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Pour mieux connaitre  l’histoire politique de Vitrolles, gérée pendant 5 années (1997 - 2002) par l'extrême droite et le couple Bruno et Catherine MEGRET, plus de 200 articles de presse sont à votre disposition (colonne de droite, rubrique "thèmes" sur ce blog). A l'heure de la banalisation de l'extrême droite, un devoir de mémoire s'impose avec l'expérience vécue à  Vitrolles.

Cette histoire politique est désormais complétée par des vidéos que vous pouvez retrouver dans le thème "l'histoire politique de Vitrolles en vidéo", dans la colonne de droite. Cette rubrique sera renseignée au fil du temps.

@ DH
29 mai 2010 6 29 /05 /mai /2010 06:02

 


 

L’autre jour j’entendais à la radio un reportage sur Air France et son déficit pour 2009. Est intervenu, le journaliste qui vient de sortir un livre sur Air France. Ce journaliste critiquait le modèle économique d’Air – France et ses erreurs supposées. Pourquoi pas ? C’est son droit.

 

 

Ce qui m’a choqué par contre c’est qu’il louait le modèle des compagnies Low-Cost ! Alors là je ne suis pas d’accord. Le modèle économique de Ryanair, et de ses consœurs, c’est de se faire financer par la collectivité.

 

Ryanair c’est en France 600 millions d’€ de subventions et 300 millions de bénéfices. C’est nous qui payons le bénéfice de Ryanair ! Sauf erreur, Ryanair n’est pas une entreprise de service public, et c’est au contraire l’entreprise libérale à l’extrême qui évite de payer des cotisations sociales en France…

 

La Provence a fait un excellent dossier sur le sujet récemment, malheureusement pas repris, sauf erreur, sur son site Internet. Vous trouverez cependant ci-après une série d’articles sur le sujet.

 

Ryanair avait été aussi abordé lors d’une réunion publique du Front de Gauche à Vitrolles, lors de la dernière campagne électorale pour les Régionales…

 

DH

 


 

 

 

Pour en savoir plus :

 

Marseille : faut-il céder aux menaces de Ryanair ?

 

Objet d'une enquête pour travail dissimulé, la compagnie se livre à ce qui pourrait être assimilé à du chantage, avec la menace pure et simple d'abandon des aéroports où elle est implantée, comme celui de Marignane.

 

samedi 22 mai 2010


Vu sur LCM : Ryanair menace de quitter l'aéroport

 

Michaël O'Leary, le P.-d.g. de la compagnie aérienne à bas coût Ryanair, pourrait décider de quitter sa base de l'aéroport de Marseille-Provence dès octobre. Une décision motivée par l'ouvert ...

 

vendredi 21 mai 2010


Ryanair menace de quitter Marseille

 

Michaël O'Leary, le P.-d.g. de la compagnie aérienne à bas coût Ryanair, pourrait décider de quitter sa base de l'aéroport de Marseille-Provence dès octobre. Une décision motivée par l'ouverture, par le parquet d'Aix, d'une information judiciaire...

 

vendredi 21 mai 2010


Information judiciaire ouverte contre Ryanair

 

MARSEILLE (Reuters) - Le parquet d'Aix-en-Provence a ouvert une information judiciaire visant la compagnie aérienne Ryanair pour travail dissimulé et prêt illicite de main d'oeuvre, apprend-on de source judiciaire. ...

 

lundi 03 mai 2010


Travail au noir : ouverture d'une information judiciaire contre Ryanair

 

Le procureur de la République d'Aix vient d'ouvrir une information judiciaire à l'encontre de Ryanair pour "travail dissimulé", "prêt illicite de main d'oeuvre", "emploi illicite de personne naviguant" et "entrave au fonctionnement du CE". Le préjudice aux organismes sociaux s'élèverait à 4,5 millions d'euros.

 

lundi 03 mai 2010


Ryanair revoit à la hausse ses perspectives de résultats annuels

 

DUBLIN (Reuters) - La compagnie aérienne irlandaise Ryanair a revu largement à la hausse ses perspectives de résultat pour 2010, après avoir observé des taux de réservation et des rendements meilleurs que prévu à la fin février et en mars. ...

 

jeudi 01 avril 2010


Plainte d'Air France contre Ryanair pour aides publiques

 

PARIS/DUBLIN (Reuters) - Air France a déclaré avoir déposé plainte en novembre dernier auprès de la Commission européenne contre Ryanair, qu'elle accuse de percevoir des aides des aéroports régionaux et locaux français. ...

 

jeudi 11 mars 2010

 

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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
27 mai 2010 4 27 /05 /mai /2010 06:15

 

Taxer les transactions financières : Associations et syndicats lancent une pétition citoyenne adressée au G20.


Une telle démarche internationale est assez inédite. Il faut la soutenir !

 

DH

 

 


 

 

Attac et une large coalition de syndicats et associations lancent aujourd'hui une pétition citoyenne pour taxer la finance


Depuis plusieurs mois Attac travaille à mettre en place en France une large coalition pour mobiliser les citoyens afin d'imposer la mise en place d'une taxe sur les transactions financières (TTF).

Aujourd'hui, à l'occasion des journées internationales d'action pour la TTF organisées dans plusieurs pays d'Europe et d'Amérique du Nord, cette coalition publie un communiqué de presse commun (voir ci-dessous) et lance une pétition citoyenne adressée au G20.

1. Qu'est ce que cette coalition ?

Cette coalition constitue par elle-même un évènement politique inédit, puisqu'elle regroupe avec Attac une palette large de syndicats (CGT, CFDT, FSU, Solidaires), d'associations écologiques (Amis de la Terre, WWF, Action consommation), d'associations de solidarité internationale (Oxfam, CCFD, CRID, Aitec, Foi et Justice, RITIMO) et de lutte contre les pandémies (Aides). D'autres associations participent au processus unitaire qui débouchera, à partir de septembre prochain, sur une campagne en vue du G20 qui se déroulera en France au printemps 2011. Des campagnes similaires se déroulent aujourd'hui aux USA, au Royaume-Uni (http://robinhoodtax.org.uk/), au Canada (http://robinhoodtax.ca/), en Allemagne (http://www.robinhoodsteuer.de/), en Autriche (http://www.steuergegenarmut.at/) et en Italie (http://www.zerozerocinque.it), portées par les mêmes alliances entre mouvements syndical, écologique et de solidarité internationale.


