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Pour mieux connaitre  l’histoire politique de Vitrolles, gérée pendant 5 années (1997 - 2002) par l'extrême droite et le couple Bruno et Catherine MEGRET, plus de 200 articles de presse sont à votre disposition (colonne de droite, rubrique "thèmes" sur ce blog). A l'heure de la banalisation de l'extrême droite, un devoir de mémoire s'impose avec l'expérience vécue à  Vitrolles.

Cette histoire politique est désormais complétée par des vidéos que vous pouvez retrouver dans le thème "l'histoire politique de Vitrolles en vidéo", dans la colonne de droite. Cette rubrique sera renseignée au fil du temps.

@ DH
8 décembre 2007 6 08 /12 /décembre /2007 06:45

 


Manifestation des Lycéens à Vitrolles…

 
 

Jeudi 6 décembre la manifestation des Lycéens à Vitrolles a dégénéré. Cela a repris vendredi 7 décembre.

 

Je suis interpellé sur violences des manifestations en tant qu’Elu de la Ville et père d’une Lycéenne de Jean Monnet. J’ai donc voulu un peu mieux comprendre la situation.

 
Jeudi et vendredi des Lycéens de Marignane des Lycées Blériot et Genevoix sont venus entrainés leurs camarades Vitrollais dans leur mouvement de contestation.

 

L’origine du conflit, c’est la réforme programmée du bac professionnel (1) qui ne serait plus accessible aux titulaires du BEP, en 4 ans. C’est effectivement totalement scandaleux, et supprimer cette possibilité, revient à supprimer une seconde chance à des élèves de revenir dans une filière bac et plus.

 

Le problème c’est que le mouvement est totalement désorganisé et que cela a dégénéré avec de la casse et de la violence.

 

Cela avait commencé mardi au Lycée Louis Blériot de Marignane. Au grand dam des organisateurs, il y a eu des premiers incidents, et le calme est revenu avec l’intervention des forces de Police.

 

Jeudi, les lycéens de Marignane sont donc venus à Vitrolles, et il y a eu de nombreux incidents à Jean Monnet notamment. Le mouvement s’est transformé en mouvement de casseurs. 3 jeunes manifestants ont été placés en garde à vue.

 

Cela a recommencé vendredi matin. C’est encore pire que la veille, et on se demande où sont les lycéens sincères qui manifestent légitimement contre un projet inique ? Il semble que l’on ait plus affaire à des bandes de casseurs, lycéens ou pas d’ailleurs ? 7 lycéens de Marignane ont été interpellés par les forces de l’ordre (2).

 

Cette violence doit nous interpeller. Même si cela ne fait pas la une des médias, j’avoue avoir découvert, que ce type de problème marignanais qui déborde maintenant à Vitrolles, n’est pas l’apanage de nos 2 villes. Il y a eu des incidents du même type notamment à Mulhouse et à Marseille (3).

 

Il faut dissocier les « vrais casseurs » des lycéens qui se sont laissés entrainés. A ces derniers, il faut qu’il réfléchisse sur le rapport entre une revendication pour la défense du bac pro, et la volonté d’aller tout casser à Carrefour ?

 

Dans tous les cas la violence est inacceptable. Ma fille était dans une classe dont les vitres ont éclatées suite à des jets de pierre. Cela aurait pu être très dangereux pour les élèves.

 

Pour finir, je dissocierai les revendications des élèves des filières professionnelles inquiets à juste titre de la réforme qui se prépare, et celles des casseurs qui sont là pour d’autres motifs. J’espère qu’il n’y a pas de téléguidage derrière ces violences « gratuites »… Il faut absolument que les lycéens se structurent, s’ils veulent conserver une crédibilité dans leur action revendicative. Cela signifie aussi d’éliminer les casseurs des manifestations.

 

Enfin pour finir, la municipalité n’est pas restée inactive face à ces évènements qui se déroulent sur notre ville. La Police Municipale a bien évidemment été mobilisée et le préfet a été sollicité pour des renforts de police sur la ville, ce qui a été fait.
 

A suivre, 
 

DH



NB : Pour le problème de fond de la réforme du bac pro, je conseille la lecture de l’intervention de Jean-Luc MELENCHON au Sénat le 5 décembre, qui a été dans le gouvernement Jospin, Secrétaire d’Etat à l’enseignement professionnel :

 

http://www.jean-luc-melenchon.fr/?p=539#more-539

 
 
 
 
 (1) Réforme du bac professionnel : l'inquiétude monte
[ Les Echos du 04/12/07  ]
 
 
 

La réforme du baccalauréat professionnel annoncée cet automne par le ministre de l'Education nationale, Xavier Darcos, suscite des inquiétudes.

 
 
 

Après les lycéens qui en ont fait l'un des mots d'ordre de leur mobilisation, les syndicats d'enseignants ont fait monter la pression hier, et ont obtenu de l'entourage de Xavier Darcos la promesse d'être reçus dans « les jours qui viennent ».

 
 
 

Le ministère veut inciter l'an prochain 40.000 lycéens à passer le bac professionnel en trois ans au lieu de quatre. Moyen, dit-il, de revaloriser la filière en la calquant sur les cursus généraux, mais aussi d'inciter plus d'élèves à aller jusqu'au bac professionnel (aujourd'hui seuls 39 % des élèves de BEP poursuivent leur scolarité).

 
 
 

La réforme pourrait cependant conduire à supprimer des classes de BEP, d'où la colère des syndicats qui dénoncent une « logique comptable ».

 
 
 
 
 
(2) Nouvelles manifestations de lycéens à Marseille et sa région
 
 
 

De nouvelles manifestations de lycéens contre la loi Pécresse et la réforme du bac professionnel se sont déroulées vendredi à Marseille et dans des villes voisines, avec une dizaine d'interpellations notamment à Vitrolles (Bouches-du-Rhône), a-t-on appris de source policière.

 
 
 

Selon le rectorat, dix lycées de l'académie d'Aix-Marseille ont été perturbés, tous dans les Bouches-du-Rhône.

 
 
 

Deux d'entre eux ont été bloqués complètement, à Aubagne et Marignane, deux autres ont fait l'objet de blocages filtrants, à Marignane et Marseille, cinq subi des tentatives de blocage avec un fort taux d'absentéisme à Istres et Marseille. Un dixième à Vitrolles a été bloqué par une manifestation de lycéens de l'extérieur alors que les cours se déroulaient normalement à l'intérieur.

 
 
 

A Vitrolles, sept lycéens de Marignane ont été interpellés pour des jets de pierres sur les forces de l'ordre après des incidents devant le lycée Jean-Monnet qui n'ont fait aucune victime. Les manifestants, au nombre de 150 à 200, ont ensuite tenté de pénétrer dans le centre commercial de Vitrolles mais en ont été dissuadés par les vigiles et la présence d'importants effectifs policiers.

 
 
 

A Marseille, jusqu'à 300 lycéens ont manifesté dans les rues du centre-ville avant un sit-in devant la préfecture. Il y a eu quelques bousculades et deux personnes ont été interpellées.

 
 
 

A Toulon (Var), 150 à 200 lycéens selon la police, 250 à 300 selon les organisateurs, ont fait une tournée des établissements dans le centre-ville en partant du lycée professionnel Cisson et en empruntant la chaussée. Ils se sont dispersés sans incidents vers midi.

 

 
 
 
(3) Les lycées pros marchent à l’explosion
 
 
 

Les élèves du lycée de Vedène dans le Vaucluse bloquent leur établissement.

 
 
 

 

La réaction des lycéens professionnels de l’Académie Aix-Marseille au volet des réformes éducatives nationales qui les concernent oscille entre explosion sporadique y compris d’une certaine violence à un calme qui peut aussi être interprété comme étant de l’apathie et de la résignation. Une vingtaine d’établissements sur 47 ont été touchés à divers degrés (blocage, barrages filtrants, absentéisme), souvent sur un jour ou deux, rarement plus actuellement.

 
 
 

La police a parfois été appelée pour régler des blocages souvent durs, à Colbert, Le Chatelier, Mistral ou Ampère (des lycées commençaient à jeter des pierres sur le magasin Auchan de Saint-Loup), avec des interpellations (9 au Chatelier mardi).

 
 
 

Ce comportement volatil pour l’instant peut être expliqué par les caractéristiques de ce public. "Il y a une grande inquiétude quant à l’avenir chez nos élèves, l’impression qu’ils sont des laissés-pour-compte. Nous avons souffert d’un grand déficit de communication sur la réforme du bac pro, y compris nous. Réalisant notre carence, nous avons beaucoup fait de réunions", a expliqué le proviseur de La Calade.

 
 
 

La réforme du bac pro (lire le dossier sur le Blog Educ) vise à réduire en trois ans le cursus, avec la suppression de certains BEP, le ministère parlant de valorisation pour une meilleure intégration sur le marché du travail, les syndicats enseignants et les lycées protestataires craignant qu’un plus grand nombre de jeunes sortent sans qualification du système scolaire.

 
 
 

Une autre composante du comportement des lycéens pro est leur absence désormais des manifestations nationales contre la loi LRU dite Pécresse. Si les lycéens de Blaise Pascal, Eiffel (La Ciotat), La Calade étaient nombreux dans les premières manifestations, s’affichant avec leurs banderoles, ils sont désormais beaucoup moins nombreux, préférant faire des actions sur le site de leur établissement, voire dans certaines autres villes de France, d’organiser des manifestations spécifiques (Agen, Mulhouse hier avec quelques incidents et quatre interpellations).

 
 
 

"Nous n’avons pas les mêmes revendications et finalement pas la même vie que les lycéens des généraux, destinés à aller en faculté", explique Rémy de Ampère, où les élèves ont fait hier une assemblée générale. A la faculté Saint-Charles, lors de l’assemblée générale de mercredi, un étudiant a demandé que la revendication de la suppression de la réforme du bac pro soit intégrée, sa demande a été rejetée.

 
 
 

Du côté des lycéens pro, alors que la Coordination étudiante et lycéenne de France se rassemble ce week-end à Nice sans aucun représentant de leur corporation, le sentiment d’isolement est parfois majoritaire.

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Published by Didier HACQUART - dans Parti Socialiste
7 décembre 2007 5 07 /12 /décembre /2007 06:04

 


Remise en cause du code du travail par le gouvernement, des millions de salariés du privé concernés !

 
 
 
 
 

Grâce au travail de Gérard FILOCHE, inspecteur du travail, membre du conseil national du PS, un grand travail d’explication a été réalisé ces derniers jours sur la refonte du code du travail.

 
 
 

Ce travail a ensuite été relayé par le secteur entreprise du PS en la personne d’Alain VIDALIES, Député PS, et avocat spécialiste du droit social.

 
 
 

Le texte est désormais à l’assemblée nationale.

 
 
 

Le code du travail devait être simplifié à « droit constant ».

 
 
 

En final il est loin d’avoir été simplifié, avec 1761 articles supplémentaires !

 
 
 

Par ailleurs, en faisant passer certains points de la partie législative (soumise à l’approbation de l’assemblée nationale pour évolution et modification) dans la partie réglementaire (c’est à dire pouvant évoluer sans débat démocratique, et sans vote, par simple décret), c’est la porte ouverte à toutes les remises en cause en toute facilité pour un gouvernement en place. C'est donc loin d'être à "droit constant"...

 
 
 

Pour mieux comprendre de quoi il retourne, sachant que cela concerne tout de même des millions de salariés du secteur privé, je vous invite à lire les débats de l’Assemblée Nationale sur ce sujet des 4 et 5 décembre 2007. C’est un peu technique, mais éloquent quant à l’attitude et au comportement de la droite UMP et du gouvernement !

 
 
 
 
 
mardi 4 décembre 2007
 
 
 
2ème séance
 
 
 
Ratification de l’ordonnance n° 2007-329 du 12 mars 2007 relative au code du travail (partie législative)
 
 
 
3ème séance
 
 
 
ratification de l’ordonnance n° 2007-329 du 12 mars 2007 relative à la partie législative du code du travail (suite)
 
 
 
 
 
mercredi 5 décembre 2007
 
 
 
1ère séance
 
 
 
rappel au règlement
 
ratification de l’ordonnance n° 2007-329 du 12 mars 2007 relative à la partie législative du code du travail (suite)
 
 
 

En final grâce au travail acharné des députés de Gauche, notamment Alain Vidalies, il y a eu un report du vote à l’Assemblée Nationale du massacre programmé du code du travail !

 

Mais le combat doit continuer pour mobiliser encore plus contre ce projet.

 
 
DH
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Published by Didier HACQUART - dans Parti Socialiste
6 décembre 2007 4 06 /12 /décembre /2007 06:11

 


Elections municipales 2008 autour de l’Etang de Berre

 
 
 
 
 

Les élections municipales 2008 approchent. Suivant les villes, cela monte progressivement en puissance.

 

 
 
Istres…
 
 
 

Je tiens à apporter mon soutien à Alain DETAVERNIER qui s’est lancé dans une tâche difficile à Istres.

 
 
 

C’est un ancien du Centre d’Essais en Vol, passionné d’Aéronautique, ce qui n’est pas pour me déplaire à titre personnel. C’est aussi un grand militant. Nous étions ensemble à la Gauche Socialiste, il y a quelques années déjà… J’ai aussi découvert que la section Istres renvoyait un lien vers mon blog. Alors…

 
 
 
Miramas…
 
 
 

Frédéric VIGOUROUX s’est lancé lui dans l’aventure à Miramas. La tâche n’est pas simple non plus. Il a inauguré son local de campagne le weekend dernier.

 
 
 

Frédéric a été le leader de Nouveau Monde et était proche d’Henri Emmanuelli puis de PRS avec Jean – Luc MELENCHON, avant de partir vers d’autres horizons.

 
 
 

Sur son carton d’invitation, j’ai eu la surprise de découvrir qu’il y a avait les différents logos des partis de Gauche, y compris le PS. Par les temps qui courent c’est suffisamment rare pour que ce soit souligné. Enfin, un socialiste qui s’assume !


12-2007-Invitation-Vigouroux.jpg

 
 
 
Marignane
 
 
 

Vincent GOMEZ se lance lui face à Daniel SIMONPIERI à Marignane. La tâche là aussi est rude. Vincent est un militant syndical engagé et actif, que l’on rencontre sur le terrain à chaque manifestation marseillaise. Lui aussi n’a pas hésité à mettre un lien vers mon blog sur son site internet.

 
 
 
 
 
A suivre…
 
 
 
DH
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Published by Didier HACQUART - dans Municipales 2008
5 décembre 2007 3 05 /12 /décembre /2007 07:34

 


J’aime bien Pierre LARROUTUROU. C’est un atypique dans la planète PS au bon sens du terme.

 
 
 

J’avais fait référence à lui lors de la présidentielle. C’est un proche de Michel ROCARD, et même si je ne partage pas tous ses points de vue, j’aime ses analyses.

 
 
 

Je vous livre le double page de Libé de ce WE où il expose sa vision du PS, et sa détermination à faire bouger les choses.

 
 
 

Comme beaucoup d’entre nous, il a été interpellé par les propos de Josiane BALASKO, il y a quelques jours à propos du PS : "Qu'est-ce qu'ils foutent les mecs du PS ? Elle est où l'opposition ?"

 
 
 

Pierre lance un appel avec des amis. C’est une bonne idée, que l’on soit d’accord ou pas avec lui :

 
 
 
 
 
 

Il y a quelques semaines, j’avais fait part de mes interrogations sur le salariés et le consommateur, sachant que dans le discours, on a l’impression que ce sont deux personnes différentes. D’un coté on veut des consommateurs « riches »pour acheter des produits, de l’autre baisser les salaires des salariés qui en demandent toujours plus… Pierre résume bien cela en rappelant Henri FORD…

 
 
 

A suivre,

 
 
 
DH
 
 
 
 
 

 


L’hyperlibéralisme nous conduit dans le mur»

 
 
 
 
 

Parler de l’effondrement du système capitaliste comme vous le faites dans votre livre et dire que la crise de 1929 est devant nous, n’est-ce pas exagéré ?

 
 
 

Comme le dit l’agroéconomiste Lester Brown, nous sommes sur des «trajectoires d’effondrement». Aucune des tendances actuelles n’est durable. C’est vrai de la crise sociale, de la crise financière et, bien sûr, de la crise écologique. Nous sommes au bout d’un système. Il est urgent de construire une alternative globale.

 
 
 

Vous mettez tous les pays occidentaux dans le même sac…

 
 
 

Il y a quelques différences mais la précarité s’est généralisée dans l’ensemble des pays occidentaux. Au Japon, 32 % des emplois sont précaires. En Allemagne, 6,3 millions de salariés n’ont que des emplois à 400 euros (pour 15 heures par semaine). Aux Etats-Unis, le pays du plein-emploi selon Nicolas Sarkozy, il y a tellement de petits boulots que la durée moyenne du travail, sans compter les chômeurs, est tombée à 33,7 heures. La précarité s’installe partout, et même ceux qui ont un emploi stable sont obligés de revoir à la baisse leurs demandes salariales : «Si t’es pas content, va voir ailleurs», remplace souvent toute vraie négociation. Même le FMI, plutôt libéral, explique, dans son dernier rapport, que la part de la richesse qui va aux salaires a fortement baissé dans tous les pays occidentaux : «La baisse atteint 10 % en Europe et au Japon.»

 
 
 

Est-ce aussi valable pour la France ?

 
 
 

Depuis vingt-cinq ans, en France, la négociation sur les salaires est tellement déséquilibrée que la part des salaires et cotisations sociales dans le produit intérieur brut (PIB) a chuté de 11 %. Onze pour cent de chute sur un PIB de 1 800 milliards, ce sont cette année quelque 200 milliards d’euros qui vont rémunérer le capital, alors qu’ils iraient aux salariés si nous avions conservé l’équilibre de 1982. François Fillon dit que, sans réforme, le déficit des retraites sera en 2020 de 1 % du PIB, mais depuis vingt-cinq ans la part des salaires et cotisations a reculé de 11 % du PIB. Bien sûr qu’il faut réformer les retraites, mais l’essentiel est de lutter contre le chômage et la précarité. Si la part des salaires remontait de 6 points, le financement des retraites serait bien plus facile.

 
 
 

Mais la croissance se maintient presque partout…

 
 
 

Au prix d’un endettement sans précédent. Les libéraux passent leur temps à critiquer la dette des Etats. Mais le plus grave c’est sans doute l’envolée de la dette privée, celle des ménages. Dans de nombreux pays, le seul ressort de la croissance est l’endettement des ménages. La crise des crédits subprimes aux Etats-Unis en est une preuve : tout a été imaginé pour pousser les ménages à s’endetter sur des montants incroyablement élevés et sur des périodes extrêmement longues.

 
 
 

Cette crise n’est qu’un début. Aux Etats-Unis, la dette totale des ménages, des entreprises et des collectivités (sans parler du secteur financier) vient de dépasser les 230 % du PIB. En 1929, lors de la dernière grande crise du capitalisme, le même ratio atteignait «seulement» 140 % du PIB. Si on ajoute la dette du secteur financier, la dette atteint 340 % du PIB américain ! Du jamais-vu. Les chiffres sont formels : la croissance européenne, ou américaine, serait négative depuis sept ans si nous n’avions pas fortement augmenté la dette privée.

 
 
 

Le capitalisme ne tiendrait que grâce à l’endettement ?

 
 
 

Oui. Au Japon, aux Etats-Unis, en Nouvelle-Zélande, au Danemark, en Espagne, en Angleterre, dans tous les pays que les libéraux prennent comme modèle, la croissance se maintient grâce à l’endettement privé. En 2006, la dette des Etats-Unis, hors secteur financier, a augmenté huit fois plus vite que le PIB. Si la crise immobilière américaine se répand dans le reste de l’économie, elle ne sera pas sans effets sur l’économie chinoise et donc sur la situation sociale (déjà tendue) de ce pays. Une grande part de sa croissance vient des exportations vers les Etats-Unis et l’Europe. Si les Etats-Unis tombent en récession, qui peut être sûr que ce qui s’est passé en Allemagne dans les années 30 ne se rejouera pas en Chine, avec Taïwan à la place de l’Alsace-Lorraine ? L’hyperlibéralisme peut nous conduire à la catastrophe. Faut-il attendre que la crise explose pour réagir et construire une alternative ?

 
 
 

Faut-il reprendre les modes de régulation des Trente Glorieuses ?

 
 
 

Il faut moderniser les règles proposées par Keynes, Ford et Beveridge.

 
 
 

En 1917, Ford, le patron des automobiles du même nom, expliquait qu’il avait doublé la productivité de ses usines, mais qu’il fallait écouler cette production, qu’il fallait donc des consommateurs avec un vrai pouvoir d’achat. Il expliquait aussi qu’en période de crise les patrons veulent tous baisser les salaires. Mais s’ils baissent tous les salaires, qui achètera la production ?

 
 
 

Ford plaidait en faveur de règles collectives, de façon à ce que les salaires augmentent en fonction de la productivité. Mais peu de patrons ont suivi ses recommandations. La crise de 1929 s’explique surtout par un découplage entre la productivité et le pouvoir d’achat des travailleurs.

 
 
 

Plus tard, après la Seconde Guerre mondiale, les recommandations de Ford ont été adoptées, notamment en Europe. Les salaires ont progressé au même rythme que la productivité.

 
 
 

La seconde régulation des Trente Glorieuses est celle de Beveridge, avec l’adoption d’un système de sécurité sociale. Keynes nous a appris que lorsque ces deux régulations ne suffisent pas, l’Etat doit intervenir par le biais de sa politique monétaire et/ou de sa politique budgétaire.

 
 
 

Vous affirmez que la mondialisation n’est pas responsable du chômage ni non plus de la crise sociale.

 
 
 

Depuis 2002, depuis que la Chine est membre de l’OMC, nul ne peut nier l’importance des importations chinoises en Europe. Je propose que l’Europe négocie avec la Chine des montants compensatoires, pour obliger la Chine à respecter d’ici cinq ans les règles du jeu social et environnemental, qu’elle avait officiellement acceptées avant d’adhérer à l’OMC. Mais pour le moment, le chômage en Europe ne s’explique pas par la concurrence des pays à bas salaires : globalement, hors Europe, la balance commerciale de la France est équilibrée ! Plutôt que la mondialisation, ce sont les gains de productivité qui ont détruit des emplois.

 
 
 

On vit une vraie révolution. La France est le pays qui a le plus augmenté sa productivité. En trente ans, l’économie française produit 76 % de plus avec 10 % de travail en moins. Le total des heures travaillées est passé de 41 milliards d’heures à 36,9 milliards par an. Mais en même temps, grâce au baby-boom et grâce au travail des femmes, la population active passait de 22,3 à 27,2 millions de personnes. Le travail nécessaire à l’économie a baissé de 10 %, mais le nombre de personnes disponibles a augmenté de 23 %. Un écart de 33 % s’est creusé entre l’offre et la demande de travail.

 
 
 

Cet écart serait la principale explication du chômage ?

 
 
 

Oui. Si depuis 1974 la durée individuelle du travail avait baissé de 33 %, le chômage serait resté à son faible niveau de 1974. Or la durée réelle du travail a très peu baissé. Du coup, un partage du travail assez sauvage s’est mis en place : 19 millions travaillent plein pot (à 39 heures, en moyenne, avec les heures sup), 4 millions de personnes – les chômeurs – font 0 heure par semaine, et 4 millions sont à temps partiel.

 

Au moment où les 35 heures sont décriées, vous plaidez pour la semaine des quatre jours…

 
 
 

Les 35 heures étaient déjà dans le programme commun en 1980. Est-ce un horizon indépassable ? 400 entreprises, de tous secteurs, sont déjà passées à quatre jours, avec un financement qui permet de stabiliser la masse salariale sans toucher aux salaires en dessous de 1 500 euros.

 
 
 

Si tous les salariés passent, en moyenne, à quatre jours et si l’entreprise crée au moins 10 % d’emplois en CDI, elle bénéficie d’une exonération des cotisations chômage qui permet d’équilibrer la masse salariale. Selon une étude du ministère du Travail, un mouvement général vers les quatre jours permettrait de créer 1,6 million d’emplois en CDI. Si l’on divisait par deux le chômage, la négociation sur les salaires aurait une tout autre allure. Si l’UMP et le Medef sont tellement hostiles à une forte RTT, c’est parce que, bien négociée, elle serait, à moyen terme, le moyen le plus puissant de faire remonter les salaires. La gauche devrait être plus claire sur ce point.

 
 
 

Après le 21 avril 2002, vous êtes entré au Parti socialiste. Cinq ans plus tard, ce que vous racontez sur le fonctionnement de la Rue de Solferino est accablant.

 
 
 

Soyons clairs. Ce n’est pas ma famille politique que je critique, mais seulement les dix ou les quinze qui squattent Solferino. Leur paresse ou leur aveuglement deviennent scandaleux. Je pensais que le choc du 21 avril serait suffisant pour déclencher des débats de fond. François Hollande m’avait demandé de rejoindre la commission économie du PS, où j’espérais que nous allions vraiment travailler. Hélas, cette commission ne s’est pas réunie une seule fois pendant deux ans. Ne soyez pas étonnés si le PS n’a pas grand-chose à dire sur la fiscalité, les retraites ou encore le chômage.

 
 
 

Difficile d’imaginer que des Strauss-Kahn, Fabius, Hollande ou Royal n’ont aucune analyse critique de la situation…

 
 
 

Les statuts du PS prévoient que nous devrions avoir deux conventions par an pour approfondir une question. Depuis cinq ans, depuis le choc du 21 avril, nous aurions dû avoir dix conventions, dix grands moments de réflexion, sur le chômage, l’éducation, les questions Nord-Sud, l’environnement… Nous n’en avons eu aucune !

 
 
 

Pas une seule convention depuis cinq ans, est-ce un élément d’explication de la défaite du PS aux présidentielles ?

 
 
 

C’est la principale explication. Ségolène Royal aurait dû s’appuyer sur un projet du PS. Je suis délégué national chargé de l’Europe depuis deux ans. Mais je n’ai pas eu une seule heure de travail avec Hollande ou Moscovici sur les questions européennes. Et je raconte dans mon livre que quand les dirigeants socialistes allemands viennent à Solferino pour réfléchir à une relance de l’Europe nous n’avons rien à leur dire, car nous n’avons rien préparé…

 
 
 

Ce refus du débat manifesté par Solferino est d’autant plus scandaleux que jamais les élus locaux, les militants, les associations et les universitaires n’ont «fourni» autant de matière pour construire un projet crédible.

 

En s’ouvrant à tous ces acteurs, le PS aurait pu, assez facilement, dessiner les contours d’une nouvelle société. Hélas, pendant cinq ans, François Hollande a refusé tout débat de fond. Il faudra un jour qu’il s’en explique.

 
 
 

Rien de changé depuis l’élection de Sarkozy ?

 
 
 

J’ai sous les yeux le programme du «grand forum de la rénovation», que la direction du PS organise le 15 décembre. Le menu est alléchant : «Les socialistes et le marché. Quels modèles de croissance justes et durables aujourd’hui ? Une stratégie économique nationale et européenne offensive pour un socialisme moderne.» Hélas, le grand forum commence à 10 heures et il s’achève à… 13 heures ! Trois heures de débat pour actualiser l’ensemble du projet économique du PS. Je suis peut-être un peu lent intellectuellement, mais je ne suis pas totalement certain que trois heures soient suffisantes pour actualiser notre projet économique.

 
 
 

Aucune convention thématique en cinq ans. Des grands forums qui durent à peine trois heures… «C’est du sabotage. Du foutage de gueule», explosait l’autre jour un militant du sud de la France.

 
 
 

Cela devient tellement caricatural que je ne comprends pas ce que l’équipe de Solferino a dans la tête. Je constate seulement que de plus en plus de militants et d’élus qui jusque-là la soutenaient disent que ce refus du débat devient inacceptable. Insupportable.

 
 
 

Hier, j’ai entendu à la radio que deux médecins sont traduits en justice pour non-assistance à personnes en danger. Je pense que s’ils s’obstinent à ne rien faire, certains dirigeants du PS pourront être un jour poursuivis pour non-assistance à peuple en danger. Non-assistance à civilisation en danger.

 
 
 

C’est une appréciation grave…

 
 
 

J’assume mes propos. Je critique le fonctionnement d’une équipe sans juger telle ou telle personne.

 
 
 

Il y a deux semaines, lorsqu’elle défendait les sans-abri, Josiane Balasko poussait un coup de gueule en demandant : «Qu’est-ce qu’ils foutent les mecs du PS ?» Je me pose la même question. Comme tous les rocardiens, je connais les défauts de Mitterrand, mais il avait l’obsession de construire une Europe forte. Aujourd’hui, qu’est-ce qui motive réellement les principaux dirigeants du PS ? Education, chômage, dérèglement climatique, relations Nord-Sud… Qu’est-ce qui les empêche de dormir ? Pourquoi font-ils de la politique ? Je ne sais pas.

 
 
 

Que faites-vous pour faire bouger les lignes au sein de ce PS que vous décrivez amorphe ?

 
 
 

Avec douze parlementaires, des premiers fédéraux, des élus et des militants, nous lançons une pétition pour que le PS se mette enfin au boulot, et qu’il s’ouvre à tous ceux qui veulent construire le progrès social (1). Les statuts du PS sont clairs : si nous recueillons 5 000 signatures de militants PS ou 50 000 de citoyens non-PS, la direction sera obligée de nous écouter. La gauche se remettra au travail.

 
 
 

Les idées de gauche sont plus complexes que celles de droite. «En période de crise, il faut que chacun travaille plus. Et les Noirs, il faut qu’ils rentrent chez eux.» Un message de ce style passe bien en trente secondes à la télé. Ça parle au cerveau reptilien, à ceux qui veulent de la castagne. Les idées de gauche sont moins intuitives. Il faut plus de temps pour les expliquer.

 
 
 

Si la gauche attend 2011 pour se mettre au travail, alors nous sommes sûrs de nous prendre encore une veste. C’est en 2008 qu’il faut se mettre au boulot

 
 
 
 
 
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Published by Didier HACQUART - dans Parti Socialiste
4 décembre 2007 2 04 /12 /décembre /2007 06:07

 


Nicolas SARKOZY veut augmenter le pouvoir d’achat des français. C’était le principal thème de son intervention le jeudi 29 novembre 2007. Gérard FILOCHE et Jean-Jacques CHAVIGNE décortique cette intervention et apportent quelques précisions, car visiblement le Président ignore, ou feint d’ignorer certains choses…

 
 
 

A Lire !

 
 
 
DH
 



La journée avec Sarkozy  « Quel baratin ! »

 


Samedi 1er décembre 2007 par Jean-Jacques Chavigné et Gérard Filoche

 


Tel était le commentaire le plus fréquent au lendemain du flot de paroles déversé par Nicolas Sarkozy, sourcils froncés, au cours de son intervention télévisée du 29 novembre.

 


Si l’on en croit le « Robert », « baratin » est bien le mot approprié. Approprié dans son sens actuel (discours abondant, tendant à en faire accroire, à circonvenir) mais aussi, dans son sens plus ancien (portefeuille vide substitué par un complice). Pendant près d’une heure, en effet, en répondant aux questions fort respectueuses de deux journalistes, Sarkozy a joué les illusionnistes dans le but d’éviter à tout prix que les salariés prennent conscience de la sordide réalité : celle du patronat et du gouvernement en train de leur faire les poches.

 


Nicolas Sarkozy a d’abord utilisé le plus grande partie de son discours fleuve à resserrer ses liens avec les (anciens) électeurs du Front National.

 


Les récents évènements dans les banlieues n’ont « rien à voir avec le social, ça a tout à voir avec la voyoucratie » a-t-il affirmé, profitant même de l’occasion pour stigmatiser les immigrés « mal intégrés ».

 


Sa secrétaire d’Etat, chargée de la politique de la Ville, Fadela Amara, venait pourtant d’affirmer la place que tenait ce social dans une formule digne de figurer dans une anthologie « Ce n’est pas parce qu’on est pauvre, exclu et discriminé que l’on peut saccager » (Le Figaro du 29/11/2007). Mais, visiblement, pour Sarkozy, être pauvre, exclu et discriminé n’a rien à voir avec le social.

 


La réalité est que le néo-libéralisme produit à la fois le désordre et le besoin d’ordre et que dans son sillage. Apparaissent un peu partout en Europe, des Bonaparte au petit pied qui construisent leur fond de commerce électoral sur cette contradiction, insupportable à vivre pour ceux qui la subissent.

