Le blog politique de Didier HACQUART, Maire adjoint PS à Vitrolles (2002 - 2008). Après 5 années de gestion MEGRET Vitrolles est retourné dans le giron Républicain après l'élection partielle d'octobre 2002 ! Fin 2008 je quitte le PS pour le Parti de Gauche.
Manifestement, le gouvernement de Sarkozy s’est activé la semaine dernière en publiant in extrémis certains décrets…
Après la TVA sociale, voici le Traitements de Procédures Judiciaires (TPJ). Le futur gouvernement de Français Hollande doit –il s’attendre à d’autres chausse-trappes ?
A suivre…
DH
Supprimer le TPJ, dernier cadeau empoisonné de Claude Guéant !
Mercredi 9 Mai 2012
Dimanche 6 mai, quelques heures avant les résultats de l’élection présidentielle, les derniers fruits pourris du sarkozysme sont tombés. Le ministre de l’Intérieur a, par décret, rendu effectif un des articles de la LOPPSI 2 en créant le TPJ, soit Traitements de Procédures Judiciaires qui doit fusionner d’ici fin 2013 le système de traitement des infractions constatées (STIC) de la police nationale et le système judiciaire de documentation et d’exploitation de la gendarmerie nationale (JUDEX).
Celui-ci sera alimenté par bon nombre de procédures judiciaires pour crimes ou délits, mais également la majorité des contraventions. De très nombreuses informations y seront collectées, aussi bien sur les personnes soupçonnées d’avoir commis ces infractions que sur les victimes.
Ce fichier tentaculaire pourra même porter sur des données sensibles, « à savoir, selon la CNIL dans l’avis qu’elle a rendu, celles laissant apparaître les origines raciales ou ethniques, les opinions politiques, philosophiques ou religieuses ou l’appartenance syndicale des personnes, ou qui sont relatives à la santé ou à la vie sexuelle de celles-ci ».
Les menus déroulants indiquent par exemple: « aspect visage », « couleur des yeux », « abondance cheveux », « aspects cheveux », « longueur cheveux », « coiffure », « type pilosité », « accent » ou encore « défaut prononciation». Pire encore, il sera possible de créer des fiches sur des personnes dont le visage a été capté dans la rue.
Dans son avis, la CNIL dénonce ici des risques importants pour les libertés.
Et tout ceci pourra être conservé soigneusement jusqu’à 40 ans pour les majeurs et 20 ans pour les mineurs à compter de l’enregistrement! Et jusqu’à quinze ans pour les victimes !
Beaucoup de professionnels auront accès à ces données: officiers et agents de la police judiciaire de la police ou gendarmerie nationales, du service national de la douane judiciaire, ainsi que les magistrats du parquet et les agents des services judiciaires, et jusqu’aux personnels des préfectures et sous-préfectures. Et les consultations ne seront tracées que pour cinq ans.
Selon le ministre sortant, Claude Guéant, ce ne serait qu’un pur outil d’investigation judiciaire. C’est faux: le fichier concerne aussi la police administrative.
Au vu du fonctionnement actuel du STIC, déjà vivement contesté par des professionnels de la police et de la justice et des inexactitudes qui y figurent, on imagine sans mal les conséquences sociales pour celui qui voudrait tenter sa chance pour un recrutement ou pour réclamer des papiers…
Le Parti de Gauche