Un comité de défense de la sécu é été créé sur Vitrolles, à l'initiative du PCF, de la CGT, de la CFDT, etc. Le Parti de Gauche est partie prenante dans ce collectif, et était représenté par les camarades Serge et Albert lors de la réunion du samedi 31 janvier, annoncée sur ce blog. A l'heure ou la sécurité sociale est remise en cause, à l'heure de la loi Bachelot qui risque d'achever l'hôpital public, c'est tout notre système de santé et de protection sociale qui est attaqué et mis à mal. C'est pourquoi il est nécessaire d e se mobiliser et d'expliquer ce qui nous attend à tous dans les prochains mois et prochaines années.
Le journal La Provence a relaté l'évènement. Je vous en livre l'article.
DH
« lls veulent soigner la Sécu »
Le comité de défense local s'est ouvert aux professionnels de la santé
La réunion de samedi, destinée à recueillir les attentes des professionnels de la santé, a accouché de trois propositions alternatives pour aller à l'encontre de "la marchandisation de la Sécu".
Après avoir consulté les usagers, le "Comité de défense de la Sécu" de Vitrolles, Marignane et Saint-Victoret s'est ouvert, samedi à la Frescoule, aux professionnels de la santé. Il s'agissait de recevoir leurs témoignages et leurs attentes, pour déterminer avec eux une "convergence" entre professionnels et usagers de la Sécu.
Six de ces "pros" de la santé ont répondu à l'invitation, dont quatre (un dentiste, une préparatrice de pharmacie, une infirmière et une aide-soignante) sont à la retraite. Un biologiste et un médecin généraliste, ont témoigné de leur pratique professionnelle pour l'un (lire ci-contre), et de l'arrivée des fonds d'investissement dans le capital des laboratoires d'analyse pour l'autre.
Après le bilan de santé d'une Sécurité sociale "en danger de marchandisation", dressé par l'organisateur de la réunion, Pierre Pradel, chacun y est allé de son diagnostic. "Les cotisations sont basées sur les salaires, or il y a de moins en moins de salariés, et les salaires sont de plus en plus bas, normal que la Sécu soit dans le rouge," précise Serge Fabre du PG. "Les mutuelles viennent d'être soumises, par une directive européenne, au même régime que les assurances privées. Elles ne peuvent plus utiliser leurs bénéfices pour créer des centres de santé mutualistes", s'inquiète Marie-Claude Gargani, de Marignane.
Le Vitrollais Roger Molina embraye : "Les gens présents ici ont tous des salaires ou des retraites, et des mutuelles. Les gens les plus concernés ne sont pas venus. Comment les joindre ? Nous avons un vrai problème de communication". Une participante embraye sur ce constat : "Nous devons élaborer deux ou trois propositions à présenter aux professionnels de santé. Une fois qu'on a leur opinion, il faut qu'on communique à outrance, pour justement toucher les plus démunis. Quant aux médecins, chacun de nous doit obtenir l'adresse e-mail du sien".
Suggestions adoptées par l'assemblée.
La première proposition émane d'un syndicaliste. "Modifier l'assiette de la Sécu, qui n'est basée que sur le travail. Il faut intégrer les machines, les outils, dont l'informatique au calcul des cotisations". Le Vitrollais Paul Agobian propose de "rendre la gestion de la Sécu aux salariés, via les organisations syndicales, comme c'était prévu par les Ordonnances de1944". En fin de réunion, une troisième proposition est adoptée. Elle concerne l'organisation du travail du comité: "Nous devons travailler secteur par secteur, sur les dépenses et les recettes, de façon à mieux cibler le public que nous devons atteindre".
La prochaine réunion du comité de défense de la Sécu est fixée au 17 février, à la Frescoule. D'ici là, chacun dans l'assemblée est prié de contacter les médecins, dentiste, pharmacien, qui constituent son environnement personnel et de leur communiquer le travail du comité.
La Provence.fr du 2 février 2009 / Colette AUGER