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Pour mieux connaitre  l’histoire politique de Vitrolles, gérée pendant 5 années (1997 - 2002) par l'extrême droite et le couple Bruno et Catherine MEGRET, plus de 200 articles de presse sont à votre disposition (colonne de droite, rubrique "thèmes" sur ce blog). A l'heure de la banalisation de l'extrême droite, un devoir de mémoire s'impose avec l'expérience vécue à  Vitrolles.

Cette histoire politique est désormais complétée par des vidéos que vous pouvez retrouver dans le thème "l'histoire politique de Vitrolles en vidéo", dans la colonne de droite. Cette rubrique sera renseignée au fil du temps.

@ DH
6 juillet 2007 5 06 /07 /juillet /2007 07:15

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Des socialistes appellent  à "un nouvel Epinay".
PRS s’inspire du modèle Allemand pour la reconstitution d’un grand parti de Gauche. Gauche Avenir lance un rassemblement avec des militants et élus du PS, du PC et d’ailleurs. Maintenant à Gauche rassemble des anciens des collectifs antilibéraux pour une nouvelle recomposition.

 
Les initiatives sont nombreuses, et ma liste certainement non exhaustive. Le point intéressant c’est qu’une recomposition de la Gauche est lancée en interne au PS, mais aussi en dehors, à coté et avec une partie du PS. Le point de convergence est bien celui des valeurs de gauche contre l’ultralibéralisme et d’une recomposition en assumant ces valeurs de Gauche.
 
Il est à souhaiter que ces différentes composantes se retrouvent le moment voulu…
 
A suivre,
 
DH
 
 
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Repensons, rassemblons, renouvelons la gauche !


par des membres du Parti socialiste
 
le mond.fr du 04.07.07

A gauche, le temps de la refondation est venu. Le combat électoral vient de s'achever sur une défaite qui nous commande de repenser, de rassembler et de renouveler la gauche. Cette profonde rénovation doit être un processus maîtrisé, une œuvre collective, un débat libre, qui ne doit pas s'abîmer dans les divisions et les querelles d'ambitions. La rénovation n'est le monopole d'aucune sensibilité, d'aucun parti, elle est un devoir pour l'ensemble des forces de progrès dans notre pays. Dans l'unité et la liberté, nous avons l'ardente responsabilité de réinventer la gauche.
 
La crise est, selon Gramsci, le moment auquel le monde ancien disparaît tandis que le monde nouveau peine à naître. C'est ce moment politique que connaissent actuellement le Parti socialiste et la gauche. L'élection présidentielle a été un échec, principalement en raison de notre incapacité à incarner, aux yeux des Français, l'espérance d'un avenir meilleur. Pourtant, malgré la logique du quinquennat et l'hyperprésidentialisme de Nicolas Sarkozy, la déroute annoncée aux élections législatives n'a pas eu lieu. Les Français ont fait le choix d'une opposition efficace, avec à sa tête le Parti socialiste. Nous devons aujourd'hui faire émerger un monde nouveau à gauche, fondé sur de nouvelles idées, de nouvelles pratiques et de nouveaux visages.
 
Le premier pilier de la refondation sera de repenser la gauche.
 
La droite a, avant tout, remporté la bataille des idées. Face aux nouveaux habits conservateurs de la droite française, la gauche doit proposer un discours cohérent et inédit sur les grands enjeux de notre temps, comme la régulation de la mondialisation, l'efficacité de nos systèmes de protection sociale, le partage du progrès technique ou la réforme de nos institutions.
 
Comprendre les difficultés concrètes et les préoccupations quotidiennes des citoyens est une condition nécessaire mais pas suffisante de l'action politique. La politique ne peut se résumer à l'écoute et à la gestion des intérêts particuliers et doit permettre aux individus de mieux vivre ensemble dans la société française. La gauche doit être fière de son identité et de ses valeurs.
 
Face à une droite décomplexée, la gauche ne doit pas s'excuser d'être la gauche et doit proposer un projet de société alternatif, crédible et ambitieux. Pour bâtir ce projet, toutes les gauches - intellectuelle, associative et politique - doivent se rencontrer pour échanger, mutualiser leurs idées et leurs expériences.
 
Le deuxième pilier de la refondation sera donc de rassembler la gauche.
 
En premier lieu, il faudra rassembler le Parti socialiste autour d'un réformisme assumé et résolument ancré à gauche. Il est temps de dépasser les affrontements stériles sur cette question. Depuis longtemps, les socialistes ont accepté le cadre de l'économie de marché. La question est : comment mettre les performances économiques au service des conquêtes sociales, de l'emploi de qualité pour tous et du partage des fruits de la croissance ?
 
Le dernier gouvernement socialiste, celui de Lionel Jospin, a concilié, dans son pacte de développement et de solidarité, croissance économique et avancées sociales : création d'un million d'emplois, de la CMU, des 35 heures... Dès lors, la concurrence entre la social-démocratie et le socialisme intransigeant semble anachronique, et ne correspondre ni aux réalités ni aux besoins de notre pays.
 
En second lieu, il faudra rassembler la gauche. Nous devons construire l'union autour du Parti socialiste, qui doit être la poutre maîtresse de la maison commune. Nos stratégies d'alliance doivent être actualisées à la lumière des résultats de la gauche à l'élection présidentielle, les plus faibles depuis plus de trente ans. L'union de la gauche, dans toute sa diversité, n'est pas un théorème caduc.
 
Néanmoins, comme les élections législatives l'ont démontré, il est indispensable de convaincre les électeurs progressistes du centre de nous rejoindre, en s'adressant directement à eux plutôt qu'aux états-majors du MoDem ou, encore moins, du Nouveau Centre. Ces alliances doivent donner naissance à une nouvelle coalition, dont le coeur doit être un grand Parti socialiste rénové, à même de mener la confrontation avec la droite fédérée dans l'UMP. Dans les mois à venir, nous devrons déployer toutes nos forces, toute notre imagination dans la préparation des assises de la gauche, pour construire cette nouvelle union.
 
Le troisième pilier de la refondation sera de renouveler la gauche.
 
Si nous voulons créer un grand parti populaire et progressiste, capable de réaliser le rassemblement le plus large, nous devons créer une gauche plus à l'image de la France d'aujourd'hui. Un effort sans précédent devra être réalisé pour reconquérir les milieux populaires. De même, trop peu de jeunes, de femmes siègent à l'Assemblée nationale, et aucun élu issu de l'immigration. La représentation politique est un droit et une nécessité pour la pleine citoyenneté de tous les Français. Le renouvellement et la diversité de nos cadres ne peuvent donc pas être des objectifs incantatoires. En particulier, la nouvelle génération du PS doit accéder aux responsabilités publiques pour préparer l'avenir de la gauche et du pays. La gauche de demain devra s'adresser à toutes les générations, ses responsables doivent donc allier dès aujourd'hui le renouvellement et l'expérience dans leur entreprise de reconstruction.
 
En adoptant la démarche proposée par François Hollande, les socialistes viennent d'ouvrir un nouveau cycle politique, celui de la rénovation avant la reconquête. Cette démarche lucide de refondation collective représente une chance historique pour la gauche, celle d'un nouvel Epinay. Pour exercer une opposition active, pour que les Français retrouvent confiance en sa capacité à changer la vie, la gauche doit se remettre en mouvement. Davantage qu'un droit d'inventaire, elle a désormais un devoir d'invention. Repenser, rassembler, renouveler : tels sont nos défis pour inventer le socialisme du XXIe siècle.
 

Kader Arif, député européen PS ;
Harlem Désir,
Jean Glavany, député PS ;
Anne Hidalgo, première adjointe au maire de Paris ;
Faouzi Lamdaoui, secrétaire national du PS ;
Annick Lepetit,
Stéphane Le Foll,
Mehdi Ouraoui, délégué national du PS.
 
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Maintenant, à gauche !
 
 
 
La double défaite électorale est sévère. Le sursaut au 2° tour des législatives confirme que la présidentielle était davantage le reflet de la faiblesse du projet de la gauche que d’une droitisation en profondeur de la société. Il s’agit de la première marque de résistance aux premières mesures annoncées par la droite. Cela n’atténue en rien la nécessité pour la gauche de rebondir, de reconstruire. Pour notre part, nous considérons qu’il faut de la novation franche, de la refondation, sans continuer à confondre modernisation et abandon, mise à jour et accommodement avec le libéralisme.
 
Nous savons qu’il ne suffira pas de se répéter.* La droite qui a gagné l’a fait en avançant sur tous les terrains, politique, idéologique et culturel. Elle l’a fait à partir d’une cohérence claire, bien à droite, qui n’a pas craint pour autant de décaper les idées de son camp. Nicolas Sarkozy a su marier l’ultralibéralisme assumé et la hausse du contrôle social. Rolex, Fouquet’s, croisière en yacht… Le parti pris du riche n’a pas été dissimulé mais mis en scène : l’enrichissement personnel et donc les inégalités seraient le passage obligé de tout développement, tandis que les protections acquises seraient autant de rigidités qu’il conviendrait de faire sauter. C’est une contre-révolution ambitieuse qui nous est proposée où, à l’instar des États-Unis de George Bush, le libéralisme extrême a son pendant, l’autoritarisme, l’essor de l’État pénal et policier, le recours à une démagogie identitaire destinée à diviser entre elles les victimes du système.
 
Face à ce projet de rupture conservatrice et ultra-libérale, avons-nous porté la réponse au niveau souhaité ?* Certainement pas ! Ce n’a pas été du tout le cas du côté des secteurs dominants du Parti socialiste et de ses alliés qui ont choisi délibérément, avec Ségolène Royal, de confondre réalisme et intériorisation des normes libérales, socialisme et social-libéralisme à la Tony Blair en suivant une tendance lourde qui ne cesse de s’aggraver depuis 20 ans. Ce choix d’orientation est une impasse majeure pour la gauche. Mais, du côté des forces critiques, sommes-nous allés au bout de nos ambitions ? Nous ne le pensons pas.
 
Nous avons été, hélas, divisés et on en mesure les dégâts. Nous n’avons pas été non plus au bout de la réflexion en termes de projet et pas seulement de catalogue de propositions. Au fond, alors que la droite donnait cohérence et sens à ses valeurs inégalitaires et autoritaires, nous n’avons pas assez travaillé pour redonner à nos valeurs un sens moderne qui parle à des millions de gens. Au fil des années, on a vu la gauche ballottée entre la dominante du renoncement et la tentation, de-ci de-là, du repliement sur soi et de la conservation. Au final, la gauche s’est étiolée : elle s’est coupée des classes populaires et de la jeunesse ; elle a poussé aux marges de la politique les acteurs du mouvement social, les intellectuels, les artistes.
 
Le temps est venu de reprendre l’offensive, en prenant à bras le corps la question centrale : qu’est-ce qu’être de gauche dans les sociétés du capitalisme mondialisé ? Maintenons le fond de nos valeurs ; n’hésitons pas à changer ce qui doit l’être, hors de toute concession à la propension libérale. Quand le fossé se creuse entre les revenus du capital et ceux du travail, la condition première de l’égalité est remise en cause. Pour autant, notre aspiration égalitaire ne peut se limiter à la redistribution des richesses, elle doit élargir son horizon aux services publics, aux biens communs, aux territoires. La liberté ne peut se contenter de la nécessaire affirmation des droits individuels et collectifs, elle doit se fonder sur des moyens permettant l’autonomie des personnes, ce qui inclut l’information et la culture trop souvent négligées. Le travail doit redevenir un pivot de réflexion et d’identification de la gauche, ce qui suppose de raccorder, de façon plus active, la question incontournable du droit à l’emploi et celle des contenus et des formes de ce travail, de l’entreprise et de ses ressorts. L’écologie doit aller au-delà de la défense de l’environnement et inventer un nouveau type de développement interrogeant les choix de production et de consommation. La démocratie doit revenir au cœur d’une démarche de gauche : l’exigence de souveraineté du peuple appelle la rupture avec la V° République et son présidentialisme étouffant, le refus de l’étatisme et la valorisation de l’appropriation sociale et du service public, la prise en compte des aspirations des personnes à contrôler et décider au quotidien.
 
Si tel est l’enjeu, il importe évidemment de savoir quelle gauche va donner le tempo. Est-ce la lecture – dominante pour l’instant en Europe – d’une gauche recentrée pour laquelle l’adaptation au libéralisme est le maître-mot ? Va-t-on suivre la voie sociale-libérale, de moins en moins sociale et de plus en plus libérale d’ailleurs, qui nous a conduits à l’échec, ici comme partout ailleurs en Europe ? Laissera-t-on s’opérer la dilution définitive du projet de gauche dans une alliance au centre – c’est-à-dire avec une fraction de la droite – qui représentera une nouvelle impasse et une nouvelle source de discrédit ? Ou bien ferons-nous le pari inverse, celui d’une gauche de gauche innovante et solidement arrimée à la perspective de la transformation de la société ?
 
Notre critique radicale de l’option sociale-libérale n’implique aucune complaisance pour notre propre espace. Impliqués depuis longtemps dans les courants de la gauche critique, nous savons tout à la fois ce que les organisations recèlent de richesses militantes et d’engagement, et les carences qu’elles ont manifestées envers tout un pan de la réalité sociale. Nous avons connu de fortes expériences, dans le cadre du « rassemblement antilibéral » ou encore de ces grandes mobilisations qui n’ont cessé de défier les tenants de la dérégulation marchande. Voilà quelques années maintenant qu’altermondialistes, communistes, militants de la gauche radicale, écologistes, syndicalistes, féministes, républicains de gauche cherchent à se rapprocher, sans oublier naturellement tous ces socialistes avec qui nous avons réuni une majorité populaire contre le traité constitutionnel européen. Il faut s’appuyer sur ces acquis, les prolonger, mais il ne suffira pas de partir des cadres préexistants.
 
À nouvelle période, ambitions et méthodes nouvelles. Moins que jamais, l’objectif est de juxtaposer les fragments de ce que l’on appelle parfois « la gauche de la gauche ». Dans un moment où le Parti socialiste risque d’aller jusqu’au bout de sa conversion aux vertus d’un libéralisme tempéré, laissant au bord de la route des milliers de militants et des millions d’électeurs, l’objectif est de faire converger l’ensemble de la gauche de transformation sociale pour que, le plus vite possible, son projet renouvelé s’impose à gauche. Rien moins que l’objectif de conquête d’une majorité à gauche ! Pour y parvenir, pas d’échappatoire : il faudra bien que cette gauche, hors de toute ambiguïté sociale-libérale, devienne de façon durable force politique.
 
C’est le seul moyen de sortir des marges et de perturber le bipartisme en cours d’installation.
 
Ce n’est pas à partir et autour d’une seule composante que nous reconstruirons le tout de la gauche de transformation. Nous n’y prétendons pas et nous n’avons pour toute ambition que de mettre nos énergies au service de cet objectif ; avec d’autres qui le partagent.
 
*L’essentiel est que, très vite, s’enclenche un processus de travail commun de forces et de sensibilités diverses. Son aboutissement pourrait être, à moyen terme, la tenue d’une réunion de type « États généraux », qui dira à la fois son ambition constituante — une gauche de changement et non d’adaptation — et la profondeur d/u/ mouvement enclenché. Pour être utiles à cette démarche, nous constituons aujourd’hui un lieu « passerelle » http://www.maintenantagauche.org et proposerons rapidement des rendez vous pour agir et élaborer ensemble. Un message nous unit : « Maintenant, à gauche ! ».
 
Le 19 juin 2007

A lire aussi : le signe de Berlin

 
* Clémentine AUTAIN (féministe, élue à Paris, app. PCF)
 
* Eric COQUEREL (président Mars Gauche Républicaine)
 
* Emmanuelle COSSE (journaliste, ex-présidente d’Act Up)
 
* Claude DEBONS (ex-coordinateur collectifs du 29 mai)
 
* François LABROILLE (élu régional IDF Alternative Citoyenne)
 
* Roger MARTELLI (PCF)
 
* Marion MAZAURIC (éditrice)
 
* Claude MICHEL (syndicaliste)
 
* Christian PICQUET (courant UNIR de la LCR)
 
* Catherine TRICOT (communiste)
 
*José TOVAR (syndicaliste).

 

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Published by Didier HACQUART - dans Parti Socialiste
5 juillet 2007 4 05 /07 /juillet /2007 06:59
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Pendant la campagne des présidentielles et des législatives, il avait été mis en avant que la politique de SARKOZY et de la droite en général favorisait les plus riches. Le journal Libération vient de publier une série d’articles sur le « bonheur des riches » tout à fit intéressante.

 

Dans ce genre d’affaire,, il est toujours intéressant de faire le parallèle avec sa situation personnelle. Je me classe dans les privilégiés, avec un bon salaire d’ingénieur dans une grande entreprise, avec une épouse Ingénieur elle aussi.

 

Et pourtant, je ne suis pas concerné par une remise en cause de l’ISF, ni par le bouclier fiscal à 50 % (ni à 60 % d’ailleurs) ni par les donations étendues à 150 000 €. En clair ces mesures ne concernent même pas lune classe moyenne « supérieure ». Que l’on ne se méprenne pas, ce n’est pas un regret ! Je veux simplement dire que les mesures de SARKOZY, concerne des classes hyper privilégiées. Le pire c’est qu’il a réussi à faire croire aux plus démunis et à ceux en grandes difficultés, que ces mesures étaient bonnes pour eux…

 

A suivre…

 
DH
 
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Une étude de l’Ecole d’économie de Paris révèle l’envolée des revenus des Français les plus aisés depuis 1998.

 

Par Grégoire Biseau, Liberation. fr du 29 juin 2007

 

On subodorait que les riches se portaient plutôt bien. Même en France, pays que la droite aime caricaturer comme le dernier îlot d’Europe continentale qui incite nos belles fortunes à s’exiler. Grâce au travail de l’économiste Camille Landais (1) de l’Ecole d’économie de Paris, on sait désormais que les riches Français n’ont pas grand-chose à envier à leurs homologues anglo-saxons. Plus ils sont riches et plus ils s’enrichissent. Et dans des proportions inédites dans l’histoire sociale française.

 

Reprenant à son compte les sources fiscales déjà exploitées par l’économiste Thomas Piketty, mais cette fois sur une période récente (1998-2005), Landais s’est concentré sur l’évolution des revenus de la petite population française la plus fortunée (allant même jusqu’au 0,01 % des plus riches). Et que constate-t-il ? Un fort «accroissement des inégalités de revenus depuis huit ans».  Ça n’a l’air de rien, mais c’est la première fois qu’un économiste peut établir un tel diagnostic, sachant que les travaux de l’Insee avaient jusqu’à présent conclu à une réduction des inégalités en France. Bref, un travail universitaire qui ne tombe pas très bien pour le gouvernement de François Fillon, juste au moment où il va devoir expliquer aux députés l’impérieuse nécessité de voter des cadeaux fiscaux pour une population qui s’est déjà considérablement enrichie.

 
Davantage d’inégalités
 

Les très, très riches Français (disons les 1 % les plus riches, soit un bataillon de 350 000 foyers) ont vu leurs revenus augmenter de 19 % entre 1998 et 2005. Et ce chiffre explose littéralement quand on monte encore plus haut dans la hiérarchie sociale : + 32 % pour les 0,1 % les plus riches (35 000 foyers), et carrément + 42,6 % pour le petit club des 0,01 % les plus fortunés (3 500 foyers). Il semble que les riches Français vivent sur une autre planète économique. Car, pendant la même période, le revenu moyen par foyer a connu lui une hausse modeste de 5,9 %, soit une croissance moyenne annuelle de 0,82 %. Soit moins que la croissance du PIB ou même du PIB par habitant.

 

Ce tableau remet partiellement en cause le diagnostic des inégalités françaises établi par l’Insee. Jusqu’à présent, l’institut national se contentait de mesurer l’écart entre les 10 % les plus riches avec les 10 % les plus pauvres. Et que constatait l’Insee ? Une réduction importante et constante du fossé depuis la fin des années 70. Sauf depuis le début des années 2000, où la réduction semble marquer le pas. «On ne sait pas encore si cela annonce une remontée des inégalités ou juste un palier»,  précise Pascal Chevalier, chef de la division revenu et patrimoine de l’Insee. L’institut a tout de même affiné ces mesures en comparant les 5 % les plus riches avec les 5 % les plus pauvres. Et alors ? «On n’a rien trouvé de significatif qui prouverait une explosion des inégalités en France»,  poursuit Chevalier. Pour autant, l’économiste estime que les conclusions de Landais restent compatibles avec le diagnostic de l’Insee. «Simplement parce qu’on est jamais descendu dans un niveau aussi fin d’analyse chez les hauts revenus»,  explique l’économiste de l’Insee.

 

Salaires, revenus du capital. tout augmente

 

Assez classiquement, plus on est riche, plus la part de son patrimoine placé en valeurs mobilières (actions et autres produits financiers) est importante. Pour les 3 500 des plus riches, la part du revenu du patrimoine peut ainsi représenter jusqu’à 40 % de leur revenu total. «L’évolution de la Bourse n’y est pour rien. Cela s’explique par le fait que les entreprises versent des dividendes de plus en plus importants à leurs actionnaires»,  assure Camille Landais. En sus, les très riches ont vu leurs salaires exploser sur la période : entre + 13,6 % et + 51 % pour le top du top de ces happy few. Deux explications justifient ce feu d’artifice. D’abord, les modes de rémunération de cette population intègrent de plus en plus de zakouski du genre bonus de fin d’année, stock-options, actions gratuites et autres joyeusetés indexées sur le cours de Bourse. L’autre élément d’explication est sectoriel : le versement des primes faramineuses de fin d’année dans le secteur financier et bancaire a boosté la moyenne des plus riches.  

 

«Avec cette hausse des salaires, on est en train de rompre avec trente années de stabilité dans la hiérarchie des salaires en France,  estime Camille Landais. Notre modèle est en train de glisser vers le modèle anglo-saxon.»  Certes, on est loin des inégalités de revenus de la France des rentiers du début du siècle. Mais, si on regarde ce qui a pu se passer aux Etats-Unis, estime l’économiste, il faudrait peu de temps pour retrouver de tels écarts de revenus et de patrimoine. D’ailleurs, les mesures fiscales que veut faire voter début juillet le gouvernement ne devraient pas contrarier cette course en avant des plus riches contribuables français.

 
http://www.jourdan.ens.fr/~clandais/
 


Pour en savoir plus :

 

·                     L’internationale des riches se porte bien

·                     Seconde chance pour les parachutes dorés

·                     Les donations, un cadeau fiscal peu médiatisé

·                     Jean-René Fourtou, un train de vie de folie

·                     EDITO Superprivilégiés

 
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Published by Didier HACQUART - dans Parti Socialiste
4 juillet 2007 3 04 /07 /juillet /2007 06:39
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La Gauche d’après, par PRS (*), suite…
 
 
 
6 mai 2007. Les urnes ont parlé. Leur verdict est sans appel. Pour avoir renâclé à réinventer la gauche, les héritiers du travail politique de rassemblement populaire réalisé pendant le cycle des années 70 et 80 ont dilapidé l’essentiel du patrimoine. Les cycles ouverts par nos aînés sont clos. La gauche d'hier n'est plus. Mais la gauche d'après reste à inventer.
 
Dans ce vide politique s’est engouffrée une droite refondée, offensive et décomplexée qui a désormais tous les pouvoirs. C’est ce vide politique qu’il faut combler. Et cette responsabilité incombe à la gauche car il s’agit bien d’un vide politique à gauche.
 
Lors de notre première convention nationale, au lendemain du referendum de 2005, nous avions conclu notre analyse en affirmant que la gauche était à réinventer. Cette idée ne l'a pas emporté. Elle a souvent essuyé le scepticisme ironique de dirigeants en place convaincus qu’une alternance mécanique les porterait sans coup férir au pouvoir. Désormais, sans se reconnaître pour autant de responsabilité dans la défaite, les mêmes rivalisent d'ardeur pour promettre la refondation de la gauche. Encore fautil pour mener à bien cet immense chantier avoir les idées claires sur les raisons de la défaite et sur le visage que pourrait prendre la gauche d'après.
 
Depuis la fondation de l’association, c'est précisément à cet effort de la pensée et de l'action que se sont attelés les militants de PRS. Le Manifeste adopté lors de notre première Convention nationale proposait un horizon programmatique cohérent à partir des travaux de toutes les gauches. Le texte que vous tenez entre les mains, adopté lors de la Convention nationale de PRS des 30 juin et 1er juillet 2007, résume notre conviction que l’heure est venue d’une force nouvelle pour le porter.
 
 
 

 

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Published by Didier HACQUART - dans Parti Socialiste
3 juillet 2007 2 03 /07 /juillet /2007 07:34
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A méditer…
 
DH
 
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La Gauche d’après, par Jean - Luc Mélenchon

 

Tribune publiée dans Marianne le 30 juin 2007

 

Le PS doit changer ? Soit. Mais dans quel sens ? Les uns veulent disposer d’un outil de combat pour changer la vie. Les autres sont davantage préoccupés de « s’adapter » au monde « tel qu’il est ». Ainsi, avant de rénover mieux vaudrait clarifier.

 

En commençant par l’essentiel : doit-on affronter ou accompagner la mondialisation libérale ? Ce n’est pas une question académique. Toute la social-démocratie internationale a répondu : elle accompagne. Elle finit par précéder. Le résultat est pitoyable. En Allemagne elle gouverne avec la droite. En Angleterre, elle la remplace. Dans toute l’Europe, les sociaux démocrates démantèlent l’Etat social qu’ils avaient construit : retraite à 67 ans, diminution des indemnisations du chômage, privatisations en série, etc. Très vite les milieux populaires leur préfèrent n’importe quel autre remède de cheval s’il parait être une solution volontariste à la paupérisation qui les ronge. En Amérique latine, la social-démocratie peut même faire tirer sur la foule des mécontents de sa politique: 3000 morts au Venezuela, 100 en Argentine, 1000 en Bolivie… Sur tout ce continent, la gauche nouvelle qui se réinvente le fait en dehors des partis sociaux-démocrates et le plus souvent contre eux. Quelle est alors la « modernité » de cette injonction sociale démocrate quand cette politique affiche une faillite d’égale ampleur à celle qu’a vécue le communisme d’état ?


Dans le parti socialiste d'Epinay, les courants socialiste et social démocrate produisaient ensemble une vision et un programme. L'alliance à gauche était exclusive. Ce dispositif entraînait la société et la gauche y est devenue majoritaire. On dit ce "logiciel" dépassé. Il faut bien un bouc émissaire. Voici venir l’apothéose : l’objectif de faire un « grand parti du centre et de la gauche » ! Une tromperie. Si le Centre existe comment croire que son accord s’obtiendrait sans conséquence sur le programme gouvernemental ? Ainsi sous couleur d’efficacité électorale (déjà contredite dans les urnes) s’avance sans le dire un projet de société. Le désir d’alliance au centre vient d’une vision dépassée de l’état politique du pays. Le temps des blocs électoraux arbitrés par les petits bourgeois des centres-villes est fini. Aujourd’hui dominent les désorientés et les désemparés. Salariés ou chômeurs, ils sont aux abois, disponibles pour la prostration ou pour le combat comme le prouve le changement de pied de l’électorat entre les deux tours des législatives.

 

La société n’a pas glissé à droite. Elle veut que ça change vraiment et ne sait de quel côté se tourner pour y parvenir. Quand on est de gauche, comment unifier ces catégories populaires, du haut en bas de l’échelle autour d’un projet commun efficace si l’on renonce à dire que tout commence par un nouveau et vigoureux partage de la richesse produite ? Comment le faire sans dire avec qui et contre qui ? Sans dénoncer la logique d’accumulation absurde et cruelle du capitalisme de notre temps ? Sans affronter la mondialisation libérale la mère de toutes nos souffrances ? Voilà le vrai tabou à briser. Mais si au contraire on décide de placer les enjeux sur le terrain choisi par nos adversaires et de parler leur langue, comment leur disputer l’hégémonie culturelle qu’ils s’y sont acquis ? Rien ne sert de nier la contradiction qui sépare les socialistes sur ces sujets centraux et ceux qui s’y rattachent. Au contraire c’est en la reconnaissant qu’on peut la traiter en dynamique pour toute la gauche. C’est pourquoi j’ai dit que mieux vaut le divorce que le mensonge s’il faut encore maquiller la réalité de nos contradictions avec des synthèses de convenance. Je m’y tiens.

 

Si le PS doit devenir un parti de centre gauche assumé, un parti social démocrate, la vie commune en son sein ne sera plus possible avec ceux qui veulent faire vivre l’idéal de la République sociale et de la gauche de rupture. Ceux là seraient pris en otage. Ils devront s’assumer eux aussi. C’est ce qu’a fait l’ancien président du SPD Oskar Lafontaine en Allemagne en fondant le parti de gauche Die Linke avec les communistes, des écologistes et des syndicalistes. Certes on peut aussi vouloir que le PS soit lui-même le lieu de la force nouvelle à construire avec toute la gauche. Pourquoi pas. Mais alors ce n’est pas une rénovation qu’il faut envisager, c’est une révolution. Bref, l’invention de la gauche d’après le communisme d’état et la sociale démocratie doit commencer en France aussi. Ni le social-télé-évangélisme ni la sociale démocratie ne peuvent en tenir lieu !

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Published by Didier HACQUART - dans Parti Socialiste
1 juillet 2007 7 01 /07 /juillet /2007 07:04

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Gauche Avenir est une première voie ouverte pour une refondation de la Gauche qui tienne compte des échecs de 2002 et 2007. Ce n’est pas la seule voie ouvette, et je n’oublie pas non plus PRS qui se réunit ce WE à Bordeaux. Gauche Avenir réunit des militants du PS, du PC et d’ailleurs. Gauche avenir initiée notamment par Marie Noëlle LIENEMANN se réunit pour la première fois avec l’ensemble des signataires le 3 juillet à paris.  C’est un Rdv à ne pas manquer.
 
A suivre…
 
DH
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Première réunion de Gauche Avenir !
 
 

Les signataires de  GAUCHE AVENIR se réunissent le mardi 3 juillet 2007 à partir de 18h30 au groupe scolaire Boulard.

                                                

46 rue Boulard   - PARIS 14 (Métro MOUTON DUVERNET)
 
 
Au programme :
 
Présentation de la démarche
 
Présentation des thèmes de travail :
 
Quelle base sociale pour la gauche d’aujourd’hui ?
 
La gauche et le monde


Les causes profondes de l’échec de la gauche le 6 mai 2007


La bataille des idées, « l’hégémonie » culturelle  


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Dans le cadre de la préparation de la rencontre du 3 juillet, plusieurs contributions sont déjà au débat :

 

Lire l'appel à contribution

 
Les valeurs fondamentales de la gauche
 

Un chemin vers un projet humaniste, par Pierre Chardon et Rilhac Rancon

 

Vers une Sécurité Sociale élargie et largement ouverte à l'intervention salariale, par Wilfrid Roux-Marchand  

 

Construire l’avenir, par Bruno Dumond 

 

Les Valeurs Fondamentales de la Gauche: Le communisme, par Johann Brunel

 

Gauche Avenir : une initiative qui arrive à point, par Francis Moreau 


Pour une gauche décomplexée, par Romain Le Dorze  


Mobilisons-nous, contre la désertification des services publics dans les Campagnes ! par Laurent Dumas et de la section PS du canton de Pionsat    


Revenir à nos fondamentaux, par Annette Ferrier  


Placer l’Homme au centre de toutes les préoccupations, par André Thomaso

 

L'arbre qui cache la forêt, par Didier Pol    

 
Le clivage gauche/droite
 

Refonder le clivage droite/gauche, par Hervé Le Fiblec 

 

La mise en débat de l'écologie ou la résurgence du clivage gauche/droite, par Christophe Premat


Repréciser le clivage gauche/droite, par Stéphane Balouzat 


Vers une droitisation de la société et de la politique, par Dominique Baillet   


Sarkozy, l’héritier de Napoléon III, par Dominique Baillet   

 
Quelle base sociale pour la gauche d’aujourd’hui
 

Eternel recommencement ! par Jean-Pierre Leroy


Réduire l’écart abyssal, par Jean-Jacques Deluchey  

 
La gauche et le monde
 

Ce qu’il ne faut pas retenir de « la Blair attitude », par Matthieu Vittu

 

Les causes profondes de l'échec de la gauche le 6 mai 2007

 

La victoire de Sarkozy n’est pas un accident, par Annie Saboie  

 
La bataille des idées, « l’hégémonie » culturelle


Travailler plus pour gagner quoi ? par Jean-Marie Kneib  

 

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Published by Didier HACQUART - dans Parti Socialiste
30 juin 2007 6 30 /06 /juin /2007 07:32

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Des camarades sont exclus du PS par la fédération des Bouches du Rhône, pour le soutien qu’ils ont apporté à Magali ESCOT candidate PRS dans la 3ème circonscription de Marseille.
 

Certes, ils n’ont pas soutenu le candidat officiel du PS, mais pour autant ont – ils trahi les valeurs de la Gauche et du PS ? Sont – ils responsables de la défaite du candidat PS au second tour ?

 

Ces camarades sont par ailleurs exclus alors que les règles du Parti ne sont pas respectées.

 

Ces militants actifs depuis de nombreuses années méritent au moins que l’exclusion se fasse dans les règles. Au-delà, cela aurait permis de connaitre leurs arguments. Sur les mêmes bases cela signifie que le PS devra procéder à des centaines d’exclusions dans les prochaines semaines, y compris de membres éminent(e)s.

 

Au-delà, c’est bien une réflexion sur l’avenir du PS et ses pratiques qui doit s’engager, et la pratique de l’exclusion de ses membres n’est peut – être pas la meilleure façon d’engager les choses ?

 

A suivre,


DH

 
 _______________________________________________________________
 
 

ALAIN BARLATIER

 

GERARD PERRIER

 
 

Adhérents du PS, section 305 MARSEILLE

 
 

A l’attention d’Eugène Caselli

Secrétaire fédéral du Parti Socialiste des Bouches du Rhône,

 
 

Cher camarade,

 

C’est avec un grand  étonnement que nous avons reçu  un courrier recommandé   de ta part nous annonçant que tu demandais notre exclusion à B.LEROUX, du secrétariat national du parti.

 

Permets-nous, cher camarade, de t’exprimer ici notre étonnement et notre désaccord sur le fond.

.

Notre parti traverse une crise profonde conséquence d’une troisième échec consécutif à la présidentielle, d’un désaveu de l’électorat de gauche lors du référendum sur le traité constitutionnel européen, où le « non » comme tu sais l’a emporté.

 

Il vit une crise profonde dans la mesure où il n’a pas été capable de donner une perspective politique de transformation sociale aux forts mouvements de protestation qui s’expriment en France depuis 1995 (plan Juppé, 2003 et les retraites, 2004 et la sécu, 2005 et le loi Fillon contre l’école, 2006 et le CPE).

 

Nous avons eu la faiblesse de croire que la France exprimait sa tradition de gauche et sa volonté  de transformation et qu’il fallait globaliser ces aspirations pour battre la droite et Nicolas Sarkozy.

 

Comme tu dois le savoir, nous avons soutenu Laurent Fabius lors de la désignation de notre candidat, parce qu’il pouvait incarner ce renouveau à gauche.

 

La candidate de notre parti a choisi une autre voie, celle de l’alliance avec le centre, elle a voulu tourner la page de l’Union de la Gauche, en finir avec le congrès d’Epinay et la tradition mitterrandienne.

 

Et à ce moment là, il n’est pas étonnant de constater que notre organisation va dans tous les sens parce qu’elle n’assume plus collectivement  de ligne politique.

A cette élection législative, sur un plan national, il y n’a eu pas moins de 20 candidatures socialistes dissidentes, soit 40 candidats et des centaines de militants qui ont mené campagne. Faut-il tous les exclure ?? Quel serait l’effet d’une telle décision ? Personne n’y pense sérieusement.

 

Cela augurerait mal du nécessaire débat que nous devons avoir entre nous.

 

Ces candidats se retrouvent dans toutes les sensibilités de notre parti, dans toutes les régions de France : à Paris, à Marseille dans les Charentes, dans l’Aisne etc... Certains d’entre eux ont même reçu le soutien personnel de François Hollande, notre premier secrétaire.

 

Ségolène Royal en personne se permet de contacter F Bayrou et le Modem, avec le résultat que l’on sait, malgré la décision majoritaire contraire du Bureau National.

D’autres candidats ont passé des accords locaux avec ceux du Modem contre la position de notre parti

 

Patrick Mennucci n’a –t-il pas fait la sourde oreille en se présentant en 2002 aux législatives contre la décision des instances fédérales ?

 

Alors cher camarade, il faut arrêter la cacophonie, ne pas pratiquer la politique du « deux poids deux mesures ». Demander l’exclusion de trois militants (G Perrier, Alain Barlatier ou encore René Revol dans l’Hérault pour avoir parlé dans un meeting sur l’Europe à Marseille ) n’est pas sérieux.

 

Le 17 juin a marqué un retour de la gauche sur ses fondamentaux, parce qu’il n’était plus question de mettre des petits drapeaux au balcon mais de se battre entre les deux tours contre :

 

·                     la TVA sociale

·                     la franchise en matière de santé

·                     le bouclier fiscal à 50 %

·                     le contrat unique de travail qui remet en cause le CDI.

 

La gauche a retrouvé ses thèmes mobilisateurs (la lutte sociale) et ses alliances naturelles (le désistement républicain avec les autres partis de gauche), il n’était plus question de négociations secrètes avec une partie de la droite, fut-elle autoproclamée « Mouvement démocratique ».

 

La gauche devra très bientôt s’opposer au mini traité européen de Nicolas Sarkozy qui veut confisquer au peuple de France sa décision de refus de l’Europe libérale, elle devra imposer un nouveau débat public et un nouveau référendum et cette fois choisir le bon combat. Le nombre de députés socialistes permet cela.

 

Il faut raison garder : nous te demandons d’annuler toute démarche d’exclusion, d’organiser ensemble le débat dans notre Parti et de chercher les solutions pour résoudre notre crise, pour que notre parti soit utile à notre peuple. Il devra lui apporter des solutions pour une société juste et égalitaire où le travail saura trouver toute sa place, contre les tenants du capital.

 

Par la présente nous déposons donc un recours gracieux auprès de la commission fédérale des conflits.

 

Enfin contre la politique anti sociale, anti démocratique du Président de la République, N.SARKOZY, nous pensons qu’il faut l’unité des socialistes, l’unité des forces de gauche.

 

 Dans l’attente de te rencontrer, reçois cher camarade, l’assurance de nos convictions socialistes et républicaines.

 
 

Alain BARLATIER                                            Gérard   PERRIER

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Published by Didier HACQUART - dans Parti Socialiste
29 juin 2007 5 29 /06 /juin /2007 07:03

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Chez amis internautes, vous trouverez ci-après une intéressante analyse du socialisme français de Jospin à Ségolène Royal paru dans la revue Mouvements.

 Je reconnais que c’est un peu long et donc pas facile à lire sur le blog, mais je pense que cela peut contribuer au débat pour les semaines à venir…
  

A suivre,

 
DH
 

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De Lionel Jospin à Ségolène Royal : l’introuvable troisième voie du socialisme français
 

 
Par PHILIPPE MARLIÈRE Maître de conférences en science politique à l’université de Londres.

 
Le défi incarné par la « modernisation » du New Labour britannique engagée par Tony Blair a-t-il permis aux socialistes de dégager une « troisième voie socialiste » qui ne soit  pas synonyme de renoncement face à la mondialisation néolibérale ? Philippe Marlière analyse les errements idéologiques et politiques du Parti socialiste français depuis dix ans.
 
Dans la foulée d’élections législatives remportées à quelques semaines d’intervalle, Lionel Jospin et Tony Blair se retrouvèrent au congrès du Parti des socialistes européens à Malmö en juin 1997. Le jeune Premier ministre britannique vint promouvoir la « troisième voie », une méthode et un programme en rupture avec la social-démocratie traditionnelle. Charpentant son discours autour du libéralisme politique et revendiquant une large part de l’héritage économique du thatchérisme, Tony Blair mit Lionel Jospin sur la défensive. Assumant sa fidélité à la Révolution française et au socialisme, le Premier ministre français dut se résigner à endosser les habits que le prêt-à-penser médiatique lui tendait : Jospin et les socialistes français seraient le vieux socialisme qui ne se résout pas à mourir, ils incarneraient un archaïsme politique opposant une crâne − mais futile − opposition à la « modernité blairiste ». Ce scénario journalistique était réglé et, sur un plan symbolique, les choses se déroulèrent ainsi peu ou prou. D’un côté, Tony Blair avait eu le loisir, depuis 1994, de peaufiner un programme et de procéder à une révision importante de la doctrine travailliste. De l’autre, Jospin avait été pris de court par la dissolution de l’Assemblée nationale et un succès électoral que peu avaient prévu.
 
Le défi blairiste
 
Les socialistes furent placés dans une position très inconfortable, car la troisième voie néotravailliste venait heurter de front le cœur de la doctrine socialiste française1. En proposant une voie qui se démarque de la « vieille » social-démocratie des Trente glorieuses et de l’ultra-libéralisme hayekien, Blair présentait une adroite synthèse du social-libéralisme anglais du XIXe siècle (capitalisme paternaliste tempéré) et de politiques néolibérales assorties de mesures de redistribution. L’objectif était de poursuivre la « modernisation » de l’économie britannique, pour l’adapter au cours néolibéral de la mondialisation. Libérale et post-thatchérienne, cette troisième voie britannique déroutait les socialistes français, car elle continuait de se réclamer du « camp du progrès » (le « centre-gauche », une « sociale démocratie rénovée »). Dans son discours de Malmö, Blair résuma la démarche néo-travailliste en ces termes :
 
« Notre tâche aujourd’hui n’est pas de mener les vieilles batailles, mais de montrer qu’il existe une troisième voie, une manière de marier une économie ouverte, compétitive et qui connaît le succès, avec une société juste, décente et humaine ».


Le défi de la troisième voie
 était là : elle ne se voulait pas tant le point médian entre socialisme et néolibéralisme, que la captation de deux courants de gauche étrangers au socialisme français : le libéralisme et la social-démocratie. Fort habilement, le New Labour se démarqua du communautarisme étriqué des conservateurs (les « valeurs morales victoriennes ») et prêta une oreille attentive – à tout le moins symboliquement – aux revendications identitaires et post-matérialistes du jour (ce qu’Anthony Giddens appelle les « life politics 2 », c’est-à-dire les attentes et les demandes qui s’articulent autour du vécu et des choix personnels des individus) : égalité sexuelle, lutte contre le racisme « institutionnalisé » et promotion des minorités ethniques, attention portée à la « réflexivité sociale » d’individus évoluant dans un monde « globalisé » et « posttraditionnel ».
 
L’autre originalité du blairisme consistait dans la mise en adéquation de la doctrine avec la pratique gouvernementale. Avant l’élection de 1997, Blair avait fait cette promesse : « Nous serons élus en tant que New Labour, nous gouvernerons comme tel. » De leur côté, les socialistes français en étaient quasiment restés à la « parenthèse de la rigueur » ouverte par Lionel Jospin en 1983 et jamais officiellement refermée depuis.
 
Le blairisme prône l’« État social actif » et son corollaire, l’« égalité des chances » (equality of opportunity), chère aux libéraux, et non plus l’égalité de résultat (equality of outcome), exigence socialiste. Cet État « allégé » n’est plus un État actif dans l’économie, mais un simple « passeur », un « facilitateur ». Il garantit encore l’accès de tous les enfants d’une classe d’âge à l’éducation ou encore la gratuité des soins médicaux pour tous, mais s’abstient de remplir le rôle d’entrepreneur économique qui fut le sien pendant les Trente glorieuses (banquier, constructeur de voitures, d’écoles, d’hôpitaux ou encore gestionnaire d’un vaste secteur nationalisé). Ce retrait de l’État de la sphère économique est un choix politique : le capitalisme financier et la mondialisation néolibérale ne sont pas l’ennemi à abattre pour les tenants de la troisième voie, ils fournissent au contraire un cadre favorable pour moderniser l’économie et la société. Bien plus, ce retrait est nécessaire pour permettre au monde des entreprises privées de « réussir », là où la « vieille » social-démocratie keynésienne a « échoué. » C’est ainsi qu’il faut comprendre l’appui sans équivoque du New Labour au monde des entrepreneurs, la promotion enthousiaste d’une économie dérégulée, flexible ou encore le refus de trop taxer les entreprises ou les capitalistes qui ont « créé de la richesse », non seulement pour eux-mêmes, mais aussi – trickle down effect aidant – pour l’ensemble du corps social. Le New Labour, c’est encore la reformulation de la question sociale en termes moraux (« les droits en échange des devoirs remplis » ; par exemple l’obligation de travailler sous peine de se voir retirer les allocations chômage), une égalité relative – l’équité (ou « égalité des chances »), tout cela dans une société réputée « pacifiée », où classes moyennes et populaires se partagent les fruits d’une croissance économique continue.
 
En 1997, le New Labour décréta la fin de la lutte des classes dans les îles Britanniques. John Prescott, le vice-Premier ministre et caution ouvrière du blairisme, saisit la dimension post-politique de la troisième voie en ces termes : « Aujourd’hui, nous sommes tous des membres des classes moyennes ». 
 
Enfin, cette troisième voie post-égalitaire est apparue comme une stratégie électorale lumineuse : elle a semblé promettre des victoires infinies (1997, suivies ensuite de 2001 et de 2005). Pour le Parti socialiste (PS) qui a connu depuis 1981 autant de succès spectaculaires que de défaites désastreuses, ce dernier aspect n’était pas négligeable. 
 
« Modernisation » jospinienne
 

Pour comprendre la trajectoire du PS depuis dix ans et dans quelle mesure elle se distingue du blairisme, il faut remonter aux quelques années qui précédèrent la victoire socialiste de 1997. Lors du congrès de Liévin un « coup de barre à gauche » fut donné sous l’impulsion d’Henri Emmanuelli, le premier secrétaire du parti. Quelques jours à peine après, Emmanuelli pria Jacques Delors de représenter le PS à l’élection présidentielle. L’ancien président de la Commission était alors le plus proche du discours et d’une pratique blairiste du pouvoir. Delors en avait conscience et, pour cette raison, déclina cette offre empoisonnée. Il estima qu’il n’aurait jamais pu imposer un « blairisme à la française » au PS.

Le retrait d’un « modernisateur » crédible permit à Lionel Jospin de revenir dans le jeu de la
présidentielle. Étiqueté à gauche, il battit nettement Henri Emmanuelli (65 % des voix contre 35 %). Sur fond de débat sur le « legs présidentiel » de François Mitterrand, ce vote interne fut historique à un double titre. D’une part, il officialisa la présidentialisation du PS. Jusqu’à présent, le premier secrétaire était le « candidat naturel » du parti. Or, en 1995, Jospin fut choisi par les militants car ces derniers considérèrent, sondages à l’appui, qu’il était le mieux placé pour battre le candidat du camp conservateur. Il n’en fut pas toujours de même : en 1981, Mitterrand fut investi par le PS alors que les sondages plaçaient Michel Rocard largement en tête. Les militants socialistes ont depuis intériorisé la logique de l’élection présidentielle au suffrage universel qui tend au plébiscite d’une personne et relègue au second plan la question du choix d’un candidat et d’un programme socialistes.
 
En ce sens, le « grand renoncement 3 » du PS à l’égard des institutions de la Ve République est intervenu lors du vote de 1995 et non, comme certains l’estiment 4, à l’occasion de la désignation de Ségolène Royal en novembre 2006. Le score honorable de Lionel Jospin au deuxième tour l’élection présidentielle de 1995 permit au PS de faire l’économie d’une réflexion sur les causes politiques de la débâcle électorale de 1993. Il est utile de noter que Lionel Jospin en 1995 et en 2002 (tout comme François Mitterrand en 1988), mena des campagnes électorales solitaires, de type « bonapartiste » : rédaction de son programme confiée à quelques proches, maintien du parti à distance (« Mon programme n’est pas socialiste ») et appel direct aux Français dès le premier tour. Cette démarche permit à un président-candidat prônant l’ouverture au centre de se faire réélire en 1988, mais élimina un Premier ministre-candidat fatigué par le pouvoir et sans programme porteur en 2002.

Lionel Jospin, qui avait jusqu’alors une image de dirigeant respectueux des militants, à leur
écoute, instrumentalisa le PS à l’automne 1995, puis à partir de 1997, une fois installé à Matignon. Il entreprit de « moderniser » l’appareil socialiste pour renforcer la prééminence qu’il avait acquise lors de l’élection présidentielle de 1995. Il se soucia avant tout de ne pas être prisonnier de manœuvres éléphantesques ou de jeux de courants incertains. À cet effet, il mit sur pied une Commission de modernisation qui élabora 18 propositions soumises au vote des militants. L’une d’entre elles prévoyait l’élection des dirigeants (au niveau national et départemental) au suffrage direct des militants. Cette réforme accompagna la décision prise au Congrès du Bourget en 1993 de faire élire le premier secrétaire au suffrage direct des adhérents. Le Conseil national – le cœur de l’appareil du parti – perdit cette prérogative.

Le Parti travailliste avait fait adopter des mesures similaires (le « One Member One Vote »
pour l’élection du leader travailliste) peu de temps auparavant. Cette réforme avait permis à Tony Blair, un candidat issu de la droite du parti, de battre les candidats défenseurs de la tradition travailliste en 1994. La démarche jospinienne n’était donc pas anodine. Elle visait à personnaliser le pouvoir autour d’un dirigeant « présidentiable » et à neutraliser l’appareil de décision socialiste, reflet des votes militants et instance de contrôle du premier secrétaire. Elle cherchait aussi à noyer les voix des militants actifs dans celles des nouveaux adhérents moins actifs et moins politisés (et aussi moins proches d’un discours socialiste de gauche, tel la plupart des adhésions récentes à « 20 euros »5). 

Tout comme le New Labour, Lionel Jospin retint le principe libéral de « démocratie d’opinion » et écarta le principe de « démocratie socialiste ». Au crépuscule du mitterrandisme, Lionel Jospin avait revendiqué un « droit d’inventaire » et affiché sa volonté de changer en profondeur les institutions de la Ve République qui, selon lui, présentaient trois défauts majeurs : elles abaissaient le rôle du Parlement, elles créaient une dyarchie au sommet de l’exécutif (paralysante lors des périodes de cohabitation) et faisaient du chef de l’État un personnage omnipotent et quasiment irresponsable6. La période de cohabition balaya la volonté réformatrice jospinienne. 

Pourtant nommé dans une logique parlementaire à la suite de la dissolution chiraquienne, Jospin renforça le tropisme présidentialiste du régime. Il se prononça en faveur du quinquennat présidentiel et fit modifier par l’Assemblée nationale le calendrier électoral, pour que l’élection présidentielle survienne avant les élections législatives. Gaullien, Lionel Jospin mit l’élection présidentielle au cœur du dispositif électoral et renforça la prééminence présidentielle au sein de la dyarchie. Les élections législatives n’avaient plus qu’à donner une majorité au président à peine élu. Jospin justifia ce choix institutionnel au nom du respect de l’esprit « dans lequel le général de Gaulle avait conçu cette responsabilité essentielle issue directement du vote du peuple » et appela à « redonner à cette fonction, son sens et sa portée, voire son prestige7 ».
 

  

La suite…

 


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Published by Didier HACQUART - dans Parti Socialiste
28 juin 2007 4 28 /06 /juin /2007 06:50

 

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Le mini traité européen serait un succès politique de Nicolas SARKOZY avec Angela MERCKEL. Même à gauche, ce mini traité est salué comme un nouveau sursaut pour l’Europe.
 
Pour bien s’y retrouver, je pense que l’analyse de Marie – Noëlle LIENEMANN, par ailleurs Député Européen est importante, pour ne pas se laisser abuser sur la réalité des choses.
 
A suivre.
 
DH

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La duperie européenne de Sarkozy, où le dévoiement du NON français.

Le scénario est désormais bien huilé et se répète  avec la même dramaturgie, lors de tous les sommets : l’Europe est au bord du gouffre, l’accord sera difficile, il y a les méchants qui font semblants de résister et les Zorros ou bons samaritains qui permettent de sauver la mise. Puis vient le temps de la conclusion où chacun se réjouit : l’Europe est sortie d’affaire, une nouvelle étape « décisive et positive » va s’engager... On connait la ritournelle, elle permet aux chefs d’Etat, quels qu’ils soient de se mettre en scène pour leurs opinions publiques. Souvenez vous les sommets pour les traités d’Amsterdam, de Nice ou celui qui arrêta le projet de constitution européenne. A chaque fois, l’euphorie mais après la réalité finira par s’imposer et là l’atterrissage est plus difficile. Alors regardons de près ce qui a finalement été décidé Samedi au petit matin.
 
1         Le Non français a été utile même s’il est loin d’avoir trouvé son prolongement normal dans ce sommet.
 
2         L’Europe n’est  pas bloquée par les institutions actuelles. Les blocages ne sont que politiques
 
3         Pendant la campagne présidentielle N Sarkozy a joué sur un malentendu pour faire passer l’Europe libérale.
 
4         L’acceptation du nouveau traité ne permet pas l’indispensable réorientation sociale, économique et monétaire de l’Europe  souhaitée par les français.
 
5         La plus grande vigilance s’impose et nous n’aurons le texte finalisé du traité qu’après la conférence intergouvernementale.
 
6         La revendication d’un référendum en France doit demeurer et nous mobiliser !
 
Le Non français a été utile même s’il est loin d’avoir trouvé son prolongement normal dans ce sommet.
 
Déjà, la directive Bolkestein  avait du être revue à la baisse par les libéraux, et là, il a leur a bien fallu tenter de tenir compte, au moins sur la forme du refus des français et des Néerlandais. Ainsi la fameuse formule qui, dans les valeurs de l’Union Européenne, faisait référence à la concurrence libre et non faussée a été supprimée.  Ne boudons pas notre plaisir, car ce genre de formules dans des textes fondamentaux aurait été durablement lourd  de conséquences ! Pour autant, rien dans les traités ne manifeste la moindre limitation du tout- concurrence dans l’Union. L’essentiel reste à faire.
 
Il prévu un protocole sur les services d’intérêt économique général, annexé au traité. Pourtant, lors de ce sommet de Bruxelles, le conseil européen vient de demander l’accélération de la libéralisation de tout le courrier portant un coup dur au service public de la Poste. Que restera-t-il des services publics lorsque sera rédigé ce protocole ? Néanmoins, Il faut tenter d’obtenir un texte ambitieux pour ce protocole.
Pour le reste les modifications institutionnelles reprennent beaucoup d’éléments du projet de constitution. Mais le changement de mode de vote à la majorité qualifiée pour ratifier un texte au conseil des ministres n’interviendra qu’en 2014. Si on peut attendre 2014. Pourquoi ne pouvions-nous pas engager d’autres modifications essentielles comme celle concernant le rôle de la BCE, sur le pacte de stabilité, les convergences sociales ? Mais là, rien ne bouge. Bref, sur l’économique tout est figé ; L’Europe libérale va bon train. Et Elle va continuer ainsi.
 
L’Europe n’est pas bloquée par les institutions actuelles. Les blocages ne sont que politiques.
 
Diverses études réalisées par des experts et cabinets d’audits européens montrent que les institutions ne marchent pas plus mal aujourd’hui à 27 qu’hier. Les blocages ne viennent quasiment jamais de la difficulté à décider, ils sont politiques (et cela c’est normal) ; ils sont rares et l’Union légifère plutôt plus vite qu’avant ! D’où d’ailleurs l’acceptation du calendrier ci-dessus.
 
Ceux qui nous annonçaient un cataclysme avec le Non français, jouaient sur la peur pour nous contraindre à la résignation.
 
Pendant la campagne présidentielle Nicolas Sarkozy a joué sur un malentendu pour faire passer l’Europe libérale.
 
Nicolas Sarkozy a, durant la campagne, joué sur une grande ambiguïté lui permettant d’obtenir les voix d’une partie des tenants du NON et des ouvriers. Il a d’un coté annoncé un mini traité qui ne devait être technique, approuvé très rapidement sans référendum et de l’autre s’est engagé sur la préférence communautaire  et sur une autre politique monétaire pour défendre nos industries ! Nul besoin de dire qu’avec une telle stratégie il a fait mouche. Mais en réalité, en distinguant les étapes, en acceptant des modifications institutionnelles immédiates (qui ne modifient rien sur le fond des politiques et conservent le statut de la banque centrale, confirment l’absence d’Europe sociale, le vote à l’unanimité pour la fiscalité) et en repoussant aux calendes grecques la prise en compte de ces réorientations majeures, le président de la République se  prive de l’essentiel de son rapport de force, né du Non français. Car il est clair que la plupart des autres pays ne sont pas très convaincus de nos propositions et pour les amener à prendre en compte notre point de vue, il faut compter sur la conviction mais aussi  sur la nécessité de faire des pas en notre direction pour obtenir un compromis institutionnel. Seule la tactique du « paquet » (selon la formule de J Delors), une forme de donnant-donnant,  permet de faire avancer des points de vue minoritaires mais d’intérêt général. Une fois la pilule du « traité simplifié » avalée, les autres enjeux ne pourront plus être modifiés à des échéances raisonnables. D’autant qu’il ne les a même pas mis sur la table des négociations, en particulier la préférence communautaire. Or il aurait pu exiger que soit engagé des discussions, des réflexions communes en vue de décisions ultérieures. C’est une méthode assez classique en Europe.  Voilà où est la duperie européenne de Sarkozy.
 
L’acceptation du nouveau traité ne permet pas l’indispensable réorientation sociale, économique et monétaire de l’Europe  souhaitée par les français.
 
Les principaux blocages institutionnels à une réorientation de la construction européenne demeurent.
 
- aucune émergence d’une Europe sociale. Ces compétences demeurent celles des Etats membres.la chartre des droits fondamentaux est certes introduite (elle avait déjà une certaine valeur juridique si l’on en croit la jurisprudence de la cour européenne) avec une dérogation britannique. Mais il est clairement affirmé qu’elle ne modifie pas les compétences de l’Union et du coup, tout ce qui concerne les salaires et la plupart des standards sociaux en sont exclus. Pourtant organiser leur convergence, vers le haut, est déterminant pour combattre les délocalisations et de dumping social, au sein de l’UE.
 
- toujours l’unanimité pour la fiscalité, et le rejet systématique du principe de l’harmonisation fiscale.
- aucune réorientation monétaires et modification des missions et pouvoirs de la BCE, pas plus que celle  du cadre du pacte de stabilité.
-aucun frein au libre échange généralisé ni en nous protégeant aux frontières de l’Union, ni en  défendant les services publics et d’intérêt général.
 
Le non français avait un message  d’une profonde réorientation de l’UE et d’émergence d’un Europe sociale. Rien de tout cela n’est pris en compte !
 
La plus grande vigilance s’impose et nous n’aurons le texte finalisé du traité qu’après la conférence intergouvernementale.
 
Le projet de nouveau traité sera établi par une  conférence intergouvernementale (CIG)  qui devrait s'ouvrir avant la fin du mois de juillet, et sur la base du mandat prévu par l’accord de ce sommet. Elle doit achever  ses travaux, le plus rapidement possible, et en tout état de cause avant la fin de 2007. Le but est qu’il soit ratifié avant les élections au Parlement européen de juin 2009.
 
La CIG associera 3 représentants du Parlement Européen. Il nous faut regarder de près le texte final prévu, car derrière l’énoncé de beaux principes, sent cache parfois des dispositions bien loin des intentions.
 
La revendication d’un référendum en France doit demeurer et nous mobiliser !
 
Elle était commune à tous les candidats, sauf Sarkozy.
 
Nicolas Sarkozy avait indiqué que ce traité reprendrait ce qui faisait consensus en France ; Or est maintenu une sous représentation de notre pays dans les instances de l’Union. Certaines années, il n’y aura aucun représentant de la France à la commission. Nous aurons moins de députés Européens. Tout cela est il bien consensuel ? Et puis il y a tout ce qui a évoqué plus haut.
 
Sarkozy avait indiqué que pour des sujets importants, les votes au Parlement devraient s’effectuer à la majorité qualifiée.  Inutile de dire qu’il n’y fera pas appel sur ce traité, car il n’est pas sûr d’avoir une majorité qualifiée (les seuls UMP ne suffisent pas !). Alors plutôt que de passer en force, il devrait consulter le peuple.
 
Gordon Brown vient d’annoncer qu’il organiserait un référendum en Grande –Bretagne.
 
Nous devons exiger que le peuple Français soit consulté. 
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Published by Didier HACQUART - dans Parti Socialiste
26 juin 2007 2 26 /06 /juin /2007 07:26

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Il y a quelques mois, je faisais part de l’existence d’un nouveau blog de 2 collègues aixois de PRS : « Aux armes citoyens ».

 

Ils ont publié ces derniers jours, une note sur la légitimité et l’abstention.

Comme cela a fait l’objet de débat sur ce blog, je me propose de refaire de la publicité de ce blog, et de mettre en ligne leur analyse et approche de la question avec en regard l’histoire…

 

C’est toujours intéressant.

 

A suivre,


DH

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L'avance prise par le parti du président élu au premier tour des législatives s'accompagne d'un taux anormalement élevé d'abstention. Il faut donc se reposer la question de la légitimité politique: n'a-t-on pas dit que la participation très forte à l'élection présidentielle rajoutait du poids à son vainqueur ? Qu'il fallait y voir un regain démocratique? Las, que dire alors cette fois? Que les élections se suivent et ne se ressemblent pas?

 

La doxa médiatico-manipulatrice  a dès le résultat de la présidentielle, mis en avant dans de nombreux sondages  que les électeurs confirmeraient la nouvelle majorité  (en fait la même, on reste à droite, non?); les électeurs ne se déjugeraient pas à un mois d'intervalle, la logique de l'inversion de calendrier et le raccourcissement du mandat de l'hôte de l'Elysée ayant de fait induit une présidentialisation des institutions; soit.

 

On en conclura  d'abord que cette modification constitutionnelle ne fut pas une manifestation évidente de génie politique; il est vrai qu'en France le cumul des mandats ne choque qu'une minorité d'élus ou de citoyens aussi bien dans la durée que dans la diversité, alors le renforcement d'un exécutif déjà très pesant...

 

Il paraît bien inutile de rappeler la formule de Montesquieu, qu'il n'y a point de constitution là où n'existe pas de séparation des pouvoirs. Et c'est précisément cette absence qu'a confirmé ce nième avatar de la constitution de 1958.

 

Même avec les promesses du président actuel de redonner du pouvoir au parlement; comment croire d'ailleurs que dans une démocratie un homme ait la faculté de donner du pouvoir à la représentation nationale? Personne pourtant n'a eu l'air de trouver la formule parfaitement contradictoire !

 

La légitimité du parlement est bien en cause: l'abstention massive peut signifier que l'acte politique majeur est l'élection du président et qu'en tout état de cause, les députés font  ce que leur demande la président ou l'Europe! Quant au Sénat !

 

La suite…

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Published by Didier HACQUART - dans Parti Socialiste
25 juin 2007 1 25 /06 /juin /2007 07:03
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Communiqué du secteur entreprise du parti Socialiste du 21/06/07
 
 
 
 

Communiqué de Michel SAPIN, Secrétaire national à l’Economie et à la fiscalité, et d’Alain VIDALIES, Secrétaire national aux Entreprises

 

Le projet de loi en faveur du travail, de l’emploi et du pouvoir d’achat, adopté en Conseil des ministres et présenté dans les jours qui viennent au Parlement, conduira à dégrader les conditions de travail, à dissuader l’emploi et n’aura aucun effets positifs sur le pouvoir d’achat des Français.

 

Seul un tiers des salariés pourra bénéficier de la détaxation des heures supplémentaires. Les salariés ne choisiront pas leur temps de travail, seuls les employeurs pouvant en décider, et la principale conséquence sera une intensification et une dégradation des conditions de travail de nombreux salariés. Cette mesure contribuera à asphyxier les régimes de protection sociale, employeurs et salariés étant expressément incités à sous-déclarer le temps réel de travail. Et elle jouera pleinement contre l’emploi, les employeurs étant financièrement incités à recourir aux heures supplémentaires plutôt qu’à embaucher.

 

L’abaissement du bouclier fiscal à 50 % des revenus constitue une course au moins disant fiscal qui s’opèrera au bénéfice exclusif des plus grandes fortunes. Destiné à remettre en cause l’impôt sur la fortune, il représente un cadeau fiscal d’un milliard d’euros pour 150.000 ménages, soit 35.000 euros de réduction d’impôt par an. Les 90% de Français qui gagnent moins de 3000 euros par mois n’y gagneront rien alors même que les plus fortunés y gagneront 3 SMIC par mois : difficile dès lors de parler de revalorisation du travail  !

 

La suppression de l’essentiel des droits de succession, alors que 75 % des successions échappent aujourd’hui à toute imposition, s’opèrera au bénéfice des 10 % de Français les plus fortunés qui détiennent 50 % du patrimoine du pays : difficile de parler de justice fiscale quand on subventionne les pires inégalités sur fonds publics !

 

La déduction de l’impôt sur le revenu de 20 % des intérêts versés pour l’achat d’une habitation favorisera la hausse des prix, dès lors que cette réforme ne sera pas réservée aux primo-accédants, et aggravera encore les inégalités puisqu’elle bénéficiera principalement aux plus gros emprunts. Il eut été plus efficace et plus juste d’utiliser ces 3 milliards d’euros à l’élargissement du bénéfice du prêt à taux zéro.

 

Au prétexte de favoriser la transparence dans l’octroi des « parachutes dorés », le projet de loi se borne à renvoyer aux conseils d’administration des grandes entreprises le soin de lutter contre les abus, ce qui revient à ne strictement rien changer aux pratiques actuelles. Elle est à mille lieues de la proposition de loi déposée par le Parti socialiste en 2003, à laquelle l’UMP s’était opposée.

 

Ces mesures, d’un coût total de plus de 15 milliards d’euros, ne pourront être financées, de l’aveu même du Président de la République et du Premier ministre, sans une augmentation de 5 points de TVA. Elles reviennent donc à faire payer par la majorité des Français les cadeaux fiscaux accordés à une petite minorité d’entre eux.

 
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