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Pour mieux connaitre  l’histoire politique de Vitrolles, gérée pendant 5 années (1997 - 2002) par l'extrême droite et le couple Bruno et Catherine MEGRET, plus de 200 articles de presse sont à votre disposition (colonne de droite, rubrique "thèmes" sur ce blog). A l'heure de la banalisation de l'extrême droite, un devoir de mémoire s'impose avec l'expérience vécue à  Vitrolles.

Cette histoire politique est désormais complétée par des vidéos que vous pouvez retrouver dans le thème "l'histoire politique de Vitrolles en vidéo", dans la colonne de droite. Cette rubrique sera renseignée au fil du temps.

@ DH
18 novembre 2008 2 18 /11 /novembre /2008 06:09



Réformiste et réformiste !

 

 

Dimanche soir, je regardais Eric BESSON à l’émission de Serge MOATI. Il est vrai qu’il est devenu le spécialiste du PS dans les médias… En fait, c’était surtout pour Jean-Luc Mélenchon intervenu en première partie !.

 

Donc pour Eric BESSON il y avait au PS « les réformistes sociaux démocrates et les autres ». Evidemment, dans son classement je suis « dans les autres », sous-entendus les archaïques qui ne veulent rien changer…

 

Et bien oui, je suis contre la réforme de la retraite à 70 ans.

 

Mais je suis pour une réforme des retraites qui prenne en compte l’allongement de la vie comme un progrès et non un coût pour la société. Je suis donc pour une réforme des retraites qui assure un départ à 60 ans dans des conditions décentes pour tous. C’est un choix de société et de partage des richesses.

 

J’étais contre la réforme qui privatisait les autoroutes en assurant environ 1 milliard de bénéfice par an pour l’Etat. Cette « super réforme » a fait rentrer, une année 15 milliards d’€  dans les caisses de l’Etat. Aujourd’hui, « on » s’aperçoit que l’Etat recherche des rentrées d’argents pérennes. Il va « ponctionner » les sociétés d’autoroutes qui vont répercuter le prix sur l’automobiliste. En clair, ce sont les citoyens qui ont déjà financé le réseau, qui vont payer encore plus. Sans parler du fait, que le prix a fortement augmenté depuis la privatisation.

 

Je suis par contre pour une réforme qui assure au service public les moyens d’assurer ses missions ? C’est le cas de La Poste actuellement, par exemple. « Il n’y a pas d’argent ». Ah bon ? Et pour sauver les banques, « on » trouve des solutions, me semble- t – il…

 

Je suis contre la réforme du temps de travail qui généralise le travail du dimanche.

 

Je suis pour la réforme qui a mis en place les 35h00, tout du moins la 1ère loi AUBRY, un peu moins la seconde ! Cette réforme était une avancée sociale, dont malheureusement une partie des socialistes a honte aujourd’hui.

 

Je suis contre la réforme du système financier international proposé au  G20, qui permet à Bush de dire que la « concurrence libre et non faussée » est sauvegardée et surtout acceptée par tous les chefs d’Etat, dont notre Sarko…

 

Je suis pour une véritable réforme pour un système financier basé sur l’économie réelle, et pas pour les superprofits pour quelques uns générant  délocalisation, pertes d’emplois, chômage, précarité, etc.

 

Etc.

 

Mais bien sûr pour Eric Besson, et ses collègues au gouvernement, mais aussi à Gauche au PS, je suis un archaïque…

 

DH

 

 

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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
14 novembre 2008 5 14 /11 /novembre /2008 05:27



Plutôt que les banques, c'est la planète qu'il faut sauver



Le camarade Gilbert Soulet de PERTUS m'a fait passer cet article. Il me demande d'en « faire la publicité ». Actualité oblige, j'en avais différé la publication...


Je le fais d'autant plus aujourd'hui, que l'environnement est l'enjeu majeur pour la planète dans la décennie qui vient.


Ces « belles » images de Marseille doivent nous interpeller. Il y a urgence à régir !


Comme je l'ai déjà écrit à plusieurs reprises, le monde tel qu'il est aujourd'hui ne peut pas continuer. Au-delà de la crise financière, nous sommes à l'aube d'une crise environnementale et énergétique.


C'est aussi un enjeu majeur dont les politiques n'ont pas toujours pris la mesure... Il ne s'agit plus aujourd'hui de sauver les banques, c'est la planète qu'il faut sauver !


A suivre...


DH



Marseille après la tempête, A voir...


Le site « Marseillebelle » : http://marseillelabelle.over-blog.com/article-24378949.html


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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
11 novembre 2008 2 11 /11 /novembre /2008 06:30



Mercredi dernier à 5h00 du matin, alors que j'étais dans ma salle de bain, car je partais par avion à Paris ce jour là, j'ai eu en primeur à la radio, l'annonce officielle  de la victoire de Barack OBAMA...


Pour cause de congrès PS et autres, je n'ai pas encore parlé de la formidable victoire de Barack OBAMA. C'est un véritable évènement historique. Le monde entier ne s'y est pas trompé en saluant sa victoire. Au-delà de l'homme, de son parcours, le monde entier attend une « autre » Amérique. .L'attente du peuple américain est immense après les années BUSH et Barack OBAMA représente un véritable espoir.


Je suis surpris des remarques de certains qui s'inquiètent désormais de ce que va pouvoir réellement faire OBAMA ? Si justement, le peuple n'en attend pas trop ? Certes oui, mais cela veut- il dire qu'il fallait voter pour Mc CAIN et poursuivre les années BUSH ? Je ne crois pas !


Avec Barack OBAMA, c'est une nouvelle histoire des Etats-Unis qui s'ouvre.


Mon ami Yves m'a fait passer le 1er discours tenu à Chicago par Barack OBAMA après son élection. Je le cite « 



« Sublime !  à lire et relire plusieurs fois, ce discours reflète la beauté d'une pensée foisonnante, sincère et riche en passerelles  d'un homme. Il va droit dans le cœur !  C'est magnifique. Dommage que je n'entends pas et j'aurai aimé l'entendre de sa propre voix pour capter des émotions encore plus intenses  mais  ce fut un grand moment dont je me souviendrai toute ma vie !!   Yes we can ... »


Voici la traduction du verbatim du discours de Barack Obama prononcé à Chicago après sa victoire à l'élection présidentielle américaine.


DH






"Hello, Chicago.

 

S'il y a quelque part quelqu'un qui doute encore qu'en Amérique tout est possible, qui se demande encore si le rêve de nos Pères fondateurs vit encore à notre époque, qui s'interroge encore sur la force de notre démocratie, ce soir, voici votre réponse.

 

C'est la réponse donnée par les files d'attentes qui se sont allongées devant les écoles et les églises dans des proportions que ce pays n'avait jamais vues, par des gens qui ont attendu trois ou quatre heures, souvent pour la première fois de leur vie, parce qu'ils pensaient que cette fois devait être différente, et que leur voix pouvait faire cette différence.

 

C'est la réponse donnée par les jeunes et les vieux, les riches et les pauvres, les démocrates et les républicains, les Noirs, les Blancs, les Hispaniques, les Asiatiques, les Indiens (natifs), les homosexuels, les hétérosexuels, les handicapés et les valides. Des Américains qui ont envoyé au monde un message: nous n'avons jamais été une simple juxtaposition d'individus ou une juxtaposition d'Etats rouges et d'Etats bleus (Etats républicains et Etats démocrates, ndlr).

 

Nous sommes, et nous serons toujours, les Etats-Unis d'Amérique.

 

C'est la réponse qui a conduit ceux à qui l'on a si longtemps dit d'être cyniques, d'avoir peur et de douter de ce que nous pouvons accomplir, à prendre dans leurs mains l'arc de l'histoire et à le bander une fois encore dans l'espoir d'un jour meilleur.

 

Cela aura pris beaucoup de temps mais ce soir, grâce à ce que nous avons fait en cette date, dans cette élection, à ce moment décisif, le changement est arrivé en Amérique.

 

Un peu plus tôt ce soir, j'ai reçu un appel d'une extraordinaire bienveillance du sénateur McCain.

 

Le sénateur McCain s'est battu longtemps et de toutes ses forces dans cette campagne. Et il s'est battu encore plus longtemps et avec encore plus de force pour le pays qu'il aime. Pour l'Amérique, il a enduré des sacrifices que la plupart d'entre nous ne pouvons même pas essayer d'imaginer. Nous nous portons mieux grâce au service de ce dirigeant courageux et désintéressé.

 

Je le félicite; je félicite la gouverneuse Palin pour tout ce qu'ils ont accompli. Et j'ai hâte de travailler avec eux pour renouveler la promesse de cette nation dans les mois à venir.

 

Je veux remercier mon compagnon dans ce voyage, un homme qui a fait campagne avec tout son cœur, qui a parlé pour les hommes et les femmes avec lesquels il a grandi dans les rues de Scranton et avec lesquels il est rentré en train chez lui dans le Delaware: le vice-président élu des Etats-Unis Joe Biden.

 

Et je ne me trouverais pas ici sans le soutien sans faille de celle qui a été ma meilleure amie pendant ces 16 dernières années, le roc de notre famille, l'amour de ma vie, la future Première Dame de ce pays: Michelle Obama.

 

Sasha et Malia, je vous aime toutes les deux plus que vous ne pouvez l'imaginer. Et vous avez gagné le nouveau chiot qui va venir avec nous à la nouvelle Maison Blanche.

 

Et bien qu'elle ne soit plus avec nous, je sais que ma grand-mère nous regarde, tout comme la famille qui a fait de moi celui que je suis. Ils me manquent ce soir. Je sais que j'ai envers eux une dette incommensurable.

 

A ma sœur Maya, ma sœur Alma, tous mes autres frères et sœurs, merci si fort pour tout votre soutien. Je leur suis reconnaissant.

 

A mon directeur de campagne, David Plouffe, le héros méconnu de cette campagne, qui a bâti la meilleure, la meilleure campagne politique, je pense, de l'histoire des Etats-Unis d'Amérique.

 

A mon directeur de la stratégie David Axelrod, qui a été un partenaire pour moi à chaque étape.

 

A la meilleure équipe de campagne jamais réunie de l'histoire de la politique. Vous avez rendu cela possible et je vous suis à jamais reconnaissant pour ce que vous avez sacrifié afin de l'accomplir.

 

Mais par-dessus tout, je n'oublierai jamais à qui cette victoire appartient réellement. Elle vous appartient. Elle vous appartient.

 

Je n'ai jamais été le candidat le plus probable pour ce poste. Nous n'avons pas commencé avec beaucoup d'argent ni beaucoup de soutiens. Notre campagne n'est pas née dans les couloirs de Washington. Elle a commencé dans les arrière-cours de Des Moines, dans les salons de Concord et sous les porches de Charleston. Elle a été bâtie par des travailleurs et des travailleuses qui ont puisé dans le peu d'économies qu'ils avaient pour donner cinq, dix, vingt dollars à la cause.

 

Elle a tiré sa force des jeunes qui ont rejeté le mythe de l'apathie de leur génération, qui ont quitté leur maison et leur famille pour des emplois qui payaient peu et offraient encore moins de repos.

 

Elle a tiré sa force des gens moins jeunes qui ont bravé la morsure du froid et la chaleur torride pour frapper aux portes de parfaits étrangers; et (elle a tiré sa force, ndlr) de millions d'Américains bénévoles qui se sont organisés et ont démontré que plus de deux siècles après, un gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple n'a pas disparu de la surface de la Terre.

 

C'est votre victoire.

 

Et je sais que vous ne l'avez pas fait juste pour gagner une élection. Et je sais que vous ne l'avez pas fait pour moi.

 

Vous l'avez fait parce que vous comprenez l'ampleur de la tâche qui nous attend. Car même tandis que nous faisons la fête ce soir, nous savons que les défis qui nous attendent demain sont les plus grands de notre vie: deux guerres, une planète en danger, la pire crise financière depuis un siècle.

 

Tandis que nous sommes ici ce soir, nous savons que des Américains courageux se réveillent dans les déserts d'Irak et les montagnes d'Afghanistan pour risquer leur vie pour nous.

 

Il y a des mères et des pères qui resteront éveillés dans leur lit une fois les enfants endormis, à se demander comment ils vont rembourser le crédit de la maison, payer le médecin ou mettre assez de côté pour l'éducation supérieure de leurs enfants.

 

Il y a de nouvelles énergies à maîtriser, de nouveaux emplois à créer, de nouvelles écoles à construire, des menaces à affronter, des alliances à renouer.

 

La route sera longue. La pente sera raide. Nous n'y arriverons peut-être pas en un an, ni même en un mandat. Mais, Amérique, je n'ai jamais été aussi plein d'espoir que ce soir quant au fait que nous y arriverons. Je vous le promets: nous, le peuple, nous y arriverons.

 

Il y aura des revers et des faux départs. Beaucoup n'approuveront pas chaque décision ou chaque mesure que je prendrai en tant que président. Et nous savons que le gouvernement ne peut pas résoudre tous les problèmes.

 

Mais je serai toujours honnête avec vous sur les défis auxquels nous sommes confrontés. Je vous écouterai, surtout si nous ne sommes pas d'accord. Et par-dessus tout je vous demanderai de participer à l'effort pour rebâtir cette nation, de l'unique façon dont cela se fait en Amérique depuis 221 ans -pierre par pierre, brique par brique, de mains calleuses en mains calleuses.

 

Ce qui a commencé il y a 21 mois au fin fond de l'hiver ne peut pas s'arrêter en cette nuit d'automne.

 

Cette victoire seule n'est pas le changement que nous recherchons. Ce n'est que notre chance de construire ce changement. Et cela ne peut pas arriver si nous revenons en arrière.

 

Cela ne peut pas arriver sans vous, sans un nouvel esprit de service, un nouvel esprit de sacrifice.

 

Alors faisons appel à un nouvel esprit de patriotisme, de responsabilité, par lequel chacun d'entre nous décidera de se mettre au travail, de travailler plus dur et de s'occuper pas seulement de soi mais les uns des autres.

 

Souvenons-nous que, si cette crise financière nous a appris quelque chose, c'est que Wall Street ne peut pas prospérer quand Main Street souffre.

 

Dans ce pays, nous nous élevons ou nous tombons comme une seule nation, comme un seul peuple. Résistons à la tentation de retomber dans le même esprit partisan, les bassesses et l'immaturité qui ont empoisonné pendant si longtemps notre vie politique.

 

Souvenons-nous que c'est un homme de cet Etat qui a, le premier, porté la bannière du Parti républicain à la Maison Blanche, un parti fondé sur les valeurs d'indépendance, de liberté individuelle et d'unité nationale.

 

Ce sont des valeurs que nous partageons tous. Et si le Parti démocrate a remporté une superbe victoire ce soir, c'est avec une certaine humilité et de la détermination à guérir les divisions qui ont entravé notre progression.

 

Comme l'a dit Lincoln à une nation bien plus divisée que la nôtre, nous ne sommes pas ennemis mais amis. Bien que la passion les ait éprouvés, elle ne doit pas briser nos liens d'affection.

 

Et à ces Américains dont je dois encore gagner le soutien: je n'ai peut-être pas remporté votre vote ce soir, mais j'entends votre voix. J'ai besoin de votre aide. Et je serai aussi votre président.

 

Et à tous ceux qui nous regardent ce soir au-delà de nos frontières, dans des Parlements et des palais, à ceux qui sont serrés autour de radios dans des coins oubliés du monde: nos histoires sont singulières, mais nous partageons notre destin, et une nouvelle aube du leadership américain est là.

 

A ceux, à ceux qui voudraient déchirer le monde: nous vous vaincrons. A ceux qui cherchent la paix et la sécurité: nous vous soutenons. Et à tous ceux qui se sont demandé si le phare de l'Amérique brillait toujours du même éclat: ce soir, nous avons prouvé une fois encore que la véritable force de notre nation vient, non pas de la puissance de nos armes ou de l'étendue de notre richesse, mais du pouvoir pérenne de nos idéaux: la démocratie, la liberté, les possibilités et l'espoir inébranlable.

 

C'est le véritable génie de l'Amérique: l'Amérique peut changer. Notre union est perfectible. Ce que nous avons déjà accompli nous donne de l'espoir pour ce que nous pouvons et devons accomplir demain.

 

Cette élection est celle de nombreuses premières fois et d'histoires que raconteront des générations. Mais il en est une que j'ai à l'esprit ce soir, sur une femme qui a déposé son bulletin à Atlanta. Elle ressemble beaucoup à des millions d'autres qui ont fait la queue pour faire entendre leur voix dans cette élection, à un détail près: Ann Nixon Cooper a 106 ans.

 

Elle est née une génération après l'esclavage. Une époque où il n'y avait pas de voitures sur les routes ni d'avions dans le ciel; où quelqu'un comme elle ne pouvait pas voter pour deux raisons: parce que c'était une femme et à cause de sa couleur de peau.

 

Et ce soir, je pense à tout ce qu'elle a vu en un siècle en Amérique: la douleur et l'espoir, le combat et le progrès; à ces fois où on nous a dit que nous ne pouvions pas, et à ces gens qui ont continué d'avancer avec ce credo américain: Oui, nous le pouvons.

 

A une époque où la voix des femmes était étouffée et leurs espoirs ignorés, elle les a vues de son vivant se lever, prendre la parole et obtenir le droit de vote. Oui, nous le pouvons.

 

Quand le désespoir des grandes tempêtes de sable (le "Dust Bowl" des années 1930) et de la Dépression régnait sur le pays, elle a vu une nation dompter la peur même avec un New Deal (Nouvelle donne, ndlr), de nouveaux emplois, une nouveau sentiment de but commun. Oui, nous le pouvons.

 

Quand les bombes sont tombées sur notre base et que la tyrannie a menacé le monde, elle a été le témoin de l'élévation d'une génération vers la grandeur et du sauvetage d'une démocratie. Oui, nous le pouvons.

 

Elle était là pour les bus de Montgomery, les lances à incendie de Birmingham, un pont à Selma, et un prêcheur d'Atlanta qui disait aux gens que "We Shall Overcome" ("Nous vaincrons"). Oui, nous le pouvons.

 

Un homme s'est posé sur la Lune, un mur est tombé à Berlin, un monde a été connecté par notre propre science et notre imagination.

 

Et cette année, dans cette élection, elle a touché du doigt un écran et voté, parce qu'après 106 ans en Amérique, en ayant traversé les temps les meilleurs et les heures les plus sombres, elle sait comme l'Amérique peut changer. Oui, nous le pouvons.

 

Amérique, nous sommes allés si loin. Nous en avons tant vu. Mais il reste tellement plus à faire. Alors ce soir, posons-nous la question: si nos enfants vivent jusqu'au prochain siècle, si mes filles ont la chance de vivre aussi longtemps qu'Ann Nixon Cooper, quel changement verront-ils? Quels progrès aurons-nous faits?

 

Voici notre chance de répondre à cet appel. A nous maintenant.

 

A nous maintenant, de remettre notre peuple au travail et d'ouvrir les portes des possibles à nos enfants; de rétablir la prospérité et de militer pour la cause de la paix; de nous réapproprier le rêve américain et de réaffirmer cette vérité fondamentale qui veut que, dans la multitude, nous ne faisons qu'un; que tant que nous respirons, nous espérons. Et quand nous rencontrons le cynisme, les doutes et ceux qui nous disent que nous ne pouvons pas, nous répondrons avec ce credo intemporel qui résume l'esprit d'un peuple: Oui, nous le pouvons.

 

Merci. Dieu vous bénisse. Et Dieu bénisse les Etats-Unis d'Amérique." AP



Il existe un extrait de discours sur vidéo en V.O ST français :

http://www.lepoint.fr/actualites/regardez-le-discours-d-obama-en-version-originale-sous-titree/1781/0/288902


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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
1 novembre 2008 6 01 /11 /novembre /2008 06:09



J'ai retrouvé un article de la revue POLITIS sur « l'art de privatiser ». Je le republie aujourd'hui, car même s'il est récent, l'article est à mettre en regard de la crise financière et maintenant économique qui secoue le monde.


Encore une fois, rien n'est jamais inéluctable, et les choses « viennent parfois de loin ». Il faut reconnaître aux libéraux, leur patience, pour petit à petit faire passer leur « réforme », suivant une tactique bien orchestrée. C'est aussi le principe de la grenouille.


Au passage je recommande la lecture de la revue Politis, rare hebdo qui reste libre, et qui a été sauvé par ses lecteurs, il y a quelques mois...


A méditer,


DH



L'art de privatiser

PAR Thierry Brun


jeudi 11 septembre 2008


Les mécanismes de la privatisation sont toujours les mêmes pour livrer au marché les services postaux, les transports, les télécommunications, mais aussi l'éducation et la santé... Récit sur vingt ans.


Faire entrer les services publics dans le grand club des sociétés anonymes n'est certes pas chose aisée. Pourtant, en vingt ans, l'ensemble du secteur a été ouvert à la concurrence puis privatisé par étapes, selon un modèle lancé dans la plupart des pays européens à la fin des années 1980. Le processus, à de rares exceptions près, est toujours le même, « pernicieusement progressif », ironise Daniel Paul, député communiste qui, avec plusieurs de ses collègues, a demandé en 2005 - en vain - une commission d'enquête sur l'ouverture à la concurrence des services publics.


D'abord, les services publics sont dénigrés inlassablement. Les pesanteurs administratives, les tendances à la bureaucratisation, au corporatisme et à la centralisation excessive, les rigidités... Il est dit et répété que le service public est par nature « incapable d'incorporer les mutations technologiques et les impératifs de la concurrence ». Ces impératifs constituant un dogme jamais discuté. La Poste est, par exemple, stigmatisée pour son retard supposé dans la modernisation de ses services, pour son monopole, et surtout sa dette, gage d'inefficacité. Pour accélérer ce mouvement, la critique la plus radicale vient alors de la Commission européenne. Depuis 1992, et son 22e rapport sur la politique de la concurrence, celle-ci estime le monopole « incompatible avec les règles communautaires de la concurrence ». Puis on invoque l'intérêt des consommateurs ou des usagers [1]. « Au printemps 1996, relève Pierre Bauby, animateur de Réseaux services publics, 70 % des 18 ans et plus considèrent ­l'État "plutôt comme quelque chose de lointain" (26 % comme "quelque chose de proche"). 72 % (contre 24 %) estiment urgente une réforme de l'État et des services publics ». La propagande a fait son effet.

Dès le début des années 1980, le mouvement de privatisation est lancé, résultant d'un processus de libéralisation des services publics enclenché en Grande-Bretagne par Margaret Thatcher. Il prend officiellement son essor en 1986 lors de la ratification par les Parlements nationaux de l'Acte unique européen, moteur de la libéralisation des mouvements de capitaux et de la mise en concurrence des services dans l'ensemble de la Communauté européenne. Le « marché intérieur » est ainsi défini comme un « espace sans frontières intérieures dans lequel la libre circulation des marchandises, des personnes, des services et des capitaux est assurée ». Sans tarder, débute en France une première phase de privatisation comprenant essentiellement des entreprises industrielles et des institutions financières. C'est aussi le début de l'ère des golden boys. Dans cette période, les effectifs de la Compagnie des agents de change doublent avant sa transformation en Société des Bourses françaises. « On estime à environ 160 milliards de dollars le montant des privatisations européennes entre 1985 et 1995, dont 80 milliards au Royaume-Uni, 28 en France et 14 en Italie », résume ­l'économiste Michel Husson [2]. L'évaluation des vagues successives de privatisations en France est estimée à plus de 60 milliards d'euros.


Dans les années 1990, suivront les déréglementations des marchés de l'énergie, des télécommunications, des services postaux et des transports, à coups de directives et de recours de la Commission devant le Cour de justice européenne en cas de retard dans la transposition de ces lois. La technique « consiste à séparer l'infrastructure utilisée du service fourni, en ouvrant un droit général d'accès à l'infrastructure et en libéralisant la fourniture du service, explique Daniel Paul, dans un rapport sur l'ouverture à la concurrence des services publics [3]. C'est une transposition du système d'organisation des transports routiers : la route est libre d'accès, et la circulation est ouverte à tous les détenteurs de véhicule ». Ce modèle est appliqué dans le secteur des télécommunications avec l'adoption en 1990 de directives européennes qui font référence « à l'établissement du marché intérieur des services de télécommunications par la mise en œuvre de la fourniture d'un réseau ouvert de télécommunications », et, évidemment, « à la concurrence dans les marchés des services de télécommunications ». Une vingtaine de directives et recommandations compléteront le dispositif. La dernière étape est marquée, en mars 2002, par l'adoption du « paquet télécoms », transposé en France en 2003 et 2004. L'opérateur public, tout en continuant à fournir le même service à la collectivité, est petit à petit mis en concurrence avec de nouveaux opérateurs. « Les nouveaux entrants rentabilisent leurs investissements d'infrastructure en ciblant leur activité sur les segments les plus profitables, selon une démarche dite "d'écrémage" », ajoute Daniel Paul.


C'est dans le secteur postal que cette logique d'écrémage est le plus encouragée. Deux directives organisent l'ouverture à la concurrence en 1997 et 2002. Et la libéralisation totale des services postaux (les lettres de moins de 50 grammes incluses), qui tombera en 2011, est définie par une directive de juin 2002. La Poste s'est depuis structurée en quatre métiers : le courrier, le colis express, La Banque postale et l'enseigne La Poste. En 2007, 71 % de l'activité du groupe est réalisée sur des marchés en totale concurrence, se félicite la direction. « Il s'agit de la meilleure façon de maintenir le service universel tout en continuant à améliorer la qualité et le choix pour les consommateurs et les entreprises de l'Union », affirme de son côté la Commission. Première conséquence pour l'usager : une hausse des tarifs. En Suède, où la libéralisation du marché postal est effective depuis 1993, le prix du timbre a bondi de 70 %, relève la CGT, qui craint également la fin de la péréquation tarifaire (prix unique du timbre sur tout le territoire).


