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Pour mieux connaitre  l’histoire politique de Vitrolles, gérée pendant 5 années (1997 - 2002) par l'extrême droite et le couple Bruno et Catherine MEGRET, plus de 200 articles de presse sont à votre disposition (colonne de droite, rubrique "thèmes" sur ce blog). A l'heure de la banalisation de l'extrême droite, un devoir de mémoire s'impose avec l'expérience vécue à  Vitrolles.

Cette histoire politique est désormais complétée par des vidéos que vous pouvez retrouver dans le thème "l'histoire politique de Vitrolles en vidéo", dans la colonne de droite. Cette rubrique sera renseignée au fil du temps.

@ DH
23 avril 2007 1 23 /04 /avril /2007 08:26
Résultats du 1er tour de la Présidentielle 2007
à Vitrolles
 
 
 
 
 
Nombre
% Inscrits
Inscrits
23 607
100,00
Abstentions
3 849
16,30
Votants
19 758
83,70
 
Nombre
% Votants
Blancs ou nuls
246
1,25
Exprimés
19 512
98,75
 
Voix
% Exprimés
  M.  Olivier  BESANCENOT
806
4,13
  Mme  Marie-George  BUFFET
459
2,35
  M.  Gérard  SCHIVARDI
96
0,49
  M.  François  BAYROU
2 749
14,09
  M.  José  BOVÉ
227
1,16
  Mme  Dominique  VOYNET
253
1,30
  M.  Philippe  de VILLIERS
316
1,62
  Mme  Ségolène  ROYAL
4 956
25,40
  M.  Frédéric  NIHOUS
118
0,60
  M.  Jean-Marie  LE PEN
3 145
16,12
  Mme  Arlette  LAGUILLER
213
1,09
  M.  Nicolas  SARKOZY
6 174
31,64
 
 
 
Si vous voulez les résultats des communes des Bouches du Rhône :

Cliquez sur la lettre correspondant à l'initiale

 
A   B   C   E   F   G   I   J   L   M   N   O   P   R   S   T  

                                      (Résultats du 1er tour de la Présidentielle 2007 en France)

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Published by Didier HACQUART - dans Présidentielles 2007
23 avril 2007 1 23 /04 /avril /2007 00:21

J + 1, Premières analyses à chaud…


Comme tout le monde, je me satisfais de la victoire de la démocratie avec une participation exceptionnelle. Ma deuxième satisfaction est de voir la régression du FN, relégué en 4ème position. Finalement les nouveaux électeurs ont manifestement rejeté le FN. C’est vrai aussi que SARKOZY a ratissé largement dans ses platebandes.


Mais force est de constater la prédominance de la droite majoritaire dans le pays, avec l’UMP, le FN, et une bonne partie de l’UDF.


Rien n’est joué pour le second tour, mais la tâche est rude pour la Gauche.


L’effet 21 avril 2002 a joué manifestement à plein tube. C’est bien pour Royal, mais le laminage de « l’autre gauche » n’est pas une bonne chose.


BAYROU a fait une bonne campagne avec un bon positionnement stratégique. La difficulté pour lui c’est la suite, pour pouvoir jouer un rôle déterminant en 2012.


Il nous reste 15 jours à gauche pour faire gagner Ségolène ROYAL contre Nicolas SARKOZY. Au-delà des personnes, ce sont bien 2 visions de la société qui s’affrontent.


A suivre…

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Published by Didier HACQUART - dans Présidentielles 2007
22 avril 2007 7 22 /04 /avril /2007 06:20


Le Jour J : L’heure du choix…


Une grande journée s’annonce. En tant qu’Adjoint au Maire, je vais donc présider le bureau de vote de mon quartier. Cela fait partie de nos devoirs.


Contrairement à ce qu’imaginent parfois nos concitoyens, ceux qui tiennent les bureaux de vote le font par bénévolat. Seule la secrétaire de mairie est payée. Chaque parti politique désigne des volontaires qui acceptent de tenir le bureau de vote de 7h00 du matin à 20h00 ou plus jusqu’à la fin du dépouillement.


La capacité des partis politiques à trouver des volontaires à placer dans chaque bureau de vote lors des différentes échéances est aussi évaluée.


A ces « permanents », il nous faut recruter quelques volontaires supplémentaires pour les opérations de dépouillement.


Participer aux opérations de vote, est un acte citoyen important qu’il ne faut pas sous-estimer.


Si le climat était très tendu à Vitrolles en 1995,1997 dans les bureaux de vote, avec même quelques incidents, depuis 2001/2002, cela s’est décrispé, pour revenir à une situation « normale ». A l’occasion, j’aurai quelques anecdotes à raconter sur les votes de 1997, 2001, etc. (quand j’ai sorti Bruno MEGRET du bureau de vote, ou quand Catherine MEGRET a jeté mon plateau repas à la poubelle…).


Au-delà de ces considérations purement techniques, aujourd’hui c’est l’heure du grand choix ! Je reste toujours étonné du nombre d’électeur qui a priori ne savent pas encore précisément pour qui voter le dernier jour.


La grande inconnue réside à mon sens avec le vote des nouveaux électeurs qui sont très importants 3,3 millions en France de plus par rapport à 2002, 2445 sur la commune par rapport à 2002.

En final, nous attendrons tous le résultat à 20h00 et nous aurons une grande soirée en perspective. Ensuite viendra avec le recul nécessaire l’heure de l’analyse et la préparation du second tour des élections !


Bonne journée, moi je pars ouvrir mon bureau de vote…


DH
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Published by Didier HACQUART - dans Présidentielles 2007
21 avril 2007 6 21 /04 /avril /2007 07:59
J - 1, Rien à ajouter !
 
DH
 
 
 

Le droit de choisir, par François DELAPIERRE (PRS)

 
 

Lors des dernières présidentielles, le peuple français a été privé du droit de choisir l’orientation politique qu’il voulait mettre au poste de commande. Jamais le caractère anti-démocratique de la Cinquième République et de l’élection présidentielle n’avait été aussi aveuglant. Car cela fait maintenant cinq ans que l’UMP et l’UDF gouvernent la France sur une ligne politique à laquelle les Français n’ont jamais consenti. La Cinquième République ayant réduit la souveraineté populaire au choix entre des candidats à la présidentielle, il aura suffi de la qualification de Le Pen pour que la droite fasse élire sans peine son champion subclaquant, remporte dans la foulée les élections législatives et dispose de tous les pouvoirs pendant cinq ans.

 

Privé de son droit de choisir, le pays a continué de dévaler la pente de la crise politique. Les légitimités les mieux établies furent une à une ébranlées tandis que s’installait dans le pays ce climat d’exaspération et de défiance dont naissent les jacqueries ou les révolutions. Faute d’une force politique capable et désireuse de donner un débouché à la crise, cela fut les jacqueries. Partout une même idée a fait son chemin : la seule manière de se faire entendre c’est de désobéir, de tout bloquer, de tout casser. Et ceci, qu’on ne s’y trompe pas, dans tous les secteurs de la société. Les plus riches ont des moyens plus conformes à la bienséance établie pour vandaliser l’intérêt collectif et se moquer de la solidarité nationale.

 

L’élection présidentielle est le terreau de tous les bonapartismes. Mais il n’y aura pas de raccourci, pas plus d’homme providentiel que de grand ébranlement sans perspective. La seule issue à cet état d’urgence politique est que nos concitoyens puissent enfin se retrouver sur un projet commun, et que celui-ci soit mise en œuvre par ceux qui nous gouvernent.

 

Que le peuple puisse dire quels principes doivent commander, et qu’ensuite ceux-ci commandent pour de vrai.

 

Veut-on fonder l’ordre social sur la loi du profit maximum ? Oui ou non ?

 

Le marché doit-il s’imposer à l’intérêt général ? Oui ou non ?

 

La France est-elle fondée sur la République qui ne connaît que des citoyens égaux ? Oui ou non ?

 

Aucune sortie de crise n’est possible sans que ces questions aient été posées, débattues et tranchées par le peuple.

 

C’est justement au moment où les Français peuvent régler cette controverse que surgissent les experts en confusion, champions de la nuance et des habiletés. A chaque confrontation de notre peuple avec la droite depuis 2002, nous ne les entendions guère. Ils se cachaient sous leur caillou, attendant des jours meilleurs. La campagne de Bayrou a remis ces vieilles lunes au goût du jour. Gauche, droite, pourquoi choisir, proclame le président de l’UDF. Il suffit de prendre les meilleurs ! Et c’est bien sûr M. Bayrou qui s’arroge le droit de les désigner. S’il y parvenait, ce serait un régime tyrannique : un chèque en blanc pour tout mandat, droite et gauche dans les mains d’un homme, tout débat réputé sans fondement dès lors que les « meilleurs » des deux camps se seraient accordés.

 

Savez-vous qu’en Allemagne, les états-majors du SPD et de la CDU ont mené plus d’une année de tractations au lendemain de la mise en place de la grande coalition pour décider du degré de libéralisme qui serait infligé au peuple allemand ?

 

La « démocratie moderne » que nous vante le président de l’UDF serait sans nul doute une machine à aggraver la crise… tout en rendant la gauche incapable d’y répondre si d’aventure une partie de celle-ci suivait Michel Rocard dans sa proposition d’alliance.

 

Pourquoi certains ont-ils choisi donner à Bayrou un mandat de vote utile contre Sarkozy alors qu’il existe tant de votes à gauche pour dire son refus de sa politique ?

 

Quel besoin d’inviter les électeurs de gauche à voter à droite alors qu’ils peuvent faire le choix de l’efficacité électorale avec Royal, de l’authenticité avec Buffet, de telle ou telle palette de la gauche avec Bové, Besancenot, Laguillier ou Schivardi ?

 

Quel est le sens de ce coup de main à quelques jours du vote ?

 

 C’est qu’à l’évidence l’élimination de la gauche du second tour offrirait aux confusionnistes le meilleur cas de figure pour évacuer tout débat sur le fond. Après le référendum anti-Le Pen de 2002, pourquoi pas un petit référendum anti-Sarko ?

 

Bayrou – Sarkozy, une élection pour de rire, où les libéraux gagneraient à tous les coups… Et si la gauche est au deuxième tour, nous aurons préparé l’avenir disent-ils, avides de faire des électeurs de Bayrou la clé du second tour. Déjà les éditorialistes expliquent que l’élection « se jouera au centre ». Mais si l’on fait de ceux qui ne veulent pas choisir la cible principale du vote, comment notre peuple pourra-t-il fixer les options fondamentales ?

 

Ce que nous devons reconquérir dans cette élection, c’est le droit à une politique de gauche. Après bien sûr il faudra débattre de son contenu. La gauche sort éreintée de la campagne. Nous ne la reverrons plus jamais comme avant. La gauche est pour l’essentiel à réinventer. Mais encore faut-il qu’elle ne soit pas rayée du paysage par la variété qui s’avère la plus nombreuse de cette campagne : les champions du ni droite ni gauche.

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Published by Didier HACQUART - dans Présidentielles 2007
20 avril 2007 5 20 /04 /avril /2007 07:22

Les Français ne veulent pas travailler plus !
 

C'est un des piliers du programme de Nicolas Sarkozy qui se trouve en contradiction complète avec l'opinion : la plupart des Français sont réticents au «travailler plus pour gagner plus», et lui préfèrent nettement le confort d'un Etat protecteur qui plafonne la durée du travail et encadre au mieux les conditions de l'emploi. C'est ce que révèle le sondage de l'institut LH2 du 3 mars 2007 réalisé pour 20 Minutes, RMC et L’Expansion.
 
Les résultats sont sans appel : 34 % en faveur de la doctrine Sarkozy, 58 % en faveur du statu quo.
 
Les clivages sont classiques : plus l'insécurité au travail augmente (en général avec l'âge), moins on accepte de revenir sur la durée du travail. Côté professionnel, ce sont les artisans, commerçants et chefs d'entreprise qui penchent (à 43 %) en faveur du «travailler plus». Chez les employés et les ouvriers en revanche, les gains salariaux assortis de semaines un peu plus longues ne rallient qu'un tiers des sondés.
 
Ces chiffres montrent deux choses : les 35 heures sont en fait mieux acceptées qu'on a pu le dire et la perception est celle de la nécessité d'un partage des richesses – celles de l'Etat qui engrangerait les bénéfices de la croissance, laquelle nourrissant une cagnotte, et celles des patrons qui incarnent les privilégiés et l'inégalité des rémunérations. »
 
Dur pour Nicolas Sarkozy, qui appui son discours sur le thème de la méritocratie.
 
L'UMP risque donc d'avoir du mal à « vendre » cette idée à l'ensemble des Français…
 
Voilà un sondage qui me parait correspondre beaucoup plus à la réalité vécue sur le terrain dans les entreprises. Qui peut croire que les gens veulent travailler plus et jusqu’à 65 ans ? Qui peut faire croire, que l’idéal de chacun est un retour à Zola et au XIXème siècle ?
 
Il faut être clair, le fameux slogan de SARKOZY, est poussé par le MEDEF, car il permet aux entreprises de s’affranchir d’augmenter les salaires tout en limitant les embauches, sans oublier le point essentiel, que ce n’est pas le salarié qui décide des heures supplémentaires, mais le patron !
 
A méditer avant le 1er tour des Présidentielles.
 
DH
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Published by Didier HACQUART - dans Présidentielles 2007
19 avril 2007 4 19 /04 /avril /2007 22:12



Mon blog va migrer en version V2 !

 

La fonction administrateur risque d’être indisponible quelques temps.

 

Je ne pourrai donc pas répondre momentanément aux commentaires, ni mettre de nouveaux articles.

 
DH
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Published by Didier HACQUART - dans Réflexions
19 avril 2007 4 19 /04 /avril /2007 07:39


J – 3, l’heure du choix approche, autant être informé !

 
 
 
 
 

Voter pour un Président de la République, c’est faire un choix de société.

 
 
 

La Gauche et la Droite ce n’est pas pareil. La droite et la gauche ne défendent pas les mêmes valeurs.

 
 
 

Pour cela il faut lire et comprendre les programmes des uns et des autres.

 
 
 

PRS y contribue avec un tract sur les programmes de BAYROU, SARKOZY et LE PEN.

 
 
 

A lire sans modération, et à diffuser autour de vous !

 
 
 
 
 
 


DH

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Published by Didier HACQUART - dans Présidentielles 2007
18 avril 2007 3 18 /04 /avril /2007 05:36

Certains s’inquiétaient de l’absence de Jean – Luc MELENCHON ces derniers jours dans la campagne électorale. Il revient sur son blog et analyse cette fin de campagne de 1er tour, avec notamment la déclaration de Michel ROCARD, suivie de celles d'ALLEGRE et KOUCHNER…
 
A lire, DH
 
MALGRE LES SIENS par Jean – Luc MELENCHON
 

Je n’ai pas placé une ligne sur ce blog depuis quinze jours. Je n’arrive pas à me le reprocher. J’étais davantage dans l’action, c’est vrai. Mais ma préparation des réunions tenues dans le cadre de la campagne m’a bien dévoré. Pas simple. Comme ce meeting en Essonne animé avec Julien Dray. Après tout, sans doute le silence sur cet espace exprime-t- il mieux que maints développements ce que ressentent des dizaines de militants (une personne engagée qui agit bénévolement pour propager ses idées). Cette campagne électorale parait de toutes les façons possibles si lointaine et étrange qu’on s’épuise parfois y chercher sa place…

 

Comme jamais, tout se passe dorénavant dans les médias. Mais pas un thème ne tient plus de quarante huit heures (dans le meilleur des cas) selon l’expression si juste de Jean-Louis Bianco. Un coup chasse l’autre. Personne ne court assez vite pour suivre les balles. D’autant que les règles de répartition du temps de présence médiatique en période de campagne officielle créé pour chacun d’entre nous un bannissement qui désarme la réactivité instantanée qu’on cultive le reste de l’année.

 

Sur le terrain ? Boffff ! Bien sur, au Parti Socialiste nous avons la joie dorénavant d’être deux fois plus nombreux depuis la dernière vague d’adhésion. Ca fait chaud au cœur de voir tous ses nouveaux adhérents qui ont voté en masse assumer à présent le choix qu’ils ont fait triompher et faire les boîtages et les tractages avec les autres militants à plein tarif…

 

Moi aussi je peux me sentir utile facilement. Il me suffit d’être dans la rue et toutes sortes de gens viennent me parler. A Paris mon temps de transport (je circule en métro) a doublé en raison de ces impromptus. En fait leur conviction de gauche est souvent faite. Ils me demandent de les rassurer. Ou bien d’expliquer des points qu’ils n’ont pas compris ou qui les laissent perplexes. J’ai toujours pensé que ce type de contact est extraordinairement productif. D’abord parce qu’on se parle entre personne réelle. Ensuite parce que ce qui se dit à ce moment là est ensuite répété en famille ou entre amis.

 

Amis lecteurs de ce blog, pensez-y,-vous aussi. Oubliez l’appareil qui vous méprise, les clans haineux qui vous toisent, et mouillez la chemise pour votre propre compte car c’est de cette façon qu’on se respecte soi même et qu’on fait vivre une idée plus grande que chacun d’entre nous. En tous cas la dernière ligne droite du calendrier électoral confirme au moins une des vieilles lois de la physique politique : tout s’accélère et le milieu des oreilles et des cerveaux devient hautement conductible.

 

Une rumeur, une petite phrase passe directement des dieux de l’olympe au comptoir du bistrot. Rocard avait à peine fini de s’exprimer que mon quartier bruissait déjà et mon téléphone vibrait comme un fou sous l’impact des SMS. Cher Michel ! Pourquoi se gênerait-il ? A-t-il jamais dit autre chose ? Et ne l’a-t-il jamais dit à un autre moment qu’à celui ou les circonstances obligent à en parler pour lui répondre ? C’est vrai que son interpellation est un piège redoutable.

 
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Published by Didier HACQUART - dans Présidentielles 2007
17 avril 2007 2 17 /04 /avril /2007 07:32

Sarkozy est non seulement dangereux en tant qu’ultra libéral, il l’est aussi en fonction de sa vision de la société de l’homme et du rôle de la politique. Sa déclaration sur la pédophilie est particulièrement scandaleuse et inquiétante. Encore une fois il s’appuie sur les pires  tendances de la pensée américaine ultralibérale.
 
 
 
Dan un premier article , j’ai relaté les propos de Sarkozy. Cela a donné des commentaires de soutiens, notamment d’un ex – élu Vitrollais FN puis MNR qui a sévi aux cotés de Catherine MEGRET pendant de nombreuses années. Il est aujourd’hui recyclé par le candidat de l’UMP Vitrollais pour les prochaines municipales.
 
 
 
Il me paraissait important de publier l’analyse éclairée d’Axel KAHN généticien de réputation internationale et ancien membre du Comité consultatif national d'éthique. Il est important de bien comprendre d’où vient cette théorie nauséabonde propagée par un candidat à la Présidentielle et qui ouvre la voie à l’eugénisme.
 
 
 
DH
 
 
 
 
 
La vieille obsession de la nouvelle droite,
 
 
 
Par Axel KAHN, le 2 avril 2007
 
 
 
Publié dans Marianne, du 31 mars 2007
 
 
 

Depuis Herbert Spencer, contemporain de Charles Darwin, la théorie de l’évolution, puis la génétique ont été pain béni pour les dirigeants, les penseurs et les thuriféraires de la société libérale.

 
 
 

Si la prospérité capitaliste s’avère incapable d’endiguer la violence et le désespoir, voire, parfois, les exacerbe, nul ne peut en imputer la cause aux désordres et aux excès engendrés par le système. Les gènes en sont responsables !

 
 
 

Depuis la fin du 19ème siècle jusqu’à nos jours, c’est cette antienne à laquelle on s’est référé pour justifier l’application de mesures eugénistes à différentes catégories d’asociaux, pour limiter l’immigration de certaines ethnies aux Etats-Unis, pour expliquer les manifestations de l’agressivité à l’école et de la violence dans les quartiers difficiles, pour disqualifier les programmes sociaux et pédagogiques en direction de certaines minorités visibles américaines définies comme constitutivement inaptes [1]. La médicalisation croissante des écoliers agités et inattentifs en Amérique du Nord, la proposition de mettre en place, dès l’âge de trois ans, un programme de détection des facteurs de risque d’une dérive ultérieure vers la délinquance en France, procèdent des mêmes a priori.

 
 
 

A l’évidence, ce préjugé est aussi à l’origine de la conviction affichée par Nicolas Sarkozy d’une détermination génétique de la pédophilie et des tendances suicidaires (voir son dialogue avec Michel Onfray dans le numéro 8 de Philosophie Magazine). Cette conviction réaffirmée par le candidat de l’UMP à l’Elysée confirme ses liens idéologiques avec la nouvelle droite dont les vieilles idées sont ressassées sans interruption depuis plus d’un siècle, en particulier en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis d’Amérique.

 
 
 

Surfant sur la même cécité idéologique, un auteur américain pouvait ainsi publier en 2005, dans la prestigieuse revue Science, que des modifications survenues au niveau de deux gènes il y a 30.000, puis 5000 ans, avaient sans doute augmenté les capacités intellectuelles d’Homo sapiens. Ces innovations « heureuses » étaient présentes chez 85% des personnes d’origine européenne et asiatique et chez seulement 10% des Africains et Afro-américains noirs. Ces résultats venant à l’appui des pires stéréotypes du racisme scientifique, apparaissaient d’emblée d’une incroyable faiblesse à tout lecteur impartial. Ils furent néanmoins commentés et loués par la grande presse du monde entier, avant que d’être définitivement démentis par de très nombreuses équipes,

 
 
 

La vision d’un gène commandant un comportement complexe tels que ceux conduisant à l’agressivité, à la violence, à la délinquance, à la dépression profonde avec dérive suicidaire, est ridicule et fausse. Une telle affirmation ne revient pas à nier l’influence des propriétés biologiques de notre cerveau sur notre vie psychique. Elle écarte, en revanche, le stéréotype réductionniste d’un déterminisme génétique du destin de chacun.

 
 
 

L’image qui émerge aujourd’hui est celle d’une variabilité de la réponse des êtres à leur environnement, notamment aux événements et agressions psychiques. Deux exemples aujourd’hui acceptés en témoignent. Ainsi, il y a une quinzaine d’années, une équipe hollandaise avait-elle prétendu que l’inactivation du gène MAO-A conduisait les hommes affectés à la délinquance, notamment sexuelle. Des travaux ultérieurs ne devaient pas confirmer ces résultats. Cependant, au début des années 2000, l’influence de l’activité de ce gène put être précisée. Avoir été un enfant maltraité augmente beaucoup le risque de devenir soi-même violent et délinquant. Cependant, cette observation est surtout notée chez les sujets dont le gène MAO-A est peu actif. Les autres semblent plus résistants aux conséquences d’une maltraitance dans leur enfance. Le gène en cause apparaît donc de nature à sensibiliser les enfants aux risques psychogéniques d’une enfance difficile, et n’est pas en lui-même un « déterminant du crime »

 
.
 

Une même observation a été faite en ce qui concerne le gène codant un recapteur de la sérotonine, un neuromédiateur essentiel à l’activité cérébrale. Une forme de ce gène augmente l’activité de recaptage, est sans effet chez des personnes dont la vie a été sereine. En revanche, il semble accroître la fréquence avec laquelle de graves malheurs de la vie entraînent, chez les personnes qui en sont victimes, une dépression pouvant aller jusqu’au suicide.

 
 
 

La vision qui se dégage de ces deux exemples est celle de comportements individuels dépendant de l’histoire et de l’environnement psychique de chacun, et de sa réactivité propre à leur influence. Cette dernière est sans doute influencée par l’héritage génétique.

 
 
 

La responsabilité d’un candidat à de hautes fonctions de dirigeant de notre société est de militer en faveur d’un monde plus sûr, même pour les plus fragiles ; et non pas de s’exonérer par avance de ses échecs en les mettant sur le compte de la perversité des gènes.

 
 
 

[1] La courbe en cloche, (The Bell Curve) Richard Herrnstein, Charles Murray , Free Press, September 1994.

 
 
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Published by Didier HACQUART - dans Présidentielles 2007
16 avril 2007 1 16 /04 /avril /2007 07:37

A méditer à quelques jours du premier tour…
 
DH
 
 
 
A moins de deux semaines du premier tour, le flot de la campagne présidentielle se resserre. C’est une loi du genre, et les médias qui s’étonnent qu’il y ait encore à cette date nombre d’indécis ont la mémoire bien courte. A moins qu’ils ne cherchent uniquement à vendre du papier. Car l’exercice obéit à des rythmes contraints. C’est toujours dans les derniers jours que le choix du pays se forme. Il faut d’abord que l’alternative se dessine. Commencée sous le signe d’une confusion maximale, la campagne s’achèvera-t-elle sous le signe d’un affrontement droite-gauche assumé ? Nicolas Sarkozy renonce à citer Jaurès, lui préférant Rivarol, et affiche ouvertement sa ligne conservatrice et ultralibérale. Ségolène Royal veut centrer sa campagne sur les questions sociales. Il est bon que cette clarification s’opère, afin que les citoyens puissent trancher une bonne fois le désaccord sur la place de l’égalité sociale et républicaine qui divise notre pays.
 
C’est peu dire que les médias si enclins à décrypter les tournants de la candidate socialiste n’ont guère souligné celui de Nicolas Sarkozy sur les questions sociales. Certes la réalité de son programme n’a jamais été conforme aux emprunts au lexique de gauche auxquels il se livre dans ses discours. Rien de ce que propose le candidat de l’UMP n’est de nature à contrarier ses amis du MEDEF. Mais ses propositions sur la franchise médicale annuelle constituent un brusque virage dans sa campagne. Jamais jusqu’ici il ne s’était référé de manière aussi explicite à une vieille lune ultralibérale dont la philosophie a été plusieurs fois rejetée par la majorité de nos concitoyens.
 
La franchise annuelle qu’il propose s’inscrit dans le prolongement des mesures prises par les gouvernements UMP-UDF en la matière : hausse du forfait hospitalier, franchise de 1 euro à la charge du patient pour une consultation simple, franchise de 18 euros pour un acte lourd. Mais elle irait bien au-delà. D’abord parce que cette franchise serait réévaluée chaque année en fonction de l’état des comptes de la Sécu. Les contradictions de Sarkozy sur son montant (il a parlé une fois de 100 euros, une autre fois de 5 euros !) n’ont en réalité guère d’importance. C’est tout le déficit de la Sécu qui serait porté à la charge des patients, inclus de futures hausses des honoraires des médecins, un coup de pouce aux bénéfices des laboratoires pharmaceutiques dont on sait qu’ils sont chers au candidat UMP, ou encore de nouvelles exonérations de cotisations sociales pour les entreprises. En Irlande où ce système existe, la franchise atteint ainsi les 400 euros annuels. En fait, Sarkozy propose que la hausse à venir des dépenses de santé échappe totalement à la logique solidaire de la protection sociale pour être prise en charge intégralement par les malades. Il faudra avoir de l’argent pour bénéficier des progrès de la médecine !
 
Ensuite, cette franchise serait globale et annuelle. C’est-à-dire que toutes les dépenses de santé situées en dessous de son montant, et cela quelle qu’en soit la nature puisque Sarkozy a précisé que la franchise portait aussi bien sur les médicaments, les examens, les consultations et l’hospitalisation, ne seraient plus remboursées. Du coup, une partie des assurés sociaux ne toucheraient plus rien de la Sécu, alors même qu’ils y cotisent. Une note de la Direction de la Sécurité sociale au ministère de la Santé estime qu’avec un tel système 27% de la population ne percevraient plus un centime de la Sécu chaque année. Elle s’inquiète à juste titre que l’attachement à la protection sociale de nos concitoyens n’en prenne un coup. Voilà qui ne dérangerait pas les libéraux qui ont échoué tant de fois à « réformer » la Sécu : il leur serait plus facile de casser la protection sociale si toute la population n’en bénéficiait pas.
 
Face à la droite qui tombe le masque, la gauche ne manque pas de thèmes sur lesquels affirmer un programme commun antilibéral. La défense de la Sécu en est un. Celui des services publics aussi. Rappelons par exemple que le résultat de l’élection déterminera le statut public ou privé de GDF. L’exigence d’un nouveau partage des richesses par la hausse des salaires est également portée par toute la gauche.
 
Le premier tour détermine le second. C’est donc dans ces derniers jours aussi que le paysage des relations au sein de la gauche va se dessiner. Pour nous, c’est dès maintenant que son nécessaire rassemblement doit se construire en pointillés. En défendant dans les prochains jours ce qui rassemble toute la gauche, ses candidats dispersés prépareraient le rassemblement indispensable au second tour. Ils contribueraient également pour leur part à clarifier le choix offert au pays. D’un côté la destruction assumée des fondements de l’égalité républicaine, de l’autre le choix tout aussi clair d’une République sociale s’imposant aux lois du marché.
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Published by Didier HACQUART - dans Présidentielles 2007