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Pour mieux connaitre  l’histoire politique de Vitrolles, gérée pendant 5 années (1997 - 2002) par l'extrême droite et le couple Bruno et Catherine MEGRET, plus de 200 articles de presse sont à votre disposition (colonne de droite, rubrique "thèmes" sur ce blog). A l'heure de la banalisation de l'extrême droite, un devoir de mémoire s'impose avec l'expérience vécue à  Vitrolles.

Cette histoire politique est désormais complétée par des vidéos que vous pouvez retrouver dans le thème "l'histoire politique de Vitrolles en vidéo", dans la colonne de droite. Cette rubrique sera renseignée au fil du temps.

@ DH
25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 05:53

 


 

Je ne suis pas plus que cela un défenseur du mariage. Ma position d’aujourd’hui n’a rien d’une position morale, mais ce que j’entends ces derniers jours commencent à m’exaspérer !

 

Dans la chasse aux niches fiscales, le jeune premier de la classe BAROIN fustige les mariés qui bénéficient d’un avantage totalement injuste. D’ailleurs, pour preuve, les mariés choisissent la date de leur mariage pour « voler » l’Etat en payant moins d’impôt !  C’est vraiment du n’importe quoi. C’est aussi une triste vision de la société en imaginant que les jeunes tourtereaux optimisent la date de leur mariage pour des raisons purement fiscales. C’est quelque part abject. Pour avoir célébrer entant qu’élu quelques mariages, je peux vous dire que « bizarrement » le plus grand nombre de mariage se fait « aux beaux jours ». On se demande bien pourquoi ?

 

Plus « amusant », quoique, Fillon surenchérit en parlant des divorces. Là aussi, il est bien connu que les divorcés choisissent « par bonheur » la date de leur divorce pour optimiser leurs impôts avec la complicité des tribunaux.  Qui en douterait d’ailleurs ?

 

Ces prises de positions caractérise une droite qui se préoccupe plus de suspecter la mase des français plutôt que « les grands amis » du premier cercle qui financent l’UMP…

 

DH

 


 

 

 

Impôt : la fin de l'avantage l'année du mariage

 

 

Le Premier ministre a défendu hier la fin de la triple déclaration de revenus l'année du mariage. La réduction des niches rapportera « au moins 12,5 milliards » en 2012.

 

Face aux critiques émises depuis 48 heures, François Fillon a affiché une position très ferme, hier à Nice, sur la fin de l'avantage fiscal l'année d'un changement de situation matrimoniale (mariage, pacs, divorce, rupture de pacs). Aujourd'hui, un couple paie moins d'impôts l'année de son mariage parce qu'il effectue une triple déclaration de revenus (deux en tant que célibataire pour les revenus avant le mariage, une de couple pour ceux d'après), ce qui permet de se retrouver dans des tranches d'impôt plus basses.

 

«  J'entends beaucoup de récriminations contre la décision de supprimer l'avantage du fisc pour un mariage, un pacs ou un divorce, il me semble qu'il s'agit de rétablir l'équité, a déclaré le Premier ministre lors des journées parlementaires du Centre. Cette niche fiscale bénéficie à ceux qui sont contribuables à l'impôt sur le revenu à des niveaux significatifs et donc les moins favorisés n'en tirent aucun avantage. Est-ce que c'est juste? Faut-il rappeler que chacun doit être imposé de manière égale selon sa capacité contributive ? Restons-en à ce principe simple, d'autant que la remise en cause de cette niche a l'avantage de ne porter par nature aucun préjudice à une situation acquise. »

 

La chasse aux niches continue

 

De fait, seules les unions et ruptures à compter du 1 er janvier 2011 seront concernées. Les nouveaux mariés, l'année de leur mariage, devront choisir entre une double déclaration séparée sur l'ensemble de leurs revenus, ou une déclaration unique des revenus du couple. Pour les divorcés, il faudra obligatoirement deux déclarations séparées afin d'éviter les litiges. Le gouvernement en attend 500 millions d'euros de recettes supplémentaires en 2012 (il y a un décalage d'un an). Ce qui portera à «  au moins 12,5 milliards » les gains sur les niches fiscales et sociales en 2012, après «  près de 10 milliards en 2011 ». A l'instar de la mesure sur les mariages, certaines décisions qui seront votées cet automne n'auront pas d'impact avant 2012   (coup de rabot de 10 %) ou verront leurs effets aller croissant (photovoltaïque).

 

Cela ne veut pas dire que la chasse aux niches sera finie pour autant. Dans le cadre de la loi de programmation des finances publiques 2011-2013, qui sera aussi présentée en Conseil des ministres mercredi prochain, le gouvernement devrait, selon nos informations, fixer un nouvel objectif chiffré - plusieurs milliards d'euros  -, de réductions de niches à voter à l'automne 2011 (sans préciser leur nature). Cela contribuera au respect de l'engagement d'un retour du déficit public à 4,6 % de PIB en 2012, après 6 % en 2011 et 7,8 % cette année.

 

Reste le sujet éminemment politique du bouclier fiscal. François Fillon, hier, a évoqué de possibles évolutions mais pas dans le cadre du budget 2011. Comme l'Elysée, il relie le dossier au rapprochement progressif franco-allemand, qui ne saurait avoir de traduction immédiate. «  C'est dans cette perspective que nous devons réfléchir à l'avenir de notre fiscalité, et a fortiori, du bouclier fiscal », a-t-il lancé. Sachant que l'Allemagne n'a plus ni bouclier ni impôt sur la fortune. Dans un sondage TNS Sofres pour « Le Monde », 47 % des personnes interrogées se disent favorables (35 % défavorables) à la suppression à la fois de l'ISF et du bouclier, accompagnée d'une hausse du taux de l'impôt sur le revenu pour les plus aisés. C'est le schéma défendu par de nombreux parlementaires UMP. 54 % des interrogés se disent par ailleurs favorables à la suppression pure et simple du bouclier, contre 37 % d'avis défavorables.

 

ÉTIENNE LEFEBVRE

 

http://www.lesechos.fr/patrimoine/impots/020807963777-impot----la-fin-de-l-avantage-l-annee-du-mariage.htm

 

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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
21 septembre 2010 2 21 /09 /septembre /2010 06:02

 

 

 


 

 

 

J'ai reçu ce lien de mon camarade Robert T.

 

A écouter, à méditer et à diffuser largement...

 

DH

 

 

Pour en savoir plus : Cliquez ICI.

 

 

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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
13 septembre 2010 1 13 /09 /septembre /2010 04:57

 


 

Les cabanons illégaux de l'Agneau..

 

http://www.laprovence.com/media/imagecache/article-taille-normale/hermes/2010-07/2010-07-16/2010071520091783.jpg

 

L'affaire des « cabanons de l'agneau » fait la une de l'actualité vitrollaise depuis le début de l'été. L'affaire est complexe, quoique (?), mais relève d'un véritable scandale. Une chaine de solidarité s'est mise en place.

 

Pour bien comprendre la situation, un blog est ouvert :

 

http://cabanonsillegaux.vitrolles.over-blog.com/

 

Sans oublier les différents articles de La Provence :

 

 

Les dossiers chauds qui feront l'actualité de cette rentrée

 

Je me suis dit que je devais témoigner de notre calvaire"

 

Les difficultés s'accumulent pour les rebelles de l'Agneau

 

Les révoltés des bungalows de Vitrolles

 

Ils louent un bungalow insalubre dans le quartier de l'Agneau

Les "Amis de l'Agneau" ont décidé de crier au loup

 

 

A suivre,

 

DH

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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
27 août 2010 5 27 /08 /août /2010 05:02

  

 


 

Petite réflexion personnelle…

 

  

On parle beaucoup de l’affaire Bettencourt et ces derniers jours de la Légion d’Honneur de Patrice de MAISTRE.

  

On lit beaucoup de choses sur le sujet notamment sur le parcours du dossier pour l’obtention de la légion d’honneur dans les différents ministères et de l’influence possible, l’enquête le déterminera, de Nicolas Sarkozy, Eric Woerth et d’autres.

 

Je m’étonne que personne ne s’intéresse au contenu du dossier de candidature. En parcourant le site de la Légion d’Honneur, il est rappelé les conditions pour l’obtenir : « il faut au moins 20 ans d’activités assorties de mérites éminents. »

 

Nous serions intéressés de connaitre les mérites éminents de Monsieur Maistre qui ont justifié l’attribution de sa Légion d’Honneur ?

 

A moins que la signature du demandeur soit plus importante que le contenu du dossier et les mérites réels ou supposés d’un candidat , ce que je n'ose imaginer, quoique ?



C’est tout pour aujourd’hui…


DH

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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
18 août 2010 3 18 /08 /août /2010 05:39

 


 

 

L’actualité sociale et politique a été particulièrement chargée ces dernières semaines malgré la trêve estivale… J’y reviendrai.

 

Je commence tout d’abord par un appel…

 

DH

 


 

 

Appel Citoyen

 

Face à la xénophobie et à la politique du pilori : liberté, égalité, fraternité

 



Signez l’appel en ligne !



 

Les plus hautes autorités de l’Etat ont fait le choix de jeter à la vindicte publique des catégories entières de population : Gens du voyage accusés comme les étrangers d’être des fauteurs de troubles, Français d’origine étrangère sur lesquels pèserait la menace d’être déchus de leur nationalité, parents d’enfants délinquants, etc. Voici que le président de la République accrédite aussi les vieux mensonges d’une immigration coûteuse et assimilée à la délinquance, et offre ainsi à la stigmatisation des millions de personnes en raison de leur origine ou de leur situation sociale.

 

Ce qui est à l’œuvre dans cette démarche ne s’inscrit pas dans le débat légitime, dans une démocratie, sur la manière d’assurer la sûreté républicaine. Le nécessaire respect de l’ordre public n’a pas à être utilisé pour créer des distinctions entre les habitants de ce pays et désigner des boucs émissaires. Ni pour instituer des peines de prison automatiques, contraires aux principes fondamentaux du droit pénal, à l’indépendance de la justice et à l’individualisation des peines.

 

La Constitution de la France, République laïque, démocratique et sociale, assure « l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion ».

 

Nul, pas plus les élus de la nation que quiconque, n’a le droit de fouler au pied la Constitution et les principes les plus fondamentaux de la République.

 

Notre conscience nous interdit de nous taire et de laisser faire ce qui conduit à mettre en péril la paix civile.

 

Nous appelons à une manifestation le samedi 4 septembre 2010, place de la République à Paris, à 14h00, et partout en France, afin de fêter le 140e anniversaire d’une République que nous voulons plus que jamais, libre, égale et fraternelle.

 

Voir la liste des premiers signataires

 

 

 

 

Signez l'appel citoyen !

 

 

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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
26 juin 2010 6 26 /06 /juin /2010 05:46


 

Stéphane GUILLON et Didier PORTE sont virés de France Inter, radio de service public. Ce n'est pas anodin dans une société à priori démocratique... Une pétition circule sur le net. Soyons nombreux à la signer. Par ailleurs, les journalistes et producteurs de France Inter nous écrivent à nous les auditeurs de France Inter. C'est à lire et à diffuser...

A suivre, car l'histoire n'est pas terminée. 
DH

 

http://petition.harrycow.fr/static/54169848_p.jpg

 

 


 

LETTRE OUVERTE AUX AUDITEURS PAR LES JOURNALISTES ET PRODUCTEURS DE FRANCE INTER

 

 

 

 

Chers auditeurs,



C’est à vous que nous souhaitons nous adresser après l’éviction de Didier Porte et Stéphane Guillon. Évictions que nous avons apprises, comme vous, en écoutant l’antenne ce mercredi.


Nous sommes sous le choc de ces annonces aussi brutales qu’ incompréhensibles.

Que se passe t-il dans notre radio, celle que vous aimez et celle que nous fabriquons ?

Ce qui se joue à France Inter, au-delà même des personnes concernées, nous semble lourd de symbole quant à l’identité de votre, de notre radio.


Nous vivons un tournant qui nous inquiète dans l’histoire de cette station.


Nous, personnels de France Inter, partageons un attachement indéfectible à la liberté de ton, à l’impertinence, à l’exigence, à la différence et c’est ce que nous défendons tous les jours à l’antenne.


Ce qui a fait le sel et la valeur de cette station depuis tant d’années ne peut devenir un simple argument publicitaire vide de sens.


Ces valeurs dont nous sommes fiers et qui représentent l’ADN de France Inter, se trouvent remises en cause et gravement menacées.

 


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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
22 juin 2010 2 22 /06 /juin /2010 05:21

 


 

L'accident de la plateforme pétrolière de BP est une véritable catastrophe écologique. Le pétrole se fait plus rare et il faut aller le chercher toujours plus loin dans des conditions de plus en plus difficile.

 

Espérons au moins que cet accident nous fera réfléchir sur le développement économique et la préservation de l'environnement et de notre planète tout simplement.

 

Cette catastrophe nous apporte un autre enseignement. Quelques mois à peine avant la catastrophe, BP revendiquait la suppression de normes de sécurité contraignantes imposées par les Etats au prétexte que c'était une entreprise majeure qui maitrisait les risques. Pour BP, « les démarches volontaires des exploitants de plates-formes étaient bien plus efficaces que les normes de sécurité imposées par les Etats » (*). En clair, la suppression de normes est une source d'économie... Certes les normes de sécurité en vigueur et qui devaient être renforcées n'ont pas été suffisantes pour empêcher la catastrophe, mais il est certain aussi que BP ne maitrisait pas tout. « Le marché » basé sur le profit ne peut pas se réguler tout seul et ne doit pas imposer ses lois...

 

L'article de Politis, nous explique que nous ne sommes pas au bout de nos peines et que d'autres catastrophes sont à venir.

 

Inquiétant...


DH

 

 

(*)BP opposed stricter safety rules




Pétrole : pourquoi les accidents vont se multiplier

 

jeudi 17 juin 2010, par Patrick Piro

 

Du fait de son ampleur, la marée noire du golfe du Mexique impose de tirer des leçons. Elle a, en particulier, mis au jour la dangerosité extrême des forages offshore. Mais la pression économique qui pèse sur le secteur pétrolier prime sur une réelle considération des risques.

 

Politiques, économistes, experts, pétroliers : tous acquiescent, il y aura un « avant » et un « après » la catastrophe du golfe du Mexique. Depuis le 20 avril et l’explosion de la plateforme de forage Deepwater Horizon, qui a tué 11 employés, près de 3 millions de litres de pétrole se répandent chaque jour en mer, crachés à 1 500 mètres de profondeur. Le puits endommagé pourrait n’être obturé que mi-août. La marée noire souille des centaines de kilomètres de zones naturelles fragiles du sud des États-Unis, elle est déjà plus importante que celle de l’Exxon Valdez en Alaska, en 1989, qui fait référence d’ultime accident du genre aux États-Unis.

 

Mais un « avant » et un « après » pour bien d’autres raisons. Pour le pétrolier BP, exploitant du puits, qui devra assumer des conséquences sans précédent et incalculables – coût, procès, image, crédibilité, etc. Et pour l’ensemble de la profession. Les observateurs ont beau jeu de stigmatiser les erreurs de BP, l’accident de Deepwater Horizon, parce qu’il sanctionne le risque des forages en mer (offshore), va durcir les futures autorisations de forer et les règles de sécurité.

 

Des leçons seront donc tirées. Mais elles ne rassurent pas : à défaut pour nos sociétés de soigner résolument leur pétro-dépendance, comment se convaincre que l’on parviendra à brider la course à l’offshore profond, dernière frontière de la course folle à l’or noir ? Au lieu d’être celui du « plus jamais ça », l’accident BP pourrait à l’inverse être précurseur d’une ère du risque pétrolier croissant – des forages chaque fois plus profonds et délicats –, auquel nos sociétés finiraient par se résoudre, pesant le pour et le contre.

 

«  Le golfe du Mexique est très vaste, le volume de pétrole est minuscule en comparaison avec celui de l’eau, et l’impact environnemental devrait être très, très modeste » : cette récente tirade est de Tony Hayward, directeur général de BP. On peut la juger du dernier cynisme ; ou comme l’expression de l’inconscient de nos sociétés schizophrènes.

 

 

 

 

Pour en savoir plus, je vous conseille la lecture du dossier de POLITIS n°1107 de cette semaine :

 

Les forages offshore en zone rouge

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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
9 juin 2010 3 09 /06 /juin /2010 06:10

 


 

J’ai eu l’occasion de parler de mon expérience de juré populaire de cour d’assise sur ce blog il y a quelques années (1). C’est une expérience qui vous marque et qui est loin d’être agréable, mais elle ne vous laisse pas indifférent, et je dirai même qu’elle vous transforme. On ne souhaite à personne de le vivre, mais on conseille à quiconque tiré au sort pour être juré de ne pas refuser cette responsabilité.

 

 

La notion de jury populaire est un plus démocratique dans notre système judiciaire. Au nom des sacro-saintes économies, la Ministre de la justice veut le remettre en cause. Mais est-ce la vraie raison ?

 

DH

 

 

(1)   http://didier-hacquart.over-blog.com/article-3173602.html

 


 

 

 

La fin des jurés populaires dans les cours d'assises ?

 

La Chancellerie a confirmé hier qu'un groupe de travail étudie la possibilité de supprimer les jurés populaires lors des procès devant les cours d'assises. « C'est une piste », dit Guillaume Didier, porte-parole au ministère, qui revient déjà un peu en arrière, puisque les nouveaux «  tribunaux criminels » composés de cinq magistrats professionnels ne seraient plus réservés qu'aux « crimes les moins graves ».

 

« C'est l'idée la plus stupide, la plus sombre et la plus antidémocratique qu'on ait eue depuis longtemps. » Au moins, avec Éric Dupond-Moretti, on a un avis tranché. Et argumenté, aussi : « Je suis prêt à me battre pour sauver l'idée de la souveraineté populaire dans la justice. C'est une bouffée d'oxygène dans le corporatisme des magistrats ! » Obsession d'un avocat souvent dévolu à la défense des criminels, et qui a maintes fois ferraillé avec la magistrature ? Pas si simple. Luc Frémiot, avocat général à la cour d'appel de Douai, autre habitué des cours d'assises, dit un peu la même chose, avec d'autres mots : « J'ai peur que sans les jurés populaires, on revienne à une forme de sécheresse, de professionnalisation. Le président, seul connaisseur du dossier, deviendrait une sorte de rapporteur pour ses collègues... » Devant la cour d'assises, autour des trois magistrats professionnels, siègent neuf citoyens tirés au sort. Ils sont douze en appel. Le projet de la Chancellerie serait de les supprimer en première instance, pour les remplacer par deux autres magistrats, mais de les maintenir en appel. Officiellement, c'est parce que les procédures sont trop longues, que les temps d'audiencement dépassent parfois un an, entre la fin de l'instruction et le procès. « Mais comment va-t-on gagner du temps ? » se demande Luc Frémiot. « En quoi est-il plus rapide de réunir cinq magistrats alors que nous en manquons déjà, plutôt que neuf citoyens convoqués selon la loi ? »

 

Quelle économie ?

Le magistrat douaisien est d'accord avec l'avocat lillois : « On veut faire des économies. » Il est vrai que les frais remboursés aux citoyens jurés (indemnisation de salaires non perçus, remboursement de frais de trajet) coûtent cher. Mais les cinq magistrats bloqués de cette manière à longueur d'années ne feraient donc plus rien d'autre, ce qui est difficilement envisageable dans l'état actuel des choses. « Et puis, il y aurait sans aucun doute beaucoup plus de dossiers en appel », remarque Luc Frémiot. « Où serait-elle, l'économie ?

 

« Ces deux hommes, comme beaucoup d'autres (il est extrêmement difficile de trouver un acteur judiciaire clairement en faveur de cette réforme) craignent surtout que l'on cherche une économie de temps. « Les assises, c'est le dernier endroit où on prend encore le luxe du temps », dit Éric Dupond-Moretti. « Et si on prend ce temps, c'est justement grâce aux jurés populaire. C'est grâce à eux, à l'exigence qu'il y a à expliquer, à chercher à comprendre, que l'on juge sereinement », dit Luc Frémiot. « C'est bien beau de dire qu'on juge au nom du peuple français, conclut Éric Dupond-Moretti. Encore faut-il l'assumer... »

 

 

2) http://www.lavoixdunord.fr/France_Monde/actualite/Secteur_France_Monde/2010/06/08/article_la-fin-des-jures-populaires-dans-les-cou.shtml

 

 

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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
4 juin 2010 5 04 /06 /juin /2010 05:34

 


 

En chine « les entreprises redoutent une poussée des revendications salariale », pas nous les salariés français. Au contraire il faut soutenir les revendications salariales de nos amis chinois !

 

Dans les journaux de droite comme le Figaro ou les journaux économiques comme Les Echos ou La Tribune, les titres trahissent en fait leur pensée profonde. Qu'allons nous devenir si les salariés chinois sont « trop bien payés » ? Cela remettrait-il en cause la logique financière et la concurrence "forcée" entre salariés du monde entier ?

 

A suivre...

 

DH

 



 

Quand la force de travail chinoise se réveillera

 


(RFI) - En Chine, les statistiques sur les conflits sociaux notamment dans le secteur privé sont quasi inexistantes. Une vague récente de protestations salariales dans des usines chinoises témoigne cependant d’un profond malaise et d’une prise de conscience collective du monde du travail, plutôt que de quelques faits divers.

 

Trois mouvements de revendications salariales ont marqué l’actualité de ces derniers jours en Chine. Première alerte au sein du groupe japonais Honda Motor où les ouvriers d’une usine de pièces détachées située à Canton ont arrêté la production pendant deux semaines. Ils ont fini par obtenir gain de cause, soit une augmentation de 24% de leurs salaires. Même scénario et même succès pour les salariés chinois de l’usine du sud-coréen Hyundai Motor près de Pékin.

 

Ailleurs, les ouvriers ont obtenu jusqu’à 30% de hausse de salaire notamment ceux qui fabriquent des iPhone pour le compte de la société taïwanaise Foxconn basée à Shenzen. Le fournisseur des très grandes marques technologiques dans le monde comme Apple et Nokia a connu ces derniers mois un climat social extrêmement tendu provoqué par 11 suicides et un mort victime d’épuisement d’après les témoignages de ses collègues.

 

Des conditions de travail dures, des syndicats absents

 

Le salaire moyen chez un grand sous-traitant comme celui qui fabrique les iPhone, avoisine les 100 euros par mois. Presque 300 000 salariés travaillent sur un même site. Le travail à la chaîne est qualifié de particulièrement destructeur pour le moral des ouvriers par de nombreuses organisations non gouvernementales. Selon elles, les ouvriers sont traités comme des machines subissant des heures supplémentaires très lourdes. China Labor Watch, une ONG basée à New York dénonce sur son site internet quatre fournisseurs chinois des supermarchés Carrefour où les conditions de travail sont indignes. Les travailleurs, dont des mineurs de moins de 16 ans, sont installés dans des dortoirs infestés d’insectes et ne bénéficient que de deux journées de repos par mois, rapporte China Labor Watch. Le groupe Carrefour évite de commenter cette situation. Le gouvernement chinois n’ose pas intervenir de peur de refroidir les groupes étrangers qui emploient des millions de personnes sur son territoire. Quant aux syndicats, il existe seulement une organisation qui dépend du Parti communiste et qui dissuade les salariés de faire grève. En effet, son budget de fonctionnement est alimenté par une taxe spéciale payée par les entreprises. Les salariés chinois n’ont pas le droit de former des syndicats indépendants.

 

Vers un nouveau modèle économique ?

 

Depuis l’entrée de la Chine dans la mondialisation, il y a quinze ans, la part des salaires dans le Produit intérieur brut (PIB) de la Chine n’a cessé de baisser malgré une croissance galopante. Les données officielles ne le cachent pas d’ailleurs, les salaires pesaient pour 53,4% dans le revenu national en 1996, ce taux est descendu à 39,7% en 2007. La valeur ajoutée a profité essentiellement aux entreprises dont la part des profits dans le revenu national grimpait de 21,2% à 31,3% sur la même période. Or le réveil desrevendications salariales en Chine, s’il se confirmait, pourrait sonner le glas de ce déséquilibre et conduire la Chine vers un nouveau modèle économique.


A l’heure actuelle, le miracle économique chinois repose sur les exportations dopées par le faible coût de la main d’œuvre. Mais si les salaires devaient augmenter en Chine, les produits fabriqués sur place n’offriraient plus les mêmes avantages concurrentiels à l’exportation. La hausse de salaires aurait alors pour résultat la valorisation du marché intérieur chinois. D’après quelques simulations économiques, le doublement des plus bas salaires en Chine se traduirait par une d’augmentation de la consommation de l’ordre de 70 à 90%. Mais est-ce que les entreprises en Chine accepteraient d’augmenter les salaires au détriment de leurs profits, dans l’espoir de récupérer sur le marché intérieur les marges qu’elles risquent de perdre à l’exportation ? Une chose est sûre, les événements de ces derniers jours ont contribué à briser le mythe d’une force de travail chinoise docile.

 

 

(*)

http://www.reussirbusiness.com/article9257.html

 

 


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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
3 juin 2010 4 03 /06 /juin /2010 05:57

 


 

On parle souvent de l'école de la république, sans forcément savoir tout ce que cela recouvre. On peut même avoir des opinions différentes sur le sujet.


Je ne suis pas un spécialiste de la question, sachant que j'ai quitté l'école en 1981... Un mois environ après la victoire de Miterrand, mais je vous assure que c'est le hasard !


DH

 


Finalement, qu'est-ce que l'Ecole de la République ? (1)

Sur son blog Bonnet d'âne, Jean-Paul Brighelli s'interroge sur l'éducation. Dans ce billet en deux parties, il livre une réflexion complète sur la notion d'« Ecole de la République », de son histoire à l'avenir qui s'offre à elle.



open source way - flickr CC

« Ecole de la République » : l’expression est globalement plus riche de sens que la somme de ses parties. Nous savons ce qu’est l’école — un lieu d’apprentissage et de transmission de savoirs, un espace de sociabilité aussi —, nous savons ce qu’est la République : une et indivisible, la « chose publique » qui appartient à tous, à travers le suffrage universel, et s’occupe de tous, à travers la Loi — en particulier pour nous garantir de l’oppression, que ce soit celle d’un individu ou d’une religion. Mais « l’école de la République » offre une polysémie bien supérieure au total de ces deux mots, parce qu’elle est riche d’un imaginaire tissé de mille expériences, de souvenirs personnels et collectifs, de nostalgie et de projets.


L’Ecole existait avant la République, certes — et bien avant Charlemagne, n’en déplaise à France Gall… Mais il a fallu la République pour lui donner sa forme moderne, et, surtout, pour la donner à tous.


Bien entendu, la troisième République de Jules Ferry n’a pas inventé l’école ex nihilo. Dès 1870, le futur ministre de l
’Instruction Publique ne déclarait-il pas : « Je me suis fait un serment : entre tous les problèmes du temps présent, j’en choisirai un, auquel je consacrerai tout ce que j’ai d’intelligence, d’âme et de cœur, de puissance physique et de puissance morale : c’est le problème de l’éducation du peuple. L’inégalité d’éducation est, en effet, l’un des résultats les plus criants et les plus fâcheux, au point de vue social, du hasard de la naissance […] Je me suis fait un devoir : c’est de chercher à atténuer ce privilège de naissance en vertu duquel j’ai pu acquérir un peu de savoir, moi qui n’ai eu que la peine de naître. » Le bourgeois Ferry, pour lancer sa croisade, citait opportunément Beaumarchais : il sentait bien, au sortir de l’empire, qu’il appartenait à la nouvelle caste dominante, celle qui à la fois imposait (déjà) son modèle culturel, comme l’avait souligné Marx, mais saurait, pour la première fois dans l’histoire, donner cette culture au peuple, sous peine de sclérose.



Ferry dit cela le 10 avril 1870 : Emile Ollivier, républicain modéré, tente au même moment de sauver ce qui peut l’être de l’Empire et de Napoléon III. Mais il est en butte à l’opposition de la gauche républicaine — et moins de cinq mois plus tard, c’est Sedan et la fin du régime. Une école nouvelle peut enfin voir le jour.


L’Ecole revenait de loin.


Les Encyclopédistes s’étaient battus les premiers pour ouvrir à tous un enseignement jusque-là dispensé aux seuls fils et filles de l’aristocratie — et à une bourgeoisie éclairée qui allait montrer la voie. « 
Le grief de la noblesse, disait Diderot, se réduit peut-être à dire qu’un paysan qui sait lire est plus malaisé à opprimer qu’un autre.
 » Un homme du peuple qui sait lire et écrire commence par rédiger des cahiers de doléances — et finit par graver sur les murs des châteaux : « La liberté ou la mort » — cela faisait mauvais genre, avant 1789. La Révolution française — en l’occurrence Talleyrand — avait préconisé la gratuité de l’enseignement, et n’avait pas eu le temps de la mettre en place. Condorcet avait imposé le beau mot d’« instituteur », en lieu et place de « régent » — il préférait l’idée d’aider les hommes à se tenir droit (c’est le sens étymologique du mot, auquel seuls des ilotes préfèrent aujourd’hui « professeur des écoles ») plutôt que la notion de commandement explicite dans le « régent » : il fallait désormais amener les hommes à la liberté par l’instruction, plutôt que les courber comme autrefois sous le poids de l’autorité. Parce que tout bien réfléchi, ce ne sont pas les classes laborieuses qui sont en soi dangereuses, mais les classes ignares.


Trois ans plus tard, Lakanal institue les écoles centrales, entre collège et université, où l’on dispensera un vrai enseignement scientifique — ne jamais oublier que ce sont des savants qui ont fait la révolution. Napoléon, monarque éminemment centralisateur et, par ailleurs, toujours en quête d’une élite, pour son armée ou pour son administration, tente de mettre sur pied une éducation réellement nationale, et crée les lycées — et le Baccalauréat. D’abord la loi Daunou, sous le Consulat, puis, à l’instigation de Portalis (ministre des Cultes — nous verrons que ce n’est pas tout à fait par hasard), un décret impérial (1808) met en place primaire, secondaire et supérieur.


Oui, il n’est pas tout à fait indifférent que Portalis soit, en même temps, ministre des Cultes : le jeu de balancier entre école démocratique et école religieuse commence alors.

 

L'apprentissage de la liberté à travers le Savoir

Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, la Restauration, pour absolutiste qu’elle se prétendît, ne redonna pas immédiatement la main à l’Eglise. Elle inventa l’enseignement mutuel : ce n’était donc pas pour rien que les aristocrates avaient passé une partie de leur exil en Angleterre, puisque l’enseignement mutuel est une copie du monitorial system britannique. Dans ce système, les enfants les plus avancés sont les tuteurs des enfants plus jeunes ou moins instruits — du coup, on s’épargne (relativement) le souci de former des maîtres, puisqu’un seul enseignant, en formant des élèves, forme aussi des auxiliaires d’enseignement.

Réaction outrée des conservateurs et de l’Eglise, qui constate qu’«
 habituer les enfants au commandement, leur déléguer l’autorité magistrale, les rendre juges de leurs camarades, n’est-ce pas là prendre le contre-pied de l’ancienne éducation, n’est-ce pas transformer chaque établissement scolaire en république ?
 » Oui, bien sûr… L’école de la République a pour fonction première d’enseigner la République — à travers des savoirs patiemment instillés, et non par l’imposition d’une autorité régalienne qui ne se donnerait pas la peine d’expliquer, ni véritablement de transmettre.


Au passage, comment ne pas remarquer que le
monitorial system
, tout comme son équivalent français, repose sur la mise en place de groupes de niveau ? C’était réfuter par avance l’idée centrale de ce qui sera plus tard le « collège unique », cette tendance à méconnaître la loi la plus fondamentale de l’Ecole : tous les enfants ne suivent pas la même scolarité au même rythme, ni avec les mêmes compétences. Le prétendre, c’est condamner les meilleurs à l’ennui — et les moins dégourdis à la faillite.
Comment ne pas remarquer aussi que nombre de leaders de la Première Internationale sont sortis de ces écoles mutuelles ? L’enseignement mène à la critique, qui mène à l’insurrection, si un régime prétend limiter la liberté de savoir apprise à l’école. Le Second Empire en fera les frais, et la troisième République qui émergera des soubresauts de 1870-1871 rendra à l’Ecole ce qu’elle lui aura donné — l’apprentissage de la liberté à travers le Savoir.



La loi Guizot de 1834 a rendu l’instruction obligatoire (pour toute commune de plus de 500 habitants…), tout en persistant à distinguer école publique et école privée — autant dire catholique, en ces années-là. La grande conquête, c’est l’école primaire ; la grande perte, c’est l’enseignement mutuel : Guizot, protestant, admirateur des pays protestants, veut réaliser dans l’enseignement la collusion de l’Eglise et de l’Etat qui existe dans les pays du nord de l’Europe. Aujourd’hui encore, dans la CEE moderne, ce sont ces pays qui imposent leur modèle pédagogique.


La révolution de 1848 ouvre une période d’effervescence législative brève (la troisième République ne dure que trois ans) mais féconde : Hippolyte Carnot, fils de Lazare Carnot, père de Sadi Carnot (il y a déjà des grandes familles républicaines, comme il y a de grandes familles nobiliaires — une aristocratie remplace l’autre) propose une loi mettant en place les principales lignes de la future réforme Ferry : obligation, gratuité et laïcité de l’enseignement, école primaire pour les garçons comme pour les filles, rémunération des instituteurs par l’Etat.


Mais le renversement de la République par Napoléon III ouvre la voie à Falloux, conservateur et clérical, qui brise le mouvement dans son élan. Le balancier oscille brutalement en faveur de l’école privée — la vieille comparaison de l’instituteur et du curé, en faveur du second, récemment réactivée par Sarkozy dans l’un de ses mauvais jours, remonte à cette époque. Un point positif cependant : les filles ont désormais accès à l’enseignement primaire — sous la férule des prêtres, puisque désormais une école privée vaudra une école publique, et les communes pourront prétendre avoir satisfait à la loi en installant sur leur sol des congrégations. « 
Il y a deux armées en France
, avait expliqué Montalembert, chef du parti catholique, l’armée des instituteurs et celle des curés. À l’armée démoralisatrice et anarchique des instituteurs, il faut opposer l’armée du clergé ». Rien d’étonnant que Péguy, inversant la tradition issu de ce courant à proprement parler réactionnaire, ait évoqué plus tard les « hussards noirs » de la République, cette armée des instituteurs en blouse : l’opposition avec le bataillon noir des curés de village était déjà en place.


Et Thiers, le futur massacreur de la Commune, fustigeait le « 
commencement d’aisance
 » qu’il subodorait dans ce peuple partiellement instruit, et qui lui paraissait redoutablement porteur de désordre.


La suite, partie 2


(1) http://www.marianne2.fr



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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !