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Pour mieux connaitre  l’histoire politique de Vitrolles, gérée pendant 5 années (1997 - 2002) par l'extrême droite et le couple Bruno et Catherine MEGRET, plus de 200 articles de presse sont à votre disposition (colonne de droite, rubrique "thèmes" sur ce blog). A l'heure de la banalisation de l'extrême droite, un devoir de mémoire s'impose avec l'expérience vécue à  Vitrolles.

Cette histoire politique est désormais complétée par des vidéos que vous pouvez retrouver dans le thème "l'histoire politique de Vitrolles en vidéo", dans la colonne de droite. Cette rubrique sera renseignée au fil du temps.

@ DH
25 octobre 2007 4 25 /10 /octobre /2007 21:48
 

 


Respectez notre non, suite.

 
 
 
 
 
En complément des articles déjà publiés sur ce blog :
 
 
 

Pour un référendum sur le nouveau traité européen

 
 
 

La Gauche face au nouveau Traité européen, par Francis Wurtz

 
 
 
Une course de vitesse contre la démocratie
 
 
 

« Mini-traité Européen », attention les choses s’accélèrent…

 
 
 
Respectez notre Non
 
 
 

Traité Européen : RESPECTEZ NOTRE NON !

 
 
 
 

et pour comprendre le mini-traité, je vous conseille de consulter le document  suivant qui circule sur le net :

 
 
 
Comprendre la réalité du mini-traité et entrez dans la chîne du référundum
 
 
 
Je vous conseille aussi les liens suivants :
 
 
 
Respectez notre non !
 
 
 
Le peuple qui a déjà dit non !
 
 
 
Un référendum pour le nouveau traité européen
 
 
 

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le mini-traité européen

 
 
 
Pourquoi il faut dire non au nouveau traité européen
 
 
 
 
 

La liste n’est certainement pas exhaustive et je la compléterai avec plaisir…

 
 
 
DH
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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
25 octobre 2007 4 25 /10 /octobre /2007 06:03
 
 Traité Européen : RESPECTEZ NOTRE NON !
 

Il n’est pas toujours simple de s’y retrouvé avec le mini-traité européen dit traité simplifié. Les médias encore une fois, n’aident pas les citoyens. Hélas la réalité est toute simple, et en dans les faits, c’est quasiment le même traité qui nous est présenté et que l’on veut nous faire passer en dehors de tout processus démocratique.

 

Pour s’en convaincre, il suffit de lire les déclarations de SARKOZY et des députés britanniques, sans oublier VGE et les autres.

   

Les réactions à Gauche très peu relayées commencent à pointer. Jean- Luc Mélenchon dans une brillante démonstration nous explique, comment le barrage démocratique peut être fait avec les députés et sénateurs. Le Président de la République est certes pressé d’en finir, mais cela ne peut se faire sans respecter les institutions françaises !

 

A suivre, mais la mobilisation est de mise pour faire respecter notre NON ! 

 
DH  
 
 
a) Tout d'abord, la dépêche AFP :
 


Sarkozy veut que la France ratifie le traité européen dès décembre

 
  
 

LISBONNE, 19 oct 2007 (AFP) - La président français Nicolas Sarkozy a indiqué vendredi souhaiter que son pays ratifie le nouveau traité européen dès le mois de décembre, juste après la signature, ce qui ferait de la France le premier pays de l'UE à valider le texte.

 

"Je souhaite que cette ratification puisse avoir lieu dans les plus brefs délais possibles, c'est-à-dire au mois de décembre 2007", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet européen de Lisbonne.

 

Les dirigeants de l'Union européenne sont tombés d'accord dans la nuit de jeudi à vendredi sur le traité remplaçant la Constitution, rejetée en 2005 par référendum par les Français et les Néerlandais.

 

Le traité doit à présent être formellement signé le 13 décembre à Lisbonne avant d'être ratifié par les 27 pays de l'UE, en vue d'une entrée en vigueur en 2009.

 

 "Je serais très heureux si la France pouvait être l'un des pays en Europe qui ratifie ce traité simplifié parmi les premiers car, après avoir bloqué la Constitution, vous comprendrez qu'en tant que chef de l'Etat je ne verrai que des avantages à ce que la France montre l'exemple de l'adoption de nouvelles institutions", a souligné Nicolas Sarkozy.

 

"Les forces politiques françaises prendront chacune leurs responsabilités", a-t-il lancé, relevant que parmi les 27 pays qui ont approuvé à Lisbonne le nouveau texte figuraient des gouvernements "socialistes, libéraux ou conservateurs". "Je suis certain que toutes les forces politiques françaises en tireront les conséquences", a-t-il conclu.

 

Le chef de l'Etat s'est réjoui vendredi de l'adoption du texte qui doit permettre à l'Union européenne de mieux fonctionner à 27 pays, estimant que c'était une "très bonne nouvelle pour l'Europe".

 
 
 

 "Nous l'avions imaginé, nous l'avions rêvé, et bien le voici réalisé. L'Europe s'est dotée d'un traité simplifié, j'avais eu l'occasion d'en avancer l'idée pour la première fois en septembre 2006, voici donc l'Europe qui sort de dix années d'imbroglio institutionnel", a-t-il ajouté.

 
 
 
 SOURCES : BBC Radio 4, infos 18 H le 9 octobre 07 + site internet BBC News.
 


VERDICT DES DÉPUTÉS BRITANNIQUES : TRAITÉ EUROPÉEN “PAREIL AU TCE”

 

Un Comité de Députés au Parlement britannique chargé d’”observation européenne” (“ European scrutiny committee”) a affirmé dans un rapport publié aujourd’hui que le traité européen en cours de négociation est “substantiellement équivalent” à la Constitution européenne rejetée par les électeurs français et néerlandais en 2005.

 


Le Comité critique dans son rapport la rédaction “essentiellement secrète” du document qui sera en principe signé par les chefs d’Etats européens réunis au Portugal avant la fin du mois. “Ce processus accéléré, proposé actuellement pour la signature du traité n’aurait pas pu être mieux organisé, afin de marginaliser le rôle des parlements nationaux.”

Le rapport affirme aussi : “Ce qui compte, c’est si oui ou non ce nouveau traité produit un effet qui sera substantiellement équivalent à l’effet qu’aurait produit le TCE. Nous considérons que, pour les pays qui n’ont pas négocié des dérogations ou ‘opt-outs’ pour tout l’ensemble des accords mis en place par ce traité, le traité aura effectivement les mêmes conséquences que le TCE.”

 


NDLT :
sur l’échiquier des rivalités partisanes, les Conservateurs exigent un référendum - car Blair avait promis un référendum sur le TCE, et les Conservateurs ne cessent de crier haut et fort que le traité 2007 est équivalent au TCE. Un “eurosceptique” de droite a jugé aujourd’hui “impressionnant” que ce Comité parlementaire - dominé par les Travaillistes - donne raison aux Conservateurs, sur l’équivalence TCE/traité actuel. Mais nuance : les Travaillistes affirment qu’un référendum n’est pas nécessaire, car ils ont négocié des dérogations et “opt-outs” suffisants pour garantir contre toute épreuve la souveraineté britannique.

 
 
 

Ils le disent : ce traité c’est le TCE camouflé

 
 
 

Le nouveau traité européen adopté au sommet de Lisbonne dans la nuit de jeudi à vendredi, est-il très différent de traité constitutionnel européen, rejeté par les peuples français et néerlandais au printemps 2005 ? Non. Et nous ne sommes pas les seuls à le dire.

 
 
 

Voici ce qu’en dit, ce 19 octobre, Valéry Giscard d’Estaing, l’ex-président de la Convention qui avait été chargée de rédiger le projet de Constitution européenne, sur son blog : « Le texte adopté reprend l’essentiel des dispositions du Traité constitutionnel. »

 
 
 

Et d’ailleurs, ajoute-t-il, « la France n’a pas obtenu les changements réclamés par certains des partisans du "non" au référendum. La concurrence "libre et non faussée" figure toujours dans le projet (...) et la primauté du droit européen sur le droit national est confirmée ».

 
 
 

Depuis le sommet européen de juin, où l’architecture du nouveau texte a été mise au point dans les moindres détails, l’ensemble des dirigeants européens tiennent le même discours que l’Ex : Le texte que l’on nous sert en prétendant qu’il est un « traité simplifié », voire un « mini-traité », a le même contenu que le traité constitutionnel rejeté. Contrairement à ce que Nicolas Sarkozy, ses amis politiques et la presse complaisante, veulent nous faire croire.

 
 
 

« La substance de la Constitution est maintenue. C’est un fait. » Angela Merkel, Chancelière d’Allemagne, alors présidente de l’Union européenne, The Daily Telegraph, 29 juin 2007.

 
 
 

« C’est essentiellement la même proposition que l’ancienne Constitution. » Margot Wallstrom, Commissaire européen, Svenska Dagbladet, 26 juin 2007.

 
 
 

Le Parlement européen « se félicite (…) que le mandat préserve en grande partie la substance du traité constitutionnel. » Article 8 de la résolution adoptée par le Parlement européen le 11 juillet 2007 — Rapport Leinen A6-0279/2007.

 
 
 

« Nous n’avons pas abandonné un seul point essentiel de la Constitution… C’est sans aucun doute bien plus qu’un traité. C’est un projet de caractère fondateur, un traité pour une nouvelle Europe. » Jose Luis Zapatero, Premier ministre du Royaume d’Espagne, discours du 27 juin 2007.

 
 
 

« 90% [de la Constitution] sont toujours là…ces changements n’ont apporté aucune modification spectaculaire à l’accord de 2004. » Bertie Ahern, Premier ministre de la République d’Irlande, Irish Independent, 24 juin 2007.

 
 
 

« Seuls des changements cosmétiques ont été opérés et le document de base reste le même. » Vaclav Klaus, Président de la République Tchèque, The Guardian, 13 juin 2007.

 

« Il n’y a rien du paquet institutionnel originel qui ait été changé. » Astrid Thors, Ministre des Affaires européennes de la République de Finlande, TV-Nytt, 23 juin 2007.

 
 
 

« Ce qui est positif c’est … que les éléments symboliques aient été retirés et que ce qui a réellement de l’importance — le cœur — soit resté. » Anders Fogh Rasmussen, Premier ministre du Royaume du Danemark, Jyllands-Posten, 25 juin 2007.

 
 
 

« Toute la Constitution est là ! Il n’y manque rien ! » Jean-Louis Bourlanges, ancien membre de la Convention sur l’Avenir de l’Europe, député européen (UDF), France Culture, 24 juin 2007.

 
 
 

« Le traité pour une Constitution a été conservé en substance. » Site du gouvernement de la république d’Autriche, 25 juin 2007.

 
 
 

« Le nouveau traité reprend les éléments les plus importants du traité Constitutionnel. » Guy Verhofstadt, Premier ministre du Royaume de Belgique, Agence Europe, 24 juin 2007.

 
 
 

« En ce qui concerne nos conditions, j’ai souligné trois "lignes rouges" portant sur le respect du texte de la Constitution : conserver un président permanent de l’Union, un seul responsable de la politique étrangère et un service diplomatique commun, préserver l’extension du vote à la majorité, la personnalité juridique unique de l’Union. Tous ces éléments ont bien été conservés. » Romano Prodi, Président du Conseil italien, ancien Président de la Commission européenne, La Repubblica, 24 juin 2007.

 
 
 

« La Lituanie a rempli 100% des objectifs qu’elle s’était fixés avant la réunion, y compris celui essentiel du maintien de la substance du traité Constitutionnel. » Bureau du Président de la République de Lituanie, communiqué de presse.

 
 
 

« La substance a été préservée du point de vue du Luxembourg. » Jean-Claude Juncker, Premier Ministre du Grand Duché de Luxembourg, Agence Europe, 24 juin 2007.

 
 
 

« Avec ce nouveau traité, l’UE préserve un contenu qui n’est pas essentiellement différent du Traité Constitutionnel… Toutes les solutions institutionnelles importantes demeurent.. Certains éléments symboliques ont été effacés et certaines formulations atténuées. » Janez Jansa, Premier ministre de la République de Slovénie, Cellule de Communication du Gouvernement.

 
 
 

Le mêmes justifient avec parfois un cynisme certain l’absence de transparence qui a présidé à l’élaboration du texte ainsi que son caractère illisible. Comme le reconnaît crûment le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Junker, « bien entendu, il y aura des transferts de souveraineté. Mais serais-je intelligent d’attirer l’attention du public sur ce fait ? »

 
 
 

« Une dernière trouvaille consiste à vouloir conserver une partie des innovations du Traité constitutionnel, et à les camoufler en les faisant éclater en plusieurs textes. Les dispositions les plus innovantes feraient l’objet de simples amendements aux traités de Maastricht et de Nice. Les améliorations techniques seraient regroupées dans un Traité devenu incolore et indolore. L’ensemble de ces textes serait adressé aux Parlements, qui se prononceraient par des votes séparés. Ainsi l’opinion publique serait-elle conduite à adopter, sans le savoir, les dispositions que l’on n’ose pas lui présenter en direct ! » Valéry Giscard d’Estaing, Le Monde, 14 juin 2007.

 
 
 

« Le but du Traité Constitutionnel était d’être plus lisible… Le but de ce traité est d’être illisible…La constitution voulait être claire alors que ce traité devait être obscur. C’est un succès. » Karel de Gucht, Ministre belge des Affaires étrangères, Flandre info, 23 juin 2007.

 
 
 

« C’est incroyable tout ce qu’on a glissé sous le tapis ! » Gérard Onesta, député européen (Vert) devant la Commission des affaires constitutionnelles du Parlement européen, 25 juin 2007.

 
 
 

« Il a été décidé que le document devrait être illisible. S’il est illisible, c’est qu’il n’est pas constitutionnel ; c’était là l’idée…Si vous parvenez à comprendre le texte au premier abord on risquerait des appels à référendum, parce que cela signifierait qu’il y a quelque chose de nouveau. » Giuliano Amato, ancien Président du Conseil Italien, ancien vice-président de la Convention sur l’Avenir de l’Europe, Réunion du Center for European Reform à Londres, 12 juillet 2007.

 

 



b) ensuite des réactions à Gauche :

 
 
 

1) Point presse de Benoît Hamon porte parole du PS :

 

Un renoncement

 

Le mini traité signé hier à Lisbonne relève davantage du règlement intérieur de l’Union européenne que d’un nouveau traité fondateur pour l’Union. Les caractéristiques de ce texte en un mot. Ce traité renonce à la constitutionnalisation des politiques de l’Union européenne. L énumération limitative d’un nouveau traité constitutionnel européen gênait autant les partisans du oui que ceux du non, en France, car elle limitait les objectifs de l’Union européenne. Le fait que ces politiques ne soient plus constitutionnalisées constitue une différence avec le traité constitutionnel européen préalable.

 
 
 

Ce nouveau traité ne s’inscrit cependant dans aucune perspective historique.

 
 
 

 S’il répond à l’impasse institutionnelle en raison de ses différentes vagues d’élargissement, s’il permet à l’Union de mieux fonctionner à 27 qu’elle ne fonctionnait jusqu’ici, ce traité ne prend pas du tout la mesure de nouvelles vagues d’adhésions possibles à l’Union et ne prend pas non plus en compte la nécessité de se doter de réels instruments politiques, dans des domaines comme l’immigration ou l’énergie. Ce sont des outils nécessaires à la construction européenne qui ne trouvent aucune forme de réponse dans ce mini traité.

 
 
 

 Ce que prévoit ce texte ?

 
 
 

 J’observe que l’équilibre entre les principaux états est modifié, puisque la pondération des votes se fera sur une base démographique au Conseil et que le maintien du caractère rotatif de la Commission donne une place extrêmement importante aux petits états.  On peut se poser la question de savoir si ce nouvel équilibre va faciliter le  fonctionnement l’Union européenne ou si au contraire il va lui permettre d’avoir des politiques structurantes fortes, ce dont on peut douter.

 
 
 

 Les coopérations renforcées sont toujours aussi difficiles à mettre en œuvre, car elles requièrent un seuil plancher de 9 états pour être mises en œuvre et ce plancher rend difficile la capacité d’aller plus loin pour certains états, s’ils le souhaitent. C’est un des regrets que nous avons aujourd’hui. Constatons que sur ce point, que Nicolas SARKOZY a échoué à trouver un point d’équilibre avec le précédent traité entre les partisans du oui et les partisans du non.

 
 
 

 Enfin les grands absents de ce mini traité, sont la politique fiscale, sociale, budgétaire et monétaire, autant de sujets sur lesquels le mini traité n’avance absolument pas. Sur ces sujets lourds, les socialistes européens avaient insisté pour qu’il y ait une modification du cours des politiques européennes. Aucun de ces sujets ne fait l’objet d’une quelconque évolution et c’est pour nous un réel sujet d’inquiétude pour l’avenir.

 
 
 

 Bilan du sommet de Lisbonne

 
 
 

 Au résultat, le bilan est assez médiocre. Nous n’avons pas d’instrument qui permette de relancer la construction, mais un outil qui permet tout juste de fonctionner à 27. C’était le mandat minimum qu’on pouvait attendre des chefs d’États de l’Union européenne. Cela ne permettra pas de relancer l’Union européenne, contrairement à ce que prétend le président de la République. C’est pour nous l’objet d’un regret, car nous pensons qu’il était possible de faire davantage en ce sens, notamment sur la question des services publics, de la fiscalité ou de la politique monétaire. La fenêtre de tir utilisée par Nicolas SARKOZY était davantage de faire de la communication pour dire que ce mini traité permettait un déblocage du fonctionnement des institutions européennes, plutôt que d’inscrire l’Europe dans une perspective historique

 
 
 

 Le travail du PS sur cette question

 
 
 

 Le Parti socialiste maintient sa position sur ce mini traité. Là où les Français ont dit non par référendum à un traité, il paraît essentiel que la ratification de ce nouveau traité ne se fasse pas dans le dos des peuples. Nous sommes toujours favorables à ce  que sur la question de transfert de souveraineté supplémentaire contenu dans le traité, la voie référendaire soit privilégiée. Un groupe de travail a été mis en place par le Bureau national du Parti socialiste. Il y aura une délibération collective des socialistes sur ce texte, tant sur la méthode de ratification que sur son contenu. Dans les semaines qui viennent, le Parti socialiste s’exprimera sur ce texte comme sur sa propre vision de la relance de la construction européenne et sur ce qui nous paraît nécessaire de faire lors de la présidence française de l’Union européenne pour le second semestre 2008.

 
 
 
 
 

2) Communiqué de presse de Marie-Noëlle Lienemann sur le "mini-traité":

 
 
 

Marie-Noëlle Lienemann, députée européenne, ancien ministre, considère indispensable l’organisation d’un référendum pour que les français puissent donner leur avis sur ce nouveau traité européen qui s’apparente plus à un traité maquillé qu’à un « mini traité ». En effet, le traité arrêté à Lisbonne reprend très largement le projet de constitution et en particulier toute la partie 3 sur les politiques de l’union qui avait été justement très majoritairement contesté par les Français. La concurrence libre et non faussée n’a en rien disparu du texte mais se trouve désormais dans un protocole qui a même valeur que les articles du traité. Après le non français, seul un nouveau vote et un examen attentif du nouveau texte peuvent clairement exprimer l’avis du peuple français sur ce sujet majeur pour son avenir.

 
 
 

Aucune des conditions que le candidat Sarkozy avait édicté au moment de sa candidature pour soutenir le nouveau texte ne sont garanties :

 
 
 

- Premièrement, le texte du mini traité devait reprendre ce qui est consensuel et exclure la partie 3. Elle est reprise in extenso dans le texte du nouveau traité.

 
 
 

- Deuxièmement, la BCE devait être amenée à prendre en compte la croissance, l’emploi et le rayonnement économique de l’Europe. Rien dans le nouveau traité ne modifie l’hyper pouvoir de la BCE et sa logique monétariste qui fait bien des dégâts aujourd’hui

 
 
 

- Troisièmement, la préférence communautaire n’est non seulement pas inscrite dans le nouveau traité mais est rendue largement impossible par la réaffirmation de la suppression de toute protection européenne dans le commerce mondial.

 
 
 

Il faut rappeler qu’au premier tour de l’élection présidentielle, tous les candidats excepté Nicolas Sarkozy avaient exigé l’organisation d’un référendum, ce qui représente plus de 65% des suffrages. Il n’est donc pas acceptable d’entendre le président de la République prétendre que son élection vaut blanc seing pour l’approbation parlementaire de traité européen. Les délais très courts énoncés par le président Sarkozy montrent bien sa volonté d’empêcher un débat démocratique approfondi et une information complète de chaque citoyen.

 


Marie-Noëlle Lienemann appelle les citoyens à se mobiliser pour imposer l’organisation d’un référendum (www.gaucheavenir.org) .

 




3) TRAITÉ MODIFICATIF : LES ATTAC D'EUROPE DISENT NON

 



 
 
 
DÉCLARATION
 


Dans la nuit du 18 au 19 octobre, les 27 chefs d'État ou de gouvernement du l'Union européenne sont tombés d'accord sur le projet de traité modificatif, qui sera signé solennellement le 13 décembre à Lisbonne.

 


Les Attac d'Europe viennent d'adopter une déclaration commune sur ce nouveau traité européen, d'ores et déjà signée par Attac Allemagne, Attac Autriche, Attac Espagne, Attac France, Attac Hongrie, Attac Italie, Attac Pays-Bas, Attac Pologne, Attac Portugal. D'autres signatures suivront.

 



Traité modificatif : Les Attac d'Europe disent « non »

 



Le 11 mars 2007, les Attac d'Europe rendaient publics leurs « 10 principes pour un traité démocratique » devant contribuer à une refondation de l'Union européenne (UE). La lecture attentive du Traité modificatif adopté par les États membres de l'UE lors du Conseil européen des 18 et 19 octobre montre qu'il ne respecte aucun de ces dix principes. Bien plus, c'est une version déguisée du Traité constitutionnel européen (TCE) que les électeurs français et néerlandais avaient rejeté en 2005. Ce texte est inacceptable, tant dans sa méthode d'élaboration que dans son contenu.

 



1. Une méthode anti-démocratique :

 
 
 

les Attac d'Europe proposaient de lancer un processus démocratique pour l'élaboration et l'adoption de tout nouveau traité, notamment par la mise en place d'une assemblée élue par les citoyens, par la participation effective des parlements nationaux et par l'obligation d'une ratification par référendum dans chaque État membre. Elles souhaitaient aussi un traité court, se suffisant à lui-même et pouvant être compris de tous les citoyens. Au lieu de cela, nous avons une fois de plus un texte long et illisible, rédigé dans l'ombre, qui devrait être adopté par voie parlementaire dans la plupart des États membres, et ce le plus rapidement possible, empêchant ainsi tout débat public réel.

 


2. Un fonctionnement toujours verrouillé :

 


à l'exception de quelques retouches d'une portée modeste, le fonctionnement actuel, marqué par la confusion des pouvoirs, subsiste. Le Parlement européen reste exclu du champ des décisions concernant d'importants domaines de la vie communautaire, et surtout privé de toute initiative législative. Les parlements nationaux, quant à eux, même s'ils sont associés à un nombre limité de domaines, ne peuvent se prononcer sur le fond des projets de directives. La Commission, organe exécutif de l'Union, est dotée de pouvoirs législatifs et judiciaires, tandis que le Conseil reste un organe législatif, alors même qu'il est la réunion des exécutifs nationaux. Les lobbies continueront de jouer un rôle essentiel, et les membres de la Commission ne pourront être élus ou démis par les parlementaires. Le droit d'initiative citoyenne se résume à quelques bonnes intentions. Quant à la Banque centrale européenne (BCE), elle échappe à tout contrôle démocratique, et conserve comme seul objectif la stabilité des prix, promue au rang d'objectif de l'Union.

 


3. Aucune alternative au néolibéralisme :

 


la presse a fait grand cas de ce que la concurrence « libre et non faussée » ne figure plus au rang des objectifs de l'Union. Ce serait, nous dit-on, la preuve que le Traité constitutionnel a bel et bien été abandonné. Mais, au fil des articles, des protocoles et des déclarations, on s'aperçoit que cette concurrence demeure omniprésente, et qu'il est impossible d'échapper au modèle néolibéral. C'est la concurrence qui régit les services d'intérêt économique général (SIEG) et qui risque d'être étendue aux autres services publics. C'est elle encore qui sert d'excuse au refus d'une harmonisation sociale et fiscale par le haut. Le traité, tel qu'il se présente, rend impossible pour les États un autre choix que celui du libéralisme débridé.

 


4. Des droits fondamentaux toujours restreints :

 


la Charte des droits fondamentaux a certes une « valeur contraignante », mais ces droits sont en général de très faible portée et leur application est renvoyée aux « pratiques et législations nationales ». Ainsi la Charte ne crée aucun droit social européen, se contentant de vagues formulations qui n'engagent à rien. De plus, la Pologne et le Royaume-Uni ont obtenu d'être dispensés d'appliquer ces droits fondamentaux pourtant bien peu contraignants (protocole 7).

 


5. Un traité militariste et atlantiste :

 


la défense commune de l'Union n'est envisagée que dans le cadre de l'OTAN, et le militarisme est officiellement encouragé : « Les États membres s'engagent à améliorer progressivement leurs capacités militaires. » Au nom de la lutte contre le terrorisme, les interventions militaires à l'étranger sont même encouragées. Autant d'éléments qui figuraient déjà dans le TCE et qui on été repris mot pour mot dans le nouveau traité.

 


Ce traité modificatif est marqué de bout en bout par le néolibéralisme, tant dans les principes qu'il promeut que dans les politiques qu'il prône. Les rares points positifs ne remettent pas fondamentalement en cause le fonctionnement actuel de l'Union et son profond déficit démocratique. Voilà pourquoi les Attac d'Europe ne sauraient s'en accommoder. C'est aux peuples de décider de leur avenir, d'où la nécessité d'une ratification du traité par référendum dans chaque État européen.

 


Premiers signataires des Attac d'Europe : Attac Allemagne, Attac Autriche, Attac Espagne, Attac France, Attac Hongrie, Attac Italie, Attac Pays-Bas, Attac Pologne, Attac Portugal.

Lien vers les "10 principes pour un traité démocratique" :

 


<http://www.france.attac.org/spip.php?article6935>




4) Coordination nationale des collectifs anti-libéraux

 
 
 
Communiqué du 19 octobre 2007 
 
 
 
Lisbonne : sans surprise !
 
 
 

Sans surprise, les chefs d'Etat et de gouvernement ont approuvé le projet de nouveau traité européen.

 
 
 

Sans surprise parce qu'ils avaient approuvé le projet de constitution  que ce nouveau traité reproduit.

 
 
 

Ce n'est pas un mini-traité réglant quelques questions institutionnelles: avec de très légères modifications il reprend tout le contenu de la "constitution" européenne rejetée par les citoyens français et hollandais et non ratifié par de nombreux pays.

 
 
 

Pour cette raison, la coordination nationale des collectifs anti-libéraux  appelle à agir pour refuser ce nouveau traité et pour exiger la tenue d'un référendum.

 
 
 

Elle est partie-prenante de la campagne unitaire que les forces  de gauche associatives, syndicales et politiques ont annoncé mardi dernier.

 
 
 
Pour le secrétariat de la Coordination
 
Yves Salesse
 


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5) Article de Michel Soudais de Politis sur son blog :

 



Un déni de démocratie Samedi 20 octobre 2007 à 00:02

 
 
 

Il n’est pas toujours plaisant d’avoir eu raison. Pourtant, c’est bien un véritable passage en force, pour reprendre le titre du Politis de la semaine dernière, que tentent les vingt-sept chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne, en nous imposant un « traité modifiant » les traités européens existants. L’exercice, on le sait, consiste essentiellement à nous resservir en contrebande les dispositions et orientations du traité constitutionnel européen, rejeté par les peuples français et néerlandais au printemps 2005, en évitant soigneusement de consulter les citoyens des vingt-sept pays membres sur ce texte parfaitement illisible.

 
 
 

La palme de la précipitation revient à Nicolas Sarkozy. Persuadé d’avoir obtenu « une très grande victoire » comme le claironne l’UMP dans un communiqué du valet en chef Devedjian, et bénéficiant de l’onction du Medef [1], le président de la République « souhaite que [la] ratification » du traité adopté lors du sommet européen de Lisbonne ; dans la nuit de jeudi à vendredi, « puisse avoir lieu dans les plus brefs délais possibles, c’est-à-dire au mois de décembre 2007 ». C’est du moins ce qu’il a déclaré lors d’une conférence de presse à l’issue de cette réunion.

 
 
 

Certes on sait, depuis sa campagne électorale, que Nicolas Sarkozy n’entend pas soumettre à référendum un nouveau traité européen. Mais, sauf à transformer l’Assemblée nationale et le Sénat en machine à voter, on voit mal comment une ratification parlementaire aussi rapide serait possible.

 
 
 

En effet, ce n’est que le 13 décembre que le nouveau traité sera formellement signé, à Lisbonne, par les Vingt-sept. Or la session parlementaire s’achève ordinairement le dernier vendredi avant Noël, soit le 21 décembre.

 
 
 

Dans ce cours laps de temps, il faudrait que les députés et sénateurs modifie la Constitution de la Ve République. En théorie l’exercice est assez simple puisqu’il suffit de remplacer dans l’article 88-1 la référence au traité constitutionnel européen (« La République peut participer à l’Union européenne dans les conditions prévues par le traité établissant une Constitution pour l’Europe signé le 29 octobre 2004. ») devenue caduque, par une autre de ce style : « La République peut participer à l’Union européenne dans les conditions prévues par le traité modifiant le traité sur l’Union européenne et le traité instituant la Communauté européenne signé le 13 décembre 2007. » Notons que cette substitution nécessite au minimum une journée d’examen à l’Assemblée nationale, une autre au Sénat, puis une dernière en Congrès (réunion commune de l’Assemblée nationale et du Sénat), à Versailles, où cette modification préalable à toute ratification doit réunir une majorité de 3/5 des suffrages exprimés.

 
 
 

Ce n’est qu’une fois franchie cette étape que l’Assemblée nationale et le Sénat pourront procéder à la ratification voulue par Nicolas Sarkozy. Deux jours au moins sont nécessaires. Total cinq jours. Et cela sans compter le nécessaire examen du projet de modification constitutionnelle en commission dans chacune des chambres (compter un jour de plus au moins), ni celui du traité qui compte pas moins de 256 pages illisibles pour non-juristes (prévoir un jour pour une vrai-faux examen).

 
 
 

Au final, c’est bien au moins sept jours de travail parlementaire (bâclé) que nécessite la ratification du traité modificatif. Ce qui supprime non seulement tout week-end à nos élus, mais ne permet pas un examen attentif et contradictoire du texte.

 
 
 

A moins que Nicolas Sarkozy ne convoque une nouvelle fois une session parlementaire extraordinaire, entre Noël et le Jour de l’an. Cela ne s’est jamais vu. Mais avec un Président débarrassé de Bobonne et de ses récriminations (« C’est à cette heure-là que tu rentres ? » « Tu travailles encore ! »), on peut s’attendre à tout.

 
 
 

« Ensemble, tout est possible », proclamait son slogan de campagne. Tout ? Oui. Même un déni de démocratie.

 


 

[1] Le Medef a estimé vendredi que l’accord conclu vendredi à Lisbonne par les 27 chefs d’Etat et de gouvernement sur le « traité réformé » remplaçant la Constitution européenne est « une bonne nouvelle pour tous les Européens ». On ignorait que l’organe du patronat français pouvait parler au nom des Européens...

 

6) Réaction de Jean - Luc Mélenchon sur son blog :
 
 
 
Pourquoi il faut dire non au nouveau traité européen
 
 
 

La Conférence intergouvernementale (CIG) qui s’est réunie depuis le 23 juillet a abouti cette nuit à Lisbonne à un nouveau traité europ

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Published by Didier HACQUART - dans Traité de Lisbonne
24 octobre 2007 3 24 /10 /octobre /2007 07:46

 


Conseil Municipal de Vitrolles du
25 octobre 2007

 
 
 
 
 
 
 

Le prochain Conseil Municipal de notre ville se tiendra le 25 octobre 2007 à 18h30 à l’Hôtel de Ville.

 
 
 

Ce conseil municipal sera essentiellement technique avec différentes délibérations relatives à des passations de marchés publics pour les travaux en cours (Fontblanche, groupes scolaires, etc.), le versement de subventions exceptionnelles à 2 associations, etc.

 
 
 

N’hésitez pas à venir nombreux à assister au Conseil Municipal, ouvert à tous, et véritable espace de citoyenneté.

