En lisant le journal 20 Minutes je suis tombé sur l’article « les vieux taxés de racket ».J’ai découvert que tout une série de livres sortaient ou allaient sortir sur en résumé « les jeunes qui sont obligés de payer pour les vieux ». A mon sens cela n’a rien d’anodin, et c’est une forme de préparation mentale à des « réformes (*)» à venir.On sait que la sécurité sociale est un des prochains dossiers de Sarkozy, après les municipales, bien sûr. Il faut préparer les mentalités aux assurances privées, comme à la retraite par capitalisation. Les « amis » assureurs de Sarkozy et du Medef veillent au grain et sont prêts à rugir sur leurs proies, pardon à nous proposer des solutions adaptées à notre situation…Monter les uns contre les autres, est aussi une technique bien connue qu’il faut absolument combattre. L’objectif de la droite à travers ce type de discours, c’est remettre en cause les fondements même de notre société basée sur la solidarité inter générations.
Camarades, la vigilance est de mise !
A suivre, DH
(*) Traduction des années 90 et suivantes : reculs sociaux
Les vieux taxés de racket (*)Quand vous pensez à tout cet argent dépensé pour la Sécu, pour les retraites, vous étouffez. Jeune actif effaré par la différence entre votre salaire brut et net, salarié trentenaire excédé par l'influence des seniors dans votre boîte et dans la société, vous avez désormais des porte-voix déterminés à dénoncer « l'égoïsme extrême des aînés », selon les mots de Grégoire Tirot, qui vient de publier France anti-jeune (Max Milo Editions).
« Jamais une jeunesse n'a été autant diplômée et compétente », s'insurge Tirot. Et pourtant, « les jeunes travaillent pour gagner moins que leurs aînés et pour payer plus de charges qu'eux ». En clair, les stagiaires et les CDD paient pour les augmentations de salaire, la protection et les acquis des plus vieux.
Une thèse similaire à celle développée par Sébastien Groyer dans « La Réalité du système social français » (Editions du Cygne). Dans ce pamphlet dessiné, une petite vieille rackette un jeune actif : « Quand on a du temps pour se regarder vivre, on devient hypocondriaque. Alors je vais chez le médecin toutes les semaines ! » Et quand il demande du répit : « J'aimerais bien consommer un peu moi aussi... ». Elle lui réplique : « Et la solidarité, hein ? »
Plus subtilement, Patrick Artus et Marie-Paule Virard épinglent l'environnement économique malsain légué par les baby-boomers dans « Comment nous avons ruiné nos enfants » (éd. La Découverte). Avec un certain succès, puisque l'ouvrage, édité une première fois en septembre 2006, ressort aujourd'hui en livre de poche.
(*) Paru dans le 20 Minutes du 29 février 2008.