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Pour mieux connaitre  l’histoire politique de Vitrolles, gérée pendant 5 années (1997 - 2002) par l'extrême droite et le couple Bruno et Catherine MEGRET, plus de 200 articles de presse sont à votre disposition (colonne de droite, rubrique "thèmes" sur ce blog). A l'heure de la banalisation de l'extrême droite, un devoir de mémoire s'impose avec l'expérience vécue à  Vitrolles.

Cette histoire politique est désormais complétée par des vidéos que vous pouvez retrouver dans le thème "l'histoire politique de Vitrolles en vidéo", dans la colonne de droite. Cette rubrique sera renseignée au fil du temps.

@ DH
18 octobre 2007 4 18 /10 /octobre /2007 06:26

 



C’est aujourd’hui le jour d’une grande mobilisation pour la défense des régimes spéciaux. Derrière les régimes spéciaux, il est clair que l’Etat SARKOZY veut s’attaquer aux fonctionnaires, et revenir à charge ensuite contre le privé. Il s’agit bien de monter les uns contre les autres.

 
 
 

J’ai déjà donné sur ce blog un bon argumentaire de PRS sur les régimes spéciaux pour rétablir quelques vérités. J’ai trouvé un autre argumentaire sur les retraites des fonctionnaires. C’est simple et éclairant à la fois !

 
 
 

Enfin une petite remarque personnelle pour la manifestation, j’espère qu’il n’y aura pas dans les manifestations des salariés de la SNCF, la RATP, EDF, etc. qui ont voté SARKOZY il y a quelques mois. Car s’il y a beaucoup de choses que l’on peut lui reprocher, on ne peut pas lui reprocher par contre de ne pas avoir été clair sur ce point !

 
 
 

Enfin j’exprimerai un regret, il est dommage que le secteur public ne s’est pas mobilisé en 1993 lorsque Balladur a mis les 40 ans de cotisations pour le secteur privé et le paiement des retraites sur les 25 meilleures années.… Aujourd’hui nous en sommes tous victimes.

 
 
 
DH
 
 
 
 
 
 

Une supercherie médiatique pour embrouiller le problème des retraites

 
 
 
37,5 ou 40 ? Torchons ou serviettes ?
 
 
 

Claude Danthony, Maître de conférences de mathématiques à l'École normale supérieure de Lyon.

 
 
 
 
 

Un grand battage médiatique ne cesse actuellement d'opérer une comparaison entre le nombre d'annuités nécessaires pour obtenir une retraite à taux plein, avec 37,5 dans le public et 40 dans le privé et de déduire de ces deux chiffres que c'est inéquitable.

 
 
 

Mais personne ne pense à préciser que le même mot « annuité » correspond à des réalités tellement différentes dans les deux régimes que la comparaison n'a guère de sens :

 
 
 

Autant donc ajouter des torchons et des serviettes !

 
 
 
Démonstration :
 
 
 

Nous avons tous appris à l'école qu'on n'ajoute pas des choux et des carottes ou des torchons et des serviettes. Tout comptable sait que des comparaisons ne sont valables que si elles sont effectuées " à structure comparable ".

 
 
 

En tant que scientifique, j'ai le devoir, lorsque je compare deux données chiffrées, de commencer par vérifier qu'elles correspondent à la même réalité, par exemple elles sont exprimées dans la même unité. Sinon, on peut faire dire absolument n'importe quoi aux chiffres.

 
 
 

Le mot " annuité " correspond en fait à un nombre issu de calculs totalement différents dans les deux régimes.

 
 
 
En gros :
 
 
 

- Dans le public, le nombre d'annuités correspond au temps où l'on occupe effectivement un emploi, au prorata du temps de travail (ainsi, 1 an de travail à mi-temps donne une demi-annuité, 1 an à 80% donne 0,8 annuité, etc.).

 
 
 

- Dans le privé, c'est bien plus compliqué. Cela dépend d'abord des sommes perçues :

 
 
 

On valide, pour chaque année civile, un nombre de trimestres correspondant au salaire soumis à cotisations dans l'année.

 
 
 

C’est ainsi, pour prendre un exemple, qu'un cadre qui a travaillé 3 mois dans une année civile obtiendra une annuité entière (alors qu'un smicard qui a travaillé 3 mois n'obtiendra lui que 0,5 annuité : est-ce bien équitable ?).

 

De même, un an de travail à mi-temps compte pour une annuité complète. On rajoute ensuite certaines périodes non travaillées : chômage (en partie), congé parental (sous conditions), etc.

 
 
 

A cela s'ajoutent des bonifications qui diffèrent totalement entre les deux régimes, dont la bonification pour enfant accordée aux mères (2 ans dans le privé, 1 dans le public).

 
 
 

En résumé il est parfois plus " facile " d'obtenir des annuités dans le privé que dans le public.

 
 
 

Voilà un exemple qui montre bien les limites de cette comparaison. Puisque les médias se sont fait l'écho de certains avantages (oubliant les inconvénients) des femmes fonctionnaires mères de 3 enfants, prenons l'exemple d'une mère de 3 enfants qui décide de travailler 8 ans à mi-temps pour les élever :

 
 
- Si elle est dans le privé, elle aura une bonification de 6 annuités et les 8 ans à mi-temps compteront pour huit annuités. Pour obtenir une retraite à taux plein (40 annuités), il lui faudra donc obtenir 40-8-6, soit 26 annuités supplémentaires

- Si elle est fonctionnaire, la bonification sera de 3 annuités et les 8 ans à mi-temps compteront pour 4 annuités. Pour obtenir une retraite à taux plein (37,5 annuités), il lui faudra travailler effectivement 30,5 années à plein temps.
 

  

 
Est-ce bien équitable ?
 
 
 

Vous pensez peut-être que ce projet, qui se veut équitable, va revenir sur cette différence ? Détrompez-vous : s'il instaure une validation des périodes de congé parental, le projet supprime purement et simplement la bonification d'un an des femmes fonctionnaires, pour les enfants nés après le 1er janvier 2004 !

 
 
 

Mais la suite parait claire : s'il passe, vous entendrez dans quelques années à la télévision : " Dans le privé il y a une bonification de 2 ans par enfant qui n'existe pas pour les fonctionnaires, c'est inéquitable ". Et on supprimera la bonification des mamans du privé !

 
 
 

Tout cela pour dire que comparer le nombre d'annuités nécessaires pour obtenir une retraite à taux plein dans les deux régimes et en déduire que ce serait inéquitable car 37,5 est inférieur à 40 n'a aucun sens et relève de l'imposture.

 
 
 

D'autant plus que la notion de " retraite à taux plein " n'a strictement rien à voir entre les deux régimes et qu'on ne tient pas compte des retraites complémentaires du privé !

 
 
 

Un jour où j'avais pris un énarque en flagrant délit de comparaison de chiffres incomparables, il m'avait répondu : " D'accord, mais vous, vous vous intéressez au sujet. Pour les gens, il faut des idées simples !".

 
 
 

Je ne voudrais pas que l'opinion publique soit convaincue que les fonctionnaires seraient des privilégiés du simple fait que les médias colportent une idée aussi simple qu'inexacte.

 
 
 

II n'empêche que cette stratégie de dresser le privé contre le public, sur la base d'une " idée simple " permet de faire passer au second plan certaines réalités.

 
 
 

Elle permet d'oublier que la réforme Balladur de 93, en augmentant la durée de cotisation de 37,5 à 40 ans (là on peut comparer les données puisque c'est le même régime), mais surtout par l'introduction de la décote et l'allongement de la période de référence, a déjà diminué et surtout va encore dégrader fortement les retraites du privé.

 
 
 

Elle permet de faire passer au second plan que la réforme ne concerne pas les seuls fonctionnaires, puisque l'on va passer pour tous, de 40 annuités en 2008 à environ 42 en 2020. C'est faire oublier un des principes de ce projet de loi, qui me pose personnellement problème.

 
 
 

Alors que depuis le dix-neuvième siècle, l'augmentation de la richesse de la France (et des pays riches) est allée de pair avec une diminution phénoménale de la part de sa vie qu'une personne consacre à travailler, le projet revient sur l'histoire, en décidant que désormais, sur une vie, la proportion du temps consacrée au travail ne devra plus diminuer.

 
 
 

J'entends d'ailleurs tous les jours dans les médias des personnes me dire sur un ton docte et péremptoire: " il faut que les français comprennent qu'il faut travailler plus ". Soit, ils ont peut-être raison. Mais dans la mesure où une telle affirmation est contraire à ce qui s'est passé dans les 150 dernières années, je considère, en tant que scientifique, qu'ils doivent justifier leurs affirmations.

 
 
 

Or je n'ai jamais entendu personne me donner un véritable argument selon lequel nous serions vraiment aujourd'hui dans une situation nouvelle justifiant une inversion du phénomène historique, c'est-à-dire une augmentation du temps de travail.

 
 
 

Elle permet de faire oublier que ce projet est un choix politique de faire supporter aux seuls salariés actuels (pas aux employeurs ou à l'impôt) le coût de l'augmentation de l'espérance de vie, en justifiant cela par une nouvelle " idée simple " :On nous répète qu'il n'y aurait pas d'autre choix, ce qui est bien sûr faux.

 
 
 

Surtout, cela permet d'occulter le fait que les inégalités au sein du privé sont bien plus criantes qu'entre le privé et le public. Dans le privé, tout va dépendre de la convention collective, de la taille de l'entreprise ou encore du temps partiel subi ou choisi. Vaut-il mieux être employé à temps partiel subi d'une PME du nettoyage ou à temps plein d'une grande entreprise, avec un accord 35 heures, un CE et une convention collective très favorables ?

 
 
 
Claude Danthony,
 
 
 

Maître de conférences de mathématiques à l'École normale supérieure de Lyon.

 
 
 
(1).%Attac St-Marcellin
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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
13 octobre 2007 6 13 /10 /octobre /2007 08:34


Le Nobel de la paix à l'Américain Al Gore et au panel de l'ONU sur le climat
 
 
Le prix Nobel de la paix a été attribué vendredi à l'ancien vice-président américain Albert Arnold Gore, Jr., plus connu sous le nom d'Al Gore et au panel de l'ONU sur le climat Le prix Nobel de la paix a été attribué vendredi à l'ancien vice-président américain Al Gore et au panel de l'ONU sur le climat (Giec) pour leurs efforts visant à accroître les connaissances sur le changement climatique, a annoncé le comité Nobel norvégien.
 
Le prix leur est conjointement décerné "pour leurs efforts de collecte et de diffusion des connaissances sur les changements climatiques provoqués par l'homme et pour avoir posé les fondements pour les mesures nécessaires à la lutte contre ces changements", a déclaré à Oslo le président du comité Nobel norvégien, Ole Danbolt Mjoes.
 
Cela me fait d’autant plus plaisir que j’avais salué à plusieurs reprises sur ce blog, sa lutte contre le réchauffement climatique :
 
 
et
 


Al Gore rejoint la prestigieuse liste des lauréats du prix Nobel de la Paix avec notamment pour les 10 derniers :

2007: Al Gore (Etats-Unis) et le panel de l'ONU sur le climat (Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat, Giec)
2006: Muhammad Yunus (Bangladesh) et la Grameen Bank
2005: Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et son directeur Mohamed ElBaradei (Egypte)
2004: Wangari Maathai (Kenya)
2003 : Shirin Ebadi (Iran)
2002: Jimmy Carter (Etats-Unis)
2001: Organisation des Nations Unies (ONU) et son secrétaire général Kofi Annan (Ghana)
2000: Kim Dae-Jung (Corée du Sud)
1999: Médecins sans frontières (fondé en France)
1998: John Hume et David Trimble (Irlande du Nord/Grande-Bretagne)
 

DH

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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
12 octobre 2007 5 12 /10 /octobre /2007 06:50


Au moins c’est clair !
 
 
 

Denis KESSLER, ex n°2 du MEDEF exprime tout haut dans la revue Challenges, l’objectif de la droite ultralibérale : Casser les avancées sociales issues du Conseil National de la Résistance.

 
 
 

Pour cela la méthode est claire et consistait à anéantir les syndicats et toute opposition politique !

 
 
 

Il va falloir régir vite et se restructurer à gauche pour être en mesure de mener une riposte efficace. Avec de tels propos la mobilisation sociale sera de mise…

 
 
 

A suivre.

 
 
 
DH
 
 
 
 
 

Adieu 1945, raccrochons notre pays au monde ! Par Denis Kessler

 
 
 

Le modèle social français est le pur produit du Conseil national de la Résistance. Un compromis entre gaullistes et communistes. Il est grand temps de le réformer, et le gouvernement s'y emploie.

 
 
 

Les annonces successives des différentes réformes par le gouvernement peuvent donner une impression de patchwork, tant elles paraissent variées, d'importance inégale, et de portées diverses : statut de la fonction publique, régimes spéciaux de retraite, refonte de la Sécurité sociale, paritarisme...

 
 
 

A y regarder de plus près, on constate qu'il y a une profonde unité à ce programme ambitieux. La liste des réformes ? C'est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s'agit aujourd'hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance !

 


A l'époque se forge un pacte politique entre les gaullistes et les communistes. Ce programme est un compromis qui a permis aux premiers que la France ne devienne pas une démocratie populaire, et aux seconds d'obtenir des avancées - toujours qualifiées d'«historiques» - et de cristalliser dans des codes ou des statuts des positions politiques acquises.

 


Ce compromis, forgé aune période très chaude et particulière de notre histoire contemporaine (où les chars russes étaient à deux étapes du Tour de France, comme aurait dit le Général), se traduit par la création des caisses de Sécurité sociale, le statut de la fonction publique, l'importance du secteur public productif et la consécration des grandes entreprises françaises qui viennent d'être nationalisées, le conventionnement du marché du travail, la représentativité syndicale, les régimes complémentaires de retraite, etc.

 


Cette «architecture» singulière a tenu tant bien que mal pendant plus d'un demi-siècle. Elle a même été renforcée en 1981, à contresens de l'histoire, par le programme commun. Pourtant, elle est à l'évidence complètement dépassée, inefficace, datée. Elle ne permet plus à notre pays de s'adapter aux nouvelles exigences économiques, sociales, internationales. Elle se traduit par un décrochage de notre nation par rapport à pratiquement tous ses partenaires.

 


Le problème de notre pays est qu'il sanctifie ses institutions, qu'il leur donne une vocation éternelle, qu'il les «tabouise» en quelque sorte. Si bien que lorsqu'elles existent, quiconque essaie de les réformer apparaît comme animé d'une intention diabolique. Et nombreux sont ceux qui s'érigent en gardien des temples sacrés, qui en tirent leur légitimité et leur position économique, sociale et politique. Et ceux qui s'attaquent à ces institutions d'après guerre apparaissent sacrilèges.


Il aura fallu attendre la chute du mur de Berlin, la quasi-disparition du parti communiste, la relégation de la CGT dans quelques places fortes, l'essoufflement asthmatique du Parti socialiste comme conditions nécessaires pour que l'on puisse envisager l'aggiornamento qui s'annonce. Mais cela ne suffisait pas. Il fallait aussi que le débat interne au sein du monde gaulliste soit tranché, et que ceux qui croyaient pouvoir continuer à rafistoler sans cesse un modèle usé, devenu inadapté, laissent place à une nouvelle génération d'entrepreneurs politiques et sociaux. Désavouer les pères fondateurs n'est pas un problème qu'en psychanalyse.
 
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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
10 octobre 2007 3 10 /10 /octobre /2007 14:30


13 0CTOBRE 2007 : JOURNEE DE MOBILISATION CONTRE LES

 FRANCHISES MEDICALES
 
 

Le Collectif 13 contre les Franchises et pour l'Accès aux soins pour tous vous invite à assister au débat sur la protection sociale qu'il organise après la projection du film Sicko au cinéma « les Variétés » samedi 13 octobre 2007.

  Début de la séance 13 h 40 précises.  Débat à 15 h 45
  
37 rue Vincent Scotto 13001 MARSEILLE
 
  

L'accès aux soins pour tous mis à mal par les réformes successives (ticket modérateur, déremboursements, dépassements d'honoraires, forfait consultation, forfait hospitalier, médecin traitant, disparition des hôpitaux de proximité, ...) se trouve maintenant sous la menace des franchises dites médicales.

Les malades ne sont pas responsables de leurs maladies, le système de santé doit permettre à chacun(e), quelle que soit sa situation sociale, de recevoir les soins les plus appropriés. La protection sociale ne peut être que solidaire, les intérêts privés doivent en être exclus.
  

ACLiMSS, Aides, ATTAC, Ballon Rouge, Collectif Santé Quartiers Nord, Collectif de défense des hôpitaux sud, Coordination Nationale des Comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité, Collectifs unitaires anti-libéraux, Confédération Paysanne 13, CSF, EGSAM, FGR, FSU, Indecosa CGT, les Alternatifs, Loisirs-Solidarité-Retraités, LCR, Mvt de la Paix 13, Mvt Santé pour tous, Mutuelle de la construction interprofessionnelle, Planning Familial, PCF, PRS, Rouges Vifs, SUD étudiants, SUD santé sociaux, UFAL, UD CGT, USR CGT, SOLIDAIRES, UNEF, Groupements Mutualistes solidaires, USP, VSP.


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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
5 octobre 2007 5 05 /10 /octobre /2007 07:22


Par le réseau ATTAC auquel j'appartiens, j’ai reçu cet article qui traite de l’Andalousie. Il y a 3 ou 4 ans je suis allé en vacances en Andalousie ; Nous avons été frappés avec mes proches par les kilomètres et les kilomètres de culture sous serre en plastique des fruits et autres agrumes. C’est une culture hyper intensive, avec une surexploitation des surfaces avec de la culture hors sol, loin d’être naturelle.  Cela donne a réfléchir désormais avant d’acheter des oranges.
 
C’est pourquoi cette analyse d’ATTAC est intéressante, car au-delà du visible et des conséquences environnementales, il y a « en plus » l’exploitation de la main d’œuvre pour toujours plus de profit.
 
Cet exemple doit nous faire réfléchir sur le monde dans lequel nous voulons vivre…
 
A suivre, DH
 
Andalousie du sud : au cœur  de l’esclavage néolibéral
 
Par Rémi Daviau, Extrait de la Lettre d’Attac 45 n°42 (été 2007)



Le sud de l’Andalousie constitue depuis une vingtaine d’années un miracle économique ; et aussi une zone grise et floue, à la limite d’une forteresse Europe qui s’arrange avec efficacité et unanimité d’un traitement quasi féodal de la main-d’oeuvre et d’une fuite en avant écologique suicidaire. Et ce par deux activités qui, dans un souci commun de rentabilité éclair, profitent jusqu’à épuisement, au plus vite et coûte que coûte des ressources disponibles : l’industrie du tourisme, qui, par toutes les manières possibles (déclassement de zones protégées, requalification de terrains non constructibles...) a bétonné les côtes méditerranéennes de complexes pharaoniques ; et l’agriculture intensive, avec ses serres qui ont poussé sur 40.000 hectares, dont la moitié autour d’El Ejido (1000 habitants en 1960, 50.000 aujourd’hui). Enfonçons-nous dans les terres, et visitons la "mer de plastique", zone de non-droit complet.

A une demi-heure d’El Ejido, un détour en voiture par la zone des serres donne la mesure : du plastique à perte de vue, une étendue géométrique immense, quadrillée par des routes rectilignes sans indications ; un gigantesque labyrinthe de bâches construit sur une terre aride et désertique. En milieu d’après-midi, heure de la pause, on tourne un peu et on finit par trouver, ici et là, des constructions greffées aux serres : petits bidonvilles de bois, carton et plastique, abris dépotoirs à l’hygiène de fortune (pas d’eau, pas de lumière, pas d’électricité), avec à proximité des groupes d’hommes uniquement, majoritairement maghrébins. Ils n’ont pas vraiment l’habitude des visites - sauf de la police - et c’est avec une curiosité bienveillante qu’ils nous accueillent ; l’un d’eux nous invite à entrer chez lui, ouvre une porte (fermée à clé) qui donne sur une dizaine de mètres carrés d’intimité recréée, entre quatre paillasses, un miroir et un coin cuisine. Sur la porte de l’abri d’à côté, une inscription à la craie, en arabe : "coiffeur".


Le profit dévore les hommes...

Ils ont tous la même histoire : venus chercher fortune en Europe, débarqués clandestinement en Espagne, ils trouvent un travail sur place... et y restent jusqu’à l’hypothétique régularisation [1]. Ils font partie des 90.000 immigrés (d’Amérique latine, du Maghreb, d’Afrique noire et d’Europe centrale) qui se retrouvent dans la région pour la saison agricole. Sans papiers, ils sont à la disposition des grands propriétaires fermiers [2] qui les emploient à la tâche. Pas de contrat de travail, aucune sécurité d’emploi, pas de protection sociale, aucun droit. Ils dorment dans des bâtiments en ruine, dans les entrepôts d’engrais ; d’autres construisent avec rien ces cabanes improvisées. Indispensables au "miracle économique", ils sont tolérés tant qu’ils restent invisibles : peu ou pas d’espaces collectifs, ni de représentations, centres-villes quasi interdits, et la police, par un harcèlement continuel, se charge d’y veiller. Intégration zéro.

Discrimination, répression, négation des droits les plus élémentaires assurent évidemment l’adaptabilité de la main-d’œuvre. Le revers de la médaille, ce sont les regrettables vagues médiatiques provoquées par d’inévitables excès : violences verbales et physiques, ratonnades, émeutes racistes (on se souvient de celles qui ont secoué El Ejido pendant trois jours, en février 2000), assassinats (comme celui en 2005, dans la même ville, de Hosni Azzouz, ouvrier marocain et militant au SOC). Et depuis les mouvements de protestation des sans papiers des années 2000 et 2001, les employeurs ont diversifié leur main d’oeuvre, privilégiant une nouvelle population, différente par sa langue, ses habitudes : des femmes venant d’Europe centrale. Non organisées, et encore moins chères ! De nombreux travailleurs maghrébins sont restés sur le carreau, du coup disponibles... pour les moments de grosse production.


... et la planète.

Ils œuvrent sur la cueillette et le conditionnement de fruits et légumes : poivrons, tomates, aubergines, fraises... Toute une agriculture hors-sol intensive aux techniques très poussées qui épuise dans une course en avant les ressources naturelles : irrigation massive qui provoque un assèchement des nappes phréatiques (au point que l’eau doit être amenée du nord) ; utilisation forcenée d’engrais et de pesticides qui provoque pollution et maladies diverses... L’absurdité écologique est complète avec les milliers de kilomètres parcourus ensuite en camion, pour le plus grand plaisir des consommateurs de l’Europe entière, qui retrouvent ces produits dans les bacs de la grande distribution, qui est en fait le maillon principal de la chaîne. La grande distribution, entreprises transnationales qui étouffent le circuit alimentaire local et le réseau de distribution de proximité en vendant toute l’année des aliments sans goût ; qui prétendent installer des normes sanitaires sur les conditions de production (limites sur l’utilisation des pesticides, etc), mais imposent des rythmes de production élevés [3] ; qui pressurent producteurs, fournisseurs et surtout travailleurs agricoles, seule véritable variable d’ajustement, pour faire des marges fabuleuses [4].


Pour ne pas laisser faire !

Sur le territoire de l’Union, un système d’exploitation effrénée d’êtres humains et de ressources naturelles mis en place pour satisfaire aux exigences de multinationales parmi les plus puissantes en Europe, avec la complicité de grands propriétaires. Des conséquences nombreuses, et sur tous les plans : mise en concurrence et tensions entre populations, dégradation des droits sociaux, gestion des ressources à (très) court terme, mais aussi destruction de tissus locaux, détérioration de la qualité alimentaire... La mer de plastique est un camp de travail aux murs aussi infranchissables qu’invisibles. Elle est aussi un espace emblématique qui dénonce notre vie de productivisme et de gaspillage, notre facilité à intégrer l’esclavage comme rouage indispensable de la richesse occidentale - avec, à l’arrivée, des cohortes de caddies poussés dans les supermarchés, remplis de produits alimentaires industriels (poulets de batterie, tomates andalouses, perches du Nil...). Le haut-de-coeur n’est pas loin !

Sur place, peu osent défendre ces travailleurs et dénoncer la situation. En première ligne se bat le Sindicato de Obreros del Campo, membre du réseau Via Campesina : "Le SOC existe depuis plus de 30 ans", raconte Federico, permanent du syndicat ; "surtout dans la partie orientale de l’Andalousie. Nous nous battons pour les droits des saisonniers dans les latifundias. Le syndicat s’engage pour une réforme agricole, nous luttons pour l’occupation des terrains des latifundias ou de l’Etat qui ne sont pas utilisés : on les occupe en y formant des coopératives de journaliers. On travaille aussi pour l’agriculture écologique : notre but est de maintenir la vie à la campagne, et empêcher la politique européenne qui essaie de remplacer l’agriculture paysanne par l’agriculture industrielle". Le travail du SOC (activités de conseil, démarches administratives et action syndicale, défense contre les agressions racistes...) lui a régulièrement valu d’être la cible de menaces, d’intimidations, voire de saccages de ses locaux. Ce qui ne les empêche pas de mener des campagnes régulières, avec l’aide financière d’un réseau européen (syndicats et fondations, Forum Civique Européen, Attac Méditerranée...), pour assurer leur indépendance et leur visibilité, en particulier par l’ouverture de nouveaux locaux dans la région.

Où que l’on soit, il existe heureusement des moyens de lutter : aider le SOC (dans ses appels réguliers à soutien financier) ; répondre aux campagnes européennes, chercher les alternatives à l’emprise de la grande distribution, et soutenir les initiatives solidaires de relocalisation du circuit alimentaire, telles que les AMAP. Et surtout, ne pas laisser cette zone dans l’ombre et le silence, car ici comme souvent, l’isolement et première condition pour perpétuer ...




Témoignages


Y. marocain, sans papiers : un parmi 90 000

"Je vis ici, et c’est comme si je ne vivais pas. Ca fait un an que je suis venu pour travailler, gagner de l’argent, m’acheter une voiture... Au début, je suis resté trois mois sans travail. Comment faire ? Demander de l’argent aux parents ? Tu vois dans quoi on vit ! Si j’avais su que la vie était comme ça, je serais resté dans mon pays. Au Maroc, j’ai passé mon bac et étudié pendant deux mois, puis j’ai arrêté et je suis venu pour travailler... Je n’ai pas de temps libre. Ici, tu commences à six, huit heures du matin, tu manges, tu te reposes un peu et tu repars, de quatre heures à huit heures. Pas d’eau, pas de lumière, pas de café... Tu ne fais rien d’autre.

Ici, pas de prière collective, pas de fêtes : tu travailles le samedi, le dimanche, tous les jours ! Dès que tu trouves un travail tu le prends, et c’est difficile à trouver. Je gagne juste de quoi manger, régler les choses quotidiennes. Les seuls espagnols que je connais, c’est ceux pour qui je travaille. On ne voit personne : pas d’associations, pas de médecins... Seulement la police : quand quelque chose est volé, ils viennent chercher ici. L’autre fois, ils cherchaient deux scooters, qu’ils n’ont pas trouvé.

Ceux qui rentrent au pays ont de l’argent, une voiture ; mais si tu rentres sans papiers et sans argent, qu’est-ce que tu vas dire ? Tu n’es pas un homme ! Je ne veux pas continuer à vivre comme ça : dès que j’ai réglé mes papiers, je veux aller en France, à Paris, j’ai ma soeur là-bas, son mari est un vrai Français. Ici, pour huit heures, tu gagnes 30 euros ; et le patron paie quand il veut : au jour le jour, à la fin de la semaine, ou du mois... et tu ne sais jamais à l’avance combien d’heures tu vas travailler : quatre, six, huit... Le patron peut arriver à midi et te dire : reviens cet après-midi, ou reviens demain, ou dans deux jours. Moi, demain, je sais que je travaille : ce matin, le patron m’a dit que je ne travaillais pas cet après-midi, mais demain, oui."




Le SOC : justice sociale, justice écologique

"Almeria constitue une expérience de production industrielle capitaliste mondialisée en Europe, avec surexploitation des ressources naturelles et humaines, hautement rentable à court terme mais destructeur de toute possibilité de développement local soutenable à long terme. Les soutiens accordés au SOC de différents pays d’Europe ont un rôle essentiel du point de vue politique et économique. Ils contribuent non seulement à sauvegarder la dignité des travailleurs à Alméria mais défendent aussi les propres intérêts, car ce modèle de production menace le droit du travail partout.

Il est aussi important de signaler la situation de l’Andalousie comme frontière sud de la « forteresse Europe » et son rôle de « gendarme » contre « l’ invasion » des pauvres du sud. La construction de nouveaux radars sophistiqués de surveillance côtière et de nouveaux murs à Ceuta et Melilla nous révèle une réalité quotidienne de souffrance et de mort dans les eaux de la Méditerranée marquée aussi par la répression des polices espagnole et marocaine. Le SOC, avec d’autres organisations, s’efforce de dévoiler et dénoncer ces violations des droits de l’homme et d’organiser la solidarité avec les réfugiés et avec tous ceux qui sont pourchassés par une politique migratoire européenne répressive, irresponsable, à l’opposé de toute forme de solidarité.(...)

Notre programme syndical inclut la lutte pour la réforme agraire, la défense de l’environnement, la souveraineté alimentaire et le développement local, ainsi que l’implantation de coopératives et de réseaux de solidarité pour une production, une commercialisation et une consommation alternatives à celles du système capitaliste globalisé mercantile. Nous projetons aussi de créer à moyen terme une radio libre qui émettra en plusieurs langues dans toute la zone côtière d’Almeria et de créer une coopérative de travailleurs associés qui produira et commercialisera des produits agricoles biologiques. Nous élargirons et renforcerons aussi la formation professionnelle et syndicale, ainsi que l’enseignement des langues."

Extrait du document de campagne du SOC, 1er janvier 2006.




Federico, avocat, permanent du SOC : la solidarité internationale est essentielle. "Au niveau européen, l’appui d’organisations qui viennent voir la réalité pour la faire connaître dans leur pays est très important parce qu’ici, il y a un consensus de la plupart des syndicats, des partis, des ONG et des médias pour ne pas reconnaître la réalité de l’exploitation et du racisme. On travaille beaucoup avec le Forum Civique Européen depuis vingt ans sur l’organisation de coopératives et sur la réforme agricole. On est en contact avec la Confédération paysanne, des syndicats suisses et des organisations comme le CODETRAS, dans les Bouches-du-Rhône, d’autres en Hollande, en Autriche qui œuvrent pour les immigrés. L’appui financier est très important : on est complètement harcelés du pont de vue policier et économique ! Et maintenir notre indépendance est essentiel : nous sommes financés par la cotisation des adhérents, mais comme il y a une circulation permanente, c’est très difficile, par exemple le projet d’achat de locaux, on ne peut le faire qu’avec un appui économique extérieur.

Mais le plus important, je crois, est l’appui politique. Parce que la situation ici est l’expérimentation d’une réalité qu’on est en train d’appliquer un peu partout en Europe : le capitalisme, l’agriculture industrielle, l’exploitation de la main-d’œuvre immigrée est extrême ici, mais c’est le même projet socio-économique partout ! C’est pourquoi il faut diffuser l’information et faire connaître la réalité, travailler en réseau, s’appuyer mutuellement. Défendre les droits des immigrés ici, dans la région d’Alméria, c’est aussi défendre ceux des travailleurs européens dans toute l’Europe ! Les entrepreneurs, le capitalisme vont réduire petit à petit les droits du travail, les droits sociaux de tous les européens : ce qu’ils cherchent, c’est de pouvoir concurrencer les Etats-Unis, le Japon, et obtenir une main d’oeuvre soumise, flexible et bon marché, en Europe même."




Liens utiles :
 
 
Les dossiers du Forum Civique Européen :
 
 
Des articles du Monde diplomatique :
 
 
Et des dossiers de Campagne Solidaire, la revue de la Confédération paysanne, qui abordent le sujet :
 
 

 

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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
3 octobre 2007 3 03 /10 /octobre /2007 07:07
 

  "Sauvons la recherche" contre le

contrôle génétique de l'immigration.
   
   
L’utilisation de tests génétiques pour contrôler l’immigration, actuellement en discussion au Parlement, constituerait une mesure régressive profondément choquante, car elle viserait à discriminer une certaine catégorie de la population, et ouvrirait insidieusement la porte au fichage génétique.
 
Alors que ce projet est encore en débat (le vote au Sénat intervenant début octobre), vous trouverez ci-dessous un appel à signature, demandant à nos élus de voter non à ce texte.
 
Une victoire partielle a été obtenue : la commission des lois du Sénat a rejeté l’amendement. Mais ni le Sénat ni l’Assemblée n’ont dit leur dernier mot sur cet amendement. Il faut donc absolument continuer à signer et faire signer cet appel.
 
 Il est essentiel que cette pétition ait un très gros succès pour faire échouer cet amendement scélérat. Au moment où le sénat refuse de prendre en compte cet amendement, il faut enfoncer le clou. 
   
 Il y a eu plus de 5000 signatures en une journée et il faudrait en rassembler plusieurs dizaines de milliers pour avoir un impact dans l'opinion. 
   
 Il est donc important que vous-mêmes signez la pétition : 
   
   

La pétition n'est absolument pas restreinte au milieu de la recherche. Il serait particulièrement important que le monde de l'éducation au sens large s'y implique.


Additif du 6 octobre 2007 :

A signaler la pétition lancée par Charlie HEBDO : "Non aux test ADN" :

http://www.touchepasamonadn.com




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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
30 septembre 2007 7 30 /09 /septembre /2007 10:19

 


Défense des services publics en Europe,

 
 
par la Confédération Européenne des Syndicats (CES)

 
 
 
 
Plus de 400,000 personnes ont déjà apporté leur soutien au combat pour des services publics de qualité accessibles à tous contre la politique de libéralisation de la Commission européenne. Nous sollicitons votre soutien afin de mieux faire connaître notre initiative en faveur des services publics.
 


Les nouvelles tentatives de la Commission européenne pour libéraliser certains services publics - poste, transports, énergie, services sociaux, santé, etc. - montrent l'urgence de protéger les services publics en Europe.

 


Pour vous informer sur ces nouvelles menaces qui pèsent sur les services publics, nous avons mis en place une rubrique internet Nouveaux défis !

 


N’hésitez pas à consulter cette rubrique et à diffuser largement la pétition autour de vous.

 


Je signe la pétition pour la défense des services publics !


DH

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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
29 septembre 2007 6 29 /09 /septembre /2007 06:46


Je ne suis pas un économiste de formation, mais dans le raisonnement de certains politiques, plutôt à droite, quoique parfois, j’ai toujours été étonné que nous soyons classés dans des catégories étanches.
 
 
 
Par exemple, on distingue très souvent les salariés et les consommateurs. Avez – vous remarqué que dans les discours ce sont 2 catégories différentes qui n’ont aucun rapport entre elles ? La preuve, il faut tirer sur les salaires pour faire baisser les couts pour que les consommateurs puissent acheter. Mais personne ne leur a dit, qu’un consommateur c’est aussi un salarié et réciproquement, et que sans salaire, il n’y a pas de consommation ?
 
 
 
Autre catégorie, considérée comme « nuisible », celle des fonctionnaires. En effet ils coutent au budget de l’état, il faut en réduire le nombre, etc. Tout d’abord, ce sont aussi des consommateurs, et on en revient au paragraphe précédent. Ensuite, ils paient aussi des impôts, comme les non – fonctionnaires ! Nuisibles seraient donc les infirmières dans les hôpitaux, les professeurs pour nos enfants, les militaires pour nous défendre, la police pour assurer notre sécurité, etc. ?
 
 
 
Je reviendrai à l’occasion sur ce sujet, et pour les fonctionnaires, je vous livre l’analyse de Bernard MARIS, qui outre le fait qu’il soit rédacteur en chef adjoint de Charlie HEBDO, est aussi un économiste de renommée, que l’ont peut entendre le matin sur France Inter vers 6h50 et que l’on peut voir sur LCI ou i-Télévision régulièrement.
 
 
 
A suivre…
 
 
 
DH
 
 
 
 
 
Moins de fonctionnaires, c'est plus de croissance ?
 
 
 
Avec France Inter, la chronique de Bernard Maris, journaliste et écrivain.
 
 
 

Dès 2008 il y aura près de 40000 fonctionnaires en moins. Est-ce que c'est bon pour l'économie ?

 
 
 

Non, ce n'est pas nécessairement une bonne opération économique. Ou alors il faut faire l'hypothèse que les fonctionnaires ne créent pas de valeur, sont des parasites en quelque sorte, ce qui est loin d'être le cas. D'abord, le capitalisme ne peut fonctionner sans un minimum de règles qui sont édictées et appliquées par des gens qui sont hors du capitalisme. Et ces gens sont les fonctionnaires. En revanche, on peut affirmer que certains rentiers ou titulaires de capitaux prélèvent de l'argent sans créer de valeur en contrepartie pour la société.

 


Déjà la diminution du nombre de fonctionnaires a commencé, en particulier dans l'Education nationale où 5000 temps pleins ont été supprimés en 2007. A part l'Education nationale, ou supprimer des postes ? Dans les douanes – il y a 20000 douaniers en France, nombre qui n'a pas bougé depuis 25 ans tandis que les frontières ont disparu. Dans les impôts, en fusionnant la Direction générale des impôts (80000 agents) et celle de la comptabilité publique (60000 agents).

 
 
 

On peut faire ces suppressions de postes au nom de l'efficacité de l'Etat.

 
 
 

Certes. D'autant que le gouvernement envisage de restituer la moitié des économies ainsi réalisées au personnel restant en place. Les salaires représentent 44% des dépenses de l'Etat. Si l'on augmente le salaire des fonctionnaires, on peut présumer que leur productivité va augmenter, en vertu de la vieille loi économique qui veut que la productivité soit fonction du salaire. On pourrait dire aussi que la police est trop importante. Les français sont surencadrés par rapport à tous les pays d'Europe. Pourquoi cibler l'Education nationale, et non la police nationale ? Vous vous souvenez du vieil adage : fermer une école c'est ouvrir une prison.

 


Enfin, il y a quelque chose de naïf, dans l'idée de restituer au privé de l'argent pris au public, comme s'il s'agissait de vases communicants. En réalité, il existe une synergie entre dépense publique et privée. Pour le dire d'une autre manière : Si l'économie de dépense publique sert à financer des positions parasitaires dans l'économie, elle n'a pas d'intérêt. Remarquons que le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux ne représente qu'une économie de 1 milliard d'euros en 2007. A comparer avec la dizaine de milliards d'euros donnée aux épargnants, aux rentiers et aux propriétaires dans le premier paquet fiscal.

 
 
 
Jeudi 20 Septembre 2007
 
 
 
Bernard Maris
 
 
 
Source : Marianne2.fr 
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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
28 septembre 2007 5 28 /09 /septembre /2007 07:20

 


Je n’avais jusqu’alors pas encore eu l’occasion de parler de l’observatoire de la Laïcité d’Aix en Provence dont je connais un certain nombre de membres, dont certaines, sont des visiteuses assidues de ce blog !

 
 
 

Je profite de le faire au travers de la conférence qui sera donnée le 10 octobre prochain. A l’heure, ou le créationnisme est à la mode et se développe aux Etats – Unis, et avant qu’il ne prenne de l’ampleur en Europe, cette conférence prend tout son sens.

 
 
 

Je conseille aussi de consulter le site de l’association pour y retrouver une foule d’informations et de documents.

 
 
 
 http://www.observatoirelaicite13aix.org/index.htm
 
 
 

La laïcité a fait l’objet de nombreux échanges de commentaires sur ce blog, parfois virulents. Pour moi, c’est un combat important pour notre république. L’association a tout mon soutien.

 
 
 
DH
 
 
 

L’observatoire de la laïcité d’Aix en Provence organise une conférence le mercredi 10 octobre 2007 à18h30 Amphi CASSIN, IEP, rue Gaston de Saporta à Aix en Provence, une conférence sur :

 
 
 

DARWIN : un enjeu contemporain

 
 
 
 
 
BIOLOGIE ÉVOLUTIVE
 
ET THÉORIE DE LA CIVILISATION
 
Par
 
Patrick Tort
 
Directeur de l’Institut Charles Darwin international
 
Lauréat de l’Académie des sciences
 
 
 
 
 

La conférence : Parce que Darwin est l’auteur de la théorie de l’évolution des espèces vivantes par le moyen de la sélection naturelle, on l’a déclaré longtemps responsable des pires « applications » de cette théorie aux sociétés humaines : « darwinisme social », néo-malthusianisme, eugénisme, racisme, colonialisme brutal, ethnocide ou domination esclavagiste.

 
 
 

Or non seulement Darwin s’est opposé dans sa vie à chacune de ces attitudes, mais il a donné dans la partie anthropologique de son œuvre (et en particulier dans La Filiation de l’Homme, de 1871) les meilleurs arguments théoriques pour les combattre.

 
 
 

Darwin fut en effet non seulement un penseur de la paix, mais le plus convaincant des généalogistes de la morale, étendant le matérialisme naturaliste à l’explication de ce que l’Église a toujours réservé au domaine de la transcendance.

 
 
 

On tentera de comprendre pourquoi cet aspect essentiel de la pensée de Darwin, dûment développé est demeuré si longtemps ignoré ou mésinterprété, ce qui constitue dans l’histoire des grandes doctrines scientifiques un phénomène assez exceptionnel pour que l’on se préoccupe aujourd’hui d’en éclairer les raisons.

 
 
 

Renseignements : OLPA 04 42 29 21 40/ 06 20 86 53 56/

 
Courriel : olpa-contact@wanadoo.fr
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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
25 septembre 2007 2 25 /09 /septembre /2007 06:45

 


Rouge l’étang en fête le 6 octobre à Vitrolles

 
 
 
 
 

La LCR " Etang de Berre " organise le 6 octobre à Vitrolles « Rouge l’étang en fête » dans le parc de la Maison Ferme de Croze de 17h00 à tard dans la nuit !


A vos agendas...


DH

 
 
 

Le programme est composé de 2 forums et d’une table ronde. C’est aussi une soirée de fête autour du thème du Che GUEVARA

 
 
 
 
 
Le programme :
 
 
 
17h00 :  Deux forums simultanés
 
 
 

« L’écologie vaut plus que leurs profits »

 
 
 

Quelles perspectives écologiques pour l’étang de Berre ? Comment sortir du chantage emplois / écologie ?

 
 
 

En présence de militants(es) politiques et associatifs impliqués dans les luttes écologistes de la région de l’étang.

 
 
 

« Situation sociale autour de l’étang »

 
 
 

Etang de Berre zone sociale sensible.

 
 
 

En présence de militants(es) issus(es) des luttes récentes autour de l’étang (Poste, Shell, Tramier, Pompier…)

 
 
 

18h30 : Table ronde « Demain la Gauche et comment ? »

 
 
 

Nicolas Sarkozy a mis en place une politique de droite de combat sur tous les fronts. Face à cela la gauche doit organiser la résistance et se munir d’outils politiques capables de fonder un projet alternatif porteur d’espoir.

 
 
 

Un débat en présence de responsables politiques de gauche du pourtour de l’étang.

 
 
 

20h00 : Fête autour du CHE

 
 
 

Le 9 octobre 1967, après avoir été capturé dans la jungle bolivienne, le Che Guevara était assassiné sur ordre du président Barientos soutenu parles Etats-Unis.40 ans après, presque jour pour jour, nous nous souviendrons de ce révolutionnaire dont l’esprit de résistance sans frontière reste un exemple d’actualité.

 
 
 

En boucle durant toute la fête 2 films :

 
 
 

« Hasta siempre Commandante » et « Journal de campagne »


09-2007-image-Che.jpg

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