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Pour mieux connaitre  l’histoire politique de Vitrolles, gérée pendant 5 années (1997 - 2002) par l'extrême droite et le couple Bruno et Catherine MEGRET, plus de 200 articles de presse sont à votre disposition (colonne de droite, rubrique "thèmes" sur ce blog). A l'heure de la banalisation de l'extrême droite, un devoir de mémoire s'impose avec l'expérience vécue à  Vitrolles.

Cette histoire politique est désormais complétée par des vidéos que vous pouvez retrouver dans le thème "l'histoire politique de Vitrolles en vidéo", dans la colonne de droite. Cette rubrique sera renseignée au fil du temps.

@ DH
29 août 2006 2 29 /08 /août /2006 18:40


Campagne de désignation du candidat socialiste à la Présidentielle, pourquoi je soutiens Laurent FABIUS ?

 
 
 

J’ai décidé d’apporter mon soutien à Laurent FABIUS dans le cadre de la désignation du candidat socialiste à la Présidentielle de 2007.

 

Ce choix n’est en fait que la continuité d’une démarche politique engagée ces dernières années.

 

2007 ne doit pas être un nouveau 2002 ! Encore une fois il est bon de rappeler deux évidences :

 

- Ce ne sont pas les sondages qui font une élection

 

- Dans une élection présidentielle, il y a 2 tours de scrutin

 

Je soutiens Laurent FABIUS, parce que cet un homme d’expérience qui a su tirer les leçons du passé et qui a évolué en prenant en compte l’évolution de la société et du monde dans lequel nous vivions.

 

Son expérience du pouvoir au plus haut niveau remonte sa nomination en tant que 1er ministre de François MITERRAND à 37,5ans. Il en a aujourd’hui 60.

 

C’est parce ce qu’il a évolué et muri dans sa réflexion politique que je le soutiens. Lors du référendum sur la constitution européenne, il a clairement milité pour le non, contre la majorité du PS. Son choix a été jugé opportuniste, mais chacun peut reconnaître qu’il n’avait pas choisi la voie la plus facile, lorsque le OUI était crédité d’un score de plus de 65%... Il ne s’était pas trompé dans son choix, les français ayant rejeté le TCE à 55%. Il avait bien compris, avant ses camarades, que l’Europe telle qu’elle se dessinait serait rejetée par les français. Il a compris avant les autres, qu’un autre modèle de société est attendu par les français.

 

N’en déplaise, à certains, l’Europe sera encore au cœur de la présidentielle de 2007…

 

Le débat sur la constitution européenne, a permis  l’échange et de retisser des liens avec « le reste de la gauche » qui s’étaient perdus au fil des années, et même parfois avant 2002. Ce n’est en rien négligeable pour le 1er tour des présidentielles que pour le second tour…

 

Laurent FABIUS, positionné pour le NON, n’a jamais traité évidemment les électeurs du NON pour des « gens qui n’avaient rien compris », « qui refusaient l’évidence », etc… Des mots bien plus durs ont été employés et laissent aujourd’hui évidemment des traces qui seront difficiles à effacer, quand on sait que des candidats à la candidature du PS, encore aujourd’hui en 2006, restent figés sur leur position et ne digèrent pas le NON au TCE…

 

Laurent FABIUS, au contraire qui n’ jamais fustigé les électeurs du OUI, cherche à rassembler les électeurs qui ont voté OUI, pour les mêmes raisons que la majorité des français qui a voté NON. Il cherche à rassembler ceux du OUI qui étaient conscients des manques et déficiences, du traité, mais qui étaient convaincus de pouvoir le faire évoluer « par l’intérieur »…

 

C’est une démarche autrement constructive et porteuse d’avenir…

 

Si Laurent FABIUS est désigné pour la présidentielle, cela signifie que les autres partis de Gauche devront se positionner par rapport à lui. Leurs réflexions et positionnements seront forcément différents par rapport à une autre candidature du PS. Evidemment rien ne sera simple, et chaque parti devra prendre ses responsabilités.

 
 

En conclusion, j’apporte mon soutien à Laurent FABIUS car c’est un homme d’expérience, qui a su évoluer pour se mettre en phase avec la réalité du monde d’aujourd’hui et qui est en capacité de réunir la gauche sur un programme de gauche !


Comité de soutien de Laurent FABIUS :

http://www.2007lagauche.net/?q=comiteinscription/inscription







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Published by Didier HACQUART - dans Parti Socialiste
27 août 2006 7 27 /08 /août /2006 10:23


Changement climatique : quelques remarques sur le rapport de juillet 2006 de nos parlementaires

 
 
 

Mon collègue Philippe GARDIOL, Adjoint au Maire à Vitrolles, nous interpelle sur son blog comme je l’avais fait cet été sur la canicule (http://lesverts-vitrolles.over-blog.com/article-3227118.html

).
 

Il fait état d’un rapport des sénateurs est effectivement sorti cet été à ce sujet ( http://www.senat.fr/rap/r05-426/r05-426.html ) et dont j’avais aussi noté la sortie.

 

J’ai pris la peine de le lire (plus de 200 pages). Il est extrêmement intéressant à plusieurs titres, même si je le ne partage pas totalement sur plusieurs points.

 

Philippe en a fait un très bon résumé. Je ne reviendrai donc pas dessus.

 

J’ai par contre retenu les points suivants :

 

- Ce rapport a été réalisé par des députés et sénateurs de droite comme de gauche

 

Il est très bien, que le problème soulevé du dérèglement du climat dépasse donc les clivages politiques. J’espère que les partis politiques s’empareront dans leurs programmes présidentiels de cette problématique et que le rapport ne restera pas lettre morte.

 

- Dans son introduction le rapport fait état des travaux du club de Rome qui dès les années 70 prônait la nécessité d’une croissance 0.

 

Si la croissance 0 voire la décroissance prônée par les écologistes est décriée aujourd’hui, on s’aperçoit donc que même les "milieux autorisés" et aussi sérieux que le Club de Rome s’y intéressent depuis plus de 30 ans…

 

- Contrairement aux médias classiques, les TF1 and Co,  qui jusqu’à cet été « rassuraient »  le bon peuple sur la canicule qu’il ne fallait pas prendre pour un réchauffement de la planète, nos élus nous apprennent que le réchauffement est bien en marche, et que la conviction  est acquise depuis de nombreuses années par les milieux scientifiques…

 

De qui se moque – t – on ? Quels sont les intérêts en jeu ?...

 

Le plus étonnant est à venir : (« extraits du rapport »)

 
« Mécanismes de régulation de l'économie de marché mondialisée
 

Ce point est probablement l'un des éléments essentiels d'une réflexion prospective sur le développement durable.

Un système économique mondial nouveau s'est instauré depuis une vingtaine d'années sans que l'on en perçoive immédiatement tous les effets et qu'on puisse en distinguer les conséquences à des termes d'une ou deux générations.

Or, compte tenu du rapprochement des échéances tant en matière de changement climatique que de raréfaction des ressources de la planète, il est indispensable d'analyser de façon succincte les mécanismes de régulation de la mondialisation au regard de la nécessité de promouvoir une plus grande durabilité de développement sur la planète.

 
(1) L'autonomie croissante vis-à-vis des politiques
 

Le réseau mondial Internet, dont les États peinent à réguler les créations et à diriger la gouvernance, illustre l'indépendance croissante de la sphère économique mondiale vis-à-vis des États.

Certes, les plus puissants d'entre eux conservent encore un pouvoir sur l'économie ; mais c'est plus un pouvoir d'empêcher que de diriger ou même d'infléchir.

Ce pouvoir politique doit s'inscrire dans des limites de plus en plus étroites car la mondialisation des flux économiques s'est accompagnée, la création du marché unique européen et celle de l'OMC aidant, de la mise en place d'un corpus de normes juridiques internationales qui restreignent le champ d'intervention des États. »

Nos élus politiques français de Gauche comme de Droite reconnaissent donc officiellement qu’ils n’ont plus de pouvoir. Nous avions un doute, mais au moins, là c’est reconnu officiellement.

« En matière de développement durable, ce retrait de l'État de la sphère de l'économie peut avoir une conséquence fâcheuse. Les investissements nécessaires à la transition énergétique sont des investissements lourds qui impliqueront de s'exonérer d'un droit de la concurrence de plus en plus exigeant. Et il n'est pas certain que les fondements juridiques de la réalisation de cette transition soient aujourd'hui acquis. Par exemple, on ne pourrait pas actuellement développer la filière électronucléaire française sur le même mode juridique que dans les années soixante-dix » (heureusement !)

 
(2) Des traits dominants qui entravent la mise en place d'un développement durable
 
(a) La logique du marché

En premier lieu, il faut rappeler que la logique initiale de l'offre d'entreprise n'a que des rapports assez lointains avec la nécessité d'adopter un style de consommation plus raisonnée. Qu'il s'agisse de l'électricité, des voitures, de la téléphonie mobile ou des séjours de vacances, le but des entreprises est de produire et de vendre plus, indépendamment des déséconomies externes que cela peut générer. A côté de ce principe de base, les aspirations des consommateurs en faveur de l'éthique, des produits biologiques ou du commerce équitable et du développement durable pèsent encore bien peu.

 
(b) La logique financière

Il existe une contradiction de plus en plus marquée entre certaines structures de l'économie financière internationale et le développement durable.

Le poids des fonds de pension dans l'actionnariat résultant du vieillissement de la population et la pression nouvelle et constante, à l'échelon mondial, des instituts de notation ou d'évaluation des résultats des grandes entreprises, remodèlent depuis quelques années les échéanciers de retour sur investissement et donc de recherche d'une durabilité de développement ; or, celle-ci ne peut s'adosser qu'à des durées plus longues que l'annualité des conseils d'administration des entreprises, ou la quotidienneté des cotations des marchés financiers.

 
(c) La logique des allocations de facteurs

En théorie économique, le flux du commerce international repose sur une division mondiale du travail, elle-même assise sur les différents coûts marginaux des facteurs de production.

Concrètement, cela signifie, pour chaque type de bien, qu'il sera produit dans les pays où ces coûts globaux de facteurs production (capital, travail, technologie) seront les moins élevés.

Ce mode d'organisation de la production a sa justification dans un système de marché ouvert au sein duquel une grande partie de la concurrence s'effectue sur les prix.

 

Mais cette gouvernance, par les coûts de facteurs, aboutit à générer des flux économiques, en contradiction avec les exigences d'une plus grande durabilité de développement. Comme de fabriquer pour le marché européen en Chine et de transporter de Chine des textiles qui pourraient être produits au Maghreb ou de pêcher des crevettes en Norvège et les faire décortiquer au Maroc pour les faire consommer dans le nord de l'Europe. »

 

Intéressant non ?

Les élus Députés et Sénateurs de Droite et de Gauche reconnaissent les méfaits de la mondialisation et sa logique financière, qui à terme va mettre en péril la planète ! Je pense que là, nous avons fait un grand pas…

 

Un peu plus loin dans le rapport :

 
« (1) L'urgence de réhabiliter les temps longs
 

Dans le meilleur des cas, les choix politiques ou les décisions d'entreprises se prennent pour le lendemain, c'est-à-dire pour le moyen terme

.

Cette vision classique est d'ailleurs actuellement ébranlée par des raccourcissements des cycles politiques et de la gouvernance d'entreprise qui privilégie de plus en plus les temps courts.

 

Or, une des caractéristiques du développement durable est qu'il s'insère dans des temps longs ou très longs.

 

Qu'il s'agisse de limiter les effets du réchauffement climatique ou de mettre en place des modes de fonctionnement sociaux plus économes en énergie, les décisions prises aujourd'hui ne s'appliqueront qu'après-demain, et même au-delà. Par exemple, changer la donne énergétique d'un pays, comme la France l'a fait avec la filière électronucléaire ou comme l'Allemagne tente de le faire en sortant du nucléaire suppose de prendre des décisions qui seront de pleine application trente ans après.

Dans un système d'organisation sociale et de mécanisme de décisions où les temps courts l'emportent, la mise en œuvre d'un développement durable doit retrouver des lignes de force qui réincorporent la nécessité de la durée dans la trame des décisions.

 

Mais ces décisions doivent aussi s'insérer dans une chaîne de comportements qui va des pouvoirs publics aux acteurs individuels de l'économie. Il ne suffit pas, par exemple, que les Gouvernements édictent des standards favorables à la production d'équipements ménagers plus économes en énergie et que les industriels proposent une offre ; il est aussi nécessaire que le citoyen consommateur prenne en considération cette offre.

 
(2) L'orchestration des constantes de temps divergentes
 

A chaque stade de leur promotion, la mise en œuvre de modalités de développement plus durable se situe à la convergence de données physiques incontournables et de choix conscients dont l'horizon de réalisation n'est pas identique.

 

Ceci vaut pour chacun des grands domaines concernés :

 

- les rythmes de la biosphère,

- le tempo de mise en oeuvre des avancées scientifiques et de leur développement technologique,

- les règles de décisions de l'économie mondialisée de marché,

- et les multiples respirations de temps qui gouvernent l'inflexion des comportements sociaux. » 

 

Tiens, tiens, il faudrait redonner un peu plus de poids au politique qui devrait gérer sur le long terme et pas comme sur le court terme entre 2 échéances électorales comme les entreprises vis-à-vis de leurs actionnaires !…

 

En conclusion, j’espère que ce rapport, que je vous engage à lire, sera plus qu’une prise de conscience de nos élus politiques, mais la base d’une véritable réflexion, même si comme je le rappelle, je n'en partage pas tous les aspects.

 

Comme je l’ai déjà écrit sur ce blog, l’environnement et l’avenir de la planète seront les enjeux des années à venir, et devrait être un thème central de la prochaine Présidentielle.

 

Ce rapport rappelle bien la nécessité pour les politiques de se réapproprier le pouvoir dans l’intérêt de la planète et de ses habitants. Il est urgent d’agir avant qu’il ne soit trop tard.

 

Comme je l’ai déjà aussi dit, je pense que le système économique actuel arrive à ses limites… Quel est la pertinence d’une rentabilité à 10% et plus pour les actionnaires, si nous sommes tous condamnés à mourir dans une planète détruite par nous – mêmes ?

 

A suivre…

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Published by Didier HACQUART - dans Réflexions
25 août 2006 5 25 /08 /août /2006 07:39

Jean – Luc MELENCHON intervient dans le FIGARO du 22 août 2006. La campagne interne du PS pour la désignation du candidat à la présidentielle monte en puissance. C’est une bonne chose pour que ce débat se fasse sur les idées et non par sondages interposés.
 

Sénateur PS de l'Essonne, Jean-Luc Mélenchon, partisan de Laurent Fabius, commente les interventions de Ségolène Royal et de Lionel Jospin.
 
LE FIGARO. – L'expérience de Lionel Jospin est-elle un atout pour 2007 ?
 
Jean-Luc MÉLENCHON. – Ce n'est pas une vertu négligeable, mais il n'est pas le seul à l'avoir. Pour être dans la course pour 2007, il faut dorénavant accepter de dialoguer avec les autres candidats. Il doit dire ce qu'il pense de la candidature de Ségolène Royal. Sinon, à quoi bon ?
 
Quelle peut être l'influence de la crise au Proche-Orient sur le débat présidentiel, notamment au PS ?
 
Un retour au réel. Car actuellement il y a une ambiance La croisière s'amuse. C'est insupportable ! La «pipolisation» de la présidentielle est criminelle. Elle masque la gravité des problèmes qui montent. Or, le monde entre en état d'urgence. Avec la guerre au Liban, un nouveau seuil de violence a été franchi dans les relations internationales. Avec l'échec de l'OMC en juillet, c'est le symptôme aigu d'un grave dérèglement général. Partout le rapport de forces à l'état brut devient la règle assumée. Et la politique de la superpuissance américaine consiste à favoriser sciemment les extrêmes pour légitimer son droit d'ingérence. Face à cela, la gauche est inexistante.
 
Ségolène Royal s'est fixé comme objectif dimanche de rétablir la «valeur travail». Peut-elle rassembler la gauche ainsi ?
 
Au niveau du degré de généralités qu'elle a exprimées, il n'y a pas de débat possible. Son discours était creux, même si la machine à encenser a fonctionné. Tout dépend du contenu qu'on donne à la «valeur travail». La droite utilise ce mot aussi. La gauche d'habitude parle des relations sociales, de la qualification, des rémunérations. Ce genre de précisions fait la différence entre les bons sentiments et une politique concrète. Ce sera l'objet des débats à venir.
 
Si Ségolène Royal est investie par le PS, que ferez-vous ?
 
Comme beaucoup de gens de gauche, je serai déçu. Et... mis au pied du mur. Je devrai faire la part entre mes convictions profondes et les contraintes de circonstance.
 
En 2002 comme en 2005, le PS s'était trouvé en décalage avec son électorat. Prend-il aujourd'hui le chemin pour renouer avec les couches populaires ?
 
Il y a un automatisme qui pousse au vote utile. Il peut faire illusion. Mais compte tenu des enjeux, le peuple français doit être appelé à s'impliquer plutôt qu'à donner un chèque en blanc. C'est un rude travail d'éveil civique et d'information argumentée. On est loin du compte aujourd'hui. À coup de sondages, le débat est bloqué sur la couleur de la cravate du capitaine.
 
Quelles sont les chances de Laurent Fabius aujourd'hui ?
 
L'expérience, d'abord. C'est une valeur décisive en période de troubles. Ensuite, l'orientation politique de fond. Au référendum, avec la majorité des Français, il a dit non au système européen actuel. Il est donc légitime pour renégocier la règle du jeu. De plus, il veut mettre le pays en mouvement sur une dynamique d'union populaire et de progrès social. Enfin, il opte pour une réorganisation républicaine de la France. Et il est intransigeant sur la laïcité. Bref, lui a décidé d'assumer les fondamentaux de la gauche.
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Published by Didier HACQUART - dans Présidentielles 2007
23 août 2006 3 23 /08 /août /2006 21:24

Les blogs et la politique à Vitrolles
 
 

Les blogs prennent une importance grandissante dans la vie politique, tant au niveau local que national. Internet a joué un rôle majeur lors du dernier débat sur la constitution européenne en 2005.

 

Internet sera certainement important lors de la prochaine présidentielle. Les futurs candidats de gauche comme de droite ne s’y sont pas trompés et sont présents sur la toile.

 

Pour les municipales, cela monte en puissance. Vitrolles n’échappe pas à ce phénomène avec déjà 13 différents sites et blog recensés :

 
 

Sites de la majorité Municipale :

 

Blog de Didier HACQUART élu PS,


http://didier-hacquart.over-blog.com

 

Blog de  Philippe GARDIOL élu Vert,


http://lesverts-vitrolles.over-blog.com/

 

Blog de MaliK MERSALI élu PC,


http://vitrolles.comm.over-blog.com/

 

Blog de la Section PS de Vitrolles,


http://depel.fastblog.fr/

 
 

Sites et blogs de l’opposition Municipale :

 

2 blogs de l’UDF,


http://udfinfo.canalblog.com/ et  http://udfvitrolles.canalblog.com/

 

Le site du FN Vitrolles :


http://www.vitrollesentete.com/

 

Le site de la Droite Unie de Christian BORELLI,


http://www.vitrolles-unie.com/

 

Le site de Christian BORELLI UMP, 


http://www.borellivitrolles.com/

 

Le site de Jean FIGADERE, élu d’opposition,


http://www.vitrolles.info/

 

Le blog d’HUBERT FAYARD, ex adjoint de Catherine MEGRET, membre de la Droite Unie,


http://www.allez-vitrolles.com/

 
           

Autres sites politiques Vitrollais :

 

Le blog Vitrollais de soutien à Ségolène ROYAL,


http://bosep.echosblogs.org/

 

Le blog de Jacques LAMBERT, PC


http://leblogdejacques.over-blog.com/

 

La liste n’est peut être pas exhaustive et je suis prêt à la compléter. D'autres sites appraitront certainement dans les prochains mois. N’hésitez pas à vous faire connaître.

 

Les différents sites et blogs vivent plus ou moins, mais les débats sont déjà animés sur certains ! A mon sens les commentaires déposés par les internautes et les réponses sont toujours instructifs et éclairent sur les visions des uns et des autres.

 

Au niveau national, différents sites font des analyses sur les blogs politiques, et certains se préparent aux prochaines présidentielles et municipales. J’y reviendrai.

 

Par ailleurs, j’ai déjà cité sur mon blog  "BON Vote.com" (http://www.bonvote.com/) qui fait des statistiques et des analyses d’influence des blogs politiques.

 

Des mémoires de thèse sont aussi réalisés sur les blogs des élus locaux. J’ai été interrogé à deux reprises sur ce sujet par des étudiantes. Je citerai par exemple le  travail de Laurène MADRU qui vient de publier son mémoire après la réussite à sa thèse :

 
 
  

A suivre…

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Published by Didier HACQUART - dans Municipales 2008
22 août 2006 2 22 /08 /août /2006 20:41

Laurent FABIUS se lance enfin dans la campagne de désignation du candidat à la Présidentielle !

Cela méritait d'être noté, et son message diffusé, d'autant qu'il n'est pas initéressant  !...

D'autres annonces précises sur son programme, devraient être annoncées demain.

A suivre...




18 août 2006
Réponse de Laurent FABIUS à un camarade de "Rénover Maintenant"
 
Bonjour à tous,

J'ai reçu de la part d'un camarade du courant "Rénover Maintenant" le message et les questions ci-dessous. Il m'a semblé que mes réponses pourraient vous intéresser. Les voici. Bonne lecture et n'oubliez pas de me faire part de vos commentaires.

 
Laurent Fabius.
 
 
"Laurent, cher camarade,

Je me permets de te solliciter en tant que militant du Parti socialiste, impliqué dans le courant Rénover Maintenant. A ce titre, j'ai milité pour qu'Arnaud Montebourg soit candidat à la candidature. Nous savons qu'aujourd'hui, il n'en sera rien. Il nous semble, à de nombreux camarades et à moi, que tu puisses représenter nos idées dans l'investiture présidentielle. Mais quelques questions demeurent, sur lesquelles nous aimerions avoir tes réponses. Je me permets de te les livrer toutes, tu les traiteras selon le temps que tu peux leur accorder : une par une ou toutes à la suite.


Nathanaël Uhl"

 
 

1 - A l'intérieur du Parti comme à l'extérieur, tu cultives une démarche assez "mitterrandienne". Est-ce qu'il n'est pas temps, au contraire, de rompre avec cet héritage ? Est-ce que ce n'est pas aussi cela la rénovation ?

Se souvenir de François Mitterrand ne consiste pas à abdiquer toute pensée aigue ou toute réflexion personnelle. Et certainement pas à négliger l’exigence impérieuse de rénovation. Quand j’évoque sa mémoire ou son message, je manifeste d’abord ma fidélité personnelle à un homme hors du commun, que j’ai accompagné dans la phase la plus décisive de sa vie politique. C’est à ses côtés que j’ai mené mes premiers combats politiques ; que j’ai partagé la passion de l’action locale et découvert l’expérience de ministères-clés comme le Budget, l’Industrie et la Recherche ; c’est lui qui m’a appris à agir en européen convaincu, mais aussi exigeant et c’est à sa demande que j’ai dirigé le gouvernement. Je lui suis reconnaissant de m’avoir accordé sa confiance, dans les bons et dans les mauvais moments. J’apprécie la loyauté et la fidélité. C’est pourquoi j’ai toujours refusé d’ajouter ma voix à la pluie de critiques qui ont pu se manifester durant les dernières années de sa présidence, y compris au sein du Parti Socialiste. Chaque homme, chaque bilan, chaque vie a évidemment ses « plus » et ses « moins », ses lumières et sa part d’ombre. Mais, j’ai toujours pensé que chez Mitterrand, les « plus » l’emportaient largement. C’est pourquoi j’ai été heureux de voir les socialistes désormais unanimement rassemblés autour de sa figure et de son action à Jarnac, en janvier, pour le 10ème anniversaire de sa mort.

 

Mais, au-delà de cette fidélité personnelle, la démarche mitterrandienne que tu évoques, et dans laquelle je me reconnais, est avant tout pour la gauche et pour notre pays, une démarche politique. Elle me paraît plus que jamais d’actualité à l’approche des échéances 2007. Elle tient en deux choix :

 

- d’abord ancrer le Parti Socialiste à gauche pour créer les conditions du rassemblement de la gauche autour des socialistes. F.Mitterrand savait que les stratégies dites de « troisième force » et d’alliance avec le centre conduisent la gauche à l’échec. Pour fédérer la gauche autour du PS, il a doté celui-ci d’une véritable volonté de transformation sociale. Ce choix ne s’est pas imposé sans mal car, déjà à l’époque, certains camarades avait un goût prononcé pour la pensée libérale et pratiquaient la « danse du centre ». Je n’en étais pas et je n’en suis toujours pas aujourd’hui, alors que ce débat est toujours d’actualité. Des prises de position récentes montrent qu’il sera en réalité au cœur de notre campagne interne pour la désignation du candidat : veut-on créer les conditions politiques d’un gouvernement de rassemblement de la gauche ou cherche-t-on, en se référant un jour à Blair et en empruntant le lendemain à Sarkozy, à se rapprocher du centre droit ?

 

- l’autre choix mitterrandien, c’est d’avoir su conjuguer la transformation sociale et l’action gouvernementale dans la durée. Avant Mitterrand, la gauche avait su mettre en œuvre de  grandes avancées, mais il lui avait été ensuite difficile de gouverner dans la durée. Souviens-toi du Cartel, du Front populaire, de la Libération ou encore de Mendès France. Mitterrand a brisé la « malédiction du pouvoir » : avant lui, la gauche gouvernait par éclipses ; avec lui, elle a agi durablement. Les conquêtes de 1981-1986 – la cinquième semaine de congés payés, la retraite à 60 ans, l’abolition de la peine de mort, le sauvetage de notre industrie par la nationalisation de certains groupes, la décentralisation, la relance européenne avec Kohl face à Thatcher, la démocratisation de l’audiovisuel, la dépénalisation de l’homosexualité – ont été significatives. Ensuite, réélu en 1988, Mitterrand a voulu inscrire ces conquêtes dans le temps, c’était le sens du deuxième septennat qui n’a pas eu le même souffle, ni la même audace que le premier. Ce choix mitterrandien – volonté et durée – doit rester le nôtre pour le futur. Comme je l’avais souhaité, le projet que nous avons adopté cette année est ambitieux, mais il ne doit pas être travesti ou affadi ; cette ambition, nous devrons l’inscrire dans la durée de l’action gouvernementale.

 

Voilà les raisons qui expliquent ma fidélité à la démarche mitterrandienne, ce qui ne signifie pas servilité intellectuelle ou refus des évolutions indispensables. Sur un point en particulier, je marquerai clairement une différence pour 2007 : la question des institutions. Pour F. Mitterrand, il fallait démontrer que la gauche était capable de gouverner dans le cadre des institutions de la Vème République. Cette démonstration a été faite et ces institutions ont montré leurs limites, nous avons besoin d’une profonde réforme. C’est un exemple parmi d’autres de la  « rénovation » dont je veux être porteur. Au fond, avant d’aller au combat présidentiel en 2007, je préconise de relire « Le coup d’Etat permanent ». J’y trouve des propositions qui restent actuelles et qui sont même devenues urgentes.



2 – Précisément, tu as évoqué à plusieurs reprises une nécessaire évolution des institutions en France. Pour autant, tu ne parles pas de 6e République. Peux-tu nous expliquer le contenu que tu donnes à cette évolution institutionnelle ?

Je suis clairement partisan d’une République nouvelle de nature parlementaire et nous pourrions faire le lien avec le sujet précédent en disant que la relecture du « Coup d’Etat permanent » est revigorante. Pour 2007, je suis heureux que notre projet, après certaines hésitations, ait tranché dans ce sens. Cela n’a pas été sans difficultés ! Plusieurs de nos responsables étaient  -et sont peut-être demeurés- favorables à un régime présidentiel : Ce n’est pas le régime à mes yeux le plus efficace, ni le plus équilibré. En outre c’est celui que propose N.Sarkozy.

 

D’autres camarades plaidaient en faveur du statu quo, pensant que la question institutionnelle est relativement secondaire et que quelques bonnes pratiques locales conjuguées à une extension de la décentralisation pouvaient remplacer une authentique réforme des institutions et de l’Etat. Je ne suis pas d’accord. Parce que je connaissais ces réserves, j’ai fait le choix d’intervenir dans le cadre de la Commission du projet et publiquement en faveur d’une réforme des institutions et pour un régime parlementaire : tu peux par exemple consulter l’entretien que j’ai accordé au Monde sur ce sujet en mai dernier 

http://www.laurent-fabius.net/article499.html

 

Mon analyse est la suivante. La France vit une crise démocratique profonde. Le président ne préside plus, le gouvernement ne gouverne plus, le parlement parle à peine, les partenaires sociaux sont court-circuités ou priés d’acquiescer. Quant au peuple, il n’est plus entendu ! Régionales, cantonales, européennes, référendum – quand les Français votent, la droite se bouche les oreilles et poursuit sa politique comme si les urnes n’avaient pas parlé ! Après le fiasco du CPE et la lamentable affaire Clearstream, on pourrait dire de ce régime : « Jacques Chirac l’a tué ». Les institutions sont fourbues. Il faut leur redonner des nerfs, grâce à une République nouvelle.

 

Si je suis désigné par les socialistes, puis élu par les Français, nous soumettrons à référendum dès septembre 2007 les fondements de cette République nouvelle. Les rôles de l’Assemblée nationale et du Premier ministre seront renforcés, et celui du président recentré sur l’arbitrage, le long terme et les valeurs qui fondent la cohésion de la Nation.

 

Concrètement, cela signifie notamment : la responsabilité pénale du chef de l’Etat, le mandat unique pour les parlementaires, une dose de proportionnelle pour l’élection des députés, la suppression de l’article 49-3, un statut pour l’opposition, la parité gouvernementale, le droit de vote des étrangers aux élections locales, ainsi que les aspects constitutionnels de la réforme de la justice.

 

Pour assurer un Etat impartial, le Président ne sera plus membre du Conseil supérieur de la magistrature, ne nommera plus les membres du Conseil constitutionnel ou du Conseil supérieur de l’audiovisuel. Cette refondation démocratique s’étendra à la démocratie territoriale, la démocratie sociale et la démocratie culturelle, qui seront renforcées. Enfin, pour ancrer la démocratie participative dans notre pacte républicain, je suis favorable à un mécanisme qui permettrait à une proposition de loi soutenue par plus d’un million de Français d’être examinée par le Parlement.

 

Vient alors la question sémantique que tu soulèves. D’un point de vue juridique, la « VIème République » suppose que la nouvelle assemblée nationale ait un mandat constituant, que l’actuelle Constitution soit abrogée et entièrement réécrite, et que de nouvelles élections législatives se tiennent après l’adoption de la nouvelle Constitution.

 

Durant ce laps de temps, l’action économique et sociale de la France sera suspendue alors même que les urgences, dès mai et juin 2007, s’appelleront la hausse des salaires et des pensions, le collectif budgétaire pour l’école, le logement, la santé, la recherche, l’environnement, et que des rendez-vous européens auront lieu au cours desquels la France devra marquer avec force sa volonté d’engager, avec ses partenaires les plus euro-volontaires, une réorientation de l’Europe et une relance sociale et démocratique.

 

Voilà pourquoi je parle plutôt de « nouvelle République ». Je pense que l’on peut réformer très profondément et très rapidement les institutions actuelles sans passer par ces différentes étapes. Et, au-delà des termes, pour arriver au même but : un République nouvelle parlementaire.

 

3 - Tu te présentes comme un républicain, défenseur de la laïcité, ce qui inclut la lutte contre les communautarismes. Dans quelle mesure cette position est-elle compatible avec la rénovation qui passe par plus de place accordée aux femmes et aux "minorités visibles" ?

 

Tu as raison d’évoquer cet attachement à la laïcité. Si je devais me définir, je dirai : socialiste, républicain et laïc. La laïcité, j’y suis attaché depuis le lycée ! Pour moi, la laïcité n’est pas une valeur parmi d’autres, c’est la clé de voûte de notre vivre ensemble. Elle ne doit pas être « ouverte », « adaptée », relativisée, ou que sais-je encore, elle doit être constamment réaffirmée. J’ajoute que les événements qui déchirent actuellement le monde ne font que me renforcer dans cette conviction. L’alternative aux fondamentalistes de tous bords, les islamistes iraniens comme, d’une autre façon, les évangélistes américains, c’est la laïcité à la française : chacun est libre de pratiquer un culte ou de ne pas en pratiquer, mais il réserve ce choix à la sphère privée.

 

Citoyenneté plutôt que religiosité et communautés, cette conviction n’est pas nouvelle. Elle me sépare par exemple totalement de N. Sarkozy et elle sera un élément fondamental de clivage pour les prochaines échéances. J’avais fait de la laïcité le thème central de mon intervention lors du Congrès de Dijon en mai 2003. J’ai plaidé pour qu’une loi interdise les signes religieux ostensibles dans nos écoles. Là encore, plusieurs de nos responsables défendaient un autre point de vue, préférant un statu quo intenable – et d’abord pour les chefs d’établissement et les enseignants ! – à la réaffirmation de la laïcité. Dans le prolongement de cette loi, je souhaite qu’une Charte sur la laïcité soit adossée à la Constitution. Cette proposition, que j’avais formulée, figure désormais dans le projet socialiste.

 

Mais, pour moi, réaffirmer la laïcité ne signifie en aucun cas ignorer le visage moderne et divers de la France. Je suis partisan d’une stricte égalité de droits et de devoirs entre les différentes religions, ce qui exige une plus grande reconnaissance de l’Islam. Je suis un adversaire acharné de toutes les discriminations, qu’elles visent les immigrés installés sur notre territoire, les jeunes Français issus de l’immigration, ou nos compatriotes d’Outre-Mer.

 

Je partage la demande d’égalité formulée par les homosexuels. Je suis un combattant de la cause des femmes. Nous devrons faire preuve de volontarisme pour aller jusqu’au bout de la parité : c’est notamment le sens de ma proposition d’un gouvernement intégralement paritaire. Sans avoir recours à des quotas, nous devons faire en sorte que la diversité soit mieux représentée dans nos rangs : par exemple, il y a deux ans, j’ai soutenu la candidature de Bariza Khiari au Sénat, qui est à ce jour la seule femme originaire d’Afrique du Nord à siéger dans cette assemblée. Lors des législatives, j’ai aussi souhaité que des candidats issus de la diversité puissent se présenter en nombre suffisant et en position éligible.

 

J’ajouterai un élément : le renouvellement générationnel. Beaucoup de trentenaires m’accompagnent : lors du Congrès du Mans, j’ai fait en sorte qu’ils soient présents au conseil national  du PS au titre de la motion Rassembler à Gauche. La remise en cause du cumul des mandats doit leur permettre d’accéder en plus grand nombre à l’élection. Enfin, s’agissant du prochain gouvernement, il devra marquer un équilibre entre l’expérience qu’exigent des circonstances très difficiles et que légitime la qualité de nos responsables et le nécessaire renouvellement des équipes.

 

4 - L'Université d'été de Rénover Maintenant à Fouras a lieu dans quelques jours. Qu'as-tu à dire aux camarades de notre courant ?

 

Comme ce fut le cas lors des précédentes échéances, le choix du candidat socialiste à l’élection présidentielle ne sera pas seulement celui d’un homme ou d’une femme.

 

Ce sera le choix d’une ligne politique et d’un grand dessein pour la France. Le sens de ma candidature est clair : en rassemblant les socialistes d’abord, la gauche et les Verts ensuite, une majorité de Français enfin, je souhaite être le Président d’un vrai changement.

 

Des débats auront lieu entre les différents candidats dans le cadre de notre campagne interne. Sans artifice ni zig-zag, j’espère qu’ils permettront d’aller au fond des choses.

 

Sur cette base et loin des pressions médiatico-sondagières ou de la dérive people, chaque militant(e) se déterminera en conscience, au nom de l’idée qu’il (elle) se fait de la gauche, de ses valeurs et de son action. Il - ou elle - aura aussi à se demander qui d’entre nous, sollicitant son suffrage, s’attache vraiment dire ce qu’il fera et ce qu’il ne fera pas.

 

A l’échelon local, les amis qui m’accompagnent et ceux de ta sensibilité échangent, agissent, s’opposent et proposent souvent ensemble. Depuis 2002, dans le parti ou dans les mobilisations sociales, nous nous sommes retrouvés dans des causes communes : je pense notamment à notre refus fondamental de la dérive libérale de l’Europe et à notre volonté de faire barrage aux méfaits de la mondialisation financière.

 

Comme les institutions et la démocratie, ces deux enjeux seront au cœur de l’élection de 2007. Pour leur donner un débouché politique, il faudra des convictions solides, et non des positionnements de circonstance ou quelques propos à l’emporte pièces, sur fond d’apologie du blairisme et de  mondialisation « heureuse ».

 

Comment par exemple, se faire le chantre d’une Europe plus démocratique et sociale, après avoir expliqué à la veille du 29 mai 2005 que si les Français votaient NON, il faudrait privatiser les cantines scolaires de telle ou telle Région. Pas sincère. Est-ce crédible ?

 

Je souhaite, moi, que nous fassions réellement de la politique avec un grand P pour changer de contenu et de méthode, à la lumière de notre expérience, dont il faut reconnaître objectivement les réussites et les échecs. C’est cela la vraie rénovation. Vous pouvez compter sur moi pour tenir des engagements qui, si souvent, nous ont rassemblés et nous rassemblent.

 
Pour en savoir plus : http://fabius.typepad.com/
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Published by Didier HACQUART - dans Présidentielles 2007
21 août 2006 1 21 /08 /août /2006 21:56


Réflexions suite à la diffusion du film

un ETE 44 sur France 3

 
 

France 3 a rediffusé le film « été 44 » de Patrick ROTMAN (*). Il s’agit d’un documentaire unique, réalisé à base d'archives en grande partie inédites et en couleur :


- Une recherche d'images de plus d'une année menée en France, en Grande Bretagne, aux Etats-Unis, en Allemagne, en Russie, et au Canada.
- Des documents amateurs

- Des films couleur tournés par des officiers allemands, etc.
 

Entre le printemps et l'automne 1944, la France, après quatre années d'occupation, est libérée. Eté 44 fait le récit de ces mois décisifs où les Français ont basculé d'un régime dictatorial à la liberté retrouvée. Retraçant les opérations militaires et le comportement des Français, ce documentaire fait revivre l'esprit de la libération, avec rires et larmes, violence et fête.

 

Je suis tombé sur ce film un peu par hasard, mais je l’ai regardé finalement avec attention et passion !

 

Tout d’abord, ce film a l’intérêt de revenir sur l’histoire « officielle » de la résistance et de la libération. La rélaité est un peu différente de l'histoire telle qu'elle est perçue aujourd'hui dans l'imaginaire collectif.

 

Patrick ROTMAN revient sur le rôle de la milice de LAVAL et DARNAND. Il explique l’origine des miliciens issus des rangs de l’Extrême Droite Française de l’époque et des milieux royalistes.. Ces miliciens engagés auprès des Waffen SS et de la gestapo ont été virulents et barbares même après le débarquement de Normandie.

 

Joseph Darnand sera le Secrétaire Général de la milice. Il sera chargé du commandement de cette police, en attendant d’ordonner lui-même, quand il sera Ministre, des opérations contre le Maquis. Darnand organisa un régime de terreur.


La milice a coopéré avec les SS Allemands dans l’attaque des Maquis. C’était une police très cruelle est dévastatrice. Elle établit des cours martiales dans les prisons et fusille sans jugement. Elle torture et elle assassine à la ville et à la campagne. Tous les participants à la milice, couverts par l’autorité de Laval et de Pétain, pillent et assassinent à travers toute la France. Ils prouvent ainsi que la barbarie peut être Française.

 

Lorsqu'ils rejoignaient l'organisation dirigée par Joseph Darnand, les miliciens prononçaient un serment qui comporte les vingt et un points suivants.

 
1 - Contre l'égoïsme bourgeois, Pour la solidarité française,
2 - Contre le scepticisme. Pour la foi,
3 - Contre l'apathie. Pour l'enthousiasme,
4 - Contre la routine. Pour l'esprit d'initiative,
5 - Contre l'influence. Pour le mérite,
6 - Contre l'individualisme, Pour la société,
7 - Contre l'ancienneté. Pour la valeur,
8 - Contre l'anarchie. Pour la discipline,
9 - Contre l'égalitarisme. Pour la hiérarchie,
10 - Contre la vaine liberté. Pour les vraies libertés,
11 - Contre la démagogie. Pour la vérité,

12 - Contre la démocratie. Pour l’autorité
13 - Contre le trust. Pour le métier,
14 - Contre le capitalisme international, Pour le corporatisme français,
15 - Contre la tutelle de l'argent, Pour la primauté du travail,
16 - Contre la condition prolétarienne, Pour la justice sociale,
17 - Contre la dissidence gaulliste, Pour l'unité française,
18 - Contre le bolchevisme. Pour le nationalisme,
19 - Contre la lèpre juive. Pour la pureté française,

20 - Contre la franc-maçonnerie païenne, Pour la civilisation chrétienne,
21 - Contre l'oubli des crimes, Pour le châtiment des coupables. 
 

Tout cela mérite d’être connu et diffusé, car cela fait partie du devoir de mémoire… (**)

 
Le deuxième point qui a retenu mon attention, c'est le poids des communistes et surtout leur action dans la résistance française, et les craintes du Général de GAULLE qu'ils ne prennent trop de poids dans la reconstruction du pays...
 

Une autre réflexion du cinéaste m’a particulièrement interpellée.

 

A un moment donné, il résume la situation de la France avec je cite de mémoire :

 

« il y avait en fait environ sur tout le territoire français 100 000 résistants qui se battaient contre 100 000 miliciens, à coté d’une certaine indifférence de millions français plus occupés au quotidien des soucis du  ravitaillement… ».

 

Evidemment plus tard, après le débarquement, les résistants étaient beaucoup plus nombreux, et nombre de miliciens tentaient de se fondre dans la masse en retournant leur veste… Cela signifie qu’en final, que les « indifférents » se rallient au vainqueur. Le combat des 100 000 résistants n’a certainement pas été vain, bien au contraire.

 

Cette image, que cette lutte finalement n’impactait que quelques français dans l’indifférence presque générale, rappelle d’autres combats actuels heureusement moins dramatiques comme la lutte syndicale ou le combat politique par exemple. Cela doit nous interpeller en tant que militant…

 
 
 
 

(*) Patrick Rotman, écrivain, historien et réalisateur, propose une analyse historique et politique de cette époque marquante de l'histoire, des opérations 'Overlord' et 'Dragoon' - débarquement des troupes alliées - aux fêtes organisées pour la libération de Paris.

 
(**) Pour en savoir plus sur la milice :
 http://www.witzgilles.com/la_milice_francaise.htm

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Published by Didier HACQUART - dans Réflexions
18 août 2006 5 18 /08 /août /2006 08:54

Réflexion de retour de congés à Vitrolles…
 
Affichage sauvage : Vitrolles ville à part ?
 
 
 
Un intérêt des congés c’est de pouvoir, pour ceux qui le peuvent, de découvrir d’autres horizons, d’autres lieux, d’autres personnes… Cela permet aussi de faire un break avec la vie politique et de prendre de la hauteur par rapport à certains évènements.
 
Ce qui est frappant en revenant, c’est l’affichage politique sauvage qui sévit sur notre ville. Les premier signes annonciateurs sont apparus sur Aix – en Provence avec les affiches de Philippe de Villiers, et en arrivant sur Vitrolles avec les affiches de Christian BORELLI (UMP), les mêmes affiches de Philippe de VILLIERS, sans oublier les affiches FN…
 
Je fais peut – être une fixation sur cet affichage sauvage sur les routes nationales et autoroutes qui débouchent sur Vitrolles, mais une chose est sure, nous avons là une particularité Vitrollaise particulièrement détestable. L’image de marque de notre ville n’en sort certainement pas grandie.
 
Le fait se sortir de la ville et du département permet de se rendre compte que l’affichage sauvage politique à 1 an des élections présidentielles et 2 ans des élections municipales est totalement anecdotique et ne dénature pas le paysage comme chez nous. Il s’agit le plus souvent de vieilles affiches qui restent des campagnes de 2001, 2002…
 
Les hommes politiques de droite et d’extrême droite Vitrollais se complaisent à dénaturer notre ville. C’est leur choix de perpétuer une époque révolue de l’ère MEGRET avec notre ville utilisée comme « laboratoire des idées de l’extrême droite  FN / MNR », et qui la mettait sans cesse sous les feux de l’actualité nationale tout en la condamnant à la quasi faillite...
 
Le débat politique ne mérite – t - il pas mieux ?
 
Eux qui sont si soucieux du développement économique de notre ville, trouvent – ils que cela est porteur vis-à-vis des entreprises installées sur notre commune ?
 
Ne pensent – ils pas que notre ville et les Vitrollais ont besoin au contraire d’un peu de sérénité ?
 
Notre ville ne peut – elle pas redevenir une ville comme les autres ?
 
Les électeurs se prononceront le moment venu.
 
A suivre…
 
 
NB : Ce sujet a déjà été débattu sur ce blog avec quelques photos pour illustrer les propos :
 
 
 

http://didier-hacquart.over-blog.com/article-1868222.html

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Published by Didier HACQUART - dans Réflexions
16 août 2006 3 16 /08 /août /2006 17:56


Blog et politique à Vitrolles

 

Arrêtons les dérives…

 
 

J’ai ouvert un blog début janvier 2006 afin de m’exprimer sur mon expérience d’élu à la mairie de Vitrolles, de faire part de mes réflexions sur la vie politique tant locale que nationale, etc. Par ailleurs, il me semblait important d’apporter mon témoignage sur la réalité et les conséquences d’une gestion d’extrême droite sous les MEGRET, pendant 5 ans (1997 - 2002) sur une ville de près de 40 000 habitants.

 

D’autres sites existent sur la Ville qu’ils émanent de collègues de la majorité municipale (Verts, PC, PS, etc.) ou de l’opposition municipale (FN, ex MNR, UMP,  UDF, etc.).

 

J’ai fait le choix jusqu’à présent de ne censurer aucun commentaire, et j’ai même pris le soin et le temps d’y répondre.

 

Cela me paraissait important pour que les internautes, Vitrollais ou non puissent lire et se faire une opinion par eux – mêmes des arguments développés par les uns et les autres. Le ton employé est aussi instructif et éclaire sur l’état d’esprit des uns et des autres.

 

A ce titre, il est clair au travers des propos tenus par un responsable FN Vitrollais, que le FN n’évolue pas, qu’il reste ancré sur ses idées de toujours, et que sa banalisation reste un danger pour notre République.

 

Malheureusement, les commentaires émanant de ce responsable du FN Vitrollais aujourd’hui dérapent et glissent vers les insultes. Ma patience ayant cependant quelques limites, je me réserve le droit dorénavant de répondre ou non et de censurer à ma convenance tous les propos injurieux.  Over - blog, mon hébergeur  me permet de conserver ou non les commentaires des internautes.

 

Les divergences politiques peuvent s’exprimer même vertement, mais je n’ai pas vocation à me faire continuellement insulter sur mon blog !… Je pense aussi avoir suffisamment démontré que j’assume mes choix et que je sais prendre mes responsabilités. Je ne suis d'ailleurs pas épargné par les sites et blogs de l’opposition Vitrollaises sur les positions prises publiquement sur ce blog.

 

Ceci dit, et avec les encouragements que je reçois régulièrement, ainsi que l’audience du blog qui ne cesse de croître, ce blog continuera à vivre et montera en puissance dans les semaines et mois à venir. L’actualité politique va être riche dans les semaines à venir avec la désignation du candidat PS, une candidature unique de la gauche, les élections Présidentielles et législatives en 2007, sans oublier les municipales en 2008 !

 

A suivre…

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Published by Didier HACQUART - dans Qui suis - je
13 août 2006 7 13 /08 /août /2006 16:36


Premiers éléments de réponses…

 
 

Le miracle de l’informatique et les capacités d’over-blog permettent de préparer des textes et de les diffuser à des dates au choix. C’est le procédé que j’ai utilisé pendant mes congés.

 

Evidemment, comme il n’y a pas que l’informatique dans la vie, je ne pouvais pas matériellement répondre aux différents commentaires. Mes silences n’ont que cette raison et aucune autre !

 

Que les lecteurs du blog se rassurent, et comme les congés ont une fin, je suis de retour et je ne manquerai pas de répondre à tous très prochainement, comme d’habitude…

 

A suivre…

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Published by Didier HACQUART - dans Réflexions
11 août 2006 5 11 /08 /août /2006 22:23



Vous trouverez ci-joint la résolution du conseil national de PRS des 1er et 2 juillet 2006. Le texte est un peu long, mais ce sont aussi les textes qui définissent les fondements des orientations politiques. A l’aube des échéances de 2007, la résolution de PRS a toute sa pertinence. Bonne lecture en cette période estivale…

 

Conseil National de PRS - 1er et 2 juillet 2006

 
Un an après…
 
 

Un an après le 29 mai 2005, où en sommes-nous ?

 

Il y a un an, les citoyens d’un des pays fondateurs de l’Union européenne se sont prononcés massivement et majoritairement contre un projet de Constitution antidémocratique et libéral malgré les appels au « oui » de la quasi-totalité des médias et des principaux partis politiques.

 

Cette secousse a ébranlé l’Europe entière. Elle résonne encore dans la vie politique française. Partout, elle a étalé au grand jour le fossé béant creusé entre les attentes des citoyens et les politiques qui sont menées en leur nom.

 

Continuer comme avant serait laisser enfler chaque jour davantage ce véritable état d’urgence politique. Ce serait laisser pourrir la crise multiforme qui secoue nos sociétés.

 
C’est pourtant ce qui s’est produit depuis un an.
 
Le blocage européen
 

Au lendemain de la victoire du « non » en France et aux Pays-Bas, les chefs d’Etat européens ont décidé de s’accorder une « période de réflexion ». De sommet européen en sommet européen, force est de constater que celle-ci n’a débouché sur aucune proposition nouvelle de leur part.

 

On a vu d’abord vu plusieurs dirigeants européens affirmer leur volonté de faire adopter la Constitution européenne contre l’avis des Français et des Néerlandais. Le processus de ratification a donc été poursuivi pour isoler ces deux « non » dans une marée de « oui », espérant créer par ce biais une telle pression sur les peuples récalcitrants que ceux-ci finiraient par accepter le projet de Constitution européenne.

Or cet entêtement à ratifier conduit désormais à la démonstration inverse. En effet, alors que l’on nous rebat les oreilles du fait que 15 Etats européens sur 25 ont ratifié la Constitution européenne, un examen plus détaillé de la réalité montre que ce texte est incapable de recueillir l’assentiment d’une majorité de citoyens européens. Dans 13 cas sur 15, la ratification a été obtenue par voie parlementaire, et dans seulement 2 cas par référendum. Parmi les 15 pays qui ont ratifié le projet de Constitution, on compte les 7 plus petits Etats de l’Union (Malte, Chypre, Luxembourg, Slovénie et trois pays baltes) alors qu’à l’inverse la quasi-totalité des 8 Etats qui ne se sont pas encore prononcés sont des Etats très peuplés. Là où des ratifications parlementaires étaient prévues, elles se sont déroulées sans tenir aucun compte du « non » français et néerlandais. Mais partout où des consultations référendaires étaient prévues, à l’exception du Luxembourg, elles ont été annulées ou suspendues pour éviter de nouvelles victoires du « non ». Cela concerne 6 des 8 pays qui ne se sont pas encore prononcés : Royaume-Uni, Pologne, Portugal, Irlande, Danemark, et République tchèque. Les partisans de la Constitution arrivent donc au bout des ratifications faciles obtenues dans les Assemblées parlementaires. Ils atteignent désormais l’os dur des ratifications populaires, et craignent du coup que la poursuite du processus débouche sur de nouveaux votes négatifs.

 

Lors du dernier sommet européen à Vienne, les dirigeants européens ont donc reconnu pour la première fois qu’ils devraient sans doute renoncer au texte actuel. Pour autant, ils se sont montrés incapables de proposer une alternative. Le délai de réflexion a été encore étendu jusqu’à 2009. Aucun plan de sortie de crise n’a été mis en place.

 

La seule idée des dirigeants européens est qu’il faut désormais avancer concrètement, dans le cadre d’une « Europe des projets », qui renonce à la refonte institutionnelle pour mieux s’attacher aux politiques concrètes. Mais leur contenu ne change pas. Il s’agit toujours de mettre en œuvre une politique libérale qui ne tient aucun compte de la volonté populaire. Une nouvelle version de la directive Bolkestein a ainsi été adoptée ; elle s’inscrit toujours dans la philosophie de l’harmonisation par la concurrence et le marché plutôt que par la solidarité et par la loi. Un projet de marché commun avec les Etats-Unis d’Amérique, préparé avec obstination par la Commission, a été soumis au Parlement européen qui l’a voté, signant ainsi l’abandon officiel de toute velléité d’une Europe autonome. Ce n’est sûrement pas ainsi que la construction européenne retrouvera l’adhésion des citoyens. Et ce n’est pas en restant sourd à leurs exigences qu’elle dépassera sa crise actuelle.

 
L’alignement social-démocrate
 

Le refus d’entendre les « non » français et néerlandais ainsi que l’accélération des politiques néolibérales en Europe se produisent à un moment où les sociaux-démocrates sont désormais au pouvoir dans une majorité de pays de l’Union (14 sur 25). Hélas, dans la majeure partie des cas, la sociale-démocratie européenne agit en défenseur zélé du système, détruisant les conquêtes sociales qu’elle a elle-même arrachées par le passé. Cette convergence avec les néolibéraux se cristallise dans l’accord de gouvernement passé en Allemagne entre les sociaux-démocrates et la droite. Cette alliance a été nouée dans le pays le plus riche et le plus nombreux de l’Union. Elle implique le principal parti de la sociale-démocratie européenne. Celui-ci détient la présidence du groupe PSE au Parlement européen, tandis que son partenaire CDU préside le PPE, principal groupe de droite. L’alliance SPD-CDU produit du coup ses effets dans l’Europe entière. C’est une députée SPD qui a présenté la directive Bolkestein, soutenue par la droite. C’est une députée SPD qui a défendu au Parlement européen le marché commun transatlantique, soutenu par la droite. C’est un député SPD qui a récemment présenté une résolution dans laquelle les députés européens demandent que le projet de Constitution européenne soit appliqué contre l’avis des Français et des Néerlandais, avec le soutien là encore de la droite. L’accord de grande coalition en Allemagne a son pendant dans le Parlement européen. C’est un verrou qui empêche tout changement des politiques actuellement à l’œuvre en Europe.

 

L’évolution de la situation politique en Grande-Bretagne va dans le même sens. Les mesures libérales s’y succèdent sans répit. Dernière en date, l’allongement de l’âge de la retraite à 68 ans, pour faire face, notons-le, au déficit criant du système de retraite par capitalisation. Pour la première fois depuis son arrivée au pouvoir en 1997, le gouvernement de Tony Blair s’est appuyé sur les voix de la droite pour faire passer une loi de privatisation des écoles publiques. Alors que les travaillistes ont connu lors des élections locales du 4 mai dernier l’un des plus mauvais résultats électoraux de leur histoire, le successeur désigné de Tony Blair, Gordon Brown promet sans relâche qu’il ne déviera pas de cette ligne désastreuse. Le cours social-libéral du New Labour paraît donc solidement ancré et rien ne semble pouvoir le remettre en cause.

 

Cet alignement profond et durable de la social-démocratie européenne sur les thèses néolibérales aggrave dramatiquement l’état d’urgence politique que connaît le Vieux Continent. Alors que le rejet des règles du jeu actuelles enfle partout, le débouché politique se rétrécit sans cesse au risque de quasiment disparaître du fait du ralliement au système des partis dominants à gauche.

 
La crise française
 

En France aussi, les derniers mois ont été marqués par une aggravation de l’état d’urgence politique. Parce qu’il a refusé de partir ou de changer de gouvernement au lendemain du mouvement contre CPE, Jacques Chirac a encore renforcé la crise institutionnelle et politique d’un système à l’agonie. A peine le CPE retiré, l’affaire Clearstream éclatait en confirmant la fragilité accrue du pouvoir. Depuis lors, la crise ouverte à droite se déroule sans pause ni répit : affrontement public et judiciaire entre des ministres du gouvernement, indiscipline répétée de la majorité parlementaire, vote de la censure par une partie des députés UDF…

 

Pour autant, il faut noter que ni cette crise ni l’approche des élections présidentielles n’entraîne de pause dans les réformes libérales. On assiste au contraire à une surenchère néolibérale entre les chefs rivaux de la droite. Villepin veut ainsi faire adopter à la rentrée la privatisation de Gaz de France. Il a fait voter la suppression de 15000 postes de fonctionnaires dès l’année prochaine. C’est une saignée sans précédent dans les moyens du service public.

 

Une telle politique ne peut qu’aggraver l’urgence sociale que connaît notre pays. Le partage des richesses y est sans cesse plus injuste. En 2005, le pouvoir d’achat des ménages a ainsi progressé en moyenne de 1,1% tandis que les bénéfices des entreprises du CAC 40 augmentaient de 30%. La pauvreté de masse explose. Il y a désormais 7 millions de pauvres en France, dont 2 millions occupent un ou plusieurs emplois. En 2005, pour la première fois, les statistiques officielles de l’INSEE, qui sous-estiment très largement la pauvreté en raison de modes de calcul plus que contestables, reconnaissent que celle-ci est en progression dans notre pays.

 

Urgence sociale aggravée, destruction de l’Etat républicain qui se poursuit, crise institutionnelle et politique majeure, voilà le contexte dans lequel se trouve la France à un an de la prochaine élection présidentielle. Voilà ce à quoi la gauche doit répondre.



Un an avant

 

En 2007, le cycle électoral ouvert le 21 avril 2002 touchera à son terme. Une nouvelle phase politique s’ouvrira pour le pays. La préparation de l’élection présidentielle occupe dès à présent toutes les énergies. C’est un événement majeur qui nous interpelle.

 
La tendance à l’émiettement de la gauche


Partout à gauche, règne la tendance à l’émiettement, à la dispersion, à l’affrontement. C’est vrai par exemple au PS, qui n’avait jamais eu autant de candidats à la candidature en son sein, même en d’autres périodes de gueule de bois électorale et de leadership défaillant (comme lorsqu’Henri Emmanuelli était premier secrétaire). C’est vrai également dans la mouvance du « non » de gauche, chez les Verts, à Attac... On peut y voir une des manifestations de la décomposition d’un système politique dans lequel les frontières entre organisations correspondent souvent à des réalités historiques ou sociologiques dépassées.

 

Cet éparpillement se nourrit et s’accompagne d’une envolée des sectarismes. Les exclusives se multiplient de toutes parts. Un tel climat est lourd de menaces pour la gauche, car aucune victoire électorale n’est possible en 2007 pour la gauche si elle ne parvient pas à se rassembler.

 
La stratégie libérale-sécuritaire
 

Les candidats à l’élection présidentielle peuvent difficilement ignorer l’état d’urgence politique que connaît le pays. En témoigne le fait que presque tous cherchent à se présenter à mesure que se rapproche l’élection comme des candidats « anti-système » : aussi bien Royal que Sarkozy, Besancenot que Le Pen, De Villiers que Bayrou…

 

La stratégie convergente développée par Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy apparaît également comme une tentative de réponse à cette crise. Elle prend la suite d’un nouveau paradigme libéral sécuritaire, expérimenté aussi bien à gauche (Blair) qu’à droite (Bush, Berlusconi), qui a fait hélas à plusieurs reprises chez nos voisins la démonstration de sa capacité d’entraînement électoral.

 

Les propositions de Ségolène Royal illustrent bien cette idéologie libérale-sécuritaire. La question sociale (invalidée car elle reflèterait un « point de vue de sociologue ») s’y trouve de fait évacuée. Ainsi, la proposition de mise sous tutelle des allocations familiales « à la première incivilité » témoigne tout à la fois d’un ciblage social sur les familles les plus pauvres, mais en même temps d’une culpabilisation des parents qui ne tient aucun compte des difficultés sociales qu’ils peuvent rencontrer. Ces mesures arbitraires (à la différence d’un délit, l’incivilité n’est ni définie par la loi, ni punie par la justice) entraîneraient une nouvelle criminalisation de la pauvreté qui rappelle par bien des aspects le capitalisme du 19ème siècle aux prises avec l’essor des « classes dangereuses ».

 

Ces propositions (il faudrait y ajouter l’encadrement militaire des jeunes « au premier acte de délinquance » ou l’expulsion des délinquants étrangers) rompent avec la pensée socialiste qui refuse de séparer la question de l’ordre social de la question sociale elle-même et qui pense l’émancipation des personnes comme un processus global et non comme un dressage. Elle est en revanche dans la droite ligne du blairisme qui ayant renoncé à changer la société, s’emploie à mater ceux qui perturbent sa « bonne marche ».

 

Une telle rupture des digues à gauche contribue dramatiquement à installer la politique sécuritaire comme la question politique centrale, conformément à la stratégie de Nicolas Sarkozy. On notera en effet que jamais un ministre de l’Intérieur n’avait ainsi multiplié des lois successives sur des questions identiques (le séjour des étrangers, la délinquance des mineurs), à quelques mois seulement d’intervalle (à peine sa deuxième loi sur l’immigration adoptée, Sarkozy prépare pour la rentrée une énième loi sur la délinquance).

 

Ayant réussi à amener la gauche sur le terrain de la lutte contre l’insécurité, Nicolas Sarkozy tente désormais de lui contester le terrain social. Le président de l’UMP s’adresse à « la France qui souffre, la France qui va mal, qui vit la précarité au quotidien ». Il appelle à « rompre avec le système économique, politique et social qui a produit le chômage de masse depuis 30 ans » car « les Français ne veulent pas une nouvelle alternance classique mais une rupture ». Il invoque Blum et Jaurès dans ses discours, et même Saint-Just. On retrouve là la stratégie de Jacques Chirac lors de l’élection présidentielle de 1995. Rappelons qu’elle s’était avérée efficace.

 

Le référendum du 29 mai dernier a été marqué par une repolitisation et une participation record de l’électorat populaire. Le discours libéral-autoritaire apparaît comme un moyen de s’adresser à cet électorat victime du libéralisme sans pour autant remettre en cause les positions des classes dominantes. Il n’est pas sans évoquer une vieille tactique qui consiste à tourner la colère des petits contre les plus petits qu’eux, afin qu’elle ne prenne pas pour cible les privilèges des dominants. C’est la configuration typique des colonies de peuplement, dans lesquelles les « petits blancs », exploités mais dressés à détester les indigènes, se sont montrés encore plus enragés à défendre le système colonial que les gros colons qui en étaient les bénéficiaires essentiels.

 

En France, la surenchère sécuritaire et l’esprit « petit blanc » trouvent malheureusement une traduction politique dans le vote d’extrême-droite. La ligne libérale-sécuritaire risque donc d’alimenter directement le fonds de commerce du Front national. Engager la course de vitesse avec le FN sur son propre terrain, c’est prendre le risque dramatique de lui rendre la main qu’il avait perdue lors du débat référendaire.

 
L’offensive blairiste sur le PS
 

Parce qu’il concentre les contradictions qui traversent la gauche française, le PS est entré dans une phase de turbulences majeures où se jouent une bonne part de son identité et de son avenir.

 

La campagne de Ségolène Royal s’apparente de fait à un « coup d’état » contre le Parti socialiste : rupture idéologique assumée, contournement systématique de ses structures, nouveaux adhérents qui modifient profondément la mémoire et la sociologie militantes du parti (les nouvelles adhésions sont proportionnellement les plus nombreuses dans les départements riches et ceux qui ont voté « oui » le 29 mai 2005), tentation affirmée du changement de stratégie et d’alliance.

 

L’un des soutiens les plus actifs de Ségolène Royal, directeur de la rédaction du Nouvel Observateur, Jacques Julliard a résumé l’offensive de Royal comme un « Bad Godesberg à la française ».

 

Son analyse mérite d’être longuement citée car elle décrit bien les enjeux du débat au sein du PS. « En deux coups de cuillère à pot, Ségolène Royal vient de s’emparer d’un vaste territoire jusque là déserté par les autres candidats à l’investiture socialiste : le flanc droit du parti. Le premier remonte au 2 février, quand dans une interview au Financial Times, elle déclara négligemment, comme une chose allant de soi, que tout n’était pas négatif dans l’action de Tony Blair (…)

D’un coup, le blairisme qui ne représentait qu’environ 1% dans la militance socialiste française (Jean-Marie Bockel) rejoignait virtuellement les scores qui sont les siens ailleurs. Le deuxième coup a été frappé le 31 mai à Bondy quand la même Ségolène, mettant en cause l’impuissance et les échecs de Nicolas Sarkozy, prit position fermement et même brutalement pour une politique sécuritaire de la part de la gauche. (…)

Ségolène Royal vient de rejoindre les rangs de la social démocratie occidentale qui de Clinton à Blair et à Schröder, du Danemark et de la Suède aux Pays-Bas, estime que si des mesures libérales peuvent faire reculer le chômage, pourquoi ne pas les adopter ; que si une poignée de sauvageons pourrit la vie des écoles, des cités et des banlieues, pourquoi ne pas les punir et les rééduquer ? C’est à une sorte de Bad Godesberg rampant, à la française, que nous sommes en train d’assister.(…)

 

Ségolène vient en somme de suggérer que peu importe que le chat soit noir ou blanc, pourvu qu’il attrape les souris ; que si la gauche et la droite sont fondamentalement différentes, il n’y a rien de scandaleux à ce qu’elles partagent des objectifs communs, et même sur certains points des solutions communes ; et qu’enfin, chasser sur les terres du Front national, comme on l’en accuse, est non seulement loisible, mais nécessaire si l’on veut l’en déloger. Elle considère les Français mûrs pour un changement d’attitude envers la politique. Mieux que cela : mûrs pour le courage politique.

Qu’est-ce donc qui pourrait lui faire croire cela ? Un sondage IFOP paru le 19 mai dans Ouest France, et passé trop inaperçu, indique que désormais 61 % des Français (64% à droite, 56% à gauche) estiment qu’il n’y a plus de différence entre les deux camps. (…)

A 67%, les Français sont favorables à un gouvernement de grande coalition gauche-droite, à l’allemande. (…) Ce que les Français n’admettent plus, c’est que l’opposition manichéenne gauche/droite continue de paralyser la solution de problèmes où leur collaboration serait nécessaire. Toutes les études d’opinion révèlent qu’il existe une majorité de Français favorables au retour de la gauche aux affaires, mais pas à n’importe quel prix. On doute en particulier que le programme du PS en préparation, mélange, à ce que l’on en peut savoir, de remise à zéro de tout ce qui l’a précédé et de clientélisme dépensier, pourra séduire l’électorat de gauche. Ce n’est pas d’un grand livre de la compassion nationale dont nous avons besoin, mais d’un bouleversement des pratiques politiques. »

 

Un tel alignement du PS français sur la ligne blairiste constituerait un basculement d’ampleur. Pour se réaliser, il a besoin d’un bouleversement d’ensemble des rapports politiques au sein de la gauche.

 
Les chemins escarpés de l’Union des gauches
 

L’émiettement de la gauche des ruptures en une multitude de candidatures à l’élection présidentielle est une perspective très inquiétante. Elle conduirait en effet à la négation électorale d’un courant politique qui a démontré à la fois sa capacité de résistance face à la droite et sa capacité d’entraînement populaire et majoritaire lors du dernier référendum. Elle ouvrirait la voie aux partisans, au sein du PS, d’un changement d’alliance et d’un rapprochement avec le centre. Si la dynamique de l’union des gauches était brisée, ce serait un désastre à la fois électoral, social et politique qui laisserait notre peuple largement démuni dans la confrontation avec les néolibéraux.

 

C’est pourquoi nous apprécions très positivement l’appel à un rassemblement antilibéral de la gauche et à des candidatures communes à l’élection présidentielle et aux élections législatives paru il y a quelques semaines, et signé par plusieurs responsables de PRS. Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre d’une Union dans l’Union, appelant sans ambiguïté au rassemblement de la gauche sans exclusive au deuxième tour de la présidentielle, et se donnant l’ambition d’un rassemblement majoritaire visant à gouverner sur un contenu antilibéral, rejoint notre analyse. Elle est d’autant plus importante qu’elle est soutenue par le Parti Communiste, qui a signé cet appel en tant que tel.

 

La dynamique de rassemblement impulsée par cet appel s’est malheureusement heurtée à l’attitude adoptée jusqu’ici par la direction de la LCR. Celle-ci, après l’avoir publiquement combattu, a décidé de présenter son propre candidat à l’élection présidentielle au nom du fait que lui seul s’engage à agir « en toute indépendance » vis-à-vis du PS et refuse tout accord de majorité « gouvernementale ou parlementaire » avec ce parti.

 

Quelle serait la conséquence d’une telle ligne ? Nous connaissons les rapports de force électoraux dans notre pays. Ceux qui disent qu’ils ne veulent pas gouverner avec le PS disent en fait qu’ils ne veulent pas gouverner tout court. Aucune majorité à gauche n’est en effet possible en dehors d’un accord avec le Parti socialiste. Refuser la discussion sur le contenu du programme avec ce parti, c’est refuser d’agir pour que le centre de gravité de la gauche se déplace vers l’antilibéralisme. C’est faciliter du coup le travail des partisans de la ligne blairiste qui comptent sur le seul « vote utile » pour obliger toute la gauche à rallier une orientation qui ne la rassemble pas. C’est prendre le risque de faire gagner la droite alors que la chance est offerte de la priver du pouvoir après avoir résisté pied à pied sur le terrain social et politique depuis 2002. C’est stériliser tout un pan de la gauche des ruptures dans une attitude de contestation impuissante, qui lui laisserait pour seul horizon la délimitation d’un espace électoral sans lendemains.



Et maintenant ?


On peut résumer l’enjeu de la période qui va de mai 2005 à mai 2007 de la manière suivante : la France va-t-elle confirmer son statut d’exception européenne, renforcé par le « non » du 29 mai, qui fait de notre pays une véritable épine dans le pied des néolibéraux en raison de sa capacité de résistance à l’ordre dominant, ou va-t-elle s’engager sur la voie d’une normalisation qui l’amènerait à rejoindre le cours dominant chez ses voisins européens ? La France va-t-elle conserver sa singularité (un rapport de forces social moins dégradé, une gauche des ruptures plus influente, un Parti socialiste bien plus à gauche, la prévalence de la stratégie d’union de la gauche, la résistance institutionnelle et culturelle du fait républicain) ou va-t-elle s’aligner sur le modèle dominant de l’Union (une gauche divisée et majoritairement blairisée, des capacités de résistance sociale amoindries, une marchandisation généralisée de la société) ? Cette grande bataille se joue sur plusieurs fronts. Ceux-ci constituent autant de terrains d’action pour PRS.

 
Plus que jamais, le combat pour l’union des gauches
 

Des résistances vont sans nul doute s’exprimer au sein du Parti socialiste face au coup d’état blairiste qui le menace. Nous n’en connaissons ni l’ampleur, ni la forme, ni l’issue. Or cette question intéresse au plus haut point la gauche toute entière. La stratégie du pire n’est en effet pas la nôtre. Nous ne croyons pas que la victoire des blairistes au sein du PS français serait une bonne nouvelle apte à « ouvrir enfin les yeux des masses ». Elle entraînerait à l’inverse une dégradation profonde du rapport de forces qui laisserait désarmés des secteurs considérables de notre peuple. Elle serait un obstacle durable au rassemblement de la gauche qui nous ramènerait aux années 60, avec une droite installée durablement au pouvoir. C’est pourquoi les débats des prochains mois au sein du PS posent, derrière la confusion politique et la personnalisation des enjeux, des questions décisives pour l’avenir de la gauche.

 

De même, tout doit être fait pour éviter que la gauche du « non » ne se replie sur une ligne sectaire qui la condamnerait à l’impuissance. Nous disions au débat de la campagne référendaire : « le « non » unit la gauche, le « oui » ne peut le faire ».

 

C’est en prenant en charge l’intérêt général de la gauche et du pays, en affrontant Chirac et Raffarin, signataires du traité constitutionnel, que le « non » est devenu majoritaire dans l’électorat de gauche, électorat socialiste inclus, et a pris la tête du combat de notre peuple contre les politiques néolibérales. Si les tenants du « non » de gauche apparaissaient demain à l’inverse comme des ferments de division à gauche, plus intéressés par des règlements de compte avec le PS que par le combat contre la droite, plus soucieux de l’intérêt de leurs boutiques que de celui de notre peuple, il perdrait rapidement sa confiance et ruinerait l’immense espoir qu’il a suscité en son sein.

 

La place singulière qu’occupe PRS dans la gauche française, véritable trait d’union entre toutes ses sensibilités, nous confère une responsabilité particulière dans le combat pour une union des gauches sans exclusive.

 
Une Constituante pour sortir de la crise européenne
 

Un an après, il ne peut être question de rejouer le 29 mai à l’identique. Le désaccord n’est plus entre ceux qui ont voté « oui » et ceux qui ont voté « non ». A gauche, il oppose deux attitudes. Il y a ceux qui pensent qu’il faut au plus vite refermer la parenthèse pour que la France « retrouve sa place » dans le courant dominant de la construction européenne. Il y a ceux qui veulent partir du « non » de la France pour remettre à plat les fondements de la construction européenne. Pour les uns, le « non » est une difficulté à dépasser. Pour les autres, c’est un point d’appui. Ce débat qui traverse la gauche française s’exprime aussi au niveau européen. Il commence par la reconnaissance du « non » français mais pose aussi la question d’une stratégie alternative pour sortir de la crise européenne et donner un prolongement européen et une issue progressiste à l’insurrection civique victorieuse qu’a menée notre peuple.

 

C’est pourquoi nous défendons la perspective d’une Constituante européenne. C’est à nos yeux la seule manière de dépasser l’hypothèse d’une renégociation intergouvernementale qui se heurterait à nouveau aux causes qui ont conduit au précédent projet de Constitution : un rapport de forces dégradé, aggravé par le ralliement majoritaire au libéralisme de la sociale-démocratie européenne, une opacité qui interdit l’implication populaire et l’intervention citoyenne. Le référendum français a montré que les citoyens, en particulier ceux issus des classes populaires, pouvaient se réapproprier les questions européennes dès lors qu’il pouvait saisir l’instrument du bulletin de vote faire. Nous voulons impulser une même dynamique civique à l’échelle européenne. Enfin, la perspective de la Constituante s’inscrit dans un calendrier concret : l’élection de 2007 et la chance qui nous est offerte d’élire un président issu du « non » de gauche, la présidence française de l’Union en 2008 qui nous permettrait de mettre sur la table une telle proposition, l’élection européenne de 2009 qui pourrait donner lieu à un mandat constituant.

 

Nous venons de faire un pas décisif dans la constitution d’un premier regroupement européen en faveur de la Constituante, puisque notre camarade Oskar Lafontaine, à l’issue d’une rencontre récente avec une délégation de PRS à Berlin, s’est déclaré publiquement favorable à une telle initiative. C’est un fait nouveau et essentiel. D’abord parce que nous trouvons là, à travers Oskar Lafontaine, l’indispensable partenaire allemand sans lequel aucune relance européenne ne serait crédible. Ensuite parce que ce partenaire n’est pas prisonnier de la grande coalition qui impuissante les sociaux-démocrates de ce pays. Enfin parce que sa personnalité donne à notre engagement pour la Constituante un fort retentissement dans toute l’Europe et permet d’amorcer un travail à bien plus grande échelle, une campagne d’opinion dans plusieurs pays de l’Union,

 
Le réarmement populaire contre la droite
 

Le combat électoral qui s’annonce ne se déroule pas en vase clos. Le moteur de la victoire et du changement à gauche, c’est la mobilisation motivée et éclairée de notre peuple. Or celle-ci s’enracine dans la lutte concrète et quotidienne contre la politique de la droite au pouvoir. C’est pourquoi nous ne devons pas séparer la bataille électorale du nécessaire réarmement populaire de notre peuple dans la lutte fondatrice contre la droite.

 

L’ordre du jour de la rentrée parlementaire est d’ores et déjà chargé. On annonce notamment la scandaleuse privatisation de GDF, une énième loi sécuritaire sur la délinquance et une loi sur l’épargne salariale qui constitue un nouvel encouragement à la domination sans partage de la finance. Ces trois projets de loi soulèvent des questions fondamentales pour les partisans de la République sociale : le contrôle public des ressources naturelles, la défense du service public, la protection des libertés républicaines, l’émancipation sociale des travailleurs. La résistance à ces projets sera donc fondatrice quant au contenu de l’alternative à construire.

 

PRS s’engagera sur ces questions en mettant les méthodes de l’éducation populaire au service du réarmement politique, culturel et moral de notre peuple. Des ateliers de lecture seront organisés dans tout le pays pour informer et éclairer nos concitoyens sur le contenu de ces lois.

 

L’actualité politique amènera aussi bien d’autres questions : la mobilisation contre la loi CESEDA et les expulsions d’enfants sans papiers, la rentrée scolaire et les effets des 15000 suppressions de postes dans la fonction publique, le débat budgétaire et ses implications fiscales… Sur toutes ces questions, nous agirons avec un triple souci : éclairer et impliquer notre peuple, œuvrer pour le rassemblement des gauches sans exclusive, travailler à la construction d’une politique alternative pour 2007. La méthode de l’éducation populaire, la stratégie de l’union des gauches sans exclusive, le projet de la République sociale forment le triptyque que nous défendrons, en intensifiant notre campagne « la droite doit partir, la gauche doit s’unir ».

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Published by Didier HACQUART - dans Présidentielles 2007