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Pour mieux connaitre  l’histoire politique de Vitrolles, gérée pendant 5 années (1997 - 2002) par l'extrême droite et le couple Bruno et Catherine MEGRET, plus de 200 articles de presse sont à votre disposition (colonne de droite, rubrique "thèmes" sur ce blog). A l'heure de la banalisation de l'extrême droite, un devoir de mémoire s'impose avec l'expérience vécue à  Vitrolles.

Cette histoire politique est désormais complétée par des vidéos que vous pouvez retrouver dans le thème "l'histoire politique de Vitrolles en vidéo", dans la colonne de droite. Cette rubrique sera renseignée au fil du temps.

@ DH
27 juin 2008 5 27 /06 /juin /2008 06:58


Trait d'UNION, le PRS de l'intérieur du PS propose sa contribution dans le cadre du congrès du PS. « Réinventer la Gauche », c'est tout un programme...


Je vous engage à la lire attentivement et à la signer, si cela correspond à votre vison du monde, de la société, du PS et plus !...


Bonne lecture, DH


 

Contribution de Trait d'UNION : « Réinventer la gauche »



Présentée par : Jean-Luc Mélenchon (BN), Pascale Le Néouannic (SN), François Delapierre (BN), Marianne Louis (BN), les membres Trait d'Union des instances nationales, des responsables fédéraux, élus et militants du Parti socialiste.


Introduction
DEPEOPOLISER ET POLITISER LE CONGRES

Dans le monde, le capitalisme financier de notre temps atteint une limite. Il met en danger l'économie, la paix, la démocratie, l'écosystème. La crise alimentaire souligne l'ampleur de cet échec. Ce système ne marche pas. Un autre futur est nécessaire.

En France aussi ! Le congrès du Parti socialiste doit donc répondre à la déferlante de la révolution libérale orchestrée par Nicolas Sarkozy. Retraites, services publics, santé, droit du travail, éducation, laïcité, tout y passe. Des résistances s'organisent sur le terrain. Mais sans horizon politique elles piétinent. Car la gauche politique est en miettes, affichant vaines protestations, positionnements tactiques et aventures personnelles. Après la chute du communisme d'Etat, la déroute social-démocrate et la dilution de l'écologie politique, elle est à bout de souffle. Nous sentons bien ainsi que c'est une réinvention complète de la gauche qui est à l'ordre du jour si l'on veut pouvoir rassembler de nouveau notre peuple sur un objectif commun de progrès et de justice sociale. Certes un congrès n'y suffira pas, ni même un seul parti. Mais il doit être un point de départ.


Suite...


1.      EMPECHER LA MUTATION DU PS EN PARTI DEMOCRATE


2.      REFUSER L'EUROPE AMERICAINE


3.      LE TRAITE DE LISBONNE EST MORT, CHANGEONS DE METHODE


4.      FAISONS DU PARTAGE DES RICHESSES NOTRE COMBAT CENTRAL



5.      METTONS LA REFONDATION REPUBLICAINE DU PAYS A L'ORDRE DU JOUR


6.      PROPOSONS LA PLANIFICATION ECOLOGIQUE


7.      NOUONS NOS ALLIANCES A GAUCHE SEULEMENT ET SANS EXCLUSIVE


8.      CONSTRUISONS UN PARTI DE COMBAT ET D'EDUCATION POPULAIRE


9.      GAUCHE DU PS, ASSUMONS NOTRE ROLE



Lire la suite (voir pièce jointe aussi) et signer, cliquez ICI.

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Published by Didier HACQUART - dans Congrès PS 2008
25 juin 2008 3 25 /06 /juin /2008 06:40

L'appel des socialistes pour le mandat unique...
A l'aube du congrès du PS de Reims 2008, une pétition de militants est lancée pour instituer enfin le mandat unique...


J'ai reçu cet appel par le réseau des amis PS, (merci Georges !). Je pense que cela s'applique bien pour notre département juste avant les sénatoriales...


A suivre,

DH
NB : Pour en savoir plus :

Pourquoi cet appel ?


Depuis des années, de congrès en congrès, de campagnes électorales en campagnes électorales - souvenons-nous, c'était encore la proposition 69 de notre dernier programme présidentiel - les socialistes se prononcent contre le cumul des mandats en général et pour le mandat unique parlementaire en particulier. Et depuis des années les socialistes refusent, dans la pratique, de l'appliquer à leur fonctionnement interne, et a fortiori de le mettre en œuvre lorsqu'ils sont au pouvoir.


L'histoire se répète. D'abord chacun, avec fermeté et conviction, se prononce contre le cumul sous les applaudissements des militants. Ensuite, les mêmes se plaisent à en énumérer les contraintes. Un handicap face à la droite, l'absence d'un véritable statut de l'élu, la nécessité pour les parlementaires de conserver un lien avec « le terrain », nombreuses sont les excuses invoquées lorsqu'il s'agit de mettre en œuvre les promesses de non cumul. Bref, le mandat unique pour les parlementaires est tout à fait souhaitable mais toujours inapplicable.


Si nous ne pouvons qu'approuver la nécessité de mettre en place un véritable statut de l'élu, notamment pour les mandats locaux, nous ne pensons pas que ce dernier doive conditionner l'instauration du mandat unique pour des parlementaires dont la situation sociale et financière n'est pas des plus à plaindre.


De même, l'argument du lien avec le terrain nous parait particulièrement peu pertinent, appliqué à des élus de circonscription qui déjà, bien souvent, passent davantage de temps dans leurs départements respectifs que sur les bancs de l'Assemblée Nationale.


Enfin, l'argument ayant trait à l'avantage supposé que cela donnerait à nos adversaires cumulards est, selon nous, le plus surprenant. D'abord, il ne tient manifestement pas compte de la réalité constatée élection après élection, une réalité qui semble de plus en plus donner tort aux cumulards. Ensuite, cet argument pourrait parfaitement être inversé si l'on considère que le refus du cumul est aussi, sans aucun doute, un argument électoral parmi d'autres.


Aujourd'hui, en 2008, sur 908 parlementaires, 455 cumulent : 269 députés et 123 sénateurs sont maires, 31 députés et 32 sénateurs sont présidents de conseils généraux et 7 députés et 3 sénateurs sont présidents de régions. Il faut noter à ce propos que les présidents d'agglomération ou de communautés de communes, dont les pouvoirs sont désormais considérables ne sont même pas considérés comme relevant du cumul.


Notre Premier Secrétaire est lui-même une véritable caricature de ce fonctionnement puisque, 1er secrétaire et député, il détient également un mandat de Président du Conseil général de Corrèze. Déjà parlementaire, il s'était également présenté à la fois aux élections municipales et cantonales avant de démissionner de la Mairie pour se mettre en conformité avec la Loi.


Le Mandat unique parlementaire serait sans aucun doute un extraordinaire instrument de renouvellement des élus et de leur diversification.


Mais c'est aussi, et surtout, un combat bien plus fondamental qui s'inscrit dans la vision que nous avons du fonctionnement de la démocratie et de nos institutions. Nous ne pourrons en effet pas réellement donner plus de poids et de pouvoirs au Parlement tant que nos députés seront retenus par d'autres mandats !


La présence sur les bancs de l'hémicycle, mais plus encore le travail en Commission, qu'elle soit permanente ou d'enquête, nécessite que chacun se consacre pleinement au mandat qui est le sien.


Et pourtant...


Nous sommes le seul pays de l'Union Européenne où un parlementaire est autorisé à détenir un deuxième mandat. Nous sommes même une exception parmi les grandes démocraties de ce monde.


La première anomalie démocratique de notre pays, ce sont ces parlementaires absents du Parlement.


Nous en avons assez d'attendre ! Le Parti Socialiste doit enfin, sur ce terrain également, mettre en conformité ses actes avec ses paroles.


Puisque, congrès après congrès, nous ne parvenons pas a obtenir des résultats concrets sur cette question, nous avons choisi la voie du référendum militant pour mettre, enfin, nos responsables devant leurs... responsabilités.



Signez et faites signez


l'appel au référendum militant pour le mandat unique parlementaire !



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Published by Didier HACQUART - dans Congrès PS 2008
24 juin 2008 2 24 /06 /juin /2008 06:25

Pour suivre les arcanes du congrès du PS, un site sympa :


http://blog.lefigaro.fr/parti-socialiste/


A suivre...


DH

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Published by Didier HACQUART - dans Congrès PS 2008
3 juin 2008 2 03 /06 /juin /2008 06:00

Jean-Luc Mélenchon a lancé un appel aux différentes mouvances à Gauche du PS. Gérard Filoche y a répondu favorablement. Benoit Hamon et Henri Emmanuelli, « pour le moment » ne souhaitent « pas donner suite ». Dommage, mais il reste encore quelques mois, pour que l'unité se fasse !

Ce congrès doit être celui de clarification des lignes ! Il ne pourra pas se terminer par une synthèse molle, qui ne règle rien, et qui mène à la défaite comme en 2007...

DH


 PS - Pour Hamon, Delanoë et Royal sont «ringards»

«Reconquête»: c'est le nom de la contribution que déposera le NPS, un courant classé à la gauche du Parti socialiste, au Congrès de Reims. Lors d'une conférence de presse ce mercredi midi, l'eurodéputé Benoît Hamon et Henri Emmanuelli ont annoncé vouloir «incarner une nouvelle voie» en opposition à «l'offre politique partagée par Bertand Delanoë et Ségolène Royal», dont ils estiment qu'ils représentent une «seule et unique ligne». Une analyse similaire à celle développée par Laurent Fabius mardi dernier.


A la tribune, le NPS avait misé sur la jeunesse: pas moins de trois - jeunes - anciens présidents du Mouvement des jeunes socialistes (MJS): Benoit Hamon, Régis Juanico, député de la Loire, et Razzye Hammadi, Bruno Julliard, l'ancien président du syndicat étudiant Unef, et Olivier Dussopt, benjamin de l'Assemblée du haut de ses 29 ans. Un réseau que Benoît Hamon travaille à maintenir depuis son départ du MJS en 1995.


Delanoë et Royal «se fourvoient»


«Ils se fourvoient», a lancé Benoît Hamon au sujet de ce qu'il appelle des«initiatives à la droite du PS»: «Ils miment le blairisme ou les choix politiques des Allemands dans les années 90». A ses yeux, c'est «dépassé, conservateur, et pour tout dire complètement ringard», affirme-t-il, dans une allusion au débat sur la modernisation de la ligne politique du PS. «Cela fait»


Il a souligné que la démarche de Bertrand Delanoë n'étais pas «couronnée de succès sur le terrain», tandis que la base de soutien de Ségolène Royal avait plutôt tendance au «rétrécissement». Avec pour conséquence l'absence d'une «force collective autour d'eux».


«Monolithisme générationnel»


Concernant le projet développé par son courant, le NPS, Benoît Hamon a appelé la gauche à en finir avec «l'improvisation programmatique et politique», face aux «crises que traverse le libéralisme». «Peux-t-on faire une vraie relance économique avec le Pacte de stabilité? Sans augmenter la progressivité de l'impôt, peut-on redistribuer? Nous répondons non», a-t-il donné comme exemple.


Il entend travailler à «une majorité nouvelle qui prépare et anticipe l'avenir», face au «monolithisme générationnel» incarné par les leaders socialistes actuels. Cette aspiration à être «majoritaire» a conduit Hamon et Emmanuelli à ne pas donner suite pour le moment à la proposition du sénateur socialiste Jean-Luc Mélenchon, «adjure le NPS d'entendre les appels au rassemblement de la gauche du parti». La gauche du parti, «ça fait déjà longtemps que nous sommes bien plus que cela», explique-t-il, soucieux d'éviter la «posture de témoignage».


Le NPS discute actuellement avec les «reconstructeurs», qui rassemble Manuel Valls, Arnaud Montebourg ou encore Pierre Moscovici: «nous avons un a priori positif sur leur démarche», explique Benoît Hamon, qui a également fait part de son intérêt pour la ligne incarnée par Martine Aubry, avec laquelle il a travaillé quand elle était ministre de l'emploi. «Mais pour le moment on attend de voir» a-t-il résumé.


Jean-Pierre Muller AFP¦ Le porte-parole du PS Benoît Hamon, le 1er septembre 2007 à La Rochelle


20Minutes.fr, éditions du 28/05/2008

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Published by Didier HACQUART - dans Congrès PS 2008
1 juin 2008 7 01 /06 /juin /2008 06:11

Jean-Luc Mélenchon a lancé un appel aux différentes mouvances à Gauche du PS.
Gérard FILOCHE
de Démocratie et Socialisme y répond favorablement. C'est très positif. Y'a plus qu'à...

 

A suivre...

 

DH

 

 

NB : Gérard FILOCHE sera à Gardanne le 2 juin.

 

 Pour en savoir plus…

 

 


 

 

Unité de la gauche des socialistes, rencontrons nous !

 

 

"Le sénateur PS Jean-Luc Mélenchon « adjure » la gauche du parti, dans un communiqué, d'œuvrer au « rassemblement » de ce courant pour stopper « un nouveau glissement social-libéral » du PS.

 

« Le congrès du PS va-t-il se résumer à une course à : "plus libéral que moi, tu meurs" ? », s'alarme le sénateur, qui critique « la surenchère permanente » entre « Ségolène Royal, Bertrand Delanoë, Manuel Valls » sur le thème du libéralisme. Selon Jean-Luc Mélenchon, « cette ligne politique est mortifère » et « en Italie, elle a produit la défaite et l'éclatement de la gauche en camps inconciliables »

 

Affirmant que « la gauche du Parti socialiste a une responsabilité essentielle pour bloquer ce processus », l'ancien ministre « adjure le NPS (Nouveau parti socialiste) d'Henri Emmanuelli et Benoît Hamon d'entendre les appels au rassemblement de la gauche du parti que je leur lance ». « Chaque occasion manquée par la gauche du parti condamne le PS à un nouveau glissement social-libéral, condamne la gauche à la défaite et donc le pays à la souffrance sociale », ajoute ce membre du Bureau national.

 

« Il faut une gauche au PS. Ou il n'y aura plus de PS de gauche. Alors Sarkozy aura gagné sur tous les tableaux », conclut Mélenchon. Interrogé par l'AFP, Benoît Hamon a déclaré que « pour avoir une chance crédible d'empêcher les déchirures, il faut que la gauche du PS soit en capacité de se dépasser », en s'alliant « avec tous ceux qui veulent porter une alternative politique » et « construire une nouvelle majorité »."

 

Jean Luc Mélenchon a totalement raison. Cela fait des années et des mois que nous prêchons cela sans être entendu. Nous avons écrit a tous, dont lui, en automne, en hiver et au printemps sans réponse. Mais quand JL Mélenchon se décide, le veut, on se voit avec tous ceux qui sont concernés et on travaille pour cet objectif.

 

Pour D&S, Gérard Filoche

 

dans le cadre du congrès du PS a lancé un appel pour qu'il ne se transforme pas en duel pour savoir qui est plus à droite de l'autre !
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Published by Didier HACQUART - dans Congrès PS 2008
18 mai 2008 7 18 /05 /mai /2008 06:00

Et c'est reparti, Ségolène ROYAL se lance à la tête du PS



Ségolène ROYAL après des hésitations tout à fait légitimes se lance à la conquête de la tête du PS.


Le signe positif, c'est qu'elle se rappelle maintenant que le PS existe, elle qui l'a ignoré pendant la dernière présidentielle... Ce n'est pas sûr pour autant que les militants PS l'attendent vraiment, mais nous verrons bien d'ici quelques mois à Reims.


L'autre signe positif (à prendre au second degré) que j'y vois c'est qu'elle défend une ligne d'alliance du PS avec le centre et François BAYROU. L'amusant c'est que ce dernier n'y est même pas prêt et que la stratégie du Ni - Ni du  MODEM est un échec, mais c'est une autre histoire.


Avec sa candidature, la clarification de la ligne politique du PS notamment sur les alliances pourra enfin se faire. Le débat sera bien sur le fond entre une orientation du PS vers un parti démocrate qu'incarne Ségolène ROYAL et d'autres, et l'ancrage du PS à Gauche sur une ligne et des valeurs de gauche qu'incarnent d'autres personnalités.


Enfin, la désignation du futur secrétaire du PS, doit être autre chose qu'une lutte de personne, mais au contraire cela doit donner lieu à de vrais débats. Je pense que les militants PS l'attendent, comme l'ensemble de la Gauche.


A suivre.


DH
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Published by Didier HACQUART - dans Congrès PS 2008
29 avril 2008 2 29 /04 /avril /2008 06:04

Le vieil éléphant n'est pas encore out. Il a des idées et des propositions concrètes pour la France.

Ce n'est pas inintéressant, et c'est concret...

A suivre.

DH


Quatre propositions pour retrouver une perspective

28 avril 2008



Tribune publiée par Laurent Fabius dans Les Echos.


Que M. Sarkozy déçoive est une évidence. Que la gauche doive formuler des contre-propositions pour l'avenir est une exigence. En voici quatre, originales, dans des domaines essentiels.


Nous souffrons en France d'un lourd problème de compétitivité. Le plus inquiétant, c'est moins la question de nos coûts salariaux, relativement inévitables dans un pays très développé, que celle de notre insuffisance d'innovation et de recherche. C'est elle qui est déterminante sur le long terme. C'est par elle que nous ferons la différence dans la mondialisation. Puisque la France va présider l'Union européenne, je propose que nous lancions le projet concret d'une Coopération européenne pour la recherche et l'innovation (Ceri), nouveau moteur du développement. Osons mettre en commun nos budgets nationaux de recherche, créer un espace européen de l'innovation dont bénéficieront nos PME, abattre les murs qui fragmentent les parcours et les carrières de nos étudiants et de nos chercheurs. Proposons un seul ministère européen de la Recherche et de l'Innovation, doté d'une politique coordonnée. C'est ainsi que l'Europe et la France redresseront la tête et contribueront au développement durable.


Précisément, le péril environnemental constitue un deuxième et colossal défi. La détérioration écologique, si elle se confirme, provoquera des bouleversements économiques, sociaux, sanitaires et d'ordre public massifs. Plusieurs pays parmi les plus grands continuent d'agir - ou de ne pas agir - comme si de rien n'était. Pour concilier la protection de l'environnement et la concurrence internationale, je propose l'établissement d'« écluses écologiques » taxant l'importation des produits polluants, ou, davantage compatible avec les règles internationales, l'établissement d'une « pollutaxe » universelle. En bref, instituer un prélèvement écologique, modulé en fonction de l'impact environnemental des produits. Ce prélèvement sera faible ou nul sur les produits propres et significatif sur les produits polluants. Le montant en sera affecté à un Fonds mondial d'action contre la pauvreté. On objectera que ce mécanisme contredirait l'autorégulation économique : mais on voit les catastrophes auxquelles celle-ci aboutit ! Chacun admet qu'il faille mobiliser des centaines de milliards d'euros pour sauver des établissements financiers ; pourquoi, dans le même temps, serait-il impossible de protéger la planète et la vie humaine tout en favorisant la concurrence par cette pollutaxe universelle ?


La France connaît des problèmes spécifiques liés à son manque de stratégie industrielle et d'outils pertinents pour la mettre en œuvre. Alors que beaucoup de pays se dotent d'instruments forts d'action publique, nous avons tendance, nous, à démembrer ceux que nous possédons, dans un grand mouvement anti-État qui nous affaiblit nous-mêmes. La vérité est que, si nous devons combattre la bureaucratie, nous avons besoin d'une puissance publique dynamique. Je propose que la France se dote d'un fonds souverain, constitué à partir de la Caisse des Dépôts. Il interviendra dans le domaine économique selon des critères éthiques analogues à ceux de l'actuel Fonds souverain norvégien. Il pourra être rapproché du Fonds de réserve des retraites. L'un et l'autre seront alimentés notamment à partir du produit des privatisations et des cessions immobilières de l'État. Si on veut éviter que notre industrie se délocalise systématiquement ou/et se fasse dominer par des pays tiers, ce « Fonds souverain France » ainsi qu'une politique monétaire européenne beaucoup plus pragmatique qu'aujourd'hui sont des voies nouvelles à explorer pour une stratégie de nos entreprises à la fois offensive et défensive.


Ma dernière proposition concerne le pouvoir d'achat. Le climat social dans notre pays se dégrade : perte d'espérance de la jeunesse, inquiétude des salariés, précarisation des retraités, voilà ce qu'on constate sur le terrain. En l'absence de perspective claire de redémarrage, le risque existe de tensions fortes à l'automne, notamment dans nos banlieues. Personne n'a rien à y gagner. Il est urgent que le pouvoir s'attelle sérieusement à la question de la dette, du logement, des services publics et du pouvoir d'achat. Qu'il revienne sur tout ou partie du paquet fiscal, ou plutôt du « boulet fiscal » afin de dégager des fonds pour ces priorités. Qu'il subordonne l'octroi des exonérations sociales à la conclusion d'accords salariaux. Et que les dirigeants en place commencent par montrer l'exemple. Le pire dans la situation présente est en effet que ce pouvoir ne présente aucune perspective de long terme, qu'il donne le sentiment de se préoccuper surtout de lui-même et ne dessine pas d'espoir.


Voici quatre propositions de fond. Elles sont cohérentes avec la vision d'une « économie sociale et écologique de marché » que j'ai proposée au PS et qu'il vient de reprendre dans sa nouvelle déclaration de principes. Ces pistes sont ambitieuses, concrètes, elles sont soumises à discussion. N'est-ce pas cela, d'abord, ce qu'on attend des responsables politiques ?


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Published by Didier HACQUART - dans Congrès PS 2008
27 avril 2008 7 27 /04 /avril /2008 06:24

Dans quelques semaines les militants socialistes vont devoir se prononcer sur la nouvelle déclaration de principes du Parti Socialiste. Pour alimenter le débat, je vous livre l’analyse de Marc DOLEZ de Forces Militantes et celle du camarade Gilbert SOULET qui analyse lui, les déclarations de 1990 et 2008…

 

A suivre…


          DH

 

Communiqué relatif à la nouvelle déclaration de principes du parti socialiste


Avec sa nouvelle déclaration de principes, le Parti Socialiste décide en fait de s'aligner définitivement sur une social-démocratie européenne qui a perdu depuis longtemps ses points de repères et dont la fragilité résulte de son ralliement au libéralisme économique et de son incapacité à définir un projet alternatif de transformation sociale.


En affirmant l'objectif « d'une économie sociale et écologique de marché », référence explicite au traité de Lisbonne, le Parti Socialiste renonce à la socialisation, même progressive, des moyens de production et d'échange, et donc a un autre mode d'organisation sociale.


Les socialistes fidèles à Jaurès ne sauraient ni accepter ce calamiteux renoncement, synonyme d'abandon des valeurs fondamentales du socialisme ni cautionner, sous couvert de modernisation, l'officialisation de la dérive sociale-libéral.


Pour eux le capitalisme n'est pas un horizon indépassable et le Socialisme reste cette idée neuve pour l'égalité, l'émancipation sociale et la libération des peuples.


Le monde a certes beaucoup changé mais l'exploitation de l'homme et, devant les désastres engendrés par le capitalisme international et financier, rien n'est plus urgent aujourd'hui que de reconstruire une idéologie de rupture pour ouvrir une nouvelle voie.


C'est assurément la conviction de nombreux militants qui, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du Parti Socialiste, considèrent que la construction d'une véritable alternative exige d'abord de retrouver l'authenticité socialiste.


Marc Dolez http://www.marc-dolez.net/



Par Gilbert Soulet, militant PS, que s'est - il passé en 18 ans ?


l'article 6: Les socialistes portent une critique historique du capitalisme, créateur d'inégalités, porteur d'irrationalité, facteur de crises, qui demeure d'actualité à l'âge d'une mondialisation dominée par le capitalisme financier.


Les socialistes sont partisans d'une économie sociale et écologique de marché, une économie de marché régulée par la puissance publique, ainsi que par les partenaires sociaux. Le système voulu par les socialistes est une économie mixte, combinant un secteur privé dynamique, un secteur public, des services publics de qualité, un tiers secteur d'économie sociale.


Les socialistes affirment que certains domaines de l'activité ne peuvent relever du fonctionnement du marché, quand ils concernent les droits essentiels. Les socialistes font de la création durable et de la redistribution des richesses un enjeu majeur de l'action politique. Ils pensent que les politiques participant aux enjeux environnementaux doivent être coordonnés par la puissance publique garante du long terme et de l'intérêt général.


Que disait le PS, il y a 18 ans?


Rappel de la Déclaration de principes de 1990


2. Le Parti socialiste est un parti de transformation sociale. La faillite des sociétés bureaucratiques ne lui fait pas oublier que le capitalisme développe les inégalités, accentue les déséquilibres mondiaux, exploite les richesses du Tiers-Monde et maintient dans de nombreux pays chômage et exclusions.


Le Parti socialiste est donc favorable à une société d'économie mixte qui, sans méconnaître les règles du marché, fournisse à la puissance publique et aux acteurs sociaux les moyens de réaliser des objectifs conformes à l'intérêt général.


Il agit pour son dépassement par de nouvelles formes d'organisation économique et sociale donnant aux salariés une véritable citoyenneté dans l'entreprise.


Dans les secteurs clés qui déterminent la formation du citoyen (l'école, l'université, la télévision), les conditions de vie (logement, santé, environnement), il n'accepte pas que les logiques du marché soient seules déterminantes.


Un service public fort, l'aménagement du territoire, la planification, la politique budgétaire et fiscale doivent permettre démocratiquement aux citoyens de dégager les grandes priorités nationales.


Qu'y a-t-il de changé en 18 ans ?


Quelle est la puissance des partenaires sociaux en question aujourd'hui ?

Quel est le contenu du Traité de Lisbonne à propos du marché ?


et celle des non dits ?


La BCE et l'euro fort, ça vous dit quelque chose ?


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Published by Didier HACQUART - dans Congrès PS 2008
23 avril 2008 3 23 /04 /avril /2008 06:00

Le congrès socialiste est lancé. La première démarche sera la soumission au vote des militants le 29 mai prochain de la déclaration de principe du PS. Ensuite viendra le temps des contributions puis des motions. Pour connaître le calendrier, cliquez ICI .


On peut se moquer de ce genre de texte, et dire que les français attendent autre chose que des bonnes paroles. C'est vrai et faux à la fois. Pour apporter des réponses, encore faut -il savoir ce que nous voulons et sur quoi nous sommes d'accords entre nous ! Ensuite, lorsque des textes sont adoptés, il ne faut pas qu'ils soient ensuite oubliés et enterrés...


Ce congrès du PS doit être celui de la clarification de la ligne politique. D'ores et déjà, Trait d'Union s'est lancé dans le débat, en lançant un appel « Un autre futur est possible ».


La déclaration de principe ne doit pas être aussi anodine que cela, car elle a retenue l'attention des médias ces derniers jours.  


A suivre...


DH

 


Parti socialiste 16 avril 2008

 

 

DECLARATION DE PRINCIPES

 

PREAMBULE

 

Le Parti socialiste plonge ses racines dans la tradition de l'humanisme et dans la philosophie des Lumières. Il fait siennes les valeurs de liberté, d'égalité, de fraternité, proclamées par la Révolution Française. Il est né de la rencontre entre une pensée critique, riche et diverse, et l'action du mouvement ouvrier qui, pendant deux siècles, ont porté une contestation de l'organisation sociale façonnée par le capitalisme et ont défendu le projet d'une société solidaire dont tous les membres jouissent des mêmes libertés et des mêmes droits. Il revendique le souvenir de la Commune, l'héritage de la République et de son œuvre démocratique, des grandes conquêtes sociales du Front Populaire, de la Libération, de mai 1981 et des gouvernements de gauche qui se sont succédés. Il participe des grands combats politiques et intellectuels pour la liberté de l'homme, de l'Affaire Dreyfus à l'abolition de la peine de mort. Ces ambitions sont plus que jamais d'actualité. Pour les socialistes, l'être humain est un être doué de raison, libre, un être social qui grandit de sa relation aux autres, ouvert à toutes les potentialités. C'est pour cela, que les conditions dans lesquelles il vit sont essentielles. Bâtir un monde nouveau et meilleur, obéissant à la dignité de l'homme et assurant la sauvegarde de la planète, est la tâche première des socialistes, celle qui motive un engagement renouvelé pour le progrès au fil des générations, par-delà les moyens mis en œuvre, qui, eux, se formulent différemment dans le temps selon les enjeux et les problèmes. Le socialisme démocratique veut être une explication du monde, une pédagogie de l'action, un avenir pour l'humanité. Sa nature est « d'aller à l'idéal et de comprendre le réel », d'inventer le futur et de travailler dans le présent, d'assumer les tensions et les contradictions qui en résultent et font la vie humaine.


I - NOS FINALITES FONDAMENTALES

 

Art 1

Être socialiste, c'est ne pas se satisfaire du monde tel qu'il est. L'idée socialiste relève, à la fois, d'une révolte contre les injustices et de l'espérance pour une vie meilleure. Le but de l'action socialiste est l'émancipation complète de la personne humaine et la sauvegarde de la planète.


Art. 2

L'égalité est au coeur de notre idéal. Cette quête n'a de sens que par et pour les libertés. Egalité et liberté sont indissociables. Aux injustices et aux violences du monde, l'idée socialiste oppose un engagement pour une humanité libre, juste, solidaire et respectueuse de la nature. Elle porte un message universel, dès lors qu'il s'agit de défendre les droits fondamentaux de chacun et de tous. Pour les socialistes, ces objectifs ne peuvent être atteints à partir du fonctionnement spontané de l'économie et de la société. La redistribution permanente des ressources et des richesses est nécessaire pour donner une réalité à l'égalité des droits, offrir à chacun les chances de conduire sa vie, et réduire les écarts de conditions.


Art 3

Le développement durable doit permettre de répondre aux besoins du présent, sans compromettre l'avenir des générations nouvelles. Les finalités du socialisme démocratique, l'émancipation humaine, portent pleinement la volonté de préserver notre planète aujourd'hui menacée, de protéger et de renouveler les ressources naturelles, de promouvoir la qualité de l'environnement. Cette nécessité demande des réponses qui ne privilégient pas la rentabilité immédiate, concilient les intérêts particuliers et l'intérêt général, le développement et l'écosystème. Conscients de l'étroite interaction des activités humaines et des écosystèmes, les socialistes inscrivent la prise en compte de la planète au même rang de leurs finalités fondamentales que la promotion du progrès des sociétés humaines et la satisfaction équitable de leurs besoins.


Art 4

Le progrès, synonyme d'amélioration de la vie humaine, est une valeur fondamentale pour les socialistes. Ils pensent que l'exercice de la raison doit être accessible à tous, acceptable par tous, applicable à tout. Ils promeuvent la connaissance, l'éducation, la recherche, la culture. Ils veulent mettre les avancées scientifiques et technologiques au service des hommes et de la planète. L'expansion technologique, le développement des nano et biotechnologies, l'ingénierie génétique posent des questions essentielles pour l'avenir de l'humanité. Le mérite du principe de précaution est de permettre de faire des choix collectifs, à travers l'arbitrage des choix politiques, qui subordonnent l'acceptabilité des risques, inséparables du développement de la science, à l'utilité des innovations et à la légitimité de leur utilisation. Le progrès économique et social ne peut plus être apprécié à l'aune de la seule croissance de la production marchande, mais doit l'être à l'aide des indicateurs reflétant la qualité effective des conditions d'existence et de travail des individus.


Art 5

La démocratie représente, à la fois, une fin et un moyen. Elle incarne une valeur et un combat universels. Elle conditionne la nature même de l'action socialiste. Elle ne se résume pas à une méthode. Être socialiste, c'est penser que les hommes et les femmes décidés à agir ensemble peuvent influer sur l'évolution de leur vie, de leur société et du monde. Notre socialisme est une conception et une pratique de la citoyenneté dans tous les domaines et sous toutes ses formes. Démocratie politique et démocratie sociale, démocratie représentative et démocratie participative forment un tout pour permettre la délibération et la décision collectives.


II - NOS OBJECTIFS POUR LE XXIE SIECLE

 

Art 6

Les socialistes portent une critique historique du capitalisme, créateur d'inégalités, porteur d'irrationalité, facteur de crises, qui demeure d'actualité à l'âge d'une mondialisation dominée par le capitalisme financier. Les socialistes sont partisans d'une économie sociale et écologique de marché, une économie de marché régulée par la puissance publique, ainsi que par les partenaires sociaux. Le système voulu par les socialistes est une économie mixte, combinant un secteur privé dynamique, des services publics de qualité, un tiers secteur d'économie sociale. Les socialistes affirment que certains domaines de l'activité ne peuvent relever du fonctionnement du marché, quand ils concernent des droits essentiels. Les socialistes font de la création durable et de la redistribution des richesses un enjeu majeur de l'action politique. Ils pensent que les politiques participant aux enjeux environnementaux doivent être coordonnés par la puissance publique garante du long terme et de l'intérêt général.


Art 7

Les socialistes défendent un modèle de développement durable qui conjugue la croissance, l'innovation technologique, l'impératif écologique, la création d'emplois, la protection sociale. Les socialistes se préoccupent non seulement de la quantité des richesses produites et de leur distribution, mais aussi de la manière de les produire et du contenu de la production. C'est une société nouvelle, qui dépasse les contradictions du capitalisme, faisant toute sa place au secteur non-marchand, que les socialistes veulent bâtir. Le travail humain est un enjeu fondamental, c'est un moyen individuel et collectif d'insertion, de reconnaissance, d'émancipation. Les socialistes refusent une société duale où certains tireraient leurs revenus de l'emploi et d'autres seraient enfermés dans l'assistance. La qualité de l'emploi est un objectif fondamental qui suppose une rémunération juste, des droits garantis et respectés, un accès à la formation tout au long de la vie favorisant la promotion professionnelle et sociale. Le travail doit aller de pair avec un mode de vie qui donne du temps libre, l'accès à la culture et au sport, offrant à chacun de construire sa vie et la possibilité de participer à la vie publique.


Art 8

Une tâche tout aussi importante est de réactualiser ce qui est l'apport propre du socialisme démocratique dans le siècle dernier, l'État social, qui permet aux réponses collectives de satisfaire les besoins individuels dans leur diversité. Celui-ci privilégie d'abord l'investissement productif au détriment de la rente. Il assure ensuite une protection contre les risques sociaux. Il repose sur une redistribution assumée. Il doit garantir pour tous, la sécurité des personnes et des biens sans laquelle il n'y a pas de liberté réelle. La régulation est également un des rôles majeurs de l'État pour concilier l'économie de marché, la démocratie et la cohésion sociale. Enfin, l'État moderne doit être un État, qui investit et émancipe en privilégiant l'éducation, la recherche, l'innovation, la culture.


Art 9

Lutter pour la paix, la sécurité collective et le co-développement correspond à la vocation internationaliste des socialistes. C'est notre horizon pour le siècle qui commence. Le combat pour une communauté internationale pacifique est indissociable de la défense des droits de l'Homme. Il demande également de reconnaître les intérêts propres des États et des peuples, de travailler à dégager les intérêts communs pour construire un monde équilibré, juste et sûr. Il exige aussi un double effort pour conforter et réformer les institutions internationales. Nous avons besoin pour ce faire du renforcement des Nations unies et du poids de l'Union européenne et de sa détermination.


Art 10

La volonté des socialistes est de contribuer à faire de la France un pays ouvert, respecté dans le monde, œuvrant pour la paix, les droits de l'Homme et le développement durable. La France est, de par son histoire, à la fois, singulière et universaliste, elle doit être fidèle à ce double héritage. Elle doit respecter tous ceux qui vivent sur son territoire en combattant toutes les discriminations.


III - NOTRE PARTI SOCIALISTE

 

ART 11

Le Parti socialiste est un parti républicain. Il œuvre pour le progrès social. Il s'organise au service de l'engagement citoyen. Il fait siennes les valeurs de la République, la liberté, l'égalité, la fraternité. Il combat pour la séparation des pouvoirs, garantie d'un régime de responsabilité politique. Il défend le pluralisme et l'indépendance de l'information dans les médias. Il ne considère pas la nation comme une juxtaposition de communautés, mais comme un contrat entre citoyens libres et responsables, respectueux des droits de toutes celles et de tous ceux qui vivent sur son territoire, attentif à ce que chacun accomplisse aussi ses devoirs vis-à-vis de la collectivité.


Art 12

Le Parti socialiste est un parti laïque. Il défend la séparation des Églises et de l'État. Il veille au respect de la liberté de conscience. La laïcité est plus qu'un principe de tolérance, elle est un combat contre tous les fondamentalismes et tous les intégrismes. Elle entend promouvoir et organiser un espace commun, prenant en compte les diversités culturelles et religieuses, dès lors qu'elles ne sont pas un obstacle pour la liberté de chacun et de tous. La laïcité est une condition de notre vivre ensemble.


Art 13

Le Parti socialiste est un parti réformiste. Il porte un projet de transformation sociale radicale. Il sait que celle-ci ne se décrète pas, qu'elle résulte d'une volonté collective forte assumée dans le temps, prenant en compte l'idéal, les réalités et l'histoire. Le Parti socialiste veut contribuer à changer la vie avec la société et par la société, par la loi et le contrat. Il ne considère jamais les rapports de force d'un moment comme figés ou indépassables. Il entend lutter contre tous les déterminismes sociaux, source d'injustices et d'inégalités.


Art 14

Le Parti socialiste est un parti décentralisateur. Il met le respect de la diversité, des territoires, au cœur de ses valeurs. Il veut allier la présence d'un Etat régulateur et garant de l'équilibre -y compris financier- entre les territoires, à une démocratie locale vivante et innovante.


Art 15

Le Parti socialiste est attaché aux grands principes de la Justice. Celle-ci est une valeur et une institution. Elle est garante de la réalité des droits de chacun. Elle doit être accessible et égale pour tous. Elle a pour vocation non seulement de sanctionner mais aussi d'aider à la réhabilitation et à la réinsertion dans la société.


Art 16

Le Parti socialiste met la culture au centre de ses valeurs. Celle-ci permet, à la fois, de rassembler et de libérer. Face au danger d'une civilisation par trop uniformisée et marchandisée, la culture, avec l'apport irremplaçable des artistes, contribue à construire un monde fondé sur la diversité, le dialogue, l'ouverture. L'accès à la culture pour tous et la démocratisation des pratiques culturelles sont notre objectif.


Art 17

Le Parti socialiste est un parti européen qui agit dans l'Union européenne qu'il a non seulement voulue, mais en partie, conçue et fondée. Il revendique le choix historique de l'Union européenne. Pour les socialistes, celle-ci doit avoir pour mission, par ses politiques communes, d'assurer la paix sur le continent, de favoriser une croissance forte et durable et le progrès social, de promouvoir la créativité et la diversité culturelle, d'aider à relever les défis planétaires par l'exemple d'association qu'elle offre. Membre du Parti socialiste européen, le Parti socialiste entend tout mettre en œuvre pour le renforcer afin que soit porté un message socialiste en Europe.


Art 18

Le Parti socialiste est un parti internationaliste. Il condamne toutes les oppressions et exploitations dont sont victimes les hommes et les peuples, qu'elles qu'en soient les origines et les causes. Il agit pour le développement des pays du Sud. Il combat la xénophobie, le racisme et l'antisémitisme sous toutes leurs formes. Il milite pour un ordre international juste et respecté, pour une coopération entre les peuples. Il défend le rôle de l'ONU et des institutions internationales. Il souhaite que l'Internationale socialiste, de forum international pour les partis et les forces progressistes qu'elle tend à être aujourd'hui, devienne un véritable mouvement progressiste et internationaliste.


Art 19

Le Parti socialiste est un parti populaire ancré dans le monde du travail. Il est le produit des combats politiques et des luttes sociales menées tout au long des XIXe et XXe siècles. Il entend exprimer l'intérêt général du peuple français.


Art 20

Le Parti socialiste est un parti démocratique. Il fait de la parité entre les hommes et les femmes un principe. Il respecte chacun de ses adhérents. Il organise un débat politique transparent et ouvert. Il veille à la diversification des responsabilités partisanes et électives à tous les niveaux. Il prend en compte dans un dialogue permanent, les forces et les mouvements de la société civile, en particulier les syndicats, les associations, les organisations non gouvernementales... Le Parti socialiste est un parti qui défend une éthique politique dans l'engagement militant. Il repose sur une adhésion volontaire qui demande que les décisions, les textes et les règles, délibérés et adoptés en commun, soient respectés.


Art 21

Le Parti socialiste veut rassembler toutes les cultures de la gauche. Il ne se résigne pas aux divisions de l'histoire. Organisant en son sein depuis toujours un libre débat, il appelle tous les hommes et toutes les femmes qui partagent ses valeurs à rejoindre ce combat.


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Published by Didier HACQUART - dans Congrès PS 2008
21 avril 2008 1 21 /04 /avril /2008 05:57

Jean-Luc Mélenchon était interviewé dan le journal La Provence ce dimanche 20 avril 2008... Le journaliste écrit qu'il est isolé au sein du PS, ceci dit il l'interroge, donc ce qu'il a à dire doit intéresser !
DH

Jean-Luc Mélenchon : "Le PS doit parler du contenu"

Le sénateur socialiste fait le point sur l'avenir de son parti


Sénateur socialiste de l'Essonne, Jean-Luc Mélenchon campe toujours sur des convictions solidement ancrées à la gauche du PS. Et cela même s'il apparaît de plus en plus isolé au sein de sa formation politique. Un isolement accru par ses prises de position sur la question du Tibet.


À la veille du congrès de Toulouse, les socialistes sont divisés entre ceux qui voudraient ne s'intéresser qu'au projet et ceux qui pensent que la priorité sera de choisir un nouveau premier secrétaire, voire de désigner le futur candidat socialiste à l'Élysée. Dans quel camp vous rangez-vous ?


Jean-Luc Mélenchon :
Je pense que les deux doivent être compatibles. Aujourd'hui, la politique est, hélas, extrêmement personnalisée, et, malheureusement, ce processus de personnalisation aboutit à la dépolitisation des personnes. On assiste ainsi trop souvent à un affrontement des personnalités. Mais on ne peut aller contre l'ordre médiatique, et l'ordre médiatique a décidé que c'était cela qui devrait être le sujet de notre discussion.


D'un autre côté, il faut aussi que l'on parle de contenu. Et cela d'autant plus que sur le fond, le PS doit arbitrer sur des questions tout à fait décisives. Je pense en particulier à sa stratégie européenne. Dorénavant, parce qu'il a adopté le Traité de Lisbonne, il s'est mis dans l'impossibilité quasi-totale de réclamer quelque chose qui ne serait pas dans le traité qu'il a approuvé.


Il doit par ailleurs clarifier son choix d'alliances. Pendant des mois et des mois, les principaux dirigeants socialistes ont pris exemple sur l'Italie qui était le pays de leur rêve. Ils se sont inspirés du modèle de la "Fabrica" inventée par Romano Prodi. Tout cela a débouché sur un désastre de première grandeur, à l'issue duquel, c'est Silvio Berlusconi qui revient au pouvoir.


On voit qu'il y a du pain sur la planche en ce qui concerne le fond. À propos du système d'alliances, le PS hésite entre des accords avec les seules formations de la gauche et la tentation de nouer une alliance avec le MoDem. Quelle doit être sa stratégie ?


J-L. M. : Il y a une hésitation tout à fait évidente. Certains dirigeants du parti, à commencer par Ségolène Royal, sont partisans de l'alliance avec le MoDem. D'autres, comme moi, y sont absolument hostiles. Je considère, en effet, que le MoDem est une fraction de la droite. Et, au milieu, il y a des gens qui rêvent à l'impossible, c'est-à-dire à des alliances qui iraient du MoDem à l'extrême gauche. Il faut trancher dans cette cacophonie. Je pense que la place du PS est à gauche, et c'est à gauche qu'il doit conclure des alliances.


Maintenant, il ne faut pas croire qu'un système d'alliances dispense du travail politique de conviction. Je crains que la discussion sur les alliances ne soit souvent un substitut à ce travail de fond. Si l'on est incapable de convaincre les électeurs, on ne peut espérer obtenir leur appui, quelles que soient les alliances passées.



Un certain nombre de candidats au poste de premier secrétaire se présentent pour éviter un duel Royal-Delanoë. Est-ce une attitude pertinente ?


J-L. M. : Cela part d'un bon sentiment. Et j'observe que ceux qui font don de leur personne de cette manière ne s'oublient pas. Mais on ne sait pas si Delanoë a l'intention d'être candidat. Et, en fait, on travaille pour l'instant sur des rumeurs.


La majorité traverse une phase difficile. Pensez-vous que cela puisse profiter au Parti socialiste ?


J-L. M. : Je ne sais pas si cela lui est possible. Il a remporté les élections locales, et on peut donc dire qu'il a le vent en poupe. Le désordre à droite pose surtout un problème sur l'orientation de la politique du pays. Or, c'est peut-être là-dessus que le PS est moins au cœur qu'il devrait l'être. Je pense en particulier aux politiques de réduction de la puissance publique.


Sur ces questions, certains pensent que l'État doit être très présent avec des services publics de très haut niveau, d'autres pensent que le marché doit avoir davantage de place. Cette hésitation peut donner, de l'extérieur, le sentiment que nous ne sommes pas capables de capitaliser sur le refus que les gens peuvent exprimer à l'égard des mesures les plus brutales de la droite, comme l'augmentation du prix du gaz, l'histoire de la carte de famille nombreuse et, plus important que tout, la réduction du budget de l'Éducation nationale.


Bertrand Delanoë veut faire du dalaï lama un citoyen d'honneur de la ville de Paris...


J-L. M. : Je pense que c'est une provocation inutile. D'autant plus que le dalaï lama, en tant que chef religieux, a des positions que les socialistes ne peuvent pas approuver : la condamnation de l'homosexualité et le droit à l'avortement.


Par Philippe Reinhard (laprovence.fr)


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Published by Didier HACQUART - dans Congrès PS 2008