 
 
 

Pour en savoir plus : http://www.vitrolles13.fr/actualites

 
 
 
DH
 
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Published by Didier HACQUART - dans Mon action d'Adjoint à la mairie de Vitrolles
23 octobre 2007 2 23 /10 /octobre /2007 06:44

 


La fin des régimes spéciaux sera coûteuse pour les entreprises !

 
 
 
 
 

J’ai eu la surprise de lire un article du journal La tribune daté du 18/10/07, sur « la fin des régimes spéciaux qui sera coûteuse pour les entreprises ». Cela concerne la SNCF, EDF, GDF, la RATP, etc.

 
 
 

Cela m’a d’autant plus intéressé, que l’argumentaire développé, et les craintes des entreprises, qui d’une certaine façon s’arrangeaient et géraient leurs personnels en fonction des régimes spéciaux, ne faisaient pas la une de Tf1 !

 
 
 

Qu’en est – il exactement ? Je prendrai le cas de la SNCF, l’article de la tribune traitant en plus de la RATP, d’EDF et GDF.

 
 
 

Cette entreprise consacre chaque année 524 millions d’€ pour permettre à ses cheminots de partir plus tôt en retraite. Ce montant baissera effectivement très progressivement. Encore faudrait – il savoir ce que la direction de la SNCF intègre dans cette somme ? Car l’allongement de la durée du travail n’entrainera qu’un simple glissement des départs et donc des dépenses et qu’au bout d’un moment, cela reviendra au même.

 
 
 

L’éventuelle création par la SNCF d’un régime de retraite complémentaire à l’image de ce qui été fit dans la fonction publique représentera un coût important. Au passage les « privilégiés » de la SNCF ne bénéficient de retraites complémentaires comme les salariés du privé…

 
 
 

Avec l’allongement de la durée du travail, le glissement vieillesse technicité, le fameux GVT, qui augmente selon le nombre d’années passées dans l’entreprise sera mathématiquement plus élevé.

 
 
 

A la SNCF, les retraites sont calculées sur le salaire liquidable, inférieur de 12% au salaire imposable, qui comprend les indemnités de résidences et autres primes. La négociation portera sur l’intégration de ces primes dans le calcul de la retraite, ce qui ne sera évidemment pas sans incidence pour l’entreprise…

 
 
 

A la SNCF, rentrera dans la négociation la pénibilité pour des agents amenés à intervenir 365 jours par an, jours et nuits pour certains, samedis, dimanches et jours fériés. Si cela ne se traduit par une retraite prise plus tôt, cela se traduira autrement, avec un nouveau coût pour l’entreprise…

 
 
 

L’article de La Tribune, omet de parler du contrat social qui liait les cheminots et leur statut notamment la retraite et des salaires en dessous de ceux du marché. La pression pourra être plus forte à l’avenir sur ce point… Sinon l’entreprise perdra beaucoup de son attrait pour y rentrer…

 
 
 

En définitive, il apparaît que la fin des régimes spéciaux n’est pas une aussi bonne affaire pour les entreprises concernées ; le problème de la SNCF vis çà vis des retraites, c’est la démographie et surtout la déflation des effectifs, et pas les régimes spéciaux en tant que tels.

 
 
 

Le gouvernement s’attaque aux régimes spéciaux, pour mieux s’attaquer aux fonctionnaires et surtout au secteur privé. L’idée sous-jacente, c’est la retraite par capitalisation et la manne que cela représente pour les assureurs et autres organismes financiers. Mais pour ce faire, il faut monter les uns contre les autres…

 
 
 

A suivre…

 
 
 
DH
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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
22 octobre 2007 1 22 /10 /octobre /2007 06:07

 


Municipales 2008 à Vitrolles, l’opposition s’agite…

 
 
 
 
 

Samedi 20 octobre, la Provence annonce la constitution d’une liste FN pour les prochaines municipales 2008. Cela n’a rien de surprenant, et « Cicéron » fidèle commentateur sur ce blog l’avait annoncé il y a plusieurs semaines.

 
 
 

Ce qui est par contre un scoop, c’est que des négociations sont apparemment engagées entre le FN et le leader de la liste UMP. Contre 4 places éligibles, le FN se retirerait de la compétition.

 
 
 

Autre surprise, quoique, le FN Vitrollais a fait l’annonce de sa candidature dans l’hôtel LOUISIANA. Cet hôtel est connu à Vitrolles, notamment, car c’était le lieu de rassemblement de MEGRET et sa bande. Le propriétaire n’est autre qu’un ex-colistier de Catherine MEGRET (Maire FN puis MNR de 1997 à 2002), aujourd’hui élu d’opposition, rallié à la liste UMP. Tout cela doit être le fruit du hasard.

 
 
 

La liste de droite avec un leader UMP déjà présent en 2002, est composée d’ex FN, d’ex MNR, d’ex colistiers de Catherine MEGRET, du MPF. L’ouverture prônée par Nicolas SARKOZY va – t - elle aller maintenant jusqu’au FN à Vitrolles ?

 
 
 

A suivre…

 
 
 
DH
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Published by Didier HACQUART - dans Municipales 2008
21 octobre 2007 7 21 /10 /octobre /2007 06:23

 


Le vieil éléphant a encore de beaux restes. Vous trouverez ci-après son intervention à l’Assemblée Nationale lors du débat budgétaire. Il met en exergue un certain nombre de points sur la réalité du budget proposé. Je rappelle que la présentation d’un budget est un acte politique qui traduit les orientations du gouvernement en l’occurrence. L’affectation des dépenses, le choix des recettes (cadeaux fiscaux de 15 milliards par exemple) ne sont pas des actes anodins !

 
 
 

J’ai noté (en toute modestie !) qu’il parle comme je l’avais fait il y a quelques jours de l’incidence de ce budget sur les collectivités locales.

 
 
 
DH
 
 
 
 
 

Assemblée Nationale – Débat budgétaire général du 17 octobre 200, Intervention de Laurent Fabius

 
 
 
 
 
Monsieur le Président,
 

Madame le Ministre, Monsieur le Ministre,

 
Chers Collègues,
 
 
 

En écoutant le débat qui a commencé hier et qui s’est poursuivi cet après-midi, puis en préparant cette intervention, j’avais à l’esprit une formule d’Edgar Faure, tirée de son beau livre La Disgrâce de Turgot : « Il n’y a pas de politique sans risques, mais il y a des politiques sans chances ». C’est au regard de cette remarque générale que je livrerai mes observations sur votre budget pour 2008.

 
 
 

Première série de constats : quand on lit les commentaires qui sont faits, personne ne croit vraiment à ce budget. Si on laisse de côté un instant notre propre opinion à nous l’opposition, pour se pencher sur ce que pensent les observateurs dits indépendants, en France ou au sein des organismes internationaux (FMI, UE, OCDE…), cette défiance envers votre budget est manifeste. Vous l’avez construit sur une hypothèse de croissance de 2.25% non parce que ce chiffre est vraisemblable, mais parce que vous en avez besoin pour présenter une apparence d’équilibre. Et vous n’atteindrez pas ce chiffre.

 
 
 

D’où viendraient ces 2.25% ?

 
 
 

De la consommation ? Malheureusement non, car les mesures prises en faveur du pouvoir d’achat sont extrêmement chiches. Ainsi la prime pour l’emploi n’augmentera-t-elle que de 1.3%. Ce sont des millions de Français qui n’y trouveront pas leur compte. Sur les heures supplémentaires, vous ne croyez pas à votre démarche ! Hier, dans son intervention aussi rigoureuse que savoureuse, Didier Migaud a fait justement remarquer que le nombre de ces heures supplémentaires prévues l’an prochain, qui est votre « sésame », reste identique au contingent de cette année, ce qui montre bien que, même pour vous, les mesures gouvernementales prétendument destinées à faciliter ces heures n’auront guère d’effet.

 
 
 

De même avec les prélèvements obligatoires. Vous affirmez qu’ils vont baisser. Le Président de la République s’est même engagé sur un chiffre : 4% en moins. Mais le document officiel que vous avez adressé à Bruxelles sur nos finances publiques 2009-2012 prévoit que ces prélèvements ne baisseront pas. Qui se trompe ? Ou plutôt qui ment ? Cette croissance de 2.25% viendrait-elle d’une amélioration de l’offre, c’est-à-dire des entreprises ? Notre pays a clairement un problème de compétitivité. Mais croire que c’est par une dynamisation spontanée des investissements que l’offre va repartir à +4.75% l’an prochain, c’est une illusion.

 
 
 

Vous dites que nos exportations vont progresser de 5.8%. Mais d’où viendra cette progression ? Regardons la situation. L’euro atteint déjà 1.41 $ et il ne baissera pas avec la politique qui est menée actuellement, or vous retenez comme hypothèse une parité à 1.37 $. Le prix du pétrole vient d’atteindre 88$ le baril alors que votre hypothèse est de 73$ ! Vous affichez des chiffres qui ne sont absolument pas crédibles pour la seule raison qu’ils vous sont indispensables afin d’arriver coûte que coûte à votre hypothèse de 2.25% de croissance. Laquelle est nécessaire pour « maintenir » le déficit à 2.3% du PIB et la dette à 64%, chiffres eux-mêmes très inquiétants. Et vous ne prenez même pas en compte l’effet de la crise avérée des « subprimes » américains. En fait, vous surestimez l’environnement international et national pour sous-estimer votre propre prévision de déficit.

 
 
 

Si on ajoute les chiffres fantasmagoriques des comptes sociaux, comment s’étonner après cela de ne pas trouver le « choc de confiance » annoncé par le Président de la République, mais un contre-choc de méfiance. Le climat de ces jours-ci en d’ailleurs est la manifestation.

 
 
 
* * *
 

Deuxième série d’observations : ce budget tel qu’il est présenté comportera de nombreuses conséquences négatives et beaucoup de dégâts. Sur la croissance, je l’ai dit, ce qu’il prévoit pour alimenter le pouvoir d’achat est très insuffisant. Pour les entreprises, la seule mesure que vous prenez, c’est l’augmentation du crédit impôt-recherche. Cette mesure est bonne dans le principe. Ce n’est pas seulement parce que j’ai contribué à la créer que j’y suis attaché, mais parce qu’elle est tournée vers l’avenir. Faute d’être suffisamment concentrée sur les PME, elle n’est pas hélas à la hauteur des besoins de notre économie et des attentes du monde de la recherche pour lequel vous ne créez aucun poste ni de chercheur ni d’enseignant-chercheur.

 
 
 

Concernant l’emploi public, vous prévoyez 22791 suppressions d’emplois. Nous ne sommes pas hostiles à ce qu’il y ait des redistributions au sein de la fonction publique. Avec Didier Migaud et Alain Lambert, nous avons créé la fameuse LOLF dont l’un des objectifs est d’améliorer l’efficacité de l’Etat. Mais supprimer plus de 11000 emplois dans l’Education nationale c’est dramatique au regard des besoins. Vous dites que l’environnement est une de vos priorités. Pourquoi alors prévoir plus de 1000 suppressions d’emplois dans l’administration en charge de ce domaine. Où est la logique ?

 
 
 

Ce budget est dur pour les collectivités locales. Vos collègues de droite, dans les associations d’élus locaux, seront les premiers, le moment venu, à protester pour dire que le compte n’y est pas ! En ce qui concerne le RMI, quand allez-vous payer ce qui est dû ? Dans beaucoup de collectivités, il y aura un recul des dotations, surtout si l’on prend en compte l’inflation. Je pourrais multiplier les exemples : M. Darcos, le Ministre de l’Education nationale, annonce qu’il a décidé de supprimer l’école du samedi, et indique en passant que la prise en charge des enfants devra être assurée par les maires et les communes. Partout de nouvelles dépenses locales. Comment seront-elles financées ? Pour vous, les collectivités locales et les élus locaux sont des « variables d’ajustement ».

 
 
 

Sur la fiscalité et la justice fiscale, les dégâts là aussi seront lourds, tout comme sur la Sécurité sociale. Vous prenez une mesure très grave de taxation des malades. Jusqu’à présent, les bien-portants payaient pour les malades. Dorénavant, ce seront les malades qui paieront pour les malades. Concernant votre bouclier fiscal, lorsque nous avons demandé à votre prédécesseur ce que représenterait financièrement cette mesure, il faut répondu que la restitution moyenne serait de 4000 € par contribuable. Et le bouclier était alors de 60% ! En réalité, d’après les chiffres fournis par votre Ministère, la restitution est en moyenne de 45000 à 50000 € par contribuable concerné avant même le passage à 50%. Ce « paquet fiscal », c’est un « boulet fiscal » qu’il faudra traîner tout au long de cette législature.

 
 
 
* * *
 
 
 

Tout ce que je dis là, vous y avez sans doute pensé vous-mêmes. Car ce n’est pas le premier budget de l’UMP, mais le sixième. Pourquoi alors nous présenter un projet qui n’est pas équilibré et qui ne sera pas tenu ? L’explication est d’ordre politique, voire politicien.

 
 
 

Dans six mois auront lieu les élections municipales et cantonales. Vous ne voulez pas que l’ensemble des conséquences de votre politique soit tiré avant cette échéance. Au-delà du budget présenté, il y a donc un budget caché. Nous nous opposons à l’un et à l’autre. Ce budget caché contiendra vraisemblablement trois séries de dispositions.

 
 
 

D’abord des amputations budgétaires. Vous montrez le chemin avec les 7 milliards de crédits dont le gel est envisagé dès aujourd’hui. Il n’y a d’ailleurs aucune précision dans votre projet sur les victimes de ce gel. Même dans des domaines où le budget semble en hausse (justice, recherche…), il y aura peut-être des réductions du fait de ces amputations. Précisez-le nous.

 
 
 

Deuxième mauvais coups : les privatisations. Je voudrais vous interroger sur AREVA. C’est une entreprise magnifique à laquelle chacun est attaché. J’étais à votre place quand nous l’avons créée. On dit qu’il va y avoir privatisation, est-ce vrai ? Et si privatisation il y a, l’Etat gardera-t-il la majorité dans le capital ?

 
 
 

De même, la privatisation des hôpitaux, les déremboursements, les hausses de tarifs, toute votre politique signifie qu’il y aura de plus en plus un recours aux assurances privées. Même chose pour les retraites. Les salariés devront travailler plus longtemps pour une retraite probablement plus faible. Ils devront avoir recours eux aussi, en tout cas ceux qui le peuvent, aux assurances privées. Un vaste mouvement de privatisation est en préparation : énergie, santé, retraite.

 
 
 

La différence entre vous et nous n’est pas dans la recherche de la qualité de la gestion publique. Vous voulez, vous, vous débarrasser de l’Etat. Nous voulons, nous, mieux d’Etat. C’est un anachronisme et une faute de ne pas donner les moyens à l’Etat d’être efficace et moderne. Beaucoup des pays qui réussissent savent avoir des Etats puissants et efficaces. Dans votre budget caché, il y aura des taxations, voire des super-taxations. Je ne veux pas remuer le couteau dans la plaie pour le gouvernement et l’UMP en rappelant l’épisode de la TVA sociale débusquée entre les deux tours des législatives, mais je voudrais tout de même vous demander s’il y aura une hausse de la TVA, de la CSG, de la CRDS, des trois ensemble, ou d’autres taxes encore ?

 
 
 

Pendant la campagne présidentielle, M. Sarkozy avait conçu un slogan efficace qui n’a pas été pour rien dans sa victoire : « Travailler plus pour gagner plus ». En réalité, au vu de votre politique et de votre budget, il faut rectifier la rédaction. Votre projet, c’est « travailler plus pour gagner moins ».

 
 
 
* * *
 
 
 

Je voudrais enfin, m’appuyant notamment sur le document de notre groupe diffusé ce matin, indiquer ce qu’aurait pu et dû être un budget différent répondant réellement aux problèmes du pays. Nous sommes sans doute d’accord sur certains éléments de diagnostic. Le déficit n’est pas tenable. La dette non plus. Le pouvoir d’achat doit être soutenu. La France a un problème de compétitivité. L’Etat doit se réformer pour être plus efficace. Mais à partir de là, il aurait fallu prendre une série de mesures très différentes.

 
 
 

- Une mesure indispensable pour réduire le déficit et la dette. Sur les 15 milliards d’euros du boulet fiscal, la moitié, soit 7.5 milliards d’euros, aurait dû être consacrée à la réduction du déficit.

 

- Le pouvoir d’achat devrait être soutenu. Il aurait fallu augmenter la prime pour l’emploi (PPE) : une hausse de 50% du barème représente 2.5 à 3 milliards d’euros. Il aurait été juste de réserver les exonérations de charge aux entreprises qui acceptent de négocier sur l’augmentation des salaires.

 

- Pour la compétitivité, il aurait fallu aller plus loin sur le crédit impôt recherche en le concentrant sur les PME. L’impôt sur les sociétés devrait être réformé pour favoriser les entreprises qui acceptent de réinvestir par rapport à celles qui distribuent des dividendes.

 

- Les dépenses d’avenir devraient être favorisées pour dynamiser l’économie et la société.

 
 
 

Mesures en faveur de l’école et en faveur de la recherche. Je disais qu’il n’y aura pas l’année prochaine de création de postes d’enseignants chercheurs, alors que vous prétendez vouloir faire de la recherche la priorité. Il faudrait également mettre l’accent sur l’environnement et l’urbanisme, par exemple en encourageant massivement les économies d’énergie dans le neuf et dans l’ancien. Pour financer ces mesures, il aurait été juste de prévoir une taxation des bénéfices exceptionnels des entreprises pétrolières. La fiscalité des stock-options, la limitation des niches fiscales et une modification de la fiscalité du capital pour la rééquilibrer par rapport à la fiscalité du travail seraient bienvenues.

 
 
 

- Enfin, une initiative de coopération européenne dans le domaine de la recherche et de l’innovation, qui pourrait être la première « coopération renforcée » réussie, permettrait de mettre en commun nos efforts dans ces deux domaines essentiels. Avec de telles mesures, le résultat pour les Français et pour les entreprises, y compris et d’abord en termes d’emploi, ce serait « travailler mieux pour vivre mieux ».

 
 
 
* * *
 
 
 

Derrière votre budget en lui-même contestable, nous pensons qu’il y a un budget masqué d’hyper-austérité. Je veux donc poser au gouvernement deux questions simples. Oui ou non, y aura-t-il après les élections municipales et cantonales une loi de finance rectificative ? Si vous répondez non, nous en prendrons acte, mais il faudra tenir vos engagements. Si vous répondez oui ou ne répondez pas, cela voudra dire que les positions de notre groupe anticipant un collectif budgétaire d’austérité sont fondées.

 
 
 

Seconde question précise : y aura-t-il oui ou non une augmentation de la TVA, quelle qu’en soit le nom, de la CSG, de la CRDS ou assimilé ? Si vous répondez non, il faudra expliquer comment vous pouvez financer vos déficits budgétaires et sociaux. Si vous répondez oui ou ne répondez pas, cela veut dire que nos arguments sont fondés.

 
 
 

J’ai cité Edgar Faure en commençant ; j’y reviens pour finir. Si nous sommes opposés à votre budget affiché et masqué, c’est parce que malheureusement pour la France et les Français vos projets affichés ou cachés comportent le maximum de risques et le minimum de chances.

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Published by Didier HACQUART - dans Parti Socialiste
20 octobre 2007 6 20 /10 /octobre /2007 14:14

Respectez notre non !
 
 
 
 
 

Je suis intervenu à plusieurs sur le mini-traité traité européen ces derniers jours sur ce blog. Mais alors que le sommet de Lisbonne vient d'adopter dans la nuit de jeudi à vendredi un nouveau traité européen, je souhaite attirer votre attention sur la note d'analyse de Jean-Luc MELENCHON publiée sur son blog à ce sujet :

 
 
 

Textes à l'appui, il explique les raisons pour lesquelles il faut dire non à ce nouveau traité quand on a dit non à la Constitution européenne.

 
 
 

Ce nouveau texte n'est en effet ni un traité simplifié, ni un traité plus social, ni un traité plus démocratique. Aucune des exigences exprimées par les Français dans leur vote du 29 mai 2005 n'est donc prise en compte.

 
 
 

Vous trouverez aussi sur son blog une note concernant les modalités de ratification de ce nouveau traité en France et notamment la capacité qu'à la gauche d'imposer un référendum :

 
 
 

Je vous annonce également l'ouverture du site www.respecteznotrenon.org dédié à la bataille qui s'annonce pour obtenir que les Français soient saisis de nouveau traité. Vous trouverez aussi sur ce site le développement prochain de nos arguments, ainsi que l'actualité de notre action contre ce nouveau traité européen.

 
 
 

N'hésitez pas à diffuser largement ces arguments et l'adresse du site Respectez notre non !

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Published by Didier HACQUART - dans PRS
20 octobre 2007 6 20 /10 /octobre /2007 06:01

 


Pas de démocratie sans liberté de la presse

 
 
 


Les cinq premiers syndicats de journalistes français, unis pour la première fois depuis quinze ans, s'adressent à tous les français pour proposer une loi garantissant l'indépendance des rédactions, à l'heure où les dérives déontologiques et les pressions sur le contenu de l'information se multiplient, remettant en cause le droit de chacun à une information honnête, indépendante et fiable.

 


Il me parait important de défendre cette initiative, à l’heure où les médias sont sous l’emprise de grands groupes financiers.

 
 
 

J’ai signé la pétition qui se trouve sur le site :

 


 
 
 

Je vous engage à en faire de même !

 
 
 
DH
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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
19 octobre 2007 5 19 /10 /octobre /2007 07:32


Projet de Loi de Finances 2008 : SARKOZY et son  Gouvernement veulent serrer la vis des finances des communes via les Dotations d'Etat
 
 
Après avoir réduit ses rentrées d’argent avec les 15 milliards d’€ de cadeaux aux plus riches des français, l'Etat SARKOZY veut maîtriser ses dépenses.
 
Le Projet de Loi de Finances pour 2008 parle « d'associer » les collectivités territoriales à la démarche de l'Etat. Il s'agit bien entendu d'une association « forcée ».
 
Il faut savoir, qu’une partie des recettes des communes vient des dotations de l’Etat. Réduire cette part de budget aura évidemment un impact sur le fonctionnement des communes.
 
Ainsi, le PLF 2008 prévoit que l'indexation de l'enveloppe budgétaire des concours de l'Etat aux collectivités territoriales est désormais prévue sur la seule inflation. C’est une remise en cause du « contrat de croissance » entre l’Etat et les collectivités locales en vigueur depuis 1999 !
 
Bien entendu, il a déjà été annoncé - sans doute pour calmer les esprits - que la loi de finances pour 2008 « reconduira l'indexation de la Dotation Générale de Fonctionnement sur l'inflation plus 50% de la croissance du PIB 2008 » (contrat de croissance en vigueur jusqu’à ce jour) mais à quel prix ?
 
En effet, cette faveur de l'Etat (qui préserve ainsi la DGF) va se faire en réalité au prix d'une chute importante de la dotation de compensation de la taxe professionnelle (DCTP). Croire que l'effort se cantonnera à 2008 serait certainement faire une erreur. Car ne nous y trompons pas : « le contrat de croissance » est rompu. Il laisse la place désormais à un « contrat de stabilité ».
 
A l’heure où l’état se désengage de plus en plus de ses missions, en reportant les charges sur les collectivités locales, réduire les dotations de fonctionnement, c’est vouloir mettre en difficulté les communes, réduire les investissements (ce qui aura un impact sur l’activité économique), sur les emplois, etc.
 
A suivre de près !…
 
DH

 

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Published by Didier HACQUART - dans Mon action d'Adjoint à la mairie de Vitrolles
18 octobre 2007 4 18 /10 /octobre /2007 06:26

 



C’est aujourd’hui le jour d’une grande mobilisation pour la défense des régimes spéciaux. Derrière les régimes spéciaux, il est clair que l’Etat SARKOZY veut s’attaquer aux fonctionnaires, et revenir à charge ensuite contre le privé. Il s’agit bien de monter les uns contre les autres.

 
 
 

J’ai déjà donné sur ce blog un bon argumentaire de PRS sur les régimes spéciaux pour rétablir quelques vérités. J’ai trouvé un autre argumentaire sur les retraites des fonctionnaires. C’est simple et éclairant à la fois !

 
 
 

Enfin une petite remarque personnelle pour la manifestation, j’espère qu’il n’y aura pas dans les manifestations des salariés de la SNCF, la RATP, EDF, etc. qui ont voté SARKOZY il y a quelques mois. Car s’il y a beaucoup de choses que l’on peut lui reprocher, on ne peut pas lui reprocher par contre de ne pas avoir été clair sur ce point !

 
 
 

Enfin j’exprimerai un regret, il est dommage que le secteur public ne s’est pas mobilisé en 1993 lorsque Balladur a mis les 40 ans de cotisations pour le secteur privé et le paiement des retraites sur les 25 meilleures années.… Aujourd’hui nous en sommes tous victimes.

 
 
 
DH
 
 
 
 
 
 

Une supercherie médiatique pour embrouiller le problème des retraites

 
 
 
37,5 ou 40 ? Torchons ou serviettes ?
 
 
 

Claude Danthony, Maître de conférences de mathématiques à l'École normale supérieure de Lyon.

 
 
 
 
 

Un grand battage médiatique ne cesse actuellement d'opérer une comparaison entre le nombre d'annuités nécessaires pour obtenir une retraite à taux plein, avec 37,5 dans le public et 40 dans le privé et de déduire de ces deux chiffres que c'est inéquitable.

 
 
 

Mais personne ne pense à préciser que le même mot « annuité » correspond à des réalités tellement différentes dans les deux régimes que la comparaison n'a guère de sens :

 
 
 

Autant donc ajouter des torchons et des serviettes !

 
 
 
Démonstration :
 
 
 

Nous avons tous appris à l'école qu'on n'ajoute pas des choux et des carottes ou des torchons et des serviettes. Tout comptable sait que des comparaisons ne sont valables que si elles sont effectuées " à structure comparable ".

 
 
 

En tant que scientifique, j'ai le devoir, lorsque je compare deux données chiffrées, de commencer par vérifier qu'elles correspondent à la même réalité, par exemple elles sont exprimées dans la même unité. Sinon, on peut faire dire absolument n'importe quoi aux chiffres.

 
 
 

Le mot " annuité " correspond en fait à un nombre issu de calculs totalement différents dans les deux régimes.

 
 
 
En gros :
 
 
 

- Dans le public, le nombre d'annuités correspond au temps où l'on occupe effectivement un emploi, au prorata du temps de travail (ainsi, 1 an de travail à mi-temps donne une demi-annuité, 1 an à 80% donne 0,8 annuité, etc.).

 
 
 

- Dans le privé, c'est bien plus compliqué. Cela dépend d'abord des sommes perçues :

 
 
 

On valide, pour chaque année civile, un nombre de trimestres correspondant au salaire soumis à cotisations dans l'année.

 
 
 

C’est ainsi, pour prendre un exemple, qu'un cadre qui a travaillé 3 mois dans une année civile obtiendra une annuité entière (alors qu'un smicard qui a travaillé 3 mois n'obtiendra lui que 0,5 annuité : est-ce bien équitable ?).

 

De même, un an de travail à mi-temps compte pour une annuité complète. On rajoute ensuite certaines périodes non travaillées : chômage (en partie), congé parental (sous conditions), etc.

 
 
 

A cela s'ajoutent des bonifications qui diffèrent totalement entre les deux régimes, dont la bonification pour enfant accordée aux mères (2 ans dans le privé, 1 dans le public).

 
 
 

En résumé il est parfois plus " facile " d'obtenir des annuités dans le privé que dans le public.

 
 
 

Voilà un exemple qui montre bien les limites de cette comparaison. Puisque les médias se sont fait l'écho de certains avantages (oubliant les inconvénients) des femmes fonctionnaires mères de 3 enfants, prenons l'exemple d'une mère de 3 enfants qui décide de travailler 8 ans à mi-temps pour les élever :

 
 
- Si elle est dans le privé, elle aura une bonification de 6 annuités et les 8 ans à mi-temps compteront pour huit annuités. Pour obtenir une retraite à taux plein (40 annuités), il lui faudra donc obtenir 40-8-6, soit 26 annuités supplémentaires

- Si elle est fonctionnaire, la bonification sera de 3 annuités et les 8 ans à mi-temps compteront pour 4 annuités. Pour obtenir une retraite à taux plein (37,5 annuités), il lui faudra travailler effectivement 30,5 années à plein temps.
 

  

 
Est-ce bien équitable ?
 
 
 

Vous pensez peut-être que ce projet, qui se veut équitable, va revenir sur cette différence ? Détrompez-vous : s'il instaure une validation des périodes de congé parental, le projet supprime purement et simplement la bonification d'un an des femmes fonctionnaires, pour les enfants nés après le 1er janvier 2004 !

 
 
 

Mais la suite parait claire : s'il passe, vous entendrez dans quelques années à la télévision : " Dans le privé il y a une bonification de 2 ans par enfant qui n'existe pas pour les fonctionnaires, c'est inéquitable ". Et on supprimera la bonification des mamans du privé !

 
 
 

Tout cela pour dire que comparer le nombre d'annuités nécessaires pour obtenir une retraite à taux plein dans les deux régimes et en déduire que ce serait inéquitable car 37,5 est inférieur à 40 n'a aucun sens et relève de l'imposture.

 
 
 

D'autant plus que la notion de " retraite à taux plein " n'a strictement rien à voir entre les deux régimes et qu'on ne tient pas compte des retraites complémentaires du privé !

 
 
 

Un jour où j'avais pris un énarque en flagrant délit de comparaison de chiffres incomparables, il m'avait répondu : " D'accord, mais vous, vous vous intéressez au sujet. Pour les gens, il faut des idées simples !".

 
 
 

Je ne voudrais pas que l'opinion publique soit convaincue que les fonctionnaires seraient des privilégiés du simple fait que les médias colportent une idée aussi simple qu'inexacte.

 
 
 

II n'empêche que cette stratégie de dresser le privé contre le public, sur la base d'une " idée simple " permet de faire passer au second plan certaines réalités.

 
 
 

Elle permet d'oublier que la réforme Balladur de 93, en augmentant la durée de cotisation de 37,5 à 40 ans (là on peut comparer les données puisque c'est le même régime), mais surtout par l'introduction de la décote et l'allongement de la période de référence, a déjà diminué et surtout va encore dégrader fortement les retraites du privé.

 
 
 

Elle permet de faire passer au second plan que la réforme ne concerne pas les seuls fonctionnaires, puisque l'on va passer pour tous, de 40 annuités en 2008 à environ 42 en 2020. C'est faire oublier un des principes de ce projet de loi, qui me pose personnellement problème.

 
 
 

Alors que depuis le dix-neuvième siècle, l'augmentation de la richesse de la France (et des pays riches) est allée de pair avec une diminution phénoménale de la part de sa vie qu'une personne consacre à travailler, le projet revient sur l'histoire, en décidant que désormais, sur une vie, la proportion du temps consacrée au travail ne devra plus diminuer.

 
 
 

J'entends d'ailleurs tous les jours dans les médias des personnes me dire sur un ton docte et péremptoire: " il faut que les français comprennent qu'il faut travailler plus ". Soit, ils ont peut-être raison. Mais dans la mesure où une telle affirmation est contraire à ce qui s'est passé dans les 150 dernières années, je considère, en tant que scientifique, qu'ils doivent justifier leurs affirmations.

 
 
 

Or je n'ai jamais entendu personne me donner un véritable argument selon lequel nous serions vraiment aujourd'hui dans une situation nouvelle justifiant une inversion du phénomène historique, c'est-à-dire une augmentation du temps de travail.

 
 
 

Elle permet de faire oublier que ce projet est un choix politique de faire supporter aux seuls salariés actuels (pas aux employeurs ou à l'impôt) le coût de l'augmentation de l'espérance de vie, en justifiant cela par une nouvelle " idée simple " :On nous répète qu'il n'y aurait pas d'autre choix, ce qui est bien sûr faux.

 
 
 

Surtout, cela permet d'occulter le fait que les inégalités au sein du privé sont bien plus criantes qu'entre le privé et le public. Dans le privé, tout va dépendre de la convention collective, de la taille de l'entreprise ou encore du temps partiel subi ou choisi. Vaut-il mieux être employé à temps partiel subi d'une PME du nettoyage ou à temps plein d'une grande entreprise, avec un accord 35 heures, un CE et une convention collective très favorables ?

 
 
 
Claude Danthony,
 
 
 

Maître de conférences de mathématiques à l'École normale supérieure de Lyon.

 
 
 
(1).%Attac St-Marcellin
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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !