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Pour mieux connaitre  l’histoire politique de Vitrolles, gérée pendant 5 années (1997 - 2002) par l'extrême droite et le couple Bruno et Catherine MEGRET, plus de 200 articles de presse sont à votre disposition (colonne de droite, rubrique "thèmes" sur ce blog). A l'heure de la banalisation de l'extrême droite, un devoir de mémoire s'impose avec l'expérience vécue à  Vitrolles.

Cette histoire politique est désormais complétée par des vidéos que vous pouvez retrouver dans le thème "l'histoire politique de Vitrolles en vidéo", dans la colonne de droite. Cette rubrique sera renseignée au fil du temps.

@ DH
29 janvier 2011 6 29 /01 /janvier /2011 05:51

 


 

Jean-Luc MELENCHON « exagère », « crée volontairement le buzz «  avec sa « furie » contre les journalistes. Il se « décrédibilise » en agissant ainsi… La réalité est pour moi un peu plus complexe. Il faut savoir prendre le temps d’écouter MELENCHON, qui en fait est un homme de conviction, c’est peut-être de plus en plus rare dans le monde politique, c’est un homme qui recherche le débat d’idées et qui effectivement ne supporte pas l’à peu près et la désinvolture. Cela change, cela dérange, mais lorsque que l’on prend le temps, c’est autre chose.

 

Je vous renvoie à l’émission de dimanche dernier avec Nicolas DEMORAND sur France 5 dans C politique. Ce fut une bonne émission et pourtant, quelques jours auparavant, MELENCHON s’était encore énervé sur Europe 1, contre Nicolas DEMORAND, qui quelques jours plus s’est excusé de son erreur…

 

Tout cela pour dire, que malgré tout, Jean-Luc MELENCHON fait avancer le débat d’idées en France !

 

A suivre !

 

DH

 


 

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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 05:59

 


 

 

35 heures, tout le monde s’y perd dans les statiques

 

Libération a fait un bon papier pour s’y retrouver dans les statistiques sur les 35 heures. Travaillons-nous, oui ou non plus que nos collègues allemands ?

 

En fait, COPE, PARISOT, Yan BARTHES, HAMON etc. sortent tous des chiffres différents mais ils ont tous ont raison, la question étant de savoir de quoi on parle, et qui comparer ! Il est évident que cela n’éclaire pas le débat.

 

Libération a donc trouvé l’indicateur qui effectivement est pertinent, de part mon expérience de syndicaliste dans le monde de l’industrie et qui a négocié des accords sur le temps de travail !

 

La référence retenue est le temps de travail annuel, qui conclue qu’en France nous travaillons plus qu’en Allemagne (nouvelle référence de Nicolas SARKOZY) et ce malgré les 35 heures décriées par l’UMP, la droite dans son ensemble avec le MODEM et le MEDEF, sans oublier une frange du PS !

 

DH

 

 


 

 

 

35 heures : la foire aux statistiques

 

DESINTOX

 

Par CÉDRIC MATHIOT, LUC PEILLON

 

La semaine de travail en France, dure-t-elle 37 heures, comme le pense le porte-parole du Parti socialiste, BenoîtHamon. Est-ce 39 heures, comme l’affirment François Chérèque, le leader de la CFDT et Laurence Parisot, la patronne du Medef ? Moins que ça, comme l’estime le secrétaire général de l’UMP, Jean François Copé ? Ou bien 41 heures comme l’assure le chroniqueur de Canal + Yann Barthes?

 

INTOX

 

Impossible, dans le débat enflammé sur les 35 heures, de s’y retrouver. Combien de temps les Français travaillent-ils ? Est-ce plus ou moins que nos voisins allemands ? A chacun sa statistique, lâchée sans explication ni référence, brandie avec comme seul objectif de valider sa position. Début Janvier, Benoît Hamon, porte-parole du Parti socialiste, citant l’institut statistique européen Eurostat, affirme que l’on travaille en France, «en moyenne, à la semaine, 37 heures». Et d’ajouter : «[Cette durée] est de 36,2 en Allemagne.» Les Français travaillent donc plus que les Allemands.

Dans la foulée, Yann Barthes, présentateur du Petit journal, sur Canal +, entreprend de «vérifier» les propos d’Hamon, et, se référant lui aussi à Eurostat, trouve de tout autres chiffres. «Je vous le donne en mille. France : 41 heures, derrière l’Allemagne, 41,7.»

 

Benoît Hamon épinglé par Yann Barthès Vidéo OZAP sélectionnée dans TV/Séries

 

Quelques jours plus tard, c’est au tour de Laurence Parisot de livrer ses statistiques. La patronne du Medef pioche elle aussi dans les données d’Eurostat, d’où elle dégotte… encore un autre chiffre : les Français travaillent 39,4 heures, les Allemands 40,6.

 

Alors, 37, 39 ou 41 ? Le 20 janvier, l’émission A vous de juger sur France 2 réunit Jean-François Copé, secrétaire général de L’UMP, et François Chérèque… qui ne permettent pas d’y voir plus clair. Le secrétaire de la CFDT cite les mêmes chiffres que Parisot : «La durée réelle dans les entreprises en France, c’est 39 heures.» Sauf que Chérèque affirme que c’est davantage que les Allemands… quand la patronne du Medef disait l’inverse. Quant à Copé, il renvoie Chérèque et Parisot dos à dos, et balaye le chiffre de 39 heures : «Non, dans les entreprises, on ne travaille pas 39 heures. C’est la durée pour l’ensemble des gens qui travaillent, c’est-à-dire y compris les non-salariés, les travailleurs indépendants, les agriculteurs...» Bref, personne n'est d'accord.

 

DESINTOX

 

L’explication de ce bourbier statistique est double. Primo : la plupart de ces responsables parlent de choses différentes. Secundo : certains - Chérèque et Copé - s’emmêlent les pinceaux. Commençons par Hamon : le chiffre de 37 heures qu’il évoque correspond au temps de travail hebdomadaire de l’ensemble des actifs français (salariés et non-salariés), et tient compte des temps pleins mais aussi des temps partiels. Ce qui explique que, selon cet indicateur, la durée du travail en Allemagne (où le temps partiel est beaucoup plus répandu) soit inférieure à la France.

 

A l’inverse, Laurence Parisot évoque, elle, uniquement le temps de travail des salariés à temps plein. Le rapport s’inverse : en ne prenant compte que des temps complets, les Allemands travaillent effectivement davantage que les Français (40,6 contre 39,4 heures). Quant à l’animateur de Canal + Yann Barthes, qui croit démentir Hamon, il ne fait en réalité que donner une troisième statistique : son chiffre de 41 heures hebdomadaires correspond à la durée moyenne de l’ensemble des Français travaillant à temps plein, c’est-à-dire les salariés, mais aussi les non-salariés (agriculteurs, professions libérales, etc.), qui travaillent beaucoup plus (53,5 heures en moyenne). En bref, ces trois chiffres, tous issus d’Eurostat, apparemment contradictoires, sont tous exacts, à condition de dire ce qu’ils recouvrent.

 

Dans le cas de Chérèque et de Copé, les choses sont différentes : le responsable de la CFDT et le patron de l’UMP se sont un peu égarés. Le chiffre que cite François Chérèque (39 heures) est le temps de travail des salariés à temps complet, comme Parisot. Mais si l’on se fie à cet indicateur, il est faux de dire comme l’affirme le responsable cédétiste que les Allemands travaillent moins que les Français… Quant à Copé, il se plante aussi quand il affirme que la moyenne de 39 heures est atteinte en tenant compte des non-salariés (tous actifs confondus, c’est 41 heures).

 

Il importe enfin de souligner que tous ces chiffres cités, ne signifient pas grand-chose lorsqu’il s’agit de faire des comparaisons internationales. En effet, il s’agit d’une semaine «habituelle» de travail, qui ne tient pas compte des congés et des jours de RTT dont bénéficient nombre de Français. L’indicateur le plus pertinent est donc la durée de travail annuelle, et en prenant en compte l’ensemble des salariés, c’est-à-dire temps pleins et temps partiels, le développement de ce dernier dans certains pays n’étant rien d’autre qu’une réduction du temps travail à l’échelle de la population active.

 

Et là, les chiffres sont sans appel : en France, en 2009, selon l’OCDE, les salariés (1 469 heures), comme l’ensemble des actifs (1 554 heures), ont travaillé plus que les salariés allemands (1 309 heures) ou que l’ensemble des actifs outre-Rhin (1390 heures).

 

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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
27 janvier 2011 4 27 /01 /janvier /2011 06:09

 


 

Après le discours la résolution...

 

DH

 


 

Résolution du Conseil national du 22 et 23 janvier

 

Mardi, 25 Janvier 2011

 

 

 http://www.lepartidegauche.fr/images/stories/cn-janvier11.jpg

 

 

 

 

 

RESOLUTION DU CONSEIL NATIONAL

CONCERNANT LES ECHEANCES DE 2012

 

 

Une révolution citoyenne vient de commencer en Tunisie. Après l’Amérique Latine, la révolution citoyenne vient donc de fleurir sur les bords de la Méditerranée. En quelques jours le peuple en mouvement a contraint à la fuite un président en place depuis 23 ans. Membre de l’Internationale socialiste, Ben Ali était régulièrement félicité pour sa politique économique par le FMI. Ben Ali ne rechignait en effet jamais à imposer à son peuple de nouveaux sacrifices. Pour imposer un partage inégal des richesses qui condamnait le plus grand nombre à la misère, il s’est livré à des violations de plus en plus graves de la démocratie. Son départ est une grande nouvelle ! Le Parti de Gauche se reconnaît pleinement dans la lutte du peuple pour une Tunisie libre et laïque. Il y retrouve son propre combat contre l’oligarchie au pouvoir en France. Celle-ci n’a d’ailleurs pas manqué de soutenir Ben Ali jusqu’à ce que sa chute apparaisse inéluctable. Cette solidarité des puissants doit nous servir de leçon. Dans les formes singulières qui distinguent chacun de nos pays, nous affrontons les mêmes logiques et les mêmes intérêts. Nous combattons la même « grande régression ».

 

L'année 2010 a été marquée en France par l'ampleur du conflit social contre le projet de loi sur les retraites. Le gouvernement a certes réussi à imposer sa réforme mais il a en fait perdu la bataille idéologique. La mobilisation a aussi exprimé la nécessité d'un autre partage des richesses, comme l'atteste l'adhésion à la proposition d'un revenu maximum, Elle a aussi été caractérisée par un rejet global des politiques néolibérales mises en œuvre par Sarkozy au profit d'un groupe réduit de profiteurs et d'accapareurs mêlant les plus grandes fortunes de France et une fraction de la classe politique.

 

Mais cela n'arrête pas le gouvernement dans sa volonté de poursuivre l'offensive antisociale. Si cela ne nous étonne pas venant de l'UMP, il est en revanche scandaleux que se soit trouvé un socialiste, Manuel Valls, pour lui faire la courte échelle dans sa remise en cause des 35 heures. Christian Jacob, nouveau président du groupe UMP à l'Assemblée Nationale, voulant démontrer qu'il marchait dans les pas de son prédécesseur Jean-François Copé, a lui choisi de s'en prendre aux fonctionnaires. Après la diminution massive de leurs effectifs, la droite veut maintenant remettre en cause leur statut. Ces attaques s'inscrivent dans un climat alourdi par les dérives autoritaires marquées par les lois anti-immigration comme la loi Besson ou la 11ème loi sécuritaire LOPPSI2, porteuse d'un projet de société sécuritaire et liberticide.

 

Rien ne serait plus dangereux que de faire croire qu'il suffit d'attendre les échéances de 2012 pour changer radicalement de politique. D'ailleurs la droite le dit avec cynisme : l'expérience démontre que les reculs imposés par les gouvernements de droite sur les retraites n'ont jamais été remis en cause par les gouvernements de gauche suivants. C'est pourquoi le patronat et l'UMP veulent continuer à marche forcée jusqu'aux derniers jours du gouvernement Sarkozy pour imposer le plus possible de casse libérale. Pour cela, ils cherchent à enfumer et démobiliser les citoyens en martelant que le déficit budgétaire de la France n'autorise d'autre solution que la baisse des dépenses publiques. Nous en mesurons les conséquences partout en Europe. Là où cette politique est menée sous la houlette de la Commission européenne et du FMI, ce sont les travailleurs, les retraités, les chômeurs, les fonctionnaires, les femmes, les jeunes qui en paient le plus lourd tribut pendant que les banques et toute la finance continuent à spéculer et s'enrichir sans vergogne. Tout au service des politiques d’austérité, le Conseil européen en vient même à s’accorder sur une mise sous tutelle des états telle que les parlements nationaux seraient privés du pouvoir décisionnel sur leurs budgets, ce qu’avec le PGE (Parti de la Gauche Européenne) nous refusons !

 

L'année 2011 doit donc être une année de résistance et de propositions alternatives. Nous affirmons clairement notre volonté de battre la droite et de chasser Sarkozy. Nous voulons faire reculer l'abstention, mobiliser les classes populaires pour offrir non seulement une alternative crédible aux politiques menées par l'UMP mais aussi aux politiques d’accompagnement du système proposées tant par les sociaux-démocrates que les écolo-libéraux. La mode est à la croissance verte, pourtant l’écologie libérale n’est pas une solution. C’est d’un changement radical qui prenne en compte les limites de notre planète dont nous avons besoin alors que les catastrophes climatiques et leurs conséquences sur la flambée des prix des matières premières dont les produits alimentaires frappent en premier les plus pauvres.

 

Ne nous y trompons pas, la situation actuelle peut occasionner une nouvelle victoire de la droite et même ouvrir un espace aux droites extrêmes dont le Front national est l'expression en France. Nous avons donc la responsabilité de construire l'espoir pour notre peuple pour empêcher de nous trouver dans une situation comme celle existant en Italie, aux Pays-Bas ou dans d'autres pays européens.

 

Pour cela nous avons un outil, le Front de Gauche, pour lequel nous affirmons l'ambition de bousculer le rapport de force au sein de la gauche et d'en être la première force. C'est en effet le seul pôle capable à la fois de contester le libéralisme et le social-libéralisme tout en portant l'ambition de rassembler une majorité pour gouverner. Nous travaillons déjà à l'élaboration d'un programme de rupture avec la logique du système capitaliste et des modèles productivistes. C'est le rôle des forums pour un programme populaire et partagé qui, en démultipliant les débats localement, permettent d'impliquer des militants syndicaux, associatifs, des citoyennes et citoyens engagé-e-s ainsi que d'autres courants et organisations politiques bien au-delà des composantes actuelles du Front de Gauche. Nous disposerons ainsi sans nul doute de notre programme de gouvernement avant la fin du printemps.

 

Oui nous devons dépasser la construction originelle de cartel de partis et renforcer et élargir le Front de Gauche afin que par sa capacité d'initiatives, il devienne une force de rassemblement incontournable! Pour ce faire nous soutenons l'idée d'Assemblées citoyennes du Front de Gauche. Dans le même esprit, nous nous félicitons de la décision de la FASE et de collectifs locaux du NPA de participer aux forums pour le programme partagé du Front de Gauche.

 

Les échéances électorales à venir doivent aussi être l'expression de ce renforcement et cet élargissement du Front de Gauche. Les cantonales en mars prochain en seront le premier moment. Nous en ferons une élection de portée nationale. Nous y afficherons une double ambition : infliger une première défaite à Sarkozy et installer le Front de Gauche et ses alliés par un score électoral à deux chiffres. Nous en aurons les moyens puisque ces élections verront des candidatures du Front de Gauche dans plus de départements que lors des élections régionales ainsi que la poursuite et l'augmentation du nombre d'alliances locales déjà tissées l'an dernier notamment avec la FASE, les Alternatifs, le M’PEP et le NPA et la présence plus nombreuse d’acteurs de la vie associative et syndicaliste.

 

Nous disposerons ainsi d’une rampe de lancement formidable pour les élections gouvernementales de 2012 où nous aurons obligation de proposer une voie nouvelle à notre peuple. C’est l’ambition que nous assignons au Front de Gauche.

 

C’est pourquoi nous nous réjouissons de la décision du Conseil national du PCF de soutenir des candidates et candidats du Front de Gauche lors des élections présidentielle et législative de 2012, comme nous le ferons dans les départements pour les cantonales. Les choix de programme, de stratégie, de candidat doivent être faits dès que possible, dans le respect de la diversité des formations qui composent le Front de Gauche. Notre rassemblement est un collectif. A chaque élection, dans chacune des circonscriptions, il ne peut s’opérer autour d’une seule personne pas plus qu’autour d’un seul parti. Nous comprenons que nos choix collectifs doivent également respecter les statuts propres à chacune de nos formations.

 

C’est dans le cadre de ses statuts que le PCF demande aux autres partis du Front de Gauche de faire connaître leurs candidats à l’investiture du Front de Gauche pour l’élection présidentielle afin de les soumettre au libre débat des communistes.

 

C’est ce que nous faisons aujourd’hui en soutenant la proposition de la candidature de Jean-Luc Mélenchon pour l’élection présidentielle. La révolution citoyenne que nous appelons de nos vœux nécessite une Constituante. Partisans d'un nouveau partage des richesses et d'une planification écologique, cela suppose la sortie du Traité de Lisbonne. La paix exige, pour notre pays, la sortie de l'OTAN et le retrait des troupes en Afghanistan.

 

Après avoir examiné avec soin les autres candidatures qui se sont déjà déclarées, nous pensons en effet qu’elle est celle qui exprime le mieux la dimension de rassemblement qui constitue la singularité du Front de Gauche. Cela d’autant plus que les élections législatives devraient voir désignée une majorité de candidats issus du PCF, qui par son nombre de sortants et son ancrage sur le territoire, jouera un rôle clé dans cette élection qui constitue le rendez-vous démocratique essentiel à nos yeux, nous qui militons pour une Sixième République parlementaire par la convocation d'une Assemblée constituante.

 

Les adhérentes et les adhérents du Parti de Gauche seront consulté-e-s sur la candidature à la présidentielle dans le cadre du Front de Gauche. La date de cette consultation sera arrêtée lors du prochain Conseil national prévu les 9 et 10 avril.

 

Le Conseil national du PG s’adresse donc aujourd'hui à tous les concitoyens qui partagent notre projet et notre démarche pour qu’ils la renforcent dès maintenant.

 

Une nouvelle fois, unis, nous pouvons ensemble écrire une des grandes pages de notre histoire. Comme nos frères et sœurs tunisiens viennent de nous le montrer, ayons les plus grandes ambitions. Si notre peuple le veut : tout est possible !

 

Vive la révolution citoyenne !

 

Paris, le 22 janvier 2011

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Published by Didier HACQUART - dans PARTI DE GAUCHE
26 janvier 2011 3 26 /01 /janvier /2011 05:47

 


 

Un discours à ne pas rater !!!!!

 

DH

 

 


 

 

 


Si vous voulez agir pour sa candidature, joignez-vous à la liste d'appui en cliquant ICI  !
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Published by Didier HACQUART - dans PARTI DE GAUCHE
25 janvier 2011 2 25 /01 /janvier /2011 05:19

 


 

Tout s’accélère…

 

Pour en savoir mon billet du 23 janvier.

 

DH

 

La pétition pour un moratoire :

 

 


Nouveau cadeau du gouvernement aux gaz de schiste !

 

Samedi, 22 Janvier 2011 Corinne Morel Darleux

 

 

Enn pleine montée de la contestation citoyenne contre les permis d'exploration de gaz de schiste accordés par le Ministère de l'Ecologie aux multinationales de l'énergie, une décision essentielle vient d'être prise sur le Code Minier ce 19 janvier 2011 en Conseil des Ministres.

 

Quelle heureuse coïncidence pour les lobbies gaziers et pétroliers ! Le gouvernement vient en effet de présenter une ordonnance "portant codification de la partie législative du code minier". Voilà qui devrait permettre aux Total, GDF Suez et autres Schuepbach d'aller chercher encore plus facilement les gaz de schiste en forant à grands coups de produits chimiques et de quantités d'eau astronomiques, de pollutions et de contamination des eaux et des sols !

 

« Cette ordonnance, prise sur le fondement de la loi du 12 mai 2009 de simplification et de clarification du droit et d'allègement des procédures, est l'occasion de moderniser et de simplifier les dispositions applicables aux exploitations minières en veillant à leur intégration dans l'environnement et à l'association des parties prenantes dans l'attribution des titres miniers. Attendu depuis longtemps par la profession, le nouveau code facilitera la valorisation des ressources du sous-sol français. »

 

"Moderniser" et "simplifier", voila deux mots inquiétants de la part d'un gouvernement ultra libéral... Le danger est grand que de nouvelles facilités pour l'industrie excavatriste soient plus ou moins discrètement glissées dans ce nouveau texte.

 

Le Parti de Gauche y sera vigilant et demande l'arrêt immédiat de toute exploration à des fins d'exploitation des gaz non conventionnels sur le territoire français et la tenue d'un véritable débat public sur les nouveau choix énergétiques à engager d'urgence face aux enjeux écologiques.

 


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Published by Didier HACQUART - dans PARTI DE GAUCHE
24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 05:07

 


 

http://medias.lepost.fr/ill/2008/04/27/h-20-1186401-1209310492.jpg

 

 

 

Je propose ma candidature pour l'élection présidentielle de 2012, au Front de Gauche et à tou-te-s celles et ceux, en métropole et outremer, qui se reconnaissent dans cet engagement pour la Révolution citoyenne.

 

Si vous voulez agir pour ma candidature, joignez-vous à ma liste d'appui en cliquant ICI 

 

 


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Published by Didier HACQUART - dans Front de Gauche
23 janvier 2011 7 23 /01 /janvier /2011 04:24

 

 
Le gaz de schiste devient à la mode. On commence à en parler. Ce serait une énergie de l’avenir, maintenant que tout le monde commence à comprendre que la fin du pétrole arrive. Bigre, nous vivons sur un monde fini, et les richesses fossiles ne sont pas inépuisables, ce qui est une évidence pour qui réfléchit un peu.
Le problème encore une fois, c’est que rien ne se fait dans la transparence et que cette « énergie miracle » présente de sérieux inconvénients…  Mais comme il y a « du fric » à faire, les requins sont sur le coup, aidé par le gouvernement.
Les réseaux associatifs, politiques et autres se mobilisent. Il faut faire passer l’information pour comprendre et faire comprendre les enjeux. Le Parti de Gauche s’est positionné et réclame d’urgence un moratoire.
Plusieurs régions sont concernées, dont PACA.

 

DH

 

http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/carte_GDS.jpg

Le blog de Corinne Morel Darleux (PG) :
La pétition :

 

 

 

 


Dimanche, 09 Janvier 2011  Corinne Morel Darleux

 

http://www.lepartidegauche.fr/images/stories/illustrations/gaz-schiste.jpg

 

 

Le gouvernement de Sarkozy vient d'offrir en pâture 1% du territoire français aux appétits des gaziers et pétroliers.

 

En accordant des permis de recherche exclusifs, à des fins d'exploitation de gaz non conventionnel, dits "gaz de schiste", l'État a livré aux multinationales Total, EGL (European Gas Limited), Hess/Toreador, Schuepbach Energy et GDF Suez, des hectares entiers de terres dans le Bassin Parisien, en Rhône Alpes, PACA, Nord Pas de Calais, Lorraine et Franche Comté.

 

Sans aucun débat public. Les conséquences peuvent pourtant s'avérer lourdes, et la France pourrait bientôt ressembler à du gruyère.

 

A du gruyère sec... Car la technique utilisée, la fracturation hydraulique, qui utilise près de 600 produits chimiques envoyés jusqu'à - 3000 mètres, est non seulement polluante et dangereuse pour l'écosystème, mais en plus très grosse consommatrice d'eau. Chaque puits peut être fracturé entre 15 et 20 fois, chaque fracturation consommant entre 7 et 28 millions de litres d'eau, dont seule la moitié est récupérée.

Où sera pompée toute cette eau ? Une fois de plus, on est bien loin du Grenelle qui devait par son article 27 préserver les ressources en eau !

 

Et comment seront acheminés les volumes de gaz ainsi extraits vers les usines de retraitement ? Où est la réduction des émissions de gaz à effet de serre promise par le même Grenelle ?

 

Alors qu'en Equateur, le projet Yasuni ITT permet de laisser le pétrole sous terre, en France on fore et on perfore, encore et encore.

 

Le Parti de Gauche demande un moratoire sur le gaz de schiste et exige qu'un débat public ait lieu avant toute exploration du sous-sol français.

 

D'autres solutions existent pour planifier la transition énergétique. Un gouvernement du Front de gauche engagera des mesures volontaristes en la matière, par la création d'un service public de l'énergie, le transfert du tout routier vers le rail et le fluvial, un vaste programme de rénovation thermique et un scénario ambitieux de sortie du nucléaire et des énergies fossiles basé sur la sobriété, l'efficacité énergétique et les renouvelables.

 


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Published by Didier HACQUART - dans PARTI DE GAUCHE
22 janvier 2011 6 22 /01 /janvier /2011 05:37

 


 

« Business is business », quoiqu’en pensent les peuples ! Nous vivons une drôle d’époque…

 

DH

 


 

Un analyste d'agence témoigne: dégrader la Tunisie est honteux !


 

La Tunisie a subi à son tour la dégradation de la note de sa dette. Marianne a voulu comprendre ce qui ressemble à une double peine. Pour cela, nous avons interviewé un analyste qui fut encore récemment en charge de la Tunisie pour l'une des agences de notation. Sous couvert d'anonymat, il détaille ce qui fut son travail et critique des agences de notation en pleine déconfiture. Car pour lui: la Tunisie n'aurait pas du être dégradée.

 

A peine quarante huit heures après sa constitution, la nouvelle équipe gouvernementale en place à Tunis devra, en plus des difficultés au quotidien de la population, faire face à la défiance des marchés. Et plus précisément des agences de notation. Après avoir jeté de l’huile sur le feu de la crise irlandaise et grecque, leurs torches se tournent désormais vers la Tunisie.

 

Si Fitch et Standard & Poors ont d'ores et déjà placé la note de la dette souveraine de la Tunisie sous «surveillance négative», Moody's n’a pas hésité mercredi 19 janvier à la dégrader de « Baa2 à Baa3 ». L’agence justifie sa décision par «l'instabilité du pays, due au récent changement inattendu du régime, résultant d'une crise politique qui a débuté par des émeutes sociales» ainsi que «Les importantes incertitudes économiques et politiques (qui mettent) en danger la stabilité du pays».

 

Pour comprendre le fonctionnement de ces agences, Marianne a demandé à un économiste qui avait jusqu’il n’y a pas longtemps en charge la notation de la Tunisie au sein de l’une de ces agences. Sous couvert d’anonymat, il nous décrypte son travail et critique sévèrement la vitesse et la précipitation de la dégradation.

 

L'interview

 

Marianne : Avant de nous donner votre analyse du choix de dégrader la note tunisienne, pouvez-vous nous décrire en quoi consistait votre travail ?

 

Tout d’abord, cette activité n’est pas bénévole. Le gouvernement, en fait la Banque centrale de Tunisie verse plusieurs dizaines de milliers de dollars annuels pour qu’une agence apprécie la situation du pays. 

 

Concrètement, pour ce pays nous nous déplaçons à deux analystes, un senior et un junior. Le travail se déroule sur trois jours durant lesquels nous sommes amenés à voir les ministres de l’économie, des finances, du commerce extérieur, le gouverneur de la banque centrale, les ambassadeurs des grands pays, comme celui des Etats-Unis. Voilà pour le coté constant. Pour ce qui est plus particulier à la Tunisie, nous voyons en plus l’ambassadeur de France, et pour la petite histoire, le ministre de l’intérieur, que l’on écoute de loin.

 

Nous rentrons et élaborons un rapport qui est ensuite présenté aux autres analystes de l’agence. La note est ensuite arrêtée. Puis, elle est communiquée au gouvernement, avant d’être rendue publique. Je me souviens ainsi de m’être fait enguirlander par le ministre de l’économie qui espérait une amélioration de la note de la Tunisie, ce que je n’avais pas fait.

 

Marianne : Comment jugez-vous la dégradation opérée par Moody’s ?

 

En un mot : scandaleux. L’exemple tunisien est flagrant d’une dérive des agences de notation. Elles auraient du dire « Attention, il y a certes instabilité, mais historiquement, la Tunisie opère ses transitions politiques sans risque pour les investisseurs ».

 

Cela a toujours été le cas. La Tunisie n’a jamais fait défaut, ni sur ses dettes d’Etat, ni sur ses dettes locales. Elle a toujours payé rubis sur l’ongle. L’indépendance s’est déroulée dans un certain calme. La transition de Bourguiba à Ben Ali ne fut pas sanglante, et s’est faite sans impact économique majeur. Le pragmatisme politique tunisien s’est encore une fois illustré quand l’armée a changé de cheval, et a mis Ben Ali dans un avion. Bref le risque politique est faible, voir nul.

 

Passons au risque économique. La situation économique et financière du pays s’est-elle dégradée? En rien. Les avantages de ce pays demeurent intacts : une réactivité impressionnante aux évolutions du business, et un fort capital humain (une bonne formation de la population). Sa dette est faible : 39% du PIB, deux fois moins que la France. Mieux, la Tunisie n’a jamais eu recours aux ressources du FMI, ce qui lui laisse en plus une cartouche supplémentaire dans son fusil.

 

Bref, le risque économique est tout comme le risque politique, nul.

 

Conclusion, les agences ne notent plus les fondamentaux…

 

Marianne : Pourquoi ?

 

Les agences sont tombées dans un travers qui menace leur existence. Elles protègent avant tout leur réputation au lieu de faire leur travail qui consiste à analyser les risques à long terme susceptibles de remettre en cause le remboursement de la dette. Qu’il y ait eu des problèmes en Irlande comme en Tunisie, cela n’avait échappé à personne. Mais en choisissant de dégrader ces deux pays les agences sont en contradiction avec leurs principes.

 

Je viens de l’expliquer pour la Tunisie.

 

L’affaire irlandaise est tout aussi exemplaire. Malgré la garantie de sa dette par la Banque centrale européenne et le FMI, les agences ont dégradé l’Irlande. Absurde. 

 

On arrive donc à une situation où 15 types dans un bureau votent une défiance à deux institutions aussi solides que la Banque centrale de l’Union et le Fonds.

 

Cela se ressent jusqu'au sein des agences qui souffrent d’une fuite des cerveaux. Rien qu’à Moody’s, trois directeurs chargés justement de noter les dettes souveraines ont successivement claqué la porte. Où est la mémoire, l’historique des analyses des pays, quand règne une telle incertitude ?

 

La question est donc : pourquoi les gens continuent de faire confiance à ces entreprises ?

 

Elles ne voient jamais les crises avant qu’elles ne se produisent, comme dans l’affaire des subprimes. Ou pire, elles les enveniment comme c’est le cas avec la dégradation de la Grèce ou de l’Irlande, et cette fois encore avec la Tunisie.

 

Vendredi 21 Janvier 2011

 

Emmanuel Lévy – Marianne / http://www.marianne2.fr

 

 

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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
21 janvier 2011 5 21 /01 /janvier /2011 05:36

 

Parmi les lectures hebdomadaires, il y a les Inrockuptibles. J’ai bien aimé l’article sur la Tunisie qui parle du moment précis où « tout à basculé ».


Jean-François KAHN notamment a beaucoup disserté sur les révolutions et comment elles arrivaient. Ce n’est jamais le grand soir préparés des années à l’avance, mais un évènement qui fait que tout bascule. Le détonateur dans le cas présent, c’est le jeune qui s’est immolé. Mais il y a eu un autre déclic, comme le raconte très bien le romancier Abdelaziz Belkhodja…

 

DH

 

NB : Je conseille aussi un autre article pour comprendre le régime de Ben Ali, cliquez ICI.


 

 http://medias.lepost.fr/ill/2011/01/16/h-4-2372789-1295173812.jpg

Romancier célèbre au Maghreb, Abdelaziz Belkhodja nous fait revivre la journée qui a précédé la chute de Ben Ali. Un récit qui remonte le cours de l’histoire jusqu’à Bourguiba.

Toute révolution bascule à un moment précis. Le 13 janvier au soir, après trois semaines de révolte, Ben Ali a tenté une dernière fois de renverser la tendance en promettant de se retirer à la fin de son mandat en 2014, de baisser le prix des denrées de première nécessité et de donner enfin au peuple tous ses droits déjà promis il y a vingt-trois ans.


Quelques minutes plus tard, ayant obtenu l’autorisation de manifester malgré le couvre-feu, les milices de Ben Ali sortent et crient victoire. Les cortèges de miliciens, dans des voitures flambant neuves sorties des concessions automobiles de la famille proche du dictateur arrivent à faire illusion, mais pas longtemps.


Les médias nationaux, aux ordres, ont eux aussi reçu des instructions. Une émission à grand spectacle, programmée sur la principale chaîne publique nationale dépasse l’entendement. Le langage est libre, mais il y a un hic : les interventions sont orchestrées par un présentateur à succès qui n’est autre que le patron de Cactus Productions, la boîte qui a phagocyté cette chaîne publique en lui imposant ses propres programmes par l’entremise du frère de Mme Ben Ali. Cette mascarade résume ce que vit le pays depuis le règne sans partage de Ben Ali.

 

La pire nuit pour beaucoup d'entre nous

 

Beaucoup ont été dupes. Mais beaucoup aussi savaient que le lendemain aurait lieu la grève générale décrétée par l’UGTT (Union générale tunisienne du travail), une grève nationale qui avait déjà réussi l’avant-veille à Sfax et la veille à Kairouan. Mais la manipulation de la veille allait-elle faire hésiter le “marais” ?

 

Ce fut la pire nuit de la vie de beaucoup d’entre nous. Le lendemain, ça devait passer ou casser, et si ça cassait, notre vie était foutue. Depuis trois semaines, nous avions lancé des appels à la révolution, rassemblé sur Internet le maximum de sympathisants et publié des articles détaillés sur la corruption de l’entourage de Ben Ali. Largement de quoi être assassinés dans un régime comme celui-ci.

 

Ça faisait longtemps que je ne dormais plus chez moi, mais cette nuit-là, après avoir pris les précautions d’usage, j’ai serré contre moi le fusil de mon père (un ancien ministre de Bourguiba mort bien avant la déliquescence du pouvoir de ce dernier, et c’est peut-être bien la raison pour laquelle mon fusil a miraculeusement échappé à la police de Ben Ali) et me suis endormi d’un seul coup pour être réveillé au petit matin par une série de coups de téléphone d’amis qui voulaient m’accompagner à la manif.

 

Peu à peu, les cris deviennent plus forts

 

Serrés dans la petite voiture empruntée à un ami pour éviter les filatures, nous nous sommes dirigés vers Tunis et son centre. A mon arrivée avenue Bourguiba, pas un chat. Première angoisse. On avance. Avenue de France, pas un chat. Deuxième angoisse. On emprunte la rue Jazira pour se diriger vers la place Mohamed-Ali, du nom du premier syndicaliste tunisien. Là, l’espoir. Une foule compacte, déterminée et entraînée par de puissants slogans. Je jette un coup d’oeil autour de moi : la plupart des manifestants sont d’humbles travailleurs venus défendre leur dignité.

 

Tout à coup, je vois de l’autre côté de la place une amie, fille d’un ancien ministre elle aussi, puis un, deux, trois, dix, cent amis. Les coeurs se réchauffent, les cris deviennent plus forts, l’hymne national est entonné à plusieurs reprises, ponctué de chants accusant les autorités de corruption et appelant Ben Ali à démissionner. Je m’aperçois que j’ignore une partie de notre hymne national – mais il a été tellement profané depuis cinquante ans par les promesses non tenues que je ne m’en étonne pas.

 

Sous la pression des manifestants, le barrage explose

 

J’essaie de regarder devant et derrière pour estimer le nombre de manifestants, mais je n’y arrive pas : je ne vois plus les limites de la foule. Tout à coup, le cortège s’élance dans les ruelles pour atteindre l’avenue Bourguiba. A droite et à gauche, je reconnais des miliciens du Rassemblement constitutionnel démocratique, le parti de Ben Ali, pour les avoir vus quadriller le public au stade. Ils sont très nombreux, organisés, mais ils ont reçu les instructions consécutives au discours de la dernière chance : éviter à tout prix la violence.

 

Devant l’avenue Bourguiba, un barrage de miliciens. Le face-à-face dure quelques minutes mais la pression des manifestants est forte et le barrage explose. La foule s’engage entre la cathédrale de Tunis et l’ambassade de France. L’armée a déployé son dispositif, les manifestants sympathisent avec les soldats, embrassades, accolades puis la foule avance dans l’avenue, elle est grossie par ceux qui arrivent de toutes les rues perpendiculaires. Les mêmes chants sont repris et, petit à petit, les manifestants se concentrent devant le symbole par excellence du régime de Ben Ali : le ministère de l’Intérieur.

 

C’est devant ce même ministère que, vingt-trois ans auparavant, Ben Ali avait reçu ses premiers vivats et c’est là qu’ont lieu les tortures. C’est le siège de la terreur mise en place par Ben Ali pour s’assurer un pouvoir absolu. C’est à partir de là qu’il a sorti l’épouvantail islamiste pour mieux contrôler la société et mettre dans un même sac tous les opposants. Les flics ont remplacé jusqu’à nos ministres et nos ambassadeurs pour finir par ternir profondément l’image de notre pays sur tous les plans.

 

C’est pour cette raison que la colère des manifestants s’est focalisée sur ce ministère haï. Derrière moi, un homme crie :

“Cinq, cinq des miens ont disparu derrière ces murs, disparu, et plus rien n’en est sorti ! Ils n’ont jamais été enterrés !”

 

Le moment où tout bascule

 

L’horreur. Les chants deviennent plus puissants, la famille Ben Ali, honnie, est le sujet de plusieurs slogans. L’un d’entre eux répond au discours du président sur la baisse du prix des denrées de première nécessité : “On accepte l’augmentation des prix, mais pas de Ben Ali.” Beaucoup de chants, de slogans, mais il manquait LE mot.

 

Et là je reviens à ma première phrase : Toute révolution bascule à un moment précis. Ce moment est arrivé avec un mot unique, crié avec une puissance dévastatrice par tous. Un mot que je ne peux écrire en lettres minuscules tellement il résonne encore dans ma tête : DÉGAGE ! C’est à ce moment précis que j’ai compris qu’on avait gagné, je me suis retourné vers mes amis les larmes aux yeux en leur criant, “mais c’est quoi ça ?”

 

DÉGAGE ! : un mot qui résume l’incommensurable besoin des Tunisiens d’en finir avec un intrus de la politique, arrivé au pouvoir à cause du vieillissement du pouvoir d’un Bourguiba qui, s’il avait gardé sa lucidité et la Constitution de la République, n’aurait jamais nommé un militaire inculte à la tête d’un pays qui depuis l’Indépendance s’est illustré par la priorité donnée à l’enseignement.

 

Bourguiba a redonné de la fierté aux Tunisiens

 

Mais il serait injuste de ne citer Bourguiba que pour s’être accroché au pouvoir, même si cet acharnement a fait perdre à la Tunisie un quart de siècle. Car Bourguiba avait une obsession : changer la mentalité du Tunisien, lui enlever la terrible notion de “fatalité” si ancrée en lui qu’elle lui fait tout accepter. Bourguiba, sans jamais renier l’héritage arabomusulman du pays, ne voulait pas qu’il rate le train de l’histoire en rejetant un Occident dont la culture et les valeurs étaient dominantes en ce XXe siècle.

 

Bourguiba, adepte de Bergson, croyait en la science et la volonté. On se souvient de son fameux discours du Palmarium (1973), une anthologie de la pensée bourguibienne, un moment unique dans l’histoire politique arabe contemporaine. Alors que Kadhafi, (eh oui, déjà) était en train de prononcer un discours où il insultait et défiait les Etats-Unis, Bourguiba, malade, convoqua son chauffeur et quitta le palais de Carthage pour rejoindre le colonel.

 

Une fois au Palmarium, il prit la parole et dit à Kadhafi :

 

“Tu veux faire la guerre aux Etats-Unis, tu sais ce que tu vas recevoir ? Une baffe.”

Il ajouta, pour corroborer ses propos que la chaudière du palais de Carthage étant tombée en panne, il fallut faire appel à un ingénieur français pour la réparer. Ce pragmatisme, Bourguiba en avait aussi fait la démonstration sept ans auparavant, en 1965, à Jéricho, quand il a dit aux Palestiniens : “Mais prenez donc ce que l’on vous donne, et vous finirez par vaincre !” Ce qui avait fait dire à Golda Meir : “Voilà le véritable danger.”

 

Ce pragmatisme, Bourguiba en usait avec son peuple. A travers la radio, puis la télé, il lui donnait les leçons de civisme et comportementales nécessaires pour sortir du sous-développement. Si je cite à plusieurs reprises Bourguiba, c’est parce que grâce à Internet les jeunes Tunisiens qui sont nés après lui ont pu le découvrir. Cet homme leur parle avec la clarté et la puissance d’un bon sens complètement absent du discours et des actes de Ben Ali.

 

Cette découverte leur a donné une fierté qu’ils ignoraient et c’est pour cela que les réseaux sociaux ont été déterminants dans cette révolution. C’est à travers eux que la jeunesse a découvert son histoire, a appris à débattre et acquis une culture absente de son environnement réel. En Tunisie, le virtuel a généré un nouveau réel. Après les jeunes, les parents se sont mis à internet où ils pouvaient retrouver tout ce qui était interdit ou ignoré par les médias locaux.

 

Une immolation pour une renaissance ?

 

Et c’est bien pour cette raison qu’à la mort de Mohamed Bouazizi, un jeune diplômé obligé de vendre des fruits à l’étal pour subvenir aux besoins de sa famille, le pays s’est soulevé. Pourquoi Mohamed Bouazizi, alors que depuis vingt ans des opposants ont voué leur vie à défendre la dignité de leur pays confisqué ? Parce que Bouazizi a choisi de mettre fin à sa vie par une immolation. Acte disproportionné avec les vexations qui l’ont provoqué. Acte puissant, qui ne peut s’apparenter à un suicide, qui contient une puissante révolte.

 

Le battement d’ailes d’un papillon peut-il déclencher une tornade à l’autre bout du monde ? L’immolation de Bouazizi, peut-elle déclencher la renaissance du monde arabe ?

 

Abdelaziz Belkhodja

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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 05:55

 


 

J’aime bien le blog et encore plus l’action du camarade Alexis CORBIERE du Parti de Gauche.


Je reprend son billet posté récemment sur son blog au sujet de Marine Le PEN… je reviendrai moi aussi sur ce sujet, car à Vitrolles, "on a déjà donné" et on a une petite expérience sur le sujet… D'ailleurs sur ce blog, vous pouvez retrouver l'histoire de Vitrolles sous les Mégret de 1997 à 2002 au travers d'articles de presse et autres vidéos.

 

 

DH

 


 

 

 

Manchette…

 


 

« Manchette (1) : Titre très large et en gros caractères, à la première page d’un journal » Petit Robert,  Dictionnaire de la langue française.

 

 

http://www.alexis-corbiere.fr/public/.marine-le-pen-300x290_s.jpgDepuis dimanche, jour du 14e congrès du Fn à Tours, Marine Le Pen fait la manchette de tous les principaux journaux. Sans jeu de mots oiseux (quoique) elle semble dire : « Je suis partout ». A la TV également, puisqu’elle était encore sur France 2 ce soir. Petits carrés de moquette après petits carrés de moquette, un tapis rouge se met en place devant elle. Les maladroites attaques portées contre elle ne font que la mettre en valeur et tout le barnum médiatique bâtit, sans le vouloir j'espère ( ?), un piédestal sur lequel la dame n’aura plus qu’à venir se hisser une fois qu’il sera assez haut à son goût. « La dynamique est irrépressible » a-t-elle dit en parlant d'elle, et personne, parmi les principaux observateurs auxquels on donne la parole, ne semble le contester. Au contraire. On la présente comme « un rouleau compresseur ». Il y aurait une « méthode Marine Le Pen » en application sur ces terres électorales du nord qui expliquerait « son succès »… et j’en passe.

 

Et bien pas d’accord, mais pas d’accord du tout.

 

Il faut rétablir quelques vérités. Qui dira enfin que dans la Région où Mme Le Pen s’est installée politiquement depuis quelques années, sous sa conduite, les listes électorales du FN sont en recul ? Je donne quelques chiffres. Ils sont déterminants à connaître. Aux élections européennes de 2009, la liste conduite par Marine Le Pen elle-même a obtenu 253 009 voix (10,18 %) soit une perte de 78 333 voix par rapport aux européennes précédentes où la liste Fn conduite par Carl Lang avait obtenu 331 342 voix (12,86 %). En 2010, rebelote, la liste aux élections régionales conduite par Marine Le Pen obtient 224 870 voix (18,31 %) alors qu’en 2004, la liste toujours conduite par Carl Lang avait rassemblé 290 908 voix (17,94 %). Là encore, même conduite par Marine Le Pen en personne, déjà très médiatisée, la liste Fn perd 66 038 voix d’une élection à l’autre.

 

En écrivant cela je ne cherche pas à minimiser la menace d’extrême droite. En période de crise elle est évidente. Ce courant politique est, par définition, un mouvement en mutation permanente se nourrissant de la tension sociale, davantage qu’un Parti dans les formes classiques. Le Fn a vocation à se modeler et à s’adapter à la période et aux besoins des puissants qui veulent maintenir l’injustice de notre monde. Ne souriez pas. Plus nous allons nous enfoncer dans la crise, plus certaines personnes verront l’intérêt d’aider ceux qui peuvent maintenir l’ordre, y compris par la force.

 

Mais surtout, quel intérêt y a-t-il à répéter en boucle du soir au matin et du matin au soir qu’avec Marine Le Pen, le Fn peut prétendre conquérir le pouvoir, qu’elle n’est plus sur la même ligne que son père, etc… ? Ce discours d’affolement est le préambule du grand roman du « vote utile dès le premier tour » que l’on va nous lire dans les mois qui viennent. On connaît. A l'UMP et à Solférino, des plumes fébriles l'écrivent déjà. Pas sûr que cela soit un best-seller.

 

Car même concernant la vie interne du Fn, la dynamique n'a absolument rien "d'irrépressible". Qu'on en juge. Alors que le Fn revendique sur son site 75 000 adhérents et sympathisants, seulement 17 000 personnes ont participé au vote et 22 403 adhérents ont été jugés à jour de cotisations. C'est-à-dire que près de 25 % des adhérents n’ont pas estimé utile de se déplacer pour venir voter pour Marine Le Pen alors que la presse a fait grande publicité de ce vote, et qu’il était étalé sur plusieurs jours. Sur ces 22 403 adhérents, Mme Le Pen obtient 11 546 voix, soit à peine plus de 50 %. Elle rassemble 5 000 voix de plus que son rival Bruno Gollnish, certes le double, mais les proches de Mme Le Pen expliquent que l’émission « A vous de juger » sur France 2, le 9 décembre, a fait adhérer en 24 heures plus de 5 000 personnes au Fn « pro-marine ». Sans ce soutien médiatique, le résultat aurait-il été le même ? Pas sûr.

 

Et puis sur le programme… j’y reviendrais plus longuement. Avec ma camarade Pascale le Néouannic nous travaillons à un argumentaire. Mais je dis à nouveau ce que j’ai déjà publié ici. Mme Le Pen a fait beaucoup d’effets de manche lors du Congrès du Fn. Elle prétend vouloir « un Etat protecteur et efficace au service de la communauté nationale ». Elle répète 51 fois le mot « Etat » dans son discours. Elle y va donc au canon… c’est assez grossier. Mais, en 2007, dans le programme présidentiel de Jean-Marie Le Pen dont elle était la Directrice stratégique de campagne et la coordonnatrice du programme, il était alors dénoncé « un Etat omnipotent (qui) est devenu une surcharge pour le comptes de la Nation et un danger pour les libertés économiques ». Le reste du programme déclinait cette orientation : suppression de 20 000 postes dans l’Education nationale, non renouvellement des fonctionnaires qui partent à la retraites, réduction des dépenses publiques, etc… On peut encore lire ce programme sur le site du Fn. C’était il y a seulement 3 ans. C’est le seul programme encore en vigueur, jamais Marine Le Pen n’a pris la moindre distance avec lui (et pour cause, elle l’a rédigé).

 

Comme je l’ai déjà écrit : Marine Le Pen, c’est la fausse opposition à la politique de Nicolas Sarkozy. Il suffit de lire son programme, tout y est : « travailler plus pour gagner plus », « travailler plus longtemps pour avoir droit à une retraite », etc… Enfin, concernant la laïcité, je consacrerai un billet prochain à ce sujet. Mais, pour faire court, je dirais que Mme Le Pen confond Godefroy de Bouillon et Aristide Briand, et le siège d’Antioche avec la loi de 1905. J’y reviendrai.

 

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Published by Didier HACQUART - dans PARTI DE GAUCHE