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Pour mieux connaitre  l’histoire politique de Vitrolles, gérée pendant 5 années (1997 - 2002) par l'extrême droite et le couple Bruno et Catherine MEGRET, plus de 200 articles de presse sont à votre disposition (colonne de droite, rubrique "thèmes" sur ce blog). A l'heure de la banalisation de l'extrême droite, un devoir de mémoire s'impose avec l'expérience vécue à  Vitrolles.

Cette histoire politique est désormais complétée par des vidéos que vous pouvez retrouver dans le thème "l'histoire politique de Vitrolles en vidéo", dans la colonne de droite. Cette rubrique sera renseignée au fil du temps.

@ DH
2 janvier 2006 1 02 /01 /janvier /2006 06:00


Municipales 2001:  Comment se débarrasser de l’extrême droite ?

Poussée citoyennes à Vitrolles

 

Parue dans l’Humanité du 23/10/2000

 

Une première en France : des Assises citoyennes ont élaboré un programme municipal, défini les critères de constitution d’une liste " de gauche et de progrès " et voté pour que le communiste Alain Hayot en prenne la tête. Compte rendu.

 
De notre correspondant régional
 

C’est par un tract-circulaire que Dominique Tichadou, tout nouveau conseiller général (PS) des Bouches-du-Rhône a annoncé qu’il était candidat au poste de maire de Vitrolles. Et cela le jour même où PCF et PS, concluant un accord départemental pour les prochaines élections municipales, laissaient à l’appréciation de leurs instances nationales les cas des communes tenues par l’extrême droite, Marignane et Vitrolles.

 

Cette candidature intempestive de l’élu socialiste, qui pourrait provoquer des " primaires " à gauche, n’a cependant qu’à moitié surpris les militants de terrain tel Christian Luccantoni, animateur du Mouvement démocratique vitrollais (MDV), une association constituée de citoyens antifascistes : " Vouloir le pouvoir pour le pouvoir, nous avions espéré que c’était révolu au sein de la gauche. " Quant à Sonia Fiquet, une jeune socialiste du " groupe Émile Zola ", en dissidence avec l’appareil PS local, elle préférait plutôt dire son " envie de faire de la politique autrement " en ouvrant en début d’après midi, d’une voix tremblante de trac, les Assises citoyennes du 21 octobre.

 

Avant de pénétrer dans la petite salle, surchauffée par un public nombreux, du centre social du quartier de la Petite Garrigue, chaque participant pouvait se procurer un mandat afin de se prononcer sur le contenu d’un " Manifeste citoyen pour l’avenir démocratique de Vitrolles ". Auparavant, ainsi que l’expliquait Sonia Fiquet, plus de 700 personnes avaient, sur les marchés, signé un appel en ce sens. Quant à l’idée des Assises, elle est le prolongement de celle, conçue par le PCF, d’espace citoyen au sein duquel ces derniers mois des discussions ont pu avoir lieu entre militants politiques, du mouvement associatif et autres. A la table (et non à la tribune, ainsi que s’en félicitait un intervenant attaché à la valeur symbolique des mots) on trouvait ainsi, entre autres, aux côtés de Sonia la socialiste, de Fairouz la communiste et de Christian du MDV, Joëlle et Claude, affichant comme seule étiquette celle de " citoyen " ou bien Azedine, revêtu du T-Shirt du Sous-Marin, (un lieu culturel liquidé par l’extrême droite municipale) et représentant l’association Convergence.

 

Dans une ambiance détendue qui n’empêchait pas toutefois les prises de bec, quatre heures durant, les débats furent d’une densité incroyable et d’un niveau impressionnant, contrastant de ce point de vue avec la non-campagne du dernier référendum. Ici, pas de faux-fuyants ni d’abstention, car on parlait concret, du pont de la nationale 113 aux faiblesses de l’enseignement professionnel, de l’implantation d’une gare SNCF à Vitrolles aux avantages et inconvénients de l’intercommunalité, de la fermeture du cinéma aux problèmes d’exclusion et de précarité de l’emploi, du transport des étudiants vers les facs d’Aix-Marseille à la lutte contre la pollution de l’étang de Berre, du devenir de la police municipale aux questions touchant aux libertés individuelles et à la démocratie. La démocratie justement et la citoyenneté, un chapitre entier leur a été consacré qui a ensuite été placé, après un vote unanime des Assises, en tête du Manifeste. Lequel, finalement approuvé, dessine les grandes lignes d’un programme municipal qui vise non seulement à relever Vitrolles des ruines laissées par une extrême droite aujourd’hui en pleine débandade mais à s’affranchir aussi de certaines pratiques non républicaines qui existaient avant l’ère Mégret.

 

Les citoyens vitrollais qui ont adopté le Manifeste espèrent évidemment fermer, en mars prochain, une sinistre parenthèse. Mais ils sont surtout attachés à réconcilier leurs concitoyens avec la politique au sens originel du terme. Ce qui pour eux passe par l’introduction de la " démocratie directe " dans la " démocratie représentative " et par la composition, dans une transparence totale, d’une liste de candidats aux élections municipales. Des critères " rompant avec les pratiques politiciennes " ont donc été définis : respect de la parité hommes-femmes et entre membres ou non d’un parti, pas de formation politique majoritaire à elle seule dans le conseil municipal, rajeunissement des élu(e)s dont certains seront issus de l’immigration, et encore : pas de candidat condamné pour des délits liés à l’exercice d’une mission publique.

 

À l’unanimité des votants, et ce fut un grand moment d’émotion, c’est Alain Hayot qui a été porté à la tête de cette liste " de gauche et de progrès " dont la composition sera élaborée par un collectif issu de ces Assises citoyennes. Chacun sait à Vitrolles et dans la région que cet universitaire est communiste. Cependant, précisait-il en soumettant sa candidature aux Assises, " je ne me présente pas au nom d’un parti mais en mon nom personnel, je m’engage à faire vivre le Manifeste et à ce que nous l’appliquions tous ensemble ". Largement constituée de résistants vitrollais, cette liste cherchera dans les prochaines semaines, selon l’expression d’Alain Hayot, " à ouvrir grand les fenêtres de l’espoir ".

 
Philippe Jérôme
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Published by Didier HACQUART - dans Histoire politique de Vitrolles : 1999 - 2001
2 janvier 2006 1 02 /01 /janvier /2006 05:55

Le Sous-Marin met le feu aux poudres
 

Paru dans l’HUMANITE du 10/11/2000

 

Le café-musique de Vitrolles muré par l’extrême droite locale fête ses six ans d’existence au Docks des Suds de Marseille. À cinq mois des élections municipales de 2001.

 

Concerts, théâtre de rue, table ronde... Durant deux jours le Sous-Marin et les associations Vitrollaises vont conjuguer fête et activisme politique. Histoire de faire le bilan et surtout préparer l’avenir.

 

Positive Radical Sound, M, Lo’Jo Triban, Mickey 3 D, Général Alcazar, Louise Attaque... Il va y avoir du monde, aujourd’hui et demain, au Dock des Suds de Marseille où auront lieu une quinzaine de concerts (reggae, dub, chanson, musiques métisses ou électroniques) mais aussi du théâtre de rue, expositions, un village associatif, une table ronde et de nombreux débats. Le Sous-Marin fête son sixième anniversaire d’existence. Six ans marqués par une histoire mouvementée.

 

Né en 1994, du mouvement rock alternatif, en réaction au show-business, le café-musique avait pour vocation d’organiser des spectacles tous azimuts pour les Vitrollais, en collaboration avec les nombreuses associations de la ville.

 

Tout allait bien jusqu’à ce jour de juin 1997Catherine Mégret, nouveau maire FN (devenu MNR depuis) décide de supprimer la subvention de la salle (deux cent mille francs) prétextant que l’endroit " développait les mauvais instincts de la jeunesse ". " C’était un peu le délit de sale musique " se souvient Loïc Taniou, directeur du Sous-Marin. La réaction fut immédiate. En difficulté économique, le café-musique en appelle à un grand concert de soutien au Stadium, auquel participent des artistes comme Bertrand Cantat de Noir Désir, Massilia Sound System ou Miossec.

 

Objectif   Sensibiliser l’opinion et dénoncer la chape de plomb culturelle imposée par l’extrême droite locale : " Ce qui gênait la municipalité se rappelle le directeur du Sous-Marin, c’est que nous étions un lieu situé à 50 mètres de la mairie, où se développait un espace de résistance pour les associations n’ayant plus accès aux lieux publics de la ville, qui y venaient rencontrer leurs adhérents ". Près de 5 000 personnes se sont ainsi rendues au Stadium, pour assister, non seulement aux concerts mais aussi pour protester contre les pratiques d’exclusion de la mairie : " Ça été un grand moment de médiatisation de notre combat qui n’a pas plu aux élus ". De fait, dès octobre, la mairie donne l’ordre de murer le Sous-Marin : " Ils ont arraché l’enseigne, cassé des panneaux de verre. Ils sont entrés par effraction et ils ont monté un mur ".

 

Torpillé par l’extrême droite, le Sous-Marin n’a jamais accepté de se laisser couler, multipliant les actions auprès des tribunaux. Résultat, la municipalité a été condamnée une première fois (en octobre 1997) pour " effraction, voie de fait caractérisée et entrave à la liberté d’expression " par le tribunal de grande instance d’Aix-en-Provence. Tandis que le tribunal administratif de Marseille, jugeait, un an plus tard (novembre 1998) la fermeture du Sous-Marin " illégale ".

C’est dans ce contexte que va se dérouler le rassemblement au Dock des Suds. Soit deux jours placés sous le signe de la " fête " et de " l’activisme " : " Nous sommes toujours interdits de séjour, mais le temps est venu de rassembler nos troupes " peut-on lire dans le programme distribué à l’entrée. C’est dire si on espère beaucoup de ce que tous considèrent comme un moment fort qui va permettre de discuter et surtout de préparer l’avenir : " Pour nous, c’est un peu boucler une histoire précise Loïc Taniou.

 

Nous allons témoigner et faire un travail de mémoire de ce que nous avons vécu ". Déjà un concert surprise, en forme de conférence de presse, a été donné le 31 octobre dans un restaurant de la ville. Ce premier concert officiel du Sous-Marin sur Vitrolles depuis 1997, a permis aux nombreux acteurs des 37 associations présentes regroupées autour de la CAVM (coordination associative, Vitrolles-Marignane), d’exprimer leur désir de mettre fin à la parenthèse de l’extrême droite, et ce, à cinq mois des élections municipales de mars 2001 : " Nous avons tous ressenti une blessure après l’agression contre le Sous-Marin " souligne Alain Huertas, président de la coordination associative.

 

Une coordination qui participera à la table ronde (animée par Claude Villers, de Radio France) qui se tiendra demain en compagnie de Louise Attaque, Bertrand Cantat et Dieudonné, sur le thème de la " démocratie et de la citoyenneté ". Un temps de prise de parole qui sera un moment phare du sixième anniversaire. D’autant qu’en dépit d’un combat quotidien, sans cesse mené depuis 1997 (tournée de sensibilisation en France à travers le réseau de salles de la Fédurock, récolte pétition signatures, organisation annuelle du festival hors les murs " La tête dans les étoiles ", le Sous-Marin ne bénéficie plus d’une " lisibilité franche " auprès du grand public. Le lieu existe-t-il encore, est-il ouvert, fermé ?

 

C’est pour répondre à ces questions qu’on a fait appel au groupe Louise Attaque qui avait déjà participé à des concerts de solidarité avec le Sous-Marin. Il est à l’origine de la programmation de cette année : " ça va être un bilan de résistance " dit Gaetan, le leader des Louise. Pour Alex, le rassemblement va " favoriser la prise de conscience. Il faut que le Sous-Marin arrive à se sortir de là. La meilleure façon d’y parvenir, c’est de virer la municipalité ". Et de poursuivre : " Je crois que les gens se sont rendus compte de ce qu’est l’extrême droite dés qu’elle a un peu de pouvoir. Ce n’est pas juste dans les livres ! Ces gens-là arrivent à pourrir la vie de tous ceux qui ont envie de faire avancer les choses. Ils en ont donné la preuve. Ça va sûrement aider à réfléchir ". Arnaud, lui, va plus loin : " Il faut donner le droit de vote aux immigrés pour toutes les élections parce qu’au moins, les gens qui subissent l’extrême droite, seront à égalité sur le terrain de la République. Ça s’adresse à tous les partis de gauche ".

 

La gauche ? Vitrolles, ses associations et bien sûr les acteurs du Sous-Marin, attendent beaucoup d’elle en cas de victoire aux prochaines élections : " Il faudra que les élus donnent des moyens matériels et financiers qui permettent de créer de l’offre culturelle aux Vitrollais et aux habitants de la région ", indique Gaetan. " Les politiques doivent se montrer adultes ", renchérit Arnaud. Loïc Taniou, lui aussi attend beaucoup des futures échéances municipales : " Ce que nous aimerions, c’est que les politiques soient à l’écoute, qu’ils sachent tenir un langage constructif à la portée des jeunes. Ils voteront d’autant plus qu’ils seront pris en considération. On attend beaucoup d’un travail avec le monde associatif de Vitrolles et au-delà avec l’ensemble de la population. J’espère qu’on parviendra à se débarrasser de la chape de plomb de l’extrême droite sur Vitrolles et sa région et qu’on pourra souffler un peu ". Bref, la balle est dans le camp des démocrates et de tous ceux qui veulent que les choses bougent à Vitrolles. À commencer par la réimplantation d’un lieu fixe " centré sur les musiques actuelles " qui permette à la vie culturelle et associative de refleurir. Et à la commune des Bouches-du-Rhône de renouer avec le bien dont elle est privée depuis des années : la démocratie.

 
Victor Hache
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Published by Didier HACQUART - dans Histoire politique de Vitrolles : 1999 - 2001
2 janvier 2006 1 02 /01 /janvier /2006 05:50


Prise de tête. Catherine Mégret condamnée pour discrimination à la prime de naissance.
 

Paru dans l’Humanité du 11/11/2000

 

La potiche épinglée

 

La justice est passée. Catherine Mégret, la femme de l’autre, maire par épousailles de Vitrolles (Bouches-du-Rhône), vient d’être condamnée à trois mois de prison avec sursis, 100 000 francs d’amende et deux ans d’inéligibilité pour discrimination à la prime de naissance. Son premier adjoint, Hubert Fayard, s’est vu infliger la même peine par le tribunal correctionnel. Ces deux individus annoncent leur décision de faire appel. L’important dans cette sombre histoire, c’est que la justice indique les limites de l’admissible. En France, il doit être dit et rappelé que le racisme et la discrimination sous une forme ou sous une autre relève du délit. C’est fait.

 

Catherine Mégret ne roule évidemment pas seule. Son Bruno de mari ne pouvant régner sur Vitrolles, elle a été envoyée au chagrin. Mais ne croyez pas cette dame potiche sans ressort. Elle est capable de déclarer à la sortie du tribunal : " Quand des Maliens viennent ch... dans nos églises... " Cette femme de bonne famille, plus habituée aux beaux quartiers de Paris qu’à la zone industrielle de Vitrolles a la rage aux dents, la haine au cour.

 
De quoi est-elle accusée ?
 

Mettant en avant le prétendu principe de " préférence nationale ", la municipalité de Vitrolles a décidé en janvier 1998 la création d’une allocation de naissance de 5000 francs, versée aux seules familles dont l’un des parents au moins est français ou ressortissant de l’Union européenne. La première famille distinguée, après un moment de réflexion, a repoussé l’offre, 5 000 francs n’arrivaient pas à compenser les vives réactions de la famille et des voisins.

 

La famille Mégret a commis d’incommensurables dégâts à Vitrolles. La gauche ne semble toujours pas en capacité de réagir alors que le mouvement associatif appelle à l’union, au rassemblement, à l’efficacité. Face à la dame Mégret, ceux qui joueront à la désunion auront à répondre d’une terrible responsabilité. À Vitrolles et ailleurs.

 
José Fort
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Published by Didier HACQUART - dans Histoire politique de Vitrolles : 1999 - 2001
2 janvier 2006 1 02 /01 /janvier /2006 05:45


Téléphone Rouge

 


Vitrolles: l'atout de Tichadou

 

source : Le Nouvel Observateur le 16/11/2000

 

A Vitrolles, où une primaire PC-PS est désormais inéluctable, le candidat socialiste, Dominique Tichadou, est en passe de réunir sur sa liste les Verts, les radicaux et le MDC. Il a surtout obtenu le soutien d'une personnalité du mouvement associatif, très en pointe dans le combat anti-FN : Marie-Christine Vinci, présidente de la Maison pour Tous, figurera en effet en deuxième position sur sa liste

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Published by Didier HACQUART - dans Histoire politique de Vitrolles : 1999 - 2001
2 janvier 2006 1 02 /01 /janvier /2006 05:16

Catherine Mégret condamnée
 
Paru dans l’Humanité du 05/12/2000
 

La cour d’appel d’Aix-en-Provence a confirmé hier la condamnation à une amende de 15 000 francs chacun la maire de Vitrolles, Catherine Mégret (MNR) et son premier adjoint Hubert Fayard pour diffamation envers l’association culturelle les Productions du Sous-Marin.

 

Ils avaient diffamé l’association, afin de justifier la fermeture du local du Sous-Marin à Vitrolles, le 6 octobre 1997, au lendemain d’un concert du groupe de rock Noir Désir.

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Published by Didier HACQUART - dans Histoire politique de Vitrolles : 1999 - 2001
2 janvier 2006 1 02 /01 /janvier /2006 05:05

Hollande hausse le ton
 

source : Le Nouvel Observateur le 21/12/2000 auteur : François Bazin

 

Hollande est inquiet. Il a pris rendez-vous avec René Olmeta et surtout, mardi dernier, après la réunion du bureau national du PS, il a convoqué Guy Bono, le premier secrétaire de la fédération des Bouches-du-Rhône, ainsi que Patrick Mennucci, l'homme de tous les contacts du côté du Vieux-Port, pour leur dire son inquiétude devant les récents développements de la campagne municipale à Marseille. Dans la deuxième ville de France, le leader du PS, veut la paix des ménages. Il ne se fait guère d'illusions sur le résultat final mais à ses yeux, la préservation du rassemblement de la gauche derrière Olmeta reste un impératif.

                                                                        

Hollande est également attentif à la situation de Vitrolles. Là, dans la ville dirigée par Catherine Mégret, il a pris acte de la division de la gauche, faute d'accord entre le PS et le PC.

 
Mais il a clairement averti ses camarades qu'une défaite ne leur serait pas pardonnée. Fin janvier, Hollande doit se rendre dans les Bouches-du-Rhône. Pour lancer la campagne ou rétablir le calme ?

 
F. B.
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Published by Didier HACQUART - dans Histoire politique de Vitrolles : 1999 - 2001
2 janvier 2006 1 02 /01 /janvier /2006 05:04

Le Sous-marin coule le MNR à Vitrolles

Paru dans le Nouvel Obs du 24/12/200

La Cour d'appel a confirmé la condamnation pour diffamation de Catherine Mégret à la suite des propos tenus pour justifier la fermeture de l'association le Sous-Marin.


Catherine Mégret, maire de Vitrolles (MNR), et son premier adjoint Hubert Fayard ont vu ce lundi confirmée par la Cour d’appel d’Aix-en-provence leur condamnation pour diffamation envers l’association culturelle “les Productions du Sous-marin” .

Les magistrats ont néanmoins diminué le montant des dommages et intérêts que le tribunal correctionnel d’Aix-en-Provence avait fixé à 50.000 francs, en novembre 1999. Les deux élus d’extrême droite devront payer solidairement 10.000 francs pour leur propos tenus dans La Lettre du maire ainsi que 10.000 francs de dommages et intérêts à l’association pour des déclarations faites sur la même affaire lors d’une conférence de presse.

Catherine Mégret et Hubert Fayard comparaissaient pour des propos tenus afin de justifier la fermeture du local du Sous-marin à Vitrolles le 6 octobre 1997, au lendemain d’un concert du groupe de rock Noir Désir. Cette décision avait entraîné de vives réactions dans le milieu associatif.

Outre les sanctions pécuniaires, les magistrats ont ordonné la publication du jugement dans le quotidien la Marseillaise et dans le prochain numéro de La lettre du maire. N.O.
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Published by Didier HACQUART - dans Histoire politique de Vitrolles : 1999 - 2001
2 janvier 2006 1 02 /01 /janvier /2006 05:00

L'extrême-droite est-elle morte?
 

source : Le Nouvel Observateur le 04/01/2001



Vitrolles: le dernier coup des Mégret

 
En attendant la "divine surprise"


Leur défaite trop vite annoncée suscite trop d'ambitions -donc de candidatures- dans le camp de leurs adversaires. Et crée les conditions d'une triangulaire risquée.

 

Bruno Mégret est un nomade. Il vit en famille à Saint-Cloud. Il préside, à Paris, le petit Mouvement national républicain (MNR). Il travaille à Lille, depuis que ses déboires politiques l'ont contraint à reprendre sa profession d'ingénieur des Ponts et Chaussées. Il milite dans les quartiers Nord de Marseille où il conduira une liste lors des prochaines municipales.

 

Mais quand il reçoit, c'est le plus souvent à Vitrolles. A la mairie. Dans le bureau de sa femme qu'il squatte sans complexes. Quand il parle de Catherine Mégret, le dauphin déchu de Le Pen a des mots délicieux. "Elle m'a suppléé avec courage, lors de la partielle de février 1997, à une époque où j'étais inéligible. On a gagné. Depuis, elle s'est piquée au jeu. Elle a présidé la plupart des conseils municipaux. Elle aurait pu me laisser sa place pour le prochain mandat. Mais à la limite, elle a désormais plus de chances que moi de conserver cette mairie.""A la limite". Il y a là comme une forme d'aveu. Bruno Mégret, le bulletin municipal grand ouvert sur les genoux, a beau vanter le bilan des équipes qui, ici, sont en fait les siennes et entonner le couplet habituel sur les divisions de ses adversaires -"pourtant tous de gauche, même le RPR !"-, le moral n'y est plus. Vitrolles devait être le laboratoire central du mégrétisme. C'est désormais sa vitrine lézardée. La mairie, ce gros cube de béton planté au cœur d'une zone commerciale sans vie et sans âme, est une maison vide. Le maire y passe en fin de semaine. Les principaux adjoints ont plié bagage, les uns pour tenter leur chance dans d'autres communes, les autres, les plus nombreux, pour ne plus être mêlés à la drôle de cuisine vitrollaise.

 

Les responsables administratifs de la Ville sont également partis et ils n'ont pas été remplacés, faute de candidats. Bruno Mégret parle de "rotation des cadres". Il prétend qu'avec la durée, et donc un second mandat, "tout se remettra logiquement en place". Il oublie de dire que sa femme vient d'être condamnée pour "discrimination" pour avoir voulu instaurer "une prime à la naissance française" et qu'elle est sous le coup d'une peine d'inéligibilité dont elle a fait appel. Même dans la gestion des symboles, Bruno Mégret la joue petit bras. Il dit que tout cela est la faute d'une justice "aux ordres" et d'un préfet "socialiste". Quand il ne célèbre pas ses exploits passés -"A Vitrolles, on a gagné dans un duel, contre un maire PS et non pas dans une triangulaire"-, il justifie d'avance les difficultés qui l'attendent: "Des quatre villes remportées par le Front aux dernières municipales, il faut bien reconnaître que celle-ci est la plus ancrée à gauche.

 

"Vitrolles, ville ouverte ? Tout le monde le pense dans les états-majors partisans, et c'est bien là le problème. Depuis leur victoire de 1997 (46% au premier tour, 52,5% au second), les Mégret ont encaissé, outre les fruits d'une gestion hasardeuse, les contrecoups de la scission du FN et de la baisse d'influence globale de l'extrême-droite en France. Ils ont encore localement de beaux restes électoraux. Mais ils n'ont plus le quasi-monopole de l'opposition face à un édile contesté et contestable nommé Jean-Jacques Anglade, trop longtemps soutenu par le PS puis exclu de ses rangs après sa défaite et sa condamnation par la justice.

 

Le pouvoir, désormais, c'est eux. On voit mal cependant comment ils pourraient le conserver en mars prochain, dans la foulée d'une cantonale perdue, de justesse il est vrai, en 1998 et d'européennes décevantes l'année suivante. Cette situation a aiguisé les appétits. Notamment dans les rangs de la majorité plurielle. Elle a effacé en quelques mois les bonnes résolutions unitaires affichées en haut lieu. Tout avait pourtant commencé par un sympathique déjeuner de chefs.

 

Automne 1999: François Hollande et Robert Hue, accompagnés de leurs principaux adjoints, ont rendez-vous dans un restaurant parisien. Au menu, entre autres, les municipales. Quatre villes d'extrême-droite ? Et si la gauche présentait à chaque fois une liste d'union, dirigée ici par un socialiste, là par un communiste, ailleurs par un écolo et par un chevènementiste ? Pour le premier secrétaire du PS, c'est une hypothèse séduisante en raison de sa valeur symbolique. Pour le secrétaire national du PC, c'est une ouverture inespérée. A Vitrolles, l'un de ses amis, Alain Hayot, multiplie depuis quelque temps les tours de piste électoraux. Il est vite averti. Sans prendre le moindre contact avec ses partenaires locaux, il se lance: "J'ai accepté la proposition des instances nationales de représenter la majorité plurielle aux prochaines municipales. "Depuis, la polémique fait rage au sein de la gauche vitrollaise. Conflit de personnes? Sans doute. Conflit d'intérêts? Assurément. Quand on y regarde de près, Vitrolles est en effet la seule ville d'extrême-droite qui soit à la portée de la majorité plurielle. Dans les Bouches-du-Rhône, les socialistes, qui ont fait leur deuil de Marseille, ne sont pas disposés à laisser passer pareille occasion de victoire. Ils plaident leur cause à Paris. Ils expliquent que leur candidat, Dominique Tichadou, a repris en main la section de Vitrolles et qu'il a remporté le canton dont les limites sont celles de la ville après avoir largement devancé, au premier tour, son concurrent communiste, pourtant soutenu par les Verts et le MDC.

 

Un sondage est commandé à la Sofres. Il confirme le net avantage du PS. Mais, sur le terrain, les dés ont déjà roulé et, côté communiste, on ne veut plus entendre parler de cette "logique de comptable".

 

Adieu, l'union. Bonjour, les vieux réflexes. Tichadou et Hayot. Difficile de trouver personnalités plus contrastées. L'un est médecin, l'autre universitaire. Tous les deux sont marseillais. Rejeton d'une vieille famille communiste, le champion du PS est venu sur le tard à la politique. Un temps rocardien, compagnon de dissidence de Michel Pezet en 1995, il a été installé à Vitrolles par l'ancien patron de la fédération, François Bernardini. Comme lui, il estime qu'en politique c'est le rapport de force entre les partis, vérifié devant les électeurs, qui fonde la légitimité. De ce point de vue, la sienne est indiscutable. C'est pour cela qu'il avance. Avec obstination, sans états d'âme et avec, en tête, l'idée que la ville sera peut-être demain la clé de la circonscription.

 

Hayot, lui, est un bon soldat de la ligne Hue. A la région, il est aussi l'un des vice-présidents favoris du socialiste Michel Vauzelle. Pied-noir, un brin impulsif, il s'est lancé très vite -trop vite ?- dans une bagarre dont il n'a pas su s'extraire et que ses relais fédéraux et nationaux ont compliquée à l'envi. Depuis que les petits partis de la gauche plurielle (Verts, radicaux, MDC) ont rallié la cause de Tichadou, il se présente non plus comme le candidat adoubé par Paris, mais comme le héraut d'une gauche "citoyenne" dont les forces vives seraient issues du mouvement associatif vitrollais. Le changement de pied est spectaculaire et la ficelle un peu grosse. Elle n'a pas pris auprès du collectif anti-FN, Résister, proche de l'extrême-gauche et qui envisage désormais de présenter sa propre liste. Elle a séduit en revanche le clan rapproché de l'ancien maire, Jean-Jacques Anglade, qui n'en finit pas de régler ses comptes, en sous-main, avec ceux qu'il juge seuls responsables de sa défaite d'il y a près de trois ans.

 

Et si c'était ça, le dernier coup des Mégret ? Un vide qui suscite le trop-plein dans le camp adverse. Une défaite trop vite annoncée qui crée toutes les conditions d'un pépin électoral, jamais à exclure dans une ville meurtrie et déboussolée après tant d'années de folie politique.

 

On se compte au premier tour avant de se rassembler dans l'urgence au second : à Vitrolles, la gauche la joue classique. Elle laisse ainsi se développer dans ses rangs un climat très malsain. Au lieu de prendre le large dans l'union, elle installe les conditions d'une triangulaire risquée qui fait rêver Christian Rossi, le candidat de presque toute la droite, solide routier de l'appareil RPR aux allures de Séguin, en moins volcanique, tandis qu'à la mairie les Mégret se plaisent à imaginer un dernier miracle politique.

 
FRANÇOIS BAZIN
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Published by Didier HACQUART - dans Histoire politique de Vitrolles : 1999 - 2001
2 janvier 2006 1 02 /01 /janvier /2006 04:59

L'extrême-droite est-elle morte?
 

source : Le Nouvel Observateur le 04/01/2001



Vitrolles: le dernier coup des Mégret

 
En attendant la "divine surprise"


Leur défaite trop vite annoncée suscite trop d'ambitions -donc de candidatures- dans le camp de leurs adversaires. Et crée les conditions d'une triangulaire risquée.

 

Bruno Mégret est un nomade. Il vit en famille à Saint-Cloud. Il préside, à Paris, le petit Mouvement national républicain (MNR). Il travaille à Lille, depuis que ses déboires politiques l'ont contraint à reprendre sa profession d'ingénieur des Ponts et Chaussées. Il milite dans les quartiers Nord de Marseille où il conduira une liste lors des prochaines municipales.

 

Mais quand il reçoit, c'est le plus souvent à Vitrolles. A la mairie. Dans le bureau de sa femme qu'il squatte sans complexes. Quand il parle de Catherine Mégret, le dauphin déchu de Le Pen a des mots délicieux. "Elle m'a suppléé avec courage, lors de la partielle de février 1997, à une époque où j'étais inéligible. On a gagné. Depuis, elle s'est piquée au jeu. Elle a présidé la plupart des conseils municipaux. Elle aurait pu me laisser sa place pour le prochain mandat. Mais à la limite, elle a désormais plus de chances que moi de conserver cette mairie.""A la limite". Il y a là comme une forme d'aveu. Bruno Mégret, le bulletin municipal grand ouvert sur les genoux, a beau vanter le bilan des équipes qui, ici, sont en fait les siennes et entonner le couplet habituel sur les divisions de ses adversaires -"pourtant tous de gauche, même le RPR !"-, le moral n'y est plus. Vitrolles devait être le laboratoire central du mégrétisme. C'est désormais sa vitrine lézardée. La mairie, ce gros cube de béton planté au cœur d'une zone commerciale sans vie et sans âme, est une maison vide. Le maire y passe en fin de semaine. Les principaux adjoints ont plié bagage, les uns pour tenter leur chance dans d'autres communes, les autres, les plus nombreux, pour ne plus être mêlés à la drôle de cuisine vitrollaise.

 

Les responsables administratifs de la Ville sont également partis et ils n'ont pas été remplacés, faute de candidats. Bruno Mégret parle de "rotation des cadres". Il prétend qu'avec la durée, et donc un second mandat, "tout se remettra logiquement en place". Il oublie de dire que sa femme vient d'être condamnée pour "discrimination" pour avoir voulu instaurer "une prime à la naissance française" et qu'elle est sous le coup d'une peine d'inéligibilité dont elle a fait appel. Même dans la gestion des symboles, Bruno Mégret la joue petit bras. Il dit que tout cela est la faute d'une justice "aux ordres" et d'un préfet "socialiste". Quand il ne célèbre pas ses exploits passés -"A Vitrolles, on a gagné dans un duel, contre un maire PS et non pas dans une triangulaire"-, il justifie d'avance les difficultés qui l'attendent: "Des quatre villes remportées par le Front aux dernières municipales, il faut bien reconnaître que celle-ci est la plus ancrée à gauche.

 

"Vitrolles, ville ouverte ? Tout le monde le pense dans les états-majors partisans, et c'est bien là le problème. Depuis leur victoire de 1997 (46% au premier tour, 52,5% au second), les Mégret ont encaissé, outre les fruits d'une gestion hasardeuse, les contrecoups de la scission du FN et de la baisse d'influence globale de l'extrême-droite en France. Ils ont encore localement de beaux restes électoraux. Mais ils n'ont plus le quasi-monopole de l'opposition face à un édile contesté et contestable nommé Jean-Jacques Anglade, trop longtemps soutenu par le PS puis exclu de ses rangs après sa défaite et sa condamnation par la justice.

 

Le pouvoir, désormais, c'est eux. On voit mal cependant comment ils pourraient le conserver en mars prochain, dans la foulée d'une cantonale perdue, de justesse il est vrai, en 1998 et d'européennes décevantes l'année suivante. Cette situation a aiguisé les appétits. Notamment dans les rangs de la majorité plurielle. Elle a effacé en quelques mois les bonnes résolutions unitaires affichées en haut lieu. Tout avait pourtant commencé par un sympathique déjeuner de chefs.

 

Automne 1999: François Hollande et Robert Hue, accompagnés de leurs principaux adjoints, ont rendez-vous dans un restaurant parisien. Au menu, entre autres, les municipales. Quatre villes d'extrême-droite ? Et si la gauche présentait à chaque fois une liste d'union, dirigée ici par un socialiste, là par un communiste, ailleurs par un écolo et par un chevènementiste ? Pour le premier secrétaire du PS, c'est une hypothèse séduisante en raison de sa valeur symbolique. Pour le secrétaire national du PC, c'est une ouverture inespérée. A Vitrolles, l'un de ses amis, Alain Hayot, multiplie depuis quelque temps les tours de piste électoraux. Il est vite averti. Sans prendre le moindre contact avec ses partenaires locaux, il se lance: "J'ai accepté la proposition des instances nationales de représenter la majorité plurielle aux prochaines municipales. "Depuis, la polémique fait rage au sein de la gauche vitrollaise. Conflit de personnes? Sans doute. Conflit d'intérêts? Assurément. Quand on y regarde de près, Vitrolles est en effet la seule ville d'extrême-droite qui soit à la portée de la majorité plurielle. Dans les Bouches-du-Rhône, les socialistes, qui ont fait leur deuil de Marseille, ne sont pas disposés à laisser passer pareille occasion de victoire. Ils plaident leur cause à Paris. Ils expliquent que leur candidat, Dominique Tichadou, a repris en main la section de Vitrolles et qu'il a remporté le canton dont les limites sont celles de la ville après avoir largement devancé, au premier tour, son concurrent communiste, pourtant soutenu par les Verts et le MDC.

 

Un sondage est commandé à la Sofres. Il confirme le net avantage du PS. Mais, sur le terrain, les dés ont déjà roulé et, côté communiste, on ne veut plus entendre parler de cette "logique de comptable".

 

Adieu, l'union. Bonjour, les vieux réflexes. Tichadou et Hayot. Difficile de trouver personnalités plus contrastées. L'un est médecin, l'autre universitaire. Tous les deux sont marseillais. Rejeton d'une vieille famille communiste, le champion du PS est venu sur le tard à la politique. Un temps rocardien, compagnon de dissidence de Michel Pezet en 1995, il a été installé à Vitrolles par l'ancien patron de la fédération, François Bernardini. Comme lui, il estime qu'en politique c'est le rapport de force entre les partis, vérifié devant les électeurs, qui fonde la légitimité. De ce point de vue, la sienne est indiscutable. C'est pour cela qu'il avance. Avec obstination, sans états d'âme et avec, en tête, l'idée que la ville sera peut-être demain la clé de la circonscription.

 

Hayot, lui, est un bon soldat de la ligne Hue. A la région, il est aussi l'un des vice-présidents favoris du socialiste Michel Vauzelle. Pied-noir, un brin impulsif, il s'est lancé très vite -trop vite ?- dans une bagarre dont il n'a pas su s'extraire et que ses relais fédéraux et nationaux ont compliquée à l'envi. Depuis que les petits partis de la gauche plurielle (Verts, radicaux, MDC) ont rallié la cause de Tichadou, il se présente non plus comme le candidat adoubé par Paris, mais comme le héraut d'une gauche "citoyenne" dont les forces vives seraient issues du mouvement associatif vitrollais. Le changement de pied est spectaculaire et la ficelle un peu grosse. Elle n'a pas pris auprès du collectif anti-FN, Résister, proche de l'extrême-gauche et qui envisage désormais de présenter sa propre liste. Elle a séduit en revanche le clan rapproché de l'ancien maire, Jean-Jacques Anglade, qui n'en finit pas de régler ses comptes, en sous-main, avec ceux qu'il juge seuls responsables de sa défaite d'il y a près de trois ans.

 

Et si c'était ça, le dernier coup des Mégret ? Un vide qui suscite le trop-plein dans le camp adverse. Une défaite trop vite annoncée qui crée toutes les conditions d'un pépin électoral, jamais à exclure dans une ville meurtrie et déboussolée après tant d'années de folie politique.

 

On se compte au premier tour avant de se rassembler dans l'urgence au second : à Vitrolles, la gauche la joue classique. Elle laisse ainsi se développer dans ses rangs un climat très malsain. Au lieu de prendre le large dans l'union, elle installe les conditions d'une triangulaire risquée qui fait rêver Christian Rossi, le candidat de presque toute la droite, solide routier de l'appareil RPR aux allures de Séguin, en moins volcanique, tandis qu'à la mairie les Mégret se plaisent à imaginer un dernier miracle politique.

 
FRANÇOIS BAZIN
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Published by Didier HACQUART - dans Histoire politique de Vitrolles : 1999 - 2001
2 janvier 2006 1 02 /01 /janvier /2006 04:55


Municipales: les Mégret donnés battus à Vitrolles

Paru dans le Nouvel Obs du 02/02/2001
 

La liste de gauche l'emporterait largement devant celle conduite par l'épouse du leader d'extrême-droite.

 


Catherine Mégret, maire MNR (Mouvement national républicain, extrême-droite) de Vitrolles serait battue lors des prochaines municipales de mars par la liste de gauche, selon un sondage Louis Harris publié ce vendredi matin dans le quotidien communiste régional La Marseillaise.


Au deuxième tour de l'élection, la liste conduite par l'épouse du président du MNR, Bruno Mégret, est en effet créditée de 43% contre 57% pour une liste d'union de la gauche, menée par le socialiste Dominique Tichadou (PS, Verts, MDC et PRG). Face à une liste conduite par le PCF Alain Hayot, Catherine Mégret recueillerait 44% (contre 46% à Alain Hayot).


Toujours selon ce sondage, au premier tour, Alain Hayot créerait la surprise en recueillant 20% des voix (contre 14% aux précédentes élections cantonales). Catherine Mégret recueillerait 33%, Dominique Tichadou 25% et la liste dite d'union de la droite, menée par Christian Rossi, 22% des voix.


Selon le même sondage, 51% des personnes interrogées jugent de manière négative le bilan de la gestion des époux Mégret.

- Le sondage a été réalisé auprès d'un échantillon de 400 électeurs représentatifs selon la méthode des quotas.

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Published by Didier HACQUART - dans Histoire politique de Vitrolles : 1999 - 2001