 


Nicolas Sarkozy a, ensuite, essayé de justifier les réformes qu’il avait déjà faites
Il a tenté de justifier les cadeaux faits aux nantis par la dernière loi de finance.
Il a présenté les crédits d’impôts (2 milliards d’euros)) au titre des intérêts d’emprunt pour l’achat d’une habitation principale comme une mesure favorable aux acheteurs. En réalité cette mesure évitera la chute des prix de l’immobilier et ce que les acheteurs ne paieront pas sous forme d’intérêts, ils le paieront au prix fort en achetant ou en faisant construire leur habitation.

 


Tout honte bue, il n’a pas hésité à affirmer que la suppression des droits de successions (5 milliards d’euros) pour les héritiers en ligne directe favoriserait les petites et les moyennes successions alors qu’avant le vote de la loi de finance, 80 % des successions n’étaient soumises à aucun droit.

 


Mais, curieusement, il a oublié de citer l’allégement de l’Impôt sur la fortune (ISF) et renforcement du bouclier fiscal dont la fonction essentielle est de protéger les quelques milliers de contribuables soumis à l’ISF (une obsession pour Sarkozy). Au total, un cadeau de 4 milliards d’euros supplémentaires aux « 200 ou 300 familles » qui mettent le salariat de notre pays en coupe réglée.

 


Sarkozy n’a pas dit un mot sur des sujets particulièrement préoccupants pour le pouvoir d’achat du salariat.

 


Sarkozy a fait toute sa campagne sur la défense du pouvoir d’achat, du « travailler plus pour gagner plus ». Pourquoi, dans ces conditions, ne s’est-il pas exprimé sur sa volonté d’imposer, en 2008, un nouvel allongement de la durée de cotisation (41 ou 42 ans) pour les retraites ? Il sait pourtant que cet allongement se traduira par une nouvelle baisse du montant des retraites puisque le patronat continue de licencier à tour de bras les salariés de plus de 50 ans et que, de ce fait, la durée moyenne d’une carrière est inférieure à 37 annuités. Pourquoi n’a-t-il pas réaffirmé ses engagements électoraux d’augmenter de 25 % le minimum vieillesse, de revaloriser les petites retraites et les pensions de réversion ? Pourquoi a-t-il choisi de ne rien dire du pouvoir d’achat des millions de chômeurs qui ne trouvent pas de travail et des centaines de milliers de salariés à temps partiel à qui l’on refuse de travailler à temps plein ?

 


Pourquoi, lui qui assure vouloir tout mettre sur la table, n’a-t-il pas eu un seul mot pour tenter de justifier les franchises médicales qui s’attaquent au pouvoir d’achat des plus fragiles ? Pourquoi est-il resté muet sur le sale tour qu’il venait de jour à 780 000 foyers (850 000 personnes) qui ne payaient pas la redevance TV et qui seront obligées de verser 118 euros en 2008 ? Est-il si loin des réalités quotidiennes qu’il n’ait même pas compris ce que signifiait, pour le pouvoir d’achat du salariat, l’augmentation vertigineuse du prix de l’essence ou des tarifs des mutuelles au fur et à mesure du désengagement de l’assurance maladie ? Les seules mesures positives de ses propositions ont été empruntées au projet socialiste : l’indexation des loyers sur l’inflation et la limitation à un mois de loyer du dépôt de garantie.

 


Pourquoi n’a-t-il pas soufflé un seul mot de la loi de finance rectificative qu’il fera voter après les élections municipales et cantonales pour instaurer sa fameuse TVA « sociale » ?

 


Sous couvert d’augmenter le pouvoir d’achat, Sarkozy a surtout, tenté de faire passer ses « réformes ».

 


Il a proposé qu’une conférence réunissant l’Etat, les syndicats et le patronat fixe le calendrier 2008 de négociation de ses futures « réformes ». Il ne s’agit même plus, là, de discuter à quelle sauce les salariés veulent être mangés mais des horaires du repas.

 


Sans souci de vraisemblance, il a présenté, en vrac, les « réformes » qu’ils comptaient de toutes façon imposer aux salariés ou aux étudiants comme des réponses à leurs problèmes.

 


Il veut privatiser EDF. Il présente donc la vente de 3 % du capital de cette entreprise comme le moyen de mettre en place « un plan d’investissement » dans les universités françaises.

 


Il veut que les salariés travaillent le dimanche. Il explique donc qu’ils le pourront, s’ils sont « volontaires » et que cette journée leur sera payée double. Le procédé est pourtant déjà bien usé. Il en allait de même, par exemple, lorsque les agences bancaires ont commencé à ouvrir le samedi avec volontariat et primes exceptionnelles. Aujourd’hui, la très grande majorité des agences bancaires sont ouvertes le samedi mais le volontariat n’existe plus et les primes exceptionnelles ne sont plus qu’un lointain souvenir. Il en ira exactement de même avec le travail du dimanche.

 


Sarkozy veut réduire la Sécurité sociale à la portion congrue : au nom de la défense du pouvoir d’achat il multiplie donc les exonérations de cotisations sociales que l’Etat, malgré ses engagements, est loin de compenser.
Sarkozy veut surtout en finir avec les 35 heures et plus fondamentalement, comme le réclame le Medef, avec l’horaire légal de travail. Il propose donc par « accord majoritaire » de « s’exonérer des 35 heures » « en échange d’augmentations de salaires ».

 


Mais il oublie de préciser ce qu’est aujourd’hui un « accord majoritaire ». Non pas un accord signé par un ou des syndicats ayant obtenu la majorité des voix aux élections professionnelles, mais un accord signé par une majorité de syndicats « représentatifs ». Dans une entreprise où sont présents les cinq syndicats « représentatifs », cela signifie que la signature de trois d’entre eux (même s’ils représentent au total, moins de 10 % des voix) sera un « accord majoritaire ».

 


Il oublie surtout de préciser qu’il s’engage, comme l’exige le Medef, sur la voie de la suppression de l’horaire légal de travail. Mais lorsque l’horaire légal (35 heures aujourd’hui) aura disparu, il n’y aura plus d’heures supplémentaires. L’horaire légal a, en effet, une seule fonction : indiquer le seuil à partir duquel le temps de travail doit être payé au tarif des heures supplémentaires. Cet horaire légal n’a rien à voir avec l’horaire effectif. La quasi-totalité des entreprises en France travaillent aujourd’hui 39 heures par semaine ou plus. Ce que veulent la Droite et le Medef, c’est supprimer les 35 heures et avec elles l’horaire légal pour ne plus avoir à payer d’heures supplémentaires. Cela reviendra a baisser le taux horaire de travail.

 


Cette volonté de s’engager dans la voie de la suppression de l’horaire légal et de ne plus avoir ainsi à payer d’heures supplémentaires dans le privé éclaire d’un jour un peu particulier la proposition faite par Sarkozy aux fonctionnaires : payer les heures supplémentaires au même tarif que dans le privé.

 


La formule que veut imposer Sarkozy est destructrice : pas d’augmentation de salaire sans augmentation du temps de travail. C’est une solution qui encourage le patronat à geler les salaires, les qualifications, les carrières. Pour gagner plus, il ne servira à rien de travailler mieux, d’avoir acquis une qualification, il faudra travailler plus.

Sarkozy n’est jamais aussi généreux que lorsqu’il s’agit de donner aux salariés ce qui leur appartient déjà. Il propose de débloquer la « participation ». Mais ces sommes sont déjà acquises par les salariés et s’ils les dépensent aujourd’hui, ils ne les auront plus demain. C’est la définition même de la fuite en avant.
Ils proposent aux salariés de vendre leur RTT : cela représente 5 milliards d’euros affirme-t-il d’un air gourmand comme si ces milliards lui appartenaient ou appartenaient à l’Etat. .

 


Il propose même de payer les heures supplémentaires non payées, dans le privé, la fonction publique, les hôpitaux. Là encore, cet argent ne lui appartient pas. Mais verser aux salariés l’argent qui leur est du, paraît être pour Sarkozy, le comble de la générosité.

Quand il s’agit d’augmenter réellement les salaires, Sarkozy est beaucoup plus prudent
En juillet, il refusait d’augmenter le Smic au-delà du minimum légal.
Cela ne l’empêche pas, en décembre, d’affirmer qu’il ne peut rien faire pour augmenter les salaires dans le privé. .

 


Pour les 42 % de salariés dont les entreprises n’ont pas mis en place de « participation », il propose qu’une prime (évidemment exonérées de cotisations sociales) soit versées aux salariés. Mais tout est laissé à l’arbitraire patronal.
Il affirme que « là ou il n’y a pas de négociation salariale, il n’y aura plus d’allégements de charges ». Cette affirmation n’engage strictement à rien : cela fait plus de 20 ans que dans les grandes entreprises les négociations annuelles sont obligatoires. Mais il n’y a aucune obligation d’aboutir et ces négociations ne servent à rien dans la plupart des cas : l’employeur accorde ce qu’il aurait de toute façon accordé que la négociation ait ou n’ait pas eu lieu.

 


La poule et l’œuf

 


Le discours de Sarkozy, débité à la cadence d’une mitrailleuse, n’a pas toujours brillé par sa cohérence. Le Président était visiblement nerveux.

 


Aussi a-t-il, tout d’abord, reconnu qu’augmenter les salaires, c’était « redonner du carburant à la croissance française ». Mais il a ajouté, un peu plus tard « la seule façon de redonner du pouvoir d’achat, c’est de créer les conditions de la croissance et de réhabiliter le travail ».

 


Alors qui tirera le premier ? La poule ou l’œuf ? Le pouvoir d’achat ou la croissance ? Sarkozy ne nous l’a pas dit. Visiblement, lui-même n’en savait rien.

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Published by Didier HACQUART - dans Mon action d'Adjoint à la mairie de Vitrolles
3 décembre 2007 1 03 /12 /décembre /2007 05:46

Le MRAP a diffusé un communiqué au sujet de la fameuse association Faisceaux, bien connue des visiteurs réguliers de ce blog.
 
 
 
En effet, j’ai moi-même été victime de cette association, précédemment dénommée « Le GRIF ». Cela m’a conduit à déposer des plaintes auprès du commissariat de Vitrolles, après avoir interpellé le Procureur de la République.
 
 
 
Pour en savoir plus, il faut se reporter à l’article suivant et aux plus de 200 commentaires qui le suivent !
 
 
 
http://didier-hacquart.over-blog.com/article-10531098-6.html#comment22609731
 
 
 
Je teins aussi à signaler l’initiative courageuse prise par un internaute qui avec son blog, dénonce avec acharnement et conviction l’association faisceaux.
 
 
 
 
 
 
Une fois, n’est pas coutume, pour bien comprendre de quoi il s’agit il faut aller visiter le site de l’association faisceaux, parcourir le forum, et les liens amis. C’est édifiant, et il est surprenant que bien que dénoncée, que l’association soit toujours autorisée.
 
 
 
 
 
 
A suivre,
 
 
 
DH
 
 
 
 
 

Une organisation fasciste légalisée
 

 

Le MRAP vient de découvrir avec stupeur l'existence de l'organisation « Faisceaux » qui bien que se déclarant ouvertement fasciste a reçu l'autorisation officielle de la sous préfecture de Nyons le 4 juillet 2007.

 


Le MRAP s'indigne qu'une organisation qui déclare sur son site que « le racisme est un réflexe naturel et que par conséquent faire des lois contre le racisme c'est aller contre nature » qui affirme « les racistes ont leur place chez nous » ou encore que « les sémites juifs ou arabes ne sont pas compatibles avec les blancs », que « les ennemis sont les maçons, les démocrates, les républicains, les sémites » puisse avoir une existence légale, officialisée par une Préfecture et donc par le ministère de l'Intérieur.

L'existence de cette association est une atteinte aux valeurs de la République. Rappelons qu’il a déjà existé une organisation « Les Faisceaux », qui était la reconstitution de la FANE (Fédération d’action nationaliste et européenne) de Marc Frederiksen. Ce groupement néonazi avait été interdit en 1980, suite à l’attentat antisémite contre la synagogue de la rue Copernic à Paris. Au-delà, le terme « faisceaux » fait ouvertement allusion à l’histoire du fascisme historique, le nom même du fascisme italien étant initialement dérivé des « fasces », les faisceaux qui symbolisaient le pouvoir de l’Etat dans la Rome antique.

 



Le MRAP étudie les poursuites juridiques appropriées contre cette organisation et saisit le ministre de l'Intérieur pour demander son interdiction conformément à la loi française.

 


Paris, le 28 novembre 2007.

 
 
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Published by Didier HACQUART - dans FN - MNR et Extrème Droite
2 décembre 2007 7 02 /12 /décembre /2007 05:46

 


Traité de Lisbonne : Campagne d’affichage pour un référendum à Vitrolles !

 
 IMG-4159.JPG
 

Il n’a pas échappé aux visiteurs réguliers de ce blog, que je suis un militant pour un référendum sur le traité de Lisbonne.

 
 
 

Ne pas repasser par un référendum soumis au peuple français le pseudo mini traité est un véritable déni de démocratie !

 
 
 

Militer par internet c’est bien et je vous engage à signer l’appel du Comité National pour un référendum, même si vous avez déjà signé d’autres pétitions.

 
 
 

Pour signer l’appel :

 

 

 

 

 
 
 
 

Mais il faut aussi militer au-delà d’internet. C’est pourquoi samedi après midi l’équipe PRS Vitrollaise s’est mobilisée pour afficher sur la ville ! Nous avons pu « inaugurer » une bonne partie des nouveaux panneaux d’affichages installés par la municipalité, dont la plupart étaient encore vierges !

 
 
DH




Robert-1.jpg

 
 
 
 
 
Robert en action...

La-gare.jpgUn vrai panneau de campagne électorale ! Celui de la gare, souvent oublié des forces de Gauche...


 

 
 

















Sympa le collage d'affiches le samedi après midi, sous le soleil provençal...

Dirigeable.jpgCela n'a pas de rapport, mais le dirigeable de Jean-Louis ETIENNE survolait Vitrolles, avant d'aller se poser sur l'Aéroport de Marseille... Je n'oublie pas ma passion pour l'Aéronautique !



Pour en savoir plus :
 
 
 
- Traité de Lisbonne : Appel du Comité National pour un Référendum
 
  
 

-  En cas de référendum sur le traité de Lisbonne, le non serait gagnant partout par Nicolas SARKOZY

 
 
 

- Pour la création d'un Comité National pour la tenue d'un référundum sur le nouveau traité européen

 
 
 

- Socialistes, mobilisons-nous pour un référendum sur le traité européen !

 
 
 

- Benoît HAMON démissionne du Secrétariat National du PS

 
 
 

- 63% des français pour un référendum

 
 
 

- Lire le projet de traité européen (Pdf)

 
 
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Published by Didier HACQUART - dans Traité de Lisbonne
1 décembre 2007 6 01 /12 /décembre /2007 06:02

 


La condamnation des époux MEGRET pour détournements de fonds publics à Vitrolles est confirmée en appel…

 
 
 
Pour les « têtes hautes, mains propres » c’est une leçon…
 
 
 

A suivre désormais le pourvoi en cassation, qui permettre à Bruno Mégret de se présenter à Marseille en 2008…

 
 
 
A suivre.
 
 
 
DH
 
 
 

 


Détournement de fonds publics à Vitrolles : la condamnation du couple Mégret confirmée en appel

 
 
 
 
 
LEMONDE.FR du 28.11.07
 



 

La cour d'appel d'Aix-en-Provence a confirmé, mercredi 28 novembre, la condamnation de Catherine et Bruno Mégret (MNR) à huit mois de prison avec sursis, un an d'inéligibilité et 8 000 euros d'amende, respectivement pour détournement de fonds publics à la mairie de Vitrolles en 2000 et 2001 et complicité, quand l'épouse du dirigeant d'extrême droite,  était maire de cette commune des Bouches-du-Rhône.

 
 
 

L'avocat général avait requis un alourdissement de la peine prononcée en première instance, le 18 octobre 2006, contre M. Mégret, en demandant deux ans d'inéligibilité, mais la cour n'a pas suivi ces réquisitions.

 
 
 
"DÉCISION PARTISANE"
 
 
 

L'ancien président du MNR, qui n'était pas présent à l'audience, a aussitôt fait savoir dans un communiqué qu'il se pourvoyait en cassation "contre une décision partisane". Cette démarche a pour effet de suspendre l'application de sa peine, notamment son inéligibilité, ce qui devrait lui permettre de se présenter aux élections municipales à Marseille en mars 2008, comme il a déclaré en avoir l'intention.

 
 
 

Le couple était poursuivi pour avoir utilisé les fonds publics de Vitrolles pour payer quatre envois de courriers, sans rapport avec les intérêts des contribuables de la commune. Les deux derniers courriers, seuls reprochés à Bruno Mégret, sollicitaient les élus locaux afin qu'ils lui accordent leurs parrainages en vue de sa candidature à l'élection présidentielle. Plusieurs dizaines de milliers d'exemplaires avaient été imprimés pour un montant total de 74 653 euros, entièrement payé par la mairie, somme qui fut ensuite remboursée par le comité de campagne de M. Mégret.

 
 
 

A lire et relire :

 
 
 
http://didier-hacquart.over-blog.com/article-13337623.html
 
 
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Published by Didier HACQUART - dans L'action du FN et du MNR à Vitrolles
30 novembre 2007 5 30 /11 /novembre /2007 09:37

 


Après le discours de Nicolas SARKOZY le 29 novembre, j’ai retenu le communiqué du MEDEF. Ma culture syndicale et politique font que quand le MEDEF se félicite très vite de mesures gouvernementales, alors je m'inquiéte !

 
 
 

Le MEDEF se félicite en effet de la remise en cause, en fait de la quasi disparition des 35 heures.

Associée avec la remise en cause du code du travail, les salariés ont des soucis à se faire dans les mois à venir.

 
 
 

C’est un véritable retour en arrière de la condition sociale des salariés qui se profilent. J’ai noté qu’il n’y a pas un mot pour l’emploi, les chômeurs, la précarité, etc.

 
 
 

C’est vrai qu’après avoir fait des cadeaux fiscaux de plus de 15 milliards d’€ en début d’été, il n’y aurait plus de marges de manœuvre…

 
 
 
Triste France…
 
 
 
DH
 
 
 
 
 

 


Le Medef dit bravo à la remise en cause des 35 heures

 
 
 

Le Medef a vanté le réalisme économique de Nicolas Sarkozy lors de son interview télévisée et accueille favorablement la remise en cause des 35 heures. "Le président de la République fait preuve à la fois d'un réalisme économique et d'une considération à l'égard des partenaires sociaux prometteurs pour le rétablissement de la prospérité de notre pays en général et de chaque Français en particulier", dit-il dans un communiqué.

"Les entreprises françaises accueillent la proposition de remise en cause des 35 heures sous réserve d'un accord d'entreprise sur les salaires avec beaucoup d'intérêt et d'espoir"
, ajoute le Medef.

 
 
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Published by Didier HACQUART - dans Parti Socialiste
30 novembre 2007 5 30 /11 /novembre /2007 05:59

 


Otage, attention au vocabulaire

 
 
 
 
 

Régulièrement, à chaque grève on nous parle dans les médias de citoyens pris en otages par les manifestants et les grévistes. Une étape a été franchie dernièrement car avec le Président de la République qui lui-même a parlé d’otages.

 
 
 

Je voulais faire un texte sur ce sujet. Mais j’ai trouvé plus simple de faire appel à Laurent RUQUIER qui a sa façon d’humoriste a bien résumé la situation. Je remercie aussi mon ami Malik qui a déniché cette vidéo…

 
 
 
DH
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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !