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Pour mieux connaitre  l’histoire politique de Vitrolles, gérée pendant 5 années (1997 - 2002) par l'extrême droite et le couple Bruno et Catherine MEGRET, plus de 200 articles de presse sont à votre disposition (colonne de droite, rubrique "thèmes" sur ce blog). A l'heure de la banalisation de l'extrême droite, un devoir de mémoire s'impose avec l'expérience vécue à  Vitrolles.

Cette histoire politique est désormais complétée par des vidéos que vous pouvez retrouver dans le thème "l'histoire politique de Vitrolles en vidéo", dans la colonne de droite. Cette rubrique sera renseignée au fil du temps.

@ DH
5 janvier 2006 4 05 /01 /janvier /2006 05:50

Mégret: A nous deux, Le Pen!
 

source : Le Nouvel Observateur le 03/09/1998 auteur : Carole Barjon


Il l'avait juré. Jamais, il ne ferait la bêtise de se dresser contre Jean-Marie Le Pen. Jamais il ne se laisserait aller, lui, Bruno Mégret, à de tels errements. Ces enfantillages étaient bons pour les autres, ceux de la bande des quatre. Il y a quelques années, il le répétait même à qui voulait l'entendre: «J'ai toujours dit que je ne serai pas le Rocard de Le Pen».


Pourtant, il s'est lancé. En revendiquant en tant que «second» par presse interposée la semaine dernière, le droit de conduire la liste européenne si l'inéligibilité de Jean-Marie Le Pen était confirmée, Bruno Mégret s'est attaqué au pouvoir réservé: celui des nominations. En remettant en cause le souhait émis par Le Pende présenter le cas échéant sa femme Jany, le délégué général du Front national, a choisi de défier publiquement le chef suprême,président et fondateur du parti. Faute politique?


Sans doute si l'on se fonde seulement sur la vigueur des réactions qui se sont exprimées à l'université d'été de Toulon toute la semaine dernière. Après avoir eu droit aux menaces du leader charismatique - «Il fait ses confidences plutôt à la presse qu'au président, il devrait pourtant avoir de bonnes raisons de se méfier» - Mégret a du encaisser un à un les assauts des lieutenants de Le Pen, de Bernard Antony faisant acclamer Jany Le Pen à la tribune à Jean-Claude Martinez s'étonnant qu'un Mégret puisse refuser l'application de la jurisprudence Vitrolles. Allusion au fait que Mégret n'avait pas hésité, lui, à présenter sa femme à sa place. Mégret ou l'arroseur arrosé. Le Pen enfin a rappelé quelques vérités. Il est le seul habilité à constituer la liste, comme il l'a toujours fait par le passé. Il n'a nul besoin de consulter les instances dirigeantes. Du reste, «il n'y a qu'un seul numéro au FN, c'est le numéro un». Un coup de griffe qui se voulait un coup de grâce.


Difficile d'imaginer que Mégret n'avait pas mesuré la puissance de l'orage qu'il allait déclencher. Mieux que quiconque, il sait que Le Pen ne lâchera jamais les rênes, que le leader du FN veut «mourir en scène» comme le confie un de ses proches (1). Que si Le Pen est lucide quant à la faiblesse de ses chances d'accéder au pouvoir, il entend bien profiter jusqu'au bout des avantages que lui confère sa situation de président de parti. «Jouisseur plus que conquérant», avait un jour dit de lui Charles Pasqua. Il a la haute main sur le système de financement du FN et ne laissera personne d'autre que lui gérer cette manne-là. Il continuera jusqu'à l'élection présidentielle de 2002. Au   moins.


Mégret sait tout cela depuis longtemps. Il a admis qu'il devrait prendre son mal en patience, que sa montée en puissance serait longue et semée d'embûches. Il y est prêt. Car, il compte bien un jour toucher l'intégralité de sa mise. S'il s'est donné tant de mal pour organiser ce parti, c'est bien pour en hériter dans sa totalité. Et non pour fomenter une scission hasardeuse. N'en déplaise à tous ceux qui, à droite, spéculent sur cette hypothèse et rêvent d'une alliance avec un homme jugé - hâtivement - plus fréquentable que Le Pen. «En politique, toute prise de décision doit être justifiée par une double légitimité: celle de l'homme et celle du moment», dit-il. Le grand moment, il le sait, n'est pas encore venu.


En revanche, Mégret connaît aussi ses classiques: en politique, on se pose quand on s'oppose. Et, de ce point de vue, l'heure lui a semblé propice pour pointer du doigt ce qu'il juge comme une faute de Le Pen. En proposant que sa femme tire la liste européenne s'il était empêché, Le Pen continue de donner dans le folklore et alimente les critiques sur la dérive monégasque du Front national. Il a pris le risque de désorienter des militants qui commençaient à prendre goût au sérieux et à l'organisation institués par Mégret. Mégret a osé défier Le Pen parce qu'il sait que les militants ont déjà maintes fois plébiscité son efficacité. Il veut appuyer où ça fait mal, souligner l'incongruité de la farce imaginée par le leader du FN, et mettre en évidence la faiblesse d'un Le Pen de plus en plus réduit à des artifices pour continuer de régner. Mégret distille le poison et escompte qu'il diffusera lentement.


Mais, ce faisant, il a aussi injecté les germes de la division. Pour la première fois de son histoire, le Front national est en proie à une guerre des chefs devenue publique. Innovation intéressante pour un parti qui vantait jusque-là son unité et sa cohérence comparées aux autres partis condamnés, eux, aux querelles éternelles. Et qui prouve que même l'absence de démocratie et le culte du chef ne préservent pas de ces mortelles contingences. C'est peut-être la seule bonne nouvelle pour une droite républicaine dont la rentrée politique s'avère plus sinistre encore que la précédente

.
CAROLE BARJON


(1) « L'Après-Le Pen », de Michaël Darmon et Romain Rosso.

 
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Published by Didier HACQUART - dans Histoire politique de Vitrolles : 1997 - 1998
5 janvier 2006 4 05 /01 /janvier /2006 04:30

Loïc Taniou Du Sous-Marin de Vitrolles
 

Paru dans l’Humanité du 30/10/1998

 

Votre réaction à l’attentat "en représailles" à l’organisation d’un concert "Rock identitaire" par la mairie FN de Vitrolles ?.

 

Nous ne sommes pas d’accord avec de telles méthodes : on ne combat pas le FN avec des attentats. Ensuite, qui sont les auteurs ? L’organisation du "RIF" (Rock identitaire français) n’est pas une réussite. Qui cet attentat arrange-t-il ? Si le but était d’empêcher la tenue de leur concert le 7 novembre, les auteurs s’y sont pris à l’avance. Enfin, je ne suis pas un professionnel du terrorisme...

 

Où en êtes-vous de la préparation des concerts des 6 et 7 novembre pour vos quatre ans d’existence ?

 

Tout se passe très bien : tant au niveau du public que de la communication. Ce seront deux jours de vraie fête avec une soirée rock et une autre, métisse. Nous avons pris les dispositions nécessaires afin que tout se déroule pour le mieux avec la mise en place d’un service de sécurité agréé par la préfecture. Nous nous sommes adressé à cette dernière pour qu’elle assure la présence de la police nationale. Nous sommes vigilants car le 7, date du concert du "RIF", des gens vont venir d’un peu partout avec des idées extrêmes dans leur tête. Mais nous nous refusons à toute provocation.

 
ZOE LIN
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Published by Didier HACQUART - dans Histoire politique de Vitrolles : 1997 - 1998
5 janvier 2006 4 05 /01 /janvier /2006 04:15


Vingt minutes en apnée chez les fachos de Vitrolles

 

Paru dans l’Humanité du 09/11/1998

 
De notre envoyée spéciale.
 

"La date du concert du RIF (Rock identitaire français) le même soir que le concert-anniversaire du Sous-Marin, une coïncidence ?" Anne-Marie Charlot, responsable des affaires "culturelles" à la mairie de Vitrolles, affiche un léger sourire : "Absolument aucune. Ce concert était prévu de longue date, nous n’allons pas le déplacer en fonction du calendrier des autres associations." Bien sûr. Combien de personnes attendez-vous ? Réponse : "C’est difficile à chiffrer. Il y a eu d’énormes pressions. L’attentat du Stadium a probablement découragé pas mal d’entre elles. Des rumeurs d’annulation ont couru : beaucoup n’ont pas tenté le voyage."

 

Les fausses victimes. Quelques instants auparavant, dialogue avec un des "organisateurs" de la soirée qui justifie son accent parisien : "Je suis là pour Mémorial Records (la maison de disque chapeautée par le Front national). Je suis venu prêter main-forte aux organisateurs d’ici. Jusqu’à 16 heures, nous ne savions pas si le concert pourrait avoir lieu." Pourquoi ? "Il y a eu d’énormes pressions." Une consigne de boycott ? Réponse en forme d’esquive : "Si vous étiez chef d’entreprise, vous hésiteriez à louer votre matériel de crainte de le voir sauter." Où ont-ils donc déniché le matériel de son et la structure ? Pas de réponse. Est-ce la mairie de Vitrolles ? Toujours pas de réponse. Les dégâts occasionnés par "l’attentat" au Stadium la semaine dernière n’étaient pas importants au point de déplacer le concert : "Au contraire, plus rien n’était utilisable." Combien de billets avez-vous vendus ? Pas de chiffre avancé : "Il était difficile de se procurer un billet d’entrée, d’autant que les points de vente habituels (FNAC) ont refusé de les vendre."

 

Fliquage en règle. Se présenter en victime, le ton est donné dès les premières mesures de Vae Victis, premier groupe de la soirée : "Merci d’être venus. Nous sommes là malgré la guerre totale que nous ont menée nos ennemis." Quelques éructations dans la salle, très vite recouvertes par le vacarme d’une guitare et d’une basse. Une bande-son défile : Vae Victis aurait-il du mal à recruter des musiciens ? Retour à la case départ.

 

Nous sommes une poignée de journalistes à attendre de pouvoir entrer sous le chapiteau : deux consoeurs du "Figaro" et de "la Provence", des photographes de l’AFP, d’Ima Press, de Reuters, une équipe de France 2.

 

Auparavant, il nous aura fallu franchir un premier barrage : une dizaine de policiers municipaux filtrent les voitures, braquant une lampe sur ses occupants. A l’entrée du parking, même scénario. On nous invite poliment à nous garer "par là, ne laissez pas de vide". Leur écusson ressemble à s’y méprendre à celui de la police nationale dont la présence, d’ailleurs, se fait plutôt discrète, même si le commissaire est dans les parages.

 

Quelque cent cinquante personnes attendent que les portes s’ouvrent. Il y a des jeunes bon chic bon genre, lookés étudiants, propres sur eux. Quelques skins, crânes rasés, blousons bombers, l’un enveloppé dans un grand drapeau bleu-blanc-rouge. Des moins jeunes, comme ces deux dames, la quarantaine passée, qui prétendent travailler à la mairie de Gardanne et sont là parce que des amis les ont invitées. On les croisera après dans la salle, égarées, faisant peine à voir. Les portes sont toujours closes. "Pas d’images, pas de photos", ordonne-t-on aux photographes, "mais comme nous connaissons la nature humaine, vous êtes priés de laisser vos appareils dans vos voitures". Les photographes quittent les lieux. Cela ne prend que quelques secondes pour fracturer une voiture...

 

Les journalistes au ban des accusés. Jusqu’alors, le GO, comme il se nomme à aucun nom de responsables du concert ne nous sera fourni Ä, parle à des journalistes non identifiés. Impossible d’avoir un ou des disques des groupes de la soirée : "Ils sont en vente à l’intérieur. Vous êtes journalistes, vous avez des notes de frais..." Ricanements. Nous sommes enfin autorisés à pénétrer dans les lieux. On relève soigneusement le numéro de notre carte professionnelle. On nous fait préciser pour quel journal nous travaillons. Deux solutions : répondre n’importe quoi, ou se présenter comme journaliste de "l’Humanité". J’opte pour la seconde : on est en démocratie, non ? Sans broncher, une jeune femme inscrit le nom du journal face au mien. Jusqu’ici, tout va bien.

 

Dans la salle, on essaie d’échanger quelques mots avec des spectateurs. "Vous êtes journalistes ? J’parle pas aux journalistes. Ils mentent, déforment nos propos", nous dit un colleur d’affiche membre du FN qui "toute la semaine (a) collé pour le concert, mais on se faisait arracher". Il ne veut pas nous parler mais ne nous lâche pas. Pas trop méchant celui-là. Plutôt paumé. Un jeune étudiant se trémousse sottement et s’appuie en rigolant sur un monsieur, bien mis de sa personne : "Vous accompagnez votre fils ?" "Oui, l’accès est difficile." "Vous aimez cette musique ?" "Ils ont le mérite de poser les bons problèmes." Monsieur père parle avec quelques légères réticences, regards appuyés sur le stylo et le carnet : visiblement, il n’aime pas trop les journalistes, mais, trop poli pour l’avouer : "Moi, je n’écoute que de la musique de chambre." C’est cela, oui. Le fils nous ignore, avec superbe.

 
 

"Je suis là parce que je suis blanc." Un petit groupe de skins. On y va ? Le plus grand est aussi le plus jeune d’entre eux, dix-huit ans tout juste. "Je suis là parce que je suis blanc." C’est dit avec le sourire. "Je me définis comme un néonazi. J’aime pas cette musique. C’est une musique de..." Le reste se perd dans le brouhaha. "J’aime que le "oï", le "ska". Je vais aux concerts skin, mais ils sont tenus secrets. Celui de ce soir, ce sont des amis qui me l’ont indiqué." Je me garde de lui rappeler que le ska est une musique d’origine black, d’autant qu’un monsieur lui glisse à ce moment quelques mots à l’oreille. Stupeur sur le visage du jeune skin. Colère : "C’est qui la journaliste de "l’Huma" ? Dégage, tu m’as compris, dégage !" Légère bousculade. La sécurité fait mine de s’interposer, histoire de faire monter la vapeur. Le jeune skin revient à l’attaque. L’homme qui m’a "dénoncée" ferait partie de la garde rapprochée de Mégret. Il se gardera bien de dire son nom. Comme tous les autres d’ailleurs.

 

"L’Huma" viré manu militari. Je range stylo et carnet, m’écarte. On me montre du doigt. Regards mauvais. Pas très fière. J’essaie de me concentrer sur les textes de Vae Victis : "Chanson dédiée à tous les camarades nationalistes : sois pur et dur." Borborygmes de satisfaction dans la salle. Auparavant, on a eu droit à une chanson pour "dénoncer" les médias, "Cassez vos télés !" La salle répond en écho : "Pourris ! Pourris !" C’est alors que je suis sommée par un type qui se présente comme "l’organisateur de la soirée" de le suivre dans le sas d’entrée. "Qui êtes-vous ?" me demande-t-il. Je lui rétorque : "Vous êtes de la police ?" Il réitère sa question, sur un ton plus menaçant. Je lui fais comprendre qu’il sait pertinemment qui je suis. "Pourquoi vous êtes là ?" insiste-t-il.

 

Anne-Marie Charlot assiste à l’interrogatoire sans broncher. Je suis plutôt bien encadrée et de moins en moins rassurée. Je sens qu’on m’agrippe par derrière : un gars a tout simplement ouvert mon sac à dos et fouille à l’intérieur. Je le lui arrache et prends à témoin Anne-Marie Charlot, lui demandant de tenir ses hommes de main : "Je ne le connais pas, c’est quelqu’un du public." Evidemment. Surgissent mes conséurs, affolées par ma disparition. D’autant que, dans la salle, on ne cesse de leur demander où est la journaliste de "l’Huma". Ça sent le roussi. Anne-Marie Charlot me dit que je peux "retourner dans la salle, à condition de ne pas embêter les gens". A condition de ne pas travailler. D’un commun accord, nous décidons unanimement de partir. On se presse vers les voitures. J’aurais tenu vingt minutes en apnée chez les fachos.

 
ZOE LIN
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Published by Didier HACQUART - dans Histoire politique de Vitrolles : 1997 - 1998
5 janvier 2006 4 05 /01 /janvier /2006 04:10


14-18 : quand la mémoire bouche ses trous

 
Paru dans l’Humanité du 12/11/1998
 

Hommage officiel, hier à Paris, où le président de la République et la reine d’Angleterre se sont retrouvés à l’Arc de triomphe. Et d’autres rencontres qui rappellent au souvenir des victimes oubliées, mutins de 17 ou tirailleurs sénégalais.

 

CONTRASTE. La cérémonie officielle hier à l’Arc de triomphe semblait traditionnelle et guindée, alors que les polémiques autour des déclarations de Lionel Jospin sur les mutins de 17, ont replongé dans le vif de 1998, le 80e anniversaire de la Première Guerre mondiale. Sous un grand soleil automnal, Jacques Chirac et Elisabeth II d’Angleterre ont écouté le marsouin Olivier Dréan sonner, en tenue d’époque, les notes du cessez-le-feu, sur le clairon même qui retentit le 11 novembre 1918. Chacun remit une gerbe sur le tombeau du Soldat inconnu, salua Ä suivis par Lionel Jospin Ä les six poilus présents, avant de s’incliner devant les drapeaux des régiments de la Grande Guerre dissous.

Auparavant la foule nombreuse massée sur les Champs-Elysées avait pu assister à un défilé de véhicules et de matériels de 14-18 : taxis de la Marne, canon de 75 tracté par six chevaux portant ses servants, camions Berliet ou Renault de la Voie sacrée à Verdun, char Schneider de 17 tonnes, véhicules infirmiers... Mais, interrogés, les jeunes des collèges et lycées invités, ont éprouvé plus d’émotion à penser à toute cette génération hachée par la mitraille qu’à la reconstitution historique, réduite aux matériels d’époque.

Si Raymond Abescat, doyen des poilus avec ses cent sept ans, était bien là, Abdoulaye Ndiaye, le dernier tirailleur sénégalais de la Grande Guerre, manquait, décédé la veille dans son village de Thiowor à 200 km au nord de Dakar. L’ambassadeur de France au Sénégal est parti lui remettre la Légion d’honneur à titre posthume... Piètre consolation pour un vétéran de cette "force noire à consommer avant l’hiver", selon les mots du général Mangin, l’un des officiers supérieurs pour lesquels la vie des soldats compta le moins au cours du conflit. Le prix de son sang versé Ä deux blessures en 1914 et 1916 Ä après 30 années sans la moindre compensation, est resté figé à 340,21 F par mois. Le montant des pensions versées aux Africains ayant été gelées au jour de l’indépendance de leur pays. Le sort qui fut celui des 608.209 soldats venus des colonies de 1914 à 1918 surgit peu à peu. Et réclame réparation, juge le MRAP.

 

La mémoire encore était aux prises avec le présent, hier à Amboise (Indre-et-Loire) où, nous signale notre correspondant, le maire RPR Bernard Debré s’est laissé aller à déclarer, concernant les mutins de 1917 : "Faudra-t-il réhabiliter ceux qui, en 1940, se sont mis du côté de l’ennemi ?" Aux prises, mais au sens propre, les militants de Ras l’front hier à Vitrolles, bousculés et blessés pour deux d’entre eux par des membres du FN et de la police municipale des époux Mégret, alors qu’ils portaient lors de la cérémonie au cimetière de Vitrolles, une pancarte : "Le FN tente de récupérer la boucherie de 14-18 (...) Nous rendons aussi hommage aux mutins de 1917".

 

D’hommage, il en fut aussi question à Riom, lors du dépôt de gerbe convié par les Verts devant le monument aux mutins de 17 érigé en 1922, à l’initiative de l’ARAC. Dédié "aux victimes innocentes des conseils de guerre", il fait face au monument au morts traditionnel. Trois cents autres personnes se sont retrouvées à Gentioux, un village creusois de 370 habitants, pour une cérémonie célébrant la paix, devant le monument aux morts portant l’inscription "Maudite soit la guerre", érigé en 1923, mais jamais reconnu par les autorités. Au pied du monument, un enfant orphelin en blouse d’écolier et sabots, sa casquette à la main, lève le poing.

 
PATRICK APEL-MULLER.
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Published by Didier HACQUART - dans Histoire politique de Vitrolles : 1997 - 1998
5 janvier 2006 4 05 /01 /janvier /2006 04:00

Le Pen-Mégret... ou la manière de faire
 

Paru dans l’Humanité du 07/12/1998

 

Bataille rangée samedi au conseil national du FN. Les deux "chefs" partagent les mêmes objectifs. Ils divergent sur la méthode.

 

C’EST bien un règlement de comptes qui a eu lieu samedi à la Maison de la chimie à Paris où se réunissait Ä à huis clos Ä le conseil national du Front national. Avec une partie du spectacle dans la salle, l’autre dans la rue. A l’affiche : la purge anti-Mégret accompagnée de cris, de huées, de bousculades, de noms d’oiseaux et quelques démonstrations musclées.

 

La journée a commencé par l’expulsion de la salle de deux proches de Bruno Mégret. Première sortie, Nathalie Debaille, membre du cabinet de Mégret, qui, sur le trottoir de la rue Saint-Dominique, s’étonnait d’avoir été licenciée "pour des raisons économiques" alors que le même jour quatre personnes, dont deux de la famille de Le Pen, "ont été embauchées". Pour elle, "la purge anti-Mégret a commencé". Deuxième sortie, celle d’Hubert Fayard, premier adjoint au maire de Vitrolles, qui déclarait : "On ne m’a jamais traité de la sorte." Au même moment, dans la salle, éclats de voix et applaudissements alternaient selon qui pouvait se faire entendre.

Franck Timmermans, secrétaire général adjoint du FN, évoquait une "injustice", un conseiller régional de PACA, Stéphane Durbel, répliquait en condamnant "un véritable parricide", rappelant aux mégretistes "qui vous a fait rois", les proches du maire consort de Vitrolles demandaient des "explications", un conseiller régional de Rhône-Alpes, Alain Breuil, défendait les "exclus" en s’interrogeant sur les "performances" électorale de Jean-Claude Martinez (le directeur de la campagne des élections européennes) avant d’être raccompagné, lui aussi, vers la sortie. Bref, les chaises n’ont pas volé mais on en était arrivé à l’extrême limite avant de faire appel à Police-Secours, aux pompiers et au SAMU. La guerre larvée entre Le Pen et Mégret a éclaté publiquement samedi dans une Maison de la chimie peut habituée Ä malgré son nom Ä à ce genre d’explosion.

 

La crise couve depuis des mois. Raison officielle : Bruno Mégret est coupable de vouloir s’emparer du parti et revendique une place de choix sur la liste des candidats aux élections européennes. Les véritables motifs sont d’ordre stratégique même si des rivalités personnelles ne sont pas à négliger. Le Pen veut garder le cap d’un FN "pur et dur" alors que Mégret, dont les dents de l’ambition rayent tous les parquets, s’accommoderait d’alliances avec la droite traditionnelle quitte à mettre en sourdine quelques-unes de ses phobies. Raciste et xénophobe, Mégret l’est et le reste comme en témoigne sa gestion de Vitrolles. Le maire consort n’a-t-il pas, par exemple, tenté de mettre en application la "préférence nationale" dans cette ville des Bouches-du-Rhône ?

 

La brutalité de Le Pen et de ses amis ne peut absoudre un Mégret silencieux, perfide et machiavélique. La différence entre les deux hommes portent sur la manière de faire. Pas sur les buts.

 
JOSE FORT.
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Published by Didier HACQUART - dans Histoire politique de Vitrolles : 1997 - 1998
3 janvier 2006 2 03 /01 /janvier /2006 23:50

En Baisse
 

source : Le Nouvel Observateur le 14/01/1999


Jean-Jacques Anglade, ancien maire PS de Vitrolles, est poursuivi pour corruption passive dans une affaire de fausses factures d'un montant de près de 1,5 million de francs. Trois ans de prison dont dix-huit mois avec sursis ont été requis contre lui.

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Published by Didier HACQUART - dans Histoire politique de Vitrolles : 1999 - 2001
3 janvier 2006 2 03 /01 /janvier /2006 23:40

Manifestation contre un congrès mégretiste
 

Paru dans l’Humanité du 18/01/1999

 

La faction mégrétiste du FN tenait son "congrès départemental" samedi après-midi dans le village gersois de Pessan, préparant ainsi le congrès national extraordinaire convoqué par Mégret et ses amis les 23 et 24 janvier à Marignane. Tandis que se tenait cette "réunion privée" dans la salle des fêtes louée par le maire, de nombreuses organisations antifascistes manifestaient, à proximité, leur refus de la haine.

 

Le Gers, département rural réputé paisible, n’est pas épargné par l’idéologie d’extrême droite, même si le FN n’y obtient que 7% à 8%. Le clan mégrétiste semble y prendre le pas sur celui de Le Pen, du moins chez les dirigeants. X (*) , élu FN à Auch, conduisait même, hier, une liste labellisée Mégret aux élections municipales de La Grande Motte. Quant à Jacques Guareschi, ex-secrétaire départemental, "débarqué" pour avoir rallié le maire consort de Vitrolles, il espérait réunir samedi à Pessan "les trois quarts des adhérents à jour de leurs cotisations, c’est-à-dire soixante-dix personnes". En fait, ils n’étaient que vingt-cinq mégrétistes, surtout des personnes âgées. Quatorze seront délégués au congrès de Marignane. Jacques Guareschi l’affirme : "Avec Mégret, le plafond du FN ne restera pas à 15%."

 

Sous les fenêtres, une centaine de personnes crient des slogans antifascistes. Depuis une ouverture, un mégrétiste muni d’un caméscope filme les manifestants. Pour les archives ? Les manifestants : des militants de Ras l’Front, du PCF, de la Confédération paysanne, du PS, des libertaires... Le danger mégrétiste, à leurs yeux, n’est pas moindre que le danger lepéniste. "Ce sont des fascistes, qu’ils soient avec Mégret ou avec Le Pen", s’écrie Jean Saint-Avit, animateur de Ras l’Front, fils de déporté et de résistant. Si le pugilat Le Pen-Mégret a pour ces manifestants quelque chose de réjouissant, beaucoup jugent pourtant que le péril est loin d’être jugulé, car Mégret, susceptible de supplanter Le Pen, contracterait vraisemblablement des alliances avec des fractions de la droite. Et les causes profondes de la montée de l’extrême droite n’ont pas disparu.

 

La mobilisation antifasciste dans le Gers va se poursuivre. La plaque Olof-Palme, du nom du premier ministre suédois assassiné, arrachée par les mégrétistes d’une rue de Vitrolles, sera apposée sur un lieu public de Valence-sur-Baïse le samedi 23 janvier, en présence de l’ambassadeur de Suède en France. Elle ne retournera à Vitrolles que lorsque cette commune ne sera plus sous le joug d’une municipalité d’extrême droite.

 
BRUNO VINCENS


(*) Conformément à la demande de l'intéressé, par mail d'Over-Blog du 06/06/09, le nom de l'intéressé a été retiré

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Published by Didier HACQUART - dans Histoire politique de Vitrolles : 1999 - 2001
3 janvier 2006 2 03 /01 /janvier /2006 23:30

Le grand soir du petit Le Pen
 

source : Le Nouvel Observateur le 21/01/1999 auteur : AGATHE LOGEART


Le chauffeur baisse la vitre. Venue de la nuit noire, une main tend un objet. Une voix dit : « Attention, elle est dégoupillée. » Blotti au fond de la voiture, Bruno Mégret glousse : « C'est peut-être une bombe de mousse à raser ! » Il est de bien bonne humeur, ce soir. Presque enfantin, avec ces fossettes qui apparaissent quand il croit faire une blague. Oh, ce n'est pas que ce déplacement soit particulièrement excitant : Bruno Mégret, venu soutenir la liste FN-tendance « puputschiste » à l'élection municipale partielle de La Grande-Motte, sait bien que le candidat n'est pas fameux, et ne se fait pas d'illusions sur son score.

 

Dans la vie politique, il a toujours détesté « les campagnes, les meetings, les discours, la convivialité ». Et si serrer des mains sur un marché « ne l'embête plus », c'est bien récent... Partager un dîner avec des militants, comme il vient de le faire dans un restaurant désert où on lui conseille de ne pas tourner le dos aux vitres « pour des raisons de sécurité », l'assomme, et il ne fait même pas semblant de le cacher. Alors lui, qui pour rien au monde ne sauterait un repas, se ressert abondamment de « catigot », une espèce d'aïoli de poisson dégoulinant de crème fraîche : il sait bien que personne ne reprochera au garçon si bien élevé qu'il est de ne pas parler la bouche pleine. Non, son plaisir est ailleurs. Dans la déférence soudaine des militants qui l'escortent ? Voire... C'est surtout l'arithmétique locale qui le réjouit : sur les sept listes de droite (pas une de gauche) qui s'affrontent pour emporter cette ville-fantôme de béton brut, le FN-« canal historique » n'a « pas même réussi » à monter une liste. « Et ça, c'est bien un signe, non ? » Douce revanche d'être enfin seul à occuper l'espace, après tant d'années de rances humiliations...

 

Succéder à Le Pen : il en a, depuis longtemps, l'ambition. Depuis quand ? Avec une coquetterie toute féminine, il bat des cils, qu'il a longs et noirs, et esquive. La chose se ferait-elle en douceur, ou brutalement ? C'était, en vérité, la seule inconnue. « De mon côté, n'y a pas de haine, affirme-t-il. Jean-Marie Le Pen pense que le FN, c'est lui. C'est tout.

 

Il n'a pas supporté la victoire de Vitrolles, mon succès au congrès de Strasbourg, pas plus que l'intérêt croissant que je suscite dans les médias. » C'est donc Le Pen qui a porté les premiers coups : en annonçant la candidature de sa femme Jany comme tête de liste aux européennes s'il avait été privé pour deux ans de ses droits civiques, il a franchi la ligne jaune.

 

Bruno Mégret n'a fait qu'agir en état de légitime défense : ce ne serait pas plus compliqué que ça. « A Jean-Marie Le Pen, qui a su rendre possible ce qui était nécessaire » : elle se lit drôlement, aujourd'hui, la dédicace choisie par Bruno Mégret, en exergue de « la Flamme... », le livre qu'il publia en 1990 (1) pour justifier son ralliement au Front national et exposer son programme !

 

Comme il est loin ce jour de novembre 1985 où le jeune Mégret, polytechnicien, diplômé de Berkeley, formé au Club de l'Horloge, en rupture de RPR et fondateur des Comités d'Action républicains, « sentit naître en lui ce quelque chose d'indéfinissable qu'on appelle la confiance » au cours de sa première rencontre avec le président du FN... La confiance ? Parlons-en ! « Diviser pour mieux régner » : très vite Bruno Mégret comprend que c'est la technique du chef.

 

Stirbois, avant de mourir, le savait bien. Gollnisch en a fait l'expérience. Mégret n'a pas été en reste. Humilier aussi : « Il est grand, non, pour un pygmée ? », se plaisait à susurrer Le Pen du haut de son mètre 84, à portée d'oreille de Mégret (1 mètre 58). « Le titounet », « le fafounet », comme il arrivait qu'on le surnomme affectueusement, faisait mine de ne pas entendre. Alors Le Pen en rajoutait.

 

Mégret a une passion pour Napoléon ? « Bruno oublie que sous Napoléon il y avait toujours un cheval ! », s'esclaffe le président. A Saint-Cloud, Mégret prend son tour comme tout le monde, dans la salle d'attente, « son petit cartable sur les genoux, comme s'il était chez le dentiste », se souvient Lorrain de Saint-Affrique, l'ancien conseiller en communication de Jean-Marie Le Pen, exclu en 1994 sur ordre de Mégret pour avoir osé dire (2) que celui-ci « protégeait des néonazis et des admirateurs de l'Allemagne hitlérienne au sein du FN ». « Et les trois filles Le Pen le toisaient, ajoute Lorrain de Saint-Affrique, en disant : "Oh, comme il est petit !" Il y avait de quoi craquer dix mille fois. Mais il a tenu. » Et il a fait de gros efforts : non content d'adresser un mailing à tous les secrétaires départementaux du FN pour les convier à son mariage, en 1992, il a aussi invité le chef et sa femme : la Rolls caramel de Mme Le Pen garée ostensiblement au bas des marches avait-elle d'autre fonction que d'en jeter plein la vue à ces manants qui louaient un château pour leurs noces ? Bruno Mégret a même prié Jean-Marie Le Pen d'être le parrain de son premier enfant, Audouin. « C'était un effort ­ raté ­ pour créer entre nous une complicité qui manquait », explique aujourd'hui le papa. Pour la deuxième, Bertille, il reviendra à ses vrais amis, en choisissant un vieux compagnon du Club de l'Horloge, Jean-Claude Bardet, un ancien du Grece, pour qui l'immigration massive représente « un génocide ». Les tentatives de rapprochement n'ont pas fait taire les rumeurs : « On disait que j'étais homosexuel, franc-maçon, sous-marin du RPR. » On ? « Ragots classiques dans les milieux d'extrême-droite », commente l'intéressé, qui n'a guère de doute sur leur origine, et sait à merveille de quoi il parle.

 

Sourd, aveugle, il travaille, lui. Tente de contenir « le folklore » nazillon qui plombe l'image du FN. Structure le parti, l'organise, lui fabrique un programme, forme des cadres. Le Pen lui chipote les postes auxquels il veut nommer ses amis, les moyens financiers qu'il ne lui concède qu'au compte-gouttes, le poussant « involontairement » à organiser des réseaux parallèles bien commodes aujourd'hui.

 

Mégret vouvoie Le Pen, qui le tutoie : « Sauf quand il est en colère », ce qui n'est pas rare. Jamais il ne le remercie. « D'homme à homme, il ne m'a jamais agressé non plus » : ce qui fait un équilibre. Mégret n'est pas dupe, mais il encaisse : n'ont-ils pas, au-delà de leurs différences, de leurs divergences, le même but : arriver au pouvoir ? Eh bien non ! Bruno Mégret affirme en avoir peu à peu été convaincu.

 

Premier indice : l'élection législative de Gardanne en 1993, où Le Pen, en exigeant le maintien au second tour de Damien Bariller, le bras droit de Mégret, favorise l'élection de Bernard Tapie. Mesure de rétorsion : la droite républicaine fait battre Mégret à Marignane.

 

En 1995, quand le FN emporte quatre villes aux élections municipales, Le Pen fait la fine bouche. A l'approche de chaque élection, il se débrouille pour tricoter une petite phrase innommable qui fait fuir les plus bégueules. Bref, comme Mégret l'a dit à Michel Field dimanche dernier sur TF1 : Jean-Marie Le Pen s'est mis à tout faire pour empêcher le FN de « sortir de son ghetto de 15% ». Et il a transformé « les boulevards en impasses ». Ce qui n'est pas du tout du goût de Mégret. Le pouvoir, il l'aime, lui. Il le veut, le désire d'une passion amoureuse, obsessionnelle, depuis qu'il a... 10 ans, et joue avec ses trois soeurs à être « chef de gouvernement ». « Je ne suis pas pressé », dit-il, avec l'air du chat qui attend patiemment devant le trou que la souris finisse par sortir. 53 ans en 2002, ça vous a quand même plus belle allure que les 74 ans de Le Pen à la même date, non ? « Le Pen a pété les plombs » : Mégret laisse à ses proches la basse besogne de le répéter à qui veut l'entendre, de brocarder « la dérive monégasque » de la PME familiale des Le Pen, père, femme et filles...

 

De sa voix douce, il se contente de murmurer : « Je ne toucherai pas au socle du Front national. Jusqu'en 1995, ça va. Après, on effacera la dernière période de l'histoire officielle. » Plus que quelques jours avant le congrès de Marignane, où il va se faire ­ enfin ­ introniser président bis du FN. L'opération ­ qui donnera du travail aux tribunaux ­ est risquée. Peut-il perdre, tout perdre ? Il fait mine de ne pas même y songer : « Perdre, ce serait ne pas atteindre 5% aux européennes. Ou être abandonné par les gens. » Proprement impensable. Ce qui l'attend l'amuse. Cela ressemble à ces superproductions de cinéma que dans ses rêves les plus fous il rêverait de diriger : « Comme Spielberg, ou le Besson du "Cinquième Elément"... » Son père, Jacques, conseiller d'Etat, giscardien, qui mourut à son poste de directeur de l'Administration pénitentiaire, n'aurait peut-être pas apprécié : « Il n'aurait pas été choqué par mes idées. Mais il aurait pensé que ce n'était pas convenable. Et que je prenais trop de risques. » Lui, tout bien réfléchi, se dit que s'il n'avait pas fait ce coup de force, eh bien, il se serait « embêté ».

 
AGATHE LOGEART
 

(1) « La Flamme, les voies de la renaissance », Robert Laffont (1990).

 
(2) « Dans l'ombre de Le Pen », par Lorrain de Saint-Affrique et Jean-Gabriel Fredet, Hachette (1998).

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Published by Didier HACQUART - dans Histoire politique de Vitrolles : 1999 - 2001
3 janvier 2006 2 03 /01 /janvier /2006 23:00

Bonnet noir et noir bonnet
 
 
 

Article paru dans l'édition du 25 janvier 1999.

 
 
 

DERRIERE une haie de barrières métalliques dressées pour la circonstance, environ 2.000 personnes selon les organisateurs ont défilé samedi à une encablure du congrès pour protester contre sa tenue. "C’est le réveil de Marignane", s’est réjoui samedi Philippe Gardiol, responsable local des Verts, tandis que pour Denis Lebon, de Ras L’Front Vitrolles, "ce qui se passe au FN n’est pas positif pour la démocratie, bien au contraire. Il n’y a pas un Front négatif et un Front en gants blancs. Bruno Mégret est engagé dans une campagne de pleins pouvoirs, et l’alliance avec la droite est un danger réel".

 
 
 

Pendant près de 3 heures, aux cris de "Dehors les fachos" ou "On ne veut pas du congrès, on ne veut pas de Mégret", les manifestants ont dit combien, pour eux, Mégret ou Le Pen, c’est "bonnet noir et noir bonnet" selon l’expression d’Harlem Désir. Pour l’ancien président de SOS-Racisme, la mobilisation contre l’extrême droite demeure d’actualité en dépit de la division du FN, parce que "la mégrétisation des esprits, c’est la même chose que la lepénisation des esprits".

 
 
 

Plusieurs personnalités de gauche étaient également présentes, dont Jean-Marc Coppola, secrétaire de la fédération PCF des Bouches-du-Rhône, Jean-Jacques Anglade l’ancien maire de Vitrolles, ou encore le sénateur PS Henri d’Attilio, qui avait battu Bruno Mégret aux législatives de 1997.

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Published by Didier HACQUART - dans Histoire politique de Vitrolles : 1999 - 2001
3 janvier 2006 2 03 /01 /janvier /2006 22:50

DES ELUS FN DE VITROLLES RAYES DES LISTES ELECTORALES
 

Paru dans l’Humanité du 25/02/1999

 

Six conseillers municipaux Front national de Vitrolles (Bouches-du-Rhône), dont le premier adjoint Hubert Fayard, ont été rayés des listes électorales de cette ville par le tribunal d’instance de Martigues.

 

Le tribunal, saisi par un conseiller municipal socialiste, Michelle Domingues, a constaté que Hubert Fayard, adjoint de Catherine Mégret, ne résidait pas à Vitrolles mais dans la commune de Velaux, proche d’Aix-en-Provence.

 

Cinq autres conseillers, dont Gilles Lacroix mis en examen pour "complicité de violence en réunion, avec arme et préméditation" et "complicité de destruction de biens" après l’agression de routiers grévistes sur un barrage en décembre 1997, ont été rayés des listes de Vitrolles pour le même motif.

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Published by Didier HACQUART - dans Histoire politique de Vitrolles : 1999 - 2001