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Pour mieux connaitre  l’histoire politique de Vitrolles, gérée pendant 5 années (1997 - 2002) par l'extrême droite et le couple Bruno et Catherine MEGRET, plus de 200 articles de presse sont à votre disposition (colonne de droite, rubrique "thèmes" sur ce blog). A l'heure de la banalisation de l'extrême droite, un devoir de mémoire s'impose avec l'expérience vécue à  Vitrolles.

Cette histoire politique est désormais complétée par des vidéos que vous pouvez retrouver dans le thème "l'histoire politique de Vitrolles en vidéo", dans la colonne de droite. Cette rubrique sera renseignée au fil du temps.

@ DH
24 septembre 2007 1 24 /09 /septembre /2007 06:24

 



J’apprécie les analyses d’EMMANUEL TODD (*) que je trouve pertinentes. J’ai déjà repris ses interventions sur ce blog. Aujourd’hui il intervient sur l’IRAN et la politique pro-américaine de Kouchner et SARKOZY, sujet que j’ai évoqué il y a quelques jours.

 
 
 
DH
 
 
 
(*)
 
 
 

- Attention à la catastrophe

 
 
 

- Le PS décroché de la société

 
 
 

- Le 1er candidat majeur qui contestera le libre-échange cassera la baraque

 
 
 

- DSK ou FABIUS auraient pu gagner

 

 
 
 

 « Kouchner est passé de Médecins du monde à Militaires sans frontières » par Emmanuel TODD

 
 
 
 
 
Emmanuel Todd vient de publier, avec Youssef Courbage, un ouvrage, Le rendez-vous des civilisations (1), qui tord le cou à la thèse du choc des civilisations. Pour ces deux démographes, la montée de l'islam radical n'est que l'un des signes, nombreux, de la modernisation du monde musulman dont l'aspect démographique est d'ailleurs le plus éclatant. Les sociétés du monde musulman sont entrées dans une transition démographique qui voit progresser l'alphabétisation des hommes puis des femmes, avant que le nombre d'enfants par femme se rapproche de celui de l'occident. Tout cela évoque selon eux une montée de l'individualisme dans ces sociétés. L'analyse démographique les conduit ainsi à rejeter l'idée d'une différence de nature entre les sociétés anciennement chrétiennes et les sociétés musulmanes.
 
 
 

Que penser de la déclaration musclée de Bernard Kouchner sur l'Iran?

 
 
 

Emmnuel Todd : Son intervention ravive une interrogation personnelle qui date de la guerre d'Irak, où il s'était déjà prononcé en faveur de l'intervention américaine : quelle peut être la psychologie d'un médecin qui manifeste une préférence stable pour la guerre ? Nous passons trop vite de Médecins du monde à « Militaires sans frontières ».

 


Plus sérieusement Bernard Kouchner n'a fait qu'exprimer maladroitement la ligne Sarkozy, qui de fait est la ligne de Washington. Avant la présidentielle, j'avais suggéré que les Américains attendaient l'élection de Nicolas Sarkozy pour s'attaquer à l'Iran.

 


Le Quai d'Orsay propose une autre lecture de cette déclaration : il ne s'agirait pas, en fait, de menacer l'Iran mais de montrer à ses dirigeants actuels le coup économique de leur refus d'obtempérer aux recommandations de la communauté internationale.

 


On peut dire ce qu'on veut, mais le mot guerre a été prononcé, et le Quai d'Orsay apprendra d'autres nouvelles par la presse.

 


L'Iran inquiète davantage certains observateurs que l'Irak avant l'intervention américaine.

 


La question de l'Iran se présente sous la forme d'un flot d'images et de faits difficiles à interpréter vu de France. Il y a les propos absurdes du président Ahmadinejad, les images de femmes couvertes de noir, et l'islamophobie ambiante. Tout cela masque la réalité profonde de l'Iran : une société en développement culturel rapide, dans laquelle les femmes sont plus nombreuses que les hommes à l'université, un pays dans lequel la révolution démographique a ramené le nombre d'enfants par femme à deux, comme en France ou aux Etats-unis. L'Iran est en train de donner naissance à une démocratie pluraliste. C'est un pays où, certes, tout le monde ne peut pas se présenter aux élections, mais où l'on vote régulièrement et où les basculements d'opinion et de majorité sont fréquents. Comme la France, l'Angleterre ou les Etats-unis, l'Iran a vécu une révolution qui se stabilise et où un tempérament démocratique s'épanouit.

 


Tout cela est à mettre en rapport avec une matrice religieuse dans laquelle la variante chiite de l'islam valorise l'interprétation, le débat et, éventuellement, la révolte.

Pour un simple observateur occidental, l'assimilation du chiisme au protestantisme n'est pas une évidence qui tombe sous le sens.

 


Il serait absurde de pousser à l'extrême la comparaison. Mais il est clair que de même que le protestantisme a été, dans l'histoire européenne, un accélérateur de progrès et le catholicisme un frein, le chiisme apporte aujourd'hui une contribution positive au développement, notamment dans le domaine du contrôle des naissances : l'Azerbaïdjan, certes postcommuniste, mais également chiite, est à 1,7 de taux de fécondité, les régions alaouites de Syrie rattachées au chiisme, ont terminé leur transition démographique contrairement aux régions majoritairement sunnites. Au Liban, la communauté chiite, base sociale du Hezbollah, était en retard sur le plan éducatif et social, mais elle est en train de rattraper les autres communautés, comme on le voit dans l'évolution du taux de fécondité.

 


L'Iran est aussi une très grande nation qui manifeste une conscience réaliste de ses intérêts stratégiques dans une région où la majorité de ses voisins possède l'arme nucléaire : le Pakistan, l'Irak et l'Afghanistan (via la présence de l'armée américaine), Isräel. Dans ce contexte, l'attitude européenne raisonnable serait d'accompagner l'Iran dans sa transition libérale et démocratique et de comprendre ses préoccupations de sécurité.

 


Dans votre livre, vous faites l'hypothèse tout à fait surprenante d'une possible laïcisation des sociétés musulmanes.

 


Dans la mesure où dans les mondes catholique, protestant, orthodoxe et bouddhiste, la baisse de la fécondité a toujours été précédée d'un affaiblissement de la pratique religieuse, on doit se demander si des pays musulmans dans lesquels le nombre d'enfants par femme est égal ou inférieur à 2 ne sont pas en train de vivre aussi, à notre insu – et peut-être même à l'insu de leurs dirigeants – un processus de laïcisation. C'est le cas de l'Iran.

 


Pourquoi les Américains et Sarkozy ont-ils adopté cette stratégie de confrontation avec l'Iran ?

 


Les services diplomatiques américains sont parfaitement au fait de la réalité iranienne, de la montée de la démocratie et de la modernisation du pays. Mais ils veulent abattre une puissance régionale qui menace leur contrôle de la zone pétrolière. C'est un pur cynisme utilisant l'incompréhension actuelle du monde musulman. Dans le cas de Sarkozy, je pencherais plus pour l'idée d'incompétence ou de sincère ignorance, qui le conduit néanmoins à amorcer une politique extérieure contraire à la morale et à l'intérêt de la France. D'éventuelles sanctions économiques françaises contre l'Iran feraient rire les Américains qui n'ont plus d'intérêts dans ce pays, et sourire les Allemands, qui ont comme nous en ont beaucoup, mais semblent pour le moment plus réalistes.

 



(1) Le rendez-vous des civilisations, Emmanuel Todd et Youssef Courbage, Le Seuil, 2007

 
 
 
Marianne2.fr "Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti" (Albert Camus)
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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
18 septembre 2007 2 18 /09 /septembre /2007 07:09
Dimanche dernier je suis tombé par hasard sur l’émission de Serge MOATI dont l’invité était Dominique de VILLEPIN. A priori ce n’est pas ma tasse de thé, mais le sujet traité à ce moment là était la crise Iranienne, avec François HEISBOURG (voir ci-après son livre Iran, le choix des armes).
 
La discussion était très intéressante et inquiétante à la fois, car si on en croit les 2 protagonistes, nous sommes au bord de la guerre. VILLEPIN a apporté un éclairage pertinent, dans le sens où dans son passé de diplomate, il a travaillé sur le sujet, et qu’en tant que 1er ministre, il est l’homme qui a défendu à l’ONU, le non engagement de la France dans le conflit Irakien aux cotés des USA. Qu’aurait – fait Nicolas SARKOZY s’il avait été Président à l’époque, lui qui s’est excusé auprès de BUSH de ce non-engagement de la France ?
 
Pour lui, il faut absolument engager les américains à négocier aux cotés des européens avec les Iraniens. Il faut absolument que la France et l’Europe ne rentrent pas dans une spirale infernale qui conduirait à la guerre. Il était totalement hostile à la politique étrangère de Nicolas qui conduit à un alignement sur les américains. Il trouve totalement inopportun, la volonté de rapprochement des forces armées françaises avec l’OTAN. Cela ne peut conduire la France que dans une impasse…
 
Ces propos sont à mettre en lumière avec ceux de Bernard KOUCHNER le soir même (pro de l’intervention de la France en IRAK) à ceux d’Hervé MORIN, il y a quelques jours et à la conférence des ambassadeurs tenue par le chef de l’Etat.
 
Avant de nous retrouver dans une situation inextricable, il va falloir se mobiliser ardemment pour que Nicolas SARKOZY dans une politique d’alignement pro-américaine conduise la France dans une guerre en Iran, avec toutes les conséquences que cela suppose…
 
Pour mieux comprendre les enjeux, je reprends l’article du Monde sur le livre l’Iran et la bombe, la guerre ou la paix.
 
A suivre.
 
DH
 
Complément : Dans le 20minutes du 18 septembre, il est précisé que les Etats unis tout en affirmant maintyenir l'option diplomatique, se félicite de l'infléchissement des positions françaises (SARKOZY / KOUCHNER) sur la leur...


 
L'Iran et la bombe, la guerre ou la paix
 
Le Monde a publié l'introduction et la conclusion du livre de François Heisbourg Iran, le choix des armes ? (Stock, 100 pages, 15,50 €) en librairie le 12 septembre.
 
La paix et la guerre nucléaires dans le monde dépendent de l'avenir des ambitions nucléaires iraniennes. Si l'Iran acquiert des armes nucléaires, la possession de la "bombe" deviendra la règle et non l'exception, au Moyen-Orient et à l'échelle de la planète, avec en perspective, tôt ou tard, un conflit atomique. A l'inverse, si l'Iran s'abstient de franchir le seuil nucléaire, il y aura une chance que notre planète échappe à la prolifération généralisée des armes atomiques.
Ces affirmations ne sont pas nuancées. Elles sont potentiellement lourdes de conséquences si elles sont prises au pied de la lettre comme un guide pour l'action politique et stratégique.
 

 

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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
16 septembre 2007 7 16 /09 /septembre /2007 07:35

 


Je vous avais parlé à plusieurs reprises de l’arrêt de l’émission de Daniel SCHNEIDERMANN et de son licenciement.

 
Il nous donne de ses nouvelles, et est prêt à rebondir. Dans cette époque de mainmise sur les médias par le pouvoir politique et financier, c’est salutaire.

 

A suivre...

 

 
DH


 

 
 
 

Arrêt sur image, la suite par Daniel SCHNEIDERMANN

 
 
 

Bonjour à toutes et à tous,

 
 
 

En ces jours de rentrée, je souhaite vous donner de bonnes nouvelles de l'avenir d'Arrêt sur images.

 
 
 

Nous avons été silencieux cet été. Pourtant, du Tour de France à la libération spectaculaire des infirmières bulgares, en passant par les nouveaux empiètements de la presse people, nous aurions eu beaucoup de sujets à traiter, dans un univers médiatique plus monocolore, et plus violent que jamais. Mais nous préparions la rentrée.

 


En un mot comme en cent, nous avons décidé de construire un site. Puisque aucune chaîne de télé ne veut produire ni diffuser Arrêt sur images, et puisque au fond seuls ses téléspectateurs veulent que cette émission continue, nous allons nous passer de la télévision. Nous allons faire l'émission sur Internet.

 


Evidemment, ce ne sera pas la même émission. D'ailleurs, ce ne sera pas vraiment une émission.  Ce sera...un site.

 


Avec des textes, comme dans les blogs. Avec des images diffusées par les télés, évidemment. Avec des reportages, filmés ou écrits, sur les personnages de la tragi-comédie médiatique. Et avec des débats en plateau, comme dans l'émission supprimée par France 5. Les débats seront évidemment plus courts. On ne regarde pas des images sur Internet de la même manière qu'à la télévision. Donc, la grand messe du dimanche sera éclatée en une pluie de rendez-vous et d'enquêtes. Il y aura des rendez-vous quotidiens ou hebdomadaires. Il y aura aussi des surgissements inopinés. Il y aura des visages que vous connaissez déjà. Il y aura aussi de nouveaux visages. Le site sera très réactif à l'actualité, mais nous construirons aussi un solide fonds d'archives, pour restituer sa mémoire à l'univers audiovisuel, univers de la fugacité et de l'amnésie.

 


Le site sera essentiellement financé par ses abonnés.

 


Nous avons beaucoup hésité à choisir ce mode de financement. Ne fallait-il pas tout miser sur la pub ? Ne fallait-il pas faire appel à de généreux investisseurs? C'est votre nombre, qui a emporté notre décision. Votre nombre, et la motivation de tous ceux d'entre vous que nous avons croisés cet été, au hasard de nos déplacements.

 


Nous n'avons donc pas fait appel à des investisseurs. Et nous souhaiterions que le recours à la pub soit modéré.

 


En choisissant ce mode de financement, nous savons que nous allons à contre-courant d'un certain air du temps. L'air du temps répète que l'évolution vers la gratuité de tous les services produits sur Internet est inéluctable. L'air du temps répète qu'on n'y peut rien. Nous n'aimons pas trop écouter l'air du temps.

 


Nous faisons donc le pari inverse. Nous parions qu'assez de citoyens estimeront qu'une information indépendante sur l'univers médiatique est un service qui a un coût.

 


 Pour autant, nous ne souhaitons pas nous limiter aux convaincus. Certaines parties du futur site seront accessibles à tous. Nous voulons qu'il contribue fortement au débat public. Nous voulons que ses analyses, ses informations, irriguent Internet, et viennent contrarier le ronron de la grosse machine.

 


La campagne d'abonnements sera lancée courant septembre, le temps d'achever les derniers préparatifs. Tous les détails de la résurrection d'Arrêt sur images vous seront alors dévoilés en priorité, à vous tous qui avez signé pour que votre émission continue.

 


 Simultanément à cette campagne, nous entreprendrons la construction du site définitif.

 


Ce devrait être l'affaire de quelques mois. Le temps de trouver les mains qui le construiront (ce qui n'est pas le plus facile) et...de le construire, accueillant, durable, vaste, confortable, équipé pour traverser le déluge.

 
 
 

Vivement 2008 !

 
 
 

 Daniel Schneidermann

 
 
 
 
 

Pour accéder à notre site provisoire, cliquez ici.

 
 
 

Pour que @rrêt sur images soit accessible à tous, y compris aux très bas revenus, nous avons fait preuve d’imagination. Rendez-vous sur la page d’abonnement.

 
 
 

Donnez-nous les moyens de l’indépendance. Abonnez-vous dès aujourd’hui à @rrêt sur images.

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14 septembre 2007 5 14 /09 /septembre /2007 07:45

Et pourquoi pas ? Voilà une initiative sympathique qui devrait nous faire du bien à tous ! Ce ne sera pas une chose facile, et il faudra beaucoup de volonté, et la pression sera certainement très forte…
 
J’en reparlerai le moment venu.
 
DH
 
Rassemblement pour la Démocratie à la Télévision
 
 
Le Rassemblement pour la Démocratie à la Télévision appelle à une "journée sans Sarkozy" dans les médias.
 

Sur le modèle des journées sans tabac et dans le même esprit de protection de la santé publique, le Rassemblement pour la Démocratie à la Télévision (RDT) lance un appel pour une "journée nationale sans Sarkozy dans les médias" le 30 novembre, jour anniversaire de la candidature de Nicolas Sarkozy à l'Elysée.

Journalistes et citoyens, si "vous en avez plus qu'assez de l'omniprésence du président de la République dans les médias, si vous pensez que quelque chose ne va plus du tout à la télévision, que vous en avez assez des sondages et des superstars du journalisme qui monopolisent la parole, si vous vous dites que les principes de la démocratie sont de plus en plus bafoués par une dictature médiatique à laquelle il est primordial et urgent de s'opposer", alors rejoignez le Rassemblement pour la démocratie à la télévision, diffusez largement cet appel autour de vous et faites en sorte que la journée du 30 novembre devienne "une grande journée de la démocratie et de la liberté de la presse". [...] "Pas une image, pas un son, pas une ligne sur les faits et gestes de Nicolas Sarkozy ne doivent sortir ce jour-là des rédactions ! Ni éloge, ni critique, ni commentaires ! Rien de rien, s'il vous plaît, qu'un inhabituel et démocratique silence ! Rompez, pour 24 heures, avec vos habitudes et aidez ainsi les Françaises et les Français à se désintoxiquer de la sarkozite médiatique !" demande l'association dans un communiqué publié lundi 10 septembre.

Le Rassemblement pour la démocratie à la télévision est une association loi 1901 fondée en juillet dernier par une soixantaine de citoyens. Présidée par le sociologue Pierre Biloun, elle se présente comme indépendante de toute organisation politique et composée de femmes et d'hommes de tous âges, de toutes régions et de tous milieux. Elle se propose de toucher "au cœur même du système d'influence" politico-médiatique qui sert si bien Nicolas Sarkozy en menant dans un premier temps deux actions: d'une part faire interdire les sondages dans les trois mois précédents un scrutin électoral, d'autre part démocratiser les journaux télévisés, notamment ceux de TF1 et de France 2. Pour le RDT, c'est en effet "à ces deux niveaux de la prétendue consultation des Français et des heures d'audience maximale, que se concentre la manipulation de l'opinion".

Contacts et adhésion: Rassemblement pour la Démocratie à la Télévision (RDT) 28 rue d'Entraigues 37000 Tours, Tél: 02.47.39.58.30 (de 14h à 18h) / 06.71.08.96.45, E-Mail: rasdemtv@orange.fr.
 
Copyright © La République des Lettres, lundi 10 septembre 2007

 

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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
3 août 2007 5 03 /08 /août /2007 11:31

 



Nicolas SARKOZY nous avait déjà fait le coup avec le pseudo déterminisme de la pédophilie. Il récidive avec l’Homme africain dans son discours de DAKAR. J’ai trouvé cet article dans la rubrique REBOND de Libération intéressante.

 
 
 
A suivre…
 
 
 
 
 
«L’homme africain...»
 


Retour sur le discours de Nicolas Sarkozy à Dakar le 26 juillet dernier.

Par Thomas Heams, maître de conférences en génétique à Paris.
 

Paru dans sur Liberation.fr du jeudi 2 août 2007

 
 

Ainsi donc, le déterminisme de la pédophilie était un signe avant-coureur, une mise en jambe de campagne avant les choses sérieuses. Dans une allocution sidérante prononcée à Dakar, Nicolas Sarkozy qui ose tout, et c’est à cela qu’on le reconnaît, a dévoilé le fond d’une pensée qui, si les mots ont un sens, est la parole officielle française la plus raciste depuis longtemps. Chimiquement pure.

 
 

Ainsi donc, « le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire. Le paysan africain [.] dont l’idéal de vie est d’être en harmonie avec la nature, ne connaît que l’éternel recommencement du temps rythmé par la répétition sans fin des mêmes gestes et des mêmes paroles. Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n’y a de place ni pour l’aventure humaine ni pour l’idée de progrès. Dans cet univers où la nature commande tout, [ il ] reste immobile au milieu d’un ordre immuable où tout semble être écrit d’avance. Jamais l’homme ne s’élance vers l’avenir. Jamais il ne lui vient à l’idée de sortir de la répétition pour s’inventer un destin.» Nous y voilà. La chaleur, le rythme des saisons.

   

Nicolas Sarkozy a oublié de concéder que dans cet océan de médiocrité, l’Africain, au moins, avait le rythme dans la peau et courait vite. Le tableau aurait été parfait. Une typologie lamentable, qui n’est même pas du néocolonialisme mais du bon vieux colonialisme à l’ancienne, à la Jules Ferry. Car à quoi servent ces considérations d’arrière-zinc ? A parler de la colonisation bien évidemment. Oh, certes, cruelle ! Mais que l’on se rassure, si terrible qu’elle soit, la colonisation a «ouvert les cœurs et les mentalités africaines à l’universel et à l’Histoire». On ne fait pas d’omelettes sans casser des œufs. Ces mots ont été prononcés par notre plus haut représentant. En notre nom. Mais depuis combien de temps ne parle-t-on plus comme cela ?

 

Doit-on rappeler au président de la République ces propres mots, prononcés quelques jours plus tôt au Mémorial de la Shoah, ces mots justes et pertinents, s’inscrivant dans la lignée de ceux de Jacques Chirac : ne jamais oublier, assumer sa part de responsabilité. Pourquoi à Paris ces mots forts qui insistent sur la permanence de la mémoire, et en Afrique ces mots veules qui font de la mémoire des crimes de la colonisation une réalité que l’on concède du bout des lèvres, pour aussitôt appeler à ne pas s’y complaire. Est-ce trop demander, au XXIe siècle, que d’attendre d’un président un minimum de cohérence ?

 
  

Ces mots dessinent-ils le portrait d’un raciste fanatique ? Non bien sûr. Notre Président ne se lève pas le matin en maudissant les Africains. Mais cela ne suffit pas à l’absoudre, tout comme il ne suffit pas d’emmener Basile Boli pour faire passer la pilule. Et être capable de prononcer un discours sur l’homme Africain, et de toutes ses supposées tares de même que l’on incline à penser que l’on naît pédophile, c’est incontestablement s’inscrire dans une anthropologie raciste, une vision rancie et fermée du monde, où l’Europe civilisatrice et l’Afrique éternelle se regardent en chiens de faïence. Cruelle déception pour tous ceux qui, indépendamment du reste, pouvaient espérer de la France qu’elle passe un cap. Solidement ancrée sur sa vigilance face aux aventures impériales états-uniennes, elle avait en revanche donné trop souvent l’impression d’être frileuse sur les droits de l’homme, officiellement au nom du très chiraquien «respect de la différence» pour les régimes en place. Nicolas Sarkozy, dans son discours au soir de son élection, s’étant présenté comme le président des droits de l’homme (du moins à l’étranger) on pouvait espérer de sa part une audace, puisée aux sources du libéralisme politique, qui aurait permis de rompre avec le paternalisme gaulliste, sans renouer pour autant avec l’impérialisme. On assiste avec stupeur à une régression inattendue qui ne manquera pas de nous isoler encore plus aux yeux de nos partenaires africains. Cette parodie de discours prétendument direct, qui s’autorise toutes les outrances sur la base de sa sincérité autoproclamée, est une marque d’infamie. Reste une question. Dans un pays normal, ces propos devraient mettre le feu au débat. Mais en ces temps où il est de bon ton d’être décomplexé, tout devient possible, comme dirait l’autre. Mais, citoyens, commentateurs, représentants, qu’auriez-vous dit si ces mots, ces catégorisations pitoyables et scandaleuses, étaient sortis de la bouche d’un Le Pen ? A quels feux croisés aurions-nous assisté ! Mais non, l’indignation de la presse sénégalaise semble n’avoir eu d’égal que le silence incroyable de tout ce que nous pouvons compter d’intellectuels, de ligues de droits de l’homme.

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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
19 juillet 2007 4 19 /07 /juillet /2007 07:13

 


Je suis aussi adhérent de cette associationqui défend le service public...

DH



Convergence Nationale des Collectifs

de Défense et de Développement des Services Publics

 
Hôtel de Ville de GUÉRET- 23000
 

Tél : 06 81 98 94 46 - Courriel : nosfuturs@tiscali.fr

 
 
 
 
 
 
 
 
Le 14 juillet 2007
 
 
 
Objet : Communiqué service minimum.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
SERVICE MINIMUM, OUI ou NON ?
 
La vraie « fausse question » !!!!
 
 
 
 
 

Faut-il, pour les usagers, un service minimum dans les transports publics les jours de grève ?

 
 
 

C’est à cette question que le candidat SARKOZY a répondu « OUI » pendant sa campagne électorale, en la dramatisant au maximum, et c’est par une loi cadre réduisant l’exercice du droit de grève qu’il compte y répondre depuis qu’il a été élu Président de la République.

 
 
 

Pour les organisations qui composent « CONVERGENCE » cette question est une vraie « fausse question » car comme l’ont confirmé certaines de leurs associations, la priorité des usagers n’est pas un service minimum pendant les jours de grève mais bien un service maximum tous les jours.

 
 
 

C’est à cette priorité, qui peut être qualifiée elle, de véritable continuité de Service Public au quotidien que le Président et son gouvernement doivent répondre.

 
 
 

C’est bien par l’octroi de moyens humains, matériels et financiers supplémentaires aux agentsdu transports public mais également en faisant vivre avec les salariés, les élus, les associations d’usagers, une vraie démocratie de participation et de contrôle dans le fonctionnement de l’entreprise publique, que l’état satisfera à cetteexigence de transport de qualité et non pas par une loi inutile et dangereuse qui n’a pour objectifs que de contraindre le droit de grève et de faire porter aux Autorités Organisatrices une responsabilité qui n’est pas la leur.

 
 
 

Cette analyse est partagée par l’Association des Régions de France qui, dans un communiqué daté du 10 juillet, déclare : « L’Etat doit donc d’abord, en priorité, donner aux acteurs du système ferroviaire les moyens de l’entretenir, de le moderniser et de le développer…Il n’apparaît pas nécessaire de modifier les dispositions existantes qui respectent les rôles différents des uns et des autres. »

 
 
 

Dans ce cadre CONVERGENCE soutient la demande des organisations syndicales de ne pas toucher au droit de grève et agira, avec le plus grand nombre de partenaires possibles pour que soit mis en œuvre un dialogue social efficace et reconnu, véritable clé de la baisse de la conflictualité et de la continuité du Service Public au quotidien, dans toutes les entreprises.

 
 
 
 
 

Guéret, le 14 Juillet 2007

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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
12 juillet 2007 4 12 /07 /juillet /2007 07:31

_______________________________________________________________

C
omme je l’ai déjà évoqué sur ce blog, l’économie n’est pas une science, contrairement à ce que l’on essaie souvent de nous faire croire. Rien n’est inéluctable, et encore moins les choix que nous imposent certains.

Dans la série, « nous vivons une époque formidable », le LBO, Leverage buy-out (acquisition par emprunt) est une technique financière qui autorise légalement le pillage de nos entreprises. L’acquisition d’une entreprise se fait par emprunt en se « payant sur la bête » au détriment des salariés, pour le plus grand « plaisir » des spéculateurs.

 
Un collectif LBO s’est organisé en France. Un film documentaire vient de sortir.
 
A voir pour mieux comprendre…
 
A suivre, DH
 
 ___________________________________________________________________
 
 

COLLECTIF LBO : s'attaquer aux causes des problèmes économiques d'aujourd'hui !

 

L'action politique est devenue totalement dépendante de la sphère financière et actionnariale, abandonnée aux « experts » d'une économie mondialisée dans laquelle le modèle néo-libéral est en train de s’imposer comme unique modèle, à force de propagande outrancière, de mécanismes juridiques et financiers, piégeant même les pays démocratiques les plus avancés comme la France. La décision politique échappe ainsi de plus en plus aux citoyens : chacun doit contribuer à sa reconquête, au travers de démarches collectives rapides.

C'est le seul moyen qu'il nous reste pour lutter contre les impasses économiques, sociales et politiques, et donc humaines, auxquelles nous conduisent la stratégie économique mondialisée. Il est donc impératif de s'organiser davantage pour y faire face, pour constituer ce rempart aux dérives inéluctables conduisant à l'instauration des républiques bananières, des régimes féodaux mondialisés et des états policiers.


En France, berceau des Droits de l'Homme, nous disposons (pour combien de temps encore ?) d'outils juridiques, démocratiques et militants tout à fait exceptionnels, tant en qualité qu’en nombre ! Mais il est urgent et vital de leur donner pleinement les moyens de fonctionner. Sans un renforcement rapide de notre démocratie sociale, ce sont les fondements républicains et démocratiques de notre pays qui sont directement menacés !

 
Le rachat-vente de sociétés (LBO) est une technique très en vogue aujourd’hui chez les fonds d’investissement qui disposent de moyens considérables.
 
L’obligation de rentabilité extrême qui est imposée à ces sociétés rachetées rend les conditions de travail insoutenables pour leurs salariés.
 
Face à l’immense puissance de la finance internationale, le combat des salariés victimes de LBO semble perdu d’avance.
 
Pourtant certains d’entre eux résistent de fort belle manière … et la mobilisation semble gagner du terrain. 
 
Face à l’immense puissance de la finance internationale, le combat des salariés victimes de LBO semble perdu d’avance.
 

Pourtant certains d’entre eux résistent de fort belle manière … et la mobilisation semble gagner du terrain. 

Le film « LBO les insoumis » est le résultat d’un défi : réaliser un documentaire capable d’expliquer à tous la technique financière du LBO et présenter ensuite des pistes de réflexion, afin de permettre un débat public.


 
Co produit par le Collectif LBO, qui a fait prendre conscience à de nombreux acteurs sociaux, politiques, associatifs, syndicaux… de l’importance du phénomène des LBO et des conséquences produites, et par l’Union des syndicats CGT de la Caisse des dépôts (USCD), le projet s’est révélé un élément de fédération entre de nombreux professionnels.
 
La réalisation du film a été confiée à Olivier Minh de Farandole Studio, dont c’est le premier documentaire de 52 minutes, avec un budget de production limité, imposant un tournage sur 72 heures !


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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
7 juillet 2007 6 07 /07 /juillet /2007 06:56

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Vive l’ultralibéralisme ?
 
De qui se moque – t on ?
 
A suivre, DH
 
 

L'électricité libre jusqu'à l'absurde

 
 

Le 1er juillet 2007, la France a achevé le processus de libéralisation de l'électricité. Après les entreprises et les professionnels, ce sera au tour des particuliers de goûter aux délices de l'ouverture à la concurrence. Mais le plat risque de ressembler plus à de la junk food qu'à une création gastronomique.

  

Le bilan de l'ouverture à la concurrence s'avère en effet catastrophique et ce, quel que soit le pays. Entre 2001 et 2006, les prix du marché ont connu une envolée spectaculaire : 39 % en Espagne, 49 % en Allemagne, 67 % en Finlande, 77 % en Suède, 81 % au Royaume-Uni et 92 % au Danemark ! En France, les entreprises qui ont choisi de quitter les tarifs réglementés de service public ont vu leur facture d'électricité augmenter en moyenne de 76 % sur la même période, quand les tarifs d'EDF restaient à peu près stables.

 

De nombreux industriels réclament d'ailleurs la possibilité de réintégrer l'univers des tarifs réglementés. Situation si inconfortable que le gouvernement français a complété la loi de décembre 2006 relative au secteur de l'énergie par une disposition permettant un retour partiel aux tarifs réglementés pour les industriels insatisfaits !

 

Nous sommes donc dans une situation paradoxale. L'ouverture à la concurrence permet de faire baisser les prix, nous disent les bons apôtres du néolibéralisme. Cet argument avait déjà été mis à mal lors de la libéralisation d'autres secteurs relevant auparavant des services publics en réseaux, comme par exemple les télécommunications. Dans ces secteurs, la libéralisation a signifié la fin de la péréquation tarifaire qui avait historiquement permis que les prestations les plus rentables financent celles qui le sont peu ou pas du tout.

 

L'ouverture à la concurrence a donc entraîné "un rééquilibrage tarifaire", selon l'expression savoureuse de la Commission européenne, avec une baisse de prix pour les gros consommateurs, en particulier les entreprises, la grande masse de la population voyant, au contraire, ceux-ci s'envoler. Les zélateurs de la libéralisation expliquaient que "ce rééquilibrage tarifaire" permettrait aux entreprises de baisser leurs prix, les particuliers étant donc gagnants sur le long terme. On ne peut ici que reprendre ce que disait Keynes aux économistes libéraux de son époque : "Sur le long terme, on sera tous morts."

 

On savait après les premières libéralisations dans les services publics que la promesse d'une baisse des prix relevait de la pure propagande pour la grande majorité de la population. Dans le cas de l'électricité, même la plupart des entreprises n'en profiteront pas ! On a là un exemple parfait de l'application dogmatique des préceptes néolibéraux.

 

Mais ce n'est pas tout. L'ouverture à la concurrence pousse au sous-investissement, ce d'autant plus qu'elle s'accompagne d'une privatisation des opérateurs publics. Investir dans les services en réseaux coûte cher. Dans le cas de l'électricité, cela coûte d'autant plus cher qu'il faut investir dans des moyens de production pour

 

lesquels le retour sur investissement prend beaucoup de temps. On est donc loin de la logique à court terme du capitalisme financier. La volatilité des prix sur le marché de l'électricité et l'absence de visibilité sur leur évolution renforcent encore cette tendance au sous-investissement, qui produit inévitablement des ruptures d'approvisionnement des usagers.

 

De plus, l'électricité ne se stocke pas. Il faut donc en permanence ajuster l'offre à la demande. Cet équilibre n'était déjà pas simple à assurer avec un seul opérateur. Il devient très compliqué avec l'ouverture à la concurrence quand se multiplient les intervenants, surtout quand ceux-ci ont comme première préoccupation la rentabilité financière. Le risque est donc très important qu'un déséquilibre dans le réseau s'avère impossible à gérer.

 

Enfin, le transport de l'électricité s'effectue avec des pertes en lignes importantes. Il est donc absurde économiquement et écologiquement de produire de l'électricité dans un pays pour aller la vendre à des milliers de kilomètres de là. L'ambition d'un "grand marché européen de l'électricité", portée par la Commission européenne, est une absurdité dangereuse.

 

Plus les réseaux sont interconnectés et plus les risques de dysfonctionnement majeur liés au sous-investissement et aux ruptures d'équilibre dans le réseau s'aggravent. Le cas de la Californie est emblématique, mais n'est pas unique. Les pannes géantes en Espagne, en Italie et, en novembre 2006, à travers l'Europe en sont les manifestations les plus visibles.

 

La libéralisation est enfin incompatible avec l'objectif prioritaire de sobriété énergétique indispensable pour commencer à résoudre la crise écologique : aucune entreprise ne souhaite voir baisser son chiffre d'affaires et n'a donc intérêt à ce que la consommation diminue ! Au moment où le débat énergétique devient un enjeu citoyen intégrant à la fois les questions du réchauffement climatique, du développement durable et du principe de précaution, on peut douter que la concurrence soit le meilleur moyen d'ouvrir ce débat et de le mener démocratiquement.

 

Tous ceux qui se sont, un minimum, penchés sur ce dossier savent tout cela. Cette analyse n'est plus vraiment contestée aujourd'hui. Et pourtant la Commission européenne ne renonce pas, et les gouvernements suivent. Sur ce sujet, la "rupture" promise par Nicolas Sarkozy attendra... à moins que, dans les jours qui viennent, la raison l'emporte et que le gouvernement proclame un moratoire sur le processus de libéralisation. Ne rêvons cependant pas, les apôtres du néolibéralisme ont montré qu'ils ne s'encombraient pas du principe de réalité.

 

Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU ;

 

Bernard Defaix, président de la Convergence pour les services publics ;

 

Pierre Khalfa, secrétaire national de l'Union syndicale Solidaires ;

 
Marc Mangenot, Fondation Copernic ;
 

Christiane Marty, membre du Conseil d'administration d'Attac.

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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
2 juillet 2007 1 02 /07 /juillet /2007 07:27
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Il y a quelques jours, je faisais part de la pétition qui circule pour soutenir l’émission « arrêt sur images » de Daniel SCHNEIDERMANN. Aujourd’hui les choses s’accélèrent, car outre le fait que son émission soit arrêt, il est viré de France Télévision…
 
A suivre…
 
DH
 
 
 
Durcissement chez France Télévisions : non seulement Arrêt sur images, la seule émission de critique et de réflexion sur la télévision, disparaît des écrans de France 5, mais en outre, son animateur Daniel Schneidermann est licencié pour faute grave, contrairement à tous les usages.
 
 

Le monde de la télévision est réputé impitoyable, mais tout de même ! Une certaine tradition voulait que les patrons de chaînes arrêtant une émission, surtout ancienne, manifestent un respect plus scrupuleux du droit du travail. Employé en contrat à durée indéterminé depuis douze ans par France 5, son licenciement présageait que Daniel Schneidermann aurait quelque temps pour se retourner et trouver un nouveau job ou bien simplement élaborer une nouvelle émission. La lettre de licenciement qu'il a reçue hier, malgré les 143 000 signatures d'une pétition exigeant le maintien d'Arrêt sur images, ne lui laisse aucune marge de manœuvre. La faute grave, chacun le sait, permet à l'Etat, via sa chaîne publique France 5, « d'économiser » des dizaines de milliers d'euros. Tout ça parce que l'animateur d'Arrêt sur images a « tenu des propos inadmissibles », alors que « la chaîne ne s'était pas encore prononcée » sur le devenir de l'émission. Il a en effet laissé entendre que l'arrêt de l'émission était lié à des « pressions politiques ». Ces « graves accusations » mettent non seulement en cause « l'indépendance de la direction du groupe France Télévisions et de la chaîne, mais aussi l'indépendance et la qualité du travail de certains journalistes d'autres chaînes du groupe ».


Selon la lettre de France 5, Schneidermann aurait organisé « de façon délibérée une campagne de dénigrement à l'encontre des dirigeants de la chaîne et du groupe allant jusqu'à des attaques personnelles envers son président Monsieur Patrick de Carolis dans le but de faire pression ». Il a « insinué que la décision de l'arrêt de l'émission résultait d'une volonté de vengeance ». Il a écrit « quel effet ça fait, Carolis, de porter si longtemps votre vengeance ? ». Enfin, Daniel Schneidermann a osé écrire sur son blog que sa « direction était nulle ».


Il ne faut pas s'y tromper. La décision de licencier Daniel Schneidermann est un message précis et menaçant à l'endroit d'une profession – les journalistes – en délicatesse avec le pouvoir et souvent en rébellion contre ses actionnaires, grands groupes cotés au CAC 40. Ce licenciement survient au moment où Bernard Arnault, PDG de LVMH, premier annonceur français, ami et témoin de mariage de Nicolas Sarkozy, s'apprête à mettre la main sur la premier quotidien économique français, Les Echos ; au moment où Vincent Bolloré, qui a eu la délicatesse exquise de prête son yacht au nouveau président, se propose d'acheter La Tribune à Arnault pour faciliter celui des Echos ; au moment enfin où Alain Minc, autre convive du fameux dîner de la victoire de Nicolas Sarkozy du 6 mai, s'accroche à la présidence du Conseil de surveillance du Monde alors qu'il ne dispose pas du quorum prévu par les statuts à cet effet et qu'une majorité de journalistes a adopté une motion de défiance contre lui tandis que les lecteurs protestent par lettres et courriels menaçant souvent de se désabonner du journal.


Quel est le rapport entre la décision de France Télévision et tous ces évènements qui concernent des sociétés privées ? Il est très facile à comprendre : l'information sur les médias, la critique des émissions et des actes de censure (on vient d'apprendre que même Le Parisien a censuré un dossier sur Sarkozy et les médias le 21 mai) est l'une des garanties qui protègent le travail des journalistes, dans la mesure où les directions des journaux et des chaînes savent que leurs abus de pouvoir risquent de bénéficier d'une « mauvaise publicité » dans ces émissions (ou ces rubriques). Il faut donc faire taire définitivement cette publicité-là, afin de laisser à la place à l'autre, la vraie , celle qui comme l'a dit joliment Patrick le Lay exige un « temps de cerveau disponible ». Daniel Schneidermann n'est pas un journaliste conciliant. Ses critiques à l'égard de ses confrères ont certainement dû en agacer plus d'un. Mais s'ils réfléchissent un tout petit peu, ils comprendront vite qu'il défendait aussi la liberté d'exercer leur métier. Voilà pourquoi il ne faut pas laisser passer cette décision.

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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
23 juin 2007 6 23 /06 /juin /2007 07:35

 


Réseau "Sortir du nucléaire" - Fédération de 799 associations
http://www.sortirdunucleaire.fr

 


Communiqué de presse
 



Centrale nucléaire de Brennilis (Bretagne)
 



Un huissier mandaté par le Réseau "Sortir du nucléaire"  a signifié à EDF l'obligation d'arrêter les travaux
 



Une visite de la centrale aura lieu mardi 19 juin après-midi

 


Mercredi 6 juin 2007, saisi par le Réseau "Sortir du nucléaire", le Conseil d'État a annulé le décret du 9 février 2006 autorisant le démantèlement complet de la centrale nucléaire de Brennilis. Ce succès du mouvement antinucléaire pourrait avoir des conséquences insoupçonnées. En effet, qu'il s'agisse du dossier du démantèlement des installations nucléaires ou de celui de la construction de nouveaux réacteurs, l'industrie nucléaire n'est peut-être qu'un colosse aux pieds d'argile.

Le vendredi 15 juin, le Réseau "Sortir du nucléaire", représenté par son administratrice Chantal Cuisnier, s'est présenté devant la centrale de Brennilis avec un huissier afin de signifier à EDF l'obligation d'arrêter les travaux.

 


Par cette démarche, le Réseau "Sortir du nucléaire" ne remet pas en cause la nécessité de démanteler les installations nucléaires, mais il entend empêcher EDF de bâcler cette opération au détriment de l'environnement, de la santé des salariés et en bafouant la légalité. Le Conseil d'Etat a ainsi reconnu qu’EDF n’avait pas mis à disposition du public l’étude d’impact avant l’autorisation de démantèlement.

 


Notons par ailleurs que, en plus des risques imposés aux travailleurs et du problème insoluble du stockage des déchets, le démantèlement de ces réacteurs constitue une incroyable bombe à retardement sur le plan financier : EDF annonce avoir budgétisé à cet effet quelques dizaines de milliards d'euros, alors que la facture finale se comptera certainement en centaines de milliards. A titre de comparaison, la Grande-Bretagne a évalué à 103 milliards d’euros le démantèlement de ses installations, beaucoup moins nombreuses qu'en France.

 


Les dirigeants de la centrale ont signifié qu'ils avaient accepté de se conformer à la décision du Conseil d'Etat. Quelques travaux de sécurisation sont en cours et devraient être achevés avant la fin du mois de juin. Les opérations de démantèlement sont donc bel et bien stoppées.

 

  
EDF a proposé au Réseau "Sortir du nucléaire" et à son huissier une visite de la centrale, qui aura lieu mardi 19 juin après-midi, pour s'assurer de la mise en œuvre de la décision de justice.

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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !