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Pour mieux connaitre  l’histoire politique de Vitrolles, gérée pendant 5 années (1997 - 2002) par l'extrême droite et le couple Bruno et Catherine MEGRET, plus de 200 articles de presse sont à votre disposition (colonne de droite, rubrique "thèmes" sur ce blog). A l'heure de la banalisation de l'extrême droite, un devoir de mémoire s'impose avec l'expérience vécue à  Vitrolles.

Cette histoire politique est désormais complétée par des vidéos que vous pouvez retrouver dans le thème "l'histoire politique de Vitrolles en vidéo", dans la colonne de droite. Cette rubrique sera renseignée au fil du temps.

@ DH
1 juillet 2007 7 01 /07 /juillet /2007 07:04

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Gauche Avenir est une première voie ouverte pour une refondation de la Gauche qui tienne compte des échecs de 2002 et 2007. Ce n’est pas la seule voie ouvette, et je n’oublie pas non plus PRS qui se réunit ce WE à Bordeaux. Gauche Avenir réunit des militants du PS, du PC et d’ailleurs. Gauche avenir initiée notamment par Marie Noëlle LIENEMANN se réunit pour la première fois avec l’ensemble des signataires le 3 juillet à paris.  C’est un Rdv à ne pas manquer.
 
A suivre…
 
DH
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Première réunion de Gauche Avenir !
 
 

Les signataires de  GAUCHE AVENIR se réunissent le mardi 3 juillet 2007 à partir de 18h30 au groupe scolaire Boulard.

                                                

46 rue Boulard   - PARIS 14 (Métro MOUTON DUVERNET)
 
 
Au programme :
 
Présentation de la démarche
 
Présentation des thèmes de travail :
 
Quelle base sociale pour la gauche d’aujourd’hui ?
 
La gauche et le monde


Les causes profondes de l’échec de la gauche le 6 mai 2007


La bataille des idées, « l’hégémonie » culturelle  


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Dans le cadre de la préparation de la rencontre du 3 juillet, plusieurs contributions sont déjà au débat :

 

Lire l'appel à contribution

 
Les valeurs fondamentales de la gauche
 

Un chemin vers un projet humaniste, par Pierre Chardon et Rilhac Rancon

 

Vers une Sécurité Sociale élargie et largement ouverte à l'intervention salariale, par Wilfrid Roux-Marchand  

 

Construire l’avenir, par Bruno Dumond 

 

Les Valeurs Fondamentales de la Gauche: Le communisme, par Johann Brunel

 

Gauche Avenir : une initiative qui arrive à point, par Francis Moreau 


Pour une gauche décomplexée, par Romain Le Dorze  


Mobilisons-nous, contre la désertification des services publics dans les Campagnes ! par Laurent Dumas et de la section PS du canton de Pionsat    


Revenir à nos fondamentaux, par Annette Ferrier  


Placer l’Homme au centre de toutes les préoccupations, par André Thomaso

 

L'arbre qui cache la forêt, par Didier Pol    

 
Le clivage gauche/droite
 

Refonder le clivage droite/gauche, par Hervé Le Fiblec 

 

La mise en débat de l'écologie ou la résurgence du clivage gauche/droite, par Christophe Premat


Repréciser le clivage gauche/droite, par Stéphane Balouzat 


Vers une droitisation de la société et de la politique, par Dominique Baillet   


Sarkozy, l’héritier de Napoléon III, par Dominique Baillet   

 
Quelle base sociale pour la gauche d’aujourd’hui
 

Eternel recommencement ! par Jean-Pierre Leroy


Réduire l’écart abyssal, par Jean-Jacques Deluchey  

 
La gauche et le monde
 

Ce qu’il ne faut pas retenir de « la Blair attitude », par Matthieu Vittu

 

Les causes profondes de l'échec de la gauche le 6 mai 2007

 

La victoire de Sarkozy n’est pas un accident, par Annie Saboie  

 
La bataille des idées, « l’hégémonie » culturelle


Travailler plus pour gagner quoi ? par Jean-Marie Kneib  

 

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Published by Didier HACQUART - dans Parti Socialiste
30 juin 2007 6 30 /06 /juin /2007 07:32

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Des camarades sont exclus du PS par la fédération des Bouches du Rhône, pour le soutien qu’ils ont apporté à Magali ESCOT candidate PRS dans la 3ème circonscription de Marseille.
 

Certes, ils n’ont pas soutenu le candidat officiel du PS, mais pour autant ont – ils trahi les valeurs de la Gauche et du PS ? Sont – ils responsables de la défaite du candidat PS au second tour ?

 

Ces camarades sont par ailleurs exclus alors que les règles du Parti ne sont pas respectées.

 

Ces militants actifs depuis de nombreuses années méritent au moins que l’exclusion se fasse dans les règles. Au-delà, cela aurait permis de connaitre leurs arguments. Sur les mêmes bases cela signifie que le PS devra procéder à des centaines d’exclusions dans les prochaines semaines, y compris de membres éminent(e)s.

 

Au-delà, c’est bien une réflexion sur l’avenir du PS et ses pratiques qui doit s’engager, et la pratique de l’exclusion de ses membres n’est peut – être pas la meilleure façon d’engager les choses ?

 

A suivre,


DH

 
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ALAIN BARLATIER

 

GERARD PERRIER

 
 

Adhérents du PS, section 305 MARSEILLE

 
 

A l’attention d’Eugène Caselli

Secrétaire fédéral du Parti Socialiste des Bouches du Rhône,

 
 

Cher camarade,

 

C’est avec un grand  étonnement que nous avons reçu  un courrier recommandé   de ta part nous annonçant que tu demandais notre exclusion à B.LEROUX, du secrétariat national du parti.

 

Permets-nous, cher camarade, de t’exprimer ici notre étonnement et notre désaccord sur le fond.

.

Notre parti traverse une crise profonde conséquence d’une troisième échec consécutif à la présidentielle, d’un désaveu de l’électorat de gauche lors du référendum sur le traité constitutionnel européen, où le « non » comme tu sais l’a emporté.

 

Il vit une crise profonde dans la mesure où il n’a pas été capable de donner une perspective politique de transformation sociale aux forts mouvements de protestation qui s’expriment en France depuis 1995 (plan Juppé, 2003 et les retraites, 2004 et la sécu, 2005 et le loi Fillon contre l’école, 2006 et le CPE).

 

Nous avons eu la faiblesse de croire que la France exprimait sa tradition de gauche et sa volonté  de transformation et qu’il fallait globaliser ces aspirations pour battre la droite et Nicolas Sarkozy.

 

Comme tu dois le savoir, nous avons soutenu Laurent Fabius lors de la désignation de notre candidat, parce qu’il pouvait incarner ce renouveau à gauche.

 

La candidate de notre parti a choisi une autre voie, celle de l’alliance avec le centre, elle a voulu tourner la page de l’Union de la Gauche, en finir avec le congrès d’Epinay et la tradition mitterrandienne.

 

Et à ce moment là, il n’est pas étonnant de constater que notre organisation va dans tous les sens parce qu’elle n’assume plus collectivement  de ligne politique.

A cette élection législative, sur un plan national, il y n’a eu pas moins de 20 candidatures socialistes dissidentes, soit 40 candidats et des centaines de militants qui ont mené campagne. Faut-il tous les exclure ?? Quel serait l’effet d’une telle décision ? Personne n’y pense sérieusement.

 

Cela augurerait mal du nécessaire débat que nous devons avoir entre nous.

 

Ces candidats se retrouvent dans toutes les sensibilités de notre parti, dans toutes les régions de France : à Paris, à Marseille dans les Charentes, dans l’Aisne etc... Certains d’entre eux ont même reçu le soutien personnel de François Hollande, notre premier secrétaire.

 

Ségolène Royal en personne se permet de contacter F Bayrou et le Modem, avec le résultat que l’on sait, malgré la décision majoritaire contraire du Bureau National.

D’autres candidats ont passé des accords locaux avec ceux du Modem contre la position de notre parti

 

Patrick Mennucci n’a –t-il pas fait la sourde oreille en se présentant en 2002 aux législatives contre la décision des instances fédérales ?

 

Alors cher camarade, il faut arrêter la cacophonie, ne pas pratiquer la politique du « deux poids deux mesures ». Demander l’exclusion de trois militants (G Perrier, Alain Barlatier ou encore René Revol dans l’Hérault pour avoir parlé dans un meeting sur l’Europe à Marseille ) n’est pas sérieux.

 

Le 17 juin a marqué un retour de la gauche sur ses fondamentaux, parce qu’il n’était plus question de mettre des petits drapeaux au balcon mais de se battre entre les deux tours contre :

 

·                     la TVA sociale

·                     la franchise en matière de santé

·                     le bouclier fiscal à 50 %

·                     le contrat unique de travail qui remet en cause le CDI.

 

La gauche a retrouvé ses thèmes mobilisateurs (la lutte sociale) et ses alliances naturelles (le désistement républicain avec les autres partis de gauche), il n’était plus question de négociations secrètes avec une partie de la droite, fut-elle autoproclamée « Mouvement démocratique ».

 

La gauche devra très bientôt s’opposer au mini traité européen de Nicolas Sarkozy qui veut confisquer au peuple de France sa décision de refus de l’Europe libérale, elle devra imposer un nouveau débat public et un nouveau référendum et cette fois choisir le bon combat. Le nombre de députés socialistes permet cela.

 

Il faut raison garder : nous te demandons d’annuler toute démarche d’exclusion, d’organiser ensemble le débat dans notre Parti et de chercher les solutions pour résoudre notre crise, pour que notre parti soit utile à notre peuple. Il devra lui apporter des solutions pour une société juste et égalitaire où le travail saura trouver toute sa place, contre les tenants du capital.

 

Par la présente nous déposons donc un recours gracieux auprès de la commission fédérale des conflits.

 

Enfin contre la politique anti sociale, anti démocratique du Président de la République, N.SARKOZY, nous pensons qu’il faut l’unité des socialistes, l’unité des forces de gauche.

 

 Dans l’attente de te rencontrer, reçois cher camarade, l’assurance de nos convictions socialistes et républicaines.

 
 

Alain BARLATIER                                            Gérard   PERRIER

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Published by Didier HACQUART - dans Parti Socialiste
29 juin 2007 5 29 /06 /juin /2007 07:03

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Chez amis internautes, vous trouverez ci-après une intéressante analyse du socialisme français de Jospin à Ségolène Royal paru dans la revue Mouvements.

 Je reconnais que c’est un peu long et donc pas facile à lire sur le blog, mais je pense que cela peut contribuer au débat pour les semaines à venir…
  

A suivre,

 
DH
 

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De Lionel Jospin à Ségolène Royal : l’introuvable troisième voie du socialisme français
 

 
Par PHILIPPE MARLIÈRE Maître de conférences en science politique à l’université de Londres.

 
Le défi incarné par la « modernisation » du New Labour britannique engagée par Tony Blair a-t-il permis aux socialistes de dégager une « troisième voie socialiste » qui ne soit  pas synonyme de renoncement face à la mondialisation néolibérale ? Philippe Marlière analyse les errements idéologiques et politiques du Parti socialiste français depuis dix ans.
 
Dans la foulée d’élections législatives remportées à quelques semaines d’intervalle, Lionel Jospin et Tony Blair se retrouvèrent au congrès du Parti des socialistes européens à Malmö en juin 1997. Le jeune Premier ministre britannique vint promouvoir la « troisième voie », une méthode et un programme en rupture avec la social-démocratie traditionnelle. Charpentant son discours autour du libéralisme politique et revendiquant une large part de l’héritage économique du thatchérisme, Tony Blair mit Lionel Jospin sur la défensive. Assumant sa fidélité à la Révolution française et au socialisme, le Premier ministre français dut se résigner à endosser les habits que le prêt-à-penser médiatique lui tendait : Jospin et les socialistes français seraient le vieux socialisme qui ne se résout pas à mourir, ils incarneraient un archaïsme politique opposant une crâne − mais futile − opposition à la « modernité blairiste ». Ce scénario journalistique était réglé et, sur un plan symbolique, les choses se déroulèrent ainsi peu ou prou. D’un côté, Tony Blair avait eu le loisir, depuis 1994, de peaufiner un programme et de procéder à une révision importante de la doctrine travailliste. De l’autre, Jospin avait été pris de court par la dissolution de l’Assemblée nationale et un succès électoral que peu avaient prévu.
 
Le défi blairiste
 
Les socialistes furent placés dans une position très inconfortable, car la troisième voie néotravailliste venait heurter de front le cœur de la doctrine socialiste française1. En proposant une voie qui se démarque de la « vieille » social-démocratie des Trente glorieuses et de l’ultra-libéralisme hayekien, Blair présentait une adroite synthèse du social-libéralisme anglais du XIXe siècle (capitalisme paternaliste tempéré) et de politiques néolibérales assorties de mesures de redistribution. L’objectif était de poursuivre la « modernisation » de l’économie britannique, pour l’adapter au cours néolibéral de la mondialisation. Libérale et post-thatchérienne, cette troisième voie britannique déroutait les socialistes français, car elle continuait de se réclamer du « camp du progrès » (le « centre-gauche », une « sociale démocratie rénovée »). Dans son discours de Malmö, Blair résuma la démarche néo-travailliste en ces termes :
 
« Notre tâche aujourd’hui n’est pas de mener les vieilles batailles, mais de montrer qu’il existe une troisième voie, une manière de marier une économie ouverte, compétitive et qui connaît le succès, avec une société juste, décente et humaine ».


Le défi de la troisième voie
 était là : elle ne se voulait pas tant le point médian entre socialisme et néolibéralisme, que la captation de deux courants de gauche étrangers au socialisme français : le libéralisme et la social-démocratie. Fort habilement, le New Labour se démarqua du communautarisme étriqué des conservateurs (les « valeurs morales victoriennes ») et prêta une oreille attentive – à tout le moins symboliquement – aux revendications identitaires et post-matérialistes du jour (ce qu’Anthony Giddens appelle les « life politics 2 », c’est-à-dire les attentes et les demandes qui s’articulent autour du vécu et des choix personnels des individus) : égalité sexuelle, lutte contre le racisme « institutionnalisé » et promotion des minorités ethniques, attention portée à la « réflexivité sociale » d’individus évoluant dans un monde « globalisé » et « posttraditionnel ».
 
L’autre originalité du blairisme consistait dans la mise en adéquation de la doctrine avec la pratique gouvernementale. Avant l’élection de 1997, Blair avait fait cette promesse : « Nous serons élus en tant que New Labour, nous gouvernerons comme tel. » De leur côté, les socialistes français en étaient quasiment restés à la « parenthèse de la rigueur » ouverte par Lionel Jospin en 1983 et jamais officiellement refermée depuis.
 
Le blairisme prône l’« État social actif » et son corollaire, l’« égalité des chances » (equality of opportunity), chère aux libéraux, et non plus l’égalité de résultat (equality of outcome), exigence socialiste. Cet État « allégé » n’est plus un État actif dans l’économie, mais un simple « passeur », un « facilitateur ». Il garantit encore l’accès de tous les enfants d’une classe d’âge à l’éducation ou encore la gratuité des soins médicaux pour tous, mais s’abstient de remplir le rôle d’entrepreneur économique qui fut le sien pendant les Trente glorieuses (banquier, constructeur de voitures, d’écoles, d’hôpitaux ou encore gestionnaire d’un vaste secteur nationalisé). Ce retrait de l’État de la sphère économique est un choix politique : le capitalisme financier et la mondialisation néolibérale ne sont pas l’ennemi à abattre pour les tenants de la troisième voie, ils fournissent au contraire un cadre favorable pour moderniser l’économie et la société. Bien plus, ce retrait est nécessaire pour permettre au monde des entreprises privées de « réussir », là où la « vieille » social-démocratie keynésienne a « échoué. » C’est ainsi qu’il faut comprendre l’appui sans équivoque du New Labour au monde des entrepreneurs, la promotion enthousiaste d’une économie dérégulée, flexible ou encore le refus de trop taxer les entreprises ou les capitalistes qui ont « créé de la richesse », non seulement pour eux-mêmes, mais aussi – trickle down effect aidant – pour l’ensemble du corps social. Le New Labour, c’est encore la reformulation de la question sociale en termes moraux (« les droits en échange des devoirs remplis » ; par exemple l’obligation de travailler sous peine de se voir retirer les allocations chômage), une égalité relative – l’équité (ou « égalité des chances »), tout cela dans une société réputée « pacifiée », où classes moyennes et populaires se partagent les fruits d’une croissance économique continue.
 
En 1997, le New Labour décréta la fin de la lutte des classes dans les îles Britanniques. John Prescott, le vice-Premier ministre et caution ouvrière du blairisme, saisit la dimension post-politique de la troisième voie en ces termes : « Aujourd’hui, nous sommes tous des membres des classes moyennes ». 
 
Enfin, cette troisième voie post-égalitaire est apparue comme une stratégie électorale lumineuse : elle a semblé promettre des victoires infinies (1997, suivies ensuite de 2001 et de 2005). Pour le Parti socialiste (PS) qui a connu depuis 1981 autant de succès spectaculaires que de défaites désastreuses, ce dernier aspect n’était pas négligeable. 
 
« Modernisation » jospinienne
 

Pour comprendre la trajectoire du PS depuis dix ans et dans quelle mesure elle se distingue du blairisme, il faut remonter aux quelques années qui précédèrent la victoire socialiste de 1997. Lors du congrès de Liévin un « coup de barre à gauche » fut donné sous l’impulsion d’Henri Emmanuelli, le premier secrétaire du parti. Quelques jours à peine après, Emmanuelli pria Jacques Delors de représenter le PS à l’élection présidentielle. L’ancien président de la Commission était alors le plus proche du discours et d’une pratique blairiste du pouvoir. Delors en avait conscience et, pour cette raison, déclina cette offre empoisonnée. Il estima qu’il n’aurait jamais pu imposer un « blairisme à la française » au PS.

Le retrait d’un « modernisateur » crédible permit à Lionel Jospin de revenir dans le jeu de la
présidentielle. Étiqueté à gauche, il battit nettement Henri Emmanuelli (65 % des voix contre 35 %). Sur fond de débat sur le « legs présidentiel » de François Mitterrand, ce vote interne fut historique à un double titre. D’une part, il officialisa la présidentialisation du PS. Jusqu’à présent, le premier secrétaire était le « candidat naturel » du parti. Or, en 1995, Jospin fut choisi par les militants car ces derniers considérèrent, sondages à l’appui, qu’il était le mieux placé pour battre le candidat du camp conservateur. Il n’en fut pas toujours de même : en 1981, Mitterrand fut investi par le PS alors que les sondages plaçaient Michel Rocard largement en tête. Les militants socialistes ont depuis intériorisé la logique de l’élection présidentielle au suffrage universel qui tend au plébiscite d’une personne et relègue au second plan la question du choix d’un candidat et d’un programme socialistes.
 
En ce sens, le « grand renoncement 3 » du PS à l’égard des institutions de la Ve République est intervenu lors du vote de 1995 et non, comme certains l’estiment 4, à l’occasion de la désignation de Ségolène Royal en novembre 2006. Le score honorable de Lionel Jospin au deuxième tour l’élection présidentielle de 1995 permit au PS de faire l’économie d’une réflexion sur les causes politiques de la débâcle électorale de 1993. Il est utile de noter que Lionel Jospin en 1995 et en 2002 (tout comme François Mitterrand en 1988), mena des campagnes électorales solitaires, de type « bonapartiste » : rédaction de son programme confiée à quelques proches, maintien du parti à distance (« Mon programme n’est pas socialiste ») et appel direct aux Français dès le premier tour. Cette démarche permit à un président-candidat prônant l’ouverture au centre de se faire réélire en 1988, mais élimina un Premier ministre-candidat fatigué par le pouvoir et sans programme porteur en 2002.

Lionel Jospin, qui avait jusqu’alors une image de dirigeant respectueux des militants, à leur
écoute, instrumentalisa le PS à l’automne 1995, puis à partir de 1997, une fois installé à Matignon. Il entreprit de « moderniser » l’appareil socialiste pour renforcer la prééminence qu’il avait acquise lors de l’élection présidentielle de 1995. Il se soucia avant tout de ne pas être prisonnier de manœuvres éléphantesques ou de jeux de courants incertains. À cet effet, il mit sur pied une Commission de modernisation qui élabora 18 propositions soumises au vote des militants. L’une d’entre elles prévoyait l’élection des dirigeants (au niveau national et départemental) au suffrage direct des militants. Cette réforme accompagna la décision prise au Congrès du Bourget en 1993 de faire élire le premier secrétaire au suffrage direct des adhérents. Le Conseil national – le cœur de l’appareil du parti – perdit cette prérogative.

Le Parti travailliste avait fait adopter des mesures similaires (le « One Member One Vote »
pour l’élection du leader travailliste) peu de temps auparavant. Cette réforme avait permis à Tony Blair, un candidat issu de la droite du parti, de battre les candidats défenseurs de la tradition travailliste en 1994. La démarche jospinienne n’était donc pas anodine. Elle visait à personnaliser le pouvoir autour d’un dirigeant « présidentiable » et à neutraliser l’appareil de décision socialiste, reflet des votes militants et instance de contrôle du premier secrétaire. Elle cherchait aussi à noyer les voix des militants actifs dans celles des nouveaux adhérents moins actifs et moins politisés (et aussi moins proches d’un discours socialiste de gauche, tel la plupart des adhésions récentes à « 20 euros »5). 

Tout comme le New Labour, Lionel Jospin retint le principe libéral de « démocratie d’opinion » et écarta le principe de « démocratie socialiste ». Au crépuscule du mitterrandisme, Lionel Jospin avait revendiqué un « droit d’inventaire » et affiché sa volonté de changer en profondeur les institutions de la Ve République qui, selon lui, présentaient trois défauts majeurs : elles abaissaient le rôle du Parlement, elles créaient une dyarchie au sommet de l’exécutif (paralysante lors des périodes de cohabitation) et faisaient du chef de l’État un personnage omnipotent et quasiment irresponsable6. La période de cohabition balaya la volonté réformatrice jospinienne. 

Pourtant nommé dans une logique parlementaire à la suite de la dissolution chiraquienne, Jospin renforça le tropisme présidentialiste du régime. Il se prononça en faveur du quinquennat présidentiel et fit modifier par l’Assemblée nationale le calendrier électoral, pour que l’élection présidentielle survienne avant les élections législatives. Gaullien, Lionel Jospin mit l’élection présidentielle au cœur du dispositif électoral et renforça la prééminence présidentielle au sein de la dyarchie. Les élections législatives n’avaient plus qu’à donner une majorité au président à peine élu. Jospin justifia ce choix institutionnel au nom du respect de l’esprit « dans lequel le général de Gaulle avait conçu cette responsabilité essentielle issue directement du vote du peuple » et appela à « redonner à cette fonction, son sens et sa portée, voire son prestige7 ».
 

  

La suite…

 


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Published by Didier HACQUART - dans Parti Socialiste
28 juin 2007 4 28 /06 /juin /2007 06:50

 

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Le mini traité européen serait un succès politique de Nicolas SARKOZY avec Angela MERCKEL. Même à gauche, ce mini traité est salué comme un nouveau sursaut pour l’Europe.
 
Pour bien s’y retrouver, je pense que l’analyse de Marie – Noëlle LIENEMANN, par ailleurs Député Européen est importante, pour ne pas se laisser abuser sur la réalité des choses.
 
A suivre.
 
DH

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La duperie européenne de Sarkozy, où le dévoiement du NON français.

Le scénario est désormais bien huilé et se répète  avec la même dramaturgie, lors de tous les sommets : l’Europe est au bord du gouffre, l’accord sera difficile, il y a les méchants qui font semblants de résister et les Zorros ou bons samaritains qui permettent de sauver la mise. Puis vient le temps de la conclusion où chacun se réjouit : l’Europe est sortie d’affaire, une nouvelle étape « décisive et positive » va s’engager... On connait la ritournelle, elle permet aux chefs d’Etat, quels qu’ils soient de se mettre en scène pour leurs opinions publiques. Souvenez vous les sommets pour les traités d’Amsterdam, de Nice ou celui qui arrêta le projet de constitution européenne. A chaque fois, l’euphorie mais après la réalité finira par s’imposer et là l’atterrissage est plus difficile. Alors regardons de près ce qui a finalement été décidé Samedi au petit matin.
 
1         Le Non français a été utile même s’il est loin d’avoir trouvé son prolongement normal dans ce sommet.
 
2         L’Europe n’est  pas bloquée par les institutions actuelles. Les blocages ne sont que politiques
 
3         Pendant la campagne présidentielle N Sarkozy a joué sur un malentendu pour faire passer l’Europe libérale.
 
4         L’acceptation du nouveau traité ne permet pas l’indispensable réorientation sociale, économique et monétaire de l’Europe  souhaitée par les français.
 
5         La plus grande vigilance s’impose et nous n’aurons le texte finalisé du traité qu’après la conférence intergouvernementale.
 
6         La revendication d’un référendum en France doit demeurer et nous mobiliser !
 
Le Non français a été utile même s’il est loin d’avoir trouvé son prolongement normal dans ce sommet.
 
Déjà, la directive Bolkestein  avait du être revue à la baisse par les libéraux, et là, il a leur a bien fallu tenter de tenir compte, au moins sur la forme du refus des français et des Néerlandais. Ainsi la fameuse formule qui, dans les valeurs de l’Union Européenne, faisait référence à la concurrence libre et non faussée a été supprimée.  Ne boudons pas notre plaisir, car ce genre de formules dans des textes fondamentaux aurait été durablement lourd  de conséquences ! Pour autant, rien dans les traités ne manifeste la moindre limitation du tout- concurrence dans l’Union. L’essentiel reste à faire.
 
Il prévu un protocole sur les services d’intérêt économique général, annexé au traité. Pourtant, lors de ce sommet de Bruxelles, le conseil européen vient de demander l’accélération de la libéralisation de tout le courrier portant un coup dur au service public de la Poste. Que restera-t-il des services publics lorsque sera rédigé ce protocole ? Néanmoins, Il faut tenter d’obtenir un texte ambitieux pour ce protocole.
Pour le reste les modifications institutionnelles reprennent beaucoup d’éléments du projet de constitution. Mais le changement de mode de vote à la majorité qualifiée pour ratifier un texte au conseil des ministres n’interviendra qu’en 2014. Si on peut attendre 2014. Pourquoi ne pouvions-nous pas engager d’autres modifications essentielles comme celle concernant le rôle de la BCE, sur le pacte de stabilité, les convergences sociales ? Mais là, rien ne bouge. Bref, sur l’économique tout est figé ; L’Europe libérale va bon train. Et Elle va continuer ainsi.
 
L’Europe n’est pas bloquée par les institutions actuelles. Les blocages ne sont que politiques.
 
Diverses études réalisées par des experts et cabinets d’audits européens montrent que les institutions ne marchent pas plus mal aujourd’hui à 27 qu’hier. Les blocages ne viennent quasiment jamais de la difficulté à décider, ils sont politiques (et cela c’est normal) ; ils sont rares et l’Union légifère plutôt plus vite qu’avant ! D’où d’ailleurs l’acceptation du calendrier ci-dessus.
 
Ceux qui nous annonçaient un cataclysme avec le Non français, jouaient sur la peur pour nous contraindre à la résignation.
 
Pendant la campagne présidentielle Nicolas Sarkozy a joué sur un malentendu pour faire passer l’Europe libérale.
 
Nicolas Sarkozy a, durant la campagne, joué sur une grande ambiguïté lui permettant d’obtenir les voix d’une partie des tenants du NON et des ouvriers. Il a d’un coté annoncé un mini traité qui ne devait être technique, approuvé très rapidement sans référendum et de l’autre s’est engagé sur la préférence communautaire  et sur une autre politique monétaire pour défendre nos industries ! Nul besoin de dire qu’avec une telle stratégie il a fait mouche. Mais en réalité, en distinguant les étapes, en acceptant des modifications institutionnelles immédiates (qui ne modifient rien sur le fond des politiques et conservent le statut de la banque centrale, confirment l’absence d’Europe sociale, le vote à l’unanimité pour la fiscalité) et en repoussant aux calendes grecques la prise en compte de ces réorientations majeures, le président de la République se  prive de l’essentiel de son rapport de force, né du Non français. Car il est clair que la plupart des autres pays ne sont pas très convaincus de nos propositions et pour les amener à prendre en compte notre point de vue, il faut compter sur la conviction mais aussi  sur la nécessité de faire des pas en notre direction pour obtenir un compromis institutionnel. Seule la tactique du « paquet » (selon la formule de J Delors), une forme de donnant-donnant,  permet de faire avancer des points de vue minoritaires mais d’intérêt général. Une fois la pilule du « traité simplifié » avalée, les autres enjeux ne pourront plus être modifiés à des échéances raisonnables. D’autant qu’il ne les a même pas mis sur la table des négociations, en particulier la préférence communautaire. Or il aurait pu exiger que soit engagé des discussions, des réflexions communes en vue de décisions ultérieures. C’est une méthode assez classique en Europe.  Voilà où est la duperie européenne de Sarkozy.
 
L’acceptation du nouveau traité ne permet pas l’indispensable réorientation sociale, économique et monétaire de l’Europe  souhaitée par les français.
 
Les principaux blocages institutionnels à une réorientation de la construction européenne demeurent.
 
- aucune émergence d’une Europe sociale. Ces compétences demeurent celles des Etats membres.la chartre des droits fondamentaux est certes introduite (elle avait déjà une certaine valeur juridique si l’on en croit la jurisprudence de la cour européenne) avec une dérogation britannique. Mais il est clairement affirmé qu’elle ne modifie pas les compétences de l’Union et du coup, tout ce qui concerne les salaires et la plupart des standards sociaux en sont exclus. Pourtant organiser leur convergence, vers le haut, est déterminant pour combattre les délocalisations et de dumping social, au sein de l’UE.
 
- toujours l’unanimité pour la fiscalité, et le rejet systématique du principe de l’harmonisation fiscale.
- aucune réorientation monétaires et modification des missions et pouvoirs de la BCE, pas plus que celle  du cadre du pacte de stabilité.
-aucun frein au libre échange généralisé ni en nous protégeant aux frontières de l’Union, ni en  défendant les services publics et d’intérêt général.
 
Le non français avait un message  d’une profonde réorientation de l’UE et d’émergence d’un Europe sociale. Rien de tout cela n’est pris en compte !
 
La plus grande vigilance s’impose et nous n’aurons le texte finalisé du traité qu’après la conférence intergouvernementale.
 
Le projet de nouveau traité sera établi par une  conférence intergouvernementale (CIG)  qui devrait s'ouvrir avant la fin du mois de juillet, et sur la base du mandat prévu par l’accord de ce sommet. Elle doit achever  ses travaux, le plus rapidement possible, et en tout état de cause avant la fin de 2007. Le but est qu’il soit ratifié avant les élections au Parlement européen de juin 2009.
 
La CIG associera 3 représentants du Parlement Européen. Il nous faut regarder de près le texte final prévu, car derrière l’énoncé de beaux principes, sent cache parfois des dispositions bien loin des intentions.
 
La revendication d’un référendum en France doit demeurer et nous mobiliser !
 
Elle était commune à tous les candidats, sauf Sarkozy.
 
Nicolas Sarkozy avait indiqué que ce traité reprendrait ce qui faisait consensus en France ; Or est maintenu une sous représentation de notre pays dans les instances de l’Union. Certaines années, il n’y aura aucun représentant de la France à la commission. Nous aurons moins de députés Européens. Tout cela est il bien consensuel ? Et puis il y a tout ce qui a évoqué plus haut.
 
Sarkozy avait indiqué que pour des sujets importants, les votes au Parlement devraient s’effectuer à la majorité qualifiée.  Inutile de dire qu’il n’y fera pas appel sur ce traité, car il n’est pas sûr d’avoir une majorité qualifiée (les seuls UMP ne suffisent pas !). Alors plutôt que de passer en force, il devrait consulter le peuple.
 
Gordon Brown vient d’annoncer qu’il organiserait un référendum en Grande –Bretagne.
 
Nous devons exiger que le peuple Français soit consulté. 
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Published by Didier HACQUART - dans Parti Socialiste
27 juin 2007 3 27 /06 /juin /2007 07:31
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Conseil Municipal de Vitrolles du 29 juin 2007
 
 
 

Le prochain Conseil Municipal de notre ville se tiendra le 29 juin 2007 à 18h30 à l’Hôtel de Ville.

Parmi les points forts de ce conseil, on peut notamment retenir parmi les 28 points de ce conseil, les 2 délibérations concernant le pôle d’échanges des Aymards. Ce pôle d’échanges permettra aux Vitrollais d’avoir un système performant de transport entre notre ville et marseille. Dans l’autre sens sur l’axe Miramas – Marseille, grâce à un système de TER renforcé, il permettra de desservir la zone de Vitrolles, l’Aéroport et Eurocopter. Cela devrait permettre de désengorger « un peu » le réseau routier aux heures de pointe.
   
N’hésitez pas à venir nombreux à assister au Conseil Municipal, ouvert à tous, et véritable espace de citoyenneté.
   

Pour en savoir plus :
 
 
 
 
DH
 
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Published by Didier HACQUART - dans Mon action d'Adjoint à la mairie de Vitrolles
26 juin 2007 2 26 /06 /juin /2007 07:26

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Il y a quelques mois, je faisais part de l’existence d’un nouveau blog de 2 collègues aixois de PRS : « Aux armes citoyens ».

 

Ils ont publié ces derniers jours, une note sur la légitimité et l’abstention.

Comme cela a fait l’objet de débat sur ce blog, je me propose de refaire de la publicité de ce blog, et de mettre en ligne leur analyse et approche de la question avec en regard l’histoire…

 

C’est toujours intéressant.

 

A suivre,


DH

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L'avance prise par le parti du président élu au premier tour des législatives s'accompagne d'un taux anormalement élevé d'abstention. Il faut donc se reposer la question de la légitimité politique: n'a-t-on pas dit que la participation très forte à l'élection présidentielle rajoutait du poids à son vainqueur ? Qu'il fallait y voir un regain démocratique? Las, que dire alors cette fois? Que les élections se suivent et ne se ressemblent pas?

 

La doxa médiatico-manipulatrice  a dès le résultat de la présidentielle, mis en avant dans de nombreux sondages  que les électeurs confirmeraient la nouvelle majorité  (en fait la même, on reste à droite, non?); les électeurs ne se déjugeraient pas à un mois d'intervalle, la logique de l'inversion de calendrier et le raccourcissement du mandat de l'hôte de l'Elysée ayant de fait induit une présidentialisation des institutions; soit.

 

On en conclura  d'abord que cette modification constitutionnelle ne fut pas une manifestation évidente de génie politique; il est vrai qu'en France le cumul des mandats ne choque qu'une minorité d'élus ou de citoyens aussi bien dans la durée que dans la diversité, alors le renforcement d'un exécutif déjà très pesant...

 

Il paraît bien inutile de rappeler la formule de Montesquieu, qu'il n'y a point de constitution là où n'existe pas de séparation des pouvoirs. Et c'est précisément cette absence qu'a confirmé ce nième avatar de la constitution de 1958.

 

Même avec les promesses du président actuel de redonner du pouvoir au parlement; comment croire d'ailleurs que dans une démocratie un homme ait la faculté de donner du pouvoir à la représentation nationale? Personne pourtant n'a eu l'air de trouver la formule parfaitement contradictoire !

 

La légitimité du parlement est bien en cause: l'abstention massive peut signifier que l'acte politique majeur est l'élection du président et qu'en tout état de cause, les députés font  ce que leur demande la président ou l'Europe! Quant au Sénat !

 

La suite…

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Published by Didier HACQUART - dans Parti Socialiste
25 juin 2007 1 25 /06 /juin /2007 07:03
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Communiqué du secteur entreprise du parti Socialiste du 21/06/07
 
 
 
 

Communiqué de Michel SAPIN, Secrétaire national à l’Economie et à la fiscalité, et d’Alain VIDALIES, Secrétaire national aux Entreprises

 

Le projet de loi en faveur du travail, de l’emploi et du pouvoir d’achat, adopté en Conseil des ministres et présenté dans les jours qui viennent au Parlement, conduira à dégrader les conditions de travail, à dissuader l’emploi et n’aura aucun effets positifs sur le pouvoir d’achat des Français.

 

Seul un tiers des salariés pourra bénéficier de la détaxation des heures supplémentaires. Les salariés ne choisiront pas leur temps de travail, seuls les employeurs pouvant en décider, et la principale conséquence sera une intensification et une dégradation des conditions de travail de nombreux salariés. Cette mesure contribuera à asphyxier les régimes de protection sociale, employeurs et salariés étant expressément incités à sous-déclarer le temps réel de travail. Et elle jouera pleinement contre l’emploi, les employeurs étant financièrement incités à recourir aux heures supplémentaires plutôt qu’à embaucher.

 

L’abaissement du bouclier fiscal à 50 % des revenus constitue une course au moins disant fiscal qui s’opèrera au bénéfice exclusif des plus grandes fortunes. Destiné à remettre en cause l’impôt sur la fortune, il représente un cadeau fiscal d’un milliard d’euros pour 150.000 ménages, soit 35.000 euros de réduction d’impôt par an. Les 90% de Français qui gagnent moins de 3000 euros par mois n’y gagneront rien alors même que les plus fortunés y gagneront 3 SMIC par mois : difficile dès lors de parler de revalorisation du travail  !

 

La suppression de l’essentiel des droits de succession, alors que 75 % des successions échappent aujourd’hui à toute imposition, s’opèrera au bénéfice des 10 % de Français les plus fortunés qui détiennent 50 % du patrimoine du pays : difficile de parler de justice fiscale quand on subventionne les pires inégalités sur fonds publics !

 

La déduction de l’impôt sur le revenu de 20 % des intérêts versés pour l’achat d’une habitation favorisera la hausse des prix, dès lors que cette réforme ne sera pas réservée aux primo-accédants, et aggravera encore les inégalités puisqu’elle bénéficiera principalement aux plus gros emprunts. Il eut été plus efficace et plus juste d’utiliser ces 3 milliards d’euros à l’élargissement du bénéfice du prêt à taux zéro.

 

Au prétexte de favoriser la transparence dans l’octroi des « parachutes dorés », le projet de loi se borne à renvoyer aux conseils d’administration des grandes entreprises le soin de lutter contre les abus, ce qui revient à ne strictement rien changer aux pratiques actuelles. Elle est à mille lieues de la proposition de loi déposée par le Parti socialiste en 2003, à laquelle l’UMP s’était opposée.

 

Ces mesures, d’un coût total de plus de 15 milliards d’euros, ne pourront être financées, de l’aveu même du Président de la République et du Premier ministre, sans une augmentation de 5 points de TVA. Elles reviennent donc à faire payer par la majorité des Français les cadeaux fiscaux accordés à une petite minorité d’entre eux.

 
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Published by Didier HACQUART - dans Parti Socialiste
24 juin 2007 7 24 /06 /juin /2007 07:14

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1 - Le projet secret de nouveau traité

 
 

PRS s'est procuré la version française du projet de mandat pour un nouveau traité européen soumis au sommet du 21 juin 2007. Ce document est secret. Il n'a jamais été rendu public jusqu'ici, selon une règle bien établie : les discussions sur l'avenir de l'Europe relèvent du secret de la diplomatie intergouvernementale, jamais de la démocratie du débat citoyen. Une opacité contre laquelle nous luttons en le mettant à la disposition de tous.

 

En faisant circuler ces informations, chacun de nous peut éviter que des décisions vitales pour l'avenir de l'Union européenne soient prises dans le dos des citoyens.

 
 

2 - Le dividende européen du résultat des législatives

 

C’est une conséquence méconnue du résultat mitigé de l’UMP aux élections législatives. Si la majorité présidentielle disposera effectivement de la majorité absolue à l’Assemblée nationale, elle ne parvient pas, même étendue à l’ensemble des centristes, à atteindre la majorité des 3/5 des membres du Congrès, indispensable pour réviser la Constitution par voie parlementaire.

 

 Tribune de Jean-Luc Mélenchon parue dans le Figaro du 21 juin

 
 

3 - Les conclusions du sommet européen

 

Le sommet européen s'est achevé cette nuit par un accord des chefs d'Etat sur le mandat à donner à une Conférence Intergouvernementale chargée d'élaborer un nouveau traité européen. Téléchargez les conclusions du sommet européen du 22 juin (version anglaise).

 
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De la Constitution Européenne au nouveau traité : un changement de nom sans changement de fond

 

Déclaration de Jean-Luc Mélenchon à l'issue du sommet européen

 

Une discussion dans le dos des peuples
 

Une nouvelle fois, en dépit de toutes les alertes donnée à ce sujet par les votes négatifs des citoyens ou le niveau de leur abstention, le texte discuté par le Conseil européen a été tenu secret et amendé dans le dos des citoyens et des parlementaires.


Pour finir le projet de texte qu'a discuté le Conseil européen n’est pas du tout le traité simplifié qui nous est annoncé. C’est en fait un mandat donné à une Conférence Intergouvernementale pour rédiger un nouveau traité.

 

On en revient à la méthode intergouvernementale qui paralyse l’Europe depuis plusieurs années et la condamne au plus petit commun dénominateur libéral. Déjà largement inopérante à 15 ou à 25, cette méthode fonctionnera encore moins bien à 27. En organisant la discussion en fonction des antagonismes nationaux et pas en fonction de la recherche d’un intérêt général du peuple européen, cette méthode de la CIG ne peut qu’exacerber les tensions nationalistes et déboucher sur des compromis au rabais. Je propose au contraire que les élections européennes de 2009 permettent aux peuples européens de donner un mandat d'Assemblée constituante.

 

Un contenu qui reprend la Constitution et confirme les politiques libérales européennes

 

Fort logiquement, les chefs d'Etat réunis à Berlin, qui étaient tous favorables au projet de Constitution européenne rejetée par les Français et les Néerlandais, ont élaboré un compromis identique à celui qu'ils avaient adopté en 2004. Le contenu du mandat donné à la CIG reprend le contenu institutionnel non démocratique de la Constitution européenne et ne change rien à l’orientation libérale de toutes les politiques européennes.

 

Le nouveau traité ne comporte aucune avancée démocratique significative. Comme dans la Constitution, le Parlement sera toujours une institution subordonnée, la Commission conserve son monopole d’initiative et verrait même les pouvoirs de son président renforcés. Ce système institutionnel favorise les blocages et l’impuissance publique européenne.

 

Le texte discuté au Conseil européen ne change rien au contenu des politiques économiques et sociales européennes. Il précise en effet que « les traités actuels restent en vigueur », notamment toutes les références à la concurrence libre et non faussée. Il ne donne ainsi aucun moyen à l’Europe pour agir en faveur de l’harmonisation sociale et fiscale par le haut.

 
Un déni de démocratie
 

L’adoption de la substance de la Constitution Européenne sous un nouveau nom est une grave violation des principes démocratiques. Les peuples ayant voté non par référendum ne peuvent accepter ce déni de démocratie. Un tel passage en force, fondé sur une tentative de duperie, ne peut qu’exacerber la crise de légitimité que traverse l’UE aux yeux des citoyens.

 

L’Initiative pour une Assemblée constituante, que j'ai lancée avec Oskar Lafontaine, réitère sa demande qu’une nouvelle constitution de l’UE organise les pouvoirs de façon réellement démocratique et qu’elle soit élaborée par une Assemblée constituante.

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Published by Didier HACQUART - dans Parti Socialiste
23 juin 2007 6 23 /06 /juin /2007 15:52

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Ségolène ROYAL  « évite » le Conseil National du PS

 
 

Après une semaine de déclarations fracassantes, Ségolène ROYAL joue la chaise vide aujourd’hui samedi 23 juin 2007 juin au Conseil National du PS.

 

Pour quelqu’un qui prétend vouloir prendre les reines du parti, cela est un peu choquant ?

 

Lors du premier Conseil National après la présidentielle, n’avait – elle pas quitté la salle après son intervention et celle de François Hollande pour se jeter sur les caméras de télévision, dédaignant les interventions de ses camarades ?

 

Cela va dans la ligne qu’elle a toujours tenue vis-à-vis du PS, en se plaçant depuis toujours en dehors des débats internes. Ensuite elle a beau jeu de critiquer certaines mesures du programme.

 

Elle a notamment remis en cause la mesure sur le SMIC à 1500 € tout l’en ayant totalement déformée pendant la campagne électorale.

 

Laurent FABIUS et d’autres prônaient pour un SMIC à 1500 € au 1er juillet 2007. Ségolène ROYAL a repris la mesure en proposant 1500 € au cours de la mandature. Lors d’une interview, elle s’était même offusquée que « certains avaient compris que c’était tout de suite et qu’il fallait être raisonnable »…

 

1500 € en fin de mandature, cela correspond grosso modo, à l’augmentation annuelle. Quel est le plus pour les salariés concernés ? De qui se moquait – on ? Pourquoi s’étonner que cette mesure au rabais n’ait pas créé l’enthousiasme ?

 

Trouver comme Nicolas SARKOZY qu’une augmentation de 25,79 € au 1er juillet 2007, soit un SMIC de 1280,07 €, c’est suffisant, relève du cynisme le plus total

 

Ségolène ROYAL a joué la candidature à la présidentielle en dehors du PS en devenant parait- il, « incontournable » ( ?) dans l’opinion, dixit les sondages. Je m’offusque des sondages « des français » qui la désigne comme meilleure candidate pour le PS. « Ces français » soit ils ont la carte au PS et leur souhait est respectable, soit ce n’est pas le cas, et leur souhait ne m’intéresse pas. Les adhérents du PS ne doivent pas laisser dicter leur choix pour leur parti, par des électeurs de Nicolas SARKOZY !

 

Si Ségolène ROYAL a bien évidemment la légitimité pour déposer au prochain congrès de 2007 une motion et de prétendre à diriger le Parti Socialiste, elle devra avant tout se conformer à ses règles, respecter les militants et le Parti Socialiste lui-même et son histoire … Pour le moement, elle a choisi une autre voix.

 

A suivre,

 
DH
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Nb : Pour en savoir plus

 

Mme Royal évite le conseil national du PS et pose ses conditions

 

Le PS approuve le calendrier de rénovation de François HOLLANDE


 

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Published by Didier HACQUART - dans Parti Socialiste
23 juin 2007 6 23 /06 /juin /2007 07:35

 


Réseau "Sortir du nucléaire" - Fédération de 799 associations
http://www.sortirdunucleaire.fr

 


Communiqué de presse
 



Centrale nucléaire de Brennilis (Bretagne)
 



Un huissier mandaté par le Réseau "Sortir du nucléaire"  a signifié à EDF l'obligation d'arrêter les travaux
 



Une visite de la centrale aura lieu mardi 19 juin après-midi

 


Mercredi 6 juin 2007, saisi par le Réseau "Sortir du nucléaire", le Conseil d'État a annulé le décret du 9 février 2006 autorisant le démantèlement complet de la centrale nucléaire de Brennilis. Ce succès du mouvement antinucléaire pourrait avoir des conséquences insoupçonnées. En effet, qu'il s'agisse du dossier du démantèlement des installations nucléaires ou de celui de la construction de nouveaux réacteurs, l'industrie nucléaire n'est peut-être qu'un colosse aux pieds d'argile.

Le vendredi 15 juin, le Réseau "Sortir du nucléaire", représenté par son administratrice Chantal Cuisnier, s'est présenté devant la centrale de Brennilis avec un huissier afin de signifier à EDF l'obligation d'arrêter les travaux.

 


Par cette démarche, le Réseau "Sortir du nucléaire" ne remet pas en cause la nécessité de démanteler les installations nucléaires, mais il entend empêcher EDF de bâcler cette opération au détriment de l'environnement, de la santé des salariés et en bafouant la légalité. Le Conseil d'Etat a ainsi reconnu qu’EDF n’avait pas mis à disposition du public l’étude d’impact avant l’autorisation de démantèlement.

 


Notons par ailleurs que, en plus des risques imposés aux travailleurs et du problème insoluble du stockage des déchets, le démantèlement de ces réacteurs constitue une incroyable bombe à retardement sur le plan financier : EDF annonce avoir budgétisé à cet effet quelques dizaines de milliards d'euros, alors que la facture finale se comptera certainement en centaines de milliards. A titre de comparaison, la Grande-Bretagne a évalué à 103 milliards d’euros le démantèlement de ses installations, beaucoup moins nombreuses qu'en France.

 


Les dirigeants de la centrale ont signifié qu'ils avaient accepté de se conformer à la décision du Conseil d'Etat. Quelques travaux de sécurisation sont en cours et devraient être achevés avant la fin du mois de juin. Les opérations de démantèlement sont donc bel et bien stoppées.

 

  
EDF a proposé au Réseau "Sortir du nucléaire" et à son huissier une visite de la centrale, qui aura lieu mardi 19 juin après-midi, pour s'assurer de la mise en œuvre de la décision de justice.

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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !