Le blog politique de Didier HACQUART, Maire adjoint PS à Vitrolles (2002 - 2008). Après 5 années de gestion MEGRET Vitrolles est retourné dans le giron Républicain après l'élection partielle d'octobre 2002 ! Fin 2008 je quitte le PS pour le Parti de Gauche.
Thomas Petit sur Mediapart livre son analyse? Intéressant, surtout sur la notion d'espérance de vie en bonne santé. J'aime bien aussi sa conclusion !
A méditer et tous dans la rue le 1er mai !!!!!!!!!!
DH
28 Avril 2010 Par Thomas PETIT
Il semblerait que la nouvelle lubie du gouvernement serait de créer une décote pour ceux partant à la retraite avant 65 ans. Cette idée est particulièrement absurde et inique. Si tout le monde avait le choix, on pourrait se dire, pourquoi pas. Mais ce n'est pas du tout le cas.
Contrainte du marché du travail
Quand l'âge moyen de fin de carrière est de 59 ans et que l'âge moyen de liquidation des retraites est de 61,5 ans, on se rend compte que la plupart des retraités sont au chômage depuis déjà longtemps quand ils liquident leur retraite. Ayant déjà des carrières incomplètes et l'impossibilité de les compléte, le gouvernement se propose en plus de réduire leur retraite. Il va sans dire qu'il s'agit fréquemment des plus précaires, notamment les femmes, et donc des plus défavorisés au moment des retraites...
Contrainte de santé
Tout le monde connaît la problématique de la pénibilité. Mais peu de personnes connaissent l'espérance de vie en bonne santé qui est de 63 ans pour les hommes et 64 pour les femmes.
A quoi correspond cette espérance? Il s'agit de savoir jusque quel âge en moyenne nous n'avons pas d'incapacité majeure. Il y a donc 50% de la population en incapacité majeure après 63 ans pour les hommes et 64 pour les femmes.
La proposition du gouvernement consiste donc à pénaliser ceux qui ont la malchance d'avoir cette incapacité majeure et ne pourront atteindre 65 ans. Bravo !
Travailler jusque 65 ans, une chance, pas un choix
Nous pouvons en conclure que ceux qui n'auront pas de décote sont ceux qui auront à la fois la chance d'avoir une bonne santé et d'être sur un marché du travail florissant.
La logique qui me vient à l'esprit n'est pas celle du gouvernement.
Autant il me semble absurde d'empêcher des gens de travailler après un certain âge (sauf conditions de sécurité comme les personnels soignants ou les pilotes de ligne), autant ceux qui ont la chance de travailler tard devraient participer encore plus à la solidarité que les autres.
Au lieu de diminuer les pensions de ceux qui n'ont pas de chance, il me semblerait plus juste d'augmenter les cotisations de ceux qui ont de la chance.
Il s'agit bien sur d'une question de point de vue... ou de projet de société...