2. Quelles sont les bases politiques de la coalition ?

La coalition s'est formée autour d'un objectif - imposer des taxes sur les transactions financières - et de deux finalités: lutter contre la spéculation financière et financer les biens publics mondiaux. L'existence même de cette coalition et ses thèmes centraux montrent l'avancée des idées d'Attac dans le débat public. Vu la diversité de la coalition elle est évidemment traversée de débats intenses: faut-il mettre en avant la lutte contre la finance  ou surtout la levée de fonds pour les urgences sociales et climatiques ? Faut-il réclamer une taxe mondiale, européenne ou nationale ? L'argent doit il aller entièrement au Sud ou les biens publics mondiaux à financer concernent-ils aussi les pays du Nord ? (Débats qui peuvent d'ailleurs aussi traverser notre association...).


3. Qu'est ce que cette pétition ?

La pétition est le premier acte collectif de la coalition française pour la TTF. Elle s'adresse aux dirigeants du G20 à l'occasion de la rencontre de Toronto au Canada, fin juin 2010. Elle a été conçue dans le cadre du réseau européen sur les crises, auxquels participent les Attac d'Europe et d'autres organisations citoyennes européennnes (Friends of the Earth Europe, Eurodad, ...), et endossée par la plupart de nos partenaires français. Elle peut être signée dans différentes langues, et a déjà été lancée en Allemagne, en Autriche, en Italie, ou elle a déjà récolté 30 000 signatures. La pétition peut être signée sur le site makefinancework.org ou à partir des sites des organisations participantes, dont bien sûr celui d'Attac. Si vous vous occupez d'un site internet, le formulaire de la pétition peut être très simplement ajouté à votre site en suivant les instructions indiquées dans la rubrique "créer votre widget" à la page d'accueil de makefinancework.org.Il s'agit d'une pétition électronique: à ce stade, des signatures sur papier ne sont pas prévues.


4. Quels liens entre les campagnes d'Attac (retraites, Grèce, TTF, justice climatique) ?

Les comités locaux d'Attac sont fortement mobilisés depuis plusieurs semaines contre la réforme des retraites, et cela va continuer de plus belle. En même temps la crise grecque s'étend à l'ensemble de la zone euro et démontre à nouveau les impasses de la construction néolibérale de l'Europe. Et la crise financière fait passer à la trappe les préoccupations écologiques, pourtant décisives à moyen et long terme. La campagne pour la TTF illustre fort bien  la cohérence profonde de la démarche d'Attac: désarmer les marchés financiers est indispensable pour préserver nos systèmes de protection sociale, pour construire une Europe solidaire et pour financer les urgences sociales et écologiques planétaires. Nous devons le répéter sur tous les tons et dans toutes les occasions: les peuples de France, d'Europe et du monde ne sortiront de l'impasse qu'en démantelant le pouvoir de l'industrie financière, fauteuse d'inégalités, de précarité, de gaspillages effrénés, de crises sociales et écologiques majeures.




 


Communiqué de presse commun


Taxer les transactions financières :
Associations et syndicats lancent

une pétition citoyenne adressée au G20


Cette semaine se réunissent les Ministres des Finances européens, ainsi que la Conférence internationale sur la régulation financière, accueillie par Angela Merkel le 20 mai à Berlin. Ces réunions se tiennent alors que les Etats de la zone Euro annoncent des plans de restrictions pour satisfaire les exigences des marchés.

À un mois du G20 de Toronto, de nombreuses organisations de la société civile ont choisi cette semaine pour affirmer une mobilisation internationale en faveur d’une taxe sur les transactions financières (TTF). Depuis plusieurs mois, un mouvement international se développe en effet pour des taxes sur les transactions financières : aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, au Canada, en Allemagne, en Italie, en Autriche, en Australie... En France, s'est formée une coalition sans précédent d'organisations syndicales, écologiques, de solidarité internationale et citoyennes. Dans leur diversité d’actions et de préoccupations, elles se rejoignent sur le même diagnostic : de telles taxes doivent être établies d’urgence pour répondre aux défis globaux d’aujourd’hui.

Ensemble, ces organisations lancent en France, lors de cette semaine d'action, une pétition qui rejoint un mouvement citoyen international appelant les leaders du G20, dont Nicolas Sarkozy , à mettre en place une taxation universelle des transactions financières [1].

Chaque jour, 6 000 milliards de dollars s’échangent sur les marchés financiers : même à un faible taux, la taxation de ces transactions dégagerait chaque année des centaines de milliards de revenus à redistribuer et contribuerait à dissuader les comportements les plus spéculatifs.

La taxation des transactions financières permettrait :


- De financer les urgences sociales et environnementales mondiales, telles que la lutte contre la pauvreté, le changement climatique et les pandémies meurtrières.
- De promouvoir aussi une plus grande stabilité du système financier, en réduisant la spéculation, néfaste à l’économie réelle.



[1] Le texte de la pétition citoyenne à la laquelle appellent les organisations est disponible sur leurs sites respectifs, ainsi que sur le site centralisateur :

www.makefinancework.org/?lang=fr/

http://www.makefinancework.org/IMG/jpg/signb.jpg

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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
20 mai 2010 4 20 /05 /mai /2010 05:39

Le seul moyen pour les infirmières anesthésistes pour se faire entendre était de bloquer la gare Montparnasse à Paris. On peut le regretter. Mais la faute à qui ? Sous couvert d'économie, on remet en cause une profession en tentant de la dévaloriser, alors que c'est notre santé qui est en jeu...


DH





Mercredi, 19 Mai 2010 Pascale Leneouanic


infirmieres-montparnasse


"Voies bloquées", c'est à l'image du comportement de la Ministre de la Santé, Roselyne Bachelot. Après plusieurs mois de grève, faute de réponses sérieuses de la part du ministère de la santé, les infirmières anesthésistes ont été contraintes, durant plusieurs heures, de bloquer les voies à la gare Montparnasse, seul moyen de se faire entendre. En effet, alors que les infirmières demandent le maintien de leur spécialité, la reconnaissance de leur diplôme au niveau de Master, et la revalorisation salariale correspondante, la porte de leur ministère de tutelle reste fermée.


Pourtant, la question posée par les infirmières anesthésistes n'est pas des moindres : c'est celle du maintient de leur statut et d'une rémunération qui va de pair avec cette reconnaissance. C'est celle de l'avenir de la santé et du service public hospitalier qui est un droit pour chacun d'entre nous. En effet, le Ministère de la Santé envisage de supprimer cette spécialité et refuse dans la même logique d'engager des discussions sérieuses sur la reconnaissance de leur diplôme et leurs rémunérations...


Madame Bachelot fait des économies de bout de chandelle, en bradant l'hôpital public au détriment des moyens humain. Elle perd également de vues les risques sanitaires lorsqu'une nation brade sa santé. Pire, la Ministre loin de faire des économies va contribuer ainsi à accroître les coûts des contrats d'assurance, la responsabilité médicale et notamment hospitalière étant de plus en plus lourde... Sans compter, au final, le risque réel de pénurie puisque de moins en moins de médecins accepteront de s'engager dans cette spécialité.


L'argent qui a permis de se fournir des vaccins contre la grippe A en surnombre manquerait-il maintenant pour permettre de rémunérer à leur juste valeur les infirmières anesthésistes ?

Mme Bachelot a créé la situation de blocage symbolisée à merveille par les infirmières anesthésistes en bloquant les voies de chemins de fer. C'est à elle qu'il incombe maintenant de la débloquer. Pour les élus du groupe Front de Gauche et Alternatifs au Conseil Régional d'Ile de France, soutenir les infirmières anesthésistes c'est soutenir le droit à une santé de qualité pour toutes et tous. Assez de la santé au rabais, oui à une revalorisation des salaires pour un service public de qualité !


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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
18 mai 2010 2 18 /05 /mai /2010 06:39

 


 

On a parfois que la sécurité sociale a toujours existé, toute comme les retraites. Ce n'est évidemment pas le cas, et d'ailleurs, ce n'est pas si ancien que cela. A l'heure où tout le système de la protection sociale est remis en cause, il est bon de se rappeler...


DH




En mémoire du Conseil National de la Résistance


Marianne.fr


Article 11 - | Samedi 15 Mai 2010


A l'heure où on s'apprête à faire voler en éclats le socle des fondamentaux acquis à la libération, le site internet Article 11 rend hommage à l'œuvre du Conseil National de la Résistance.


zigazou76 - Flickr CC

 

L’an passé, ils étaient 4 000, réunis sur le plateau des Glières pour dire - sans bannière politique ni drapeau - leur rejet des valeurs sarkozystes. Manifester leur opposition aux présidentielles tentatives de récupération sur l’héritage de la résistance. Et souligner leur volonté de ne pas rester passif face aux coups de butoir incessants que la majorité au pouvoir et les milieux d’affaire assènent au modèle social français. 
Cette année, ils remettent ça, rassemblement organisé le dimanche 16 mai par l’association Citoyens Résistants d’Hier et d’Aujourd’hui [1]. Une "manifestation" qui s’inscrit dans un cadre plus vaste, patient et minutieux travail de fond mené par les membres de l’association pour préserver et rappeler l’héritage du Conseil national de la résistance. Ainsi de Walter, retour en résistance, film réalisé par Gilles Perret autour de la figure de l’ancien résistant Walter Bassan [2]. Ou du livre publié récemment par l’association à La Découverte, ouvrage collectif conduit par un journaliste du Canard Enchaîné, Jean-Luc Porquet.


L’ouvrage est bref, efficace et percutant. En moins de 200 pages, il revient sur l’application dans l’immédiat après-guerre des Jours Heureux, texte programmatique rédigé en 1944 par le Conseil national de la Résistance (CNR) et qui a très largement irrigué le modèle social français. Et détaille précisément les coups qui lui sont ensuite portés de tous côtés : politiciens de droite et de gauche, financiers, assureurs, banquiers, grands patrons, tous soucieux de prendre leur revanche. De ravager, - « avec une furie qui n’exclut pas une certaine méthode », pour reprendre les mots d’Alexandre Dumas - le système de Sécurité sociale et celui des retraites, de rogner les services publics, de mettre à bas toute idée de secteur bancaire public, de multiplier les privatisations, d’œuvrer à la déréglementation financière, d’asservir la presse au capital, etc… Bref, de laminer tout ce qui, de près ou de loin, représente une quelconque entrave à ces marchés qui se piquent de gouverner nos vies.


Qui mieux que Jean-Luc Porquet, coordinateur de l’ouvrage, pour en parler ? Nous avons rencontré ce journaliste rappelant avec une jolie verve - dans le livre comme dans ses chroniques au Canard - que « face à cette entreprise de démolition systématique, il faut imaginer des voies nouvelles et de nouvelles résistances ». Le mieux, c’est de lui laisser la parole…


Ce livre, il vient d’où ?


En mai 2009, je me suis rendu au rassemblement des Glières : ce fut une journée vraiment magnifique, avec des gens formidables. La veille déjà, j’avais été convié à une grande tablée, me retrouvant en compagnie des anciens résistants Stéphane Hessel, Raymond Aubrac et de l’écrivain John Berger. Stéphane Hessel - au passé de héros, résistant, arrêté par la Gestapo, déporté - était juste en face de moi, et cet homme de 93 ans faisait preuve d’une vivacité impressionnante, avec quelque chose de juvénile, d’optimiste. Une telle présence – héroïque et engagée – ne s’oublie pas, surtout quand elle se double d’un enthousiasme que beaucoup d’entre nous ont perdu.


Le lendemain, nous étions 4 000 personnes à participer au rassemblement. Le temps était magnifique. Juchés sur la petite plate-forme d’une camionnette, Stéphane Hessel, Raymond Aubrac, Alain Refalo (l’un des premiers enseignants "désobéisseurs") et le psychiatre Michaël Guyader ont donné à entendre des interventions aussi brèves que fortes. Hauteur de vue, combativité, absence de complaisance : c’était impressionnant. Et puis, il n’y avait pas ce côté boutiquier où chacun arrive avec son petit autocollant, sa petite banderole, son officine à défendre : les organisateurs avaient demandé aux participants de venir sans tract, sans l’appareillage habituel du militant. Bref, il y avait quelque chose de très fort, de vivant.


Ça vous a regonflé ?


Exactement ! J’en ai fait un papier pour Le Canard, dans lequel j’évoquais le texte des Jours Heureux, le programme du Conseil national de la Résistance. Après la publication de l’article, un copain m’a dit : « Les Jours Heureux, je ne connaissais pas du tout. Il faudrait rééditer le programme du CR. » Ça m’a fait réfléchir. S’il était inutile de rééditer un texte de dix pages qu’on trouve facilement sur le net, ça valait par contre le coup de le remettre en perspective, de raconter cette journée, cette résistance face à une imposture criante. J’ai pensé que ça pourrait donner un bouquin que j’aimerais lire. Je suis donc allé voir les membres de l’association Citoyens Résistants d’Hier et d’Aujourd’hui, pour leur proposer de publier le programme, de lui apporter un éclairage historique – comment il a été écrit et mis en actes - , puis de montrer comment les principaux points ont été (ou sont en voie d’être) sabordés méthodiquement.


Ils ont accepté l’idée. Ne restait plus, alors, qu’à choisir un éditeur - ils ont préféré un éditeur avec du répondant, qui déborde du réseau militant et puisse proposer une grande diffusion, à un petit éditeur engagé : ça a été François Gèze, de La Découverte. Lui et moi avons contacté des journalistes ou historiens susceptibles de participer à l’ouvrage - en l’espèce Emmanuelle Heidsieck [4], qui a écrit le très intelligent roman Il risque de pleuvoir, François Ruffin [5], Martine Orange [6], qui a une puissance de travail et de synthèse impressionnante, et l’historien Olivier Vallade. Ensuite, ça a été très vite, ça s’est enchaîné : en trois mois, le bouquin était fait.


C’est un ouvrage qui montre bien, dans la lignée de la réflexion de l’historien Nicolas Offenstadt, tout le travail qu’il faut mener contre la récupération des symboles et pour le respect de l’histoire...


Oui, et c’est finalement un peu grâce à Sarkozy - il faut lui dire « merci » pour cela. En ce qui me concerne, le déplacement présidentiel aux Glières m’a permis de retrouver le programme du CNR ; je connaissais son existence, mais j’avoue qu’il ne me parlait pas spécialement, que j’étais un peu passé à côté. 
Il m’a donc permis de réellement découvrir ce texte court, concis, programmatique, ce texte issu d’un rêve, d’une vision, écrit dans des conditions terribles, au péril de la vie des auteurs, lesquels y disent l’essentiel de ce pour quoi ils se battent. Cela lui donne une force et une émotion qui nous parlent toujours, soixante ans plus tard.


Il faut aussi se rendre compte que tout ce qu’on appelle le modèle social français est - en grande partie - issu de ce petit texte : il n’a pas été seulement une vue de l’esprit, il a eu une réelle portée. Et en même temps, c’est une source d’une certaine pureté, d’une pureté originelle dont on rêve tous un peu, qui ne soit pas embrouillée par les querelles de partis et de boutiques.


Vous croyez que c’est pour ça que le sujet semble dans l’air du temps, que les gens s’y intéressent ?


Oui. Il n’y a plus de grands penseurs, d’intellectuels contemporains apportant réellement de la vie et de l’espoir – à moins de croire que le maoïsme à la Badiou ou L’Insurrection qui vient en sont porteurs ! Face à ce désert, on cherche quelque chose de lumineux dans l’histoire, une pensée pour se ressourcer.


Vous plaisantiez un peu avant en "remerciant" Nicolas Sarkozy. Et c’est vrai, il arrive à ressouder les gens contre lui. Ce qui revoie à cette déclaration très connue de Denis Kessler, où il invite à « défaire méthodiquement le programme du Conseil National de la résistance ».


Il faut rappeler que cette déclaration date d’octobre 2007, soit quatre mois après l’élection de Sarkozy et qu’on était alors en pleine Sarkomania. Il venait d’être élu triomphalement - c’était l’époque bling-bling, celle du yacht de Bolloré ou du « nouveau » 14 juillet. Et il pensait vraiment être l’homme d’une totale rupture, pouvoir tout changer parce qu’il n’y avait plus personne en face et que la gauche était carbonisée.
C’est vrai que c’est finalement formidable qu’un homme comme Denis Kessler ait révélé la cohérence du projet sarkozyste. Il s’est senti suffisamment en position de force pour dire : « Ce qu’on va faire, c’est casser 1945. » C’est la même chose pour un Sarkozy, à la fois complètement brouillon et maître de l’enfume : c’est sa mise à nu qui est intéressante.


Pour le côté "enfume", il y en a une très bonne illustration dans le discours de Sarkozy à Versailles, quand il se présente comme « l’héritier » du Conseil national de la Résistance [8]. Il passe son temps à dire le contraire de ce qu’il fait.


C’est une tactique que je crois directement héritée de Le Pen. J’en parlais dans un livre, sorti juste avant l’élection de Sarkozy, un ouvrage nommé Le Petit Démagogue [9]. J’y reprenais en partie un travail que j’avais réalisé lors de l’écriture d’un livre sur Le Pen (Le Faux Parler ou l’art de la démagogie, paru en 1992), où j’essayais de comprendre pourquoi ça marche, pourquoi son discours séduit tant de gens. Je voulais mettre à jour les ficelles de son discours démagogique, les « recettes » auxquelles il avait recours. 
Quand j’ai vu grimper le Nicolas Sarkozy ministre de l’Intérieur, la ressemblance m’a paru évidente : ce sont les mêmes techniques, les mêmes ficelles, le même enfumage que ceux de Le Pen. Les mêmes simplifications, la même outrance, les mêmes dénégations du réel. La même tentation autoritaire, les mêmes pulsions. Le karcher, les voyous, la racaille… 


C’est pourquoi j’ai repris mon bouquin de l’époque, que j’ai entièrement réadapté et reconstruit autour de Sarkozy. Le livre, Le Petit Démagogue, met donc en avant cette analogie des techniques. Sauf que l’élève a dépassé le maître, que Sarkozy a réussi là où Le Pen a échoué. Pour moi, ça a été une surprise : je ne pensais pas que ça allait fonctionner à ce point, que reprendre tous les vieux trucs crapuleux et crapoteux de Le Pen –à commencer par cette récupération des victimes, pour aller pleurer auprès d’elles et promettre la punition des voyous - pourrait s’avérer si payante. Mais il a réussi son hold-up, il est parvenu à récupérer tout l’électorat de Le Pen en reprenant ses ficelles.


[1 ] L’association a concocté un programme sur deux jours, avec des projections et conférences, en sus de la marche proprement dite. À consulter ICI.


[2 ] ICI l’entretien que Gilles Perret avait accordé à A11.


[4 ] Journaliste à MiroirSocial.com.


[5 ] Rédacteur en chef de Fakir et reporter pour Là-Bas si J’y suis .


[6 ] Journaliste à Médiapart.fr.


[7 ] Voici la déclaration complète, issue dans un éditorial de Denis Kessler dans le magazine Challenge du 4 octobre 2007 : « Les annonces successives des différentes réformes par le gouvernement peuvent donner une impression de patchwork, tant elles paraissent variées, d’importance inégale, et de portées diverses : statut de la fonction publique, régimes spéciaux de retraite, refonte de la Sécurité sociale, paritarisme… A y regarder de plus près, on constate qu’il y a une profonde unité à ce programme ambitieux. La liste des réformes ? C’est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance. »


Denis Kessler n’a pas été le seul à l’énoncer aussi ouvertement. En janvier 2008, l’homme d’affaires Charles Beigbeder, patron de Powéo, l’a fait aussi, ce que relevait Jean-Luc Porquet dans sa chronique du Canard. En voici un extrait : « Et puis la semaine dernière, Charles Beigbeder a remis ça. Dans une tribune au JDD (27/1), le pédégé de Poweo a affirmé, l’air de rien, que selon lui le rapport Attali permettrait enfin d’en finir avec cette France "qui continue à vivre sur un modèle fondé en 1946, à partir du programme du Conseil national de la Résistance". Tiens, tiens. Lui et Kessler, même combat. Charles Beigbeder, le prototype du jeune loup moderne. L’homme qui veut tailler des croupières à EDF en vendant de l’électricité privée aux Français. »



[8 ] Il s’agit d’un discours prononcé le 22 juin 2009, devant le Congrès : « Le modèle républicain reste notre référence commune. Et nous rêvons tous de faire coïncider la logique économique avec cette exigence républicaine. Ce rêve nous vient, pourquoi ne pas le dire, du Conseil National de la Résistance qui, dans les heures les plus sombres de notre histoire, a su rassembler toutes les forces politiques pour forger le pacte social qui allait permettre la renaissance française. Cet héritage est notre héritage commun. »


[9 ] Aux éditions La Découverte.


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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
15 mai 2010 6 15 /05 /mai /2010 07:24

 


 

« L'usage de l'eau appartient à tous ». Vous en doutez ? C'est pourtant l'article 1 de la loi sur l'eau et les milieux aquatiques promulguée en 2006 !

 

Or aujourd'hui, Jean-Louis vient de trahir ce principe. Il a en effet annoncé la mise en concurrence en France des concessions hydrauliques en en particulier des barrages d'ici 2015.

 

Sachant que ce sont nous les contribuables qui avons financé les investissements, c'est un marché juteux offert au secteur privé, qui d'ailleurs ne s'y trompe pas. Il suffit de lire l'article de l'Usine Nouvelle bon relais à droite des industriels...

 

Hallucinant encore une fois... Ceci dit il faut le dénoncer.

 

DH


 

L'Etat lance la concurrence à l’assaut des barrages

 

Le 22 avril 2010 par Ana Lutzky

 

Le gouvernement engage aujourd'hui le projet d'ouverture à la concurrence des barrages. Une cinquantaine d'ouvrages sont concernés par la procédure d’appels d’offres d'ici à 2015. Etat des lieux du chambardement hydroélectrique, en 6 questions.

 

Pourquoi est-ce un enjeu important pour les industriels ?


Attribuées pour une durée de 75 ans depuis... 1920, les quelque 400 concessions hydroélectriques du pays arrivent à expiration. Une
poule aux œufs d'or pour les industriels qui les exploitent : les investissements sont en effet déjà largement amortis. A Génissiat par exemple, le plus gros barrage de l’Hexagone, chacune des six turbines rapporte 4000 euros par heure et produit 60 à 70 MWh d’électricité (le prix de vente moyen de l’électricité se situant autour de 55 euros le MWh). Or le coût de production, lui, se situe 20 euros par MWh, soit 1400 euros maximum par turbine. Le calcul est des plus rapide : chaque heure GDF Suez dispose d’une marge substantielle. 

A partir d’aujourd’hui néanmoins, l'eldorado hydroélectrique va progressivement être soumis à la concurrence. De quoi offrir des marges copieuses à de nouveaux concessionnaires, qui remporteront le gros lot pour 30 à 40 ans. Une première grappe d’une cinquantaine de barrages a été rassemblée dans
dix concessions, qui seront remises en jeu d'ici à 2015. Il faudra compter cinq ans entre la réalisation d'un dossier de fin de concession par l'exploitant actuel d'un ouvrage et l'arrivée d'un nouveau concessionnaire.

 

L’Etat est propriétaire

 

Les barrages sont une délégation de service public. Le cahier des charges confie de larges prérogatives au concessionnaire, qui procède aux différents aménagements pour le compte de l'État. Responsable de la sécurité et la protection de l'environnement, le concessionnaire a l'obligation d'entretenir les ouvrages afin de les remettre en bon état à la fin de la concession.


Quelle capacité représentent les barrages bientôt remis en jeu ?


Près de
5.3 GW soit environ 20 % de la puissance du parc hydroélectrique français. Le ministère de l’Energie a décidé de regrouper les ouvrages hydrauliquement liés dans chaque vallée. Pour cela, il a fallu anticiper le renouvellement de concession d'une quinzaine d'ouvrages de 2,3 GW au total, et définir une méthode pour dédommager l’ancien concessionnaire en cas de changement. Le dédommagement sera égal à l'actualisation de l'excédent brut d'exploitation moyen sur les cinq meilleures des sept dernières années ou sur la dernière année si celle-ci est plus avantageuse. A cela s’ajoutent 2,8 GW de concessions qui arrivent à échéance naturelle. Enfin, le ministère du Développement Durable demandera également au moins 200 MW de suréquipements.

Quels seront les premiers barrages ouverts à candidatures ?


Dès 2010 pour les ouvrages de la vallée de l'Ossau (Pyrénées-Atlantique), et du Lac Mort (Alpes). Les gros morceaux tels que la vallée de la Truyère (2.014 MW), de la Dordogne (1.551 MW) et de Bissorte (882 MW), lanceront leurs appels à candidatures entre mi-2011 et mi-2012. Les concessions hydroélectriques dans les Alpes (Vallée du Drac, chaîne du Beaufortain et station de pompage de Bissorte), les Pyrénées (Vallées d'Ossau, du Louron et de la Têt) et le Massif Central (vallée de la Dordogne et de la Truyère) seront attribuées entre 2013 et 2015.

 

Une source renouvelable, et réactive

 

L'hydroélectricité représente 12 % de la production nationale. Lorsqu'elle est associée à un réservoir (lac, barrage, etc.), elle permet un démarrage rapide et une montée jusqu'à la pleine puissance en quelques minutes. Plutôt précieux, en cas de perturbation voire d'écroulement des réseaux électriques.


Qui détient les barrages actuellement ?


Sur une puissance totale concédée de
25,3 GW, EDF exploite environ 80 % des barrages de l'Hexagone avec 20,3 GW, le reste étant essentiellement détenu par deux filiales de GDF Suez, la CNR (Compagnie nationale du Rhône) se voyant déléguer 3,5 GW et la Shem (Société hydroélectrique du Midi) 900 MW. Enfin, 600 MW ont été attribués à d’autres producteurs. Pour EDF, l'ouverture des barrages à la concurrence constitue un enjeu clef. Grâce à ce processus, GDF Suez espère disposer de 4 à 4,5 GW de capacités hydrauliques d'ici à 2013, contre 3,7 aujourd'hui.


Qui sont les nouveaux entrants potentiels ?


Le renouvellement des concessions suscite la convoitise de poids-lourds étrangers comme le norvégien
Statkraft, qui exploite déjà 225 centrales hydrauliques en Norvège, en Suède, en Allemagne, en Finlande et au Royaume-Uni, l'allemand E.ON,  qui a pour objectif de produire 36%d’électricité issue de sources renouvelables en 2030, ou l'italien Enel. Le suisse Alpiq, qui s’est déclaré candidat par voie de communiqué, exploite en Suisse, en France et en Italie une trentaine d'ouvrages, pour la plupart de très grande taille, pour plus de 2.800 MW de puissance installée. En complément des projets de centrales à cycle combiné gaz qu'il développe en France, de sa présence dans l'éolien et la petite hydraulique qui correspondent à des volumes d'investissements très significatifs, le renouvellement des concessions hydroélectriques constitue pour le groupe une belle opportunité.

Egalement intéressé, l’autrichien
Verbund, actionnaire à 48% du français Poweo, a récupéré, en 2008, treize barrages allemands d’une puissance de 312MW, propriétés d’E.ON. Le fournisseur d'électricité alternatif Direct Energie lui emboîte le pas. Menant des projets dans la biomasse, le photovoltaïque, l’éolien offshore et on shore pour plusieurs centaines de MW, il possède et gère 5 petites centrales hydroélectriques de moins de 10 MW également, et compte sur deux futures centrales à gaz à cycle combiné de 800 MW chacune. Plus discrets, l’espagnol Iberdrola et l’allemand Vattenfall sont également sur les rangs, tout comme à son échelle le petit Maïa Power.

Pourquoi plafonner la redevance ?

Pour des raisons historiques, ni les barrages d’EDF ni ceux de la Shem  ne paient de redevance à l'Etat : seuls des ouvrages gérés par la CNR s’en acquittent à hauteur de 24 % de leurs revenus. Le vote de la loi Grenelle 2, début mai, va changer la donne. Le niveau de cette redevance, proportionnelle au chiffre d'affaires de l'ouvrage, sera défini vallée par vallée et réparti à 50/50 entre l'Etat et les collectivités locales.

Afin de sélectionner les nouveaux concessionnaires, l'Etat tiendra compte de leurs propositions en matière d'environnement, d'efficacité énergétique et de redevance. Reste que cette redevance sera
plafonnée afin d'éviter de donner trop de poids au critère financier. Une idée défendue par les exploitants historiques EDF et GDF Suez : pour les nouveaux candidats attirés par les concessions arrivant à expiration, il serait trop facile  de promettre des niveaux de redevance juteux à même de remplir les caisses vides de l'Etat, afin de gagner les prochains appels d'offre... et de rogner ensuite sur la maintenance et la sécurité. La mesure va probablement se traduire par un alignement de tous les candidats sur le plafond choisi.  GdF Suez souhaite que ce plafond ne dépasse pas 30% du chiffre d’affaires. Il se situerait, in fine, autour de 25%.

 

L'usine Nouvelle. fr

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11 mai 2010 2 11 /05 /mai /2010 05:41

 


 

Qui sont les marchés ?

 

Les grands titres des journaux des médias de dimanche soir tournaient tous autour de savoir comment allaient réagir lundi les marchés ? Les mesures prises par les dirigeants politique ce week-end, seraient suffisantes ?« On » peut être rassurés, cela a été l'euphorie lundi. Ouf...

 

Il n'y a rien qui m'énerve plus que cela , sans ce domaine tout du moins ! C'est l'illustration même d'un système qui marche sur la tête.

 

C'est quoi les marchés, ? C'est qui ? Car il y a bien des hommes et des femmes qui tirent les manettes ? Les marchés, ce ne sont pas des entités virtuelles habitant une autre planète ? Quoique pour l'autre planète !

 

Et voilà que les bourses (???) sont en pleine euphorie d'après la dépêche AFPde lundi. Et pourquoi ? Grâce aux plans d'austérité qui vont déferler sur les plus de 733 millions d'européens ! Coupes sombres dans les services publics, les retraites, les salaires, la protection sociale, etc.

 

Où sont la démocratie et le bien des peuples, puisque ce sont les marchés qui décident. Ils ne faut pas oublier les agences de notation qui notent les politiques sociales des pays. Ce sont en effet elles qui jugent et pas les citoyens, cherchez l'erreur. Le pire c'est que les gouvernants sont plus soucieux de l'avis de ces agences que de leurs peuples.. voilà les mesures destinées à « rassurer » les marchés.

 

En France le prétexte est tout trouvé pour expliqué la rigueur « forcément » nécessaire. Au profit de qui ? Au profit de ceux qui sont intéressés par les privatisations de la Poste, de la SNCF, des Aéroports, etc., sans oublier les assureurs soucieux de notre avenir prêts pour les retraites après capitalisation et suppléer la sécurité sociale. Dans ces 2 derniers cas, pour ceux qui peuvent payer, les autres ?...

 

Il s'agit d'une stratégie du choc telle que bien expliquée par Naomi Klein dans son livre.

 

A méditer...

 

DH

 

 

Pour en savoir plus :

 

Lundi 2 novembre 2009

La stratégie du choc : la montée d’un capitalisme du désastre

Lundi 30 juin 2008

Sarkozy, Fillon et la "stratégie du choc" de Naomie Klein...


 

 

Plan de sauvetage européen : les Bourses en pleine euphorie

 

L'euro a repassé le seuil symbolique des 1,30 dollar. Les marchés boursiers, apparemment rassurés par les 750 milliards d'euros mis sur la table pour soutenir la zone euro, s'envolaient lundi matin.

 

10.05.2010,

 

Wall Street a ouvert à la hausse ce lundi, dans le sillage des bourses européennes : dès l'ouverture le Dow Jones gagnait 2,02%.  A 16 heures, la hausse atteignait 4% ! Les places du vieux continent étaient elles aussi en forte hausse après l'annonce d'un vaste plan de secours financier européen de 750 milliards d'euros pour sauver la zone euro.  En début d'après-midi à Paris, le CAC 40 s'est envolé, prenant près de 9% dans un marché euphorique au lendemain de l'accord signé à l'arrachée par les ministres des Finances européens. De son côté, la Banque centrale européenne a commencer à racheter des obligations d'Etats européens.

 

A Paris, le CAC 40 était en hausse de plus de 8,98% vers 15h30. Un peu plus tôt, les valeurs remontaient de plus de 10% à Athènes (Grèce), de 6,58% à Amsterdam (Pays-Bas), de près de 5% à Francfort  (Allemagne), à Zurich (Suisse) et à Londres (Royaume-Uni)... Le rebond le plus spectaculaire a été enregistré dans les trois pays les plus attaqués la semaine dernière : plus de 10% à Milan (Italie) et Lisbonne (Portugal), plus de 13,05% à Madrid (Espagne) peu après 14 heures. La crainte d'une propagation de la crise grecque à d'autres pays de la zone euro avait fait plonger les bourses. Vendredi, à l'issue de cette semaine agitée, les places européennes avaient toutes lâché plus de 3 %.


Symbole du retournement des marchés, l'euro a repassé brièvement le seuil symbolique des 1,30 dollar avant de revenir à 1,2928. Jeudi, la monnaie unique avait atteint son plus bas niveau depuis mars 2009, à 1,2523 dollar, en raison de craintes d'une contagion des problèmes financiers de la Grèce à d'autres pays de la zone euro.

Plus tôt dans la matinées, l'annonce du plan de secours européen, bouclé cette nuit à l'arrachée, a également été salué par les marchés asiatiques. A la clôture, le Nikkei (indice japonais) a progressé de 1,6% à 10,530,7 points. Les investisseurs nippons semblent rassurés. La Banque du Japon s'est associée aux mesures décidées par les banques centrales afin de ramener la stabilité financière dans la zone euro.

 

Les opération de rachat d'obligations d'Etats européens, décidées dans le cadre de mesures exceptionnelles visant à calmer les marchés, ont commencé «ce matin», a indiqué lundi le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet. Il a assuré que la banque est restée «totalement indépendante» et n'a pas subi de «pression» pour lancer ces mesures exceptionnelles Il a également indiqué qu'il était «absolument crucial» que les gouvernements européens atteignent leurs objectifs fiscaux.

 

Leparisien.fr avec l'AFP

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10 mai 2010 1 10 /05 /mai /2010 06:10

 


 

La retraite à 53 ans des grecs, un énorme mensonge...

 

 

L'age de la retraite en Grèce est de 53 ans, après tout pourquoi les plaindre ? C'est le « magnifique » bobard racontés dans les médias et propagé par la Droite. C'est le discours tenu par François COPE sur France Inter le 4 mai. J'avoue être aussi tombé dans le panneau !

 

Mais, en lisant « l'autre presse », je suis tombé sur un petit article très intéressant de l'Huma Dimanche (merci ABBA !).

 

En effet cette information de la retraite à 56 ans explique tout. Elle a été propagé par le Financial Times et l'agence Reuters, puisque reprise en boucle sur tous les médias ou presque.

 

Or C'EST FAUX !!!!!!

 

La retraite en Grèce est de :

 

  • Assurés avant le 01/01/1993 : - Hommes : 65 ans. - Femmes : 60 ans.

  • Assurés à partir du 01/01/1993 : 65 ans pour tous.

     

Pour s'en convaincre, il suffit d'aller sur le site de l'observatoire des retraites, organisme tout à fait officiel créé par les caisses ARGIC et ARRCO (complémentaires pour les salariés du secteur privé).

 

http://www.observatoire-retraites.org/index.php?id=10&no_cache=1

 

Si vous n'êtes pas convaincu, il y a aussi EUROSTAT, l'organisme officiel de statistiques de l'Union Européenne, qui nous indique que l'âge moyen de départ du marché du travail était en 2009 de 61,4 ans (61 ans pour les femmes et 61,9 ans pour les hommes).

http://epp.eurostat.ec.europa.eu/tgm/table.do?tab=table&init=1&plugin=1&language=fr&pcode=tsiem030

 

A quoi et à qui sert cet énorme bobard ? Telle est la question même si la poser donne un élément de réponse...

 

A suivre !

 

DH

 

Pour en savoir plus :

La réforme des retraites imposée par les agences de notation, suivant Alain MINC

 

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9 mai 2010 7 09 /05 /mai /2010 05:24

 


 

C'est dimanche et donc...


La vidéo d'aujourd'hui n'est pas une nouveauté, mais à l'heure de la catastrophe de la plateforme pétrolière américaine au large de la Louisiane, elle est toujours d'actualité. En fait je l'ai revue sur Canal+ hier...


DH

 


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8 mai 2010 6 08 /05 /mai /2010 05:24

 


 

Dans la série, nous vivons une drôle d'époque, j'ai lu dans POLITIS quelque chose d'hallucinant ! En effet, sont repris les propos suivants d'Alain MINC:

 

« Alain MINC estime que l'affaire des retraites est plus lourde que le problème du déficit de l'Etat, car c'est un signe envoyé aux marchés financiers ».Explications : « La politique économique française est accrochée à un principe : ne pas perdre la notre triple A que nous donnent les agences de notation et de ce point de vue, la réforme des retraites ets clé, plus clé encore pour les affaires budgétaires » !!!!!!!!!!!!!!!!!!!

 

Pour mémoire Alain MINC est un des conseillers de Nicolas SARKOZY et d'une certaine Gauche.

 

C'est totalement surréaliste. Ce sont les agences de notation qui déterminent les « réformes nécessaires ». Bien naïf, je croyais que les peuples disposaient d'eux-mêmes dans des systèmes démocratiques ? Autre point, il ne s'agit pas de « sauver la retraite des français », mais de satisfaire aux exigences des spéculateurs, qualifiés abusivement d'investisseurs.

 

Il est temps que cela change, comme il faut s'intéresser aux fameuses agences de notation. Qui sont-elles ? Quels intérêts servent-elles ?... J'ai trouvé un petit article du parisien, mais je reviendrai sur ce sujet. J'oubliais, mais c'est évident, ces agences ont leur part de responsabilité dans la crise grecque...

 

DH


 

Crise grecque : les agences de notation dans le collimateur

 

 

ERWAN BENEZET | 07.05.2010

 

Alors que la crise grecque menace de se répandre dans toute l’Europe, les agences de notation n’hésitent pas à ajouter de l’huile sur le feu. Ainsi Moody’s, l’un des trois leaders mondiaux, annonçait jeudi envisager d’abaisser la note souveraine du Portugal dans les trois mois, entraînant immédiatement un regain de tension sur les marchés financiers.


Trois poids lourds se partagent le marché. Vilipendées en 2008 pour n’avoir pas vu venir la crise des subprimes, elles sont aujourd’hui accusées de précipiter dans la faillite de la Grèce, et demain du Portugal et de l’Espagne. Trois d’entre elles se partagent 90 % du marché mondial : Standard & Poor’s, Fitch Ratings et Moody’s. Petite particularité : les deux premières sont dirigées par des Français, respectivement, par Carol Sirou et Marc Ladreit de Lacharrière. Moody’s par exemple, la deuxième agence mondiale par la taille, compte plus de 4 000 employés disséminés dans 27 pays et attribue des notes à plus d’une centaine de pays et environ 12 000 entreprises. Le groupe a ainsi réalisé un chiffre d’affaires de 1,3 milliard d’euros en 2008. Idem pour Fitch Ratings, qui emploie 2 343 salariés dans 50 pays pour un chiffre d’affaires de 712 millions d’euros.

Elles devaient être un gage de transparence.
Au milieu des années 1970, la Securities and Exchange Commission (SEC), le « gendarme » de la Bourse de New York, a voulu que les émetteurs entreprises comme collectivités ou Etats soient dotés avant de lever des capitaux d’une sorte de certificat d’agrément accompagné d’une note (de AAA à D) . Le principe de cette notation étant d’évaluer la fiabilité de l’emprunteur et son risque potentiel de faillite. Objectif : apporter des garanties aux investisseurs, en émettant des notations utilisées ensuite par d’autres firmes financières.


Elles ont failli à leur mission.
On leur reproche soit de ne pas anticiper les défaillances d’un emprunteur (crise des subprimes), soit de souffler sur des braises, et donc d’ajouter de la crise à la crise.  L’autre critique qui leur est régulièrement adressée concerne leur mode de rémunération. Et pour cause : les trois agences sont rétribuées directement par les émetteurs, c’est-à-dire par ceux qu’ils notent. Les Etats de l’Union européenne planchent actuellement sur la création de leur propre agence de notation, qui serait abritée par la BCE, la Banque centrale européenne.

 

 

Le Parisien

 

En savoir plus : Enquête sur ces spéculateurs qui surfent sur la crise
 
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3 mai 2010 1 03 /05 /mai /2010 05:53

 

 

 


 

Réforme des retraites, Big Brother veille pour diffuser la bonne parole…

 

 

Le 30 avril j’ai mis en ligne sur ce blog un article sur les retraites : Décote à 60 ans ou aller à contre-courant par Thomas PETIT . Ce qui m’avait intéressé c’est la notion que je ne connaissais pas d’espérance de vie en bonne santé.

 

J’ai eu la surprise d’avoir un commentaire un peu particulier. C’est pourquoi je vais fais faire un commentaire du commentaire :

 

« Bonjour,

 

Aucun arbitrage n'a encore été rendu. En effet, dans le cadre de la concertation avec les partenaires sociaux et les différents partis politiques, le ministre du Travail entend chercher des éléments de consensus sur une réforme qui pour être nécessaire devra être juste.

 

Sans préjuger des décisions qui seront prises, s'agissant d'un éventuel recul de l'âge de départ à la retraite ou d'un allongement de la durée de cotisation, la notion de pénibilité serait de toute façon intégrée. D'ailleurs, il convient de noter que les chiffres que vous avancez sur le taux d'incapacité des personnes âgées semblent erronées. En effet, selon la dernière étude de l'INSEE (datant de 98-99), moins de 5% des moins de 75 ans sont en situation de dépendance.

Cordialement,

 

Retraites 2010 »

 

Par curiosité je suis allé sur le site de Retraites 2010. Il s’agit ni plus ni moins  d’un site gouvernemental de l’information sur la réforme des retraites… De là à penser que certains scrutent internet pour diffuser la bonne parole et contrecarrer les arguments qui dérangent, il n’y a qu’un pas que je me garderai de franchir, quoique ?

 

Sur le fond, la réponse est aussi très intéressante. L’article de Thomas PETIT parlait de l’espérance de vie en bonne santé autour de 63 ans, (voir Insee). La parole officielle répond par taux de dépendance à 75 ans ? Cela n’a strictement rien à voir ! On peut ne pas être en bonne santé et ne pas être « dépendant ». Personnellement, je suis plus inquiet de mon état de santé à l’âge du départ à la retraite pour pouvoir en profiter un minimum… C’est vrai qu’avec un gouvernement qui souhaite retarder l’âge de départ, il est gênant de faire savoir l’âge ou se détériore la santé.

 

DH

 

 

NB : Dans sa réponse la parole officielle parle de prise en compte de la pénibilité. N’était-elle pas déjà prévue dans la réforme de 2003 conduite par un certain Monsieur Fillon ? Que s’est –il concrètement passé sur ce sujet très, important en effet depuis 7 ans ? Rien…

 


 

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