bastion mondial de l'automobile au terrain vague.

 


 

 

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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
22 octobre 2009 4 22 /10 /octobre /2009 06:10



 

Aujourd’hui La Poste est sur la voie de la privatisation. Comme toujours dans ce processus, on assiste à une dégradation préalable du service pour mieux faire accepter ensuite la logique du privé qui résoudra tous les problèmes.

 
C’est ce qui se passe actuellement pour la SNCF. J’ai trouvé dans le journal de Jaurès, L’huma, un article qui résume bien la situation.

 
A titre syndical avec mon organisation, nous défendons au titre de la défense de l'environnement, du réseau autoroputier emcombré, des économies rélaisées par les salariés, etc. dans notre entreprise le TER et la gare qui a été mise en place en face de l’Aéroport et du plus grand constructeur d’hélicoptères des Bouches du Rhône ! Force est de constater que le service n’est pas au RdV et les salariés souvent à juste titre se plaignent. A la lecture de l’article, on comprend vite que la situation n’est malheureusement pas près de s’arranger. C’est quelque part déprimant, mais rien n’était jamais inéluctable, c’est encore un sujet sur lequel il va falloir se battre…


A suivre…



DH

 


 

 

SNCF. Le service public sur une voie de garage

 

Depuis hier soir 20 heures et jusqu’à demain matin huit heures, les cheminots sont en grève à l’appel de la CGT et de la CFDT. Sud Rail qui envisageait de déposer un préavis le jeudi 22 octobre, a finalement décidé de se joindre à celui-ci. Selon les prévisions de la SNCF, le trafic devrait être perturbé dans les TER mais également dans les TGV où, selon les lignes, sont annoncés entre un train sur trois et un sur deux. Les syndicats s’opposent au projet d’entreprise baptisé « Destination 2012 ». Selon eux, ce plan vise à « faire entrer toutes les activités de la SNCF de manière plus agressive dans la jungle de la concurrence » et fait « peser de lourdes menaces sur les conditions sociales de tous les cheminots, sur l’avenir du statut public de la SNCF et l’efficacité du système ferroviaire français ». Ils dénoncent particulièrement la décision d’abandonner le fret ferroviaire de proximité qui jettera, selon eux, 1 200 000 camions sur les routes. Ils redoutent également les conséquences sur l’emploi de la mise en œuvre de Destination 2012 qui rien que dans le fret pourrait conduire « à supprimer entre 4000 et 6000 emplois ». « Le rail une nouvelle route pour la France », proclame l’actuelle campagne de communication de la SNCF. Tromperie sur la marchandise, publicité mensongère rétorquent en somme les syndicats. Décryptage.

 

1. Les trains Corail survivront-ils au projet d’entreprise Destination 2012 ?

 

En 2005 déjà, la SNCF avait tenté de ne plus assumer ces liaisons transversales qui, en complémentarité du TER et du TGV, permettent de se rendre d’une capitale régionale à un autre sans passer obligatoirement par Paris. Elle avait essayé de transférer leur financement aux régions. Devant l’opposition des syndicats, des associations d’usagers, des municipalités concernées et des conseils régionaux, l’entreprise avait dû faire marche arrière. Elle affirme aujourd’hui qu’en raison de la concurrence, elle ne peut plus assumer le déficit d’exploitation de ces lignes qui s’élève, en moyenne, à 120 millions d’euros par an. Au début du mois, à l’occasion de son séminaire annuel de presse, la SNCF a également écarté l’idée d’assumer le coût du renouvellement du matériel qui arrive en bout de course et qui est évalué à plusieurs milliards d’euros. Autrement dit, si l’État qui est autorité organisatrice de ces lignes n’assume pas ses responsabilités, les trains Corail pourraient bientôt définitivement s’arrêter.

 

2. Fret, la nouvelle route est bitumée

 

Le gouvernement a récemment annoncé 7 milliards d’euros d’investissement dans le fret ferroviaire afin de transférer une part du transport de marchandises de la route vers le rail. En vérité, il n’en coûtera rien à l’État et les premiers euros ne sont même pas encore réunis. Pour financer les autoroutes ferroviaires ou encore le TGV fret, l’exécutif compte essentiellement sur les régions, les partenariats publics privés et la SNCF. Celle-ci s’est dite prête à investir un milliard d’euros sur cinq ans qu’elle entend économiser en supprimant le fret de proximité. Cette activité, qui offre une solution ferroviaire aux chargeurs qui n’ont pas besoin d’affréter des trains entiers, est en effet dans son collimateur. Depuis 2006 et l’ouverture de la concurrence, la SNCF et les autres opérateurs privés se replient sur les créneaux les plus rentables. Grand consommateur de main-d’oeuvre, le wagon isolé n’est pas de ceux-là. Son abandon laissera la desserte de régions entières au seul transport routier. Selon les syndicats, 1 200 000 camions supplémentaires seront ainsi jetés sur les routes.

 

3. TER, le dogme de la concurrence

 

La réglementation européenne oblige à ouvrir à la concurrence l’activité TER au plus tard en 2019. Les directives concoctées par la Commission européenne n’obligent pas les conseils régionaux à recourir à la procédure d’appel d’offres. Le gouvernement, qui craint que les régions, très majoritairement gérées par la gauche, continuent à confier à la seule SNCF l’exploitation de ces trains, a décidé de mettre en place une commission des parties prenantes pour « organiser la concurrence ». Autrement dit, pour aider les entreprises privées du secteur à s’emparer de parts de marché. Celles-ci n’étant pas réputées pour leur philanthropie, les conséquences de la libéralisation du TER seront catastrophiques pour les usagers. Il y a en effet fort à parier que, comme cela s’est passé dans le fret ferroviaire, la concurrence dans le TER se traduira par l’abandon des dessertes jugées non rentables, une hausse des tarifs et une dégradation de la qualité de service.

 

4. Préparer la mariée pour la privatiser

 

Depuis plusieurs années, la SNCF fait évoluer par touches successives sa structuration interne. Petit à petit, l’entreprise intégrée laisse la place à une « maison mère » chapeautant des branches autonomes avec leurs moyens matériels et leurs personnels dédiés. Pour justifier ces transformations, la SNCF met en avant l’ouverture à la concurrence. C’est afin, affirme-t-elle, d’éviter d’être accusée de ne pas faciliter les choses aux opérateurs privés, qu’elle a créé récemment « une entité autonome » baptisée direction de la circulation des trains et une branche autonome baptisée gares et connections. D’autres entités, autrement appelées « centres de profit », par la SNCF, ont été créées pour piloter les activités de la branche fret suivant « le produit » qu’elles commercialisent. Pour la CGT et la CFDT qui dénoncent « une privatisation rampante », ces entités préfigurent la création de filiale et empruntent au même schéma de réorganisation mise en œuvre dans d’autres entreprises publiques récemment privatisées, comme EDF et GDF.

 

5. L’emploi, variable d’ajustement

 

Les restructurations en cours à la SNCF s’annoncent particulièrement lourdes en matière d’emplois. Certes, son président, Guillaume Pépy, affirme qu’il « n’y a pas de sureffectif à la SNCF » et sa direction promet qu’elle ne procédera à aucun licenciement et que les cheminots des secteurs concernés seront affectés à d’autres activités. Mais il n’en demeure pas moins que des milliers de postes seront supprimés. Ainsi, l’abandon du wagon isolé entraînera à lui seul la fermeture, selon les syndicats, de huit triages sur les onze existants. Ce plan menace ainsi de 4000 à 6000 postes. Entre 2002 et 2009, 21 500 emplois ont été supprimés à la SNCF. « Soit l’équivalent de 30 usines Molex et de huit usines Continental », ont calculé la CGT et la CFDT. L’ouverture à la concurrence des TER devrait se traduire également par la suppression de nombreux emplois. Pour gagner en productivité bien sûr mais aussi en raison des pertes de marché que ne manquera pas d’enregistrer la SNCF. Qu’adviendra-t-il en effet des cheminots travaillant à l’exploitation du TER dans une région si l’entreprise publique n’est plus chargée de son exploitation ?

 

6. Le dumping social progresse à grande vitesse

 

Le statut des cheminots n’est pas menacé, jurent en chœur la direction de la SNCF et le gouvernement. Reste que le dumping social progresse. En témoigne le recours grandissant à des statuts de salariés relevant du droit privé. CGT et CFDT relèvent ainsi que « le taux d’emplois contractuel (CDI et CDD) est passé de 11,3 % en 2006 à 18,9 % en 2008 ». Selon la SNCF, le statut et la réglementation du travail qu’elle est « contrainte » d’appliquer, génère « un surcoût de 30 % » par rapport à ses concurrents, qui ne sont soumis qu’à la réglementation du régime général de protection sociale. Pour contourner le statut de cheminots et la réglementation du travail, la SNCF a donc créé des filiales de droit privé. Ainsi, sa filiale VFLI concurrence sa propre branche fret et bénéficie des mêmes conditions qu’Euro Cargo Rail et Veolia Cargo. Á l’avenir, avec l’ouverture à la concurrence du TER, la SNCF a déjà prévu que sa filiale de transport urbain Keolis se positionnerait pour concurrencer SNCF proximité, en charge actuellement des trains régionaux.

 

7. La sécurité passe après le profit

 

La concurrence met-elle en péril la sécurité des voyageurs et des populations ? C’est en tout cas ce qu’affirment les syndicats de cheminots qui relèvent qu’à plusieurs reprises les trains des opérateurs privés ont été impliqués dans des incidents dont les conséquences auraient pu être dramatiques. Le 26 avril 2008, en raison d’un défaut de freinage, un train Veolia a traversé la gare de Montauban à plus de 60 km/h, évitant de peu la collision avec un train de voyageurs. Le 20 mai dernier, un train d’Euro Cargo Rail, dont le chargement était mal arrimé, est entré en collision avec un train fret de la SNCF, blessant le conducteur de ce dernier et provoquant une interruption du trafic pendant près de douze heures. Selon les syndicats de ces entreprises et les témoignages de plusieurs de leurs salariés, les conditions de travail et la pression managériale poussent les conducteurs à ne pas toujours respecter les procédures de sécurité. Ainsi, dans notre édition du 9 octobre dernier, un conducteur d’Euro Cargo Rail expliquait que pour gagner du temps certains de ses collègues n’effectuaient pas correctement les essais de freins de leur convoi.

 

PIERRE-HENRI LAB

 

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