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Pour mieux connaitre  l’histoire politique de Vitrolles, gérée pendant 5 années (1997 - 2002) par l'extrême droite et le couple Bruno et Catherine MEGRET, plus de 200 articles de presse sont à votre disposition (colonne de droite, rubrique "thèmes" sur ce blog). A l'heure de la banalisation de l'extrême droite, un devoir de mémoire s'impose avec l'expérience vécue à  Vitrolles.

Cette histoire politique est désormais complétée par des vidéos que vous pouvez retrouver dans le thème "l'histoire politique de Vitrolles en vidéo", dans la colonne de droite. Cette rubrique sera renseignée au fil du temps.

@ DH
28 janvier 2008 1 28 /01 /janvier /2008 06:32

 


01-2008-Eloge-de-la-politique-profane.jpgDaniel Bensaïd (1) vient de publier un nouveau livre « éloge de la politique profane » (2). J’ai apprécié son interview dans le Nouvel - Obs.

 
 
 

Dans son livre donc, il affirme que « quand la politique s’efface, le sacré revient en force, les fois et les croyances sont à la hausse ». Cela prend évidemment tout son sens avec la politique menée par  Nicolas Sarkozy Président de la république...

 
 
 
A méditer.
 
 
 
DH
 
 
 
 
 
 
 
Le malaise Sarkozy
 


Le philosophe, qui publie «Eloge de la politique profane», analyse l'activisme présidentiel au temps du despotisme économique et de la crise du politique. par Daniel Bensaïd

 
              
 

Le Nouvel Observateur. - Dans votre nouveau livre, vous faites l'éloge de la lenteur face à «la fièvre du zapping» et «l'inconstance kaléidoscopique des appartenances». Avec Sarkozy, cet effet de sidération médiatique atteint-il un point de non-retour ?

 


Daniel Bensaïd. - Cette hystérisation de l'époque, dont participe la frénésie présidentielle, pose un sérieux problème de démocratie. Le temps de l'information, de la délibération contradictoire, de la décision mûrie est lent. Or la politique, soumise à une exigence de réponse réflexe, en appelle de plus en plus à l'émotion instantanée au détriment de la raison et de la réflexion. Après que la nouvelle doctrine du Pentagone a officialisé la «guerre préventive», on discute ainsi officiellement aux Etats-Unis de légitimer la torture préventive, et en France d'instaurer, avec le projet de loi Dati, une détention préventive illimitée. Cet emballement de surface est déterminé en sous-main par la ronde endiablée des marchandises et par la rotation accélérée du capital. Dans la lutte asymétrique contre son despotisme économique, une certaine lenteur est nécessaire à la démocratie politique.

 


N. O. - En quoi les conditions de l'action politique changent-elles sous l'effet de la mondialisation libérale ?

 


D. Bensaïd. - On assiste à une modification brutale des conditions de l'action politique, temporelles et spatiales, qui ont prévalu depuis les grandes révolutions du XVIIe et du XVIIIe siècle. Les notions de souveraineté, de peuple, de nation, de territoire sont bousculées sans être pour autant remplacées. La guerre globale, sans limites dans le temps et dans l'espace, décrétée par Bush au lendemain du 11 -Septembre, remet en cause le droit international en vigueur. Nous sommes donc engagés dans une grande transition, entre déjà-plus et pas-encore, marquée par une confusion permanente de la norme et de l'exception, dont la guerre globale est la manifestation extrême. Nous agissons toujours dans une pluralité d'espaces (économique, juridique, écologique, culturel). Depuis trois siècles, l'espace national était devenu politiquement dominant. Les rapports de force sociaux et les droits correspondants se nouaient à ce niveau. Nous sommes obligés d'agir aujourd'hui dans une échelle mobile d'espaces étroitement imbriqués. Il est possible de s'appuyer sur les rapports de force nationaux pour faire échec au traité constitutionnel européen de démolition sociale, mais on ne peut répondre aux grands défis (en matière d'emploi, de protection sociale, de fiscalité) qu'au niveau européen, voire au niveau mondial, sur les grandes questions de l'écologie, des migrations ou de la mobilisation anti-guerre.

 


N. O. - Vous faites le constat d'une crise profonde de la politique et que «sans partis, il n'y a pas de politique». A quelle condition la politique pourrait-elle «reprendre comme le feu sous la cendre» ?

 


D. Bensaïd. - Le malaise dans la politique a plusieurs raisons. La première est la privatisation généralisée (non seulement des entreprises, mais des services, du droit, de la monnaie, des savoirs, du vivant, de la violence même), qui asphyxie l'espace public et le vide de tout enjeu. Viennent ensuite la professionnalisation de la politique, la personnalisation dépolitisante, la confiscation oligarchique de la représentation par le biais de systèmes électoraux plébiscitaires, le dénigrement des engagements militants au profit d'une démocratie passive d'opinion. On constate pourtant un important besoin de politique. Je développe dans ce livre l'idée que l'apparition du mouvement altermondialiste s'est accompagnée d'une illusion d'autosuffisance des mouvements sociaux et d'un rejet méfiant de la politique. C'est un moment de fermentation utopique comparable à celui que l'on connut sous la Restauration. Mais les victoires électorales de la gauche dans plusieurs pays latino-américains, l'expérience répétée de luttes sociales sans victoires significatives en Europe remettent à l'ordre du jour la spécificité de la lutte politique et la question cruciale du pouvoir. Les partis politiques ont mauvaise presse parce qu'on y voit (non sans raison, au vu des expériences passées) les risques d'embrigadement. Quels que soient les noms qu'on leur donne (parti, mouvement, ligue), ce sont pourtant des facteurs de vie démocratique, d'action collective et d'autonomie plus que jamais nécessaires face à des puissances économiques et médiatiques colossales. Dans sa campagne, Sarkozy a eu l'habileté de répondre à la demande de politique à contrecourant du fatalisme économique affiché par les gouvernements passés, de droite comme de gauche. Ce n'était qu'un simulacre de volonté. Il est en réalité plus dépendant que quiconque avant lui des mandataires du Medef et du lobby militaro-médiatique. Il vient d'ailleurs d'avouer à son tour son impuissance sur la question du pouvoir d'achat au nom de la non-ingérence de l'Etat dans les lois despotiques du marché.

 


N. O. - Quels remèdes préconisez-vous pour la socialdémocratie ? Que faire face à Sarkozy ?

 


D. Bensaïd. - Je n'ai pas la vocation de soigneur d'une social-démocratie malade d'elle-même. Elle suit en France, avec retard, l'évolution de la social-démocratie européenne vers le New Labour de Tony Blair, le «nouveau centre» de Gerhard Schröder, le nouveau Parti démocrate de Walter Veltroni. Cette conversion au libéralisme n'est guère réversible. Il faudrait pour cela une inversion à 180 degrés de la politique suivie depuis un quart de siècle, sur la construction européenne notamment. On s'est indigné des débauchages et des trahisons. Strauss-Kahn, Kouchner, Besson ne sont pas devenus sarko-compatibles en un soir d'élection. Ils l'étaient avant. D'autres suivront - ou en meurent d'envie. Les appareils dirigeants de la social-démocratie sont désormais organiquement liés aux intérêts privés de l'entreprise et de la finance.

 


N. O.- A l'heure où «les classes se décomposent en masses et les peuples en tribus», voyez-vous dans les divers courants néolibertaires, altermondialistes ou «révolutionnaires» actuels des pensées qui permettent encore de changer le monde ?

 


D. Bensaïd.
- Les idées peuvent y contribuer à condition de rencontrer les forces capables de les porter. Mais ce sont les luttes qui décident. Des luttes, il y en a. Les idées ne manquent pas non plus. Le défi, c'est de surmonter les divisions générées par la concurrence de tous contre tous et de rassembler ces forces autour d'un projet alternatif. Ce que seront les révolutions du XXIe siècle, personne ne saurait le dire. Mais changer ce monde d'inégalité, d'injustice et de violence passe nécessairement par l'opposition terme à terme d'une logique de solidarité sociale, de service public, de biens communs de l'humanité à la logique impitoyable du profit à tout prix, autrement dit par un changement radical de l'ordre propriétaire.

 


N. O. - Que révèle, chez Sarkozy, l'incantation de la valeur travail ?

 


D. Bensaïd. - C'est la voix du patronat ventriloque qui parle en lui. Travailler plus pour gagner plus, c'est en réalité un mot d'ordre d'intensification de l'exploitation par le démantèlement des protections sociales et du Code du Travail. Quelque chose qui rappelle la loi sur les pauvres de 1834 en Grande-Bretagne. En abolissant les droits coutumiers des pauvres, elle avait pour but de jeter sur le marché du travail une main-d'oeuvre exploitable à merci. Au lieu de travailler plus et plus longtemps, sans gagner plus, voire en gagnant moins, il faudrait travailler moins pour travailler tous et pour vivre plus. Au vu des gains fabuleux de productivité, ce n'est en rien utopique.

 


N. O. - Vous écrivez que «quand h politique s'efface, le sacré revient en force». Comment penser aujourd'hui l'avenir d'une politique profane ?

 


D. Bensaïd. - Quand l'horizon historique s'assombrit et quand la politique est à la baisse, les fois et les croyances sont à la hausse. Sarkozy célèbre au Vatican «les racines chrétiennes» de la France et de l'Europe. En ajoutant qu'«un homme qui croit est un homme qui espère» (sic) , il insinue que les mécréants que nous sommes devraient être nécessairement désespérés ! Quand Bush parle de croisade et de guerre sainte, quand il prétend défendre le Bien absolu contre le Malin, son ennemi est banni du genre humain, réduit à l'animalité. Guantanamo, Abou Ghraib, l'officialisation de la torture ne sont plus alors que de simples bavures. C'est pourquoi les catégories de classes et de peuples, opposées à celles de masses anomiques réduites au pain sec et aux jeux télévisés, demeurent les catégories indispensables à une politique profane.

 
 
 
 
 
François Armanet / Le Nouvel Observateur
 
 
 
 
 

(1) Professeur de philosophie à l'université de Paris-VIII, Daniel Bensaïd a publié de nombreux ouvrages dont «Marx l'intempestif», «le Pari mélancolique» et «les Dépossédés». Il vient de publier chez Albin Michel «Eloge de la politique profane».

 
 
 
 (2) Présentation par l'éditeur
 
 
 

Alors que, depuis le XVIIe siècle, la modernité politique articulait un ordre territorial, un principe de souveraineté, un système de régulation internationale des conflits, ce modèle est entré récemment en crise sous le choc de la globalisation et de la privatisation du monde.

 
 
 

L'espace public rétrécit à vue d'oeil sous la poussée des appétits privés. La citoyenneté dépérit sous le règne anonyme des marchés financiers. Le droit international est mis à mal par la logique de la guerre globale, sans limites ni frontières. Les peuples se décomposent en meutes, les classes en masses. Les partis capitulent devant le despotisme des sondages et le tribunal des experts.

 
 
 

Quand la politique s'efface ainsi devant les décrets d'une économie automate, la cote des idoles et des dieux est à la hausse : le sacré revient en force. Comment penser l'avenir d'une politique profane en ces temps obscurs ?

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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
27 janvier 2008 7 27 /01 /janvier /2008 12:57

 


Election municipale à Marseille de 2008

 
 
 
 
 

La campagne municipale de Marseille semble plus ouverte que prévue avec un duel Jean - Claude GAUDIN contre Jean – Noël GUERINI.

 
 
 

Pour suivre cette campagne électorale de 2008 à Marseille, je vous conseille le blog de Michel Samson, journaliste du Monde.

 
 
 

C’est un spécialiste de la vie politique marseillaise, et l’auteur de nombreux livres et reportages.

 
 
 

Pour tout savoir sur cette campagne et ses « à cotés » :

 
 
 
http://marseille2008.blog.lemonde.fr/
 
 
 
DH
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Published by Didier HACQUART - dans Municipales 2008
27 janvier 2008 7 27 /01 /janvier /2008 06:48

 


« La France est une part très importante d’Arcelor avec ses 30 000 salariés et ses 19 sites. Il n’est pas question de licencier, mais de maintenir les engagements d’Arcelor, d’assurer un meilleur et plus sûr avenir ».
 

Tels étaient les engagements de Lakshmi Mittal en 2006.  Deux ans plus tard, il annonce 600 suppressions d’emplois à l’aciérie de Gandrange en Moselle…
 

C’est évidement une catastrophe pour les salariés concernés, qui une fois de plus se sentent bernés.

 

Cette affaire m’interpelle sur au moins 2 points :

 

- La rencontre de Nicolas Sarkozy avec Mittal en Inde. A lé télé, ils avaient l’air tous les 2 très joyeux, et même s’il le reçoit le 28 janvier à l’Elysée, il a tenu à rassurer les « investisseurs » indiens en France… A suivre.
 

- La nomination de Lakshmi Mittal au conseil d’administration d’EADS, il y a quelques mois, et la création d’un centre de recherche EADS en Inde dans les prochaines semaines…Encore un bon plan d'EADS ?

 

Sur ce dernier, moi qui suis les affaires Aéronautique de près, cela n’est pas de très bon augure pour l’emploi en France. Les « cols blancs » à Airbus, Eurocopter, etc. qui se sentaient (à tort) épargnés par les délocalisations ont des soucis à se faire…

 
 
DH  
 

 
 
 

Arcelor-Mittal confirme la fermeture d'une aciérie en Moselle

 
 
 


Arcelor-Mittal a annoncé, mercredi 16 janvier, lors d'un comité d'entreprise extraordinaire sur le site de Gandrange (Moselle), son projet de fermeture, d'ici au premier trimestre 2009, de l'aciérie et du train à billettes (les petites barres), ce qui devrait entraîner la suppression de 600 emplois sur un millier, a-t-on appris de source syndicale.

 
 
 

"Et on ne parle pas des emplois indirects présents sur le site qui sont à peu près aussi nombreux", a précisé à Reuters Pascal Auzaneau, représentant CFDT national chez Arcelor-Mittal.

 
 
 

La direction a justifié sa décision par le manque de rentabilité des installations, a-t-il précisé. Les syndicats dénoncent, de leur côté, la faiblesse des investissements et un manque d'anticipation dans les départs en retraite qui aurait entraîné une importante perte de savoir-faire.

 
 
 

L'usine de Gandrange avait été rachetée en 1999 par l'indien Mittal Steel au Français Usinor pour le franc symbolique. Les deux entreprises ont fusionné en 2006 après l'OPA lancée par Mittal sur Arcelor, un groupe créé en 2002 entre Usinor et deux autres sidérurgistes européens.

 
 
 
FERMETURE DU SITE À TERME ?
 
 
 

Selon la même source, le comité d'entreprise a duré une dizaine de minutes, le temps de remettre aux représentants du personnel les documents confirmant les arrêts d'activité et de nommer, à leur demande, un expert.

 
 
 

Le directeur du site, Bernard Lauprêtre, qui avait été séquestré dès la fin de la réunion, en début d'après-midi, dans la salle du CE, a été libéré peu avant 18 heures, a indiqué Pascal Auzaneau.

 
 
 

Après la fermeture de l'aciérie, qui produit 900 000 tonnes par an et du train à billettes, ne restera à Gandrange que le laminoir à couronnes et à barres, ainsi que des activités de recherche-développement.

 
 
 

"On pense que ce train à lui seul ne sera pas viable", estime Pascal Auzaneau qui entrevoit à terme la fermeture du site, l'un des deux derniers d'Arcelor-Mittal en Lorraine. 

 
 
 

(*) LEMONDE.FR du 17.01.08

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Published by Didier HACQUART - dans Industrie Aéronautique
26 janvier 2008 6 26 /01 /janvier /2008 06:40

 


L’histoire politique de Vitrolles en vidéo, suite…


1997, Catherine MEGRET est élue, première action, s’attaquer aux jeunes et fermer « le sous-marin »
 
 
 
 
 

L’histoire politique de Vitrolles est particulière en ce sens que la ville a été gérée par l’Extrême Droite de Bruno Mégret de 1997 à 2002.

 
 
 

J’ai retracé cette histoire bien particulière et loin d’être anodine au travers d’articles de presse. Vous pouvez les retrouvez dans la rubrique thèmes de la colonne de droite de ce blog.

 
 
 

Aujourd’hui je continue par 4 petites vidéos à retracer cette histoire.

 
 
 

Catherine Mégret est désormais élue. Une de ses premières actions consiste à s’attaquer aux associations, aux jeunes et au sous-marin…

 
 
 


A suivre, DH

 
 
 
 

 


Les précédentes vidéos avec leurs dates de publication :

 
 
 

20 janvier 2008 :

 
 
 

1997, Premier Conseil Municipal de Catherine MEGRET

 
 
 
 
 
12 janvier 2008 :
 
 
 
L'entre 2 tours de la municipale partielle de 1997 avec les meetings de la Gauche et du FN
 

   

 
30 décembre 2007 :
 
 
 

L'histoire politique de Vitrolles en vidéo

 
 
 
19 décembre :
 
 
 
Les années Mégret à Vitrolles (1997-2002) en photographies par Patrick Gherdoussi
 
 
 

 4 décembre 2006 :

 
 
 
Vitrolles et les années MEGRET
 
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Published by Didier HACQUART - dans L'histoire politique de Vitrolles en vidéo
25 janvier 2008 5 25 /01 /janvier /2008 05:48
 

01-2008-Attali.JPGjacques ATTALI vient de remettre son rapport au Président de la République. C’est une véritable ode au libéralisme. Le Medef l’avait rêvé, Jacques Attali le propose…
 
 
 
L’objet du rapport était le déblocage de la croissance. Vaste sujet. Pas une fois il n’est question du fait que la croissance dans un monde fini, où les ressources ne sont pas inépuisables, conduit à la perte de ce monde. Mais bon, c’est ainsi comme dirait l’autre…
 
 
 
Je note, au risque d’encore me faire mal voir, qu’à gauche, Ségolène Royal a déjà approuvé le rapport…
 
 
 
Plus intéressant, je vous livre l’analyse de Denis Sieffert de Politis. Cela me parait plus pertinent, en rajoutant le dessin de Cabu paru dans le canard Enchainé de cette semaine…
 
 
 
DH
 
 
 
 
 

 
 
Commission Attali : Le rapport Attila
 
 
 

PAR Denis Sieffert

 

jeudi 24 janvier 2008

 
 
 
 
 

Le talent littéraire en moins, il y a du George Orwell dans ce rapport-là. Une sorte de sociale-fiction qui sème l’effroi. Avec cette différence que l’auteur souhaite ce que 1984 voulait conjurer.

 
 
 

Après lecture des conclusions de la commission Attali, il n’est pas interdit d’imaginer une société qui ferait travailler les vieux jusqu’à leur dernier souffle, des rues envahies de pousse-pousse (ou de touc-touc, comme on dit en Asie), et des aires de stationnement accueillant des milliers de mobil-homes pour travailleurs allant de ville en ville quérir un petit boulot. Et partout, des vendeurs à la sauvette qui feraient la fierté de nos statistiques de chômage grâce à eux redescendues sous la barre des 5 %. Sans oublier des gamins qui apprendraient à boursicoter dès le primaire.

 
 
 

On exagère ? Oui, bien sûr. Ni l’abolition de l’âge de la retraite, ni la déréglementation du métier de chauffeur de taxi, ni la mobilité, ni l’enseignement de l’économie aux premiers âges de la vie -autant de mesures préconisées par nos auteurs futuristes- n’aboutiront complètement à cette tiers-mondisation de nos régions. Dans la vie, il y a toujours des anticorps ou des grains de sable. Mais disons que les personnages sont en place, et le décor dressé pour cette société du « plein emploi » selon Attali. Ou, pour le dire autrement, cette société de la précarité absolue. Pour ses 20 ans, Politis aurait-il eu besoin de se trouver de bonnes raisons d’exister vingt nouvelles années encore, que Jacques Attali les lui aurait fournies...

 
 
 

Si les quelque trois cents propositions que contient ce document, remis mercredi à Nicolas Sarkozy, venaient à être mises en œuvre, que resterait-il du droit du travail, de la protection sociale ou des services publics ? La réponse ne fait guère de doute : rien. Un champ de ruines. Ce n’est plus Attali, c’est Attila. Saisis d’une véritable hystérie libérale, les auteurs nous plongent dans un univers de privatisations sans fin, de déréglementation tous azimuts et de concurrence absolue. On se pince quand ils donnent en exemple la réforme du système de santé du Royaume-Uni. On frémit quand on nous suggère de rattraper tout ce temps perdu à force de réductions du temps de travail... depuis 1936. Les mauvais hasards du calendrier font que cette apologie de l’ultralibéralisme tombe en plein krach boursier. C’est-à-dire au cœur d’une réalité qui dément le dogme libéral.

 
 
 

Qu’importe ! Il faut faire de la France le « pays du low cost  ». Après « la patrie des droits de l’homme », fière devise ! Car c’est à cette condition, nous dit-on ­ le « low cost », le « vil prix » ­, que nous pourrons « libérer la croissance », objectif affiché de cet aréopage d’inspiration très patronale. Avec ce point de départ, on ne pouvait guère espérer mieux. Mais, dans leur argumentaire, les auteurs ajoutent une pointe de cynisme à laquelle ils n’étaient pas tenus. Il paraît que la société déréglementée dont ils rêvent profitera aux pauvres, aux exclus et aux classes moyennes, et en vérité à tout le monde en même temps. Car, si « la croissance économique n’entraîne pas nécessairement la justice sociale, [...] elle lui est nécessaire ». Évidemment, rien n’est plus faux.

 
 
 

La politique se résume à l’opposition de deux conceptions.

 
 
 

L’une préconise un autre partage des richesses. La distribution plus équitable des ressources que produit une société. Et cette redistribution est toujours possible à croissance constante. C’est un acte politique.

 
 
 

L’autre nous raconte éternellement que si l’on accepte (provisoirement) de travailler plus et de gagner moins, de renoncer (provisoirement) aux conforts désuets de la protection sociale et de la retraite, que si l’on s’accommode de la suppression des services publics, la croissance finira par être au rendez-vous. Il sera alors temps que les pauvres réclament leur dû. C’est ce que nous dit banalement la commission Attali.

 
 
 

Depuis Boisguillebert et les physiocrates, il n’y a rien de très nouveau dans ce credo libéral. Ce qui étonne ici, c’est le ton, cet incroyable affranchissement de toute considération politique. L’ultralibéral, aujourd’hui, est en pays conquis. La fatuité bien connue du président de la commission n’est sans doute pas étrangère non plus à ce style va-t-en-guerre social. Elle conduit l’ex-prophète du mitterrandisme à dicter sans précautions ses conditions au président de la République : « L’essentiel de ces réformes devra donc être engagé [...] entre avril 2008 et juin 2009. Elles devront ensuite être poursuivies avec ténacité, pendant plusieurs mandats, quelles que soient les majorités. » Et gare ! « Il ne faut pas que le bras tremble ! », menace-t-il. Mégalomanie contre mégalomanie, il n’est pas sûr que ce commandement enchante Nicolas Sarkozy. Au passage, la voie des socialistes est tracée. Ce « quelles que soient les majorités » sonne comme le glas de la politique. Quel que soit le vote des Français. Et quelle que soit d’ailleurs leur opinion...

 
 
 

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Published by Didier HACQUART - dans Parti Socialiste
22 janvier 2008 2 22 /01 /janvier /2008 05:03

 


Une page se tourne,

 

je ne serai pas présent sur la liste conduite par Guy Obino à la municipale 2008 à Vitrolles…

 
 
 
 
 

Dans le cadre de la prochaine municipale de mars 2008, Guy Obino Maire de Vitrolles PS, élu en 2002 a décidé de ne pas me reconduire sur sa liste pour le prochain mandat.

 
 
 

C’est son choix et de sa responsabilité en tant que tête de liste, et je le respecte.

 
 
 

Ce choix s’analyse à mon sens sous deux aspects, le premier personnel, et plus important, le second sous l’aspect politique.

 
 
 
Sur le plan personnel…
 
 
 

Sur le plan personnel, tout va bien ! Après 5 années d’une véritable implication, ma femme et mes 2 filles sont d’ailleurs très heureuses, car elles me verront plus le soir à la maison… La vie continue, heureusement, ainsi que la vie de militant politique, syndical et associatif ! Par ailleurs, personne n’est indispensable.

 
 
 

Pour finir, sur le plan personnel, je déplore le manque de courage de Guy OBINO, qui n’a pas eu l’honnêteté de me l’annoncer personnellement, et qui n’a même pas eu le moindre mot pour le travail accompli pendant 5 ans au sein de son équipe. Une dernière occasion lui a été donnée lors du conseil municipal du 21 janvier, il ne l’a pas fait.

 
 
 

Sans être parfait, je pense avoir été fidèle à ma ligne de conduite, « faire les choses sérieusement sans jamais se prendre au sérieux ».

 
 
 

A chacun donc, sa conception des relations humanistes. D’une rupture politique, il en arrive à une rupture humaine. J’en suis le premier attristé, car ses ennemis ne sont pas forcément où il pense, ni ses amis d’ailleurs...

 
 
 

Mais je suppose que Guy Obino a pris dans ce domaine aussi ses responsabilités pour la suite…

 
 
 
Sur le plan politique au niveau national…
 
 
 

Sur le plan politique, ce qui en final est l’essentiel, il m’est reproché en vrac mes positionnements pour le Non à la constitution en 2005 (plus de 70% de non au référendum de 2005 à Vitrolles), je suppose mon soutien actuel au référendum, mon engagement dans les comités antilibéraux avant la présidentielle, mon engagement à PRS, mon « manque de soutien » pour Ségolène ROYAL, et peut – être même ce blog qui est une tribune politique Vitrollaise.

 
 
 

J’assume totalement mes choix, et je le suppose, Guy OBINO lui aussi assume les siens avec le signal politique qu’il donne aux Vitrollais en refusant de me reconduire dans sa prochaine équipe.

 
 
 

Je suppose qu’il voudra continuer à donner des signes politiques avec les personnes qui constitueront sa prochaine équipe. J’y reviendrai le moment venu.

 
 
 

Je ferai simplement remarquer, et les lecteurs attentifs de ce blog le savent parfaitement, que contrairement à la rumeur, je n’ai jamais appelé à voter pour Marie-Georges BUFFET, que je respecte tout à fait par ailleurs. Je rappelle aussi nous n’étions pas nombreux à distribuer un tract pour Ségolène ROYAL devant l’usine d’Eurocopter avant et après le 1er tour. Je n’oublie pas non plus  le marché de Vitrolles, où nous n’étions guère nombreux aussi malgré une section PS et un maire 100% « ségolinistes » !

 
 
 

Guy Obino oublie ou feint d’oublier mes engagements et responsabilités au sein du secteur entreprise du Parti Socialiste, tant au niveau local (ancien secrétaire de la section PS d’Eurocopter), que national (ancien secrétaire du Groupement National des Socialistes d’Entreprise du secteur Aéronautique), et mon action dans ce cadre à Solferino pendant la campagne présidentielle, (1) avant et après. Pour comprendre tout cela, des éléments de mon implication personnelle sont donnés dans le dernier livre paru sur  « l’histoire secrète d’EADS ».   

 
 
 

Enfin, Guy Obino oublie aussi l’implication de la Gauche Socialiste en 2002 tant au niveau local que national pour soutenir sa désignation à Solférino, contre celle de Dominique TICHADOU. Mais en politique, faut – il tenir compte du passé ?

 
 
 
Sur le plan politique au niveau local…
 
 
 

Au niveau de la politique locale, j’assume complément la gestion du premier mandat, même si dans un mandat il y a toujours des regrets. Par contre dans ce mandat, il ne me semble pas avoir manqué de loyauté envers le Maire. J’ai toujours pris pour principe lors de nos débats internes, de dire lorsque j’étais d’accord, et de dire aussi lorsque je ne l’étais pas. Est – ce reprochable ?

 
 
 

Dans le mandat, il y a dû y avoir 2 ou 3 points de désaccords sérieux. C’est finalement très peu, comme c’est très classique dans toute équipe municipale sur une durée de plus de 5 années.

 
 
 

Le premier a été lors du choix du directeur du Cinéma Les Lumières (2). Avec d’autres élus je me suis abstenu en Conseil Municipal. Il nous paraissait important que ce poste revienne à Régine JUIN, injustement évincée par les Mégret lors de la fermeture du cinéma. C’était une question morale éminemment politique.

 
 
 

Le second point de désaccord concerne un projet d’aménagement de la zone du Rd9 vers Valbacol. Dans un premier temps il s’agissait pour la ville d’acquérir une zone de 100 hectares. Je suis opposé au bétonnage de cette zone boisée, ou tout du moins sauvage. Car c’est le point de départ pour une urbanisation à terme d’une partie du plateau de Vitrolles. Je pense que nous avons d’autres priorités sur Vitrolles en termes d’aménagements et réaménagements de quartiers avant de se lancer dans ce type de réalisation. Pour moi, le prétexte de nouvelles rentrées fiscales ne tient pas, car aménagements nouveaux dit nouveaux moyens à mettre en place en termes de services publics. Quelques recettes fiscales supplémentaires justifient t – elles pour autant plus de béton ?

 
 
 

Quant à construire dans cette zone du logement social, autre argument avancé, je pense que cela pourra être envisagé lorsque toutes les villes du département y compris de gauche respecteront la loi. Il n’y a pas de liste d’attente dans de nombreuses villes, car il n’y a pas de logements sociaux. Les files d’attentes sont exagérément longues uniquement dans les villes ou il y a des logements sociaux. C’est malheureusement le cas à Vitrolles, mais si le problème n’est pas pris plus globalement, cela restera toujours le cas, même si on construit encore plus à Vitrolles.

 
 
 

N’étant pas seul contre cette idée, elle a été abandonnée ou mise en sommeil.

 
 
 

C’était une vraie question politique sur l’avenir de Vitrolles, et la défense de notre environnement.

 
 
 

J’ignore si ce point est repris ou pas dans le programme du prochain mandat ?

 
 
 

Le dernier point presque anecdotique, quoique, c’est lorsque récemment je me suis fait traiter « d’archéo- gauchiste ». Cela est survenu lorsque nous examinions en commission de dénomination des voies, la proposition de la Ligue des Droits de l’Homme de Vitrolles, démarche à laquelle j’adhérai totalement pour y avoir pensé aussi,   de donner le nom de Lucie AUBRAC à un établissement scolaire de la ville. A chacun d’en penser ce qu’il veut, par rapport à ce que représente la mémoire de Lucie AUBRAC. Cela a finalement été acté et c’est l’essentiel.

 
 
 

Dans le même ordre d’idée, il m’est sans doute aussi reproché mon refus de porter l’écharpe tricolore dans les églises de Vitrolles, à l’occasion de certaines cérémonies. J’ai toujours considéré qu’aller à des cérémonies religieuses, relevait de choix strictement personnels, et que l’écharpe tricolore n’y avait pas sa place. Nous n’avions pas forcément la même conception de la défense de la laïcité. Je ne prétends pas détenir la vérité mais mon tort a peut – être été celui d’exprimer mon avis sur la question ?

 
 
 
Et demain ?…
 
 
 

Pour finir, compte tenues des circonstances, je prendrai un « certain recul » dans les prochaines semaines. Je resterai cependant un observateur attentif de la vie politique Vitrollaise, et ce blog continuera à fonctionner !

 
 
 

Je suis et reste un homme responsable, et je continuerai mon combat à Vitrolles contre le candidat UMP qui associé aux ex élus FN, MNR et autres de Catherine Mégret souhaite « prendre la ville ». Je connais très précisément le passé de cet homme. Je connais les hommes qui l’entourent, et je ne me tromperai pas de cible !

 
 
 

J’ai dit ce que j’avais à dire, et que personne ne compte sur moi pour en dire plus. La page est tournée. Je sais cependant que ce que j’exprime aujourd’hui sera pris et mis sur le compte de l’amertume, de la déception, etc. Ceux qui me connaissent savent que c’est plus profond. Ils savent quelles valeurs me guident sur le plan moral et politique.

 
 
 

Je salue enfin mes camarades élus du premier mandat avec qui je crois nous avons fait collectivement un travail dont nous pouvons être très fiers.

 
 
 

Je salue parmi ces camarades, ceux qui seront dans l’aventure de la campagne électorale 2008 et du second mandat. Une lourde responsabilité pèse sur leurs épaules pour l’avenir.

 
 
 

Je continuerai mon action militante à Vitrolles et ailleurs pour les idées que je défends. Je reviendrai sur ce blog, sur le bilan que je tire de mon mandat à titre strictement personnel en tant que délégué au Personnel Municipal de 2002 à 2008, dans les prochains jours.

 
 
 

Je remercie chaleureusement les camarades élus, les camarades du PS de Vitrolles, d’Eurocopter et d’ailleurs, les camarades de PRS et d’autres mouvances, les agents municipaux, les citoyens Vitrollais, tout simplement les amis, qui déjà informés de la situation avant ce billet m’ont fait part de leur étonnement, de leur mécontentement et de leur soutien.

 
 
 
 
 
Didier HACQUART
 
 
 

Secrétaire de la Section d’Entreprise PS d’Eurocopter (1996 – 2004)

 

Secrétaire du Groupement National des Socialistes d’Entreprises du secteur Aéronautique (GNSE Aéronautique) (1997-2005)

 

Membre du Bureau de la Commission Nationale Entreprise du PS (1999-2001)

 

Membre du Conseil National Entreprise du PS (1997-2004)

 

Membre du Conseil Fédéral de la Fédération PS des Bouches du Rhône

 

Adjoint au Maire de Vitrolles (2002 – 2008)

 

Militant PRS

 

Membre d’ATTAC

 

Membre de la Fondation Copernic

 
 
 
 
 
 
 
 
 

(1) Réunion de travail du GSE National Aéronautique avec Marie-Noëlle Lienemann et Pierre COHEN, candidat PS pour Toulouse, sur EADS

 

(2) Les qualités du directeur qui sera en final choisi, ne sont évidemment pas mises en cause !

 
 
 
 
 
 
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Published by Didier HACQUART - dans Parti Socialiste
21 janvier 2008 1 21 /01 /janvier /2008 06:12

J’avais déjà été choqué et je n’étais pas le seul ( !) par le discours du Latran de Nicolas Sarkozy et je suis intervenu à deux reprises sur ce sujet sur ce blog.
 
Il a récidivé et disons même insisté avec son de discours de Ryad.
 
Remettre le religieux au cœur de l’Etat est une atteinte aux fondements mêmes de notre république française. C’est très grave et il faut le dénoncer.
 
Pourquoi fait – il cela ? Une petite explication qui en vaut une autre ou qui en complète d’autres…
 
Lors de sa conférence de presse de début janvier, il a enterré sa Présidence de campagne « Je serai le Président de l’augmentation du pouvoir d’achat » en avouant son impuissance « les caisses sont vides, et ce sont les patrons qui décident des augmentations ».
 
Pour le premier point, on pourrait discuter et rappeler ses premières mesures d’allégements fiscaux de plus de 15 milliards d’€ pour certaines catégories ciblées de français. Pour la seconde, il vient de découvrir l’eau tiède ! Il va bientôt découvrit que les heures supplémentaires c’est le patron qui décide d’en faire et pas le salarié !!!
 
Alors que peut – il faire ? Et bien oui, nous y voilà, la solution c’est Dieu et le paradis pour plus tard à ceux qui sont gentils et dociles sur terre…
 
N’est – ce pas ainsi, que le bon peuple a été tenu en laisse pendant des millénaires ? La religion n’est-elle pas l’antinomie de l’émancipation des hommes, émancipation que redoutent en fait les puissants ?
 
Mon propos est certes un peu provocateur mais mérite la réflexion et sans doute la contradiction.
 
Pour éviter toute mauvaise interprétation, je respecte tous les croyants, mais ce que je dénonce c’est la manipulation des croyants, ce qui n’est pas la même chose.
 
Dans l’attente, je vous livre l’excellente tribune dénichée dans Marianne sur la laïcité ;
 
DH



Additif du 23/01/08 : La une de Charlie Hebdo résume tout en un dessin :


 01-2008-Une-Charlie-Hebdo.JPG
 
 

 
 
 
Loin d'atténuer les déclarations du « Discours de Latran », le discours tenu le 14 janvier par le président de la République à Ryad les renforce.
 

Aucun président n'avait osé une telle célébration des religions. Aucun n'avait osé prononcer le nom de « Dieu », autrement que comme un nom commun, un concept ou dans des expressions courantes: cette fois il a été, à plusieurs reprises, assumé comme une entité à laquelle il faut croire. Une ligne rouge est franchie.

Confusion entre tolérance et laïcité


« Voilà bien une indignation partisane inspirée par l'intolérance laïque », ne manqueront pas de dire les inconditionnels du sarkozysme. C'est qu'ils répandent une idée fausse, selon laquelle la laïcité serait un dispositif antireligieux faisant obstacle à la tolérance. C'est qu'ils confondent laïcité et tolérance.
Le principe de laïcité touche l'autorité publique, ce qui relève de l'Etat et de ses institutions, du droit et de sa production. Ce principe est minimaliste: il dit que le lien religieux n'est pas nécessaire au lien politique qui fonde la cité; en conséquence il impose un devoir d'abstention à la puissance publique en matière de croyances et d'incroyances. Cette abstention fonde, partout ailleurs dans la société civile, la liberté des opinions, des croyances et des incroyances dans le cadre du droit commun. Par son silence, le principe de laïcité libère l'espace civil où règne le principe de tolérance. La laïcité ne s'oppose aux religions que lorsque celles-ci prétendent faire la loi. Pour la même raison, elle ne peut tolérer aucune religion civile: la loi ne peut pas être un dogme.


S'appuyer sur le rejet du laïcisme pour accréditer le communautarisme

 
Présenter la laïcité comme une machine antireligieuse, c'est la confondre avec le laïcisme qui veut soumettre la société civile au principe d'abstention propre à la sphère publique. Le raisonnement sarkozien s'autorise alors cette confusion pour réclamer à l'inverse une laïcité « positive » qui mettrait la puissance publique au même régime de tolérance que la société civile. Cela revient à briser le modèle politique qui en France conditionne une grande partie de la liberté d'opinion; c'est promouvoir la religion ès qualités au statut d'interlocuteurs politiques, c'est ouvrir la voie au communautarisme, c'est accepter qu'une doctrine officielle se répande au sujet de la croyance.

 
Il y a là un projet qui tend à l'alignement de la France sur un modèle dont on oublie trop souvent les lacunes.


La réussite laïque


Car il y a trois choses que le régime de laïcité réussit seul à faire, et qui échappent au modèle de tolérance tous azimuts sur lequel semble lorgner le président de la République :


1. Le régime laïque rend impossible toute officialisation du religieux (ou de l'athéisme); les religions sont protégées contre l'Etat et réciproquement. En outre, il y a égalité morale entre les croyants, et aussi entre les croyants et les incroyants.


2. Le régime de laïcité est incompatible avec le communautarisme. Les communautés (religieuses ou autres) peuvent s'organiser librement, elles jouissent d'un statut juridique et ont toute liberté d'expression, mais elles ne peuvent pas prétendre à la reconnaissance politique, réservée aux citoyens et à leurs représentants élus.

 
3. La laïcité ouvre un espace civique et critique commun. Elle demande à chacun, d'abord à l'école puis comme citoyen, de faire un pas au delà de son origine, de faire un effort pour ne pas se réduire à une appartenance préalable à laquelle personne n'est tenu de renoncer.

 
Un gourou indiscret


Comme individu, Nicolas Sarkozy jouit de la tolérance qui s'applique à la société civile. Mais le président s'exprimant en tant que tel n'a pas la même liberté.
En célébrant l'esprit religieux, en déclarant que « Dieu est dans le cœur de chaque homme », que l'espérance est indissociable de la croyance, en réduisant les religions au désir de transcendance, le président commet une effraction dans un domaine qui devrait rester inviolable. Tel un gourou, il prétend délivrer une vérité sur la conscience de chacun, et blesse en cela autant les croyants que les incroyants. Nous n'avons que faire d'une profession de foi indiscrète: qu'il nous laisse prendre nous-mêmes soin de notre âme et qu'il s'attache plutôt à rendre l'espoir aux Français, ici et maintenant.



Par Catherine Kintzler

Philosophe, auteur de "Qu'est-ce que la laïcité ?"

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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
20 janvier 2008 7 20 /01 /janvier /2008 05:29
 

 


L’histoire politique de Vitrolles en vidéo, suite…

 
 
 

 


1997, Premier conseil municipal de Catherine Mégret

 
 
 

L’histoire politique de Vitrolles est particulière en ce sens que la ville a été gérée par l’Extrême Droite de Bruno Mégret de 1997 à 2002.

 
 
 

J’ai retracé cette histoire bien particulière et loin d’être anodine au travers d’articles de presse. Vous pouvez les retrouvez dans la rubrique thèmes de la colonne de droite de ce blog.

 
 
 

Aujourd’hui je continue par 2 petites vidéos à retracer cette histoire.

 
 
 

Catherine Mégret est désormais élue. Elle préside ses premiers conseils municipaux. Ambiance…

 
 
 


A suivre, DH


 
 

 


Les précédentes vidéos :

 
 
 
12 janvier 2008 :
 
 
 
L'entre 2 tours de la municipale partielle de 1997 avec les meetings de la Gauche et du FN
 

   

 
30 décembre 2007 :
 
 
 

L'histoire politique de Vitrolles en vidéo

 
 
 
19 décembre :
 
 
 
Les années Mégret à Vitrolles (1997-2002) en photographies par Patrick Gherdoussi
 
 
 

 4 décembre 2006 :

 
 
 
 
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Published by Didier HACQUART - dans L'histoire politique de Vitrolles en vidéo
19 janvier 2008 6 19 /01 /janvier /2008 05:27

Nous sommes toujours dans la période des vœux. La camarade Noëlle Lienemann en propose pour la Gauche.
 
Est-ce que cela sera suffisant, vus les problèmes de la Gauche actuellement ? Dans tous les cas ce sont de très bonnes pistes et j’y adhère !
 
DH
 
 
10 janvier 2008
 
 
 
Les français en ce début d’année, commencent à percevoir les dangers de la politique de N Sarkozy et attendent une gauche  décomplexée, offensive. Puisse 2008, être l’année du sursaut et du renouveau de la gauche.
 
Pour cela, la  gauche doit s’opposer vraiment et pas seulement du bout des lèvres, laissant, en fait, faute de résistances fortes et de mobilisation unitaire,  se mettre en place un véritable  démantèlement de notre modèle social  et républicain.
Mais la gauche doit aussi proposer, et présenter une alternative, à partir de mesures concrètes.  Plutôt que d’attendre que les sondages, tels les auspices romains, nous indiquent quel serait le leader, le présidentiable béni des dieux modernes, à savoir les médias, l’opinion, et des pouvoirs dominants.
 
Le monde change vite : crise des subprimes et financière, retour des Etats en particulier à travers d’énormes fonds souverains, limites écologiques au  libre échange généralisé, inégalités records dans chaque pays et retour des revendications sociales et salariales partout dans le monde, montée des fanatismes religieux et des replis identitaires d’un coté et attente de projet de sens dans l’action politique de l’autre. S’amorce ainsi un changement de cycle.
 
La « modernité » n’est plus dans la fuite en avant pour rattraper le train de la globalisation libérale, elle se construira autour de nouvelles conquêtes démocratiques, économiques, sociales, culturelles majeures. J’en ai choisi 8 pour une bonne année 2008 !

1- Reprendre en main notre économie pour l’emploi et l’avenir.
 
Créons des fonds souverains français et européens pour mieux maitriser notre avenir industriel et notre développement économique. Réinventons l’économie mixte du 21eme siècle, et même une économie plurielle en multipliant les coopératives et d’autres formes d’entreprises socialisées.
 
Abonder le fond de réserve des retraites permettrait de l’utiliser dans cet esprit.
Faire payer des impôts supplémentaires sur les super-profits des grandes entreprises, par exemple pétrolières en les taxant en capital, ce qui ne pénalisera pas leur développement et leurs investissement et servira à consolider ces fonds.
 
2- Faire naître un internationalisme solidaire en alternative à la mondialisation libérale.
 
Le protectionnisme revient partout dans le Monde, en boomerang à la mondialisation libérale. Le temps est venu de proposer une alternative au multilatéralisme de libre concurrence, d’autant que l’émergence de normes environnementales et sociales demeure un vœu pieux. Remettons en cause l’OMC  et défendons un «  protectionnisme équitable » qui revalorise les accords négociés d’échanges équilibrés entre pays ou mieux entre grands blocs géopolitiques. Une urgence pour l’Europe, avec la préférence communautaire et un partenariat, hors les injonctions de l’OMC avec l’Afrique. Le nouveau traité va totalement à rebours de ces objectifs, ne laissons pas faire !
 
3- Construire l’Europe par et pour les peuples : Un référendum sur le nouveau traité !
 
Imposons un référendum sur le nouveau traité européen. C’est possible si les parlementaires de gauche votent Non à la modification de la constitution française préalable à la ratification d’un traité européen. Reste que ce nouveau traité n’a rien de mini et est la copie conforme de la constitution rejetée par nos concitoyens.
 
Rien de ce qu’un président français aurait pu négocier n’est dans le texte : ni les convergences sociales vers le haut ou l’harmonisation fiscale au sein de l’UE pour combattre le dumping à l’intérieur, rien sur la préférence communautaire pour combattre les délocalisations à l’extérieur, rien pour contrecarrer l’indépendance absolue de la BCE et les critères ultra monétaristes défavorables à l’emploi qui guident son action et le pacte de stabilité. Il faut faire le forcing pour qu’une directive cadre protège les services publics.
 
4 – Réussir le droit au logement opposable, le Logement moins cher, et davantage de HLM !
 
Un encadrement des prix de l’immobilier pour stopper durablement les logiques de spéculations immobilières, un moratoire sur les hausses de loyers pour retrouver un niveau plus raisonnable des coûts de logement. 20% de logement sociaux dans toute opération immobilière. La taxation progressive sur les plus values immobilières. L’argent des droits de mutations totalement consacrés à la réalisation de logements sociaux et à l’achat de foncier, le livret A maintenu et sa centralisation à la CDC sanctuarisé dans une loi organique !
 
5– Sauver les mers, les océans, et l’EAU. Il y a urgence.
 
Une loi de programmation sur l’eau, pour atteindre le bon état écologique des eaux douces d’ici 2020 conformément à la directive cadre sur l’eau et rattraper les retards accumulés sinon nous ne seront  condamnés à de lourdes amendes Partout le retour à la gestion en régie directe et la création d’un vrai service public de l’eau.
Le lancement d’un plan d’action national pour restaurer le bon état des mers et des Océans, en transposant immédiatement la directive stratégie marine. L’écologie demande de regarder er préparer le long terme et donc une   nouvelle  jeunesse à la planification.
 
6- Redistribuer les richesses  pour renforcer notre protection sociale.
 
Faire payer les cotisations sociales au stock options au même niveau que les salaires, remettre en cause les allègements de «  charges » aux grandes entreprises, en particulier dans la distribution, abonder le fond de réserve des retraites permettraient de supprimer les franchises médicales, de ne plus allonger la durée de cotisation – il faut refuser le passage des cotisations à 41 annuités- et de garantir un niveau de retraite permettant de vivre dignement.
 
Restaurons un impôt sur le revenu substantiel et réellement progressif et allégeons la TVA sur divers produits. Exigeons de l’Europe la création d’un taux 0% de TVA sur des produits de première nécessité. Evidemment c’est tout le contraire de la TVA sociale.
 
7- Augmenter les salaires : vite le SMIC à 1500 euros !
 
La meilleure façon de relancer le pouvoir d’achat, est de revaloriser les salaires, les retraites. Une augmentation de 100 Euros immédiatement serait possible en l’accompagnant d’une nouvelle base de calcul (sur la valeur ajoutée) pour les cotisations sociales, redistribuant plus justement  la contribution entre les grandes entreprises de faible main d’œuvre et souvent de forts profits et les PME avec de nombreux emplois et souvent de moindre profitabilité.
 
Une conférence des salaires entre l’Etat, les partenaires sociaux pour de nouvelles grilles salariales, et des hausses de rémunérations pour les métiers difficiles et ceux où l’on manque de main d’œuvre (en particulier dans le bâtiment, où la concurrence extérieure et les risques de délocalisations sont faibles ; où les entreprises ont engrangé de réels profits ces dernières années).
 
Il faut se mobiliser contre la remise en cause des 35H et d’une durée légale du travail, ainsi que contre la possibilité de déroger par des accords d’entreprises aux accords de branche (ce qui affaiblirait les droits sociaux, là où les salariés n’ont pas de rapports de force favorables, ce qui est la majorité des cas !)
 
8- Défendre et faire vivre la laïcité
 
Cette exigence est d’autant plus essentielle sue les récents propos de N Sarkozy à Rome sont plus qu’inquiétants. Il faut refuser toute introduction dans la constitution d’un concept de « diversité » et de «  discrimination positive », en revanche il faut édicter une charte de laïcité dans les services publics, notamment dans les hôpitaux où de plus en plus les personnels sont confrontés à des pressions religieuses inacceptables. Donnons à ce combat une dimension mondiale, en créant un espace mondiale de la laïcité, à l’image de ce qui a été réalisé avec la francophonie.
 

 

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Published by Didier HACQUART - dans Parti Socialiste
18 janvier 2008 5 18 /01 /janvier /2008 06:54

 


Conseil Municipal de Vitrolles
du 21 janvier 2008

 
 
 
 
 
 
 

Le prochain Conseil Municipal de notre ville se tiendra le 21 janvier  2008 à 18h30 à la salle des fêtes.

 
 
 

C’est le dernier conseil municipal de la mandature 2002 -2008.

 
 
 

J’aurai l’honneur d’y présenter plusieurs délibérations dont 2 très importantes :

 
 
 

- La première concerne la revalorisation du statut des Assistantes Maternelles. Cette délibération est le fruit d’un travail de concertation menée avec ma collègue Cathy Déléguée à la petite enfance, les Assistantes maternelles et moi-même avec évidemment le soutien des services. Nous répondons par cette délibération à de très anciennes revendications de ces personnels alliant reconnaissance du statut et de la fonction et rémunération.

 
 
 

- La seconde concerne la pérennisation de la démarche que nous avons engagée pour résorber l’emploi précaire dans la Mairie. Par 2 plans successifs négociés avec les partenaires sociaux, nous avons réussi à pérenniser l’emploi d’environ 160 agents. La délibération a pour but d’entériner la démarche, pour qu’elle devienne la règle pour les années à venir. C’est encore le fruit d’une négociation avec les organisations syndicales.

 
 
 

Parmi les autres délibérations importantes pour la ville, il faut noter celles relatives aux différents travaux pour le domaine de Fontblanche, le stade Ladoumègue, le réaménagement de l’Hôtel de Ville, etc.

 

   

 

N’hésitez pas à venir nombreux à assister au Conseil Municipal, ouvert à tous, et véritable espace de citoyenneté.

 

   

 

Ce Conseil se tiendra, comme les précédents, à la salle des fêtes en raison des travaux réalisés à l’hôtel de ville. Ayant prôné personnellement en début de mandat la délocalisation des conseils municipaux dans les quartiers pour faciliter la proximité entre les instances représentatives officielles et les citoyens, cela ne me déplait pas, d'autant que le public est de plus en plus nombreux.

 
 
 

A titre tout à fait personnel, ce sera une page qui se tournera avec ce dernier conseil municipal en tant qu’élu…

     
 

 


Pour en savoir plus sur le conseil : http://www.vitrolles13.fr/actualites

 
 
 
 
 
DH
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Published by Didier HACQUART - dans Mon action d'Adjoint à la mairie de Vitrolles