Le blog politique de Didier HACQUART, Maire adjoint PS à Vitrolles (2002 - 2008). Après 5 années de gestion MEGRET Vitrolles est retourné dans le giron Républicain après l'élection partielle d'octobre 2002 ! Fin 2008 je quitte le PS pour le Parti de Gauche.
Après la gauche et le FN, la droite se divise à son tour à Vitrolles
Article paru dans l'édition du Monde du 10.09.02
Le deuxième de la liste de l'UMP fait sécession, avec le soutien de l'UDF locale
La quatrième campagne municipale vitrollaise en sept ans a commencé vendredi 6 septembre, sur le marché des Pins, dans la même atmosphère fébrile et agressive qui marque tous les scrutins depuis 1995. Christian Borelli, investi par l'UMP, y distribuait ses premiers tracts, affichant un optimisme de courte durée sur les négociations en cours avec les autres forces de droite.
Dans l'après-midi, il apprenait une mauvaise nouvelle : son deuxième de liste, Henri-Michel Porte (DL), lui aussi investi par les leaders locaux de l'UMP, le lâchait brutalement. Dans un communiqué, M. Porte annonçait aussitôt son intention de « proposer dans les jours prochains une alternative de la Droite rassemblée pour Vitrolles, liste d'union ouverte autour des principes de morale, d'éthique et de probité qui doivent fonder tout engagement municipal ».
La veille, un journal local, L'Hebdo, avait évoqué le « passé judiciaire » de M. Borelli. Pour M. Porte, « fils de flic », c'en était trop. Le candidat tête de liste se bornait, dans le même temps, à indiquer que son avocat « publierait prochainement un communiqué ». Dans le même journal, le chef du RPR des Bouches-du-Rhône, Renaud Muselier, qui avait insisté pour que M. Borelli conduise la liste, minimisait ces « erreurs de jeunesse ». Mais à cette raison, M. Porte en ajoutait une autre pour justifier la rupture, qualifiant le programme de M. Borelli de « MNR light » et citant en exemple cette phrase écrite en gras en première page de son argumentaire de campagne : « La municipalité doit faire en sorte que les casseurs soient les payeurs. » Le représentant vitrollais de l'UDF ayant immédiatement pris acte de cette dissidence et annoncé son soutien à M. Porte, la droite a volé en éclats au premier jour de la campagne. « trop scabreux »
Désormais, chaque camp est donc flanqué d'un dissident. Catherine Mégret, qui a annoncé vendredi qu'elle conduirait personnellement une liste du MNR, sur laquelle son mari figurera en sixième ou septième place, doit compter avec la liste du Front national, conduite par Claude Bourge - qui avait recueilli 7 % des voix aux législatives. Elle et son mari ont déclaré nourrir peu de craintes quant à son pouvoir de nuisance. Procédant par sous-entendus, la maire sortante a juste évoqué certaines récriminations de Vitrollais concernant M. Bourge, refusant d'en dire plus « parce que ce serait trop scabreux ».
Quant à la gauche, elle doit compter avec la présence confirmée de Dominique Tichadou, conseiller général (PS), qui fut sa tête de liste en 2001 avant d'être désavoué cette semaine par la direction de son parti. M. Tichadou a distribué, lui aussi, ses premiers tracts sur le marché sous le titre « Vitrolles libre », dans lequel il dénonce « la décision arbitraire du PS parisien [prise] au mépris de la grande majorité des socialistes vitrollais et de leurs partenaires ».
Pour combattre les effets d'une division qu'ils savent mortelle, tous les dirigeants de gauche du département étaient venus, ce même vendredi, afficher leur soutien au candidat investi par le PS, Guy Obino. Les présidents du conseil général et du conseil régional, les dirigeants départementaux du PCF, du PRG et des Verts ont tous affirmé que la nouveauté de cette campagne résidait justement dans « l'union de la gauche » réalisée dès le premier tour, à l'inverse de celle de 2001, où PS et PCF étaient allés séparément à la bataille. En dépit de ces efforts, nombre de militants de gauche déploraient que ses incessantes querelles internes l'empêchent de « chasser les Mégret ». Certains allaient jusqu'à confier leur désarroi à M. Borelli...