Après l'ouverture à la concurrence, les privatisations suivent. Quand elles risquent d'être impopulaires, l'État adopte le laisser-faire et le creusement volontaire des dettes, notamment du Crédit lyonnais (aujour­d'hui LCL), d'EDF, de France Télécom. L'énorme endettement accumulé par la SNCF joue un rôle premier dans le contenu de la réforme de 1997. Au nom du « renouveau du transport ferroviaire », l'ouverture à la concurrence débute selon la même logique de segmentation. Une directive européenne de juillet 1991 impose une séparation au moins ­comptable entre le gestionnaire de l'infrastructure et les entreprises ferro­viaires qui utilisent cette infrastructure. En 2001 et 2004, deux « paquets ferroviaires » ouvrent le transport de marchandises à la concurrence et précisent les règles de gestion du réseau, notamment la tarification. Peu importe que la déréglementation des marchés et les privatisations d'entreprises publiques ne conduisent pas mécaniquement aux conséquences bénéfiques promises. La séparation entre Réseau ferré de France et la SNCF n'a, par exemple, pas résolu la question de l'entretien du réseau, note un récent rapport de la Cour des comptes. Mais, au nom de la rentabilité, le remède va toujours dans le même sens : la Cour des comptes préconise la fermeture d'une partie des 46 % du réseau ferré national jugé secondaire. La privatisation est un art majeur en économie qu'il n'est jamais question de ­mettre en cause. À ce jour, aucun bilan précis n'a été mené sur ses conséquences.


Notes

[1] Service public, services publics : déclin ou renouveau, La Documentation française, 1995.

[2] Les Services publics au risque de l'euro-libéralisme, Michel Husson, 2005.

[3] Rapport sur la proposition de résolution tendant à la création d'une commission d'enquête sur l'ouverture à la concurrence des services publics dans les secteurs de l'énergie des postes et télécommunications et des transports ferroviaires, Assemblée nationale, 2005.


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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
31 octobre 2008 5 31 /10 /octobre /2008 06:55



J'aime bien le courrier des lecteurs de Télérama, le journal TV dont il faut lire 100 pages avant d'arriver aux programmes ! C'est vrai que c'est un bon moyen pour ne pas la regarder.


Pour revenir au courrier des lecteurs, j'ai retenu quelques courriers humoristiques, en phase avec la crise actuelle.


Un peu d'humour (avec beaucoup de lucidité) ne fait pas de mal, et en plus je suis en vacances. Si tout va bien, je rentre aujourd'hui d'une petite semaine à Londres, et je vais pouvoir répondre à vos commentaires !...


DH




Dépassé


Maintenant que Bush et Sarkozy se sont convertis au socialisme, que va devenir le PS ? (Nicolas - Tours)


Stérile


Les soubresauts répétés des Bourses fon craindre à terme, un recul de la natalité... (Michel Faure - Genouilleux)


Pomologie


Golden hello, golden parachutes, golden boys... On nous prend pour des pommes ! (Hugues Desains - Limoges)


La bourse ou la vie


700 milliards pour renflouer les banques américaines, 3000 milliards pour financer une guerre (*). Il semblerait que l'argent se trouve lorsqu'on le désire. Que faut-il en déduire en ce qui concerne les 30 milliards par an nécessaires à l'éradication de la faim dans le monde ?


On ne peut recommander aux affamés de se reconvertir dans la finance ou la lutte armée... et je pense qu'ils vont choisir la seconde solution... (Vincent Estival - Marseille)


L'état gère


L'Etat emprunte pour les banques, ça s'appelle un investissement. L'Etat emprunte pour les pauvres (Rmistes, retraités, étudiants, salariés pauvres), ça s'appelle un découvert. (Anne Le Tiec - Marseille)

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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
25 octobre 2008 6 25 /10 /octobre /2008 05:17

Notre cher Président est formidable !

 

Depuis que la moindre critique envers notre cher et aimé Président Nicolas et répréhensible de la justice, je retire tout ce que j'ai pu dire, et je m'incline devant sa grandeur ! Tiens, c'est bizarre, il me semble que quelque chose cloche en disant cela ???

 

Quand je pense qu'un fourbe citoyen, a osé lui crier « casse toi pov'con » ! Tiens, il se trouve que c'est un camarade de PRS. Je me pose des questions si je ne risque pas de me retrouver devant la justice pour appartenir à cette association subversive ? Il faut que j'écrive vite ma lettre de démission...Si cela se trouve, je suis déjà fiché sur EDVIGE ?

 

Bon trêve de plaisanterie, bien que le sujet ne soit pas drôle, je vous livre l'intervention de Jean-Luc Mélenchon sur l'affaire en question...

 

A méditer, mais nous avons des soucis à nous faire pour nos libertés...

 

DH


 

Lèse majesté par Jean-Luc Mélenchon

 

 

Donc, comme vous le savez, jeudi 28 août dernier, vers 11h00 Hervé Eon, militant de PRS, se rendait à vélo, à la manifestation contre la politique de Sarkozy, prévue à midi place de la mairie à Laval, à l'occasion de la venue du Président de la République dans cette ville. Il avait apporté un carton (format 21×29,7) sur lequel était inscrit "Casse toi pov'con" ... en référence à la désormais célèbre formule prononcée le 23 février 2008 par Nicolas Sarkozy à l'endroit d'un visiteur du salon de l'agriculture qui refusait de lui serrer la main. Hervé est arrêté séance tenante et il est mis en examen pour délit d'offense au chef de l'Etat. Il est convoqué en qualité de prévenu, le jeudi 23 octobre 2008 à 14h00 au tribunal correctionnel de Laval, pour avoir «offensé par parole, écrit, image ou moyen de communication, en l'espèce un écriteau avec les inscriptions "casse toi pov con", le Président de la République française.» Je suis cité comme témoin de moralité par la défense. Je serai donc jeudi au procès.

 

Mais vendredi 24 octobre je vais à la réunion que propose PRS pour comprendre la crise financière et ses implications. Dominique Plihon, professeur d'économie financière, orateur de la soirée, est président du Conseil scientifique d'ATTAC. Seuls les super malins qui ont tout compris en écoutant Jean-Marc sylvestre peuvent s'en dispenser. En effet il n'existe aucun remède contre leur addiction. Même pas une crise générale du capitalisme. Leur cas est désespéré. Mais à présent je dois parler du cas «Eon et son carton» et de son crime si spécial.

 

LE CAS «EON ET SON CARTON»

 

Je pense qu'Hervé Éon est très mal parti. Son crime est immense au vu de la loi, s'il est avéré. Le délit d'offense au Président de la République date de la loi sur la presse de 1881. A l'époque il était puni d'une peine de prison. L'article 26 de la loi de 1881 actuellement en vigueur prévoit que «l'offense au Président de la République est punie d'une amende de 45 000 euros.» Attention: la loi tape large. Les moyens potentiels de l'offense sont conçus par elle de manière très extensive. Lisez cette énumération: «soit par des discours, cris ou menaces proférés dans des lieux ou réunions publics, soit par des écrits, imprimés, dessins, gravures, peintures, emblèmes, images ou tout autre support de l'écrit, de la parole ou de l'image vendus ou distribués, mis en vente ou exposés dans des lieux ou réunions publics, soit par des placards ou des affiches exposés au regard du public, soit par tout moyen de communication au public par voie électronique».

 

Une définition aussi extensive donne au Président de la République ou à des personnes qui font du zèle pour son compte, le moyen de poursuivre très facilement les expressions de désapprobation ou d'humeur à son égard. Car je me demande s'il existe une façon d'offenser qui ne puisse être invoquée! Ici un écriteau, mutin certes, mais adressé en quelque sorte à la cantonnade aura suffi. En effet chacun voudra bien noter que le carton de l'ami Hervé ne dit pas à quel «pov'con» il s'adresse. Le fait d'être un «pov con» ne peut suffire à faire inculper qui que ce soit. La preuve: quand bien même le plus illustre des Français en flétrirai un quidam, ce dernier n'en tire aucun droit de poursuite. Ainsi le pêcheur traité de «pov'con» par le chef de l'état ne peut porter plainte contre lui. Mais il semblerait qu'une situation nouvelle et paradoxale existe dans le cas inverse, dorénavant à propos de cette assertion. En effet, si Eon est condamné il sera établi que, du seul fait que le président a prononcé ces mots, n'importe quelle autre personne qui les utilise vise non pas le pêcheur sus mentionné ou un autre «pov con» de son acabit ou assimilé, mais le chef de l'Etat lui-même. Hum! hum! En bonne logique cela ne s'explique pas ... A tel point qu'on peut se demander si l'on est en droit de reproduire une photographie du fameux panneau «casse toi pov'con » du camarade Hervé Eon ... puisque celui-ci est considéré par les forces de l'ordre comme constitutif d'un délit. Par exemple si je le fais ici est-ce que quelqu'un va demander au bureau du Sénat de lever mon immunité parlementaire pour pouvoir m'inculper d'offense au chef de l'Etat ?

 

Je me pose la question d'un pur point de vue juridique à propos de la nature de la liberté d'expression dans notre pays. En effet pour ma part je suis très républicain et je n'ai aucune intention d'offenser le chef de l'Etat mais seulement de le combattre absolument et en tout sur le plan politique. Donc je vais tester tout cela selon la méthode de la science, c'est-à-dire en faisant une expérience concrète, vérifiable et reproductible. Je place en illustration l'assertion incriminée. C'est une expérience très excitante pour moi et j'en suis sûr pour tous mes lecteurs. En effet nous allons observer en direct la réaction du milieu politique ambiant. Serais-je poursuivi? Je pourrais l'être de deux façons. Premièrement en application de la jurisprudence «Eon et son carton» que l'on peut formuler ainsi: «toute personne déclarant aux alentours du passage du chef de l'Etat «casse toi pov con!» est passible de 45 000 euros d'amende». Ultérieurement la loi pourrait préciser le périmètre dans lequel cette affirmation cesse d'être considérée comme adressée au chef de l'État et qu'elle devient réputée ne s'adresser qu'à un importun ordinaire. Second motif de poursuite, après que j'ai publié cette illustration et fait ce commentaire: on considèrerait que je cherche à inciter les autres à agir de façon offensante pour le chef de l'état alors qu'il s'agit d'un délit. Or cette sorte d'incitation est justement punie par la loi. Pour être honnête je ne crains pas trop cette poursuite. En effet ce sera un jeu d'enfant pour moi de faire valoir qu'il n'existe aucune distance, entre un ordinateur où l'on lirait cet article et le passage du chef de l'Etat, qui me place dans le rayon établi par la jurisprudence «Eon et son carton». Cependant je dois mentionner que mes conseillers juridiques sont moins catégoriques. Plusieurs prétendent que si quelqu'un lit sur son ordinateur portable ma note et son illustration alors qu'il se trouve sur le parcours du chef de l'Etat dans le rayon «Eon et son carton» et brandit son écran d'ordinateur je pourrai être considéré d'une part comme incitateur au délit d'offense et secondement complice de celui-ci en ayant fourni le visuel électronique qui aura permis le délit lui-même. Bigre. Je dois donc y réfléchir. Il me semble conforme à la dignité de ma fonction de ne pas prendre le risque, notamment à la veille d'un procès sur ce sujet où je suis cité à comparaitre comme témoin, cette convocation m'ayant été faite par un huissier se rendant spécialement à ma rencontre au Sénat.

 

Un vieux délit d'opinion ressuscité

 

 

J'ai dû creuser l'histoire de ce genre d'affaire. L'utilisation pénale de ce délit est très révélatrice politiquement. En effet il est un quasi monopole d'usage des présidents de droite de la cinquième République. Alors que les présidents de la IIIème République ne l'ont utilisé que 6 fois en 59 ans, le général De Gaulle y a eu recours près de 500 fois ... ce qui en dit long sur le climat qui régnait aux débuts de la Vème République. Encore utilisé par George Pompidou, ce délit fut complètement abandonné par la suite.

 

Ni Valéry Giscard d'Estaing ni François Mitterrand n'y eurent recours et pas davantage Jacques Chirac. Mais, surprise, en 2007, Sarkozy décida de le réactiver. Le nouveau président fut à l'initiative de plusieurs poursuites contre des militants exprimant une opposition à son égard. Une affiche étudiante présentant une caricature de Sarkozy en train de faire un doigt d'honneur tomba ainsi sous les foudres de la justice. Ainsi qu'une mère de famille choquée par les manières brutales de la police de Sarkozy et qui protestait pour cela auprès d'un sous préfet. Le zèle du ministère de l'intérieur pour engager de telles poursuites n'est d'ailleurs pas visiblement sans embarrasser la justice elle-même. Relevons que dans les deux cas précédents, aucune condamnation n'a finalement été prononcée.

 

Le crime de lèse-majesté

 

Si la justice est embarrassée avec le «délit d'offense au chef de l'Etat» c'est justement parce qu'il renvoie directement à l'ancien «crime de lèse majesté». Cette incrimination est très ancienne puisqu'elle remonte à l'antiquité romaine. Les empereurs Auguste et Pompée l'utilisèrent notamment pour réprimer des opinions insolentes ou critiques à leur égard. La gravité de ce crime trouvait d'ailleurs son fondement dans une sacralisation de la personne du souverain, placé «en majesté» au dessus des lois. Il est vrai que l'empereur de la Rome antique surplombait une société politique drôlement agitée et très portée au crime ainsi que l'avait expérimenté le premier César lui-même ... C'est cette définition qui perdura sous l'ancien régime monarchique. Le crime de lèse majesté était utilisé par les rois et les papes pour réprimer de manière très large tout délit d'opinion. A partir du 12ème siècle et du Pape Innocent III le crime de lèse majesté sert ainsi à qualifier l'hérésie et plus largement toute opinion déviante. Quand il y a un abus de pouvoir contre la liberté de conscience, l'église n'est jamais loin.

 

On comprend aisément pourquoi, dans ces conditions, les Lumières ont été particulièrement critiques envers le «crime de lèse majesté». Nos pères fondateurs y dénonçaient un instrument contre le libre exercice de la raison et la libre expression des opinions. Montesquieu consacre par exemple de nombreuses pages de «l'Esprit des Lois» à dénoncer l'usage abusif du crime de lèse majesté par les monarques. Il explique par exemple que «c'est assez que le crime de lèse majesté soit vague, pour que le gouvernement dégénère en despotisme» (chapitre 7 du livre 12 de l'Esprit des Lois). Et il démontre dans le chapitre 18 du livre 12 de l'Esprit des lois «combien il est dangereux dans les républiques de trop punir le crime de lèse majesté». Cesare Beccaria, le grand penseur des Lumières en matière de justice, consacre également un chapitre au crime de lèse majesté dans «Des délits et des peines». Il y dénonce également les abus entourant cette incrimination: «la tyrannie et l'ignorance ont donné ce nom de lèse majesté à une foule de délits de nature très différente», ajoutant que «dans cette occasion comme dans mille autres, l'homme est souvent victime d'un mot». Il faudra finalement attendre la révolution de 1830 pour que le lent travail des Lumières aboutisse finalement à l'abrogation pure et simple du «crime de lèse majesté» dans le code pénal. Ca ne durera pas. La troisième République et surtout la cinquième République, monarchique en diable et bouffie du culte du grand homme, ressuscitent la répression de ce délit de confort sous le nom d'«offense au président». Le délit en question est d'ailleurs aussi dans le collimateur de la Cour européenne des droits de l'homme par un arrêt du 25 juin 2002. Celle-ci a donc contraint la France à abroger en 2004 le délit similaire d'«offense à chef d'Etat étranger» qui avait valu à la France d'être condamnée pour violation de la liberté d'expression et d'opinion ...

 

Effacer l'opposition

 

 

La volonté sarkozyste de ressusciter ce vieux délit d'opinion n'est pas anecdotique. Elle s'intègre dans une logique d'ensemble de déni de démocratie qu'est le sarkozysme en politique. Cette stratégie est globale chez le président de la République. Elle est très politique. Cela a commencé avec la soi-disant «ouverture» du gouvernement à des personnalités issues de la gauche. Son but n'était pas du tout d'élargir l'assise politique de la droite. Il visait à disloquer la gauche en effaçant ses contours dans la confusion. C'est une manière de refuser le principe même de la contradiction politique qui est le poumon de la démocratie. La même logique est à l'œuvre dans le redécoupage des circonscriptions législatives et le projet de réforme du scrutin régional. Là encore il s'agit de diluer les voix de gauche grâce à un savant saucissonnage des communes et des quartiers. D'autres manipulations électorales sont encore en préparation. Ainsi de la révision du mode de scrutin régional avec lequel la droite espère déstabiliser une partie des majorités de gauche des conseils régionaux. C'est l'idée simple que mieux qu'une adhésion populaire toujours changeante, mieux vaut ôter les points d'appuis de la contestation. Une stratégie suicidaire pour la démocratie. Tant de points allant dans le même sens finissent par dessiner un projet global.

 

Bataille d'idées

 

 

Les pandores qui ont demandé et obtenu la mise en examen d'Hervé Eon réalisent-ils qu'ils ont désigné celui à qui s'adressait le message alors même que cela n'est nullement précisé par le texte...Peu leur importe. Cet acharnement a un but: produire crainte et renoncement chez tous ceux qui sont résistants à la politique présidentielle. En fait Nicolas Sarkozy connaît l'importance de la bataille des idées. Il mène une lutte idéologique méthodique. Il l'a dit à l'ouverture du conseil des ministres au lendemain des municipales, à ceux qui le pressaient d'infléchir sa politique:«Il faut au contraire tout faire pour mettre en œuvre la masse critique des réformes qui permettra de changer les comportements et les mentalités». Changer ce que les gens ont dans la tête. Jusqu'à ce que l'idée même de la critique du système paraisse absurde. Voilà ce qu'il essaie de faire. Ainsi se dessine sous nos yeux la réalité ultime du néo libéralisme: un système global qui pour inclure toute activité dans la sphère marchande doit absorber toute pensée critique dans un espace d'évidences indiscutables. Cette forme généralisée de l'empêchement de penser ou de parler autrement que du même point de vue mérite son nom. Le sarkozysme est un système globalitaire. L'inverse de la démocratie républicaine.

 

 
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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
19 octobre 2008 7 19 /10 /octobre /2008 07:56



Fillon veut faire disparaître les paradis fiscaux. Dont acte !


Henri Emmanuelli, s'est étonné à juste titre, que ce soit justement Jean-Claude Junker, le 1er ministre du Luxembourg, 1er paradis fiscal européen, qui annonce une réunion de dirigeants européens pour la refondation du système financier international. Cherchez l'erreur...

Les paradis fiscaux, c'est un sujet traité avec détermination par ATTAC. Je vous livre leur communiqué à ce sujet.

Au-delà des discours des SARKOZY et FILLON, il faut des actes !

A suivre...

DH




Communiqué Attac France


Supprimer les paradis fiscaux ? Il serait temps (*)


« Les trous noirs comme les centres offshore ne doivent plus exister... Leur disparition doit être le prélude à une "refondation" du système financier international », a déclaré hier François Fillon devant l'Assemblée nationale. Le Premier ministre reprenait ici l'idée de Dominique Strauss-Kahn qui, en tant que président du FMI, suggère de « pourchasser et faire disparaître les paradis fiscaux ». Cette idée était déjà présente dans le discours de Toulon de Nicolas Sarkozy qui avait déclaré « Il faudra bien se poser des questions qui fâchent, comme celle des paradis fiscaux », et avait également été évoquée la semaine dernière par Eric Woerth pour qui « On ne peut pas accepter qu'il y ait des paradis fiscaux en Europe ».


Attac France s'étonne que ce ralliement à l'une des demandes majeures du mouvement altermondialiste depuis dix ans ait dû attendre qu'une catastrophe financière intervienne. Ne serait-ce pas parce qu'officiellement, selon le Groupe d'action financière sur le blanchiment de capitaux (GAFI), il n'existerait plus de paradis fiscaux dans le monde et que la déclaration du gouvernement français ne l'engagerait à rien ? Or, hélas, les paradis se comptent par dizaines, et nombre d'entre eux sont en Europe ou aux portes de celle-ci. Les personnes et entreprises dont les fortunes sont exilées dans ces pays ont largement bénéficié de la spéculation et de la financiarisation qui nous ont conduits à la crise actuelle. A-t-on entendu le gouvernement leur demander une contribution pour éponger la casse sociale qui résultera de la crise ? Cela supposerait qu'il renonce à sa politique néolibérale et, notamment, à sa politique fiscale et à son bouclier fiscal.


Dans ce contexte, Attac exprime sa volonté de voir interdire le plus rapidement possible les paradis fiscaux, en commençant par :

 
- fermer toutes les filiales des banques dans ces pays et, le cas échéant, leurs sièges sociaux, sous peine d'être exclues du dispositif étatique d'aide décidé par l'Union européenne ;


- interdire tous les flux financiers en provenance ou à destination des paradis fiscaux ;


- entamer des poursuites judiciaires contre toutes les institutions, personnes morales et physiques impliquées dans l'affaire de la fraude fiscale au Liechtenstein.


Enfin, la remise en cause des paradis fiscaux prendra son véritable sens lorsque l'Union européenne aura abrogé les articles de ses traités qui interdisent de contrôler le mouvement des capitaux.


(*) http://www.france.attac.org/spip.php?article9068


Attac France, Montreuil, le 17 octobre 2008

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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
12 octobre 2008 7 12 /10 /octobre /2008 06:13


Et pourquoi ne pas fermer les bourses pour calmer le jeu ?



C'est la proposition du député Communiste Jean-Pierre BRARD.


J'entendais par ailleurs, l'autre matin, à la radio, les chroniqueurs s'inquiéter de la façon dont réagissaient « les marchés », après chaque intervention des dirigeants des gouvernements américains, européens, et autres.


Une question qu'on ne pose jamais, mais qui doit bien avoir une réponse. « Les marchés » c'est qui ? Il doit bien y avoir des hommes derrière « le marché ?


Derrière la « main invisible du marché », il doit bien y avoir y avoir quelqu'un au bout de cette main, même si on ne la voit pas ?


Derrière « le marché » ne se cachent  pas par hasard, notamment les grands patrons de banque qui ont conduit à la catastrophe actuelle ?


Faut - il encore les laisser agir ?


« Le marché » a parait -il besoin de reprendre confiance. Cela veut dire quoi ? La possibilité de faire son business en toute tranquillité et pouvoir retrouver des profits rapidement ? Mais alors, qu'ils se découvrent, pour savoir avec qui nous devons discuter !


N'y- a - t - il pas aussi et encore quelques spéculateurs qui comptent bien profiter de la crise ? Je sais on ne dit pas « spéculateurs », mais « investisseurs » en bon langage économique.


« Le marché » aujourd'hui au travers de la bourse joue au yo-yo. N'est - il pas temps de « calmer le jeu » et laisser effectivement le temps aux politiques de reprendre la main ?


Qu'avons - nous à perdre, nous citoyens lambdas ?


A méditer.


DH

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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
10 octobre 2008 5 10 /10 /octobre /2008 04:25


Alain Souchon et les parachutes dorés...



Vive l'artiste qui s'implique !





DH

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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
8 octobre 2008 3 08 /10 /octobre /2008 06:43


Nous sommes toujours en pleine crise financière. Le gouvernement français, l'Europe, les USA tentent de trouver des solutions, en injectant des milliards de $ et d'€. Nous assistons bien à bien la faillite d'un système.


Au delà l'association ATTAC met en avant la double crise européenne, la financière que nous connaissons, et la crise démocratique dont nous avions peut-être moins conscience...


A méditer,


DH


La double crise européenne : financière et démocratique


La crise financière a atteint l'Europe, malgré les discours qui, depuis un an, se voulaient rassurants, mais qui témoignaient d'un aveuglement total sur ses causes et son ampleur. L'intégration financière a atteint un tel degré que toutes les banques et institutions financières ont été mêlées à la bulle immobilière et ont participé à la spéculation sur les titres hypothécaires. L'économie réelle est maintenant touchée, puisque plusieurs pays membres de l'UE sont entrés en récession.


Dans l'urgence, le Benelux et la France sont obligés de nationaliser Fortis et Dexia. Mais les dirigeants européens comprennent enfin qu'il ne suffira pas de colmater des brèches. Messieurs Trichet, Junker et le président en exercice de l'UE, M. Sarkozy, en appellent à la mise en place d'un plan d'ensemble. Aussitôt, les contradictions de l'Europe politique actuelle éclatent en plein jour. Mme Merkel oppose à ce projet une fin de non recevoir. Et l'absence de coordination conduit le Royaume-Uni à garantir une partie des dépôts bancaires, tandis que l'Irlande annonce son intention de garantir la totalité des dépôts au sein des banques irlandaises seulement.


Voici donc venu le moment où se révèle l'impasse de la construction européenne néolibérale. En ayant inscrit le principe de circulation des capitaux sans entraves dans tous les traités européens et en ayant dérégulé et libéralisé systématiquement, l'UE se préparait à subir de plein fouet la tempête financière. D'autre part, en ayant fait de l'UE une construction non démocratique, confiée à une armada de politiques et de technocrates inféodés à l'idéologie du marché et incapables de penser autrement qu'en termes de concurrence des marchands et jamais en termes de coopération entre les peuples, aucune autorité politique démocratique n'est aujourd'hui en mesure de parer la plus grave crise depuis l'entre-deux guerres.


C'est donc la double crise : parce que l'UE a été insérée dans le gigantesque Maelström de la financiarisation mondiale, et parce qu'elle est une entité non démocratique, elle est aujourd'hui en panne.


L'association Attac, que l'on avait accusée de jouer les Cassandre, tant contre la mondialisation libérale que contre les traités européens anti-démocratiques, redit encore l'urgente nécessité de mettre un terme à la logique financière. Elle appelle les citoyens, en ces jours porteurs de tous les dangers pour l'économie, la société et la démocratie, à se mobiliser pour que soient mises en œuvre immédiatement des mesures qui empêchent le retour des crises, notamment par un nouveau partage de la richesse en faveur des salariés et non plus des actionnaires :


- Remise dans le secteur public des principaux pôles du secteur bancaire au sein de l'UE ;


- Limitation drastique des flux de capitaux par la taxation des transactions financières ;


- Fermeture d'urgence des paradis fiscaux, et des marchés à terme en attendant la mise en place d'un contrôle très étroit ;


- Imposition très progressive des revenus du capital pour que les spéculateurs soient les payeurs ;


- Arrêt des réformes dites structurelles du marché du travail, de la protection sociale, retour sur la privatisation des services publics ;


- Action de l'UE pour que se tienne une conférence internationale sous l'égide de l'ONU et non pas du G8.


Le 15 octobre, toutes les Attac d'Europe rendront public l'ensemble de leurs propositions pour sortir de la crise.


Attac - Communiqué de presse du 2 octobre 2008

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